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19 novembre 2008

Commentaires

Laurent Dingli

Une précision : j'ai écrit l'autre jour que choisir entre Mesdames Royal et Aubry, c'était comme choisir entre la peste et le choléra. Je regrette cette formulation qui ne traduit pas ma pensée et ne constitue qu'une formule, d'ailleurs un peu facile. Pour éviter les références pathologiques, qui doivent être toujours suspectes aux démocrates, je dirais plutôt : de mal en pis, bref marquer cette équivalence, sans porter de jugements de valeur sur les personnes.
Je l'ai d'ailleurs souvent écrit, c'est par une meilleure écoute et une opposition ferme mais respectueuse que nous pourrons améliorer le débat public en France.
A ce propos, je profite de l'occasion pour saluer la première émission présentée sur France 5 par Claire Fournier et l'excellent Nicolas Beytout - "La France en faillite": un débat intelligent et intéressant. La controverse plutôt que la polémique et la dispute. Enfin !

Nathalie

A l'heure qu'il est, c'est Aubry qui devrait succéder à Hollande. Il va y avoir encore du rififi au PS... Merci de cette rigolade et de cette bataille d'egos qui me distrait bien. Va-t-il y avoir procédure judiciaire ? Quel suspens !!!!

Pion  Pion  Pion fait  le petit wallaby du Jardin des (belles) plantes!

@Petruk et clem750
"Je suis vraiment surpris par votre réaction."

Qui est celle-ci, si je ne m'abuse :

"Quelle étrange demande que celle «d'excuses publiques», qui constitue les magistrats comme des commissaires politiques de la pire espèce ! On veut peut-être aussi contraindre la garde des Sceaux à ramper et à crier grâce ?[...] C'est moralement lâche, chacun s'abritant derrière les 533 autres, et institutionnellement choquant."

Il me semble que ce qui apparaît être qualifié de lâche c'est la dilution de la responsabilité ainsi que son exonération possible selon un principe qui est à la fois celui du peloton d'exécution et celui des cours et des tribunaux où siègent plus d'un magistrat.

La différence peut consister cependant en ce que le peloton exécute un ordre à l'origine duquel il n'est pas et que, si chaque individu pris isolément peut avoir du mal à abattre de sang-froid un homme désarmé et ligoté, collectivement chacun d'entre eux peut se reporter psychologiquement sur son voisin et imaginer que la balle à blanc est celle que lui, personnellement, va tirer.

Dans le cas de démarche collective incriminée, il ne s'agit pas de l'exécution, par un ensemble de personnes qui n'ont pas vraiment le choix sauf à se remettre entièrement en question et sans délais, d'une décision prise par une instance tierce, mais d'une participation volontaire à une démarche qui n'est cependant pas accomplie dans l'anonymat.
Donc cela pourrait davantage s'apparenter à un lynchage, circonstance dans laquelle en effet, les exécutants s'encouragent, se motivent et s'autorisent l'un l'autre et l'un de l'autre.
Est-ce le cas?
S'agissant des magistrats statuant en collège, la décision ou l'arrêt qui en résulte ne saurait en effet être imputé à l'un plus qu'à l'autre, et même s'ils n'ont pas fait l'unanimité, ce qui importe c'est la formation collégiale qui finalement les ont rendus, et non chacun des magistrats qui la composent pris isolément. Ceci étant, s'ils statuent bien ensemble cela se passe néanmoins sous l'égide d'un président... ???
Nonobstant, le cas est là aussi différent puisque les magistrats n'ont pas, du moins il me semble, la faculté de s'associer comme bon leur semble en formation collégiale pour faire leur travail.

Ceci dit, notre avocat général a le sens de la tragédie en nous représentant une femme enceinte implorant sa grâce à genoux dans un Etat dans lequel le droit de grâce est une prérogative du chef de l'Etat, lequel, en ce qui concerne le président en exercice, ne souhaite plus exercer un droit pensé comme archaïque, s'interdisant de défaire ce qu'une Justice laïque aura fait, bien qu'au fond sur le modèle néanmoins... polythéiste! de Grand Sarko qui ne saurait défaire la nuit ce que Justice Aveugle aura accomplit le jour, tel le dieu ne saurait défaire ce qu'un autre dieu , ou lui-même aura fait (ceci étant, dans le cas des divinités existe toutefois le pouvoir discrétionnaire d'alléger la sentence).
Ex:
"Alors que Tirésias se promenait en forêt, il troubla de son bâton l'accouplement de deux serpents. Aussitôt, il fut transformé en femme. Tirésias resta sous cette apparence pendant 7 ans. La huitième année, il revit les mêmes serpents s'accoupler. « Si quand on vous blesse, dit-il, votre pouvoir est assez grand pour changer la nature de votre ennemi, je vais vous frapper une seconde fois. » (Les Métamorphoses, III, 316-338). Et, ainsi, Tirésias redevint un homme.

Quand Zeus prétendit que la femme prenait plus de plaisir que l'homme à l'acte sexuel et que son épouse Héra prétendit le contraire, les dieux demandèrent l'avis de Tirésias qui avait l'expérience des deux sexes. Tirésias se rangea de l'avis de Zeus. Et Héra, « plus offensée qu'il ne convenait de l'être pour un sujet aussi léger, condamna les yeux de son juge à des ténèbres éternelles » (Ovide - Les Métamorphoses, III, 316-338). Zeus ne pouvait aller à l'encontre de la décision d'Héra, alors, pour compenser sa cécité, il offrit à Tirésias le don de divination et une vie longue de sept générations." (Cf. Wiki)

Maintenant Mme DATI est-elle effectivement à terre? Personnellement elle me paraît plutôt montée sur ressorts!

Suppôt du tout carcéral

@Aissa
«celui-là des leurs, parlementaire, qui, il y a trois jours, à Thionville (bonjour Cathy Jacob, vous êtes tout près, je crois), tua son amie et mère de deux jeunes enfants d'une balle dans la tête, froidement,
Suppôt du tout carcéral»

D'hôtel de Ville à hôtel de Ville très exactement 29.2km. Par l'A31 une vingtaine de minutes dans de bonnes conditions. Ceci dit cette autoroute est l'une des plus dangereuses vu qu'elle est beaucoup fréquentée non seulement par les travailleurs mais par les poids lourds en provenance de Belgique - Luxembourg - Allemagne etc.. autrement dit et surtout pour les Allemands, par des gens chez qui les limitations de vitesse sont très différentes. L'autre jour j'ai été dépassée par une moto qui roulait vraisemblablement au maximum, peut-être 200km heure? Mon passager et moi-même avons été stupéfaits et éprouvé une crainte rétrospective en songeant que si j'avais entrepris de changer de voie pour une raison quelconque et déboîté après m'être assurée normalement que je pouvais le faire sans danger, je ne serais probablement plus là pour vous en parler.

