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02 novembre 2008

Commentaires

L

J'ai pas mal fréquenté Henri Guaino avant sa phase sarkozienne.
Son problème, et cela permet en partie de comprendre ce qui se passe avec la justice aujourd'hui, est qu'il ne supporte pas les magistrats.
Il les trouve illégitimes et n'accepte même pas l'idée qu'un tiers intervienne dans un litige.
Je ne suis donc guère étonné de cette magistrale sortie.

Patrick Marguillier

@ Guile

Des anti notables ? un peu facile comme théorie.

Si j'étais un distributeur de baffes, j'en inviterai beaucoup à venir se désaltérer à ma fontaine, une grande partie de ces bling bling du gouvernement ou de l'autre côté tout autant bling bling oublient qu'ils nous suffit de couper la fontaine de jouvence pour qu'ils redeviennent de simples RMISTES..

Il n'y a pas d'actes de soumissions signé à la naissance.

Comme un certain Michel Serrault, je dirais que "la société à les assassins qu'elle mérite".

Et encore... ajouterais-je.

Surtout quand je vois le nombre de gens sur le carreau... les hauts fonctionnaires n'y sont pas pour rien !

Patrick Marguillier

"L'Etat de droit, ce devrait être aussi le silence d'Henri Guaino" dit Monsieur Bilger,
Un autre Christian Vanneste ?

C'est un peu contradictoire comme position me semble-t-il.

Liberté d'expression tant chérie, soudainement sélective?, de circonstances?

Et les caricatures du grand nanard de ceusse qui sont de l'autre côté du lac ?

Si l'envoyé d'un Dieu, Mahomet, est représenté en amateur de chair fraîche et que tout le monde s'accorde à défendre la chose au nom de la sacro sainte liberté d'expression, faut-il encore s'étonner que la poupée vaudou d'un people passe inaperçue auprès des juges ? il y a un président en France ?

Ces mêmes UMP et autres Guaino qui défendent la liberté d'expression crasseuse défendent aujourd'hui l'inverse, ce serait comique si ça ne soulignait le manque de constance de ce gouvernement.

On avait eu la même disproportion avec la venue de Kadhafi, la clique des bling bling ne manquait pas de souligner "l'irresponsabilité" de ceux qui ne faisaient que manier la plume avec beaucoup moins de vulgarité qu'un Bigard contre un dictateur qui couvre des criminels, l'UMP tentait alors de censurer la liberté d'expression en demandant "du respect" envers le dictateur... qui s'est d'ailleurs bien foutu de la g de nos bling bling en donnant quelques cours de "morale" dans la foulée, le Delon lybien en somme.

Il était où Guaino à l'époque ?

Cherchez les discordances...

Nathalie

Question - un peu hors sujet, mais bon - à @ Irfan qui écrit : "- attaquées par Sarkozy, elles mettent en lumière sa conception de la religion, et font comprendre en quoi son christianisme est dangereux, et plus proche de la scientologie que du christianisme laïc."
Est-ce qu'il voudra bien me dire ce qu'il entend par "christianisme laïc" qui ne serait pas dangereux si j'ai bien suivi... peut-être contrairement au christianisme des clercs ?
Et puis mettre tout dans le même sac, christianisme, vaudoo, scientologie... ça me donne un peu le tournis, cet amalgame.

Nathalie

"l'avenir dure longtemps" cite Aïssa : amateur d'Althusser ? référence un peu curieuse non ? Lui, qui dans son autobiographie parlait de son désir... fou, qui venait et allait au-delà de lui-même jusqu'au geste fatal qui a scellé son destin puisque ce désir fut enfin satisfait. Quant à ses "lacaniagnia", no comment.

Ce qui m'inquiète dans cette histoire, c'est justement que l'on va demander au juge de produire de la jurisprudence et un peu en quelque sorte, -pardonnez-moi si je m'exprime avec maladresse car je ne suis pas juriste- "légiférer" sur ce qui est de l'humour ou pas. Si ce n'est pas, c'est punissable ou le contraire. Est-ce à un magistrat de dire de quoi on peut rire ou pas ? Et cela me donne l'impression que la décision de justice est beaucoup du ressort de la subjectivité du juge en fin de compte.
Imaginons un juge superstitieux : même si cette poupée n'est pas utilisée dans le cadre des règles des cérémonies vaudoues, il aura quand même la trouille et va fulminer une condamnation. Si c'est un juge à l'humour "gras", il va trouver cela gé-ni-al ! Et l'affaire est dans le sac pour le vendeur.
M'enfin, au fait ? Où est donc passé Martinon, lourdé dans la honte, j'y pense soudainement en lisant cet article.
Ha doit-on repréciser que ce n'est pas le Président de la République qui est visé, donc pas sa fonction, mais sa personne ?
Sa personne que l'intéressé médiatise à outrance lui-même, alors après que veut-il faire ? Verrouiller son image totalement comme les candidats aux élections américaines ? Car c'est bien ce qui s'est passé : demandez aux journalistes français qui ont couvert les événements, voir si les candidats étaient accessibles, si tout n'était pas archi-programmé, cadré, prévu, minuté sans place au hasard ou bien à l'imprévu, fait par des gens habilités et personne d'autre. Peut-être que l'on y arrivera.
On aura donc un Président de Rêve, car entièrement image construite par les soins de ses conseillers en communication.
CHOUETTE !

Guile

@ Pierre-Antoine
Si justement c'est rempli de moralisme que d'affirmer que les puissants devant la vie écrasent les autres etc.

Parmi ces puissants, il y a ceux en qui l'on croit et les autres. Mais ceci est valable pour tous : notre voisin, notre plombier ou notre juge...

Les uns et les autres tentant simplement de faire leur métier du mieux possible.

