Le Monde, à son tour, offre un éclairage sur l'affaire de Christian Clavier ou la sanction de Dominique Rossi, ancien coordonnateur des forces de sécurité en Corse. On a le droit de choisir selon qu'on privilégie le sort de l'acteur ou le rôle de l'Etat. Ce n'est pas une polémique née de rien. Pas seulement parce que les médias y ont attaché de l'importance, mais surtout parce qu'elle se rapporte à une certaine conception de l'Etat de droit. A ce titre, un magistrat, même non syndiqué, est tout à fait fondé à s'y intéresser.
Ce n'est pas parce que Dominique Rossi affirme qu'il n'a commis aucune faute en l'occurrence, qu'il faut le croire. Beaucoup, cependant, à l'exception d'affidés critiques par obligation, n'ont pas hésité à venir à son soutien, soulignant son action remarquable comme responsable de la sécurité dans l'île, succès validé par les statistiques. On se demande ce qui se serait produit s'il avait usé, au moment crucial, d'une tactique conflictuelle avec des conséquences probablement désastreuses. Lui aurait été imputé, alors, un excès d'énergie contrairement à la mollesse dont on lui fait grief aujourd'hui (site du Nouvel Obs).
Tout cela pourrait donner l'impression de Clochemerle en Corse si le mouvement indépendantiste n'était pas à prendre au sérieux et si le limogeage de Dominique Rossi ne risquait pas de tétaniser encore plus les hautes administrations, qui ne brillent pas structurellement par leur audace. Elles risquent de se terrer encore davantage, où qu'elles exercent, sous l'emprise angoissante d'un pouvoir sanctionnant même les meilleurs. Sachant que la médiocrité ne constitue pas un obstacle insurmontable pour les promotions, il y aurait de ce fait un étrange chassé-croisé dans la répartition des fonctions.
On lit que le président de la République aurait déclaré à son ami acteur qu'il n'y avait aucune raison que celui-ci pâtisse de leur amitié. J'espère également que Christian Clavier, à la suite de ces diverses péripéties dont il n'est nullement responsable, ne subira pas un discrédit artistique, perdant des spectateurs lassés par ce jeu devenu politique. A ce sujet, comment peut-on entendre sans rire des ministres que la liberté d'expression n'étouffe pas dans l'espace du Pouvoir venir souligner que le citoyen Clavier doit avoir autant de droits que les autres ? Comme si le problème était là. N'empêche qu'il est très rare de voir d'autorité l'appareil de l'Etat se déclencher, comme pour cette intrusion corse, avec une enquête et une sanction administrative immédiate alors qu'aucune plainte n'a été déposée et sans véritable préjudice (Le Parisien). D'une certaine manière, Christian Clavier, qui n'en peut mais, se retrouve titulaire de plus de droits que le citoyen ordinaire !
Force est d'admettre qu'en dépit des remous qui vont vite s'apaiser, une tradition française semble considérer qu'une certaine forme de personnalisation du pouvoir présidentiel - une privatisation de l'autorité régalienne -, non seulement n'est pas incompatible avec la majesté républicaine mais en fournit la preuve la plus ostensible et presque la plus légitime. Faire beaucoup pour ses amis n'est pas le signe d'un Etat qui s'égare mais d'un Etat qui sait y faire. Il me semble que le président Sarkozy a introduit une nouveauté dans ce processus. C'est que là où ses prédécesseurs agissaient en douce ou au contraire se vantaient d'une superbe ingratitude, lui n'hésite pas à afficher, à proclamer, à incarner sa capacité de bienfaisance personnelle. Il en est fier, comme d'une marque de son statut, quand les autres se voulaient en général plus discrets. Sans doute le président, qui sent l'humus populaire, a-t-il perçu qu'à tort ou à raison, rien de nocif ne pourrait lui advenir sur ce plan. Son épouse - qui habituellement prend garde à l'analyse qui peut être faite de ses propos - a traité avec une relative désinvolture "le mélange des genres" qu'elle admettait avoir pratiqué à deux reprises. Comme si cette double atteinte était dérisoire et ne concernait pas la bonne qualité démocratique à laquelle elle attache du prix, à l'évidence.
