La modernité dans les Cévennes a connu un raté. Un très long billet que je venais d'écrire s'est effacé.
J'aurais voulu dire que que les rencontres de hasard, qui se justifient par elles-mêmes, suscitent du bonheur, que l'inconnu qu'elles proposent nous stimule comme un doux mystère à déchiffrer.
J'aurais voulu dire mais Soljenitsyne est mort (le Figaro).
J'aurais voulu dire qu'il y a d'autres rencontres mais moins libres, moins spontanées.
Mais Soljenitsyne est mort.
Nathalie Ménigon, heureusement libérée, a retrouvé son mari Jean-Marc Rouillan, déjà élargi. Cette rencontre, ces retrouvailles seront-elles celles d'un vieux couple où la tendresse aura été dure à conquérir, de militants nostalgiques de la terreur, de citoyens convaincus enfin par la démocratie ? L'art d'aimer ou, encore, la passion abstraite de détruire ?
J'aurais voulu dire mais Soljenitsyne est mort.
J'aurais voulu dire, contrairement à un lecteur du Monde, qu'il n'y avait rien de plus normal et de plus logique que cette rencontre politique, cet entretien entre Olivier Besancenot et Rouillan. Imaginait-on celui-ci poussant les portes de l'UMP tandis que celui-là ferait le dégoûté ? Le premier avait la chance de trouver plus sulfureux que lui et le second, en démocratie, de s'investir dans un parti se flattant d'être révolutionnaire.
J'aurais voulu dire mais Soljenitsyne est mort.
J'aurais voulu dire que le citoyen n'avait pas à faire la fine bouche devant ces conciliabules partisans alors que la société, si on en croit le sondage IFOP publié par le Journal du Dimanche, trouve le moyen de placer en tête de cinquante personnalités notamment Noah, Jean Reno et Zidane. Aussi bien le choix du groupe opéré par le JDD que la sélection faite par mille cent personnes "représentatives" sont signifiants de notre aptitude au bas.
J'aurais voulu dire mais Soljenitsyne est mort.
J'aurais voulu dire qu'il n'est pas innocent que notre société, dans une infinité de possibles, s'entiche de l'actualité immédiate, du goût du jour, de la superficialité artistique et de la poudre à l'esprit. Qu'elle s'enferme dans le futile et se laisse subjuguer par le niais.
J'aurais voulu dire mais Soljenitsyne est mort.
J'aurais voulu dire qu'on s'émeut de presque rien parce qu'on mélange tout. On en est au point où il convient presque de se féliciter que Dany Boon soit une idole nationale. Qu'on ait gagné le Nord en ayant perdu l'essentiel. La décadence n'est pas une invention de droite. Elle est.
J'aurais voulu dire mais Soljenitsyne est mort.
J'aurais voulu dire mais un géant s'est envolé vers l'inaccessible. Loin du premier Cercle.
J'aurais voulu dire mais les mots sont dérisoires devant le langage et la puissance de cet homme-là.
J'aurais voulu dire mais quelle prétention puisque Soljenitsyne est mort.
Le dernier Cercle. Celui des génies et des consciences disparus.
Un immense vide chez NOUS.
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Des ennemis à mes amis me sont indispensables car ils me permettent de mieux connaître mes amis.
Petit détail pour le fan club
Il n'y avait aucun officiel à l'enterrement de Soljenitsyne.
La droite à toujours eu la reconnaissance du ventre...
Sans doute mieux occupée à compter le nombre de mirages qu'elle va vendre au régime dictatorial communiste Chinois tout en clabotant des mains aux JO comme des pantins devant le parterre de l'ex grand timonier hilare de voir comme on manipule ces crétins de français, amusant, très amusant..
Le grand timonier doit s'en retourner dans sa tombe tellement c'est hilarant.
Soljenitsyne aussi, car rien, pas le moindre mot des officiels sur ce qui se passe en Ossétie du Sud, un remake de la Tchéchénie?
Si! Kouchner à soupiré et s'est fendu d'une phrase qui fait se poiler tout les militaires russes.
Allo les justiciers?
Vladimir rigole lui aussi et se frotte les mains, bouteille de vodka à la main en attendant la visite du sieur Sarkozy et de son hilarante cohorte!
Les livres s'entassent mais l'histoire stagne.
