Quel bonheur !
Il y a tous ces visages connus retouchés, refaits, ces peaux tirées, ces yeux et ces pommettes revisités, ces mentons redessinés, ces fronts remaniés, ces rides occultées, ces poitrines raffermies, ces ventres retendus, ces cheveux teints, ces lèvres gonflées, ces fesses remodelées, ces corps recréés. Il y a toutes ces marques de l'âge tellement niées qu'elles font apparaître en creux un cours du temps qu'on prétend fuir par l'esthétique quand il faudrait les laisser doucement nous caresser et faire fondre ceux qui les regardent. Il y a ces sourires obligatoires, ce jeunisme exaspérant et ces apparences bronzées, brûlées qui font peur plus qu'elles ne séduisent. Il y a cette triste inaptitude à comprendre que si on a fait son temps, un autre est tout prêt à éclore et que rien n'est pire que de singer le premier quand il est déjà l'heure du second.
On a envie de crier à ces artistes, à ces comédiennes, à ces acteurs, à ces essayistes de se laisser tels que la nature les a constitués et de ne pas nous imposer, de manière ostensible, les traces d'une métamorphose à la fois inutile et trop visible.
On a envie mais je conçois qu'il est bien plus important, pour eux, de se sentir à l'aise dans leur peau même si celle-ci n'est plus d'origine.
Quel bonheur car, en face de ces dégradations que le culte de la beauté et de la fraîcheur imposerait, il y a Meryl Streep.
Il faut la voir chanter, danser et rire dans Mamma Mia, film adorable voué aux formidables chansons du mythique groupe Abba, il faut, en deux ou trois occasions de pure émotion, la regarder, avec presque rien, faire venir les larmes aux yeux, tellement elle joue juste, tellement elle sent ce qu'elle joue, tellement elle porte en elle une existence, une histoire, une spontanéité qui rendent tous les artifices dérisoires.
Le visage de Meryl Streep, c'est un livre ouvert sur la vie, c'est la carte du Tendre et une carte du Temps, ce sont les belles griffures des peines et des joies, c'est la grâce infinie d'une femme qui, plutôt que de se faire "refaire", s'est laissée défaire, détruire peut-être mais aussi embellir et magnifier par les vents de l'existence, la famille, l'art, le cinéma, l'amour, les enfants, l'intelligence. Plus les jours passent, plus elle demeure inaltérable parce que, précisément, elle n'a jamais aspiré à modifier ce sur quoi elle n'a pas de prise et qui fait son irremplaçable valeur dans un monde de simulacre : elle-même.
La personne de Meryl Streep est un chef d'oeuvre qu'elle a su ne jamais mettre en péril. Son être donne le moral parce qu'on s'aime grâce à elle. Par ce qu'elle offre, elle n'exclut pas mais rassemble. Elle représente un espace vivant commun à tous ceux qui s'acharnent à demeurer et donc à résister. On ne cesse de se murmurer : "C'est quelqu'un !". Rien de vicieux ni de malsain chez elle mais la force éclatante d'un élan qui n'a jamais triché. Ce n'est pas du toc qui la constitue.
Son visage est un miracle de tristesse, parfois, et un comble de douceur. Elle domine sans le chercher et éblouit par nature. Elle est d'ailleurs, comme chantait le sympathique Pierre Bachelet.
Il faudrait créer un Prix Nobel des acteurs et le lui octroyer. Les Oscar, c'est trop peu.
Je viens de voir votre ''article'' et je suis comment dire heu... bouleversée.
Oui c'est cela, bouleversée.
Ce que vous dites est si juste, c'est tout à fait ce que je ressens.
Meryl Streep est une femme comme il en existe peu.
Elle ne cherche pas à être quelqu'un d'autre, à se cacher derrière quelque chose qui ne serait pas elle.
Elle est juste, vraie, nature, magnifique, intemporelle, heureuse, amoureuse, aimée, plus elle vieillit et plus elle embellit.
Je vois d'ici les critiques sur le fait que c'est la caméra qui la rend belle et que si on la croisait dans la rue, notre opinion ne serait pas la même.
Je ne suis pas d'accord avec cela ; d'accord elle dit elle-même qu'elle se fiche de savoir si elle est à la mode dans sa vie de tous les jours mais ce n'est pas ce qu'elle porte qui la rend belle, c'est ce qu'elle est tout simplement : une femme de 61 ans, mère de 4 enfants, mariée au même homme depuis plus de 30 ans. C'est sa vie, ses joies, ses peines, l'amour qu'elle transmet et qu'elle reçoit, sa vision de la vie, son amour pour les autres, ce qu’elle nous transmet à travers ses films, ses discours... qui font qu'elle est comme elle est, une femme, une vraie femme qui accepte avec brio le temps qui passe et qui, elle le dit elle-même, est heureuse dans sa vie.
