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24 juillet 2008

Commentaires

wikipedia

J'aime bien vos articles, on apprend toujours des choses LOL !

Têtuniçois

Pas étonnant que le pays qui a subi le franquisme pendant tant d'années se montre libéral et tolérant. La France pays laïc et patrie des droits de l'homme se montre plus arriérée et conservatrice dans le domaine des moeurs.
Dernière provocation en date de Sarkozy, il vient de signer un décret autorisant le mariage d'un homme avec sa compagne... morte en 2004 ! C'est une loi de 1959 qui l'autorise à le faire ce qu'avait refusé de faire Chirac.
Eh bien en FRANCE on peut se marier avec une morte mais pas avec un homme que l'on aime si l'on est homosexuel !
C'est proprement scandaleux qu'une femme morte ait le droit de se marier et pas un homosexuel VIVANT !
Pour ma part j'ai effectué mon service militaire pendant 12 mois (sans chercher à y échapper) je sacrifie plusieurs dimanches pour la démocratie en étant assesseur dans un bureau de vote, je paye mes impôts ; question devoirs je pense bien les remplir ; en revanche concernant les droits, je n'ai pas ceux d'un citoyen hétérosexuel. Au nom de quoi ?

Catherine JACOB

@Têtuniçois
"Le magistrat de 43 ans confie s'être marié en octobre avec Gorka, l'homme – basque comme lui – qui partage sa vie depuis neuf ans, profitant de l'ouverture du mariage aux couples gay et lesbiens entrée en vigueur l'été 2005 en Espagne à l'initiative du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero (lire Quotidien du 1er juillet 2005). "

"Cette réforme très symbolique fait de l’Espagne le quatrième État, avec les Pays-Bas, la Belgique et le Canada, à accorder aux couples du même sexe des droits identiques à ceux des hétérosexuels en matière d’union." et ce droit au mariage est assorti d'un droit à l'adoption. (Voir: http://www.rfi.fr/actufr/articles/066/article_37200.asp )

Personnellement, je pense qu'une union matrimoniale n'est pas qu'une question d'accès ou non à de quelconques droits et qu'il existe une différence entre "ne pas mettre à l'index" et "faire la promotion de" ! Mais bon, cette légalisation de cette union particulière semble avoir recueilli l'approbation d'environ 70% de la population espagnole.

Il semblerait que la justice espagnole ait également reconnu un statut de religion à 'l'église de scientologie' bien qu'il s'agisse manifestement d'une secte dont "en 2002, l'antenne parisienne a été condamnée pour violation de la loi informatique et libertés."!
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/europe/20071
101.OBS2492/la_justice_fait_de_la_scientologie_une_religion.html?idfx
=RSS_europe

Il semble également que les espagnols soient assez larges avec le cannabis : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/European-canna
bis-laws.png) ainsi qu'avec le divorce des personnages publics. Mais contrairement à ceux qui en font des montagnes, la reine Sophie ne porte pas de chapeau !
Il n'y a donc finalement que l'ETA qui continue de les embêter ainsi que visiblement et contrairement aux Belges, la succession des filles sur le trône !

Conclusion:
« Quelle bonté est ce, que io veoyois hier en crédit, et demain ne la sera plus ; et que le traject d'une rivière faict crime ? Quelle vérité est ce que ces montaignes bornent, mensonge au monde qui se tient au delà?» Montaigne, Essais, livre II, ehap. xn ; éd. Lefèvre, 1823, t. III, P, 304.)

Têtuniçois

Ce juge espagnol antiterroriste a dévoilé son homosexualité et sa vie d'homme marié avec un autre homme pour faire reculer l'homophobie.

Espagne (Coming-out)
Le juge anti-ETA espagnol dévoile sa vie de couple homosexuel marié.

