Le Monde a consacré récemment un éditorial et une demi-page aux problèmes des sans-papiers, de leurs soutiens et aux centres de rétention administrative. Le quotidien évoque notamment "la galaxie hétéroclite des soutiens : enseignants, protestants, avocats..." qui tendent tous à défendre par tous les moyens une cause qu'on prétend légitime parce qu'elle serait digne de pitié, en confondant abusivement la loi et le coeur.
Le Monde se montre tout de même très critique envers le ministre Brice Hortefeux qui pourtant a pris l'excellente initiative de déposer plainte contre le collectif "SOS soutien aux sans-papiers" dont le président Rodolphe Nettier avait appelé à" brûler les centres".
Je qualifie cette démarche d'excellente parce qu'elle tranche sur l'habitude des gouvernements et de certains ministres en particulier de faire le "gros dos" devant de scandaleuses provocations et des encouragements au pire infiniment graves.
Il faut aussi dénoncer le "petit jeu" commode de groupuscules qui veulent à la fois bénéficier de l'outrance et de l'agitation d'une contestation excitée et de l'impunité que mériterait une opposition mesurée et responsable. Autrement dit, Rodolphe Nettier et son collectif prétendent crier à l'incendie et en même temps demeurer à l'abri de toute poursuite.
Par sa plainte, le ministre Hortefeux a clairement déchiré le voile et mis fin à l'hypocrisie. La meilleure preuve en est que, l'action judiciaire engagée, Nettier s'est évidemment rétracté en affirmant qu'il avait été mal compris. Malheureusement pour lui, ses propos ont été confirmés par le Parisien qui les avait recueillis.
Il y en a plus qu'assez de cette atmosphère de violence et de tension, presque de guerre civile, dans un pays dont on peut discuter démocratiquement les lois. Dans une République qui autorise tout sauf ce qui nie l'esprit républicain.
Hortefeux les a pris au mot. Il les a pris au feu.
Demain, ils feront attention à ne pas proférer n'importe quoi.
.
Amusant et navrant :
Trois sans papiers sont arrêtés sur le chantier d'un centre de rétention. Le vilain serpent se mord la queue. Logique du marché. L'Etat choisit les plus bas prix. Duplicité.
Rodolphe Nettier réagit ici d'une courte phrase. Obsession du buzz. On fait un coup médiatique et après, on traque narcissiquement sur Google les sites qui parlent de vous.
Ami Erig, je partage votre révolte. Mais la radicalité du fond suppose la mesure de la forme. J'ai appris cela de Spinoza et de Diderot.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 17 août 2008 à 13:27
@Erig le Brun de La Bouëxière
"Ce qu'on peut être bête à 16 ans"
Tout le monde n'est pas Rimbaud en effet, ce poète de sept ans qui à 16 ans fugua pour gagner Paris où il sera arrêté à sa descente de train, sans billet ni argent, et incarcéré à la prison de Mazas, ce qui lui inspirera trois ans plus tard ces vers:
"N'eus-je pas une fois une jeunesse aimable, héroïque, fabuleuse, à écrire sur des feuilles d'or,.." Extrait d'une Saison en Enfer. 1873
"L'homme occidental n'a plus de racine. "
C'est faux. Il culpabilise ce qui est différent.
"Les substitutions de populations sont un crime, du Burkina Faso au Tibet et de la Bretagne au Kosovo."
N'oublions pas les Inuits qui font assez peu parler d'eux mais sont devenus sur deux générations totalement incapables de survivre dans le milieu auquel leurs ancêtres avaient mis plusieurs millénaires à s'adapter ! Or l'adaptation aux grands froids devrait plutôt nous inspirer autre chose que l'effacement d'une culture donnée pour obsolète, nous qui allons devoir nous adapter à divers changements climatiques sans guère de temps pour nous y préparer.
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 août 2008 à 11:39
sôs est une association non subventionnée.
Rédigé par : rodolphe nettier | 17 août 2008 à 09:30
@France
Comment j'agis ?
Tous les jours, en mettant en évidence le plus possible, qu'il devrait y avoir un autre destin pour les populations immigrées que de venir ici servir de main-d'oeuvre d'appoint ou de mourir de faim là bas.
En dénonçant à chaque fois que c'est possible les escrocs de l'anti-racisme, qui voudraient nous faire croire qu'en dehors de l'immigrationnisme absolu, il n'y a que d'abjects xénophobes. (Et pourtant, j'ai dans mon jeune âge porté la petite main jaune de Touche pas à mon pote... Ce qu'on peut être bête à 16 ans).
C'est en faisant ouvrir les yeux sur ce que sont devenus les porte drapeaux de cet anti-racisme là... Harlem Désir, Fodé Sylla... C'est ici même où je voudrais bien vous faire comprendre que ce n'est pas parce que les centres de rétention sont des endroits abjects qu'il faut mécaniquement croire que l'immigration est en soi une bonne chose.
Les centres de rétention ne sont que l'alibi d'un pouvoir qui s'accommode très bien de ce qu'on livre à ses amis politiques (les grands industriels, les groupes de BTP, les chaînes de restauration...) une main d'oeuvre qui lui coûte très peu, et dont le coût est supporté par toute la communauté.
Injectons demain en Afrique l'équivalent de ce que les employeurs de main d'oeuvre illégale économisent en charges sociales, ajoutons-y la CMU, et ce que coûtent les CdR et les reconduites à la frontière, déboulonnons les régimes corrompus, obligeons Total à payer le pétrole à son juste prix, et on verra que l'afflux diminuera déjà beaucoup.
Il faut cesser de croire que le seul désir des Africains est de venir se réaliser ici.
Sinon, à quoi bon dénoncer l'ignoble "immigration choisie", qui n'est finalement qu'un raffinement supplémentaire dans un système qui prive DEJA l'Afrique de ceux qui pourraient la rendre prospère ?
J'agis enfin, en prenant le risque de passer pour un raciste aux yeux des imbéciles, qui pensent intoxiqués qu'ils sont par trente ans de politiquement correct et de manipulation médiatique, qu'on est un fasciste si on croit que le destin des peuples est de s'épanouir chez eux.
Mon pays la Bretagne est en train de se vider de ses habitants, petit à petit, au profit de touristes fortunés et de retraités aisés. Je lutte quotidiennement pour son identité, et je suis profondément persuadé que tous les peuples de la terre ont droit à ce même combat. Les substitutions de populations sont un crime, du Burkina Faso au Tibet et de la Bretagne au Kosovo.
L'homme occidental n'a plus de racine. il n'arrive pas à croire que les Africains en aient encore. Il pense que la grande braderie dans laquelle il a jeté sa culture, ses langues, sa religion, toute son identité enfin, est un idéal à proposer à son frère noir. Et je crois qu'il se trompe.
Rédigé par : Erig le Brun de La Bouëxière | 16 août 2008 à 21:27
@ Jean-do
Allons, touchez là et soyons amis.
Ha malloz ru d'ar c'hallaoued !
Rédigé par : Erig le Brun de La Bouëxière | 16 août 2008 à 18:54
Si je suis un enfant méchant, Erig, je le suis devenu car je ne l'étais pas !
J'ai sans doute mal profité d'une excellente éducation.
J'ai une immense affection pour mes paysans bretons, mes petites grands-mères abandonnées, mes chemins creux, ma lande aride, mes fêtes de battage, mon cidre aigre à la tireuse, mon pays gallo, mon Barzaz Breiz, mon Nominoe et notre cygne, le duc Jean, ma blanche hermine. Ha malloz-ru d'ar challaoued !
Ma tante est grotesque, c'est un fait scientifiquement prouvé. En la distillant dans un alambic, nous obtiendrions en quantité un elixir de sottise remarquable.
Quant à la verveine, je vous remercie du conseil que j'applique fréquemment.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 16 août 2008 à 12:41
@Erig le Brun de La Bouëxière
Et vous ? Comment agissez-vous ?
Rédigé par : France | 15 août 2008 à 23:18
Je suis très choquée par votre article qui me paraît très méprisant de la situation vécue pas ces "sans papiers" (mais avec un travail).
Faut-il traiter des hommes, des femmes et des enfants de cette façon ? Comme des animaux ? Etes-vous allé dans un centre de rétention ?
Oui ! Etes-vous allé dans un centre de rétention ?
Y dormiriez-vous une nuit ?
Vous n'avez donc jamais connu ni la faim, ni le froid, ni la misère, ni le racisme pour ironiser de la sorte sur une présumée confusion "entre le coeur et la loi" ?
Partez en voyage en Afrique et rencontrez les populations locales. Vous comprendrez peut-être. A moins que vous vous contentiez de vous dire : "Ouf ! Heureusement que je ne suis pas né là-bas !".
