A Fleury-Mérogis, tout s'est bien terminé si j'ose dire.
Si le condamné, mis à mal par le GIGN, se trouve encore dans un état critique (20 minutes), le personnel pénitentiaire a repris les choses en main et les détenus, dans le quartier concerné, sont demeurés tranquilles. Le garde des Sceaux s'est rendu très tard sur place pour saluer l'intervention du GIGN et la maîtrise des agents pénitentiaires.
Internet et le Parisien nous ont tenu informés de ces dramatiques péripéties. On connaît presque tout de Florent B., âgé de 30 ans, que la cour d'assises d'Eure-et-Loir a sanctionné, pour viol avec arme, de 15 ans de réclusion criminelle. Cet homme, qui présentait des antécédents psychologiques lourds, devait être prochainement examiné par le Centre d'orientation de Fresnes. Les réactions de l'UFAP, le syndicat pénitentiaire majoritaire, sont conformes à ce qu'on attendait. Rachida Dati a été fidèle au rendez-vous que l'actualité, d'urgence, lui imposait. Les courageux n'ont pas failli dans leur mission : ils sont venus et ont vaincu.
Pourquoi, depuis le début de cette terrible séquence, n'ai-je en tête qu'une lancinante incertitude sur le nom du psychologue victime puis délivré ? Il n'a pas de nom mais pas non plus de visage. Depuis 1995, il accomplissait sa tâche deux fois par semaine à Fleury.
Dans la salle de soins, Florent B. l'a contraint, sous la menace d'un couteau "bricolé", à sortir dans le couloir. Là, le thérapeute, assis à ses pieds, a subi l'enfer. Il aurait pu mourir. Il aurait pu craquer. Il aurait pu tout faire échouer. Mais il est vivant et on ne sait pas qui il est.
Ce n'est pas humain de n'avoir ni nom ni visage. Il aurait fallu avoir de quoi le mettre dans nos têtes, dans notre pitié.
Pourtant, je n'ai cessé de songer à lui. A cette effrayante soumission, à un déséquilibré, d'une personne habituée à dominer par l'esprit, à régir par l'analyse. Moi qui n'ai que trop tendance à trouver souvent légères les conclusions des experts psychologues, d'un coup je me suis senti ridicule, avec cet épisode trop empli de réel, cette intrusion brutale de l'angoisse et de la mort possible dans un destin de psychologue. Ainsi, la cohabitation avec les forces obscures de la vie et les mystères fascinants de la malfaisance avait révélé son revers : la malfaisance avait pris le pas sur l'être qui croyait pouvoir l'apprivoiser en la disséquant, le condamné en prison triomphait de celui qui désirait l'aider en l'expulsant de sa prison intime et maladive.
Mais, tout de même, ce psychologue n'a ni nom ni visage.
Peut-être que loin de diminuer notre indignation et de rendre moins assurée notre empathie, l'inconnu amplifie au contraire le sens du drame et pousse au paroxysme notre solidarité. L'abstraction de la souffrance l'emporte, en définitive, sur la souffrance de l'abstraction. Ce psychologue endurait un chemin de croix pour tous les psychologues, pour tous ces professionnels dont on oublie trop souvent le risque qu'ils courent. Comme si l'intelligence ou le goût d'autrui étaient des protections absolues alors qu'ils ne pèsent rien contre le désordre et l'action de certaines existences.
La souffrance de l'abstraction, au fond, n'a duré qu'un temps. Celui d'extraire de l'anonymat ce psychologue, d'appliquer sur lui tous les visages et de lui donner tous les noms. Le psychologue inconnu n'est pas déjà enfoui dans l'oubli mais emblématique des malheurs ignorés et des victimes passées sous silence.
Je ne veux rien savoir de plus sur ce psychologue. Sa nuit de torture me suffit. Que son nom, son visage me demeurent cachés.
@ Baudoin LABRIQUE,
Voilà je vous retrouve, je n'arrivais pas à retrouver le billet, je viens seulement de comprendre comment l'on fait. A ceux et celles qui ne le savent pas encore j'indique que pour avoir d'anciens billets il faut cliquer sur les deux petites flèches au bas de la fin.