Je ne suis pas sûr que l'exigence d'une éthique publique et d'un pouvoir estimé parce qu'estimable soit si peu partagée qu'on le dit. Au contraire, beaucoup reconnaissent à juste titre qu'il n'est pas de petites entorses à la morale républicaine et que le propre d'un Etat de droit, d'une démocratie exemplaire, c'est précisément de ne jamais prêter au moindre soupçon, à la moindre équivoque. Au fond, l'Etat de droit est l'Etat de la pleine lumière, quand les rumeurs, les insinuations ou les supputations fausses ou avérées font le lit d'une République dégradée. Ils sont nombreux, aussi, les citoyens qui ne sont pas prêts, au prétexte d'un soutien politique inconditionnel, à abandonner l'espérance de valeurs et de principes qui les rendraient fiers de leur pays, quels que soient ses habits partisans du moment. L'exigence d'une éthique publique n'est pas jetée comme une illusion, comme un rêve impossible. Elle ne cède pas sous le poids des conjonctures opportunistes. Elle demeure, sentinelle ou nostalgie. Elle tient ferme.
François Fillon, dont on peut régulièrement constater la rigueur et l'absence de démagogie, a déclaré au Figaro à propos de la mutation de Dominique Rossi : "Le Gouvernement décide des nominations de fonctionnaires et ne rend pas de comptes sur ces questions". Le Premier ministre n'use pas d'un ton aussi sec et définitif par hasard. C'est moins le constat d'une approbation que l'envie de s'éloigner au plus vite d'un débat douteux. S'il est évident que personne ne peut discuter une mutation qui relève de l'autorité publique, le citoyen a le droit de penser qu'un Etat, au moins symboliquement, a toujours à rendre des comptes. Nous avons encore en tête le slogan fort du candidat Nicolas Sarkozy venant proclamer la nécessité d'un "Etat irréprochable", entraînant avec lui, sur ce thème rebattu mais auquel il avait su redonner du lustre, une majorité de citoyens. Faut-il considérer que les beaux concepts des campagnes se dégradent forcément en réalités présidentielles ? Un Etat qui a le devoir d'être irréprochable accepte par là même d'être soumis aux reproches de ceux qui le jugeraient à l'aune des faits et des décisions. Au-dessus de l'autarcie impérieuse des décrets politiques, domine, toujours, le besoin de justice, le désir d'un pouvoir mesuré. Dans ces conditions, le Gouvernement fait ce qu'il veut de Dominique Rossi mais l'esprit public n'en pense pas moins. La légalité n'empêche pas d'interroger le coeur de la décision : s'agit-il de l'initiative d'un Etat irréprochable ?
Depuis le début de cette polémique, je songe à la femme de César. Celui-ci, pour la sauvegarde de son honneur, n'avait même pas supporté qu'elle puisse être soupçonnée.
C'était aux temps antiques.
Laissez moi revenir sur votre chute :
"Depuis le début de cette polémique, je songe à la femme de César. Celui-ci, pour la sauvegarde de son honneur, n'avait même pas supporté qu'elle puisse être soupçonnée.
C'était aux temps antiques."
D'accord avec vous concernant l'honneur de nos jours : ne nous reste souvent que le droit au bras donneur ; de ce bras à mon regretté Brassens il n'y a qu'un " faut pas ! " que je vais franchir tel un rubis con con :
Je ne puis m'empécher de repenser à la femme d'Hector , du coup , moi ( Ce n'était pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor Non, c'était la femme d'Hector. ...)
!
Rédigé par : Cactus à Georges | 09 septembre 2008 à 15:11
La femme de César étant offerte à poil au regard du monde entier, je ne comprends même pas l'étonnement de tout ce qui était archi-prévisible avant l'élection présidentielle.