Rédigé par : Patrick Marguillier | 10 août 2008 à 15:14
"En décembre 1973, paraît à Paris (en version russe) L'Archipel du Goulag où il expose le système concentrationnaire soviétique du Goulag, qu'il a vécu de l'intérieur, et la nature totalitaire du régime socialiste. Écrit entre 1958 et 1967 sur de minuscules feuilles de papier enterrées une à une dans des jardins amis" ai-je lu il y a quelques minutes.
Cela m'a rappelé un autre auteur ayant également perdu sa mère étant enfant, ainsi qu'en ce qui le concerne, son père et qui au cœur d'une enfance profondément malheureuse n'aspira qu'à l'étude. On le dit originaire du pays de LǓ dans le Shandong, cette province où se déploie le delta du Fleuve jaune. Le pays de LǓ s'écrit avec l'intéressant idéogramme qui associe un caractère 'poisson', espèce réputée avoir l'esprit lent, à un caractère 'Dire'/'Paroles', pour signifier "Qui s'exprime d'un air niais tel un poisson" qui fait PAKU PAKU diraient les japonais, que fait des bulles aurions nous tendance à dire ou encore qui baillent aux corneilles! Sachant tout de même que quelque part, le bâillement sert à raviver l'attention d'un auditeur et se trouve donc être au moins autant signe d'attention que d'ennui !
Néanmoins, tel aussi son presque contemporain grec Démosthène qui doté d'une élocution défectueuse s'exerça tant et si bien qu'il devint le plus fameux de orateurs de son temps (IVème siècle av. J.-C), notre citoyen du royaume de LǓ devint le plus fameux des philosophes de son temps (VIème siècle av. J.-C), ce qui nous incite à citer à nouveau un mot de Nietzsche à propos duquel les contre sens ne se comptent plus et qui dit que l'homme est quelque chose qui doit être surmonté, autrement est quelque chose qui doit pouvoir trouver en lui-même la force de surmonter sa faiblesse au lieu de se laisser dominer par elle et c'est cela qui le fait grand et non pas l'opinion publique !
Bref, quel rapport avec Alexandre Soljenitsyne de ce penseur des rites comme armature de la communauté et que tout le monde aura reconnu, autrement dit de ce Confucius que la Chine a mis à l'honneur à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des JO dans des costumes vaporeux de danseurs paraissant évoquer cette citation du Maître : « Je lève un coin du voile, si l’étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui. »?
Eh bien, son enseignement ayant été de même victime d'une censure forcenée, je ne parle pas d'une époque récente, mais d'une date ancienne, celle il me semble du 1er empereur, les tablettes de bambou gravées de ses écrits ont du pour être sauvegardées être mêlées au pisé des murs d'une maison d'où les ont exhumées ses descendants à une époque que le hasard a voulu plus propice.
Souhaitons aux feuillets humides que la terre du jardin russe a livré à nos démocraties comme autant d'os de dragon, d'être un jour eux aussi célébrés de même dans les lieux qui les ont vu naître et abandonnons la calomnie, cette tout aussi efficace censure que l'officielle, aux poissons de Lutèce qui trônent sur les étals d’Ordralfabétix ...
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 août 2008 à 11:59
Soljenitsyne, merveilleux homophobe...
"Conscience de l'humanité face au totalitarisme" a dit Sarkozy pontifiant à tour de gorge pour ne surtout pas être en reste avec la bien-pensance politico-médiatique qui guide nos pensées, que dis-je? nos vies...
Sarkozy n'a jamais lu Soljenitsyne, mais qu'importe ! Par ouïe dire..
Rare note discordante dans le panel TF1 mouton en voulez-vous en revoilà, Mélanchon a osé un timide mais néanmoins plus réaliste point de vue rappelant que le sieur de la bien-pensance était de droite et "appartient à la vieille tradition russe, homophobe, limite antisémite, très marquée par l'ancien temps féodal qu'il admirait beaucoup"
Soljenitsyne aimant tellement la liberté qu'il a réussi avec l'église orthodoxe à faire interdire une "Gay pride" !
Curieuse association pour un "épris de liberté" qui n'était pas à une contradiction près...
Enfin quand on veut garder la tête sous la cagoule. Marchons, marchons...
Rédigé par : Patrick Marguillier | 08 août 2008 à 05:33
@ Aïssa
"la grande et noble psychiatrie dans notre pays"?