Toute cette haine déversée contre le notable me dérange. Ca sent "la théorie du complot" des riches contre les autres. Mais en France, c'est tellement courant...

Alain Debayle

A titre personnel, j'estime qu'Henri Guaino a exercé sa liberté d'expression au même titre que le créateur de la poupée vaudoue, auquel un jugement ne confère pas davantage de droits.
En revanche, celui-ci tourne en dérision des croyances qui, même si on peut les considérer comme primitives, ont droit au respect, au même titre que celles qui se rapportent à Mahomet et pour lesquelles on n'oserait sans doute pas se permettre une telle liberté.

Catherine JACOB

"Je passe sur la familiarité un tantinet méprisante du "...qu'on puisse trouver un juge...". "

La tournure correcte est en effet la formulation impersonnelle "qu'il puisse se trouver - un juge ou quelque autre personnage etc... quelqu'un pour etc..." Du moins il me semble.
Mais notre conseiller spécial ne venait-il pas de préciser qu'il s'exprimait "à titre personnel"?

Nouvelle occasion donc de déplorer que l'ignorance du sens ou de la nuance ou de la précision apportée par l'emploi de telle ou telle tournure soit trop souvent source de malentendu, ou encore, comme c'est le cas, fasse l'éclatante démonstration d'un excès de narcissisme dans le propos.

"Qu'on puisse trouver un juge..." !

Mais où donc grands dieux en dehors des tribunaux!
A titre personnel j'ai jeté pour le cas où un œil à droite et à gauche en allant au pain, mais je n'ai pu trouver que quelques nains de jardin blanchis par les oiseaux...

Pierre-Antoine

@guile
"Personne n'est puissant, soyez-en sûr."

devant la mort certes, mais pas devant la vie...
parce que dans la vie il y en a qui le sont moins que d'autres, surtout quand ils n'ont que leur humble condition comme armure.

Cordialement et sans moralisme.

Pierre-Antoine

Guile

Et on continue, la haine du notable, celui qui profite, celui qui méprise, etc etc...

Vous n'en avez pas marre de votre numéro du pauvre miséreux qui souffre des décisions des "puissants" ?

Personne n'est puissant, soyez-en sûr.

Véronique Raffeneau

"Le paradoxe est que les journalistes perçoivent comme un dysfonctionnement et une offense politique ce qui relève d'une administration judiciaire normale."

Le mot camouflet dans l'article du NO indique pour moi que le débat médiatique au sujet des questions de justice ne se définit que par et dans cette "guerre" Sarkozy/magistrats.

Une première réponse judiciaire a été apportée à la demande de NS.

J'ignore si cette réponse est pertinente. Au fond, c'est bien parce que je suis incapable de savoir si, en droit, la poupée est une atteinte à l'image de NS, que j'ai besoin de faire confiance à l'analyse des magistrats. Et au final, la décision judiciaire ultime aura été analysée et passée en seconde analyse par le tamis du recours et de l'appel.

De la part du Nouvel Observateur, laisser entendre que cette première décision n'est d'entrée signifiante que par le souci de gagner une bataille contre NS, c'est apporter une pierre supplémentaire dans le discrédit du travail judiciaire.

Quand M. Guaino parle dans un média, il ne peut pas invoquer le "à titre personnel" pour faire semblant de distancier son propos.

Sa fonction - on ne peut plus près et liée au Président de la République - qu'il le veuille ou non, se confond avec son nom. Quand HG s'exprime publiquement, c'est en toute connaissance et conscience de cela.

Il n'est pas supportable que le conseiller spécial du Président se vautre dans le discrédit d'une décision judiciaire.

Car dans mon esprit - je sais, c'est d'un total ridicule - une décision de justice, quelle qu'elle soit et quel que soit le justiciable auquel elle s'adresse, reste une affaire sérieuse, importante et grave.

Elle constitue un repère, une balise que précisément j'espère purgée des airs, des aléas et des innombrables variables déformantes des actualités immédiates.

Pour moi, juger en droit et en toute indépendance, c'est d'abord pouvoir compter sur cette garantie-là.

Et sans cette confiance de base dans l'acte de juger et dans ceux qui jugent, l'idée même de juger n'a plus de sens.

M. Guaino semble avoir totalement oublié que la dimension d'une décision de justice dépasse en hauteur, et très largement, sa seule appréciation. Le Nouvel Observateur, également.

Pierre-Antoine

@chevalier "Tout à fait d'accord pour le respect dû au Président, dans la mesure où il respecte lui-même les citoyens et les Magistrats."

Il suffit de remplacer "président" par "magistrat", "enseignant", "curé", "notable" "policier" et on se rejoint...

Cordialement et sans malice

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@chevalier
"Les hommes politiques, les magistrats, les enseignants, les prêtres, étaient pour moi des citoyens pour lesquels on devait avoir du respect."

Moi aussi j'ai un certain nombre d'années au compteur, moi aussi j'ai été élevé avec le respect et la crainte des "notables", mais force est de constater que le respect ça se mérite.
Ce n'est pas une généralité, mais hélas ça devient de plus en plus courant que ceux qui ont des charges honorables, perdent l'honneur de leur fonction au profit d'un corporatisme et d'un fonctionnariat. Quand ils ne perdent leur honneur tout court...

Cordialement et avec respect pour les cheveux blancs

Pierre-Antoine.

chevalier

@ Pierre-Antoine

Je ne suis ni magistrat, ni juriste... Simplement un citoyen assez âgé, qui constate avec effroi que les grands principes qu'on lui a inculqués dans sa jeunesse sont en train de s'écrouler.

Les hommes politiques, les magistrats, les enseignants, les prêtres, étaient pour moi des citoyens pour lesquels on devait avoir du respect.