Qui vous dit que seule devant sa glace le matin elle ne déprime pas un peu de voir les années qui défilent ?
Et puis elle doit se ressaisir et se dire que ce n'est pas son physique (que je ne critique absolument pas) qui fait qu'on l'aime mais ce qu'elle est au plus profond de son âme.
J’avoue que ces phrases sont un peu contradictoires avec ce que j’écris plus haut mais il est fort possible de ressentir toutes ces choses.
Elle est de ceux qui préfèrent s'attacher aux vraies choses de la vie et non à quelques futilités qui guident la plupart des êtres humains.
Pour citer une personne que j’admire, ma mère, chaque ride a une histoire, est un moment de la vie, heureux ou non mais qui font voir au monde qui je suis, ce que j’ai vécu. Une pour la naissance de mes enfants, une pour la mort de mon beau-père, une pour ce fou-rire, une autre encore pour les larmes que j’ai versées devant ce film…
Merci pour ce post qui a embelli ma soirée.
Merci pour elle et merci à vous de poster des choses comme celles-ci, ce qui nous prouve que certaines personnes savent encore voir la beauté intérieure des autres.
Rédigé par : estelle | 28 novembre 2010 à 14:13
"D'accord avec Véronique !
Son dernier film est une merveille"
Je parlais de Meryl Streep, bien sûr !
Rédigé par : Cactus rectifie 'hâtif | 16 septembre 2008 à 10:40
D'accord avec Véronique !
Son dernier film est une merveille à prendre au second degré ; j'ai rarement vu une actrice "s'éclater" à ce point tout au long d'un film ! (P. Brosnan n'est pas mal non plus d'ailleurs , resté beau mâle de plus)
On est très loin de "Sur la route de Madison", c'est vrai !
(Je me propose de les (re)voir un jour les deux à la suite)
Rédigé par : Cactus | 16 septembre 2008 à 10:25
" Il faut la voir chanter, danser et rire dans Mamma Mia, film adorable voué aux formidables chansons du mythique groupe Abba, il faut, en deux ou trois occasions de pure émotion, la regarder, avec presque rien, faire venir les larmes aux yeux, tellement elle joue juste, tellement elle sent ce qu'elle joue, tellement elle porte en elle une existence, une histoire, une spontanéité qui rendent tous les artifices dérisoires."
Oh que oui !
Je suis allée voir Mamma Mia. Super moment. Que de la couleur. Streep, adorable, est tellement heureuse dans ce film.
J'aime bien aussi sa copine liftée. Grande comédienne aussi.
Rédigé par : Véronique | 15 septembre 2008 à 08:08
"Fait remarquable pour un groupe inactif depuis plus de vingt ans, encore aujourd'hui, près de 2 millions d'albums ABBA se vendent chaque année de par le monde."
Deux millions c'est le nombre d'albums vendus par Carla Bruni pour "Quelqu'un m'a dit" où s'il ne s'agissait déjà pas d'une voix d'opéra, il y avait néanmoins quelque chose qui faisait sourire intérieurement comme malgré soi.
Pour "No Promises", quatre cent quatre vingt dix mille et enfin pour "Comme Si De Rien N’Etait" critiqué par la presse colombienne le temps d'un soupir, mais présent dans la discothèque de chaque membre du gouvernement avant même que le président ne leur en offre un exemplaire, quatre vingt cinq mille seulement malgré la robe rouge sur les toits de l'Élysée!
Comme vous le dites à propos de Meryl Streep qui exerce l'art de la comédie et se met au service de la crédibilité de ses personnages dans le temps de la représentation (film etc..) mais laisse en revanche son costume au vestiaire, en musique aussi l'important ce n'est donc pas le toc.
Pour faire dans le rouge sanglant à la proue d'un bâtiment national il faut au moins la voix et le culot de Madonna.
La crédibilité de la chanteuse Carla Bruni a donc sans doute beaucoup perdu dans ce qu'on appelle à son propos, "le mélange des genres" et la confidentialité de sa voix s'accommode sans doute assez mal du matraquage publicitaire offert à la 'first lady' quand bien même les gains doivent en être reversés à la Fondation de France, il me semble.