Ceci dit évitez de m'appeler Cathy, sinon je croirai que vous appartenez au cercle d'amis du père du mon fils qui sont les seuls à m'avoir jamais appelée ainsi de façon habituelle.

Laurent Dingli

La crise actuelle du PS peut être salutaire dans la mesure où elle contraint ses adhérents à opérer une scission claire entre un PS marqué à gauche, qui récupèrera sans doute une partie des voix du NPA, et un parti de gauche plus ouvert vers le centre qui, lui, récupèrera les voix de Bayrou. C'est, à mon avis, sur ce dernier point que réside la plus grande inconnue : qui, de Ségolène Royal ou de François Bayrou, parviendra à créer ce grand parti de centre gauche (lequel se séparera probablement du PS) ? En attendant des personnalités de la nouvelle génération, comme Manuel Vals, je reste dubitatif, mais à vrai dire je ne crois pas à l'avenir politique de Bayrou.
A propos des soutiens à Madame Royal, j'ai trouvé honteuse la charge de Vincent Peillon contre le grand historien qu'était François Furet. Je ris parce que les socialistes sont les premiers à pousser de grands cris quand leurs adversaires édictent (à tort) des lois mémorielles. Cette instrumentalisation de l'Histoire dans le cadre de la petite campagne interne au PS n'est pas très reluisante de la part d'un homme brillant comme V. Peillon. Du côté des historiens de droite, nous avions déjà eu la charge du "Livre noir de la Révolution française". Jj'invite sur ces deux livres, dont je me ferai une opinion définitive une fois que je les aurai lus, à lire les très bons articles de Pierre Assouline : (http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/11/21/feu-sur-furet/)

Patrick PIKE

J'aime bien Ségolène Royal, elle a un joli visage et lorsque je suis victime d'insomnie il me suffit de l'écouter pour que le sommeil me prenne.
C'est à peu près tout ce qu'elle représente et ne peux m'empêcher de vous soumettre cette courte fable de La Fontaine, la quatorzième de son quatrième livre:
Le renard et le buste
Les grands, pour la plupart, sont masques de théâtre;
Leur apparence impose au vulgaire idolâtre.
L'âne n'en sait juger que par ce qu'il en voit.
Le renard au contraire à fond les examine,
Les tourne de tout sens; et quand il s'aperçoit
Que leur fait n'est que bonne mine,
Il leur applique un mot qu'un buste de héros
Lui fit dire fort à propos.
C'était un buste creux, et plus grand que nature.
Le renard, en louant l'effort de la sculpture,
Belle tête, dit-il, mais de cervelle point.
Combien de grands seigneurs sont bustes en ce point!

Cactus

"Choisir son juge à farcir pour le dîner de réveillon" ( JDR/JDR )
_Déjà pré-plumé ou il faut encore le faire soi-même?
Catherine JACOB | 21 novembre 2008 at 12:19_

sur ce coup là , notre Grande Catherine aussi , et c'est mérité : quelle belle succession d'avions à réactions multiples là !
Sissi !!

Daniel Ciccia

La gauche française est bien mal en point et ne peut que s'en prendre à elle-même si elle se trouve aujourd'hui piégée à la fois à sa gauche, par Besancenot et au centre, par le Modem.
Qui que puisse être le futur Premier secrétaire, elle ne pourra réunir - même par la magie providentielle de la dynamique - les éléments disparates et incompatibles de son corpus politique. Ce, au seul niveau du registre sémantique et politique, sans même évoquer la présidentielle de 2012 et ses rivalités de personnes.
Au fond, l'avantage de l'UMP c'est de partager, finalement, avec toutes ses composantes un même substrat identitaire ce que ce mouvement doit finalement à Chirac et son refus, auquel l'avenir a donné raison, de toute alliance conjoncturelle avec le FN.
C'est à des années-lumière, mais par ce choix, la droite s'est forgée une identité collective.

La gauche aura-t-elle tel courage par rapport à son extrême? Elle n'en donne pas les signes.

En avril dernier, avant la crise financière, le parti socialiste venait nous faire croire combien il s'était ajourné en admettant - après la plupart des autres gauches européennes - dans sa déclaration de principe, l'économie de marché comme le cadre et le moteur du progrès.

Franchement, il a suffi d'une crise financière pour assister à un spectacle qui en dit long sur la substance idéologique de ce parti, de ses cadres et de ses militants revenus aux têtines de l'anti-capitalisme.
On peut appeler cela un retour de mue...

N'avez-vous pas été quelque peu amusé par ces déclarations - un peu surréalistes - de plusieurs hauts responsables de ce parti au sujet desquelles on pouvait presque penser que la crise mondiale à laquelle nous assistons avait éclaté finalement pour donner raison idéologiquement, au parti socialiste français.
Ils ont failli s'égarer mais le bon vieux socialisme n'est de retour et que l'économie de marché, fondé sur le capitalisme - mais sur quoi d'autre peut-il être fondé - , à laquelle ils avaient failli adhérer, après avoir été le prétexte au refus du traité européen, se révélait enfin tel qu'il était: une perversion menant au chaos.

Comme ce bon vieux socialisme est moderne en définitive. Yes we can.

On dira ce qu'on veut, mais si la politique, à gauche, c'est devenu l'art d'enfoncer des portes ouvertes, de savoir faire monter des mayonnaises idéologiques, notre parti socialiste n'est pas indispensable et son sort m'indiffère.

Il est vrai que le gouvernement a accordé sa caution aux banques. Mais que n'a-t-on pas entendu comme amalgames honteux sur l'argent - ces centaines de milliards, qu'on a trouvé là, hein..." - prêté aux banques et refusé à l'Education nationale, à la SNCF, à je ne sais qui d'autre dans ce manège du désarroi et de la litanie sociale.
Est-ce trop demander à l'ensemble des partis, et particulièrement à ceux qui ont vocation à gouverner, d'éviter les procédés démagogiques même et surtout quand ils offrent un tel espace.
Idem sur le paquet fiscal?
Grotesques polémiques.

Est-ce cela la démocratie? Cette défiguration permanente de la vérité, de la sincérité aux comptes et à la situation budgétaire de la nation, cette dramatisation quasi-permanente pour faire entrer la réalité sociale dans des archétypes...

Quels progrès peut-on attendre de et pour la démocratie quand des sondages récents montrent à quel point nos compatriotes se mélangent les pinceaux sur la signification des bénéfices, des CA, du capital et quand la plupart d'entre nous se considèrent abusivement comme les propriétaires de leur situation, de leurs conditions de travail, qu'ils soient dans le public ou le privé.
La seule chose dont nous sommes propriétaires, c'est de s'assurer collectivement, mutuellement, les conditions, les principes qui permettent à une société de demeurer juste, solidaire et florissante économiquement.
Ce n'est pas d'apporter son soutien aux grévistes de l'EN, aux magistrats, aux maires réfractaires à la loi sur le service minimum.

