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01 décembre 2008

Commentaires

Daniel Ciccia

@Aïssa,

En d'autres temps et d'autre lieux, vous auriez sans doute été redoutable en commissaire du peuple.
A moins que vous prépariez un rôle ?

Aïssa Lacheb-Boukachache

De deux historiens, il faut choisir ... les deux.

Laurent Dingli, vous avez raison, mais surtout, Jean-Dominique Reffait n'a pas tort. Ce que vous lui opposez qui s'est produit sous la mitterrandie est vrai mais n'entame en rien son propos. Vous n'êtes pas sans remarquer que tous les faits que vous citez ne touchent en rien au petit citoyen français lambda. Les écoutes de Plénel, de Carole Bouquet, la fille cachée (et désormais abonnée médiatique et publicité (forcément, ça rapporte) de Mitterrand, les écolos coulés Raimbow-warriors, le fils Mitterrand, Christophe, missié Afrique bwana blanc, etc., tout ce que vous voulez, la populace (dixit Imbert) française n'en a que faire, elle s'en balance; ça ne remue que le microcosme bien nourri des intellectuels et assimilés parisiens voire un peu celui de la province ... Mais cela n'ôte en rien de sa valeur à ce que vous le rappeliez. Là où Jean-Dominique a raison, sans qu'il démente rien de ce que vous avez dit, c'est que ce qu'il dénonce frappe directement à cette populace (dixit Imbert), celle-là même qui se foutait éperdument et du Raimbow warrior et de Jean-Christophe Mitterrand chez Bongo et Mobutu et de Mazarine planquée dans un collège privé, etc. S'en fiche éperdument. Mais ne se fichent pas de ce que, comme ici encore près Reims ces jours-ci, l'on envoie la gendarmerie fouiller -sans raison réellement justifiée sinon une quelconque prévention -quelle singulière prévention?!- les classes -et les élèves- des collèges de l'arrondissement (une des élèves se plaint d'avoir été "fouillée" par un gendarme jusque dans son soutif et sa culotte -Source L'Union de Reims 03/12/2008); les familles parlent de "terrorisation" des élèves, ce n'est pas rien: TERRORISATION!); elle ne se fiche pas de ce que l'on veuille envoyer ses enfants de 12 ans "délinquants" en prison et ceux de moins de 12 ans certainement en maisons de correction comme d'antan; que ces prisons où ses plus jeunes enfants pourront désormais s'y trouver enfermés sont des cloaques dangereux de la pire espèce, mi prisons mi asiles de fous; elle ne se fiche pas de constater qu'elle est sans cesse prise à partie et culpabilisée quand ce n'est pas responsabilisée (au sens restrictif répressif) pour tout et rien, depuis ces crimes financiers et économiques où naturellement elle n'y est pour rien jusqu'à cette pauvreté qui se répand partout le pays quand dans le même temps des milliards vont à certains dont on se demande quel a été leur apport au pays qu'ils en prennent ainsi de telles récompenses, qu'ils le dépouillent de la sorte de ses richesses, prise à partie donc par ce Pouvoir politique qui, pour se faire, enjoint à la Justice d'être désormais comme son bras armé séculier non dans l'esprit d'une République et d'une démocratie mais quasi comme justice de mercenaires et autres sbires judiciaires à sa solde. Vous voyez la différence? Elle est de taille, n'est-ce pas?

Quant à une Révolution (ou de larges émeutes violentes -et LEGITIMES EN REGARD DE TOUT MEPRIS INSTITUTIONNEL!), je n'y crois pas, ou plutôt je n'y crois plus. L'esprit révolutionnaire français n'est pas mort, non, mais dans un tel état d'anesthésie que ce serait gageure que de croire qu'il va se réveiller demain; tant que les Français qui par millions chaque jour sont davantage pauvres et précarisés, malgré un emploi qui, dans les faits, n'est plus devenu qu'un immonde travail puisqu'il laisse pauvre et honteux en lieu d'élever à une suffisance matérielle et surtout une dignité, tant que les Français auront encore un bout de viande dans leur assiette, même petit, même insipide, même d'un quelconque secours catholique ou coluCHIENS, les choses en resteront là; les Pouvoirs et Autorités pourront à leur guise continuer de leur cracher à la gueule chaque jour, par lois, décrets et autres directives ... Cependant, si par une raison inattendue et soudaine, comme il s'en est produit souvent dans l'Histoire des Peuples, les choses devaient changer en l'esprit du Peuple, et qu'une Révolution (ou de larges émeutes violentes -et LEGITIMES EN REGARD DE TOUT MEPRIS DES INSTITUTIONS!) éclatait, ce seront les Palais de Justice et ceux qui s'y trouveront que la populace (dixit Imbert) brûlera en premier, ce seront les juges et autres procureurs qu'elle pendra en premier. Pourquoi? Parce que plutôt que de défendre ses intérêts, comme c'est sa raison constitutionnelle, républicaine, légitime, digne, ils se seront associés à un Pouvoir politico-financier profondément nuisible qui en aura fait comme son fer de lance contre elle. Une grande part de la Résistance (RESISTANCE, ce mot fut prononcé lors du dernier congrès du Syndicat de la Magistrature, ces dernières semaines, ce n'est pas anodin) trouve sa source à cet endroit que de nombreux magistrats n'acceptent pas de se voir transformés en barbouzes d'une Politique pour protéger une classe qui en plus de s'enrichir des deniers publics est incapable d'assurer sa mission au service du Peuple. Si vous avez compris cela, vous avez tout compris.