Pour le reste, voir le dernier billet de Monsieur Bilger.
Je maintiens que l'écoute du psychiatre ou du psychothérapeute, ne doit être que thérapeutique et n'avoir pour but que le suivi thérapeutique du malade et non son incrimination ni sa relaxe.
Ceci est clair depuis longtemps dans nos milieux professionnels, le psychologue qui pratique des tests d'évaluation intellectuelle ou autre n'est jamais celui qui suit le patient sur le plan thérapeutique. et comme je l'ai dit les psychiatres qui suivent des patients en psychothérapie s'arrangent pour que ce soit un autre confrère qui prescrive les médicaments. Ce sont deux écoutes totalement différentes. Il en est de même pour l'expertise.
La déontologie impose la séparation de ces deux types d'écoutes.
Le psychiatre qui prescrit des médicaments cherche à arrêter les hallucinations, celui qui fait la psychothérapie écoutera ce que disent les voix, et pourquoi à tel moment plutôt qu'un autre etc. qui malgré le trouble organique ont un sens.
Rappelons l'extrême sensibilité des psychotiques à l'ambiance et au désir des autres et la facilité avec laquelle ils peuvent être agis. Je ne sais pas si l'on a fait des études statistiques à ce sujet, sur les abréactions et leur rapport au contexte social.
N'oublions pas que ces malades vivent, écoutent la télé, entendent, discutent, etc...
Aussi j'ose supposer que le meurtre récent survenu à Grenoble, n'est pas sans rapport...
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 14 novembre 2008 à 14:36
@cVie
Calmez-vous, voyons; c'est vous qui faites montre d'idéologie en l'espèce et de mauvaise idéologie même.
Les psychoses (dont les schizophrénies (car il s'en trouve hélas plusieurs) ne sont que des variantes) ont -aussi- une cause non génétique (car à ma connaissance, on n'a pas encore isolé le gène de cette maladie, pas davantage qu'on a isolé le gène du violeur sexuel ou du suicidaire) mais héréditaire, ce qui est substantiellement différent. Certains -souvent- atavismes peuvent se créer et ainsi une ou plusieurs générations peuvent être sautées dans la transmission familiale de cette démence particulière. Mais ce qui est sûr et prouvé, c'est que des facteurs biologiques sont amplement en cause comme, par exemple, le déficit en dopamine, un neuro-transmetteur essentiel. L'évolution péjorative de cette maladie ô combien terrible en est considérablement freinée quand le malade reçoit, en compensation et régulièrement, des injections de cette fameuse et connue dopamine. D'autres déficits en neuro-transmetteurs ont été isolés, qu'il serait fastidieux d'énumérer ici. Il est aussi des causes -et non les moindres- qui sont les facteurs environnementaux. Vous pouvez les nier, c'est votre droit; néanmoins les faits sont là qui les prouvent. Ces facteurs sont tout autant d'ordre purement familiaux (relations inter-personnelles au sein de la cellule familiale) que sociétaux plus globalement. La société telle que nous la connaissons, la vivons et la créons est ici pathogène et cela n'est plus un secret pour aucun scientifique, médecin ou non, qui étudie ces maladies psychiques. Mais il existe d'excellents ouvrages sur le sujet; je vous invite à vous y référer... sans idéologie aucune, ce serait bien, et sans colère.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 09 novembre 2008 à 13:37
Les idéologues de pacotille ne devraient pas affirmer des choses fausses.
M.Champion a raison, la schizophrénie est d'origine génétique : congénitale ou héréditaire. Et ce n'est pas parce que des parents ont des risques de la transmettre qu'elle se transmettra. La génétique, ce sont des probabilités. Rien d'autre ! (la stupidité... je ne suis pas sûre !)
Aucun biologiste digne de ce nom ne peut nier le caractère héréditaire d'une maladie quand dans la famille il y a des cas proches ou moins proches souffrant des mêmes symptômes.
