Charles de Gaulle : un Don Quichotte du réel

Les déceptions françaises aux Jeux olympiques de Pékin, le conflit entre la Géorgie et la Russie empêchent l’atonie estivale d’être ce qu’elle se plaît à être habituellement : une vacance, une période où le monde, sous toutes ses formes, se met entre parenthèses. Au contraire, la guerre se mêle à nos loisirs et nos ambitions sportives, déjà à la baisse, mériteraient de la dérision si elles ne révélaient pas notre inaptitude à être les meilleurs quand il le faut. Ni avant ni après mais au bon moment.
En face de telles circonstances, il n’est pas absurde que l’irruption de Charles de Gaulle dans mon espace intime - grâce à France Culture - ait suscité non seulement de la nostalgie mais une incoercible envie de voir réapparaître allure, grandeur, sens épique et langage royal.
Écoutant les commentaires sur lui, l’entendant dans ses conférences à la presse – selon la pertinente réflexion de Philippe Tesson – à partir d’extraits choisis à bon escient, je me disais que ses adversaires avaient trop facilement étiqueté le créateur de la Vème République comme vaniteux et mégalomane, l’accablant sous l’accessoire au lieu de retenir de lui l’essentiel.
En effet, il est frappant de constater à quel point la haute opinion qu’il ne cesse d’avoir de sa charge ne renvoie jamais à l’être intime, à la personne privée, à l’homme domestique - comme si ceux-ci existaient dans un tout petit monde invisible et secret - mais toujours au personnage officiel qui porte la France dans son esprit et sur ses épaules, qui la magnifie et qui en s’exaltant l’exalte. Jamais on ne surprend Charles de Gaulle dans un propos où il se vanterait de manière ordinaire, où il se prêterait des qualités comme pourrait le faire un citoyen plus préoccupé de soi que du destin de son pays. Comme elle était lucide, cette assimilation qu’il effectuait entre lui-même et la France, ce cher pays « recru d’épreuves »!
Je veux bien croire qu’aujourd’hui, malheureusement, un tel extrémisme de l’honneur et de la grandeur, un ancrage aussi persévérant et résolu dans ses devoirs et dans ses rêves nationaux et internationaux, puissent nous sembler presque ridicules tant nous ne sommes plus habitués à la respiration dans les hauteurs, aux âmes fortes, aux caractères d’exception.
Pour ma part, j’ai éprouvé un immense bonheur à pouvoir m’abandonner, avec le recul du temps, à une admiration pure, à une volupté historique : j’ai vécu une partie de mon existence sous cet homme et maintenant qu’il est mort depuis trente-huit ans, il est plus vivant que jamais en moi. Être anti ou pro, au sujet de Charles de Gaulle, n’a plus aucun sens. Il fait partie de cette chaîne qui, dans la France des profondeurs, lie entre elles des destinées exemplaires dont nous pouvons être fiers parce qu’elles plaident pour nous.
De Gaulle, un Don Quichotte du réel.

Comments

[Rédigé par : Valerie]

A trois jours des celebrations du 70eme anniversaire de l'Appel du 18 Juin, je lis cet article du Times qui m'interpelle.

Pour ceux que cela peut interesser de savoir comment un journaliste britannique arrive a faire le grand ecart entre les "Troubles en Irlande du Nord" et la Seconde Guerre Mondiale !

"De Gaulle would have hated the Saville inquiry
The French leader glossed over his nation’s shortcomings. But sometimes cold examination of the truth is needed"

http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/ben_macintyre/article7150077.ece

[Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache]

N.Sarkozy est aujourd'hui à Maillé, village martyr de la Seconde guerre mondiale. Les pires crimes y furent commis, comme à Oradour non loin. Je ne sais ce qui détermine le Président à ces hommages et reconnaissances ... Il y eut le maquis des Glières auparavant. Cette mémoire retrouvée ne peut être que saluée; il ne faut pas oublier ces enfants, ces hommes et ces femmes ... Mais le Président nous a depuis tellement habitué au superficiel en tout -sauf en bizness- qu'on se demande s'il est réellement sincère en cela, s'il ne s'agit pas d'une quelconque (mais indigne, dans ce cas) tentative supplémentaire pour rehausser son image, sa cote de popularité, sa crédibilité en tant que chef de l'Etat ... Il serait heureux, néanmoins, qu'il termina ce que L.Jospin commença à Craonne, à savoir la réhabilitation complète dans l'Histoire et la mémoire collective des mutins de 1917; chose qui lui fut reprochée et quasiment interdite aussitôt par Chirac président (on se demande encore pourquoi mais il est vrai que Chirac n'en était plus à une honte et une indignité près ...) ... Les Anglais l'ont fait en totalité pour les leurs; pourquoi ne saurions-nous pas nous hisser à leur hauteur? Et leur demander pardon à tous ceux-là de cette guerre sans nom, 14-18, ces millions sacrifiés ... pour rien. Pardon, oui; Sarkozy, à ce moment, en serait grandi par delà tout et ce regret sourd qui taraude secrètement le pays, atténué et la France grandit avec ...