Aïssa.

catherine A.

@JDR, l'imprécateur
Heureusement que vous êtes là pour apporter conscience et morale sur ce blog. J'ai pensé un instant que vous plaisantiez ; je crois hélas que non.
PS : Cassandre était la fille de Priam et avait reçu son don de prédiction d'Apollon. De quel dieu tenez-vous le vôtre ?

Daniel Ciccia

S'agissant du beau rôle, Jean-Dominique, celui du "rebelle" est sans doute le plus cinématographique, "socialement" et "politiquement" correct...
Vous prétendez ne pas avoir le beau rôle, en dénonçant la décadence et la brutalité du pouvoir. Vous plaisantez, je pense...
Il n'y a rien de plus courant que cette posture.
C'est elle qui anime ces braves jeunes gens de l'ultra-gauche qui ont saboté des lignes TGV. Ils jouissent d'un beau courant de sympathie, y compris à Tarnac.
Ils prennent plutôt bien la lumière non?

Et les gens d'Education sans Frontière, idem. Ils entonnent des slogans, font de l'agit-prop, avec des mots d'ordre qui sont attractifs, dégoulinant de démagogie, mais le bon rôle, la bonne conscience, leur revient et ils se payent souvent là-dessus, croyez-moi, une bonne conscience qui n'a pas toujours à voir avec la réalité du phénomène ou de la situation mais avec une fiction terrrible, celle qu'ils se font d'eux-mêmes, de leur passion.

La responsabilité du politique et de l'Etat, c'est probablement de résister à ces injonctions. Pas pour le plaisir. Pour la stabilité et la cohérence de l'Etat.

La procureure d'Auch ne mérite certainement pas, à l'emporte-pièce, d'être assimilée à l'instrument d'un pouvoir vil et obséquieux défigurant la patrie des droits de l'Homme, car c'est ce que vous sous-tendez.
Je l'ai entendue se défendre, dans cette tempête médiatique où elle est, en expliquant que la direction de l'établissement n'ignorait pas qu'il s'agissait d'un contrôle et non pas de prévention...

Vous voyez là des signes, comme dans l'affaire Filippi, d'une évolution négative de l'Etat qui rejoindrait, finalement, sa nature profonde.
C'est une possibilité d'analyse ou de perception, mais ce n'est pas la seule.

Personnellement, je pense que la principale menace est de voir la République, fondée sur la légalité et la 'discussion politique', subir la loi de la République médiatique, avec ces outrances, ses 'coups', ces flambées d'émotion.

Je suis sidéré quand un directeur d'école publique écrit au président de la République pour lui dire qu'il n'appliquera pas la loi et que des réseaux lui manifestent leur soutien devant les grilles de l'école. Je le suis tout autant quand un avocat organise pour faire annuler des PV un site internet pour inonder et

Vous voyez, chacun sa sensibilité et sa manière de voir. Mais cela ne vous donne en aucune façon une sorte de supériorité morale que vous affectez pourtant.


Libre à vous, par conséquent, de considérer vos détracteurs sur le mode des "honnêtes gens", "s'attribuant au superlatif cette qualité", mais on pourrait aussi analyser votre propre position sous cet angle.
Il y a des processus très vaniteux qui contribuent à la fabrication des rebelles, ou s'attribuant au superlatif cette qualité.
Aussi.

A propos, le juge n'a qu'une manière d'être : l'humilité. Mais de Filippi aussi ?

Laurent Dingli

PS : l'expression "fille morganatique" est impropre, je l'ai employée pour faire vite, mais vous avez compris ce que je voulais dire.

Laurent Dingli @ J-D Reffait

Voilà que Jean-Dominique Reffait se prend pour Cassandre maintenant. Bigre, j'entends déjà sonner les trompettes de l'Apocalypse.
JDR, vous écrivez notamment :
"Que cela ne choque point certains ne m'étonne pas : il y a toujours eu, à toute époque, des gens honnêtes, s'attribuant au superlatif cette qualité, qui ont considéré comme anodins les délires d'un pouvoir, dans la mesure où ces délires prennent la forme de l'autorité qui n'accepte pas d'être bafouée. Les exemples pullulent, les réveils sont toujours douloureux."
Mais mon cher Jean-Dominique Reffait, c'est normal qu'une autorité n'accepte pas d'être bafouée, comme vous dites, c'est même à cela qu'on lui reconnaît cette qualité.
Inutile de vous mettre dans des états pareils. Mais, dites-moi, vous deviez vous étrangler tous les jours quand un autre "pouvoir" protégeait sa fille morganatique aux frais de la République, que toute la presse avait le doigt sur la couture du pantalon, que l'Elysée bafouait jusqu'à l'intimité téléphonique des braves citoyens, qu'il pratiquait le terrorisme d'Etat (Rainbow Warior), que le fils à papa tripatouillait dans les affaires africaines, comme si les ex-colonies étaient une sorte de patrimoine familial, etc, etc.
Non je vous rassure, la Miterrandie est morte et enterrée depuis longtemps - on a même renvoyé récemment dans leurs pénates tous ses petits rejetons socialistes, vos amis, où ils peuvent doctement, confortablement s'indigner sur la décomposition morale... des autres.