On ne connaît encore que peu de choses sur les causes mêmes des maladies mentales mais l'aspect génétique est admis dans tous les pays du Nord et ils sont réputés à bien des égards pour être plus évolués que nous.
Connaître les vraies causes permet la recherche médicale, pour faire en sorte que les principaux malheureux intéressés puissent vivre dignement et décemment. Ce que ne semblent curieusement pas vouloir les idéologues du genre : on est tous pareils, c'est la famille et la société qui sont responsables de nos maux. Et par conséquent ce sont ces gens-là, qui prônent la tolérance et la différence, qui se montrent eux-mêmes très intolérants et qui n'aident ni les malades ni leurs familles.
Idéologie de lâcheté et de médiocrité intellectuelle par absence de curiosité et haine du progrès.
Rédigé par : cVie | 09 novembre 2008 à 11:05
Bonjour,
J'interviens parfois en tant qu'expert dans une petite maison d'arrêt où je viens examiner un détenu. Depuis peu les surveillants me demandent de garder à portée de main un petit boîtier électronique destiné à donner l'alerte en cas de... de quoi déjà ?
Mais je n'ai jamais eu peur.
Je rencontre aussi des délinquants à mon cabinet et je suis seul face à eux qui n'ignorent pas (parce que je leur dis) que le Juge d'Instruction m'a communiqué un dossier concernant les faits qui leur sont reprochés. J'ai déjà eu peur. Plus d'une fois. Et là je suis seul. Pas de boîtier. Pas de surveillant...
ps : bien que psychologue, je n'ai pas l'habitude de régir ou dominer par l'analyse... Et si tel est le cas, je veux bien manger tous mes rapports d'expertise ! N'en déplaise à ceux qui imaginent le travail des psychologues tel qu'ils le voient dans les séries tv américaines, mon travail c'est d'écouter. C'est déjà bien assez difficile.
Rédigé par : Frédéric | 18 octobre 2008 à 19:48
Réponse à Monsieur Maurice Champion :
Je pense que vous n’avez pas encore pu rencontrer un véritable psy compétent dans l’approche de cette maladie qu’est la schizophrénie ce qui vous fait dire selon moi erronément : « discuter avec lui ne l’aidera pas à avancer dans la compréhension de sa maladie, car il ne peut avoir de recul sur sa souffrance ».
Si cela peut être vrai pour le commun des mortel, un thérapeute (et prioritairement un psychothérapeute compétent) a et non pas seulement le « savoir » mais aussi le savoir-être » et le savoir-faire » pour y arriver.
L’erreur faite encore par cette science médicale de nature dogmatiquement matérialiste et rationaliste, c’est d’expliquer par le « tout au génétique » !
Lire ce qui suit et qui vous éclairera, je l’espère (http://www.retrouversonnord.be/Sante_le_Figaro.htm#limites).
Rédigé par : Baudouin Labrique | 09 septembre 2008 à 09:00
@ Duval Uzan
Je ne pense pas trouver de véritable réponse dans ce que vous me répondez.
Je doute fort que le juriste M.Jean-Yves Le Borgne puisse vraiment parler valablement de psychologie ; de quel droit et sur quel fondement se base-t-il pour dire que la délinquance et la criminalité est « une pathologie sociale, certainement, mais une pathologie individuelle, cela est beaucoup moins sûr. »
Ce type d'assertion montre qu'il ne connaît pas grand chose (je suis gentil) à ce que permet de découvrir un véritable accompagnement thérapeutique.
Il n’a pas d’expérience en tant que thérapeute, me semble-t-il, pour le fonder et c’est donc bien mal parti comme entrée en matière !
De plus, il circonscrit la qualité de « médecins de l’âme » aux seuls psychiatres, alors que la plupart du temps, faute de vrais outils thérapeutiques tels qu’on les pratique en psychothérapie, ces psychiatres bornent à être des distributeurs de médicaments !