Quand les hommes politiques s'en prennent aux magistrats, que les enseignants sont bafoués, les prêtres raillés, le citoyen est déboussolé et perd cette notion de respect.

On cite souvent cette réplique de de Gaulle. A un énergumène dans la foule qui lui avait lancé "mort aux cons", il avait répondu "vaste programme !"

Ca avait une autre classe que le "casse-toi, pauv' con" de Sarkozy, reprise sur "sa poupée", dont il souhaite interdire la vente...

Tout à fait d'accord pour le respect dû au Président, dans la mesure où il respecte lui-même les citoyens et les Magistrats.

Pierre-Antoine

@PB

"Permettre une remise en cause aussi choquante d'un jugement, c'est porter atteinte à l'indépendance des juges, demain, et à la démocratie, toujours."

Si le jugement heurte ceux ont qui donné aux juges le droit de juger en leur nom, il doit y avoir remise en cause. Et je ne vois pas de remise en cause... surtout que leur fonction inamovible ne peut être remise en cause démocratiquement. Le peuple n'a plus rien à dire... est-ce ça la démocratie ?

En ce qui me concerne, sans être ni sarkophobe ni sarkophile, encore moins sarkophage, je trouve choquant qu'on caricature ainsi le "premier magistrat" de France. et ce qui me choque le plus c'est qu'on caricature un être humain, qu'il soit homme ou femme, grand ou misérable.

Ne pas avoir le droit de critiquer un jugement est un parachute, que dis-je, un bouclier hermétique, une forteresse inattaquable, que se sont donnés ceux qui ont écrit le CP français dans son article Article 434-25

*****
"Il y a une sorte de tolérance molle, de mélange du dérisoire avec l'important et de désinvolture civique qui me semble nuisible. Derrière tout cela il y a la facilité du populisme anti-juges et anti-droit. On met quoi à la place ?"

Il n'y a pas un populisme anti-juge, anti-droit, il y a juste un peuple qui ne comprend pas, qui ne comprend plus comment fonctionne sa Justice. Il suffirait d'introduire de l'humain dans les décisions de justice lorsqu'elles sont injustes aux yeux du peuple, ça éviterait ce côté "injuste qui révolte".

ça s'appelle devoir de pédagogie.
Et ça, c'est aux magistrats qui détiennent le "magistère" de le faire.

Et si je lis l'article 434-25 du Code pénal
"Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance."

Je ne vois pas en quoi HG a porté atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance, si je lis bien il a fait part de l'émotion qu'il a ressentie en apprenant cette décision.

Et si on ne peut plus faire part de ses sentiments... où va-t-on ?

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@chevalier
Demander à quelqu'un s'il aimerait voir son effigie transformée en statuette vaudoue est pour vous un discrédit contre les magistrats ?
Je pense que les magistrats se discréditent bien assez eux-même pour que j'en rajoute une louche...
Quand leurs décisions ou leurs "attendus" sont illogiques et suscitent un sentiment de révolte, ils devraient réfléchir. Mais la réflexion est-elle prévue dans le CPP ?
Pour réagir de manière aussi épidermique vous devez être un magistrat. Peut-être pour ça que vous n'avez pas apprécié qu'un inconnu "épingle" un de vos collègues.

Cordialement

Pierre-Antoine

Catherine JACOB

@Philippe Bilger
"de tels propos sont directement punissables par un article du code pénal qui aurait mérité application. "

Observation très pertinente et qui permet de voir où s'arrêtent désormais les compétences des parquets: au pont-levis des nouvelles baronnies!

"Va, passe ton chemin en paix procureur et nul ne te poursuivra!"

chevalier

@ Florence

"Ce qui est chouette c'est que maintenant, ce sont les juges qui nous disent quand il faut avoir le sens de l'humour ou quand il ne faut pas... Parce que, franchement, le juge et les poupées de Sarko , cela le fait rigoler et il le crie haut et fort mais bon, on n'est pas tous obligés de se plier de rire ? "

Le Juge est saisi par le Président, qui lui demande de préserver son "droit à l'image".

Le Juge estime, sur des critères juridiques, qu'il n'y a pas d'atteinte au droit à l'image du Président. Ca ne le fait pas rire et il ne le crie pas haut et fort.

Vous confondez avec le "Conseiller spécial" qui, non seulement n'a pas d'humour, mais se permet de critiquer le Juge.


chevalier

Cher Philippe Bilger,

Vos voeux sont exaucés. Christophe Regnard, Président de l'USM, vient d'écrire à Rachida Dati pour lui demander d’envisager que des poursuites pénales soient engagées sur le fondement de l’article 434-25 du Code pénal, à l'encontre d'Henri Guaino :

http://maitre-eolas.fr/2008/10/31/1195-mis-en-detention-par-un-correcteur-d-orthographe#c74959

Beaucoup parlent de cette "poupée vaudoue" sans avoir eu l'objet en main.

Je viens de me fendre de 12€30 à Carrefour, où une montagne de cette boîte bleue s'offrait aux chalands.

Il s'agit avant tout d'un petit livret de 56 pages, retraçant la biographie de Nicolas Sarkozy, sur un ton plutôt posé et qui semble refléter la réalité... Pas de quoi fouetter un chat.

Les mots et expressions qui figurent sur la poupée sont ceux qui évoquent le "best-of" du Président... Il ne peut que les assumer, ce sont les siens.

Aucune atteinte à l'image, encore moins la moindre insulte. Le Président est une personne publique, qui a complaisamment contribué à cette image. Qu'il n'aime plus s'y contempler relève d'une discussion entre lui et lui.

Cette association "poupée vaudoue vs. sort maléfique" ne réside que dans l'imaginaire collectif, entretenu par un certain journalisme.