Mais bon, "compte tenu de la situation du marché du disque je pense que beaucoup d'artistes et de maisons de disques envieraient ces scores. L'album est donc un succès - je le réaffirme - et non un 'camouflet'", précise à l'adresse de Libération Patrick Zelnik, le président du label Naïve qui poursuit :
"A l'étranger, 'Comme si de rien n'était' a trouvé preneur auprès de 190 000 foyers, ajoutant une touche internationale au succès de l'artiste. Carla Bruni est une artiste dont les ventes s'inscrivent donc dans la durée."
C'est vrai en effet qu'il n'y a pas 190 000 foyer étrangers à l'UMP et qu'en France il y a aussi 'ces français' dont l'attitude sous les fenêtres de ce même journal étonne l'artiste qui s'en démarquant se montre ainsi quelque part, bien qu'au naturel, à l'image de son label!
Ce qui est la liberté de l'artiste n'est pas en effet nécessairement celle de la 'first lady', et ce qui dès lors peut apparaître comme de l'égocentrisme pur et simple n'est sans doute pas ce que les amateurs de musique recherchent quand ils ouvrent leur porte-monnaie pour débourser, parfois en comptant les € un à un, le prix d'un CD où ils pourraient se retrouver... et sans doute préféraient-ils faire carrément un don qui s'appelleraient un don et serait dès lors déductible!
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 septembre 2008 à 11:44
On s'éloigne bien du droit et de la justice...
Un besoin soudain de coucher ici quelques confidences ou faut-il lire le texte avec recul et ironie ?
Bonne continuation et merci pour votre blog qui est une lecture plus intéressante que la vision du 20h (qu'il soit de PPDA ou de Ferrari)
JN
Rédigé par : jen | 13 septembre 2008 à 23:27
Voici ce qu'a écrit Audrey Hepburn,
quand on lui a demandé de révéler
ses «trucs» pour être belle...
" 1. Pour avoir des lèvres attirantes,
prononcez des paroles de bonté.
2. Pour avoir de beaux yeux, regardez
ce que les gens ont de beau en eux.
3. Pour rester mince, partagez vos
repas avec ceux qui ont faim.
4. Pour avoir de beaux cheveux, faites
qu'un enfant y passe sa main chaque jour.
5. Pour avoir un beau maintien, marchez
en sachant que vous n'êtes jamais seule.
6. Vous le faites pour les choses, mais
les gens en ont eux aussi besoin :
réparez-les, bichonnez-les, redonnez-
leur vie, sauvez-les; ne les jetez jamais.
7. Pensez-y : si un jour vous avez
besoin d'une main secourable,
vous en trouverez une à chaque bout de vos bras.
En vieillissant vous
vous rendrez compte que vous avez 2 mains,
l'une pour vous aider vous-même,
l'autre pour aider ceux
qui en ont besoin.
8. La beauté d'une femme n'est pas dans les vêtements qu'elle porte,
son visage ou sa façon d'arranger ses cheveux.
La beauté d'une femme se voit dans ses yeux, car c'est la porte ouverte sur son coeur, la source de son amour.
9. La beauté d'une femme n'est pas dans son maquillage, mais dans la vraie beauté de son âme.
C'est la tendresse qu'elle donne, l'amour, la passion qu'elle exprime.
10. La beauté d'une femme se développe avec les années."
Passez ce message aux femmes que vous connaissez, et vous les aiderez à s'aimer et à s'apprécier elles-mêmes davantage.
Rédigé par : Baudouin Labrique | 13 septembre 2008 à 15:55
@ Aïssa
"C'est vous, là, madame ?...
- Oui, c'est moi... Oh, j'étais jeune et belle à cette époque... C'est si loin...
- Mais vous êtes toujours jeune et belle, vous n'avez pas changé..."
Mais si, Aïssa. La jeune femme ou le jeune homme d'hier ont vieilli. Ils n'ont pas à s'excuser, ni à se faire pardonner pour cela.
"Plus les jours passent, plus elle demeure inaltérable parce que, précisément, elle n'a jamais aspiré à modifier ce sur quoi elle n'a pas de prise et qui fait son irremplaçable valeur dans un monde de simulacre : elle-même. " (Philippe)
Voilà pour moi la vraie conquête d'une personne : avoir la liberté de son identité pleine et entière, être au plus près de cette vérité de soi, que nous mettons un temps fou à cerner et à affirmer.
Philippe, tel qu'il s'est constitué au fil de ses années ne pourrait pas être séduit par une M. Streep sans singularité et sans identité. C'est en vieillissant que nous savons la valeur de cette conquête de soi. La reconnaître chez l'autre est source de bienfaits et d'apaisements. Un bonheur.