Jean-Dominique Reffait

@ tous
Si j'évoque la décomposition morale de l'autorité publique, ce n'est pas en référence à deux faits divers isolés mais à un climat général dont on a pu évoquer les signes sur ce blog.
Ce qui est alarmant, c'est que la décomposition morale de la société gagne désormais la structure de pouvoir, qui pouvait agir, bon an mal an, comme un rempart à l'exacerbation des individualismes déboussolés. Ce rempart se rompt. L'autorité qui n'a de légitimité, si je m'en tiens à Locke, que si elle protège, se corrompt si elle participe elle-même au foutoir général. Dans les deux cas cités, nous avons des comportements de l'autorité publique mus par des motivations individuelles voire individualistes qui créent un désordre et le revendiquent. L'indépendance a bon dos quand il s'agit soit de passer ses nerfs sur un journaliste, soit de perquisitionner au hasard une salle de classe sans qu'il y ait le moindre élément tendant à démontrer que les élèves de cette classe ait commis le moindre délit. Dans les deux cas, on terrorise le commun.

Que cela ne choque point certains ne m'étonne pas : il y a toujours eu, à toute époque, des gens honnêtes, s'attribuant au superlatif cette qualité, qui ont considéré comme anodins les délires d'un pouvoir, dans la mesure où ces délires prennent la forme de l'autorité qui n'accepte pas d'être bafouée. Les exemples pullulent, les réveils sont toujours douloureux.

Les Cassandre, dont je suis sans doute, n'ont jamais le beau rôle, jusqu'au jour où toute une société est à ce point gangrénée qu'elle tombe mûre voire blette dans l'anarchie, la dictature ou la guerre civile. Grotesque, diront certains, confiants dans la pérennité statufiée des institutions, oublieux que tout ce qui humain est par nature informe, mou, périssable. Ce ne sont pas les augustes colonnes d'un palais de justice qui jugent et décident, mais des petits humains qui grouillent au dedans, dont la grandeur ne peut s'évaluer qu'à la sereine distance qu'ils mettent entre eux et le monde. Quand cette distance disparaît, que le juge cède à sa sensibilité en la confondant avec son indépendance, les pestilences communes se répandent alors.

La démagogie est aisée : la loi est la même pour tous, tous ces puissants qui se sentent au-dessus des lois peuvent bien maintenant montrer leur cul, c'est leur tour. Ce réflexe revanchard qui se camoufle derrière le bon droit est ordinaire. L'autorité qui perd sa retenue pour complaire qui à sa hiérarchie, qui à l'opinion, qui à son propre orgueil n'est plus une autorité.
Cette obscénité m'inquiète.

Duval Uzan

J'ai le sentiment que l'on cherche à discréditer ce juge, qui n'a fait semble-t-il qu'appliquer la loi sans tenir compte de la position sociale ou autre...
Cela me rappelle Eva Joly et Roland Dumas.
je rejoins le commentaire de Véronique Raffeneau et Marcel Patoulachi...
"Cette juge a considéré qu'elle avait autre chose à faire que de téléphoner aux avocats de M. Filippis pour bien vouloir prier ce dernier de daigner concéder à répondre à des convocations de la justice. Les us et usages façon politesses minaudées entre les avocats, les magistrats et les journalistes lui tapant sérieusement sur les nerfs.

Ce n'est pas à mes yeux une décision dogmatique et dangereuse. C'est la décision d'un magistrat qui a eu l'audace d'assumer son indépendance et de d’affirmer sa volonté que son métier soit respecté."

J'ai lu sur le bog d'Eolas que le Bâtonnier de l'ordre des avocats s'étonnait que le C.S.M.n'ait pas demandé la suspension de ses fonctions à cette juge. De quel droit ?
Je m'étonne également que l'on diffuse le nom de cette juge. Est-ce que cela ne fait pas partie du secret de l'instruction ?

Duval Uzan

Daniel Ciccia

Comme vous y allez fort, Jean-Dominique Reffait en vous [nous?] alarmant"des signes multiples de décomposition du sens moral des autorités publiques" à partir de deux faits divers dont rien n'interdit de penser qu'ils sont exagérément montés en épingle.
Beaucoup a été dit sur le cas Filippi.
S'agissant de la procureure d'Auch, me semble-t-il, la formulation sur la "la bonne insécurisation" est incontestablement des plus inappropriée, mais au-delà des mots il convient de considérer le fait que des usages de stupéfiants, avec une poussée sur l'héroïne, par exemple, se développent chez les jeunes et particulièrement en milieu rural.
C'est le cas dans le Finistère où tout récemment un réseau implanté dans un bled du bout du monde s'est fait prendre avec quelques kilos de blanche d'Afghanistan.
C'est le cas dans le si rural Gers où, de la même manière, cet été un dealer d'héroïne, plusieurs kilos, a été interpellé.

Cette mise en perspective morale, avec le banc d'accusation permanent, devient grotesque.

mike

@ Jean Dominique Reffait
Vous parlez de décomposition du sens moral des autorités publiques.
Je ne pense pas que les erreurs de jugement de certaines personnes doivent nous conduire à condamner les institutions elles-mêmes.
N'observez-vous pas la disparition du sens moral chez de nombreux citoyens ?