Un parti politique doit être dans une définition (presque au sens de l'acuité politique) et une exigence supérieure, quitte à paraître éloigné du peuple.
Les grands personnages politiques le sont toujours. Ainsi entrent-ils et font-ils l'histoire.

Mais l'histoire, n'y avons-nous pas renoncé?
Qui ne signerait pas pour un retour à l'ordre du monde tel qu'il était quand les pays émergents n'émergeaient pas.

Nous sommes dans une révolution, mais nous ne voulons pas le savoir préférant sans doute, au rythme des mouvements sociaux et des protestations, une France et une Europe à la petite semaine.
La gauche ne porte, même avec son obstination pour une "Europe sociale", que cette épicerie.

Jean-Dominique

@ Catherine Jacob
Le juge ne se plume pas, ignorante, il se dépiaute ! Voici la recette :
Retirer l'hermine délicatement mais fermement. Attention, il en reste souvent autour du cou et après on a dans les dents. Si le juge bouge encore, endormez-le avec le doux cliquetis des chaines d'un bagnard agité, il ne souffrira pas. Le vider ensuite : retirer les dossiers anciens, les non-lieux oubliés, les mandats de dépôts, vider la poche des cas de conscience à tout hasard (elle est souvent vide mais on n'est jamais à l'abri et ça donne mauvais goût). Toujours farcir un juge de Noël, sinon, c'est sec. Avec de la graisse d'avocat, par exemple, du Collard ou du Dupont-Moretti, bien dodus. Faire cuire doucement dans un bouillon acidulé (le bouillon d'Outreau est le plus recommandé) puis laisser tiédir en détention provisoire.
Servir à vos amis admiratifs de tant de prévenance.

Bulle

En ayant observé quelque sympathisants PS anti-SR virulents et assez primaires dans ce qu'ils lui reprochent, j'ai pu constater que ce qui leur était insupportable c'est que Ségolène Royal leur ressemble et leur renvoie comme image celle d'hommes et de femmes privilégiés, plutôt à gauche depuis leur jeunesse, entre 50 et 60 ans, qui justifient la nécessité de mettre le petit dernier dans une école privée ou d'aller se reposer sur les plages mauriciennes. Et ils se mettent à rêver du vote qu'ils donneront à Besancenot, le chouchou des bobos. Au premier tour bien sûr !

Petruk

Je m'excuse d'être hors sujet mais je souhaite réagir à votre contribution parue sur le site du Figaro où les commentaires ne sont pas permis.

Je suis vraiment surpris par votre réaction.
Vous parlez de lâcheté. Effectivement c'est bien là le sujet. Mme Dati a mis en place une politique. Cette politique a été appliquée à Metz et ce mineur s'est retrouvé en prison où il s'est suicidé. Convoquer en pleine nuit le procureur de l'affaire pour lui reprocher d'avoir appliqué la politique que l'on a décidé, cela oui, c'est de la lâcheté. Et s'agissant de cette affaire où il y a eu suicide d'un mineur, le procédé est franchement répugnant.

Vous le savez, je le sais, alors pourquoi cet article? Vous spéculez sur la mauvaise presse des juges parmi les lecteurs du Figaro ainsi que sur la complexité technique de l'affaire pour vous rendre populaire à bon compte. Comment peut-on qualifier une telle attitude? C'est du courage vous croyez?

Aude Bretonnal

@Laurent Dingli

Je ne suis pas l'auteur de ce post datant du 20 novembre 2008 à 19H33. Mais je vais bien, je vous remercie, et j'ai toujours un grand plaisir à vous lire sur ce blog ainsi que sur le vôtre. Justice au Singulier et les carnets de Laurent Dingli sont de mes lectures quotidiennes.
Bien à vous.
Aude

clem750

Je viens de lire votre commentaire sur Rachida Dati dans le Figaro de ce matin. Monsieur Bilger, vous êtes bien le grand et bel honnête homme dont j'ai plaisir à lire la prose depuis déjà longtemps.
Quant à Madame Royal, objet de votre billet d'aujourd'hui, dois-je préciser que je me fous complètement d'icelle.

clem750

Catherine JACOB

@Jean-Dominique Reffait
"Choisir son juge à farcir pour le dîner de réveillon"

Déjà pré-plumé ou il faut encore le faire soi-même?

"Le bébé de Rachida Dati sera-t-il prématuré"

Que n'êtes-vous en train d'insinuer là?!

Cactus à JDR/JDR .

"...........Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 21 novembre 2008 at 10:57"
Pour la totalité de votre "billet" ( que je ne recopie colle donc pas ici ) je vous remets un Cactus d'or bien mérité pour l'ensemble de votre écrit !
Sissi !!!!!!!!!!!!
( monsieur Sbriglia est hors-course , lui , sinon il l'aurait à chaque fois :-)

Jean-Dominique Reffait

@ Raoulo
Vous avez raison : l'avis de Philippe Bilger n'intéresse que son épouse et ses amis. Puisque vous n'appartenez à aucune de ces catégories, ne traînez donc pas ici, des millions de blogs amicaux attendent vos lumières, fuyez ce lieu d'épouses et d'amis. J'ose espérer que personne ne vous contraint, un pistolet sur la tempe, à lire le blog de l'amateur politique Philippe Bilger, c'est décidément trop cruel.

C'est d'ailleurs amusant de lire "vous auriez du parler de ceci" ou "Ecrivez donc plutôt sur cela" : mais bon sang, vous le payez donc si cher l'auteur de ce blog pour exiger qu'il soit votre nègre ?

Un conseil Philippe : mettez un bouton de commande en ligne sur votre blog, avec paiement sécurisé par carte bancaire, et vous pourrez ainsi arrondir vos fins de mois en rédigeant les billets qu'on vous aura commandé et payé. Vous pouvez demander à Madame Bilger d'assurer la hot-line pour un coût d'abonnement modéré. Faites donc une promo sur quelques sujets de fin d'année :
- Noël à Disneyland
- Le bébé de Rachida Dati sera-t-il prématuré
- Choisir son juge à farcir pour le dîner de réveillon

Laurent Dingli

Aïssa Lacheb-Boukachache,
Vous avez essayé le lexomil ?