Rédigé par : France | 15 août 2008 à 23:15
Voilà encore un exemple de ceux qui confondent abusivement la Loi et le Coeur.
"Retour sur le Plus France Info consacré aux "cercles de silence" des Frères franciscains à Toulouse, contre les centres de rétention. Le silence. Pour se faire entendre. Depuis octobre, tous les derniers mardis de chaque mois, douze frères franciscains dénoncent, place du Capitole à Toulouse, les conditions de vie des sans papiers dans les centres de rétention. Pas de slogans. Pas de musique. Juste un "cercle de silence". Depuis trois mois, chaque dernier mardi du mois, douze frères de la communauté franciscaine de Toulouse s’installent au coeur de la ville, devant la mairie. Pendant une heure, ils font silence et prient, en robe de bure. Sur deux panneaux couverts de photos, ils dénoncent l’enfermement dans les centres de rétention"
(http://www.france-info.com/spip.php?article172762&theme=81&sous_theme=300)
Rédigé par : GL | 15 août 2008 à 06:49
@J-D Reffait
Voilà une belle vertu de s'en tenir au propos des gens sans s'intéresser à l'endroit d'où ils viennent, et je vous en félicite, un imbécile à particule (et sans doute en suis-je un) reste un imbécile.
Un des critères que j'utilise moi, pour débusquer l'imbécilité est celle du racisme ordinaire. Voyez-vous, les paysans bretons, tout confinés qu'ils aient été entre trois paroisses n'ont certes point attendu votre école de la république pour savoir signer leur nom. Cette école, en les alphabétisant en français à tout prix, a même bien souvent, rendu de bons lettrés bretons à moitié analphabètes en français.
Ces paysans, mes compatriotes, mes frères (bien plus que n'importe quel aristocrate français) étaient (demeurent malgré la haine que leur vouent de petits intellectuels hargneux et très républicains) dépositiaires de la seule langue celtique continentale, d'une beauté formelle que vous n'imaginez pas ; occupé que vous êtes à votre mépris, d'une richesse syntaxique qui met le français parmi les langues faciles.
Relisez-vous, changez juste le contexte. Auriez-vous écrit "trois paysans arabes, tous analphabêtes jusqu'à ce que..." "Trois barbares bantous..."?
A bien vous relire, je vous trouve tout de même très occupé de veulerie et de duplicité... Les haines sourdes, les paysans qui se surinent dans les hallier... Vous nous l'avez déjà servie celle-là... Ca ne serait pas un peu obsessionnel ? Quel malheur familial, quel héritage mal digéré, vous aigrit si fort contre cette pauvre vieille tante qui se rêvait princesse? Fallait il méchamment lui froisser ses songes de grandeur? Allez, vous êtes resté un enfant méchant, Jean-Do... Vous vous plaisez au mal.
Prenez donc un émolliant... Une petite verveine et sûrement vous dicernerez que la caricature et l'excès sont une denrée équitablement partagée par ici.
En attendant, Koc'h, ha ma reoc'h evid'it!
Ca n'est pas aristocratique, mais c'est breton.
Rédigé par : Erig le Brun de La Bouëxière | 15 août 2008 à 00:33
J'adhèrerais sans réserve au fond si, tandis que Monsieur Hortefeux blâme à juste titre l'appel à incendier stupidement les bâtiments, Madame Alliot-Marie appelait symétriquement et d'une voix aussi puissante les personnels dont elle a la charge au feu des coeurs et des consciences. La loi ne peut pas toujours se prétendre au-dessus des lois élémentaires.
Rédigé par : Fleuryval | 14 août 2008 à 18:19
@ Erig
J'ai découvert, en des temps anciens où ces choses-là m'intéressaient sottement, que j'avais plusieurs aïeules particulées née Catherine de La Fontaine, Marie de Buntais, etc. jusqu'à ce qu'il fut manifeste que ces gentes dames avaient été ainsi nommées du lieu-dit où on les avait trouvées, sans doute abandonnées par des familles trop pauvres. Cela ne manqua pas d'aiguiser la gourmandise de ma tante, une femme inutile et sotte qui ne fit jamais rien d'autre de sa vie que de claquer le pognon de son mari qu'elle détestait dans les réceptions de Neuilly. Elle alla s'imaginer des origines princières à la cour de Charles Quint. Elle acceptait même l'idée farfelue qui lui fut soufflée par un cousin vaniteux que notre aïeul avait été le médecin juif personnel du grand empereur, c'est dire jusqu'où la bêtise dandinière va se loger au point de revendiquer un juif dans sa généalogie pourvu qu'il soit illustre et noble ! J'eus toutes les peines du monde à lui remontrer l'étrange destin de ce juif couvert de richesses et d'honneurs, plein de science, qui, quelques décennies plus tard aurait donné naissance à une lignée de paysans bretons confinée entre trois paroisses, tous également analphabêtes jusqu'à ce que l'école de la République veuille bien leur apprendre à signer correctement.
Pour savoir ce que valent les familles et les ressorts insoupçonnés de duplicité, de veulerie et de haines sourdes qui les animent, j'avoue pour ma part que j'ai beaucoup de peine, quelqu'illustres furent certains ancêtres, à y attacher un prix.
Et vous avez raison sur ce point : je trouve souvent vos propos excessifs et caricaturaux mais je n'ai nul souci des particules ou des consonances de qui les signe !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 14 août 2008 à 03:33
Je souhaitais apporter ma pierre à l'édifice, j'abonde dans votre sens sur la réaction de Brice Hortefeux, ce genre de propos n'a pas à rester impuni, cependant même si les associations défendant les sans-papiers bénéficient en général d'un soutien implicite de l'opinion, ils correspondent quand même plus au pot de terre qu'au pot de fer, et en plus étant rattachés à une frange de l'électorat qui ne votera jamais UMP, les conséquences politiques de cet acte ne sont donc pas très risquées. J'aimerais voir le même courage quand les agriculteurs ou les pêcheurs dévastent des établissements publiques.
Pour répondre autrement à erig, je ne suis pas à la pointe de l'information concernant le pillage des ressouces de l'Afrique, mais pour le cas de l'uranium, je crois savoir que le monopole d'Areva dans certaines régions c'est accompagné d'un financement de la médecine publique dans cet état, il existe donc quelquefois des contreparties, même si elles ne sont sûrement pas suffisantes.
Rédigé par : nonal | 13 août 2008 à 19:31
@ Catherine Jacob
Je n'ai pas l'honneur, à ma connaissance, d'être apparenté aux Le Brun de Kermorvan (encore qu'un cousinage "à la mode de Bretagne" soit une hypothèse). Les armes de ma famille sont : écartelé en I et IV, d'azur au lion d'argent avec en chef un croissant de même et à la dextre et à la senestre du chef une étoile de même. En II et III, d'or à trois bandes de gueules.
Si je tire de cette particule et de ces armes une certaine fierté, celle-ci est tempérée par les mots d'Henry IV : "Si je puis faire cent nobles, je ne puis faire aucun gentilhomme". Il appartient à chacun de se faire digne de son antériorité, et je crois qu'on peut tirer autant de gloire d'ancêtres honnêtes laboureurs que d'aïeux courtisans (ce que les miens, Dieu merci, ne furent pas).
J'ai souvent constaté cependant, que ce qu'on entendait de mes propos était souvent conditionné par la mention de mon patronyme complet... Je crois que mon message plus haut aurait été accueilli avec moins d'acrimonie si je l'avais signé de mon seul prénom...
On me prête souvent des rêves de grandeur, une arrogance que j'essaie de ne point avoir. Il me semble cependant que ceux qui me font ce grief, manquent un peu de cette élégance qui est la marque d'un vrai gentilhomme.
PS : Mon logis est modeste, et n'a ni tourelle, ni poivrière. Mais "Il n'est bons murs que de bons hommes".
Rédigé par : Erig Le Brun de La Bouëxière | 13 août 2008 à 10:05
Pour mémoire, la citation complète de Michel Rocard, c'était : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part".
C'est très différent de juste "La France ne peut accueillir toute la misère du monde".
Merci de ne pas faire dire à Rocard ce qu'il n'a pas dit.
Rédigé par : nicolas | 12 août 2008 à 15:52
Quand la justice casse tout !
C'est un peu hors sujet mais je trouve que le magistrat qui avait demandé de défoncer complètement un restaurant chinois pour retrouver d'éventuels restes d'Estelle Mouzin, n'y est pas allé avec le dos de la pelleteuse : 300 0000 € de dégâts.
Je comprends pourquoi le budget de la justice est celui qui augmente le plus.