Aïssa.

[Rédigé par : francis]

Je rends hommage à de Gaulle depuis l'appel du 18 Juin jusqu'à son départ en 1946, depuis le retour du Pays politique à ses errements parlementaristes. J' apprécie aussi l'instigateur de la Constitution de 1958, comme à son honnêteté de toujours. Il revint au pouvoir, à la suite d'un complot ourdi depuis des années par ses partisans. Aux yeux de l'opinion, on le présenta comme le sauveur potentiel de l'Algérie francaise. Enorme fichaise, à laquelle il ne croyait pas. Ainsi la Maréchale de Lattre m'a dit l'avoir entendu dire avant 1958 que l'Algérie c'était foutu, comme le reste le fut. Il avait raison mais quel gâchis ! Beaucoup en souffrent encore dans leur chair et leur âme. La BD de Ferri est peut-être tordante ; comme dans la comédie où il importe de rire plutôt que d'en pleurer. Certes on peut rire de tout, mais pas de n'importe qui ou de son entourage. Un événement familial le marquait, avoir engendré un enfant handicapé ; c'est jusque au terme de la vie une plaie vive qui tenaille à jamais.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

@nicolas
"Au besoin, expérimenter les produits dopants sur les plus faibles pour voir quels résultats ils peuvent donner sur les plus forts. "

Vous êtes sûr de vos sources ou vous spéculez ?

@Jean-Dominique Reffait
" "Après ma mort, on dressera un grand Mickey sur la plus haute colline, derrière la maison que me prête Bolloré... Et comme il n'y a personne, par là, personne ne le verra... Il incitera les lapins à travailler plus pour gagner moins."

Les Mickey et les lapins ont tout de même quelque chose en commun: les oreilles !
Selon Lao Tseu qui aimait bien aussi de temps en temps les lapalissades, "Parler beaucoup épuise sans cesse"!
Mieux vaut donc "écouter" sans doute !

Lao Tseu (Lao Zi ) dont un autre nom est L'Oreille ou qu'on appelle encore Lao Jià Zi: Maître Lao dit la Gousse... professait que :
"Trente rayons convergents réunis au moyeu, forment une roue; mais c'est son vide central qui permet l'utilisation du char. "

Or, si la bouche qui émet (Yang) est pleine, l'oreille qui recueille (Ying) est vide!!

De façon assez amusante, vous avez néanmoins avec l'iris laevigata quelque chose qui s’orne pour sa part aussi bien de belles langues comme de belles oreilles :
http://www.zimagez.com/zimage/irislaevigatamoltedbeauty080508.php

Mais la roue sans rayons n'est-elle pas comme le Mickey sans... je vous laisse compléter comme il convient ce qui serait dit-on un 'phallus désexualisé et non anxiogène'!!

[Rédigé par : nicolas]

"et nos ambitions sportives, déjà à la baisse, mériteraient de la dérision si elles ne révélaient pas notre inaptitude à être les meilleurs quand il le faut. Ni avant ni après mais au bon moment."

Je trouve que les sportifs francais s'en sortent honorablement. Certes, avec seulement une médaille d'or, on est bien loin du total chinois. Voici la recette chinoise pour "fabriquer" des champions :

-Ratisser toute une génération sur des critères morphologiques/anatomiques.
- faire subir à ceux qui correspondent un entraînement à la chinoise : marche ou crève. (7h par jour de sport dès l'age de 7 ans, rien de tel pour garder la ligne). Au besoin, expérimenter les produits dopants sur les plus faibles pour voir quels résultats ils peuvent donner sur les plus forts.
- abandonner ceux qui ne tiennent pas le choc en cours de route, utiliser les autres le jour J. Ils seront prêts ni avant ni après mais au bon moment. Ces esclaves des temps modernes seront peut-être handicapés à 30 ans, mais c'est pas grave, l'important c'est de briller pour la grande nation chinoise.