Ayant averti par deux fois la police municipale que le chien de mon voisin venait faire ses crottes dans mon jardin sans que jamais n'advint la moindre intervention du GIGN pour me débarrasser du cabot, je pense légitime de limoger le préfet de Seine-et-Marne.
Le disque de Carla Bruni ne s'étant vendu qu'à 80000 exemplaires, j'estime raisonnable de virer Patrick de Carolis pour cet intolérable manquement.
Le scooter de mon fils ayant été endommagé par une innommable voiture de marque Volkswagen Golf, je recommande l'inscription des propriétaires de ces véhicules au fichier Edvige comme susceptibles de troubler l'ordre public à Neuilly.
César est mort et les barbares nous gouvernent.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 septembre 2008 à 12:51
En l'an de grâce 1112 le comte de Montmirail et son fidèle écuyer, Jacquouille la Fripouille, vont se retrouver propulsés en Corse en l'an 2008... l'enchanteur Sarkozibius va leur permettre de se défaire d'un terrible sort...
Mais où est donc passé Jean Réno ?
"Les Visiteurs en Corse - IIIème"
Rédigé par : Marie | 07 septembre 2008 à 19:25
@Marie
La mère de Socrate était en effet une 'Maieutria', et son digne fils un 'Maieutikos' autrement dit un expert en 'Maieutikon' ou encore 'Maieia' (art de la délivrance de ce dont la femme ou l'esprit, mais souvent n'est-ce pas la même chose, n'est-il pas? sont prêts d'accoucher). Toutefois ne nous y trompons pas, ce dont la 'Maieutria' était également spécialiste c'était dans l'art de discerner la viabilité de l'enfant (le ranimer, pas le ranimer, un débat toujours d'actualité), sachant que les Grecs avaient une notion de la viabilité quelque peu plus sévère. Se fondant sur cette spécialité annexe, Socrate explique à Théétête, mais je n'ai présentement pas le passage exact en mémoire, comment il transposait également cet art du discernement à la qualité du 'savoir'/'idées' dont l'esprit était grâce à ses soins, accouché. Théétête étant bien évidemment un jeune homme dont il était aisé de pressentir qu'il était susceptible d'accoucher de merveilleuses idées. (Je résume) Car si d'aventure le 'Maieuma' (nouveau-né) laissait discerner une parfaite idiotie, il ne fallait pas hésiter à l'abandonner. A partir de là il y a tout un parallèle en l'idée reconnue 'bonne' et le nouveau-né apte à être reconnu pour fils ( ce que ne fut pas par ex. Œdipe, le futur parricide victime de la coutume d'exposition aux bêtes sauvages mais en définitive sauvé).
Ceci étant, le terme de 'mère' est porteur d'un intéressant double-sens. Maia, la mère, (selon le cas, également grand-mère, nourrice, accoucheuse) désigne en effet une espèce de crabe. Or le crabe n'est-ce pas ce crustacé muni d'une paire d'énormes pinces coupantes, telle l'accoucheuse, grand-mère etc.. qui s'apprête à couper le cordon ?
Autrement dit encore, la mère, la nourrice, le philosophe l'expert donc contrairement au novice, c'est aussi 'qui sait couper le cordon' (ex. une certaine lecture possible de l'épisode d' Alcibiade) pour permettre au (disciple_nouveau-né/idée) une fois accouché(e-s) de vivre leur propre vie. L'inverse, le trop d'amour sous ses diverses formes, ne serait-ce pas ce qui alimentera sans doute, une sorte de vampirisation dans les deux sens.
@sbriglia
L'exclamation, sous forme de point ou sous toute autre forme exprime un sentiment vif et subit, de douleur, de joie, d'admiration, de surprise etc... autrement dit relativement à ce qui précède. D'où nous pouvons conclure que PB laisse transparaître dans ses billets une nature probablement très impliquée dans l'expression de sa libre opinion.
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 septembre 2008 à 18:23
@sbriglia
"Grammatici certant.. (ça, c'est pour CJ !)"