« Un médicament peut seulement brouiller ces causes et soulager la douleur – pour quelque temps. Mais les causes qui n’étaient pas reconnues restent toujours actives et continuent leur travail de signalisation jusqu’à ce que la maladie récidive. Et elle sera traitée par les autres remèdes qui, eux aussi, négligeront les raisons de la maladie. Pourtant, ces raisons ne sont pas introuvables si la personne malade s’intéresse à la situation de l’enfant qu’elle a été. C’est cet intérêt qui lui permettra non seulement de vivre ses émotions mais aussi de les comprendre. Il est bien entendu que je parle ici des médicaments qui suppriment les émotions et en même temps les souvenirs. » Alice Miller, psychothérapeute.
Comme cela se pratique au Canada et avec (bien évidemment) des récidives moins nombreuses, il serait temps qu’on prenne en charge sur le plan psychothérapeutique (et pas seulement de type comportementaliste) les criminels et pas se borner à les gaver de médicaments qui donnent bonne conscience mais qui, seuls, ne résolvent rien du tout : ce sont alors de bombes à retardement qu’on relâche ensuite dans la société ! Là est le vrai débat : en amont et pas en aval !
Rédigé par : Baudouin Labrique | 09 septembre 2008 à 08:52
Réponse à Monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache :
La situation dramatique, je la connais, mes deux fils jumeaux monozygotes sont dans cette maladie depuis 20 années. Les statistiques donnent au second jumeau la malchance d'être touché à 60%, alors si ce n'est pas génétique... Et les derniers articles sur ce thème en sont de plus en plus convaincus. Vous confondez génétique et hérédité. Tant que le « malade » n’est pas stabilisé, qu’il a encore de nombreuses hallucinations destabilisantes, discuter avec lui ne l’aidera pas à avancer dans la compréhension de sa maladie, car il ne peut avoir de recul sur sa souffrance. La schizophrénie en tant que maladie apparaît généralement autour de l’age de 18 ans par une décompensation violente (Vulnérabilité/Stress) et c’est le cas de mes enfants. A l’adolescent peu de futurs malades ont décompensé et la psychose est encore du domaine non déclaré et ils apparaissent en totale normalité ; pour moi, la détection précoce c’est un peu du pipeau. La maladie, je l’ai apprise années après années.
Cordialement.
Rédigé par : Maurice Champion | 06 septembre 2008 à 20:24
@Boudouin Labrique
J'ai le sentiment que je me suis mal exprimée pour ne pas dire mal fait comprendre. Aussi je vous transmets ce qu'à dit Maître Jean-Yves Le Borgne lors de son entretien au Nouvel obs :
Les réponses :
Jean-Yves Le Borgne, avocat pénaliste au barreau de Paris, président de l'association des avocats pénalistes de France :
- "Cela traduit un phénomène qui fait que la délinquance ou la criminalité sont considérées comme une anomalie, c'est-à-dire comme une pathologie. Une pathologie sociale, certainement, mais une pathologie individuelle, cela est beaucoup moins sûr. Cela traduit aussi que la normalité serait une société sans criminalité. La conclusion logique de cette réflexion aboutit donc à une intervention des médecins de l'âme, c'est-à-dire des psychiatres. La rétention de sûreté est une manière de faire croire qu'on psychiatrise la justice. Mesdames et Messieurs les psychiatres, vous laisserez-vous ainsi instrumentaliser ?
On sait que la dangerosité psychiatrique (dans le sens où l'entendent les psychiatres) n'est pas dépourvue de fondements. En revanche, la dangerosité sociale ou criminologique peut être le fait de gens parfaitement normaux. Les deux concepts sont mélangés. A partir de là, si l'on estime que certains individus n'ont pas leur place dans la société lorsqu'ils ont purgé leur peine, il resterait alors une dangerosité attachée à leur personne. Que faire pour les empêcher de passer à l'acte ? On va trouver l'excuse psychiatrique pour aller au-delà de la peine demandée par le juge. On va demander d'évaluer une dangerosité qui n'est pas psychiatrique. Qu'est-ce que c'est que cette interrogation faite à un expert dans un domaine extérieur à son domaine d'expertise ? Par ailleurs, on va lui demander d'évaluer un risque, de lire dans l'avenir. Que va-t-il faire ? Qui des juges ou des psychiatres osera dire qu'il n'y a aucun risque à libérer tel ou tel individu ? Si, par je ne sais quel fait extraordinaire, un individu condamné ayant purgé sa peine et libéré sans rétention de sûreté, récidivait, que ferait-on ? On irait chercher le juge et le psychiatre qui l'avaient jugé apte à sortir en mettant en cause leur responsabilité ? Ils jugeront donc en craignant pour leur propre responsabilité.