Rédigé par : Polochon | 12 août 2008 à 12:49
@Erig le Brun de La Bouëxière
« Il me semble nécessaire de préciser après avoir lu les haut-le-cœur de dégoût que ma particule semble provoquer à certains contributeurs »
Issu de la famille déjà prestigieuse des ‘Robertiens’, cette famille de la noblesse franque qui « tire son nom du prénom » que portèrent une majorité de ses membres, Capet de son surnom n’avait pas de particule, qui cumulait les titres de comte de Paris et de duc des Francs.
Pour Capet, voir éventuellement : http://fr.wikipedia.org/wiki/Capet_(nom)
Le nom de famille ne dit donc pas nécessairement et l’origine et l’ancienne position sociale.
Autre exemple et pour rester dans les Robert :
Robert III de La Marck, Seigneur de Fleuranges ( de ‘Florus’ : Le Blond ! + suffixe toponymique ; et de Mark (Von der) ancien comté du cercle de Westphalie dans la mouvance du roi de Prusse, capitale Hamm, et dont le nom a peut-être à voir avec « Bornes »), dit encore « Fleuranges l’Adventureux », gentil cavalier, grand homme de guerre et neveu du célèbre «Sanglier des Ardennes» dont l’histoire a inspiré le roman « Quentin Durward » de Walter Scott en 1823, ce roman romantique qui décrit la vie d'un mercenaire écossais sous le règne de Louis XI.
Ceci étant, sans rire, vous descendez vraiment des « Le Brun, sieurs de Kermorvan » dans l’ évesché de Vannes et dont on garde la trace pour un 'Henry le Brun' d’un sceau qui était : «Un chasteau de 3 tours ou donjons», (le sieur de Kermorvan n’étant pas doté de particule donc) ainsi que de Jehan de la Bouexière dont le sceau était : «Bande de 6 pièces» ??? - (Source Internet, cependant).
En tout état de cause, ce que je souhaitais dire c’est qu’on se fait souvent beaucoup d’idées fausses à propos des noms propres et de ce dont ils seraient ou ne seraient pas trace, mais que quel que soit le nom dont l’on a hérité, avec particule, sans particule, dans telle orthographe ou dans telle autre, le principal c’est de le porter fièrement, de pas l’entacher ni le laisser insulter !
@Christian Campagnie
"@ Catherine Jacob.
Vous semblez aimer vous regarder écrire, comme certains s'écoutent parler sans déplaisir.
Attention quand-même. Ça rend sourd."
Tout ce que je peux vous répondre, monsieur, c'est qu'aux époques ci-dessus évoquées, vous ne me l'auriez pas dit deux fois, ni même la moitié d'une !
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 août 2008 à 11:54
Vous écrivez, cher PB, au terme de votre billet, ceci: "Demain, ils feront attention à ne pas proférer n'importe quoi". Ceci, parce que plainte (du ministre, en l'occurence) il y eut. Je n'en suis pas sûr. Je n'implique pas ni ici ni ailleurs les propos de Nettier que j'estime infiniment mais juste ce que sous-tend votre dernière phrase. Elisabeth Lévy, dans le Point de la semaine dernière, nous rappelle ceci quant à Siné (je restitue): "Sa sortie (Siné donc) en 1982, juste après l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, n'avait pas fait rire grand monde. "Je suis antisémite et je n'ai plus peur de l'avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs (...). Je veux que chaque Juif vive dans la peur, sauf s'il est propalestinien. Qu'ils meurent". C'est on ne peut plus clair, je crois. Plainte, bien sûr. Le tribunal considéra ces propos comme explicitement racistes et d'incitation à la haine. Cela ne l'a pas empêché d'ouvrir publiquement encore sa gueule pour sortir ses puanteries, les Harkis cette fois... Plainte encore. Le tribunal jugea que c'était raciste et d'incitation, etc. Cela a-t-il suffi ? Non, il en rajoute encore une couche aujourd'hui quant aux Juifs (décidément) même si c'est plus nuancé cette fois, tout dans l'enrobage comme a écrit un certain ici... Voyez-vous, vos limites (celles de la justice démocratique, de la civilisation donc) se situent souvent à cet endroit... Il arrive un moment où, sans se départir du respect pour la justice, la démocratie et la civilisation, un bon coup de poing dans la gueule leur fait vraiment fermer leur gueule à certains qui quand ils parlent, ça pue par trop... C'est plus efficace qu'une plainte quelconque qui fera rire tout le monde...
Bonne nuit.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 12 août 2008 à 01:13
@ Catherine Jacob.
Vous semblez aimer vous regarder écrire, comme certains s'écoutent parler sans déplaisir.
Attention quand-même. Ca rend sourd.
Rédigé par : Christian Campagnie | 11 août 2008 à 19:31
Une question utile est de savoir si un Parquet réellement et totalement indépendant serait une bonne chose. Ne serait-il pas tenté de poursuivre -ou non- à tort et à travers, pour un oui un non ? Quel serait le contre-pouvoir d'un tel pouvoir ? On le voit, ce sujet n'est jamais figé ni épuisé, loin s'en faut... Personnellement, je me méfierais toujours d'un Parquet entièrement indépendant. Le Pouvoir politique me représente, je l'ai élu, il me rendra des comptes à la prochaine élection... Le judiciaire ne me représente en rien, je ne l'ai ni choisi ni élu et il n'a aucun compte à me rendre, il le sait, il s'en flatte, il est inamovible, quoi qu'il fasse, irresponsable (on l'a vu maintes fois) et se dit infaillible par-dessus le marché ... Habémus papam juridicus !... De deux maux, il faut choisir le moindre, disait l'autre... Le moindre, à mon sens, est qu'il ne faut pas lui lâcher toute la bride, ce judiciaire au sens premier et au pouvoir effrayant.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 11 août 2008 à 19:14
Penser les magistrats du Siège et ceux du Parquet à l'aune hégélienne... Désopilant ! Je ne l'aurais pas imaginé, celle-là... Cela faisait bien longtemps que je n'avais autant ri...
L'indépendance du Parquet... Qui c'est qui a sorti une sornette pareille ? Le Parquet a certes l'initiative -ou non- des poursuites mais quand le garde des Sceaux le lui ordonne ou interdit, il s'exécute, point barre. Cependant, je puis comprendre qu'on se méprenne à ce sujet. On n'imagine pas le ministre de la Justice ordonner à un Parquet de poursuivre ou non untel qui a volé une poule dans telle ferme ou un supermarché... "L'indépendance du Parquet" -si indépendance il y a- est uniquement là. Mais dans les affaires que l'Etat pense l'intéresser, des ordres clairs sont donnés qui obligent le Parquet. Si alors ce Parquet voulait affirmer son indépendance et s'affranchir de ceux-ci, le garde des Sceaux lui marchera sur la tête et initiera légalement la poursuite à sa place; un autre fonctionnaire du Parquet sera substitué et quant au précédent qui aura voulu jouer à l'outrecuidant hégélien ... Le blog de cet avocat "Eolas" (ou d'un autre pareil) où est tartiné à longueur de colonnes leur science et étalé pareillement tous les Dalloz, d'une virgule l'autre, est excellent pour les débutants de la choses, préparer leurs examens, concours, faire croire que... La réalité judiciaire est tout autre. C'est cette réalité qui touche aux êtres et qu'il convient d'avoir sans cesse à l'esprit ; pas la théorie blabla...
Faire la comparaison entre les prérogatives et l'indépendance d'un chef du Parquet judiciaire et d'un chef de service médecine, chirurgie ou autre, n'est pas du meilleur goût ni de la meilleure pertinence ; ce sont les médecins qui ne vont pas être contents... On a vu -et on verra encore- le garde des Sceaux imposer et plus que cela son autorité sur les Parquets et leurs chefs et exiger -et obtenir- d'eux telle et telle chose (poursuites ou renoncements judiciaires, écrivons). Je garantis que ce n'est pas demain la veille qu'on verra la Bachelot, toute pharmacoministre qu'elle est, (ou un/une autre) faire de même et ramener sa fraise dans les services... Je connais plus d'un chef de service qui ne rêve que de la rencontrer pour l'envoyer paître ouvertement... (passez-moi le verbe, cher PB, et vous aussi, chère ministre mais c'est la vérité ...)...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachachache | 11 août 2008 à 18:40
Il me semble nécessaire de préciser après avoir lu les haut-le-coeur de dégoût que ma particule semble provoquer à certains contributeurs (je ne vivrais pas dans le même monde que M.Pike, qui me suppose entouré de palissades, de radars, de miradors aussi, sans doute), je précise donc, que ne pas partager l'angélique sollicitude d'une gauche au petit pied, ne fait pas de moi un admirateur de la droite.