Inter se multam certant ; Sed alibi certant quis gubernaret.
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 septembre 2008 à 17:36
Monsieur Bilger,
Ce fait divers, qui, comme vous le dites fort justement "se calmera", ne saurait masquer les frustrations, les malentendus,les déficits démocratiques ou naissent les désamours et les faux portraits. Dans cette affaire on a beaucoup parlé de Clavier et de M.Sarkozy. Du fond de l'affaire très peu, on parle d'indépendantistes alors que ce ne sont pour la plupart d'entre eux que des patriotes. Le vent de l'histoire des autres a toujours déchiré la paix sur les rivages de la Corse, or la paix ne vit bien que dans la justice, vous en serez d'accord. Cette affaire, comme celles de Mrs Reno, Séguéla, Sulitzer à Bonifaziu est révélatrice du malaise multi séculaire et de "l'imagina rubata" que nous vivons depuis Ponte Novu.
L'affaire Clavier confirme les relations très affectives de notre Président avec la Corse. ( Donne di Vicu e' di Guagnu, donne ribelli )
"Ils l'ont tellement voulue, elle est à eux, bien à eux. Ne vous taisez pas, prenez-les par la main. La leur, est inscrite sur dans les chiffres et les statistiques et la une des journaux. La nôtre, est gravée sur les pierres des fontaines, sur nos églises et dans les mains de nos paysans, elle n'accuse pas, ne demande rien, n'exclut rien.
Elle accompagne cette petite fille sur le chemin de l'école, un cartable à la main et des rêves plein les yeux. Ne vous taisez pas, prenez-les par la main, un jour, un jour c'est certain, les hommes auront la force d'une poignée de lumière. Il y a toujours des hommes debout, il y a toujours une âme qui ne suit pas les autres. Ce jour-là, nous leur promettons une fête, des fleurs, pour l'amour de nos Mères"
Ce texte est de Jean-François Bernardini, il n'exclut personne, ne quémande rien.
C'est vrai, elle est à eux, bien à eux, il l'ont tellement voulue !
Monsieur Rossi est corse, il sait, il est dépositaire de "l'alma". D'où, probablement sa réussite et sa clairvoyance sur sa Terre.
Lorsque, l'année passée, quelques imbéciles ont saccagé et mis le feu à notre Parlement Corse, personne, parmi les hauts fonctionnaires et magistrats n'a été déplacé.
Ainsi va la République des copains et la Magistrature d'influence. Lascia te corre ! C'est français.
Didier ROUTA VILLANOVA
Rédigé par : ROUTA VILLANOVA | 07 septembre 2008 à 15:32
Avec cette péripétie, la dimension d'acteur de monsieur Clavier s'efface au profit de la qualité d' "ami de". Pas sûr qu'il y gagne au change.
Rédigé par : Madame de F. | 07 septembre 2008 à 12:05
Monsieur Ogier je ne peux que vous donner entièrement raison et notamment sur le fait que ciblant monsieur Clavier les "manifestants" visait le chef de l'Etat et ceci bassement car ils s'en sont pris à un tiers.
Comme toujours nos "corsicaillons" ont fait preuve d'un grand courage.
Ces gens font preuve d'une lâcheté sans nom depuis des années. Ils sont tout bonnement écœurants.
Je ne connais pas les dessous de l'histoire qui a entraîné la mutation aussi je m'abstiendrai de la commenter sur le fond.
Néanmoins voilà un haut fonctionnaire qui se retrouve dans un beau bureau place Beauvau, à l'Igpn.
Vous parlez d'une punition, d'une sanction.