Par ailleurs, les individus concernés par la rétention de sûreté ont été condamnés par la justice, donc ils ne sont pas dans une situation d'irresponsabilité pénale. Ils seraient assez normaux pour être condamnés, mais trop anormaux pour être libérés. Qu'est-ce que c'est que cette catégorie ?
Cela trouve son origine dans une philosophie de la peur. Nous avons posé comme principe premier la volonté de nos concitoyens, à savoir une société dans laquelle il ne se passe rien. Nous le souhaitons tous individuellement, mais c'est une illusion qui grandit au point de vouloir devenir universelle. Nous sommes dans une sorte d'enjeu social où il faut tuer le crime dans l'œuf, où la prison n'est plus une peine mais un lieu d'enfermement. La prison n'est plus le lieu où l'on punit un coupable, mais où l'on place ceux dont on veut se protéger. Au nom du principe de précaution, on oublie la liberté."
Voilà je maintiens qu'un psychiatre est un psychothérapeute par définition.
Les psychiatres qui se respectent vont jusqu'à demander à d'autres psychiatres de prescrire les traitements médicamenteux, afin de ne pas altérer la relation thérapeutique.
Alors c'est inutile de bondir.
Ce n'est sûrement pas moi qui excluerai les psychotiques de la psychothérapie.
Il y a des psychoses qui guérissent (ou en tout cas qui régressent sensiblement) dès le premier entretien. Quand le malade arrive devant l'expert il ne se souvient plus de sont acte. Et la plupart du temps le psychiatre va essayer de savoir tout comme le juge d'instruction s'il ment ou pas !
Je précise que B1 B2 B3 B4 sont des psychiatres qui ont été tués par des malades dans l'exercice de leur fonction. C'est bien triste mais l'on n'y peut rien. Ce sont des accidents.
En ce qui concerne le psychologue sans nom je dois reconnaître que les médias ont fait preuve de responsabilité.
I faut toujours se méfier de la contagion et il faut penser aux autres patients de ce psychologue qui risquent d'être encore plus affectés.
Il y a souvent des passages à l'acte même chez les névrosés.
Ce genre d'actes a sensiblement augmenté et cela dans le monde entier dans les dix dernières années, depuis que les médias les ont héroïsés.
Question à ceux qui s'insurgent :
Seriez-vous pour l'extermination douce ?
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 06 septembre 2008 à 00:59
On ne connaît ni le nom de ce psychologue, ni le nom du substitut incarcéré de Montpellier, ni le nom du futur papa du bébé de Rachida... mais que fait la police ????
Rédigé par : bruno | 05 septembre 2008 à 14:31
Quand je lis dans un commentaire précédent, Duval Uzan qui affirme que « L’écoute psychiatrique est toujours une écoute psychothérapeutique », je « bondis » pour plusieurs raisons:
1° la psychothérapie a été créée précisément pour pallier les déficiences et le manque d'efficacité NOTOIRE de la psychologie et de la psychiatrie dans le domaine thérapeutique,
2° ma profession me conduit à être témoin de nombreuses doléances (souffrantes) de patients qui se sont sentis malmenés par des psychiatres,
3° une qualité d’être et un sens aigu de la relation d’aide que constitue l’approche thérapeutique des personnes internées (pas seulement en prison) garantit que, de l’autre côté, la violence n’ait alors aucune raison de s’exercer, que du contraire.