Laurent Dingli

On prêterait bien notre Nico au PS, mais, bon, on en a besoin pour des choses plus intéressantes que de petites querelles de chapelle sans intérêt.
@ Ellen
Je n'aurais pas la présomption d'aller sonder le "coeur" de Madame Royal, mais je crois qu'il faut être un peu naïf pour se prendre au jeu de tous les bons sentiments qu'elle affiche avec tant de "niaisitude". Une femme qui est capable d'exploiter une de ses anciennes collaboratrices avant de la laisser vulgairement tomber, une femme qui sait mettre en scène jusqu'à son accouchement, une femme - la seule au PS et dans tout le pays - qui a eu la bassesse d'enfoncer ce brave queutard de DSK - cette femme dis-je n'est pas une grande sentimentale et vous me permettrez de douter de sa générosité. Quant au peuple, Ségolène Royal comme les éléphants du PS (pauvres bêtes !) me font penser à cette parodie si drôle du monde politique interprétée par Michel Serrault dans La Gueule de l'autre : "Moi, j'aime le peuple".
"Mais qui connaît Madame Royal ?" Pas vous, manifestement.
@ Aude
Comment allez-vous ? A propos de votre commentaire, je ne voudrais pas répondre à la place de Philippe Bilger mais, si j'ai bien lu son texte, je ne crois pas qu'il ait jamais effectué le panégyrique de Madame Royal : il dit simplement qu'elle est la plus à même d'aérer le PS, cette vilaine chambre qui pue le renfermé. Lorsqu'on entend Madame 35h dire sans rire que le problème du parti c'est qu'il ne va plus assez dans la rue et qu'à ces saintes paroles et autres antiennes archéo-gauchistes, des militants ont les larmes aux yeux et frissonnent d'émotion, on se prend en effet à préférer la peste royaliste au choléra aubriste. Quant au fond du personnage de soeur Marie Ségolène du Mont Charléty, je suis d'accord avec vous, vous le savez. Et, comme beaucoup ici, j'ai des suées froides à la seule idée qu'elle aurait pu gouverner le pays dans un contexte qui ne souffre guère d'amateurisme. Mais peut-être soeur Marie Ségolène nous aurait-elle demandé de nous prendre par la main et de prier pour que cesse enfin cette bien méchante crise.

Cactus du pont de sa Rivière Kwaï

"....Alors, de deux choses l’une, ou P.B. a été hypnotisé, ensorcelé ou drogué, ou bien il est joueur.
Ha oui ! Autre possibilité, sa détestation de R.D. l’aveugle.
(Tout le monde peut rire. :) )
Rédigé par: JL | 20 novembre 2008 at 23:023"

JL/JL , désolé mais vous oubliez la possibilité du père siffleur loin de tout serpent vénéneux ; sifflant , donc , avec une certaine tendresse :

" et Ségo , le soleil brille , brille , brille ! "

Véronique Raffeneau

C'est vrai que là, Philippe, vous semblez vous abandonner à une analyse, à mon avis, trop sentimentale.

Car enfin, ce qui rapproche le plus essentiellement NS de SR, c'est la génération politique à laquelle ils appartiennent.

Cette génération n'a appris à analyser la nature de leur action(s) politique(s) qu'au travers des rendus des médias et des sondages d'opinion. Pour cette génération, l'impératif de communication réussie et de retour médiatique maximum tient lieu de référentiel absolu.

Mais je place également Martine Aubry comme très représentative de cette génération mutante.

Si SR a su faire preuve d'un démarquage évident du tout dogmatique - au sens positionnement marketing - comme candidate à l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle, les inconséquences, les légèretés et les impréparations de son programme et de ses équipes ont atteint selon moi un niveau d'amateurisme rarement égalé au niveau d'une élection d'un tel enjeu.

Mais comme l'avait dit Pascal Sevran [*]:

"…au moins... Royal nous a épargné Guigou et Aubry".

C'est vrai. Et cela n'était pas une mince affaire à réaliser.

[*] En lien avec votre billet sur la décision de la Cour de cassation à propos de la philosophie de C. Vanneste, je pense qu'un garçon comme Pascal Sevran, par son livre consacré à son amour décédé, a fait mille fois plus pour la tolérance et l’acceptation de l'homosexualité, que les actions en justice des associations qui se sentent propriétaires de ce débat.

sbriglia, indécrottable

...Tu le connais bien ?

-...Si l'on veut, j'ai fait un livre avec lui, il y a quelques années, "Le guignol et le Magistrat..."

-Donc tu pourrais organiser un dîner ?

ledun jean-paul

Je ne suis pas d'accord avec vous monsieur Bilger sur le fait que l'UMP á eu tort de se moquer du congrès de Reims. Si se moquer n'est pas joli, joli, l’UMP aurait bien eu tort de ne pas profiter un peu de la situation. Cela fait 10 ans que Monsieur Hollande se sert de la moquerie comme argument contre la droite. Alors pour une fois... D'ailleurs je trouve que dans l'ensemble le personnel politique de droite a fait preuve d'indulgence.

Quant á mon opinion sur SR... je suis un homme de spectacle á mon humble niveau, laissez-moi vous garantir que Madame vous joue la comédie !

Bien á vous

Ledun Jean-Paul

PS: je suis fan de votre Blog. J'aime beaucoup les petits jeux de rôles que l'on peut lire ici.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Si je comprends bien, L.Dingli, vous êtes de Droite et cette Droite plutôt colbertiste (je vois que vous lui avez consacré un beau livre), le bon bédite gommerce puis un peu de charité par ci un peu de charité par là, c'est donc ça qui vous anime, vous y croyez, de l'ambition, vous faites de la presse, des revues, vous avez des opinions, hum ... C'est une Gauche pas méchante que vous voulez, pas contrariante, histoire de dire qu'il y a une Opposition qui fait son travail, qui ne vous embête pas ... Comment vont les affaires en ce moment? Pas trop de perte malgré la crise? Le gommerce, certes certes ... Golbert ... Il a sa statue à Reims, ici, le bonze, vous le savez, face la gare, le square, y'a un ramassis de SDF qui squatte tout le temps autour, faut voir ça, les pieds dans la pisse le Colbert, un scandale ... Y'a même leurs clébards qui chient dessus, la municipalité (de Gauche) veut rien faire, laisse pourrir le grand homme sur son socle, c'est d'une crasse ... Lui aussi faisait à son époque sa petite "consommation d'hommes", comme écrivaient les généraux de 14-18 au gouvernement et même Clemenceau et Poincaré ...

- Nivelle, veuillez faire cesser cette consommation d'hommes au Chemin des Dames et jetez-les sur la Somme, Joffre en a besoin (tel quel, fouillez les archives et lisez, vous avez bien fouillé celle du codificateur esclavagiste rémois) ...
- Monsieur le Président, je n'en ai pas fini, c'est une question de jour, je puis encore EN CONSOMMER 100 000 et nous aurons pris les crêtes et la rivière l'Ailette et repoussé le boche à trois kilomètres ...