Véronique Raffeneau

@ GL

Merci pour l'attention que vous me témoignez.

Mais sur ce coup-là, je suis plus proche, pour schématiser, de la position de Marcel que de celle de Jean-Dominique.

Eolas a écrit un billet qui a le grand mérite d'apporter des explications et de donner des informations que les médias, tout et qu’à leur indignation dans cette affaire, ne donnent pas.

Oui, l'abus de pouvoir est une question qui circule, comme un poison, dans cet épisode.

Mais, mille fois oui, également, ce que sont l'autorité d'un juge, sa légitimité à dire simplement le droit, son indépendance au sens le plus élargi du terme, sont des questions, à mon sens essentielles, à poser dans le débat suscité par cette affaire.

Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui une personne qui reçoit une convocation judiciaire devrait se sentir tenue d'y donner suite.

Puisqu'on nous explique partout qu'une convocation d'un juge est un acte d'une banalité telle qu'il faut vraiment être idiot pour considérer qu'il convient d'y apporter une réponse.

Jean-Dominique Reffait

@ Marcel

La question Filippis ne porte pas sur l'opportunité d'un mandat d'amener d'une personne qui ne répond pas aux convocations d'un juge mais sur la disproportion des moyens engagés au regard de l'enjeu.

Signifier sa mise en examen à quelqu'un ne suppose pas qu'il soit nécessairement présent devant le juge et nombre de mises en examen, dans des affaires comparables, sont signifiées par courrier.

Examiner les fesses d'un directeur de journal ne m'apparaît pas de nature à faire émerger de manière éclatante la vérité en matière de diffamation : sans doute suis-je abominablement laxiste ou antisocial.

Ce comportement est à rapprocher de la folie pure de la procureure de je ne sais où qui a ordonné une descente de police musclée dans une classe de 4ème pour, évidemment, ne rien y trouver. C'est du très grand n'importe quoi. Déclaration de la procureure : "Cet acte est de nature à créer de la bonne insécurité". Quand la puissance publique estime que des enfants doivent désormais avoir peur de croiser un fonctionnaire de police, la bonne insécurité, cela s'appelle du terrorisme. Je suis consterné.

Il y a là, dans un contexte déjà très pénible de crise, des signes multiples de décomposition du sens moral des autorités publiques, signes alarmants d'une très grave maladie sociale. Les discours lénifiant sur ces braves juges et policiers ne peut plus cacher l'ignoble verrue : le rempart du droit s'écroule.

GL

@ M. PATOULATCHI

Je vois que vous revenez très en forme…
Parayre, le Doc et d’autres qui par le passé vous ont remis à la place qui est la vôtre et à plusieurs reprises ne vous ont manifestement pas fait réfléchir.
Je pense que comme témoin de vos anciennes "sorties" il ne reste plus que notre hôte et Véronique que je salue tous deux cordialement. Cette dernière appréciera peut-être sous un autre angle ce que je disais moi-même de vous à l’époque et que je ne souhaite pas reformuler, bien que cela n’ait pas pris une ride.

Pour autant, vos propos m’intéressent et permettez-moi d’user d’un de vos arguments favoris à l’adresse de vos interlocuteurs, mais que vous vous gardez bien d’appliquer à vous-même. Commode, mais bien révélateur. J’attends avec gourmandise la prochaine fois que vous allez le sortir.

Pourriez vous nous fournir vos sources sur les quelques points suivants ?
- L’affaire du 7,65 dissimulée dans un rectum.
- Les textes ou de la jurisprudence concernant la responsabilité des forces de l’ordre pour, à vous lire, « n’importe quel incident » ou « de tout incident ». Je pense que les choses sont beaucoup plus intelligemment posées, mais vous avez peut-être raison.

Pour une analyse juridique plus détaillée et précise que vos éternelles incantations (CNDS, CEDH,….Mais bon sang ! Pourquoi a-t-on créé ces organismes ?), Eolas a pondu un billet fort instructif et suivi de commentaires souvent de même nature (http://maitre-eolas.fr/2008/11/29/1227-reportage-de-terrain#co).

Personnellement, ce que je pense de cette affaire peut s’appuyer sur les propos de notre hôte :
« Je ne méconnais pas non plus l'envie, pour le magistrat peut-être, pour les policiers sûrement (sic), de "rabattre le caquet" à cet ancien patron de Libération, quotidien qui ne suscite pas un fol enthousiasme dans nos milieux, et de cibler une profession agaçante parce qu'elle conserve, quoi qu'on en aie, de l'influence et du pouvoir. »
Et ceux de Camille :
« De la part de la magistrate, c'est la réaction suivante : il m'a fait ch..., je lui rends la pareille en appliquant les règles de droit et ce que le code de procédure pénale me permet. »

J’ai bien peur que tout ce ramdam se résume à des considérations aussi minables et indignes que celles précitées.

Comme le disait Montesquieu, le pouvoir corrompt. Rien de nouveau au XXI° siècle.
Rien ne sortira de positif tant que l’on ne sanctionnera pas fermement ceux qui utilisent les prérogatives de puissance publique qui leur ont été confiées pour servir des intérêts autres et souvent vils (règlement de comptes personnels, orgueil, racisme, crétinerie, amusement, malhonnêteté intellectuelle, enrichissement,…).