Lire à ce sujet cet excellent livre de Marshall Rosenberg : « les mots sont des fenêtres ou des murs » (communication non violente) et qui parle de son expérience concrète dans des quartiers (prison) de condamnés à mort (USA) : il raconte que plusieurs détenus réputés dangereux se sont effondrés en pleurs et qu’ils ont alors exprimé leur étonnement de se retrouver en face de quelqu’un qui les écoutait vraiment.
Je ne préjuge pas de ce qui s’est passé pour ce psychologue, mais je réserverais mon jugement définitif après avoir pu entendre l’éventuel enregistrement de l’entretien qui s’est donc très mal terminé.
Rédigé par : Baudouin Labrique | 04 septembre 2008 à 16:59
Monsieur Bilger vous faites bien de parler, via cette triste histoire, de cette catégorie de gens qui vivent professionnellement dans le danger permanent et qui n'éprouvent pas pour autant le désir de faire la une de nos médias.
Merci d'avoir une pensée pour ces milliers de personnes qui ne demandent rien qu'un peu de considération de leur prochain.
Rédigé par : Surcouf | 03 septembre 2008 à 22:28
Et ils sont nombreux, ces sans-nom, qui ne subissent pas tous des prises d'otages mais des agressions en tous genres. Des infirmières, des visiteurs de prisons, des bénévoles ou professionnels, et même des gardiens de prisons humanistes, rares mais présents qui, loin, très loin des stock-options, croient en l'homme, rien qu'en l'homme, quel qu'il soit.
J'en côtoie, j'ai beaucoup de respect pour eux, qui acceptent d'être le réceptacle de la lie des pensées humaines.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 septembre 2008 à 21:46
La schizophrénie et, plus généralement, les psychoses sont des maladies mentales dont l'origine est inconnue à ce jour, monsieur Champion... Cessez d'induire en erreur le chaland, je vous demande de ! L'anamnèse n'a jamais rien démontré quant à une origine génétique... Des parents et aïeux tout à fait sains psychiquement peuvent avoir un enfant qui, dès l'adolescence et sans qu'on sache pourquoi, montrera les premiers signes d'une psychose schizophrénique ou autre... Quant à la prise en charge médicale et paramédicale, des psychologues peuvent très bien y participer ; même, ils y ont plus que leur place, notamment lorsqu'ils s'agit d'adolescents... C'est vous qu'il faut démystifier... C'est énervant ces poncifs et ces assertions arrêtés définitifs, surtout quand ils touchent à une situation dramatique...
Sans transition.
Rachida confirme au Point qu'elle est enceinte. Félicitations ! Elle dit dans l'entretien, rapport au géniteur : "Je ne puis m'étaler, ma vie privée est compliquée...". Je comprends ô combien et la soutiens... La mienne aussi...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 03 septembre 2008 à 19:50
La schizophrénie est une réelle maladie dont l’origine est génétique.
L’unique thérapie pour soigner un « malade mental » est la médication, donc des soins donnés par un psychiatre, qui lui seul a une formation de médecin.
La psychologie et la psychopathologie sont des impostures exercées aux dépens de véritables malades psychotiques qu’elles prétendent "soigner" sans y parvenir ; c’est, en plus, un dangereux charlatanisme. L’erreur consiste à croire qu’il est possible de transposer aux malades mentaux les conclusions tirées d’observations faites sur des personnes en bonne santé.
Démystifions cette maladie : http://monsite.orange.fr/champion20
Rédigé par : Maurice Champion | 03 septembre 2008 à 18:15
@aïssa
Erosartre ?
Rédigé par : mike | 03 septembre 2008 à 14:12
Voilà qui me réconcilie avec les cellules d'assistance psychologique dont la présence est annoncée par la presse lors de chaque accident ; jusque-là cette annonce m'irritait.
Rédigé par : mike | 03 septembre 2008 à 13:53
Quel morceau d'anthologie !
Disons que pour l'instant et sous le charme d'un tel brio, on se contentera de le savourer sans s'interroger outre mesure quant à une possible erreur tant dans la stratégie thérapeutique commandée par le cas et son dossier, que dans la sécurisation du professionnel extérieur par l'administration pénitentiaire.