Rédigé par : Surcouf | 06 septembre 2008 à 22:23
Savoir qui a mis Rachida enceinte est une information capitale pour l'avenir des Institutions voire de la nation ; la preuve : toute la presse en parle, télé, radio, pas un média qui ne s'interroge et interroge bruyamment... C'est autre chose que les fesses d'Angot dont l'agrégé de Lettres et critique de livres devant l'Eternel Christophe Onot-dit-Biot, chef à la Culture au Point, nous disait hier, sans rire, ton docte et mine grave, chez Picouly à la télé, que nous étions là en face d'une oeuvre majeure de la littérature mondiale, un chef-d'oeuvre inoubliable, des siècles et des siècles... Il a même lu un extrait, l'essence, la quintessence, Victor Hugo en porte-jarretelle, mieux que Stendhal, George Sand poubelle à côté... On sous-estime donc l'enjeu ; c'est essentiel pour l'Europe même, vu que l'ex patron de l'UMP espagnole et ex chef du gouvernement de ladite grande Espagne est soupçonné, ce qui donna lieu de sa part à un démenti public cinglant, démenti lui-même aussitôt démenti par toute la presse marocaine ; c'est dire que l'Afrique commence également d'être touchée par cette ténébreuse affaire. Tout le monde (sauf un ou deux, peut-être) a les yeux braqués grands ouvert sur le ventre de la ministre à PB avec au fond de soi cette pensée terrible, douloureuse et angoissante : QUI ? C'est une affaire d'Etat, oui, une affaire d'Etat qui ne dit pas encore son nom... Imaginons que... oui oui ... imaginons que... je n'ose l'écrire... enfin, on m'aura compris... L'El... L'El... L'Elysée, voilà, c'est dit ! Oui, pourquoi pas ? Après tout, Aznar, ne fut-il pas longtemps l'UMP et l'Elysée d'Espagne ? Cette rumeur contre celui-là n'est-elle pas plutôt dirigée contre l'autre ?... Cela devient plus compliqué maintenant de la virer de la place Vendôme, pensez... On en crève d'envie, vous savez, en tous les hauts lieux, elle fait des jaloux qui s'en saignent les doigts de se les mordre... Une femme, comme ces anciennes "jupettes" potiches au gouvernement, vous vous souvenez, fastoche, ont bien servi à amuser la galerie, fini présent, ouste ! un coup de pied aux fesses chacune et déguerpissez du gouvernement, sans préavis... Oh, je m'en souviens, une honte comme elles ont été renvoyées à leurs parents... C'était son tour à Rachida, 18 mois de tête d'affiche, suffit récréation, bien servi, ouste ! coup d'inter-Etat soft, déposée en douceur pour tout ce temps à la mairie du 7ème arrondissement pour pas que cela soit par trop flagrant et violent l'éjection... Mais là, allons, une femme et son bébé, une future mère dont l'enfant est peut-être déjà même un vaste héritier... Qui oserait ? Le peuple se soulèverait... Indignation... On ne traite pas comme ça une maman... Toute la presse féminine et au-delà radicale sur le dos... Devedjian lapidé à Neuilly par les "Chiennes de garde", coups de pierres sur sa tronche de petit avocat tortueux... Hortefeux arraché en public les derniers cheveux qui lui reste... Les impôts brûlés... La tour Vendôme par terre ; à reconstruire encore une fois... La Justice... Et j'en passe... On mésestimait la puissance des Voici, Gloser, Biba et autres "J'attends un bébé"... Plus encore, la portée politique de cette question : QUI ? Si Rachida reste, on saura que le papa n'est pas loin et qu'il fait de la haute politique ; si elle part, on saura que le papa est plutôt, mettons, de la société civile et sans grand intérêt pour la chose publique... Ce n'est pas rien, tout de même, un ministère pareil ; on se doit d'être vigilant...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 06 septembre 2008 à 18:57
Je partage entièrement le point de vue ci-dessus exposé par Ogier à savoir que tous les moyens sont bons pour atteindre le président Sarkozy - y compris en s'en prenant sans vergogne à ses plus proches, enfants, parents, amis et relations. Le but recherché étant de le déstabiliser et de le discréditer de toutes façons et quoi qu'il dise ou fasse, soit directement, soit indirectement par le biais de son entourage dont il aurait aussi - selon certains - à assumer la responsabilité et à répondre - personnellement - du moindre de leurs actes.