Véronique Raffeneau

"Rebelle, non merci !"

Mais vous avez pu constater, Philippe, que de la part d'un magistrat, ne pas observer un usage tel que celui qui consiste à téléphoner à un avocat pour l'entretenir de l'éventualité qu’il peut très simplement prendre la décision de dire qui il est, et de n'exercer que son métier, est devenu tout à fait scandaleux, inimaginable,"  sans précédent" et propre à susciter des émois et à lever des indignations de tous acabits.

Ces habitudes qui se transforment en usages, qui se transforment en politesses de bon aloi, finissent par créer ainsi des rapports faits d'évidences indiscutées, dont l'autre nom est celui de la connivence feutrée.

A mes yeux le non droit, c'est aussi cela.

Et tous comptes faits, quand les esprits sont ailleurs et les énergies trop absorbées par l'observation de leurs mondanités, le justiciable est contraint, lui, de devoir compter avec et sur le talent plus ou moins grand et exercé du mondain, du rose bonbon et du doucereux.

Je pense que lorsque un magistrat est hué parce qu'il a transgressé le non écrit et le bon vouloir des uns et des autres, cela indique pour moi une forme de dévoiement prégnant dans les pratiques.

Pour le monde médiatique, politique et judiciaire, le vrai - le seul - scandale, au fond, c'est que le juge n'ait pas daigné téléphoner à l'avocat de M. de Filippis.

Claire

@Camille
Au moins vos explications sont claires et nettes.
Mais êtes-vous certain que la double fouille (avec mise à nu et +) soit systématiquement pratiquée (à l'entrée et à la sortie du local) ? Moi, c'est la répétition qui m'a choquée ; c'est dans le fait de refouiller de cette façon que je vois de l'humiliation, alors que vous dites que ce n'est que de la routine. Drôle de routine !
Pour vos explications sur l'attitude de la magistrate qui a rendu la pareille ; c'est bien ce qu'on avait compris. Mais franchement, ce n'est pas ce qu'on attend d'un juge, et c'est ce qui déplaît dans cette affaire. Je n'ai vraiment pas aimé cette réponse qu'on lui prête "qu'on applique la procédure", (mais quelle procédure ?) alors que le quidam protestait contre une deuxième fouille. Et cela donne vraiment l'impression d'un abus de pouvoir. Pas très bon pour l'image de la justice.

Marcel Patoulatchi

Alexandre,

Je succombe devant le ridicule de vos propos.

Je ne vois même pas de quoi vous parlez avec votre blabla sur des « les couples mixtes persécutés, la Cimade muselée, les prisons pourries, les CRA devant lesquels on s'immole, la prison après la prison, le fichage, les pseudo-cours de français auxquels s'inscrire pour le regroupement familial ». En fait, je vois très bien ce que vous suggérez, mais je suis en parfait désaccord avec vous et ça ne m'intéresse même pas d'en discuter avec vous, étant donné que vous prenez votre point de vue comme une évidence.

Ce que vous appelez déni de justice réside en l'application du code de procédure pénale. Je vous invite à revoir votre définition.

Vous parlez de recul, dont manquerait la magistrate mise en cause, mais vos jugements puérils vous disqualifient pour vous en faire juge.

Et je ne parle même pas de votre hallucinante évocation de Nicolas Sarkozy, parfaitement ridicule étant donné qu'il est parfaitement étranger à l'affaire et s'est, de plus, offert le luxe de tenir des propos du même acabit que les vôtres.


Thierry,

Vous me demandez de vous « expliquer comment un gardé à vue peut sérieusement dissimuler dans son anus un objet tellement dangereux pour la sécurité du Palais et des Magistrats, qu'il faille inviter la personne déférée à subir deux fois ce traitement dégradant dans la même enceinte ! ».

Cette année, un gardé à vue s'est suicidé au moyen d'une arme de poing de calibre 7,65mm dissimulé de la sorte. Je ne vous ferai pas d'explication, je me contente d'estimer que le risque nul n'existe pas. Et que même si le fait est exceptionnel, une unique fois est toujours considérée comme de trop.

J'ajoute que, selon les textes règlementaires actuels, fonctionnaires et militaires sont tenus responsables de n'importe quel incident qui se produirait du fait d'un manquement dans le cadre d'une fouille de sécurité. Ces textes précisent explicitement que leur responsabilité est engagée si ne serait-ce qu'une allumette devait être trouvée.

Vous dites ensuite que « chacun sait que cette "mise en condition" psychologique est un procédé soigneusement appliqué pour mieux préparer et affaiblir la personne présentée au Juge ». Et le propos me semble infiniment risible. Ainsi vous postulez qu'il y a un complot réunissant policiers, gendarmes et magistrats, aux fins de perturber mentalement un mis en cause dans une procédure de diffamation ?
Vu que vous spéculez a silentio, il est impossible d'apporter la moindre contradiction.
Toutefois, il me paraît très clair que, vu les textes en vigueur rendant les policiers responsables de tout incident de sécurité survenant pendant et après leur prise en charge de l'individu faisant l'objet d'une mesure de privation de liberté, je doute que ces derniers prennent le parti de risquer, en dérogeant aux principes stricts de sécurité, leur avenir professionnel pour les beaux yeux d'un journaliste qui leur explique en long et en large tout le mépris qu'il a pour eux.