Je comprends mille fois le recours à des chirurgies ou à des artifices qui tiennent à distance le massacre des années. Mais je ne veux pas que cela devienne une obligation et une injonction sociales contre des hommes ou des femmes qui tremblent à l'idée de vieillir.
"- Mais vous êtes toujours jeune et belle, vous n'avez pas changé..."
Aïssa, elle sait que quand vous lui dites cela, vous lui mentez et que vous mentez à vous-même. Je pense que ce mensonge pieux est éprouvant et angoissant pour elle... et pour vous.
Rédigé par : Véronique | 13 septembre 2008 à 15:20
La vie est belle aujourd'hui ! Monsieur Bilger nous régale avec ce billet sur Meryl... et il faisait beau ce matin sur l'esplanade des Invalides. Il y a comme cela, des moments de pur bonheur.
Rédigé par : Pupuce | 13 septembre 2008 à 15:14
Pas sûr qu'au café du coin, le clone de Meryl Streep recueille les mêmes suffrages. Elle est une rare actrice de soixante ans passés à continuer à tourner sans être cantonner dans les rôles de grand-mère hystérique. Il faut voir Jane Fonda qui dispose d'un corps magnifique accepter des rôles mièvres dans des comédies débiles. Diane Keaton s'en sort encore pas mal. Pour revenir au café du coin, Meryl Streep sans maquillage, cheveux retenus par un chouchou, chandail beige et jean mal coupé n'attirerait pas le regard de Philippe Bilger. La magie de la caméra éveille les sens des hommes d'âge mûr pour leurs équivalents au féminin. La réalité est plus cruelle.
Rédigé par : SR | 13 septembre 2008 à 13:48
"Le corps est le reflet de l'âme" dit le dicton populaire.
Effectivement, comment ne pas rejoindre le bon sens dont fait encore preuve ici Philippe Bilger quand il enjoint ces artistes… parlant de leurs apparence physique, de « se laisser tels que la nature les a constitués » !
Que n’y a-t-il pas comme conflits en souffrance derrière ces tentatives (souvent ruineuses) de vouloir en masquer les imperfections (jugées comme telles par le sujet) ? Analogiquement, quelle désespérance chez ces jeunes, adorateurs du dieu "look", squelettiques et rongés par l’anorexie ?
Chez les artistes, certes, ne pas durer c'est mourir à coup sûr ; leurs corps sont alors asservis à rester, « coûte que coûte », un instrument de promotion professionnelle, une vitrine crédible et aguichante ; asservis aux mythes modernes du « jeunisme exaspérant », comme le fustige Philippe Bilger, un jour, pourtant, de tels masques tomberont, la nature reviendra au galop et rendra à ces corps leurs vrais « visages » si je puis dire…
Plus dure donc sera la chute.
Ces chefs d'oeuvre (artificiels) deviendront alors, reprenant les titres de ces anciennes et célèbres émissions TV, d'authentiques "chefs d'oeuvre en péril" se mutant, au mieux, en "bonnes adresses du passé".
J’oubliais : la société dicte ici encore une de ses lois implacables et abondamment illustrées dans les médias : au travers de la dictature du « look », la primauté du contenant par rapport au contenu, comme celle de la performance par rapport à la qualité d’être, …
« O tempora, o mores ».
En revanche, pourquoi ne pas méditer sur ce proverbe indien :
"Pour comprendre ton corps d'aujourd'hui regarde tes pensées d'hier.
Pour connaître ton corps de demain regarde tes pensées d'aujourd'hui."
Rédigé par : Baudouin Labrique | 13 septembre 2008 à 13:37
Ah, monsieur, si ces choses sont celles par vous dites à votre épouse, alors, croyez-m'en, elle est une femme comblée et vous un homme heu-reux!
Méryl Steep, physiquement pas mon trip ... Je pense que ce serait réciproque ... Néanmoins, elle semble cool, c'est l'important. Les docteurs Maure n'y toucheront pas, celle-là, bande de salauds!... Cependant, je peux comprendre que la décrépitude physique effraie ... De petites retouches par ci par là, ce n'est pas bien méchant; même, c'est sympa je trouve ... Néanmoins, comme ce n'est que pour celles et ceux dont les finances sont conséquentes et même plus que cela, la majorité des femmes et des hommes finissent plus que souvent euh ... en peau de chagrin. Quand je travaille quelquefois en maison de retraite, j'ai toujours cette habitude, lorsque j'entre dans les chambres pour y accomplir les soins ou simplement discuter quand le temps m'en ait laissé, de regarder toujours -c'est un plaisir- ces anciennes photos accrochées aux murs ...