Je suis stupéfait que des Français, et pas des moindres, puissent croire à de telles pratiques rituelles...

L'éditeur n'avait sûrement pas espéré, même en rêve, obtenir une telle publicité gratuite pour le lancement de cette biographie de notre Président bien-aimé !

Philippe Bilger

Manifestement, certains commentateurs n'ont pas compris ce qu'il y avait de véritablement scandaleux dans les propos d'HG.
D'abord parce qu'ils émanent de lui et qu'un haut Conseiller se doit de donner, plus qu'un autre, l'exemple du civisme et de la retenue. Ce qui signifie : rester dans sa sphère de compétence.
Ensuite, on ne peut pas mettre sur le même pied les mille critiques usuelles des décisions de justice avec cette charge brutale et vulgaire : "incongruité, scandale, immoralité"...
Enfin, de tels propos sont directement punissables par un article du code pénal qui aurait mérité application. Permettre une remise en cause aussi choquante d'un jugement, c'est porter atteinte à l'indépendance des juges, demain, et à la démocratie, toujours.
Il y a une sorte de tolérance molle, de mélange du dérisoire avec l'important et de désinvolture civique qui me semble nuisible. Derrière tout cela il y a la facilité du populisme anti-juges et anti-droit. On met quoi à la place ?

Florence

Que l'on puisse acheter une poupée vaudoue à l'effigie de je ne sais qui, que l'on donne des coups d'aiguille à cette poupée jusqu'à "ce que mort s'en suive?", cela me laisse coite ! complètement coite. Tant de connerie et tant de haine associée me laissent coite. Je suis heureuse d'être anonyme et je souhaite le rester. Rien que l'idée d'être connue et d'avoir une poupée vaudoue sur laquelle tous les sales cons de la Terre pourraient piquer des aiguilles etc.
C'est bien simple, j'aurais envie de porter plainte, et pour tout dire, la connerie associée à la méchanceté, cela ne me fait pas rire du tout, mais alors pas du tout du tout. Mais je dois manquer d'humour !
Ce qui est chouette c'est que maintenant, ce sont les juges qui nous disent quand il faut avoir le sens de l'humour ou quand il ne faut pas.
Ce qui me pose question, c'est quand les juges réclament leur indépendance ! Soit !
Et nous, c'est quand qu'on réclame notre indépendance face aux juges ?
Parce que, franchement, le juge et les poupées de Sarko , cela le fait rigoler et il le crie haut et fort mais bon, on n'est pas tous obligés de se plier de rire ?
Si ? On est vraiment obligé ? OK, Monsieur le Juge, on rigole puisqu'on est obligé ! On se marre ! Piquer une poupée vaudoue, c'est très drôle !
MORT de RIRE

Jean-Dominique Reffait

Tout s'améliore cependant à vue d'oeil en matière de justice : après la forfaiture concernant l'erreur matérielle qui n'en était pas une, voici que l'excellent Lesigne, le Houdini de l'erreur judiciaire, ressort triomphalement de la bouse d'Outreau pour illuminer le parquet de la cour d'appel de Caen. Une promotion, le bougre ! Braves normands réjouissez-vous : cet homme a un record à battre, celui du plus gros ratage de l'histoire moderne de la justice et, enfin, ses talents vont s'exercer sur un territoire à la mesure de son ambition ! Ca va saigner au pays d'Auge !

Pendant ce temps, l'ineffable Janine Drai, qui cumule les titres de fille-à-papa-grand-magistrat-estimé et de plus calamiteuse des présidents de cour d'assises de France, est encore parvenue à mettre le bazar dans une audience. Bagarre générale au procès Ferrara. C'est son truc à elle, le bazar, se faire casser des procès bordéliques, une vocation. Douée comme elle est, il y a un poste libre à Douai pour elle : Outreau 3, le retour.

Non, tout va bien, une tisane, Philippe ?

Guile

@ Aissa : j'avoue attendre ce moment depuis longtemps !! Régler mes comptes avec vous est un plaisir qui me stimule depuis quelque temps.

En effet, vous témoignez, depuis déjà quelques mois, un certain mépris de tout ce qui est dit sur ce blog, de tout ce qui est juridique en général.
Personnellement, je trouve cela affligeant de voir qu'une personne aussi cultivée soit aussi populiste et ringarde lorsqu'elle s'exprime sur un sujet aussi important que la Justice.
Ne vous en déplaise, je ne suis pas ce petit prétentieux sans cervelle qui juge et qui tacle gratuitement pour le plaisir. Cela c'est votre fonction, apparemment du moins.

C'est vous qui, du haut de votre orgueil, méprisez les gens de justice, juste parce qu'ils auraient un pouvoir illégitime à votre goût, qu'ils exerceraient leur fonction avec incompétence et irresponsabilité.

Vous êtes cette forme de sclérose du pays, à l'ego surdimensionné et aux belles phrases kafkaïennes.

Au plus profond de moi, je suis en désaccord profond avec vos conceptions de la justice. Je ne désespère pas, pourtant, vous voir un peu voir le bon dans ce monde judiciaire que vous décriez tant.