Le juge d'instruction antiterroriste espagnol chargé des dossiers visant l'ETA et son bras politique Batasuna, Fernando Grande-Marlaska, a dévoilé sa vie de couple homosexuel marié dans un entretien inédit au magazine dominical du journal El País. Le magistrat de 43 ans confie s'être marié en octobre avec Gorka, l'homme – basque comme lui – qui partage sa vie depuis neuf ans, profitant de l'ouverture du mariage aux couples gay et lesbiens entrée en vigueur l'été 2005 en Espagne à l'initiative du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero (lire Quotidien du 1er juillet 2005). Soumis à une rude pression politico-médiatique en cette période controversée de début de processus de paix avec l'ETA, le juge de l'Audience nationale raconte avoir eu comme beaucoup d'homosexuels du mal à faire accepter son orientation sexuelle. «Il y a des gens qui vivent des situations vraiment très dures. Sincèrement, c'est pour cela que je me suis décidé à accorder cette interview, déclare ce juge qui ne s'exprime jamais dans les médias. Je ne me sens un modèle pour personne, mais il y a beaucoup de jeunes qui vivent dans de petits villages et qui ont la vie difficile. Je pense qu'avec cela, il se peut qu'ils se disent, regarde, ce type dont parlent tellement les journaux est comme moi, alors je ne suis pas si bizarre ni mauvais.» Le magistrat assure n'avoir pas souffert de son homosexualité dans sa vie professionnelle, se sentir «très aimé à l'Audience nationale» et n'en avoir pas fait mystère auprès de ses amis, «sans prosélytisme ni exhibitionnisme». Mais son coming-out auprès de sa mère, «un de ces jours qui ne s'oublient pas», le 3 février 1998, fut en revanche un choc mal accepté et «la vie nous a séparés un temps [...], jusqu'à ce que, en 2004, les choses se normalisent complètement», confie le magistrat. Le juge Grande-Marlaska explique aussi avoir quitté en 2003 le Pays basque avec son futur mari pour échapper à son pesant climat politique : «Nous sommes Basques, mais dans cette société, tout gravite avec excès autour du nationalisme. Les relations professionnelles, personnelles, l'air que nous respirions dans la rue, tout était pris dans la dialectique nationalisme oui, nationalisme non, ETA oui, ETA non. À 40 ans, nous avons décidé de vivre dans une société où existaient d'autres horizons.» (avec AFP)

Aïssa Lacheb-Boukachache

Si vous passez dans le coin, allez voir ce monument géant de granit représentant un Basque, sculpture magnifique d'émotion, en souvenir de ce qu'ils ont sacrifié d'eux-mêmes durant ces années terribles 1914-1918. Pour moi, toute la fierté, la dignité et l'humilité de l'Homme sont représentées là. On ne peut pas la regarder sans se sentir tout petit sur ces anciens champs d'horreur...

Aïssa.

Vincenthe

J'adore ce personnage conscient de son devoir choisi comme un grand militaire ; le terrorisme étant une guerre, j'ai un profond respect pour celui qui fait face à l'ennemi.

Trop nombreux sont encore des juges italiens se couchant avant le combat des mafieux.

Ce magistrat mériterait bien une Légion d'honneur, si tant est qu'elle soit encore représentative (cf. certains récipiendaires du 14 juillet 2008 !).

Thierry SAGARDOYTHO

De mémoire, les mêmes menaces de projet d'assassinat déjoué ont pesé sur Mme LE VERT, il y a quelques années, et, sauf erreur, personne ne l'a entendue se répandre ou se plaindre.

Catherine JACOB

"J’aime cette résolution qui, sans se payer de mots, proclame sereinement à la face des tueurs l’absence de peur, la certitude du devoir à accomplir, la force d’un destin professionnel soumis au risque quotidien mais assumé avec dignité."

Vous parlez 'd'absence de peur', mais ne s'agit-il pas plutôt au fond de 'peur courageusement surmontée au quotidien' ? Car, pour moi du moins, l'absence totale de peur devant le danger serait une façon de le nier, or on ne peut y faire face efficacement que si on le sait là !

SR

La résignation et la soumission semblent faire partie du boulot dans les hautes sphères de décision. Et d'autres s'en sortent mieux avec des chèques, ou des commissions alléchantes.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Ce qu'il y a de terrible dans la condition humaine, c'est cette certitude que chacun a d'être dans son droit. Comment en est-on arrivé à ce que le discours s'efface et laisse place aux haines ? Le discours aurait-il des limites ? Il ne saurait toujours concilier les intérêts des uns et des autres ? Je ne sais pas. Cette phrase de Tahar Djaout, grand journaliste Algérien tué par... (le saura-t-on jamais ?): "Si tu parles, tu meurs ; si tu te tais, tu meurs. Alors, parle et meurs".

Aïssa.

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