Sacré petit bonhomme, va, qui se rêve grand comme le Golbert peut-être, import-export, vous vendriez quoi, monsieur Dingli? tout se vend aujourd'hui, vous ne l'ignorez pas ... Et ne me répondez pas encore, à défaut d'avoir quelque chose d'intelligent à dire, que je fait dans l'anti américanosionisme ou que sais-je... Je ne vous trouve pas aimable avec J.D.Reffait qui ne mérite pas ce genre de sortie ridicule de petitesse que vous lui faites... Cool, détendez-vous ...


Aïssa.


Magic

N'étant pas au fait de ce qu'exige l'éthique des magistrats, je ne peux critiquer l'opportunité pour PB de faire un billet en rapport avec la politique. En revanche il faut bien reconnaître que ce billet a l'avantage de soulever des questions de fond sur le PS, questions qui sont d'ailleurs traitées avec talent dans certains commentaires.

Le problème que crée SR est qu'avec elle le PS est dans une impasse. Elle est en effet incontestablement déterminée, tenace, très innovante, douée d'un sens subtil de la manoeuvre politique de parti, capable de séduire les électeurs (avec malheureusement une attitude proche des dangers du populisme style Eva Peron). Mais en revanche que ferait-elle une fois élue ? Sur le fond, le contenu politique de ses interventions est extrêmement mince, voire nul. Heureusement qu'elle ne dirige pas la France (et l'Europe...) dans les crises successives que nous traversons actuellement.

Pauvre PS. Il a le choix entre une populiste politiquement incompétente, une socialiste certes pur sucre mais dogmatique et ringarde qui a mené la France dans l'ornière avec les 35 heures (elle devrait avoir honte, mais non...), et un candidat certes jeune mais affichant un radicalisme qui n'a plus sa place dans le difficile monde moderne.

Les seuls qui méritaient considération sont Delanoë (qui s'est malheureusement retiré, mais probablement pour mieux revenir une fois la catastrophe avérée), et DSK (astucieusement mis sur la touche par Sarkozy).

Je ne vote pas à gauche, mais si j'étais membre du PS je serais désemparé.

Elen

A la lecture de tous ces commentaires et de bien d'autres je me demande toujours pourquoi tant de haine envers Ségolène Royal ?
Elle a gagné une place prépondérante voire incontournable sur la scène politique et elle le mérite.
Elle sait parler au coeur des gens, et alors, où est le problème ?
Peu d'hommes ou de femmes politiques arrivent à tisser ce lien avec le peuple !
Et oui, je parle de coeur et de peuple !! Je sais, c'est encore politiquement incorrect, mais patience, patience...

Patrick Marguillier

@ LABOCA

On peut avoir le sentiment que c'était le désordre... dites-vous ?
On n'a pas le sentiment, on a juste le désordre, depuis des mois seulement, je suis opposant à l'UMP mais franchement, l'UMP n'a pas atteint le ridicule du PS depuis l'élection de NS...

Le PS prend les gens de gauche pour des cons, il prend les militants socialistes pour des imbéciles heureux... faut avouer qu'ils sont légion à tout gober ainsi et à suivre la balle d'un camp à un autre sans avoir l'air de se poser la moindre question.. HA-LLU-CI-NANT !

Si Nicolas Sarkozy n'est pas ma tasse de thé, il a le mérite de susciter colères ou débats, le PS c'est la guerre des chéfaillons médiocres, la guerre des incompétents en CDI, et aucun n'a le moindre courage politique.

"Ni a gauche, ni a droite, bien au contraire" devrait être la devise du PS

Avec le PS on a eu le droit à tout, la débâcle des "éléphants" qui nous ont montré massivement qu'ils mangeaient à tout les râteliers et ressemblent plus à des hyènes qu'à des "éléphants" au final.

Un vrai coup de maître pour Sarkozy qui doit bien rire en catimini avec ses intimes politiques (je partage son hilarité, quand on a affaire à autant de cons, on en fait un diner!)

Grâce à Nicolas Sarkozy, on a vu la valeur des dirigeants du PS, c'est gratiné pour ne pas dire lamentable, pitoyable..

On a eu aussi le soutien tiède pour ne pas dire vil lors des élections, des fumeux éléphants envers l'élue des militants (les socialistes respectent rarement le choix des militants en général.. sauf aux heures des cotisations)

D'ailleurs aujourd'hui, ça continue avec Delanoë, Aubry et autres (pas tous), vautours prêt à achever Royal pour festoyer des restes..

Je suis de gauche (ou j'étais ?), mais ce parti (le PS) me dégoûte... On peut critiquer Besancenot, Le Pen, ou le PC, voire l'UMP, mais je n'ai pas mémoire du haut de mes 50 ans d'avoir vu une telle bassesse politique et morale depuis ma naissance ou ma compréhension de la politique dans tout ces partis, en France du moins.
Aujourd'hui on assiste à l'ultime show de la médiocrité.

JL

Je pense, ou plutôt je veux croire, que le billet de notre hôte est un Scud provocant avec pas mal de 2ème degré dedans.
J’ai beau fréquemment faire des efforts et virtuellement transposer, je n’arrive pas à imaginer S.R. dans la gestion des crises que nous connaissons et qui se succèdent rapidement (Georgie, finance...). Plutôt si, quand j’envisage je suis un peu effrayé.
Je ne pense pas, compte tenu de la rapidité et de l’ampleur des crises qui se succèdent, qu’elle aurait eu le temps d’apprendre ou même de lire les fiches préparées par ses conseillers, je ne parle même pas de les comprendre (c'est cruel, je sais).
Les indispensables réformes n’auraient pas encore débuté, dans l’attente des hypothétiques résultats en provenance des consultations participatives citoyennes... etc.
Le sourire stéréotypé peut suffire pour les caméras, les militants et certains journalistes mais dans la vraie vie, j’ai des doutes.

Alors, de deux choses l’une, ou P.B. a été hypnotisé, ensorcelé ou drogué, ou bien il est joueur.

Ha oui ! Autre possibilité, sa détestation de R.D. l’aveugle.


(Tout le monde peut rire. :) )

Grain de poivre

Eh bien moi qui me félicite tous les jours que Ségolène Royal n'ait pas été élue président de la République ! Où en serions-nous aujourd'hui au beau milieu de la crise avec ses envolées surprenantes et rénovatrices ? Cependant, je me réjouirai qu'elle soit élue secrétaire du PS, à peu près sûre qu'elle finira par en décourager définitivement plus d'un.

Florence

J'aime bien Ségolène pour les qualités qu'elle partage du reste avec Sarkozy : le courage, la détermination, la volonté d'avancer.
Quand on voit les réactions confites, on se dit que la France et donc le PS ont besoin d'air : merci à Nicolas et Ségolène d'ouvrir grand les fenêtres. Les frileux râlent mais on respire mieux !

Florence

Oui, vrâîment Monsieur Bilger, ce que vous faites peuple ! Que vous arrive-t-il ?