Prouvez-moi que j'ai raison de croire en vous...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Comme un réactionnaire est un moderne en liberté (ça c'est pour notre cher PB), Henri Guaino est une plume pensée en liberté. Que ne l'a-t-on traité de tous les noms! Son discours présidentiel de Dakar fut pourtant d'un grand courage lucide, d'une réelle vision politique au sens noble, et aux conséquences générales dont on ne mesure pas encore l'importance présente et à venir; malgré les incompréhensions et/ou les hypocrisies de certains pas si nombreux, là-bas comme ici, qu'on a voulu le faire croire finalement. Mais la France peine encore à se vouloir universelle dans son unicité. On verra peut-être tout à l'heure un président américain Noir ... Quel renversement des "valeurs"! quel retournement heureux des choses! ... Et à quelle vitesse! Verra-t-on cela un jour chez nous: un président dont les origines sont d'Afrique noire ou du Maghreb? Je reste sceptique, pour l'instant, dubitatif, mais "l'avenir dure longtemps", je le sais. Nous sommes trop lents de nos esprits, pour faire encore comme les Américains. Français, des obèses de la tête. Pourtant, Verdun, le silence des morts qui se ferait -se fait- vivant ... Pourtant, deux siècles ensemble ... Pourtant... Robert Badinter a eu cette phrase: "Je ne pourrais jamais être président de la République, pour trois raisons: 1) je suis un intellectuel; 2) je suis parisien; 3) je suis Juif". Peux-t-on dire que l'Histoire lui a donné tort ? Nicolas Sarkozy a des origines juives, il est un intellectuel et il est parisien. Puis il y eut Blum, puis il y eut Mendès-France ... Mais ce n'était que la présidence du Conseil, ce n'était pas encore ça ... Mais un Noir, un "Arabe", un de l'autre rive de la Méditerrannée, cette soeur si proche et connue et plus lointaine et étrangère dans les coeurs et les esprits que cette autre soeur l'Amérique...


Aïssa.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Votre compétence me laisse coi, Guile. Vous eûtes du être, narquois qui va de soi, notre professeur, auguste docteur. Fites-vous longtemps du Droit ? Vous lûtes bien des volumes gras... Oh la la ! Quelle tête pleine voilà !... L'autorité de la chose jugée... Poum poum tra la la... Dans le cul l'inculte et dans le baba qui crie la tique ! Oh les rosses que voilà !... Un con pétant vous sentant le faire, qui vous flaire un long pet dans (pédant) comme art comme gu d'où guile comme ment heure ou aire. Comment ? De l'air !


Bon soir.


Aïssa

Guile

Hé les incultes du monde judiciaire !! Vous faites quoi de l'autorité de la chose jugée ?

Et je rappelle qu'il y a critique et critique : critiquer la décision sur le sens qu'elle donne relève de l'infraction. Critiquer sur le droit et son interprétation, c'est ouvert à tous ceux qui se sentent de le faire. Même aux incompétents...

chevalier

@ heulot

"Par exemple, je vous invite à la lecture des décisions de justice administrative de 1940 à 1944 ; vous y trouverez des décisions que tout un chacun, de son bon droit, peut dénoncer sans peur de faire montre de "lèse-majesté"."

Bravo, vous avez gagné 1 point Godwin.
Vous pouvez aller le découper au burin sur votre écran...

catherine A.

J'avoue ne pas bien comprendre ce billet. Mais c'est tous les jours que des décisions de justice sont critiquées, et heureusement ; cf par exemple celle qui avait autorisé récemment l'annulation d'un mariage car l'épouse n'était pas vierge. Tous les jours aussi qu'en appel, dans une même affaire et avec le même dossier, des magistrats viennent dire exactement le contraire de ce que d'autres avaient dit avant eux. Laissant souvent perplexe le citoyen lambda.
Le problème de Guaino, dont dit-on le chef de l'Etat apprécie le côté un peu "fou", c'est qu'il fait rarement dans la dentelle. Un brûlot, sa remarque ? A peine la nième saillie d'un "fou du roi"...
@"on a toujours besoin d'un plus petit que soi "... et aussi d'un décodeur.

On a toujours besoin d'un plus petit que soi

@ chevalier

"@ C. Jacob et P. Pike
Si "l'incitation à la haine" avait pu être envisagée une seconde, soyez certains que Me T. Herzog se serait emparé de cet argument... Vous le sous-estimez."

C'est beaucoup plus subtil que de la simple et grossière incitation à la haine dont je me passerai cependant prudemment de donner des exemples.
Mais je pense néanmoins que les compétences strictement juridiques et la connaissance de la pluralité des cultures qui s'entrecroisent de nos jours dans la mosaïque française sont deux choses très différentes.

Ceci étant je fais absolument confiance à nos propres services experts en poudre aux yeux et autres fabricants d'illusions divers pour trouver la réponse adéquate.
Itou dans leur domaine de compétences propres pour nos grands plaideurs.

Je rappellerai juste aux uns et aux autres et pour le cas où, que le domaine d'exercice privilégié de leurs compétences respectives ne saurait être la vie personnelle, familiale et privée du citoyen lambda qui la ramène dans le cadre de sa liberté d'expression et sur fond de ses modestes compétences personnelles au lieu de se contenter de béer d'admiration.

Bulle

Le Président a fait appel, les propos de son conseiller laissent donc comprendre au prochain juge ce qui est acceptable ou non. Et c'est un cadeau empoisonné à faire à celui qui prendra l'affaire. S'il va dans le sens du plaignant, on dira qu'il se couche devant le pouvoir, dans le cas contraire Guaino va repasser son disque !

heulot

J'ai du mal à comprendre en quoi une décision judiciaire ne peut être critiquée, et ce y compris au nom de la morale ou d'une certaine éthique.

Cela laisse à dire que la parole des juges revêt un caractère quasi sacralisé, faisant par la même fi de la subjectivité humaine voire du droit à l'erreur.


Car qu'est-ce que le concept de jurisprudence sinon une interprétation du droit que les cénacles de juristes ne se privent d'ailleurs pas de commenter ou de critiquer. Cette critique serait donc l'apanage de certains ?