Ah bon ? Ca a déjà existé en notre beau pays ou vous êtes un doux rêveur ?
Enfin vu du labo, ma foi...
Quand même ! Mettez des gants et un pince nez.
La folie ordinaire ?
"Les hommes marchaient littéralement sur les chairs éparpillées et mouraient à leur tour..."
Viscères et tripailles malodorantes, une simple vue d'esprit ?
La terre n'est qu'un ramassis de milliards de milliards de cadavres que nous piétinons tout les jours, nos murs, nos ciments, nos tapisseries, nos peintures, sont enduits.
Mille milliard de libellules !
... sont la poussière... nos assiettes elles-mêmes...
Notre blé et notre pain, mangez et buvez, ceci est mon sang, ma chair... ma pourriture vous garantit une bectance saine !
Il est recommandé de manger des fruits et des légumes... et même de la viande.
La bouillie de l'immonde dans cette grande cage aux fous.
- Dessine moi un mouton
- lequel ?
Ou est la grande psychiatrie dites-vous ?
A vos pieds mon bon !
Rédigé par : Patrick Marguillier | 07 août 2008 à 20:02
Effet papillon, qui sait ?
Un long billet qui s'évapore dans les chaleurs cévenoles et paf, Soljenitsyne qui meurt...
Et si ce billet avait résisté aux malignités camisardes, Soljenitsyne serait peut-être toujours en vie.
Lourde responsabilité, Philippe, lourde responsabilité ! Nous ne dirons rien à l'ambassade russe.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 août 2008 à 12:16
L'Union de Reims nous apprend aujourd'hui, petite photo à l'appui, que Soljenitsyne était venu discrètement en 1975 au petit village Saint-Hilaire-le-Grand, une dizaine de kilomètres près Reims, pour se recueillir dans la nécropole russe où sont inhumés les restes de milliers de ses compatriotes morts durant ces années 1914-1918. Il séjourna dans une petite pension à Mourmelon. Il ne fut reconnu que par deux touristes hollandais qui, de passage, séjournaient dans le même hôtel. Un peu plus loin, il y a la nécropole allemande, des milliers de tombes là aussi. Puis encore un peu plus loin, les Canadiens. Puis les Américains. Puis les Français. Puis les Anglais. Puis les Africains noirs. Puis les Arabes. Puis les Italiens. Puis les Turcs. Les Chinois. Les Indiens. Roumains, Bulgares, Ukrainiens... A n'en plus finir... Quand vous passerez dans la région, cette paisible Champagne connue du monde pour ses "bulles", vous y verrez des paysages magnifiques, surtout l'été, des vignes superbes tirées au cordeau s'étirant longuement sur les coteaux, des champs de blé à perte de vue, de belles forêts jusqu'en Ardennes... Ne vous y fiez pas ; c'est un vaste cimetière où reposent, dans ces nécropoles innombrables ou n'importe où non encore identifiés, retrouvés, des millions d'hommes victimes de cette guerre. Il n'est pas un jour, aujourd'hui encore, où l'on ne retrouve les restes d'un corps exhumés par un promeneur, un passionné ou un agriculteur... Pas un jour où des bombes non explosées ne sont découvertes... Et lorsque vous vous promènerez dans ces campagnes, pas une fois où votre pied ne heurtera un éclat de mine ou d'obus sans le savoir. L'oeuvre de Soljenitsyne, contrairement à ce que l'on croit souvent, ne prend pas ses racines dans le goulag soviétique mais ici, en Champagne et dans tout ce nord-est de la France ; elle naît essentiellement de ce cataclysme humain... Elles ne sont pas nombreuses les consciences qui, comme celle de Soljenitsyne, ont pris la mesure véritable de ce conflit et ce qu'il en découla jusqu'aujourd'hui. L'inconscient collectif l'a refoulé tant cela lui est par trop difficile que d'affronter ce qui fut cette réalité. Il y a comme un sourde honte humaine d'avoir accompli cela, d'être, comme il le disait lui-même, "tombé si bas"... Chaque année désormais, le 16 mars, à Craonne où je suis né si près, dès 5 heures de la nuit, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants marchent depuis le village jusqu'en haut des crêtes en hommage et souvenir de ceux tombés là. J'y suis allé cette année. J'ai garé ma voiture en contrebas et, sous le vent frais du petit matin et la nuit encore noire, j'ai rejoint les autres, pour la plupart ne se connaissant pas mais répondant à cet appel de la municipalité, et j'ai marché, on a marché, jusqu'en haut, quelques kilomètres à peine mais une éternité... Ici, là, exactement à cet endroit, là où je posais mes pieds, 90 ans plus tôt, sur une superficie de quelques kilomètres carrés, à peine trente champs de blé d'aujourd'hui, les 16, 17 et 18 mars 1917, 200 000 hommes furent tués déchiquetés... Les hommes marchaient littéralement sur les chairs éparpillées et mouraient à leur tour... 200 000, trois jours, quelques kilomètres carrés... On ne peut pas comprendre le dessein et l'oeuvre de Soljenitsyne si on n'a pas ceci constamment à la mémoire. Même, il ne servirait à rien de le lire...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 06 août 2008 à 01:03
Il était tellement grand que je croyais qu'il était déjà mort... comme s'il fut impensable que notre monde porte encore des personnes de cette dimension, comme si on venait de m'apprendre la mort de Hugo (mince, je n'ai même pas pu le rencontrer).