J'ai lu votre papier dans un hebdo paru aujourd'hui. J'ai beaucoup aimé.

Raoulo tel Rambo, je me cactusse je me cactusse !

"Et c'est vous donner beaucoup d'importance que de croire que votre avis sur la situation du PS intéresse d'autres gens que votre épouse ou vos amis.
Rédigé par: Raoulo | 20 novembre 2008 at 16:55"


Cher Raoulo qui prend l'hooo de là :
entre gens de gauche, ho bzzzzz dirait Maya la Belle, on a l'air de quoi, vous avez l'air de qui, de quoi là ?

désolé, pourtant je me retiens !
alors vous me faites, foraine, penser à :
Rambo,
un Rambo
trop beau
vêtus d'horribles peaux
de tout socialo beau
si pas Ségo !

Pas si sot , sissi !

bien à vous monsieur Bilger !!

Patrick Marguillier

Une bien belle et intéressante analyse que je partage de A à Z...

@ Aude
@ gabbriele


Que de fiel inutile.. Quelle munificence que la solidarité féminine..

@ Raoulo

Des critiques parfaitement inutiles, l'avis de Monsieur Bilger est plus intéressant que votre incontinence verbale en tout cas...

francis

M.Bilger
A vous lire dans votre blog, je sais que vous aimez le spectacle. Je sais aussi pour l'avoir fréquentée que la politique confine au spectacle. S.R, je vous l'accorde, excelle dans ce genre, sûre d'elle-même et de son talent pour la gagne éventuelle. Je ne suis ni de son clan ni de son bord. Nous avons siégé il y a 20 ans de part et d'autre de la table du conseil du Parc Régional poitevin. Cette jolie femme était suffisante et odieuse. A ce point que ses collègues socialistes la détestaient, tant elle se montrait égocentrique, éloignée de l'intérêt public. Ses collègues de droite ne méritaient que son souverain mépris. Un fait exact, en ces années elle ne fut pas réélue à son siège de conseillère générale des Deux-Sèvres, ni élue à la mairie de Niort.

Aude

Après l'éloge de Christian Vanneste (qu'il n'était nullement nécessaire de faire pour approuver, en droit, la décision de la Cour de cassation), le panégyrique de Ségolène Royal…?? Je suis, comme d'autres, un peu abasourdie par ces prises de position de la part d'un homme qui nous avait habitués à tant de finesse, de distance et d'esprit.

Un démagogue rétrograde et homophobe, et une passionaria de Prisunic qui joue sur l'émotion pure, adepte de ce storytelling à l'américaine qui fait de la politique un show permanent d'où la rationalité et la réflexion sont absents, vraiment, Monsieur Bilger… Que vous arrive-t-il ?

Laurent Dingli

Tant qu'il y aura des Maître Folace pour brocarder avec esprit des fâcheux comme Raoulo (Volfoni), tout n'est pas perdu.
Ce qui m'amuse toujours avec les socialistes, comme J-D. Reffait, c'est que, même lorsqu'ils sont au fond du gouffre, ils trouvent encore le moyen de se congratuler. Ils s'entredéchirent, offrent à leurs concitoyens le spectacle le plus consternant qui soit, mais ils se félicitent ! Ils sont contents ! Leurs disputes interminables ? Une leçon de démocratie, répondent-ils sans rire ! L'unité de leur adversaire qui a su, lui, gagner les élections ? Une vulgaire cohorte de godillots qui défilent le doigt sur la couture du pantalon. Impayables ces socialistes !

gabbriele

Comme j'eusse préféré lire aujourd'hui, dans un billet d'actualités hors justice, au lieu du panégyrique de S.Royal qui me semble une personnalité vide, creuse, narcissique et manipulatrice, un de ces billets dont vous avez le secret, sur Madame Simone Veil qui vient d'être élue à l'Académie française ce jour, ""immortelle" après une vie de combat" http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20081120.FAP9034/simone_veil_immortelle_apres_une_vie_de_combat.html

Maître Folace

...content de vous accueillir, Raoulo... dites-moi, seriez-vous parent avec les Volfoni, par hasard ?...

Raoulo

M. l'Avocat Général, il est vrai que nous finissons par être habitués aux leçons que vous vous autorisez à donner sur tous les sujets, même ceux dont le rapport avec la justice est infime. De grâce, laissez vos commentaires politiques à ceux qui en font la profession. Même sans dévoiler vos opinions personnelles - il ne manquerait plus que ça -, vous faites totalement fi de la dignité dont un magistrat ne peut pas se dépareiller. Un magistrat n'a pas à se mêler de ces questions sur un plan éthique.
Et c'est vous donner beaucoup d'importance que de croire que votre avis sur la situation du PS intéresse d'autres gens que votre épouse ou vos amis.

mike

Le PS, l'UMP, le PC et autres partis ne m'intéressent pas. On y trouve des gens très intelligents et aussi bien des idiots.
Très rares sont ceux qui s'intéressent à la France avant leur carrière. Pour réussir leur carrière c'est-à-dire être réélus ils sont prêts à toutes les manipulations, les mensonges et les promesses irréalisables.
Ce qui m'importe c'est que leurs résultats, mesurés à l'aune de l'intérêt de la France et des Français soient patents.
Comme ministre, Madame Aubry a fait quelques bonnes choses; elle a aussi mis le désordre avec les 35 heures.
Madame Royal nous a amusés puis fatigués pendant la campagne présidentielle; elle a depuis fait de grands progrès dans son expression; de plus le boycott évident dont elle est l'objet de la part de ses petits camarades nous la rend sympathique. Les Français aiment voler au secours de ceux qu'ils estiment victimes de l'injustice quitte à leur donner le coup de pied de l'âne un peu plus tard.
C'est peut-être finalement Benoît Hamon qui est le plus authentique candidat, jeune, indiscutablement socialiste, malheureusement entouré de quelques apparatchiks.
L'élu devra réunir les socialistes, mener une opposition intelligente tenant compte du monde dans lequel nous vivons, bâtir des projets de gouvernement réalistes et assurant le progrès du pays, faire désigner un candidat crédible pour la prochaine présidentielle faute de quoi l'histoire se répétera.
Nous verrons bien demain soir si le bon chemin sera pris.

SR

Nicolas Sarkozy a-t-il proposé la Place Vendôme en interim à Philippe Bilger pendant le congé maternité de Rachida Dati en contrepartie de la ponte de tels articles élogieux à l'endroit d'une concurrente fabriquée pour 2012 ?

SR

On connaissait le fait du Prince, certains comme Philippe Bilger découvrent ébahis et subjugués le fait de la Princesse où une manipulatrice multi reliftée impose sa vie personnelle dans Closer (de femme trompée se ressourçant en bikini en Corse et depuis remise dans les bras d'un créateur de guignol, Bruno Gaccio).