Mon propos est autre, je ne tranche pas entre Monsieur Hortefeux, qui prétend mener une politique tandis qu'il en fait une autre, et les bonnes soeurs laïques de RESF qui s'achètent une bonne conscience en défilant comme autrefois (du temps ou ma particule était attachée à un fief et pas comme aujourd'hui à mon découvert mensuel), ma grand-mère tricotait "pour ses pauvres".
Mais voilà, le débat est d'une telle élévation qu'il n'est pas permis d'être dissonant des uns ET des autres sans être immédiatement l'ennemi de tous.
M. Pike me voit (mon malheureux patronyme fait forcément de moi un homme de la pire des droites) comme un xénophobe de salon, angoissé par les flots d'immigrés légaux ou non, post-pasquaïen amateur de caméras de surveillance. Lui étalerai-je mes brevets de bien-pensance ?
Dois-je encore démontrer que c'est justement le dénument la famine, le pillage des ressources de l'Afrique, les guerres endémiques, les régimes voyous soutenus par Total et Aréva qui sont les causes à combattre si l'on veut le bonheur des peuples ? Il est plus facile de faire sa petite guérilla idéologique au pied des centres de rétentions que dans les conseils d'administration ou se tient désormais infiniment plus de pouvoir que chez Hortefeux. C'est aussi tellement plus confortable de se dire que demain, quand la gauche reviendra tout sera bien meilleur, on accueillera à bras ouverts de pauvres gens qui souffrent, mais on ne se sera pas interrogé un instant sur les raisons qui les font fuir leur patrie, bien installés que nous sommes dans le clivage idéologique stérile et le dogmatisme d'une vie politique jamais sortie de l'adolescence.
Réfléchir sur les causes d'une situation n'interdit pas d'en regretter les conséquences. Mais il faut croire que décidément, beaucoup ont intérêt à ce que le massacre continue, à ce que le trafic d'êtres humains se poursuive.
Sait-on les chiffres des accidents du travail dans le bâtiment ? Je veux dire des accidents concernant des travailleurs sans papiers ? Vous savez, ces gens qui ont tant fait pour le dynamisme du marché de l'immobilier, les dividendes des actionnaires des grandes sociétés de BTP. Sait-on combien sont morts ? Moi j'ai quelques noms. Puisqu'il ne faut pleurer que devant chez soi.
Rédigé par : Erig le Brun de La Bouëxière | 11 août 2008 à 18:16
@ P.Marguillier
Relisez-moi, et avec un peu de chance vous comprendrez ce que je veux dire... On a vu la CGT et le MEDEF main dans la main sur le sujet. Si ce n'est pas de la complicité, je me demande ce que c'est.
Pour ce qui est de la diffamation, je vous conseille d'en relire la définition exacte... (@)(+)(ù) (*)...?
@Mawlkin.
Mon sens de l'humour n'étant pas très affuté avant 10h00 du matin, j'ai mis quelques instants à saisir votre plaisante ironie. Cependant, je vous engage à fréquenter quelques sans papiers, pour leur demander s'il relève de leur volonté d'avoir risqué leur vie et parfois celle de leurs enfants, sur des navires pourris, sans eau, sans vivres pour être arrêté à Lampedusa. Peut-on VRAIMENT considérer, que des millions de personnes quittent leurs pays par choix, de gaieté de coeur, abandonnant leurs parents, leurs amis, et parfois une patrie qu'ils aiment (même si cette notion est désormais totalement absente des références de notre homo-occidentalus-modernis...) ?
Pour travailler depuis vingt ans auprès de populations en difficulté, et notamment de sans papiers, travailleurs ou non, je vous affirme que si on les interroge, tous disent qu'ils auraient préféré vivre dans leur pays, prospère, démocratique, plutôt que de venir servir de main-d'oeuvre d'appoint et de variable d'ajustement économique.
Encore ne savent-ils pas (et vous l'ignorez sans doute aussi) que la bauxite, le tungstène, l'aluminium, le cuivre, le gaz, le pétrole, l'uranium de l'Afrique, pourraient, au lieu d'être bradés à nos sociétés par des gouvernements fantoches leur construire des écoles, des routes, leur revenir enfin, au lieu de VOUS profiter, payé au prix de leur sang et de leur exil.
Il y a au Cameroun, une association qui réclame (sans que grand monde l'écoute, il est vrai) le retour des immigrés sur la terre d'Afrique. Ces gens conscients de ce que l'esclavage a finalement beaucoup moins vidé l'Afrique que l'immigration, parlent (et eux le font sans rire du tout) de déportation.
Si la gauche est ethnocentrée ? Relisez donc un peu les discours de Jules Ferry sur la colonisation de l'Algérie, et dites-moi si tout cela n'a pas laissé à la pensée politique quelques aimables dinosaures... Mais il est vrai qu'il est difficile d'avoir de l'esprit et de la culture politique tout à la fois, surtout lorsque qu'il faut, à tout prix, faire de l'esprit...
Ridicule*.
*(revoir le film et en tirer des conclusions d'urgence)
Rédigé par : Erig Le Brun de La Bouëxière. | 11 août 2008 à 10:30
@Christian Campagnie
"Quant à moi, je cours à bride abattue afin d'en éviter la rencontre inopinée.
C'est contagieux ?"
Vu votre réaction, vous faites bien en effet. Cependant rassurez-vous contrairement aux gros 'bras' qui pensent généralement avec une extrémité de leur personne dont ils surévaluent la plupart du temps les capacités, je ne loge pas mon cerveau sous mes jupes, mais, laissant chaque partie à sa destination naturelle, sous mon scalp !
@Patrick Marguillier
"Vous ne devez pas aimer le professeur Laborit vous ?"
Si vous voulez parler de ce spécialiste des neurosciences qui conclut d'expériences menées sur les rats que :" L'animal qui peut réagir par la fuite (expérience N°1), ou par la lutte (expérience N°2) ne développe pas de troubles organiques et que l'animal qui ne peut ni fuir ni lutter (expérience N°3) se trouve en inhibition de son action et présente des perturbations pathologiques." Ex: un cancer! Voir au besoin : http://www.alasanteglobale.com/laborit.htm
Alors oui en effet, je pense qu'il convient de ne pas méconnaître l'intérêt de ses travaux tels que démontrant "que les désordres somatiques liés à l'agression psycho-sociale sont provoqués par un état d'inhibition de l'action, et que c'est l'inhibition d'action persistante qui provoque les désordres en relation avec la mémoire."
Mais tendre vers l'objectivité en matière de Justice ne saurait être considéré comme tendre vers une inhibition de l'action ! Ne mélangeons pas tout !
"La justice n'est pas faite par la justice mais par des hommes tout aussi reptiliens que vous et moi qui ne sont certainement pas dépourvus d'idées et de passions qui vont dans un sens ou un autre politiquement parlant."
Le reptilien justement est censé ne point émettre d'idées mais uniquement des réponses à des stimuli !
Ceci étant, Hegel disait néanmoins "Rien de grand ne se fait sans passion !"
Aussi que je conçois et je souhaite même que les hommes dits de loi aient, quelque en soient les motivations subjectives, la passion de la Justice qui leur permettra en effet de "réaliser les fins rationnelles de" (Hegel encore) cette dernière !
S'agissant de la rendre, il est cependant clair qu'il leur faut soustraire autant que faire se peut, leurs décisions à leur stricte subjectivité et ne pas condamner un tel parce qu'il n'aimerait pas Mozart ou encore ne pas faire droit aux prétentions de tel autre parce qu'il aimerait Brahms mais s'en tenir aux éléments du dossier se présentant dans un rapport étroit avec l'affaire et soumis à un éclairage législatif de préférence à celui de leurs opinions politiques ou à d'autres éclairages particuliers encore...!!
Il faut donc "regarder avec l'œil de la raison qui pénètre la superficie des choses et transperce l'apparence bariolée des événements." - Hegel, Philosophie de l'histoire -
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 août 2008 à 10:03
Voilà donc un petit texte anodin, écrit avec raison, sur les propos -mal compris ou pas, je ne sais, je n'y étais pas et n'ai lu le Parisien- tenus par R. Nettier qui seraient à l'origine de l'incendie d'un centre de rétention et qui conduisent le ministre aux quotas à déposer plainte, qui lui-même vous enflamme.