Quant au général, il y aura toujours des gens pour ne voir que ses défauts, uniquement ses défauts, surtout ses défauts. C'est bien connu, cet homme n'a jamais rien fait pour la France. On dit de lui que c'est un grand homme parce qu'il mesurait 1,90m....

Un don quichotte du réel, et dieu sait qu'aujourd'hui il y a de nombreux moulins.

[Rédigé par : Véronique]

Philippe, juste une petite suggestion de lecture :

"De Gaulle à la plage" de Jean-Yves Ferri - Dargaud (2007).

C'est une BD assez inégale, mais dont certaines séquences sont très tordantes.

"En effet, il est frappant de constater à quel point la haute opinion qu’il ne cesse d’avoir de sa charge ne renvoie jamais à l’être intime, à la personne privée, à l’homme domestique..."

Dans la BD de Ferri, il ne s’agit que de l'homme privé et domestique, dans son ambiance estivale et familiale... en 1956.

Toute l'atmosphère de votre adolescence et de vos jeunes années. Votre paradis et votre temps perdus.

[Rédigé par : Jean-Dominique Reffait]

De Gaulle à Churchill : "T'as vu ma nouvelle Rolex ? Bon, je te laisse, j'ai à faire au Fouquet's"
De Gaulle à Tante Yvonne : "Sympa ton tailleur Prada"
De Gaulle au moment du putsch d'Alger : "Un quarteron de pauvres cons..."
De Gaulle dans le Fil de l'Epée : "L’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans pognon."
De Gaulle en mai 68 : "La réforme oui, la chienlit oui aussi"
De Gaulle à Malraux : "Après ma mort, on dressera un grand Mickey sur la plus haute colline, derrière la maison que me prête Bolloré... Et comme il n'y a personne, par là, personne ne le verra... Il incitera les lapins à travailler plus pour gagner moins."

[Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache]

J'y reviens car quelque chose m'exaspère dans ce billet éloge. C'est public car vous l'avez voulu ; je puis donc l'écrire. Camus préférait sa mère à la Justice. Et vous ? Vous dites que votre père qui fut incarcéré durant des années, à la Libération, pour crime de collaboration, a été sincère et en rien n'a voulu se compromettre avec les nazis. Il démissionna même assez rapidement de ses fonctions alors hautement administratives. Vous préférez à votre père son géolier qui, dans le même temps où il le faisait condamner et incarcérer, félicitait tous les Papon et les nommait à toutes les fonctions ?... C'est donc cela ? Qu'est-ce que cela signifie ? Quel message voulez-vous faire passer ? Les valeurs de cet homme, ce gaullisme ? Où sont les valeurs ?... Incompréhensible... Hallucinant...

Aïssa.

[Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache]

J'allais billeter mais L.Dingli a tout écrit de l'essentiel. Je le remercie. Il serait temps de sortir de cette clownerie supercherie qu'est le gaullisme... Cette mythification gag vire au sordide et indigne, cela suffit ! Je ne vous comprends pas, cher PB ; vous si prompt à fustiger les criminels, surtout les meurtriers, on vous trouve ici encensant l'un des plus grands ordonnateurs de crimes de notre Histoire, le plus indigne et honteux même car il n'eut pas l'once d'un courage de les assumer... Pour rester impartial, Mitterrand ce n'était pas mieux... Qui connait cette lettre fameuse où, alors ministre de la justice en 56-57, il demandait instamment aux "Domaines et Mobiliers de la République" de lui faire des prix-ristourne sur les prochaines livraisons de guillotine en Algérie, car le ministère se devait d'économiser sur son budget déjà restreint ? Je cesse là ; je vais devenir odieux, je le sens...

Allez bonne nuit.

Aïssa.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

"Les déceptions françaises aux Jeux olympiques de Pékin, "

Le résultat d'aujourd'hui tend un peu à vous contredire puisque la lutte gréco-romaine nous a donné deux médailles, la première médaille d'or française des JO de Pékin( - de 66kg) ainsi qu'une médaille de bronze ( - de 74kg) que nous devons aux frères Guenot qui nous ont accessoirement démontré que les usagers de la RATP peuvent dormir sur leurs deux oreilles dans les transports en commun !!

Ceci étant, il est vrai que nous avons eu un peu trop tendance à nous focaliser et à mettre la pression sur les vedettes ainsi qu'à occulter les belles médailles d'argent de leurs outsiders. On n'en a cependant tiré aucune leçon en nous agglutinant sur Steeve Guenot et en mentionnant tout juste son p'tit frère Christophe au passage, comme si seul l'or était important. Ce tout en persévérant à critiquer les Chinois qui eux ne sont pas en panne de médailles d'or quand bien même il leur a fallu distinguer les jolies poupées des jolies voix peut-être aussi plus timides et qui auraient peut-être eu autant de problèmes avec la pression et le stress qu'une Laure Manaudou sait-on jamais, tandis qu'on peut continuer à rester mignonne même quand le cœur bat la chamade vu que les jolies couettes ne font en principe pas de vilains couacs !