Et c'est avec un ravissement très artificiel que la présidente de Poitou Charentes parade depuis quelques jours sur les plateaux télés flanquée de "jeunes" comme Vincent Peillon (47 ans !!!), serviles et dociles comme Rama Yade à l'UMP. Tout cela est pathétique et augure d'un avenir noir pour le PS, car nul projet en vu, seule l'exhibition de "jeunes" à la parole muselée pour tout programme et faire oublier au peuple de gauche que depuis trente ans Ségolène Royal arpente les couloirs de Solférino et les allées des congrès.

Mais les journalistes et les commentateurs de la vie politique ne s'en souviennent pas : elle est méconnaissable et si changeante que chaque jour il s'agit d'une autre. Mais sa c... reste authentique.

sbriglia, trafiquant de dépêches

AFP 201108/612542 //Selon le Canard enchaîné, l'Elysée, via la Chancellerie, aurait sollicité un magistrat réputé à droite pour écrire un billet élogieux sur Ségolène Royal, escomptant ainsi une victoire de celle-ci aux suffrages des militants, propre à "ouvrir un boulevard" (sic) en 2012 à Nicolas Sarkozy.
L'Elysée dément.
Le magistrat, interrogé, se réfugie derrière le devoir de réserve.

Billy

Votre naïveté sur SR et votre inconscience sur les conséquences sociales et politiques de son éventuelle élection à la présidence me font mal au coeur. Vraiment je suis déçu et même très surpris qu'un être brillant et rationnel comme vous puisse passer à côté du
danger qu'elle représente. Je vais m'abstenir de recenser ici tous les points qui me semblent contraire à tout principe démocratique et républicain. Dire tout et n'importe quoi sans souci de vérité ou d'efficacité n'est pas la preuve de son esprit d'innovation, juste de son effroyable bêtise. J'arrête là, je sens que je vais m'énerver.
Plus d'éléments sur Royal sur mon blog ici : http://billy-tallec.typepad.fr/leblogpolitiquedebilly/politique_franaise/

et comme je n'ai pas le goût de me "fâcher" avec vous je termine sur un lien où l'on doit être assez d'accord:
http://billy-tallec.typepad.fr/leblogpolitiquedebilly/2008/06/parmi-les-dizai.html

Jean-Dominique Reffait

Et je suis d'accord avec Philippe sur le fait que l'UMP a bien tort de moquer les débats parfois houleux du PS. Qu'on se rappelle les primaires à la présidentielle : c'est à ce moment là que S. Royal est montée en puissance dans les sondages.

Qu'on se rappelle aussi les primaires américaines : John Mc Cain a été désigné très vite et n'a pas bénéficié de l'agitation médiatique qui a couvert la primaire démocrate. Résultat on ne parlait plus de lui tandis qu'Obama prenait quotidiennement de l'ampleur auprès de l'opinion. La primaire démocrate a été sanglante, bien plus que ne le sont les débats internes au PS, et cela n'a pas empêché les démocrates de tout remporter.

Ce débat interne est la seule façon de faire émerger des nouvelles têtes : qui connaissait il y a quelques semaines Benoît Hamon ? Loin d'être ringard, sur ce point le PS est bien en avance sur la pratique politique courante française.

Guile

Cher PB, je ris de vous voir défenseur de l'art Royal, cela ne vous ressemble pas. La France va mal... finir.

Catherine JACOB

Je ne résiste pas à recopier et vous poster ceci :
"Les animaux, au décès d'un lion,
En son vivant prince de la contrée,
Pour faire un roi s'assemblèrent, dit-on.
De son étui la couronne est tirée :
Dans une chartre(1) un dragon la gardait.
Il se trouva que, sur tous essayée,
A pas un d'eux elle ne convenait :
Plusieurs avaient la tête trop menue,
Aucuns trop grosse, aucuns même cornue.
Le singe aussi fit l'épreuve en riant;
Et par plaisir la tiare essayant,
Il fit autour force grimaceries,
Tours de souplesse, et mille singeries,
Passa dedans ainsi qu'en un cerceau.
Aux animaux cela sembla si beau,
Qu'il fut élu : chacun lui fit hommage.
Le renard seul regretta (2)son suffrage,
Sans toutefois montrer son sentiment.
Quand il eut fait son petit compliment,
Il dit au roi : «Je sais, Sire, une cache,
Et ne crois pas qu'autre que moi la sache.
Or tout trésor, par droit de royauté,
Appartient, Sire, à Votre Majesté.»
Le nouveau roi bâille(3) après la finance;
Lui-même y court pour n'être pas trompé.
C'était un piège : il y fut attrapé.
Le renard dit, au nom de l'assistance :
«Prétendrais-tu nous gouverner encor,
Ne sachant pas te conduire toi-même?»
Il fut démis; et l'on tomba d'accord
Qu'à peu de gens convient le diadème. "

(1)Chartre :
ce mot désignait autrefois une prison ; il faut le comprendre ici comme étant un lieu clos, bien gardé.
(2)donna à regret
(3)aspire avidement à ...(l'argent)

Laurent Dingli

Peut-être avez-vous lu, cher Philippe, le commentaire que j'ai consacré le 18 novembre à ce sujet dans ma revue de presse. J'y rejoins en partie vos conclusions tout en insistant pour ma part sur la nécessité d'une coupure franche avec l'extrême gauche, comme je l'avais suggéré au printemps 2005. Ce qui complique la tâche du PS, c'est qu'il manque autant d'un leader que d'une redéfinition idéologique. Personnellement, je ne pense pas que Madame Royal soit capable d'autre chose que d'accompagner une transition vers une réelle mutation. C'est déjà beaucoup et, en même temps, il faut bien le dire, il s'agit d'un pis-aller. Personne, en effet, dans le camp démocrate (à gauche comme à droite) n'a intérêt à voir l'actuelle opposition dans un tel état de déliquescence et le fait que le NPA d'Olivier Besancenot apparaisse aujourd'hui pour beaucoup comme la seule alternative en dit long sur le désarroi de la gauche française.
Ce qui me rend pessimiste sur l'avenir immédiat de ce parti, moi qui ne suis pas socialiste, c'est qu'au cours de ces dernières heures, les trois candidats, quelles que soient leur sensibilité, se sont contentés pour l'essentiel d'une charge anti-sarkozy. Ce n'est pas un programme de gouvernement. Que le NPA de Monsieur Besancenot se positionne de manière purement négative jusqu'à l'intitulé de son parti n'est pas étonnant, mais nous pourrions attendre autre chose de la gauche démocratique. En outre, la crise actuelle, dont les conséquences économiques sont fort graves contribue à retarder cette mue identitaire, dans la mesure où elle confirme en apparence le vieux fond idéologique du socialisme. Enfin, le pragmatisme et l'absence de sectarisme de Nicolas Sarkozy achèvent de désarçonner une gauche dont l'autocritique, me semble-t-il, n'est pas la première vertu.