Quand je lis certaines réactions, je pense qu'effectivement les mots n'ont pas le même sens pour tous. Vous me direz, c'est normal, "ils vont à pieds et la pensée vole" comme l'écrivait avec tristesse Julien Green. Elle vole si haut la pensée qu'elle en arrive parfois à s'égarer derrière un nuage et je me demande si les propos du sieur Erig le Brun de la B. ne parviennent pas d'une autre planète. N'étant sans doute pas du même monde, je n'essayerai pas de m'élever jusqu'en son éden où la raréfaction de l'oxygène doit provoquer quelques troubles visuels. La parole en revanche y est péremptoire, mais stéréotypée, infondée et surtout erronée. Mais qu'importe, je préfère mon jardin en friches qu'un séjour entouré de palissades et de radars afin que nul n'en approche. Au sujet de l'Afrique, puis-je avec humilité lui conseiller un superbe film, "Bamako", qui lui en dira un peu plus sur la réalité du monde qui l'entoure ?
Car si des hommes, des femmes, des enfants risquent leur vie à la recherche de l'espoir, quittent leur patrie, leur famille, ce n'est certes pas parce que nous les appelons -nous les importons!- mais parce que le dénuement dans lequel ils vivent les y contraint. La France, rappelait Rocard, ne peut recevoir toute la misère du monde. Certes, mais elle peut se montrer digne, faire en sorte de ne pas les traiter comme du bétail et d'éviter les dérives honteuses, coûteuses et récurrentes dues à la pression continue des objectifs à atteindre. Poudre aux yeux destinée à ceux qui ne veulent voir plus loin que le bout de leur petit paradis.
Que les centres de rétention existent -pourquoi les appeler ainsi d'ailleurs et non pas de transition, par exemple, ce qui ôterait cette connotation douteuse?- est sans doute nécessaire, car avant de refouler il faut contenir; mais ils ont une telle mauvaise presse (pour s'en convaincre il suffit d'écouter ceux qui en sortent après y avoir été menés par erreur et précipitation, comme dernièrement cette famille équatorienne, venue de Belgique passer quelques jours de vacances en France qui s'achevèrent au centre de Rennes) que les excès des uns s'expliquent par ceux des autres. Et je ne m'étonne pas que certains incitent à leur destruction que je pense plus symbolique que matérielle.
Que Nettier ait été pris au mot par Hortefeux, après tout c'était facile, puisque l'acte commis par d'autres, l'ayant également pris au mot -mais cela reste à prouver- eut pour conséquence la destruction d'un édifice, est sans doute une première. On ne peut, non plus, laisser impuni un acte criminel; il fallait bien trouver un coupable crédible. On ne joue pas non plus avec les mots, surtout lorsqu'en face de soi on a des interlocuteurs qui ne les prennent que dans leur sens premier, sautant sur l'occasion si j'ose dire.
En définitive, le ministre Hortefeux a agi plus par opportunisme que par souci du respect des lois et je me demande si en cela il n'attise pas le feu.
Rédigé par : Patrick PIKE | 11 août 2008 à 00:46
@ Erig le Brun de La Bouëxière
Enfin un avis objectif et raisonnable sur la question de l'immigration. Comme je suis heureuse d'avoir eu l'opportunité de vous lire ce dimanche, où je m'ennuyais un peu.
Enfin ici, un être doué de raison, comme aurait dit Robert Merle, qui ne se laisse pas abuser par les "bobos stupides et incultes" (Mon dieu, comment faisait-on pour parler de la gauche avant que le mot bobo, d'origine récente, soit inventé ? Fallait-il se montrer plus précis dans les critiques ? J'en frissonne).
Et qui, pour commencer, ne s'en laisse pas conter par leur terminologie.
Ils parlent d'immigration ? Remplaçons ce terme - qui donne vaguement l'impression que ces personnes sont volontaires pour quitter leur pays - par celui de "déportation". Un terme plus neutre, qui devrait contribuer à lancer un débat sain et serein sur la question.
Je reste un peu déçue cependant, de voir que vous vous arrêtez là.
Plutôt que de parler de "reconduite à la frontière" ou "d'expulsion", il faut désormais parler de "libération" bien sûr.
"Libérez les sans papiers ! Arrière, peuple de gauche éthnocentré ! Laisse les retourner chez eux ! Libère tes immigrés !".
"Let my people, go !"
Bon sang, j'ai même le clip du Ministère de l'Intérieur en tête.
J'espère que Brice lit ce blog.
Rédigé par : Mawlkin | 10 août 2008 à 20:02
@ ROUTA VILLANOVA
Le radar n'est pas destiné à punir mais à prevenir et eventuellement à pénaliser quelqu'un de méprisant au point de mettre la vie des autres en danger, le radar n'a jamais puni personne. Le pandore si...
Une vitesse possible est étudiée selon le terrain, l'environnement, dépassée, elle est susceptible de mettre la vie d'autrui en danger.
nuances...
Moi je les trouve encore trop gentils le pandores sur ce sujet quand ils se contentent de verbaliser...
Suffit de regarder le nombre des victimes et surtout souvent l'état dans laquelle elles se retrouvent à cause d'un gogol qui ne peut se contrôler ou parce qu'il va arriver en retard chez son patron, il préfere jouer les leches culs que de respecter la vie d'autrui.
Un monstre pareil doit être mis hors d'état de nuire systématiquement.
@ Erig le Brun de La Bouëxière
"Un jour, notre gauche de préau, composée de bobos stupides et incultes, plus préoccupés de passer pour de bons objets que de contruire une vision objective du monde, des peuples et de cultures aura sans doute, un jour, à répondre de sa complicité à un système qui détruit les peuples et les économies au profit de quelques-uns."
Monobstant votre flambée sur la gauche "bobo" complice,
La fin de votre post insinue donc que la droite qui mène le systeme actuel détruit les peuples ?
Au profit de quelques-uns ? de qui ? le medef est plutôt à droite non ?
Pouvez-vous établir où se situe la complicité ?
Nous allons tout droit vers un bon procès en diffamation, j'sens que je vais encore remplir mon escarcelle sur c'coup là...
De nos jours, les tribunaux, c'est ce qu'il y a de mieux pour ramasser du pognon, le tiercé ne rapporte pas autant.. (@) (=)
Rédigé par : Patrick Marguillier | 10 août 2008 à 16:35
"vu que ce qui meut l'opinion publique c'est la passion et les mécanismes de son cerveau reptilien, tandis que la justice veut de la distance, de la réflexion, de la hauteur de vue, de la maîtrise de soi, de l'abnégation et donc.. blabla..."
Tiens donc ? A vous entendre, le vôtre de cerveau et celui de Monsieur Bilger ou de Madame Dati ou de n'importe quel homme de justice ne serait pas "reptilien" et conditionné par l'éducation forcenée d'autres cerveaux "reptiliens" eux-même conditionnés ?
Vous ne devez pas aimer le professeur Laborit vous ?
"tandis que la justice.....de l'abnégation" dites-vous encore ? des noms vite ! je vote pour celui-là.. où qu'il est ce bon "docteur justice" ?
La justice n'est pas faite par la justice mais par des hommes tout aussi reptiliens que vous et moi qui ne sont certainement pas dépourvus d'idées et de passions qui vont dans un sens ou un autre politiquement parlant.
Rien ne saurait être impartial, c'est une impossibilité mathématique, hormis un cerveau mort.
Rédigé par : Patrick Marguillier | 10 août 2008 à 16:07
"Il y en a plus qu'assez de cette atmosphère de violence et de tension, presque de guerre civile, dans un pays dont on peut discuter démocratiquement les lois."
Ah bon? où ca? quand ca? quand on est dans le charter ou dans le centre de rétention coupable du délit de circuler?
"..Dans une République qui autorise tout sauf ce qui nie l'esprit républicain.."
Ah? vous trouvez quoi de républicain dans la monstrusoité rétention charter de non coupables sauf de circuler librement et/ou de risquer de nous coûter un peu de pognon?
Dans "rétention" il y a un faible courant qui me fait penser à "concentration"...
Vous êtes payé combien Monsieur Bilger mensuellement? moi actuellement je suis payé 1300 euros par mois, je viens de partager mon couvert avec une personne exterieure.
Répartition des richesses ou ne jamais faire de concessions? le droit du sol c'est républicain? allons jusqu'à droit du sang pendant qu'on y est?
Vous semblez oublier que l'on parle d'être humain et que seuls les fantasmes de maniaques qui pondent des lois monstrueuses sont à mettre en rétention..., et ceux qui bien sûr les appliquent ou s'en font les complices.
Pour ce qui est des mots "republique" et républicain, ce n'est sûrement pas ce gouvernement qui en a pris le sens, demandez à n'importe quel républicain...
Un républicain est forcément humaniste plutôt qu'uniquement législatif et aveugle.
Il y a des causes criminelles indéfendables mais pas celle-ci, car elle ne couvre aucun crime sinon celui d'humanisme et de réalisme, car vous-même n'avez pas plus de droits que quiconque sur cette planète, le sol appartient à tout les humains, ne vous en déplaise ! N'en déplaise à cette nouvelle république "bananière" affairiste qui guide les lois, les oriente ou les désoriente quand ça l'arrange.