D'autre part, sans vouloir me hasarder à des comparaisons oiseuses, je ferai remarquer que je suis heureux qu'il se soit trouvé des personnes pour critiquer des décisions de justice manifestement contraires à des principes supérieurs, à savoir les droits de l'homme. Par exemple, je vous invite à la lecture des décisions de justice administrative de 1940 à 1944 ; vous y trouverez des décisions que tout un chacun, de son bon droit, peut dénoncer sans peur de faire montre de "lèse-majesté".

ZOULIKHA SADOUDI

Merci M.Bilger pour cet article si j'ose dire, magistral...!!!
Je me suis rarement amusée à lire de tels articles et je découvre une face cachée de votre personne, l'humour, et autant le dire, ça décape !

Marie-Christine BLIN

@bruno

On peut critiquer une décision judiciaire mais on doit le faire avec mesure et courtoisie, ce qui n'est pas le cas d'Henri Guaino, dont il faudrait que Nicolas Sarkozy se sépare au plus vite car il lui nuit de plus en plus.

chevalier

@ Bruno

"Et pourquoi la loi ne permet-elle pas la critique d'une décision judiciaire ?"

Parce qu'elle est rendue "au nom du Peuple Français".

chevalier

@ C. Jacob et P. Pike

Si "l'incitation à la haine" avait pu être envisagée une seconde, soyez certains que Me T. Herzog se serait emparé de cet argument... Vous le sous-estimez.

chevalier

"si la caricature va au-delà du raisonnable, ce sont aux tribunaux d'en juger et non pas les autorités religieuses ou gouvernementales"...

Dixit Nicolas Sarkozy à propos des caricatures de Mahomet !

La déclaration d'Henri Guaino n'est pas fidèle à la voix de son maître, à moins que ce dernier n'ait changé d'avis, s'agissant de sa propre personne ?

chevalier

@ Pierre-Antoine

"PS : et si c'était à votre effigie cher PB ?"

Votre commentaire est pitoyable...

Ce sont des gens comme vous qui essaient, à l'instar du Pouvoir, de discréditer les Magistrats.

Au moins, nous serons épargnés d'une poupée à votre effigie... Personne ne vous connaît, heureusement.

Patrick PIKE

Ce qui est parfaitement incongru, scandaleux et moralement inacceptable, c'est qu'on puisse trouver un conseiller, même spécial, pour s'immiscer ainsi dans une décision de justice qui ne le concerne en rien.
Libre à lui, en revanche, de trouver incongru, scandaleux et moralement inacceptable la représentation d'un individu, quel qu'il soit, sous la forme d'une poupée vaudoue dont je ne rappellerai pas la signification parfaitement explicitée par C.Jacob. Mais je doute fort que cette préoccupation lui soit autant présente à l'esprit que l'est sa perception de l'indépendance de la magistrature.
Cela étant je trouve totalement stupide qu'on puisse trouver des esprits mercantiles pour confectionner de pareilles inepties qui, sous le fallacieux prétexte de faire rire, livre aux instincts les plus vils une poupée sur laquelle on déversera son trop-plein de haine. Car en réalité c'est bien de cela dont il s'agit, et non une atteinte à la dignité de la personne.
Mais c'est peut-être l'humour de ce temps. Il ne fait rire que ceux qui sont dépourvus d'esprit et de finesse.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Et que l'on cesse avec cet article 434-25 du Code, stupide et vicieux article qui ne sert qu'à dissimuler et éviter et ne jamais assumer lâchement leur responsabilité personnelle sous le tapis poussiéreux et puant de leurs insuffisance, suffisance et prétentions sous des dehors d'austérité, de rigueur, d'honnêteté intellectuelle et d'honorabilité quelconque ... La France entière est sous le coup de cet article et sera condamnée blablabla blablabla, qui à chaque seconde de chaque jour honnit ces juges qui n'assument jamais leurs travers et les conséquences nombreuses dramatiques et honteuses qui en découlent pour d'innombrables ...

Mon cher PB, vous devriez être plus prudent; le Guaino, il a du répondant et plus d'intelligence et de pouvoir que vous l'imaginez; gare qu'il ne vous traite d'un méprisant et distrait "petit con" comme il le fit pour BHL et d'autres qui s'y sont essayés ... Ne l'attaquez pas par le mépris comme en votre dernière phrase, vous êtes déjà perdant.


Aïssa.

anne l

L'étonnant, c'est l'absence de réaction des médias qui considèrent comme normal cette critique en règle d'une décision de justice. Que M.Guaino fasse des annonces tonitruantes sur des choix politiques qui devraient relever des ministres est déjà curieux ; qu'il commette une infraction en discréditant une décision de justice mériterait davantage qu'un rappel à l'ordre, une réelle sanction et, pourquoi pas, s'il avait le sens de l'honneur, une démission. Mais la justice n'est plus qu'une administration comme une autre. Elle a la mauvaise idée, parfois, de ne pas plaire. Grave erreur...

Simon

Serait-il passible de l'article 434-25 de notre code pénal ?

Surcouf

Comme à chaque mandature présidentielle il faut chercher les conseillers et je pense que de ce côté-là le bât blesse chez notre président.

Il est des Mazarin au 55 de la rue du faubourg Saint-Honoré qui n'ont rien à y faire, qu'au final, nuire à Sarkozy et par là même à la France.

bruno

Bonjour,
Et pourquoi la loi ne permet-elle pas la critique d'une décision judiciaire ? Car, en plus d'être irresponsable, le juge est-il infaillible ?