Rédigé par : Preud'homme Marie, Paule | 06 septembre 2008 à 16:24
Questions : pourquoi est-ce la villa de Christian Clavier qui a été victime de cette opération nationaliste (le président de l'Assemblée corse et propriétaire du lotissement n'a pas été inquiété) ? N'est-ce pas précisément son amitié avec le chef de l'Etat qui lui a valu d'être une cible ? Dans ce cas , n'est-ce pas le chef de l'Etat et à travers lui l'Etat que les nationalistes ont voulu atteindre et est-il normal que le représentant de l'Etat se fasse le complice d'une telle action en laissant faire ? Si l'on cherchait à vous atteindre par le biais d'un de vos amis, laisseriez-vous faire sans réagir ?
Dans tous les cas, si monsieur Clavier avait fait construire une villa aux Bahamas au lieu de payer ses impôts en France, il serait aujourd'hui bien plus tranquille et bien moins vilipendé... à méditer !
Rédigé par : ogier | 06 septembre 2008 à 12:46
@sbriglia
Socrate disait : "Ma mère était sage-femme, moi j'accouche les esprits... Je ne sais qu'une chose : c'est que je ne sais rien..."
Rédigé par : Marie | 06 septembre 2008 à 10:39
A votre connaissance, Dominique Rossi est-il originaire de cette province apparemment française qu'on appelle la Corse et dont on a pris l'habitude de tout accepter y compris l'inacceptable ?
Rédigé par : mike | 06 septembre 2008 à 10:22
Vous songez à juste titre à la femme de César tandis que moult commentateurs s'interrogent sur l'homme de Rachida !
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 06 septembre 2008 à 09:27
"Mais pourquoi donc toutes vos notes (ou presque) sont agrémentées d'un point d'exclamation ?"
Judicieuse remarque...
Madame Jacob aurait-elle sur ce sujet une interprétation psychanalytique à nous sortir de derrière les fagots ?
La frustration, lors des réquisitoires, de ne pas ponctuer ?
La volonté de soutenir l'attention parfois défaillante de certains lecteurs ?
La reproduction du rite matinal "un café !"
Grammatici certant.. (ça,c'est pour CJ !)
Rédigé par : sbriglia | 06 septembre 2008 à 00:11
J'ai trouvé ce que vous avez dit dans ce post très juste.
D'ailleurs (pour l'anecdote), il y a une baisse sensible du nombre de candidats à l'ENA cette année...
Rédigé par : Scif | 05 septembre 2008 à 23:29
On peut se marrer un peu sur ce blog ou faut toujours qu'on fasse les méchants pas beaux intelligents ?... Mais qui qu'a mis enceinte Rachida Dati ? La presse s'enflamme, la question est sur toutes les lèvres, l'éthique de l'Etat tique, Aznar or not Aznar ?... Les uns disent Aaaaah ministre ! Les autres disent Oooooh 42 ans ! Les pervers disent Muuiiiii célibataire ! Même Le Point met les "i", cinq pages : 1,2,3,4 et 5 !!!!! et les photOlééééé !
Marie-Laure, je vous réponds, avec sa permission : PB, notre hôte, s'exclame en titre car il affirme. Comme ça : !!!!! et encore ça : ! Le patron de l'UMP, tout à l'heure, disait à la radio Inter "la démocratie, la démocratie, la démocratie, tsouin tsouin, c'est, devinez, ouiiiii : l'alternance !". Affirmatif, je confirme je ; on prend les mêmes et on change... Wouarf ! Bernard Tapie a gagné à l'Euromillion ! Chaque Français main la poche pour lui payer ses dettes, son préjudice à sa morale et puis la pension... Mais que lui avons-nous fait pour être ainsi fessés ? John Mac Cain, par son discours Convention "fight! fight! fight! Stand-up! Stand-up with me! Stand-up! Fight!..." vient de gagner l'élection... Mike, oui, le con court à Angot... et y arrive toujours ! Fight ! La bouche en cul de poule à Ségolène... "Casse-toi, pov' con !", fight ! Glop ! Clémentine Autain sur les pas de Lénine, tsouin tsouin ! Marx gag à la française... Hasta la vic... Fight ! Cul de poule éthique !... Poulistique... Poooooliiiitiiiiqueuuuuuu ! leu leu ! boum tra la la... Tsouin, exclamation !