Je vais même vous apporter des éléments, du grain à moudre, que vous ne fournissez pas : la CEDH condamne le fait que la fouille de sécurité avec mise à nu puisse avoir un caractère systématique. Et la France, CNDS et compagnie, se permet aisément de prétendre que cette mesure pourrait n'avoir qu'un caractère exceptionnel. On pourra ainsi toujours contester la pratique constante de la police et de la gendarmerie. Mais il est bien hypocrite d'attendre de policiers et gendarmes qu'ils prennent le risque d'être mis en cause pour une négligence coupable plutôt que d'être mis en cause pour leur comportement prétendument irrespectueux de la dignité humaine.

La CNDS qui se scandalise toujours de la rigueur des policiers et gendarmes est la même qui condamne ces jours les gardiens de prison pour leur manque de rigueur permettant que des écroués se suicident. Il est plus facile, moins risqué, de siéger à la CNDS et de proférer des condamnations, sans être tenu par aucune règle de procédure, que de contribuer à la marche judiciaire...

Patrick,

Avant de vous permettre de prétendre que ce juge « s'assoit allègrement tant sur le code de procédure pénale que sur l'esprit de la loi du 29 juillet 1881 », tout en demandant si le directeur de la publication « a t-il eu personnellement connaissance » de ses convocations, faites l'effort minimaliste qui consiste à se renseigner quelques instants.
Ledit direction de la publication s'est publiquement exprimé à plusieurs reprises en détaillant qu'il s'est contenté de remettre les convocations reçues à son avocat, s'estimant nullement tenu par les termes des convocations.

Vous trouvez « détestable le soutien apporté par certains à un magistrat, peut-être peu au fait des affaires de presse, mais dont manifestement le souci premier n'est pas la liberté et la dignité de la personne. ». Avec des juges improvisés dans votre genre, de tels soutiens, si désagréables soient-ils, me semblent nécessaires... Et je ne trouve pas vos propos, aussi mal renseignés qu'accusateurs, très dignes.

Fredo

Mettre sur un même plan l'épisode de Laurent Joffrin ridiculisé par Sarkozy et l'interpellation de Vittorio de Filippis mais pourquoi pas ? C'est tout à fait comparable...


Je lis encore:
- "l'envie, pour le magistrat peut-être,.... de "rabattre le caquet" à cet ancien patron de Libération"

- "téléscopage du tempérament d'un juge"

On peut comprendre la distance grandissante qui sépare le citoyen de sa Justice.

De cette justice serait plus correct.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Ma chère Nathalie, si vous saviez ce que l'on trouve souvent dans les orifices naturels des gens, hommes et femmes confondus, quand on les y accueille aux Urgences des hôpitaux, le jour pareil la nuit, ou quand les pompiers, las, nous les y amènent se tordant et gémissant ou dignes comme des papes et des marquises, qu'ils et elles ne peuvent plus s'en extraire d'eux-mêmes, si vous saviez, ma chère, si vous saviez, si vous saviez ... Et ça encombre les Urgences ... et ça nous fait perdre un temps fou, nous autres médecins et soignants ... et ça coûte des sous à la Sécu ... et on se fait engueuler très fort quand on peine et tarde d'ôter toutes ces choses étranges, parfois inconnues, de ces gynécées et d'ailleurs ailleurs au bout si loin très loin ... Parfois il nous faut opérer; on réveille le chirurgien à trois heures le matin, on récupère des choses qu'on est bien obligé de rendre à madame, monsieur, c'est son bien ... Olala!... Allez, je rentre du boulot, moi, bonne nuit ....


Aïssa.

Nathalie

basba a trouvé deux clés et un briquet, alors c'est vraiment horrible ! Je lui signale que j'ai des clés aussi, mais en ce moment accrochées à ma porte, et un briquet mais dans un tiroir ! C'est illégal ????????
Il y en a qui trouveraient n'importe quoi pour justifier leur vilénie ! basba, quand vous prendrez votre retraite, vous je crois qu'une deuxième carrière à votre goût tordu s'ouvrira à vous : une spécialité médicale concernant la partie anatomique où vous trouvez des clés. Amis de la poésie bonsoir. Je suis contente de ne pas connaître quelqu'un comme vous dans la réalité.
PS : et en plus si j'ai bien compris, vous procédez à des fouille des orifices des deux sexes ???? C'est normal une chose pareille ?????? Dans quelle société on vit si on laisse agir des tordus pareils ????? Peut-on porter plainte contre ces individus pour attentat à la pudeur ou pour viol ?
Bon j'arrête là, vu mon degré d'indignation, ça vaudra mieux.

guzet

Réponse à Patrick. Non, le magistrat n'est pas avant tout le défenseur des libertés individuelles! Le magistrat est avant tout celui qui a à appliquer les règles juridiques que se donne une société... pour assurer la justice... et protéger les libertés individuelles... Mais il est très symptomatique que ce rapport du magistrat au droit soit de plus en plus escamoté.... Cette médiation du droit ne doit pas pourtant être oubliée - comme c'est souvent le cas aujourd'hui - si on ne veut pas être livré à l'interprétation subjective que chaque magistrat peut donner de la justice ou de la liberté individuelle, sans avoir de titre pour cela...

camille

@Thierry SAGARDOYTHO,
"Certes, mais vous voudrez bien m'expliquer comment un gardé à vue peut sérieusement dissimuler dans son anus un objet tellement dangereux pour la sécurité du Palais et des Magistrats"

Le stylo est une arme redoutable vous savez... Plus sérieusement :
Le passage au dépôt du palais de justice, lieu sous compétence judiciaire et où les règles de l'administration pénitentiaire s'appliquent totalement (dont la fouille à corps, à l'arrivée et lorsque l'individu est extrait pour être amené à l'étage supérieur, au palais de justice proprement dit) est un point de passage obligé.
Le petit dépôt, c'est comme une prison, simplement il est situé dans un palais de justice.