Aïssa Lacheb-Boukachache

A titre personnel, je trouve ordurier, insultant vis-à-vis le peuple, d'une pourriture sans nom, méprisable, antidémocratique, antirépublicain, fondé sur aucun principe de Droit sinon celui de la petite théorie autocratique judiciaire qui se rêve grande, incongru, scandaleux et moralement inacceptable, bien entendu, dangereux, vilain et sale aussi, qu'il puisse se trouver encore et toujours en exercice dans les tribunaux et cours français et rendant la justice au nom du Peuple, toute la clique judiciaire d'alors Outreau et Nord-Pas-de-Calais, Siège et Parquet ensemble comme un sordide ramassis de potentats qui fait carrière outrageusement impunément. Je pense que, dans le même élan, de nombreux magistrats, procureurs en avant, devraient joindre leur indignation à la mienne et l'exprimer aussi clairement et, naturellement, "à titre personnel".


Aïssa.

Catherine JACOB

"Note reprise par Marianne 2.fr"
Et lue 3413 fois au moment de ma propre connexion !

@Irfan:
"Par contre, si vous trouvez "violent" de mettre une aiguille de type courant, pas très grande, dans une poupée moche, vous avez une sensibilité exacerbée"
"Ces poupées, c'est un objet qui se veut inoffensif, bouffon, et auquel certains tristes sires donnent plus de sérieux qu'il ne faudrait"

Contrairement à la caricature qui s'adresse à l'esprit, la poupée s'adresse d'abord à l'inconscient.
Je pense par conséquent que ce n'est pas le droit à l'image qui est concerné, mais plutôt une forme d'incitation à la violence puisque les acheteurs potentiels de ces poupées mises sur le marché par des lampistes alléchés par le bénéfice matériel escompté mais probablement inspirées par des personnages recherchant un autre type de gain - par ex. un gain politique à l'égard de l'argumentaire en rapport avec la notion de laïcité positive destinée à mettre le président en contradiction avec lui-même sur un terrain éminemment marécageux...-, sont, si l'on en croit Me Herzog qui laisse entendre qu'il est bien possible qu'en la circonstance il assiste gracieusement son client en tant qu'ex confrère, invités à manifester leur mécontentement vis-à-vis du sarkozisme en criblant son effigie de coups d'épingle ici ou là, tous endroits désignés par une citation présidentielle ou une autre.

On a qualifié cette poupée de 'poupée vaudoue' parce que ce culte originaire d'Afrique est le seul qui est grosso modo connu du grand public en rapport avec ce type de magie noire.
Si l'on en croit Wikipédia, le vaudou désigne bien un culte puisqu'il désigne en effet "l'ensemble des dieux ou des forces invisibles dont les hommes essaient de se concilier la puissance ou la bienveillance. Il est l'affirmation d'un monde surnaturel, mais aussi l'ensemble des procédures permettant d'entrer en relation avec celui-ci.[...]Le vaudou est un culte à l'esprit du monde de l'invisible. À chaque ouverture, le prêtre vodoun demande l'aide de l'esprit de 'Papa Legba' pour ouvrir les portes entre les mondes."

La poupée constitue dans ce cadre ce que les japonais appellent pour leur part un Katashiro ou encore un Hitokata, une forme en papier ou d'autres matières, captatrice en quelque sorte du spirit et tenant lieu de ce à quoi elle aura a été, au travers de certaines pratiques rituelles, liée par certains liens, lesquels sont inexistants au regard d'un esprit positif ainsi que laïque, mais considérés comme d'une nature particulière et efficiente au regard d'autres types de, mettons, 'vues de l'esprit'...

Cette pratique s'apparente en réalité à quelque chose d'extrêmement ancien que notre monde antique notamment connaissait sous le nom de "tablettes de défixion (defixio en Latin)" et figurines en rapport, et dont "plus de 1 500 exemples sont recensés à l’heure actuelle, s’étalant du VIe siècle av. J.-C. pour le document le plus ancien au VIe siècle, et cela dans l’ensemble du monde gréco-romain. Attestée dans la littérature, la pratique consiste littéralement à « clouer », « lier », une personne ou parfois un animal. Comme le précise F. Graf : « L’objectif habituel de la défixion est donc de soumettre un autre être humain à sa volonté, de le rendre incapable d’agir selon son propre gré. », pratique appelée aujourd'hui envoûtement." - Plus d'infos sur Wiki http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fixion

Donc, que la pensée rationnelle s'en amuse ou non en tant que croyance, ou plus respectueusement à l'égard des populations encore concernées par ces croyances, y porte encore un intérêt scientifique sur le plan des sciences humaines, tant la poupée vaudoue que le 'Hito-kata' japonais ou encore le 'defixio' latin, autrement dit toutes ces pratiques qui s'adressent à l'inconscient collectif du sujet, quand bien même ils ne sont pas exclusivement destinés à nuire, manifestent en tout état de cause une extraordinaire violence morale dès lors qu'ils se dévoilent comme tels (= intention de nuire) sur la place publique.

Il ne s'agit donc pas d'expression d'une opinion quant à la personne représentée ou évoquée, et qui forcerait le trait de façon caricaturale sous forme de texte, de scénette ou d'objet ou de théâtre de guignol organisé autour du tout, donc de simple droit à l'image tel celui visé par la décision de 1ère instance qui statue dans le cadre d'une liberté d'expression qui n'aurait pas outrepassé ses limites et tenté d'atteindre la personne dans sa dignité en la présentant notamment sous des dehors grossiers et vulgaires, par ex. tel Louis XIV sur sa chaise percée made in Bercy, mais d'une sorte de manipulation nuisible d'une opinion publique qui n'est pas nécessairement dans son ensemble dotée de l'esprit rationnel du président et de son entourage, mais qui pourrait tout à fait être exorcisée par une contre poupée à l'effigie du concepteur de la première et censée opérer un retour aux envoyeurs, témoignant ainsi d'une magie présidentielle supérieure...!