La mondialisation? où ça?
Hortefeux en parle pourtant volontiers? pas vous? la mondialisation de quoi? de Neuilly plage? la mondialisation de votre confort?
L'Europe des affairistes? l'Europe ne m'a jamais rien apporté, je le jure sur la bible monsieur l'avocat général, sinon des emmerdes!
C'est Rocard qui disait qu'on ne pouvait héberger toute la misère du monde? en a-t-il seulement hebergé une seule? Il n'a pourtant pas la réputation de se vautrer dans la pauvreté.
Au rayon catho, seuls les pauvres hebergent la "misère", je vous invite une fois de plus à visiter les coins les plus tristes de France... oui, c'est très représentatif des générosités de votre république, pas de la mienne..
J'en arrive à la détester cette république... mais malheureusement c'est dans mon pays que ça se passe, et pis encore, je ne peux même pas être expulsé parce que je suis français de souche!!!
Pourtant, si on me payait un billet sans retour, je crois que je monterais dans le charter vite fait, même pour l'Afrique, tout réfléchi et tout bien pesé...
Las non content d'être de souche je suis chômeur! un comble! mais même dans la pire des situations, je partagerais encore mon pain!
Rédigé par : Patrick Marguillier | 10 août 2008 à 15:57
@Catherine Jacob
Je ne sais à quel endroit exact vous localisez votre cerveau, Madame, reptilien ou non.
Quant à moi, je cours à bride abattue afin d'en éviter la rencontre inopinée.
C'est contagieux ?
Rédigé par : Christian Campagnie | 10 août 2008 à 14:49
Quelle hypocrisie ! Depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics, il est des promenades hautement pédagogiques tôt le matin dans les rues bourgeoises de Paris. On observe des personnels officiant dans les services publics, les secteurs tertiaires, des emplois ingrats que seuls les étrangers acceptent une clope au bec pour souffler entre deux basses oeuvres. Des personnels essentiellement noirs, pakistanais, ou maghrébins.
Et lorsque le ministère de l'immigration et de l'identité nationale a besoin de gonfler ses chiffres pour justifier un mandat présidentiel chaotique uniquement basé sur des images ou du bluff, les personnes étrangères deviennent un excellent moyen de politique populiste.
Et les braves gens peuvent profiter de la chaleur estivale à la terrasse d'un café parisien, ajoutant une légère collation à sa boisson, détournant le regard lorsqu'ils croiseront dans les escaliers qui mènent aux toilettes de l'établissement des basanés en nage agités autour de la préparation de ces fameuses salades qui font les délices et la réputation du restaurant.
Et si d'aventure ils étaient des sans-papiers, alors le hasard déciderait de leur sort, la rétention ou la confection dans l'ombre de tout ce qui fait son charme à Paris.
Rédigé par : SR | 10 août 2008 à 13:30
Nos amis favorables sans aucun discernement ni sans aucunes limites à la "cause des sans-papiers", feraient bien de réaliser qu'ils sont par là complices d'un système qui déporte des millions d'hommes et de femmes tous les ans, en noie une proportion non négligeable au large de la Sicile, dans le but unique de fournir aux grandes entreprises une main d'oeuvre bon marché et mobile (ah ça oui!). L'importation de ces populations permet de faire baisser les standards sociaux, d'enrichir les réseaux mafieux, d'engraisser passeurs et marchands de sommeil, de faire échapper des millions d'euros à l'Urssaf, plombe les comptes sociaux (ah le poids de la CMU) et vide en outre l'Afrique des plus dynamiques de ses fils, sans lesquels elle est condamnée à rester indéfiniment un réservoir de main d'oeuvre et de matières premières au profit des patrons occidentaux.
La CGT et le MEDEF main dans la main pour la régularisation massive des "travailleurs légaux sans papiers" (c'est possible ça ?), ca n'étonne donc personne ?
Le co-développement à la place de la substitution de population !
Un jour, notre gauche de préau, composée de bobos stupides et incultes, plus préoccupés de passer pour de bons objets que de contruire une vision objective du monde, des peuples et de cultures aura sans doute, un jour, à répondre de sa complicité à un système qui détruit les peuples et les économies au profit de quelques-uns.
Rédigé par : Erig le Brun de La Bouëxière | 10 août 2008 à 12:50
Ah, quel beau dimanche malgré un ciel un peu gris... Je m'étire... La paresse de gloser... Je fais plusieurs choses à la fois, bois mon thé vert rehaussé d'anis (une nouveauté), lis mon journal local (L'Union de Reims, "Grand quotidien régional issu de la Résistance"), rien que ça (enfin, cette formule n'y est plus mais jusque dans les années 80 elle s'y trouvait en Une et gras comme en un noble frontispice) et parcours le blog de notre cher PB à qui je souhaite pareillement un bon dimanche... Ne ruminons plus, c'est fatigant ; lisons distraitement et recopions... Donc voici, en page intérieure de ce vénérable quotidien régional, un entrefilet (je restitue) : Titre : CLANDESTINS SUR LE CHANTIER DU CENTRE DE RETENTION. Entrefilet : "Trois clandestins qui travaillaient sur le chantier du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) ont été interpellés, avant d'être placés en rétention sur le même site. Ils travaillaient pour l'une des entreprises sous-traitantes ayant passé le marché avec le ministère de la Défense". Après une nouvelle matinale pareille, on ne peut que trouver la vie formidable...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 10 août 2008 à 11:20
@Christian Campagnie
"Je préfèrerais, quant à moi, vivre dans une démocratie plus démocratique."
Cher Monsieur,
La démocratie ou gouvernement (kratos: autorité) du peuple (demos) par lui-même, pourrait se révéler infiniment plus tyrannique que vous ne sauriez l'imaginer si les ministres y avaient moins de pouvoir et s'il n'était pas possible aux différentes institutions de se tirer mutuellement dans les pattes. Imaginez que ce peuple dont l'autorité vous paraît bafouée par, par ex., la mise en place d'une procédure d'arbitrage, est exactement le même que son ancêtre qui se douchait sous la guillotine et qu'il n'y a guère pire tyran dans l'âme que son autorité sans frein car elle tend toujours et tout naturellement à se canaliser dans un seul, ivre de pouvoir autant que le premier était ivre de sang, ce qu'on dénomme totalitarisme !
De fait, plus les représentants élus d'une démocratie agissent en se réglant sur le seul baromètre constitué par (la peur de) leur opinion publique et plus l'expérience historique montre que l'on a de chances de voir s'installer de l'injustice et de l'archaïsme vu que ce qui meut l'opinion publique c'est la passion et les mécanismes de son cerveau reptilien, tandis que la justice veut de la distance, de la réflexion, de la hauteur de vue, de la maîtrise de soi, de l'abnégation et donc et surtout le souci du bien de tous, ce qui inclut 'l'homme' dans 'le coupable' et exclut la seule visée de soi et de ses appétits qui gouverne en réalité la masse plus que le peuple ne se gouverne lui-même !
A titre de contre-exemple uniquement, prenez voir celui de ce petit Etat, occupé au XVIIème siècle par des bandes armées tibétaines et qui s'est placé par la suite sous une sorte de protectorat indien de façon à s'en protéger. Il s'agit, vous l'avez compris, du Bhoutan (ou Bhutân) situé dans l'est de la chaîne de l'Himalaya, sans accès à la mer et dont l'actuelle monarchie avait adopté par un moment un comportement peu favorable aux non natifs (inclut la pègre des profiteurs de toutes espèces) et dont on pensera ce qu'on voudra en fonction des principes reçus dans nos démocraties.
Sorte de petite Suisse comme il est qualifié géographiquement ici : http://amisdubhoutan.free.fr/Pages/bhoutan.htm
Ce pays, encore fermé il y a quarante ans, se veut et est considéré comme une sorte d'éden himalayen, dont les idéaux de gouvernement se veulent 'la prudence et la mesure', et son 'monarque éclairé' qui se distingue quasiment uniquement par ses manchettes blanches et la façon dont on le considère, lorsqu'il est parmi son peuple, a fait des choix énergétiques que probablement aucun autre type de régime ne se fut risqué à faire vu l'état de l'économie du pays mais fondés sur une réflexion sur le long terme dont ses habitants s'avouent extrêmement contents : l'installation de panneaux solaires jusque dans les hameaux les plus reculés !
NB: le cerveau reptilien est davantage qu'une réalité scientifique, un raisonnement analogique permettant de théoriser ceci, ce me semble : "Une même situation, un même stimulus, entrainera toujours la même réponse. Cette réponse est immédiate, semblable à un réflexe. Les comportements induits par le cerveau reptilien ne peuvent évoluer avec l'expérience, ne peuvent s'adapter à une situation, car ce cerveau n'a qu'une mémoire à court terme.