Je pense qu'il est beaucoup plus important de féliciter chaudement une seconde, voire une troisième marche de podium que de se lamenter sur les médailles d'or qui sont allées à plus méritant et/ou moins fragile !!
Bien, sur ce je retourne au tennis : deux jeux à un pour Gaël, à lui de servir !

[Rédigé par : Laurent Dingli]

Suite et fin :
Je me souviendrai toujours de ce soldat d'origine algérienne, qui avait fait toute la campagne dans les FFL pour libérer le territoire métropolitain et qui, de retour en Algérie, a trouvé sa famille massacrée, jetée du haut d'une falaise... par la même armée française dans laquelle il avait servi en risquant sa vie pendant quatre ans.
Et je ne préfère pas évoquer ici les cas de collaborateurs adoubés par le général de Gaulle, uniquement parce qu'ils avaient su servir le maître et retourner leur veste au bon moment, tandis que d'autres, pour des raisons tout aussi opportunistes, ont été voués à l'opprobre nationale. Un pays a besoin de mythe pour fonctionner, mais le mythe n'est pas l'Histoire.

[Rédigé par : Laurent Dingli]

J'ajoute :
Vous avez écrit à propos du « grand Charles » : "ses adversaires avaient trop facilement étiqueté le créateur de la Vème République comme vaniteux et mégalomane, l’accablant sous l’accessoire au lieu de retenir de lui l’essentiel".
La vanité et la mégalomanie de De Gaulle ne sont pas de pures inventions ; elles constituent même le socle de sa personnalité. Sans doute faut-il avoir suffisamment de vanité et de mégalomanie pour s'incarner à ce point dans le destin d'une nation. Je n'oublie pas, pour ma part, le rôle positif joué par le "général" à qui l'on doit, pour l'essentiel, l'indépendance de la France après 1945 et la constitution de 1958. C'est déjà beaucoup, mais cela ne justifie pas l'espèce d'idolâtrie ubuesque qu'on voue au personnage ; cela ne justifie pas non plus que l’on gomme presque systématiquement ses erreurs, dont certaines ont d’ailleurs eu de très graves conséquences. Malgré certaines apparences, De Gaulle a trop souvent manifesté un grand mépris des hommes.

[Rédigé par : Laurent Dingli]

Je préfère largement le personnage (fictif) et si humain de don Quichotte au défunt général dont la légende me lasse. De Gaulle est le miroir d'un peuple qui adore s'admirer le nombril. Et, comme le corbeau de la fable, le volatile gaulois, toujours bravache, caquetant de prétention et sottement dressé sur ses ergots, même et surtout quand il a les pattes dans la fange, ce petit coquelet-là aime qu'on vienne lui chanter ses louanges. Le narcissisme de l'un est venu se fondre parfaitement dans l'idéal de l'autre, un idéal plein d‘arrogance et de suffisance, une fatuité assommante qui aurait dû paraître grotesque aux Français s‘ils avaient un tout petit peu plus d’humilité et de recul.
Mais, je vous en prie, n'oubliez pas la gestion calamiteuse de la crise algérienne, le de Gaulle des massacres de Sétif, celui qui a lâché les Harkis, l'homme grâce à qui, entre autres, le communisme a pu se refaire une virginité et infiltrer le pays, forts de son rôle (surévalué) dans la résistance, mais aussi grâce au marchandage effectué par de Gaulle avec le criminel Joseph Staline et cela, afin d‘assurer le pouvoir de l‘un et le rayonnement de l‘autre. Si la société française a été incapable de se réformer jusqu‘à Chirac, petit rejeton du Gaullisme, c’est aussi et en grande partie, l’héritage du « général » (chaque fois que je prononce ce mot, j’ai toujours à l’oreille les trémolos ridicules de Malraux). Oui, je vous avoue que j’en ai assez du énième livre, de la énième apologie consacrée à celui que l’écrivain Zagdanski appelait « la grande asperge » dans un pamphlet plein d'humour et d'une très saine ironie ("Pauvre De Gaulle", éditions Pauvert). Sous cette avalanche de dithyrambes, je ne parviens plus à respirer. Diable ! De l’air ! Mais pour finir, je vous cite un extrait d’une lettre écrite par Winston Churchill à Anthony Eden le 21 mai 1943 :
"Je demande instamment à mes collègues de considérer de toute urgence si nous devons à présent éliminer de Gaulle en tant que force politique (…) je suis tout prêt à défendre moi-même cette position au parlement et je montrerai au monde que le mouvement anticapitulard français autour duquel la légende de De Gaulle s’est bâtie et la réalité de cet homme vaniteux et même méchant n’ont plus rien à voir ensemble (…) Il déteste l’Angleterre et il a partout laissé derrière lui une véritable traînée d’anglophobie (…) Lorsqu’on considère l’intérêt absolument vital qui est le nôtre de préserver de bonnes relations avec les Etats-Unis, il me paraît tout à fait inacceptable de laisser ce brandon de discorde, ce chicaneur, poursuivre le mal qu’il fait… ». Dans leur réponse, Clement Atlee et Anthony Eden font valoir que « si le de Gaulle que suivent les Français libres est une figure idéalisée et semi-mythique différente de l’homme que nous connaissons », le fait demeure « qu’aucun effort propagandiste que nous pourrions entreprendre ne parviendra à convaincre les Français que leur idole à les pieds d’argile ».
Soixante-cinq ans plus tard, on ne saurait dire mieux.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