- C'est vous, là, madame?...
- Oui, c'est moi ... Oh, j'étais jeune et belle à cette époque ... C'est si loin ...
- Mais vous êtes toujours jeune et belle, vous n'avez pas changé ....
C'est ce que je leur dis toujours pour leur remonter le moral et ça leur plaît mais, je le vois bien, elles font semblant, un tout petit peu, de me croire ...
On peut freiner les ravages corporels du temps. Une nourriture saine, un peu d'activité sportive et intellectuelle, pas de méchanceté, pas d'aigreur, pas de jalousie, prendre le temps de ne rien faire, à l'orientale ... Puis médicalement aussi ... Les techniques, des praticiens sérieux et responsables existent ... Mais tout ceci a un coût financier qui n'est nullement démocratique. Dommage ... Se voir dans l'autre et se dire: qu'est-ce qu'il(elle) est moche ... Et puis, les apparences ... La beauté du Diable, ce n'est un mythe que pour ceux qui se laissent éblouir ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 13 septembre 2008 à 12:11
Bravo !
Cela fait du bien, pour une fois ! Je ne sais plus quel écrivain, humoriste disait à propos de Brigitte Bardot, qui pourtant n'est pas "relookée". "Dans les années 60, toutes les femmes s'exposaient au soleil pour lui ressembler" , à présent, 30 ans plus tard, elles ont réussi !
Merci Monsieur.
Rédigé par : ROUTA VILLANOVA | 13 septembre 2008 à 11:51
Plus qu'une actrice de grand talent : une Femme !
Rédigé par : mike | 13 septembre 2008 à 11:45
Monsieur l'Avocat Général est amoureux ?
Cordialement.
Rédigé par : daniel sachet | 13 septembre 2008 à 10:34
"Il y a tous ces visages connus retouchés, refaits, ces peaux tirées, ces yeux et ces pommettes revisités, ces mentons redessinés, ces rides occultées, ces poitrines raffermies, ces ventres retendus, ces cheveux teints, ces lèvres gonflées, ces fesses remodelées, ces corps recréés. Il y a toutes ces marques de l'âge tellement niées qu'elles font apparaître en creux un cours du temps qu'on prétend fuir par l'esthétique quand il faudrait les laisser doucement nous caresser et faire fondre ceux qui les regardent. Il y a ces sourires obligatoires, ce jeunisme exaspérant et ces apparences bronzées, brûlées qui font peur plus qu'elles ne séduisent. Il y a cette triste inaptitude à comprendre que si on a fait son temps, un autre est tout prêt à éclore et que rien n'est pire que de singer le premier quand il est déjà l'heure du second."
Braaaavo, Monsieur Bilger.
Rédigé par : marie | 13 septembre 2008 à 07:08
"...je conçois qu'il est bien plus important, pour eux, de se sentir à l'aise dans leur peau même si celle-ci n'est plus d'origine".
Peut-être mais être à l'aise dans le faux, ça fait d'autres ravages souvent pires que ceux qu'on attribue à la vieillesse... Et ça conduit ceux qui ne sont pas dans les métiers du "paraître" à vouloir leur ressembler.
Rédigé par : Bulle | 13 septembre 2008 à 06:40
J'ai cru déceler une certaine trace d'admiration dans vos propos...
Les habits qu'elle portait dans le dernier et remarquable film de Robert Altman "The last show" (2006) épousaient intensément le style country. Pas convaincu que vous ayez eu la même réaction à l'époque.
Non, vous, Philippe Bilger, êtes désarmés devant Meryl Streep en discothèque.
Cela me ravit à un point...
Et si je puis me permettre, votre robe peut éventuellement recueillir une dose maximale de suffrages de la part cette grande actrice.
Bien à vous et... j'adore quand vous allez au cinéma !
Rédigé par : Marcellus_Walace | 13 septembre 2008 à 02:21
C'est très beau ce que vous écrivez sur Meryl Streep. Pour une fois, ce n'est pas du droit, sinon celui d'être soi-même ? Bien précieux s'il en est aujourd'hui, où presque personne ne s'appartient... Un monde de clones pasteurisés politiquement corrects.
Heureusement, vous savez nous rappeler la vérité toute nue, je vous en remercie.
Rédigé par : chevalier | 13 septembre 2008 à 02:08