De la part de la magistrate, c'est la réaction suivante : il m'a fait ch..., je lui rends la pareille en appliquant les règles de droit et ce que le code de procédure pénale me permet.

Billy Tallec

Dès que vous tapez sur votre clavier pour analyser pour nous un fait d'actualité relatif à la justice, au lieu de juger les "professionnels" de sujets qui vous échappent comme les SDF, votre sagacité et votre sagesse se manifestent... Je suis heureux de lire enfin un commentaire pertinent de cette affaire de Filippis. Mais une fois de plus cette pseudo polémique va aboutir à une modification des textes (une réforme de plus !!) alors qu'en l'occurrence ce n'était qu'un problème de personne. La juge a vraiment manqué de jugeotte, on devrait se contenter de moquer sa bêtise, ça suffirait...

sbriglia

"Si de Filippis était employé par "La Montagne", pensez-vous que le déchaînement médiatique eut été le même ?" a écrit Bruno

A l'époque où Vialatte "pigeait" pour La Montagne (Vialatte est grand et Allah est son prophète), peut-être nous aurait-il gratifié d'une chronique savoureuse...

Cher Bruno, un homme qui parle de La Montagne et de corne-cul m'est particulièrement sympathique !

matéo

Qu'un magistrat se voie en rebelle, comme d'autres se voient en vigie permanente de la démocratie fait partie de notre folklore national. Il est de bon ton à certains bords de se fantasmer comme celle ou celui qui sera le premier à débusquer la nuit fasciste, la fin de la démocratie, Nacht und Nebel. 2012 de ce point de vue ne sera pas une simple campagne électorale dans une démocratie occidentale, mais la "libération" après 5 années sombres et brunes d'occupation (par la droite du pouvoir). Ce modèle a fait ses preuves, il n'y a donc aucune raison de ne pas l'appliquer de nouveau : ça peut marcher !
Pour le reste, on reste ébahi du respect systématique par toute une série de fonctionnaires de l'appareil police-justice des fameuses "procédures". Des "irréprochables" policiers investissant l'appartement de De Filippis à 6 plombes du mat, à la juge "à qui on la fait pas". La procédure, celle consistant à débouler chez vous à 6 h, à vous menotter, ajoutons à vous parler comme si vous aviez assassiné votre belle-mère à coup de marteau, cette procédure existait avant, et existera probablement encore longtemps. Dans le même style de l'hyper efficacité, l'investissement d'un collège du Gers par gendarmes et gendarmettes relèvent sûrement de la légion d'honneur. Le Gers n'est pas la Seine-Saint-Denis, là nos 4 gendarmes auraient été obligés de se cloîtrer et d'appeler un peloton en renfort, la gendarmette y aurait laissé au moins deux dents.
Pendant ce temps, le trafiquant évadé par ses copains munis de pistolets-mitrailleurs, ayant donné lieu au déclenchement du fameux plan Epervier, s'est pour l'instant soldé par un magistral "chou blanc".
Je vais certes un peu vite, mais tout se passe comme s'il n'y avait plus que le citoyen de base, casé, rangé, propre sur lui, des professionnels établis, réputés et plus ou moins connu, ou de gentillets collégiens gersois pour que Police et Justice démontrent une efficacité plus supposée que réelle.
Le trafiquant en cavale, le caïdat de nos belles té-ci, le psychotique "en chasse", le violeur multi-récidiviste présentent le désavantage d'exposer policiers et magistrats à des risques, ceux de leurs métiers. Et là le taux d'élucidation reste parmi les plus calamiteux d'Europe, malgré des effectifs pléthoriques.
Je vous conseille Le Monde d'aujourd'hui où vous trouverez d'intéressants témoignages des interpelés comme vous et moi : "pratiques policières".