S'il vous plaît, après Césaire et Soljenitsyne, quels sont les Grands qui nous restent aujourd'hui ?
Rédigé par : Marc | 05 août 2008 à 21:06
M'ouais, on voit bien qu'à travers l'appel du pied d'Olivier Besancenot il y a une pipolisation de la politique jusqu'à l'extrême gauche. Proposer à Jean-Marc Rouillan d'intégrer les instances de la LCR est pure démagogie. Quand on connaît les difficultés d'intégration dans la Ligue il est assez curieux d'éviter le fastidieux parcours du militant à un gars assez obscur. Bref, tous ces hommes et femmes politiques planent et sont à mille lieux des préoccupations du peuple.
Rédigé par : SR | 05 août 2008 à 18:52
Signe des temps et du niveau de la réflexion en France : en 1975, la venue en France de Soljenitsyne était accusée de venir perturber les élections cantonales... par celui qui était déjà et reste encore "la" référence "morale de la presse parisienne... On a les grands hommes qu'on mérite...
Rédigé par : Guzet | 04 août 2008 à 18:23
Ah, le pain mâché et remâché d'Ivan Denissovitch.
Meilleur que la madeleine de Proust.
Oui, un géant quitte notre petit monde.
Rédigé par : mike | 04 août 2008 à 18:04
Soljenitsyne était un grand. Plus que tous ses livres, j'aime particulièrement son discours sur le déclin du courage, prononcé en 1978, que je trouve visionnaire.
Un mot aussi sur Dany Boon : c'est quelqu'un qui contrairement aux Zidane, Noah et autres BHL a énormément d'humilité et sait garder la tête froide face aux enjeux financiers. Deux qualités rares aujourd'hui.
Rédigé par : nicolas | 04 août 2008 à 18:02
"A 89 ans, l'écrivain russe, grande figure de la dissidence soviétique, a succombé, dans la nuit de dimanche à lundi, à une attaque cérébrale." - La Tribune.fr
"Le célèbre écrivain est décédé à la suite d'une insuffisance cardiaque aiguë." - Le Figaro
"Cet article n'est plus disponible gratuitement. Vous pouvez le retrouver dans notre service d'archives payantes." - Le Monde
Une attaque cérébrale et une insuffisance cardiaque ce n'est pas vraiment la même chose.
"Par crainte de représailles sur sa femme et ses trois enfants, Soljenitsyne n'ira pas chercher sa récompense en Suède." - La Tribune
"'L'Archipel du Goulag': Le KGB a mis la main, à Leningrad, sur un exemplaire du roman. L'amie à qui l'écrivain avait confié son manuscrit est arrêtée et interrogée plusieurs jours. Elle est finalement retrouvée pendue." - La Tribune
"Alexandre Soljenitsyne fait aussi l'objet durant tout son parcours littéraire d'accusations d'antisémitisme en raison de la publication du nom des responsables administratifs du Goulag, de ses travaux historiques sur la révolution bolchevique et, plus récemment, en raison de son opposition aux oligarques russes et de la publication de son ouvrage historique 'Deux siècles ensemble' sur les relations entre Juifs et Russes de 1795 à 1995. L'écrivain et ancien dissident soviétique Vladimir Voinovich a ainsi essayé de démontrer le caractère antisémite de ce livre dans une étude polémique.