Au moins en une nuit, Nemo aura-t-il eu le temps de compléter les éventuelles lacunes du dossier !
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 septembre 2008 à 12:47
Pas de quoi en faire une Une. Le malheureux psy a essuyé un échec thérapeutique qu'il est inutile d'étaler dans les médias, car évidemment un fait divers serait l'occasion pour le garde des Sceaux de supprimer les crédits accordés aux traitements et aux soins, car il serait considéré comme superfétatoire. Un fait divers équivaut à une Loi populiste. le psy a eu peur mais n'a pas perdu le sens des responsabilités.
Rédigé par : SR | 03 septembre 2008 à 10:59
"Moi qui n'ai que trop tendance à trouver souvent légères les conclusions des experts psychologues"
...L'humilité est l'antichambre de toutes les perfections...
Chapeau bas !
Rédigé par : sbriglia | 03 septembre 2008 à 10:02
Bonjour,
Je rappelle mon commentaire à votre billet "l'histoire toujours tragique" :
L’écoute psychiatrique est toujours une écoute psychothérapeutique.
Grand nombre de psychiatres ont été tués par des malades. J’en connais cinq ! Je leur rends ici hommage. Ils sont partis sans faire de bruit. Il y a aussi des juges d’instruction, qui n’ont fait que leur métier.
Il y a aussi ceux dont l’impulsion homicide s’est retournée contre eux-mêmes, on appelle cela « suicide ».
Les assureurs ont eu la délicatesse d’ajouter le mot « inconscient ». Ils parlent donc du suicide inconscient de leur assurés !
Comment prévoir quelque chose qui par définition est imprévisible et soudain.
Ces affections se déclarent, comme disent les auteurs qui les ont isolées, « comme un orage dans un ciel serein ». Nous connaissons tous les ravages que font ces orages.
Comment les prévenir ?
Comment les éviter ?
J'ajouterai la conclusion dans votre billet "la leçon" :
Mais un homme, ça parle, ça écrit, ça dénonce, ça se tait, ça se montre ou ça se cache, ça va à la télévision ou non, ça fait du bruit ou ça aime le silence. Mais, en tout cas, c'est quelqu'un qui pèse sur soi, qui ne se laisse pas aller à vau-l'eau, qui se tient la bride, qui s'échappe de soi mais en se regardant, qui demeure en soi mais en ne s'oubliant pas.
Un homme, ça s'empêche. Mais jamais d'aller à la recherche de soi.
Hommage à B1 B2 B3 B 4 et tous les autres aux noms cachés.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 03 septembre 2008 à 09:54
Ah, j'ai perdu mon pari, dix sacs... Pas grave, personne l'a relevé, donc je les garde...
Pas grand-chose à écrire là... ce billet ne m'inspire guère... Ou si, peut-être... Erostrate, si ça rappelle... Les sources, les fondamentaux, les Grecs, toujours revenir aux Grecs quand ça bloque la compréhension d'un truc... Ils avaient tout compris, eux, tout expliqué... Non ? Mens-je ? Erostrate, n'est-ce donc lui qui incendia le temple d'Artémise, une des merveilles du monde ?... Tout le monde le connaît, s'en souvient, des millénaires... Allez, chiche, tout de suite, sans dico ni rien, de tête, de souvenir, le nom de ceux qui l'on fait bâtir le temple, les architectes ?... Vite... Erostrate qui a détruit, lui est la vedette historique... Les bâtisseurs, oubliés aussi sec, néant... Vous l'écrivez vous-même, cher PB, vous ne souhaitez pas savoir son nom ni son visage ce psychologue, cet homme, rien... a contrario de l'autre, son agresseur, dont vous avez souhaité tout savoir et dont vous savez tout... La réponse, comme les Grecs nous l'ont appris, vous la donnez encore une fois après tant d'autres : EROSTRATE FOR EVER ...
Bonne nuit toutes tous...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 03 septembre 2008 à 00:49