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 septembre 2008 à 20:32
«[ EXPRESSION ]
'La femme de César ne doit pas être soupçonnée.'
[ SIGNIFICATION ]
Les personnalités officielles, les institutions doivent être à l'abri des accusations.
[ ORIGINE ]
Cette signification peut être mal interprétée : il ne faut pas comprendre que les personnalités et institutions doivent être intouchables même si elles sont d'aventure accusées de quelque chose, mais qu'elles doivent être tellement irréprochables qu'aucun soupçon ne puisse les entacher.
Sinon, elles doivent être écartées ou destituées, avant même de savoir si les soupçons sont justifiés ou non.
Selon Plutarque, il s'agit en fait d'une réponse que fit le grand Jules, lorsque» «en 63 av. J.-C., César fut élu pontifex maximus, c'est-à-dire grand-prêtre de la religion romaine, ce qui lui donnait droit de résider dans la Regia, résidence officielle sur la Via Sacra. Pompeia y ayant accueilli le festival de la Bona Dea (« la bonne déesse ») auquel aucun homme n'avait le droit d'assister, un jeune patricien, Clodius Pulcher, réussit à s'y introduire, déguisé en femme, dans le but probable de séduire Pompeia. Il fut démasqué et poursuivi pour profanation. César ne put apporter aucune preuve contre Clodius lors de son procès, et le galant fut acquitté. César n'en divorça pas moins d'avec Pompeia, disant : 'Ma femme n'a même pas le droit d'être soupçonnée'.» -Wiki + http://www.expressio.fr/expressions/la-femme-de-cesar-ne-doit-pas-
etre-soupconnee.php
Ma question:
Mais que venait donc faire au juste Independanticus chez Chritianicus au nez et à la barbe de Dominicus Opportunia et de quel festival s'agissait-il au juste ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 septembre 2008 à 20:08
Cher Monsieur,
Je lis assidûment votre blog mais ne le commente guère. Pourtant cela fait quelques temps que je me demande. Mais pourquoi donc toutes vos notes (ou presque) sont agrémentées d'un point d'exclamation ? Cela est fort curieux.
Rédigé par : Marie Laure | 05 septembre 2008 à 18:23
Votre démonstration serait parfaite, cher PB, si vous y ajoutiez une donnée capitale. Mais cela vous obligerait à repenser les termes de votre billet et sans doute aussi à en modifier la conclusion. A moins que, lorsque vous écrivez "l'Etat", vous ne pensez que Président de la République et un gouvernement (donc quelques personnes physiques, uniquement). Auquel cas, votre texte est approprié, avec quelques réserves néanmoins quant aux natures humaines mais ceci serait un autre débat j'en conviens. Cependant, on pourra considérer que vous en avez restreint considérablement l'interrogation jusqu'à la réduire à presque rien. Pour une sanction où l'éthique universelle serait bafouée (muté de la Sécurité en Corse à l'Inspection Générale de la Police Nationale, au même échelon, traitement ...), on fait mieux, n'est-ce pas ? Cette chose essentielle absente de votre texte quand elle en est par invocation et sujet le coeur même ? Dominique Rossi est (aussi) l'Etat. Tout comme vous, que vous vous en défendiez ou non... Et l'Etat a sa raison, comme il a son propre mouvement ; le Premier ministre est logique de le rappeler... L'éthique de l'Etat, écrivez-vous ?... L'éthique d'un monolithe, serait plus approprié. La nature ou la raison ? Aucune. Voltaire ou Rousseau ? Aucun. Aristote, Spinoza alors ? Non plus. Un gros caillou, tout simplement, une grosse chose froide...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 septembre 2008 à 17:02
"Mais la question une fois que l'on a fait ce pari, ..... , c'est de faire le tri entre les valeurs fondamentales et les idées surannées... Et ce tri ne paraît pas toujours judicieux."(aliocha | 05 septembre 2008 at 12:57 )
Ce qui n'est point nouveau, malheureusement :
"En 1884, Eugène Poubelle, préfet du département de la Seine , en France, inventa la poubelle.... Il prévoit déjà la collecte sélective : trois boîtes à déchets sont obligatoires, une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons et une dernière pour le verre, la faïence ou les coquilles d'huîtres !.....