Chez l'homme, ce cerveau serait responsable de certains comportements primaires comme la haine, la peur, l'hostilité à l'égard de celui qui n'appartient pas au même groupe d'appartenance que soi, l'instinct de survie, la territorialité, le respect de la hiérarchie sociale, le besoin de vivre en groupe, la confiance dans un leader... Parfois, lors de situations stressantes, cette partie de notre cerveau peut prendre le dessus sur notre néo-cortex, ce qui entraîne des comportements imprévisibles, voire animaux." (Définition Wiki)
Ceci étant, vous avez bien sûr absolument raison d'être exigeant en matière de démocratie !
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 août 2008 à 10:12
Coeur et Loi avez-vous dit ? Vous opposez donc résolument ces deux mots alors qu'ils devraient ne faire qu'un et se compléter. Le radar automatique qui photographie les automobilistes en excès de vitesse est la Loi et non le coeur ; il remplace les pandores jadis postés en haut des côtes non pour prévenir mais pour piéger et punir les vivants. Mais ces memes pandores avaient un coeur et une capacité à punir ou non, en tant qu'hommes. Si Coeur et Loi sont deux notions opposables, Monsieur le Procureur, vous pourriez être remplacé par un ordinateur qui représenterait la Loi. Nul doute que cela vous déplairait.
Méphisto, se présentait ainsi au Dr Faust: "Je suis l'esprit qui toujours nie... plus loin... : je fais le bien pour mieux faire le mal ensuite" Comme un radar !!!
Notre démocratie aurait elle signé le Pacte ?
Respectueusement.
Rédigé par : ROUTA VILLANOVA | 09 août 2008 à 23:42
La loi, c'est de la merde dès lors que ceux qui l'ont décidée ne la font ni appliquer ni respecter. Je m'explique : Affaire Tapie-Crédit Lyonnais. La plus haute juridiction judiciaire de notre pays, la Cour de cassation, a décidé en son arrêt que le Crédit Lyonnais n'était pas fautif. Rien ensuite ne s'opposait à ce qu'un tribunal arbitral vienne, comme son nom l'indique, arbitrer entre les deux parties afin de trouver un consensus. Cependant, la décision de celui-ci ne devait en rien contredire - et pour cause ! On ne casse pas la cassation ou alors on marche sur la tête - l'arrêt de la Cour de cassation. Ce tribunal l'a contredite en disant que le Crédit Lyonnais était fautif. Qu'est-ce que cela veut dire ? Tout simplement, que ce que pense et dit la Cour de cassation, on s'en bat les c... quand il s'agit de gros sous, de personnes influentes et amies du gouvernement et du gouvernement. La Cour de cassation a voulu jouer les cakes en ramenant sa science quand on attendait d'elle juste un arrêt qui eut permis à tous de sortir dignement par le haut. Elle pouvait arrêter modérément (on trouve toujours des motifs pour cela ; il n'y a que les niais qui pensent le contraire) que le Crédit Lyonnais avait été, tout simplement, négligent ; c'eut été suffisant. Les arbitres s'en serait accommodés et le judiciaire eut sa face sauvée. Le gouvernement, pour des raisons obscures, tenait absolument à ce que Nanard récupère ses millions d'euros et même plus. La Cour de cassation, par son arrêt définitif, bloquait le processus. Pour rester dans la légalité, le tribunal arbitral devait dire également que le Crédit Lyonnais n'avait commis aucune faute. Mais dans ce cas, comment aurait-il pu le "condamner" à tous ces dédommagements ? Devant une Cour européenne, c'était indéfendable. Alors, quid de l'honorable Cour de cassation; les petits pois, allez vous rhabillez, pipi de sansonnet vos arrêts, on passe outre, rampez, rompez... Maintenant elle peut faire la fière et jouer du verbe, la Cour de cassation, quand il s'agit de trancher quant à la légalité de ces centres de rétention et même des modalités d'expulsion de ces hères d'Afrique et d'Asie... On attendra votre protestation quant à ce crachat à la figure que vient de vous infliger, via ce tribunal arbitral, le gouvernement, on attendra... Ploucs et compagnie qui jouent de l'air grave et autorité, prompts à agir et arrêter définitivement contre les faibles mais carpettes silencieuses et honteuses quand juste à coté de vous on vous montre le biceps et vous dit : Oh eh hein bon, camembert, la Cour... camembert... c'est pas ça qu'on vous avez dit de faire... maintenant arrière et vous mêlez plus des choses sérieuses... Arrière !
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 09 août 2008 à 19:42
"dans un pays dont on peut discuter démocratiquement les lois", écrivez-vous, monsieur l'avocat général.
Imparable ; mais où peut-on discuter, dans ce merveilleux pays démocratique, des modalités de leur application ?
Sommes-nous dans un pays démocratique quand la police empêche (sur quels ordres ?) une manifestation autorisée par le tribunal administratif ?
Sommes-nous dans un pays démocratique quand un ministre peut, ès-qualité et sans en rendre compte, choisir des arbitres privés en lieu et place de la justice de la république ?
Sommes-nous dans un pays démocratique quand après quinze, vingt, vingt-cinq ans d'instruction, une affaire gratinée de rétro-commissions se conclut sur un non-lieu général pour cause d'obstruction de la justice par des ministres successifs (droite et gauche) de la république ?
Certes, on a le droit de s'en étonner dans un blog comme le vôtre, à condition qu'un modérateur ne s'y oppose point.
Je préfèrerais, quant à moi, vivre dans une démocratie plus démocratique.
Rédigé par : Christian Campagnie | 09 août 2008 à 09:52
"des encouragements au pire infiniment graves."
"à la fois bénéficier de l'outrance et de l'agitation d'une contestation excitée et de l'impunité que mériterait une opposition mesurée et responsable. Autrement dit, [...] prétendre crier à l'incendie et en même temps demeurer à l'abri de toute poursuite."
"Demain, ils feront attention à ne pas proférer n'importe quoi. "
Comme on le voit, j'ai sélectionné des passages portant sur une thématique donnée en laissant le sujet grammatical dans l'indéterminé, ce parce qu'il me semble en effet qu'on a affaire là à un type de comportement qui est très loin d'être propre aux associations incriminées...cette fois-ci !
Que ce soit la minette - et quelquefois même la matrone !!! - qui encourage, incite, excite le malheureux futur coupable, lequel paiera pour deux, à commettre tel ou tel acte répréhensible ; ou d'une façon plus générale quiconque à intérêt à un résultat donné mais préfère demeurer, quant à lui, à distance du théâtre des opérations, combien d' "incitations au délit" ne voit-on pas commises ainsi via la pression qu'exerce un groupe bardé d'intentions prétendument louables sur l'individu "qui l'écoute, jurant mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus" ???
Lorsque ce groupe porte un badge officiel quelconque, la certitude de l'impunité est telle qu'au délit en lui-même s'ajoutera un comportement des plus effronté et insolent à l'égard de l'Etat ou du simple particulier qui en sera la victime !
Ca m'évoque un peu le travers japonais suivant qui veut que le piéton japonais soit individuellement irréprochable, mais que dès qu'il est groupé il se comporte en vertu du principe du 'MINNA DE' (= tous ensemble) pour, par ex., traverser n'importe où n'importe comment dans la foulée du premier qui s'y risque, une autorité supérieure au code de la route s'enracinant en quelque sorte dans l'action groupée qui ne serait infraction qu'en tant qu'action isolée !
Là, à un degré hélas inquiétant, on a fondamentalement quelque part, le même principe d'action en ce que le pyromane isolé est un vulgaire pyromane tandis que le pyromane à oriflamme d'un groupe donné se pense comme un héros et ne comprendra pas les reproches !
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 août 2008 à 08:36
"Qui tendent tous à défendre par tous les moyens une cause qu'on prétend légitime parce qu'elle serait digne de pitié, en confondant abusivement la loi et le coeur", dites-vous.
Vision des choses intéressante. On ne devrait donc défendre des causes qu'en fonction de leur légalité. Si le magistrat quand il juge doit s'en tenir à la loi, je ne vois pas au nom de quel principe le citoyen devrait faire de même pour choisir quelle cause qu'il doit défendre. Ca me paraît même absurde. Devrais-je acheter un de vos petits codes rouges avant de savoir si je puis m'émouvoir, m'indigner ou me révolter ? Et combien de fois ai-je fauté en étant opposé à des lois ! (Dont certaines ont été abrogées depuis, mais j'imagine qu'il n'y a pas rétroactivité dans le tort que l'on a de protester.)