Il restera vingt ans dans le Vermont durant lesquelles l'empire russe va s'écrouler. " La Tribune
"Que lui a-t-on au juste reproché ? Tout a commencé à cause d'une lettre, écrite en 1945, dans laquelle le jeune capitaine d'artillerie laissait entendre à un ami d'enfance que Staline lui semblait s'être éloigné de l'idéal de Lénine. La police politique intercepta la lettre et arrêta Soljenitsyne, accusé d'être un «ennemi du peuple». Cette simple lettre lui valut d'être condamné à huit ans de camp pour activité contre-révolutionnaire. À l'expiration de sa peine, en 1953, c'est un homme brisé qui est assigné à «résidence à perpétuité» en Sibérie." - Le Figaro
"Brejnev fait tout ce qu'il peut pour empêcher l'écrivain de se rendre à Stockholm. Pour ne pas en rajouter dans la provocation, et par crainte de représailles sur sa femme et ses trois enfants, Soljenitsyne préfère jeter l'éponge. Il n'ira pas chercher sa récompense en Suède. Mais rien, en revanche, ne semble pouvoir faire dévier l'écrivain de la route qu'il s'est tracée : témoigner, pour son peuple, pour son pays, faire connaître au monde entier le système oppressif sur lequel repose l'URSS. Et ce, quel que soit le prix à payer."
Ce prix inclut-il une incertitude sur les circonstances du décès ou nos journalistes ne sont-ils pas fichus de vérifier leurs sources même dans le cas d'un combattant exemplaire de la liberté d'expression... entre autres !
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 août 2008 à 17:09
Ah, Soljenitsyne !!!
J'ai souvenir d'avoir lu, alors que j'étais adolescent, l'Archipel du Goulag...
Cet ouvrage m'a bouleversé, moi qui était à l'époque utopiste, rêveur et presque communiste.
J'en garde un merveilleux souvenir, pour la lumière que ce livre apportait à mon esprit, et pour la qualité de l'écriture.
Alors adieu, Génie...
Ton esprit survivra, je l'espère...
Rédigé par : Guile | 04 août 2008 à 15:41
Il suffit de lire les écrits récents de Rouillan et Méningon pour avoir de fortes présomptions sur le fait qu'ils ne sont pas des « militants nostalgiques de la terreur », encore moins des « citoyens convaincus enfin par la démocratie ». Non, le mot nostalgique est de trop là-dedans.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 04 août 2008 à 15:33
"La décadence n'est pas de droite. Elle est"
N'a-t'elle pas toujours été ? N'est elle pas le mot que vous mettez sur votre émotion lorsque la marche du monde vous rend amer ?
Rédigé par : Leopold Stotch | 04 août 2008 à 15:03
Spasiba au grand Aleksandr Soljenitsyne.
"Pour retentir à ces atteintes, il faut avoir vécu, - et vivre encore - en haute mer, menacé sans doute, naufragé peut-être, mais à la crête des certitudes royales, l'amour alors peut faire son œuvre nous féconder, nous rajeunir..." (Paul Baudiquey)
Rédigé par : Preud'homme Marie, Paule | 04 août 2008 à 13:14
Votre billet effacé est apparu un moment, en ses premières lignes. Je l'ai trouvé dur quant à Ménigon et les autres, même si vous cautionnez leur libération. J'allais y répondre mais je m'aperçois qu'il a disparu et que vous avez réécrit autrement quant à cette femme et cet homme. Je préfère de loin ce second billet ; on y lit davantage de mesure et d'espoir et c'est exactement ce que j'allais vous écrire : ne perdez pas l'espoir.
Oui, Soljenitsyne est mort. Je lisais son oeuvre en prison... L'ouvrage qui m'a le plus marqué et que je trouve le plus empreint d'humanité, de courage et d'espérance, c'est: "Le pavillon des cancéreux". Sans conteste, un écrivain considérable.
On vient d'arrêter le meurtrier du petit Valentin. Il s'avère qu'il est probablement un grand psychopathe délirant. Cela va n'en plus finir d'amener encore des interrogations. Et notamment celle-ci : qu'est-ce qu'est devenu la grande et noble psychiatrie dans notre pays ? Comment en est-on arrivé là ?
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 04 août 2008 à 12:55