"mais toujours au personnage officiel qui porte le France dans son esprit et sur ses épaules, qui la magnifie et qui en s’exaltant l’exalte."

- qui porte le France - ?

Si la particule ne dit pas toujours ce qu'elle paraît dire, ce n'est pas en revanche le cas de l'article dont la fonction de discriminant du nom est apte à modifier le sens de ce dernier. J'imagine qu'il ne s'agit donc pas du paquebot ex France, puis Blue Lady http://www.revedefrance.com/ et,
ainsi que le contexte qui participe lui aussi de la fonction discriminante (laquelle n'est cependant pas de la vilaine discrimination) permet d'en décider, encore moins de celui pour lequel les Chinois viennent de signer une promesse de vente http://www.lepoint.fr/actualites-politique/le-paquebot-du-front-natio
nal-sous-pavillon-chinois/917/0/266183
sinon il eût fallu que ce véritable rempart (Walle ↔ Gaulle) contre le totalitarisme fut également un Titan et pas simplement un grand homme et un homme grand dont le lit spécial passait encore les portes de l'Élysée...!!

Du coup je pense aussi au côté ridicule de la féminisation, cette mode qui veut désormais que la chroniqueuse qui a pris la succession de Françoise Xenakis sur France2, nous parle, comme ce matin, de "grosses auteures" = d'auteurs femmes dont les ouvrages se vendent bien !! Mais expression où j'ai cru tout d'abord l'avoir entendue parler de "grosses, auteurs"...!

"de Gaulle, un Don Quichotte du réel."

Après les mots et l'article, « les mots et les choses :« Don Quichotte est la première des œuvres modernes puisqu’on y voit la raison cruelle des identités et des différences se jouer à l’infini des signes et des similitudes ; puisque le langage y rompt sa vieille parenté avec les choses, pour entrer dans cette souveraineté solitaire d’où il ne réapparaîtra, en son être abrupt, que devenu littérature ; puisque la ressemblance entre là dans un âge qui est pour elle celui de la déraison et de l’imagination. La similitude et les signes une fois dénoués, deux expériences peuvent se constituer et deux personnages apparaître face à face. Le fou, (…)et le poète(…).» - Michel Foucault - « Dans la Babel des choses et des mots quichottesques, comme dans le travail poétique du texte cervantin, on pressent qu’il est déjà question de traduction.» poursuit et explique Le Professeur Fanlo (université d'Aix-en-Provence), qui nous incite à penser ainsi quelque part l'action de l'homme comme le babil, traduction/transmission/trace du nom et vice et versa, parfois dangereusement mais toujours, à peine de véritable folie, dans la vérité de l'être...

[Rédigé par : Bulle]

Hier, à la conférence de presse franco-russe, j'ai imaginé de Gaulle à côté du président russe à la place d'un Sarkozy jouant au Président ou à Superman.

[Rédigé par : Fantômette]

Et le grand Charles saura plaider, je le crois, avec talent.

"L'homme n'est pas fait pour être coupable", écrivait-il.

Comment ne pas être d'accord...

N'est-ce pas ?

[Rédigé par : Fleuryval]

Voilà bien, depuis longtemps, votre meilleur avocat, Général !