La formule "il ne faut pas confondre la loi et le coeur/la morale/tout-ce-que-vous-voulez", qui permet à peu de frais de prendre de la hauteur et de montrer qu'on est un "homme qui sait", loin des émotions populaires, ne peut pas s'accommoder à toutes les sauces, monsieur Bilger.
Quant à ce monsieur Nettier il affirme une chose, le journaliste, semble-t-il, en prétend une autre. Pour ma part je ne sais pas qui croire... mais peut-être est-ce parce que j'écoute mon coeur alors que la loi, si je la connaissais, me dirait que c'est forcément le journaliste qui a raison. Et dire que notre président a osé, lui aussi, contester les dires d'un journaliste. Il a même eu l'outrecuidance d'avoir raison ! Pauvre France.
Rédigé par : Tête de pioche | 09 août 2008 à 04:54
La plupart des droitdelhommistes font en fait grand tort à ceux qu'ils prétendent défendre. Les droits de l'homme sont leur gagne-pain et il s'agit pour eux de gagner ou conserver des parts de marché (Ménard and co...)
Comparons par exemple l'action de Ménard vis-à-vis de la Chine et celle de l'église catholique :
- Ménard gesticule, provoque, agace mais ne fait rien avancer. Les médias, par contre, ne parlent que de lui !
- L'église catholique, soucieuse de ne pas aggraver les conditions de vie des chrétiens chinois, travaille patiemment depuis des décennies à nouer des contacts, à rapprocher l'église officielle et l'église clandestine. C'est un travail de longue haleine, fait avec beaucoup d'humilité et dont la presse française ne parle pratiquement pas.
Au final qui fait le plus avancer les droits de l'homme en Chine ?
Rédigé par : Polochon | 08 août 2008 à 22:21
Pour être objectif, Monsieur l'Avocat général Bilger aurait dû aussi dénoncer la façon inhumaine dont sont traités les "Noirs" et les "Arabes" empilés comme des sardines dans les centres de rétention.
Brice Hortefeux n'est certainement pas à l'origine des problèmes connus par nos fameux "immigrés".
Pour se porter au-delà de l'affaire m'ayant valu d'intervenir, je dirais, si Monsieur l'Avocat général Bilger me le permettait, que la loi n'est que loi : elle n'est pas Justice.
Une expression de coeur n'encourt aucune critique si, servant l'humanisme, elle est occasion de dénoncer ce que de cruel peut contenir une législation.
Ceux que nous appelons "immigrés", et qui se confondent sociologiquement à nos "Noirs" et "Arabes" ont des droits, en tant qu'êtres humains. Le premier de ces droits est d'être traités dignement, comme le seraient les autres catégories ethniques observables en France.
Les lois prônent cette dignité de traitement. Il revient donc à tout le monde de les soutenir.
Je ne dis pas que le recours à la violence doit être encouragé.
Je veux seulement dire que nous sommes tenus de respecter le droit à la dignité d'être humain attaché irréductiblement à chacune des personnes vivant sur notre territoire de France.
Rédigé par : LABOCA | 08 août 2008 à 20:45
Vous écrivez : "Malheureusement pour lui, ses propos ont été confirmés par le Parisien qui les avait recueillis". Oui, et alors ? C'est une preuve, ça ? Vous en écrivez comme si le fait d'être dans la presse vaut preuve irréfragable. C'est dans le Parisien ; le Parisien confirme ; donc c'est la vérité ... Sidérant ! J'espère que le Parisien (ou un autre) ne va pas écrire et confirmer que j'ai dit qu'il fallait brûler les prisons, les détruire car elles ne respectent en rien la loi qui les initie dans leur fonctionnement, notamment l'encellulement individuel. Cela me vaudrait condamnation pénale certaine et sans doute aussi civile pour incitation prouvée et certifiée par Parisien et compagnie à destruction de matériel immobilier de l'administration publique pénitentiaire. Zut ! je viens de l'écrire sur votre blog. Votre blog est-il une preuve, cher PB ? Je nie tout, je n'ai pas écrit qu'il faut détruire, j'ai juste écrit qu'il faut protester énergiquement contre cette violation caractéristique de la loi par une administration chargée de l'appliquer... C'est la parole du blog contre la mienne ; le doute à l'accusé ; un média n'est pas une preuve... Plus sérieusement, on a tout lieu d'être inquiet et plus qu'inquiet quant à cette justice pénale qui considèrerait que la presse est une preuve...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 08 août 2008 à 20:10
Une fois encore vous visez juste.
La dignité doit être de mise dès lors que l'on traite des "sans-papiers" (je n'aime pas ce terme). Cela vaut pour les représentants de l'Etat qui officient pour accueillir et plus souvent encore pour expulser ces personnes.
Mais cela vaut aussi pour les associations de soutien. Maitre Eolas, dont chacun sait qu'il est un fervent défenseur de la cause des "sans papiers", avait dénoncé le comportement de certaines associations il y a bien longtemps.
Rédigé par : nicolas | 08 août 2008 à 16:59
Des lois que l'on peut discuter certes, mais aussi des décisions de reconduite à la frontière prises par les préfets qui peuvent être contestées par les étrangers concernés sur le terrain du droit (notamment l'article 8 de la cedh) devant les tribunaux administratifs.
C'est une des garanties de l'Etat de droit.
Rédigé par : juge administratif | 08 août 2008 à 16:21
Tout à fait d'accord avec vous sur le fait que de justes causes sont parfois défendues avec tant d'outrance qu'elles en deviennent indéfendables.
Je défends, par principe, le droit des hommes à circuler librement sur la planète d'autant plus que notre époque tend à favoriser cette libre circulation pour le pognon, les game-boy et les oiseaux migrateurs tout en restreignant celle de frères humains. Il y a là un déni brutal d'humanisme élémentaire qu'aucun prémice moral ne peut justifier.
Les moyens dont se dote la société pour appréhender cette question des sans-papiers (on confond désormais "sans-papiers" et "clandestins", ce qui constitue une dérive juridique inquiétante) sont ce qu'ils sont et pour ma part, je n'y suis en aucune façon favorable. Mais la démocratie consiste à s'opposer à de tels moyens par les voies démocratiques du débat, de la mobilisation et du droit.
Les centres de rétentions sont moralement immondes : des familles y sont stockées, des enfants privés de scolarité et cela pour n'avoir commis que le crime d'être misérable. Mais ces fourrières humaines ont un avantage : c'est que dans l'immensité du désespoir, dont nous ne pouvons être qu'inconditionnellement solidaires, ces centres protègent les familles, les tiennent écartées des mafias, les mettent en relation avec la CIMADE qui seule a le droit d'y accéder. Détruire ces centres, ça n'est pas changer de politique, c'est empirer la situation de ceux que l'on prétend défendre.
Et ces attitudes crétines donnent ainsi prise à l'amalgame que vous commettez, Philippe : il devient tentant d'associer alors les principes qui guident les opposants à cette politique et les activistes irresponsables dans une même condamnation.
La cause est difficile, raison de plus pour la défendre sans sombrer dans les facilités.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 août 2008 à 15:52
Je suis bien d'accord avec vous, un ministre doit agir !!!!
Rédigé par : bruno | 08 août 2008 à 13:44
Le gouvernement n'est pas non plus exempt de critiques dans sa façon de traiter le problème des sans-papiers. Il y a quand même de quoi éprouver un certain dégoût lorsqu'on voit avec quelle jubilation monsieur le ministre déballe pompeusement ses chiffres aux journalistes, sans rappeler les outrances verbales du candidat Sarkozy. Les sans papiers sont-ils des délinquants comme les autres ? Peut-on encourager la bave aux lèvres l'application de la loi à leur encontre comme pour n'importe quel autre malfrat ? Si on peut se féliciter qu'un bandit se retrouve au frais, je ne crois pas que les même sourires soient de circonstance lorsqu'on reconduit des africains chez eux. Il y a quelque chose d'indécent dans le volontarisme de la politique menée par le gouvernement depuis l'accession au pouvoir de Sarkozy. Je ne nie pas la légitimité d'un pays à réguler les entrées sur son territoire, et a fortiori son droit de mettre en oeuvre ces règles contre les éventuels contrevenants. Néanmoins, un sans papiers n'encourt pas la même réprobation morale que les autres catégories de délinquants, et je regrette les démonstrations de zèle du gouvernement. Et après tout, ne peut-on pas estimer que ces hommes se trouvent en "état de nécessité" lorsqu'ils violent les lois françaises gouvernant l'entrée sur le territoire ? Bref, un peu de retenue de la part du gouvernement ne serait pas de trop dans cette affaire...
Rédigé par : Julien | 08 août 2008 à 13:33