......mais ce règlement n'est que partiellement respecté et il faudra attendre près d'un siècle pour que le tri soit mis en place."
à en croire Wikipédia qui semble, pour une fois, bien informé !
Rédigé par : Cactus historien | 05 septembre 2008 à 15:29
Monsieur, je suis déçu... je pensais que vous alliez faire étalage de Pagnol et Raimu. Au moins, ce serait resté dans le cinéma...
Si l'on s'en réfère au Canard enchaîné, les préoccupations présidentielles sur le territoire sont de plus en plus nobles : le tout-à-l'égoût d'un syndic près du Lavandou, l'envahissement de la villa de son ami...
Moi qui croyais que le Président de la République était la "clé de voûte" des institutions, voire dans une conception très VIème République une sorte d'arbitre...
Franchement, je suis déçu...
Rédigé par : stéphane augendre | 05 septembre 2008 à 15:10
Mauvais timing pour Sarko, l'affaire Clavier est reprise dans les médias aux lieux et places de la rocambolesque université d'été du PS à La Rochelle...
Rédigé par : BRUNO | 05 septembre 2008 à 14:35
Bel article ! Et courageux. Notre président avait clairement annoncé lors de sa campagne qu'il voulait tout changer, déverrouiller la société française, libérer les énergies. Et qu'il montrerait l'exemple. On ne pouvait que l'y encourager tant nous sommes assommés de crispations, d'interdits, de préjugés, d'idées-reçues, de craintes diverses et variées, de blocages. Mais la question une fois que l'on a fait ce pari, c'est de distinguer l'essentiel de l'accessoire, c'est de faire le tri entre les valeurs fondamentales et les idées surannées... Et ce tri ne paraît pas toujours judicieux. La liberté décidément n'est pas chose facile.
Rédigé par : aliocha | 05 septembre 2008 à 12:57
Le mélange des genres a commencé au Fouquet's... On a en plus aujourd'hui une cigale ayant chanté tout l'été et donnant d'un ton léger des interviews. Vivement l'hiver !
Rédigé par : Bulle | 05 septembre 2008 à 10:26
Je suis totalement d'accord avec l'analyse de Monsieur l'Avocat général Bilger relativement à l'affaire Clavier ou Rossi, comme on voudra.
Le Président Sarkhozy, à mon sens, n'a pas agi correctement.
C'est Christian Clavier qui est le grand perdant dans l'affaire, car c'est lui qui devra faire les frais d'une décision qui apparaîtra fatalement aux yeux des Français comme celle d'un Etat capable de se mettre uniquement au service d'un individu ayant des liens d'amitié avec la personne incarnant au plus haut niveau cet Etat.
Clavier perdra forcément une partie de son public.
On peut aussi se demander si, à l'avenir, tous les Corses, y compris les Corses sarkozystes, lui feront un bon accueil en Corse.
Le mieux est donc l'ennemi du bien.
La théorie de François Fillon selon laquelle le Gouvernement nomme qui il veut, n'est pas en l'occurrence acceptable, indépendamment de ce que notre droit administratif a mis au point la catégorie juridique d'emplois à la discrétion du Gouvernement.
Il faut respecter les gens, en particulier les fonctionnaires qui risquent leur vie, permettant ainsi à notre pays de relativement bien fonctionner.
Rédigé par : LABOCA | 05 septembre 2008 à 10:25