CAVOUR

On a bien compris qu’entre deux maux il fallait choisir le moindre.
S’il est vrai que Ségolène saurait nous surprendre positivement par le fait qu’elle prend des libertés avec l’orthodoxie socialiste, elle incarne toutefois un « Mollettisme » pragmatique ancré à gauche, mais sans vision .
Alors que Martine et Benoît concourent à l’interprétation la plus savante de la vulgate socialiste, le message de Ségolène est court parce qu’il n’est pas nourri par une pensée .
Elle excelle dans la dénonciation et l’incantation, et n’est pas capable de constater qu’il faudra « du sang et des larmes… qui doivent nous conduire à la victoire » :
Compte tenu de la faible marge de manœuvre dont disposait jusqu’à présent un gouvernement dans l’espace économique et social, elle aurait été à même de tenir le rôle de gestionnaire avisé des intérêts du pays, Mais la crise financière est passée par là.
Tant pour la droite suffisante que pour la gauche ragaillardie par cet « échec du Libéralisme » s’impose un impérieux devoir d’autocritique et de remise en cause de ses certitudes afin de nous nous livrer les réponses adéquates à la conduite des affaires de l’après-crise.

LABOCA

Même si on peut avoir le sentiment que c'est le désordre qui a régné à Reims, le week-end dernier, lors du congrès du PS, on ne peut pas ne pas se féliciter de ce que le PS soit un parti de mouvements.
Je trouve plaisant que le PS soit un parti au sein duquel s'expriment des courants divers et différents, indépendamment du fait qu'on peut regretter que le positionnement politique des principaux leaders de ce parti ne brille pas toujours par la constance.
Sincèrement, en tant qu'observateur de la vie politique, je préfère regarder du côté du PS, plutôt que du côté de l'UMP, lequel est un parti, non seulement cadenassé, dominé et au service d'un seul, mais aussi fermé aux femmes.
Le PS est un parti où s'exprime beaucoup la pensée, alors que l'UMP, exception faite des tentatives ouvertes par Alain Juppé, ne semble pas privilégier la réflexion.
Le PS valorise les femmes : pour ne parler que d'elles, Elisabeth Guigou, Martine Aubry et Ségolène Royal, femmes d'importance et leaders d'opinion, n'ont pas d'équivalent à l'UMP, où MAM, en dépit de son intelligence et de son courage politique, est marginalisée et où Valérie Pécresse et Christine Lagarde, malgré leurs immenses qualités techniques respectives, ne sont pas mises en valeur.
Le PS respecte la femme. A l'UMP, Nadine Morano est utilisée avant tout pour faire la propagande de la politique de Nicolas Sarkozy.
L'infériorité du statut de la femme au sein de l'UMP est aussi attestée par le traitement que certains membres de ce parti inflige à Rachida Dati et à Fadela Amara. J'ajoute que Rama Yade, femme à l'évidence très dense, semble simplement chargée de promouvoir ce que Nicolas Sarkozy lui demande de mettre en oeuvre comme politique.
Bien que je ne vote jamais pour le PS, je reconnais que c'est un parti plus vivant et plus valorisant pour la femme que l'UMP.
Le PS est un parti collectif, alors que l'UMP est un parti appartenant à un seul.
S'agissant de la vie interne du PS lors et depuis le congrès de Reims, comme beaucoup, je déplore qu'une ligue ait été constituée par les "éléphants" et leurs colistiers contre Ségolène Royal. Le PS recule ainsi de niveau, alors qu'on attend de lui qu'il lance des débats sur l'avenir de la France, l'UMP étant, lui, avant tout un parti de conquête de pouvoir.
Ségolène Royal a sans doute, par son arrogance et son entêtement à toujours braver la direction du PS, contribué elle-même à la formation d'une opposition contre sa personne. Mais je ne pense pas que les autres membres du PS étaient tenus de réagir de la façon dont ils ont procédé à Reims et ultérieurement au congrès.
A mon avis, pour retrouver sa spécificité au sein du paysage politique français, le PS aurait dû faire le choix de Benoît Hamon dont le discours de gauche paraît plus ferme et plus sincère; un tel choix aurait aussi marqué la volonté du PS de se renouveler au niveau de ses élites.
Le PS ne pouvait choisir Martine Aubry dont la candidature était souillée en raison du ralliement à sa cause de gens dont le point commun est de détester Ségolène Royal. Pourtant, je trouve Martine Aubry plus sérieuse politiquement et plus dense intellectuellement que Ségolène Royal.
Le PS, pour être cohérent avec lui-même, ne pouvait plébisciter Ségolène Royal à qui il a toujours reproché de fonctionner en solo.
Je pense que Ségolène Royal remportera l'élection d'aujourd'hui ou demain. Mais sa victoire signifiera une droitisation du PS ou, à tout le moins, le triomphe du relativisme idéologique.
L'inconvénient d'un succès de Ségolène Royal serait aussi le risque de la fin des débats au sein du PS, car celle-ci, en dépit de l'intérêt sans cesse croissant qu'elle porte aux études sociologiques, ne se singularise pas par une originalité de pensée. Certes on trouve à ses côtés Vincent Peillon, véritable boîte à idées - quoiqu'à un niveau inférieur à celui de François Hollande, de Pierre Moscovici ou de Dominique Strauss-Khan, s'agissant de l'analyse socio-économique. Mais Peillon ne semble pas assez ferme pour se risquer souvent à s'imposer idéologiquement à Ségolène Royal.
A mon avis, c'est Ségolène Royal qui remportera la consultation actuellement organisée parmi les adhérents du PS. Un tel résultat, souhaité par la majorité des sympathisants du PS, assurerait certainement une continuité par rapport à la dernière élection présidentielle. Mais il recèlerait un danger fort : l'avenir du PS en tant que parti spécifique.

Catherine JACOB

Ne donnez pas de conseils à Mme Royal, elle serait bien capable de les suivre et de mettre vos préconisations en application avec bonheur, tout comme elle applique le modèle Diana. Or, cela ne suffirait toutefois pas pour gouverner... ne serait-ce que le parti socialiste, ce qui ne m'apparaît pas moins compliqué que de gouverner la France gauloise elle-même. Or, je ne sache pas qu'elle ait l'intention de tendre la main à Mme Aubry et de se rallier les légions romaines et l'efficacité de leur formation en tortue!

Le problème avec les deux toutefois, c'est leur ego transcendantal ainsi qu'une mauvaise foi à damner le pion à Machiavel lui-même. Or, ce dernier n'est pas... le Prince, mais seulement son mentor!

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