Pour finir, PB a en effet tout à fait raison de préconiser un conseiller spécial pour le conseiller spécial du président et je le verrais très bien pour ma part, spécialisé en 'defixio' et autres sombres machinations à la Cosimo Ruggieri, sachant que le sorcier qui rate son coup, nous apprend la magie scandinave, se met lui-même en grave danger !

ancien

Le sieur Guaino, recalé trois fois à l'ENA ce qui manifeste une persévérance et exclut le hasard, a qualifié publiquement M.BHL de "petit con" alors que ce dernier, contestable et contesté, joue dans une catégorie intellectuelle inaccessible au sieur Guaino.
Il est triste qu'il se trouve des journalistes pour tendre un micro à ce personnage.

matéo

M’enfin !

Les poupées vaudoues à l’effigie de Sarkozy ou de Royal ne sont pas des monuments d’humour portant à l’hilarité, mais on peut se douter que cela fera marrer celles et ceux qui détestent cordialement l’un ou l’autre (ou les deux) et qui pourront ainsi se défouler en piquant leurs corps de chiffon de petites aiguilles en psalmodiant des noms d’oiseaux en rafale. Guaino ou d’autres « choqués » ? Qu’en a-t-on à faire ? On a les indignations que l’on peut. Si l’image d’un Président de la République tient à ce genre de couillonnade, c’est grave !

Plus lourd déjà le caractère « business » des poupées : et une poupée, et un jeu d’aiguilles, et un emballage, le tout pour x euros. Les créateurs sont de géniaux marqueteurs : l’affront a déchaîné une tempête médiatique qui vaut les plans média les plus onéreux de la terre quand on lance un nouveau produit. Pas un kopeck en frais de promotion, et probablement de belles statistiques de vente. De quoi créer la rareté, la pénurie. Encore un petit effort sur le sujet, et les poupées vont devenir « collector » et s’arracher à l’encan.

Quant à Guaino, disons que notre pays a toujours eu comme ça des types qui se prennent pour des gens vachement importants, dont l’avis officiel compte autant que l’avis personnel. Le nègre de Sarkozy, dont il se sait qu’il n’a pas toujours la plume heureuse, n’échappe pas à ce travers consistant à penser que son silence serait un drame pour la nation, et que les citoyens attendent impatiemment chacun de ses nouveaux avis et commentaires. Pour l’avoir aperçu sur deux ou trois plateaux télé, voilà bien l’archétype de la personne, toute gonflée d’orgueil et de prétention, qui se pense sûrement en parangon d’une pensée iconoclaste. Le mieux avec Guaino, comme avec les poupées, serait de ne jamais en parler. Maintenant je ne suis pas contre une poupée à l’effigie de Guaino, je m’en irai la percer à la sardine de camping.

bernard

Bien d'accord, Pierre-Antoine !
Tant que ça ne touche que Sarkozy, ça ricane et ça jouit, façon bien-pensance.
Quand ça va toucher tout aussi "salement" les saintes idoles politiques et sociales du camp du Bien, ça rigolera moins. Il suffit d'attendre.
On est loin de la caricature avec ces poupées.
Le commerce ne va pas en rester au vaudou. Suivez mon regard vers d'autres horizons tout aussi "sexys" !
C'est une poupée hé hé.
qui dit.........
PS :
Le Nobs a dit "camouflet donné à Sarkozy".
Et si le Nobs disait vrai, Monsieur Bilger ?
Le Nobs pourrait mentir ?
Voyons !

GL

L'article 434-25 du code pénal dispose: "Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende. Les dispositions de l'alinéa précédent ne s'appliquent pas aux commentaires techniques ni aux actes, paroles, écrits ou images de toute nature tendant à la réformation, la cassation ou la révision d'une décision. Lorsque l'infraction est commise par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. L'action publique se prescrit par trois mois révolus, à compter du jour où l'infraction définie au présent article a été commise, si dans cet intervalle il n'a été fait aucun acte d'instruction ou de poursuite."

Il ne reste donc plus qu'au Ministère public d'accomplir sa fonction publique et faire citer l'intéressé devant le Tribunal correctionnel.
"Tolérance zéro" est bien le mot d'ordre officiel ?
Ou "Que vous soyez puissant ou misérable..."

Catherine JACOB

@Duval Uzan

"@SR - Les diamants aux paupières c'est autre chose. On n'y associe pas des aiguilles pour les crever, ce qui constitue une violence extrême."

C'est tout à fait exact et je parle d'expérience. Il y a quelques années en effet, j'ai donné des cours de japonais extra scolaires dans les locaux de la MJC Lillebonne à Nancy, une association subventionnée et logée par la ville de Nancy.
L'affiche de présentation de l'activité cours de japonais incluait une photo de l'animatrice, moi-même, et on pouvait donc voir que l'enseignante n'était pas japonaise.
A l'époque où une association culturelle franco-chinoise a commencé à fonctionner dans les mêmes locaux, avec des enseignants chinois (étudiants) allez savoir pourquoi, les yeux non bridés de l'animatrice du cours de japonais ont commencé par être redessinés et bridés à coups d'épingle puis par la suite, les coups d'épingle ont réduit les yeux de la photo à de purs et simples trous noir.
Le pire c'est que c'est moi qui m'en suis plainte qu'on a accusée de manquer d'humour, ne pas être de bonne composition et se monter inamicale.
De nos jours, après une certaine vacance des cours de japonais extra scolaires dans cet établissement, c'est un étudiant japonais membre de l'association franco-japonaise de Nancy-Lorraine qu'on y a mis pour y reprendre les cours.

Ce qui pour moi a ravivé quelque part l'extra ordinaire violence des yeux crevés à coups d'épingle de l'enseignante lorraine qui avait le culot monstrueux de donner en extra scolaire dans la ville où elle était née, des cours performants dans une autre langue que sa langue maternelle, autrement dit, une non native speaker que donc il était tout à fait admis de (s)peaker!

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