Aïssa Lacheb-Boukachache

J'ai envie d'essayer un truc. Car de quoi s'agit-il, finalement, et que personne ici ne semble remarquer? D'une plainte de Xavier Neel, patron de Free, contre Filippis, relativement -et c'est très important- à un commentaire d'un lecteur suite à un article de celui-ci paru en ligne. La logique (mais cherchez-la dans ce monde, la logique ...) aurait voulu que la plainte de l'intéressé fut contre l'auteur de ce commentaire (commentaire diffamatoire, dit-on; je ne sais ...) ou, à tout le moins, contre l'auteur de celui-ci d'abord et, accessoirement, contre le rédacteur de l'article qui induisit ce commentaire, autrement dit contre Filippis aussi. Ainsi, le magistrat instructeur semble, par son action, avoir tenu pour responsable Filippis de ce qu'il n'avait en rien commis puisque la plainte de Neel vise un commentaire d'un quelconque internaute dont Filippis ne saurait être tenu pour responsable de sa (cet internaute) liberté d'expression. C'est étrange. J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'une non affaire (encore une) ou qu'on se trompe gravement quant à l'auteur de l'infraction si tant est qu'exprimer ce que l'on pense soit désormais devenu une infraction. Un exemple: 1) Le propriétaire, responsable, directeur de la rédaction de ce blog et auteur de ce billet initial, est -nous le connaissons tous!- notre cher PB. 2) Il s'y trouve de nombreux commentaires dont les miens. 3) Il est question dans le billet initial du responsable de ce blog et directeur de la publication, de cette affaire (non affaire, pour ce qui me concerne) Neel-Filippis. 4) On connaît tous maintenant au moins les tenants de celle-ci.
Cette affaire (non affaire) a-t-elle déjà fait jurisprudence? C'est ce que nous allons voir dans, mettons, quelques jours. Essayons: Je m'exclame ici même, tel cet internaute dont le commentaire est incriminé: "Sacré Xavier Neel, vieux taulard comme moi! Tu te souviens comme elle est dégueu la gamelle au trou!...". Voilà, c'est fait. Il ne nous reste plus qu'à patienter quelques jours, au pire une ou deux semaines, le temps que Neel soit informé et este à nouveau, qu'un procureur saisisse un juge d'instruction (peut-être celle-là même précisément, c'est sa juridiction) et que cette dernière envoie police et gendarmerie défoncer la porte de chez notre cher hôte, lui passer les menottes, fouille partout les trous (pardon, cher PB, mais appelons les choses par leur nom) et direct la souricière ... Après tout, il s'agit exactement de la même chose. Et c'est d'ailleurs parce qu'il s'agit exactement de la même chose que je dénie à tout magistrat de m'envoyer arrêter que je ne le sois dans le même temps que et menotté au procureur Philippe Bilger!

Vous, cher PB, je ne sais pas, mais moi, cher Maître sbriglia, je vous désigne dès à présent comme mon conseiller et avocat. Si vous ne me lisez plus ici durant une semaine et que PB continue d'y billeter paisiblement, c'est que cette affaire (non affaire) Filippis aura fait jurisprudence mais à rebours, dans l'autre sens étant donné que, en l'occurrence, le sens "Filippis" serait du lourd cette fois, du PB, du répondant, et non plus du petit Filippis, petit journaliste à petit Libération ...


Allez, bonne nuit.


Aïssa.

Yves

JL 2 décembre 1h 51
En accord avec vous sur le fond, j'avais pensé à une autre métaphore indienne pour décrire la tentation de certains journalistes. Ils veulent être traités comme des vaches sacrées !
Protégées jour et nuit, les vaches indiennes exigent d'être bien nourries, n'en font qu'à leur tête et tiennent si peu compte des droits des autres êtres vivants qu'elles n'hésitent pas à polluer leur existence.

Motus

Et les menottes, Monsieur Bilger, vous en pensez quoi des menottes ?

Il fallait l'empêcher de se sauver comme un voleur, ce grand délinquant, peut-être même qu'il allait étrangler de ses mains d'assassins la cohorte de policiers qui l'escortait ?

Et puis ce journaliste de Libération (je sens que M. Bilger pouffe à l'évocation qu'il puisse y avoir un journaliste à Libé), à l'oeil trop vif et au sourire qui ne pouvait être que narquois, n'a eu que ce qu'il mérite, que n'avait-il l'oeil glauque et les lèvres gercées !

Coupable, il est forcément coupable, n'est-ce pas monsieur Bilger, sinon pourquoi l'aurait-on contraint deux fois à se déshabiller ?

Mais je sens que je m'énerve, alors revenons plutôt à l'essentiel, vous en pensez quoi des menottes Monsieur Bilger ?

bruno

Tout cela, c'est de la com : s'attaquer à un pisse-copie qui travaille à Libé, quelle aubaine, quelle pub !!!! Si de Filippis était employé par "La Montagne", pensez-vous que le déchaînement médiatique eut été le même ?
C'est une affaire de corne-cul qui ne mérite aucun intérêt...

guzet

En fait, le propos cité reflète l'air du temps et une sensibilité anarchisante qui se répand, et qui se traduit par une mise en cause généralisée, en toute occasion, de toutes les institutions, non seulement par ceux qui ne leur appartiennent pas mais aussi, comme ici, par ceux qui les représentent...! Il suffit d'écouter ou regarder n'importe quel journal radio ou TV pour constater ce leimotiv...

Pierre-Antoine

@baisse un peu l'abat-jour

Mais cher ami je n'oublie ni la bouche ni les oreilles (surtout avec la miniaturisation des composants électroniques).
D'ailleurs pour l'avoir oublié le personnel de la pénitentiaire chargé de veiller sur la sécurité de Mr. Chanal ont été fort surpris de savoir qu'il avait caché dans sa bouche la lame de rasoir dont il s'est servi pour s'évader définitivement et se soustraire ainsi à la sagacité de ses juges.

Cordialement

Pierre-Antoine

Aïssa Lacheb-Boukachache

Libération serait bien avisé et moins hypocrite de cracher à tort et à travers sur cet Etat de Droit qui partirait filandreux sous la "Sarkosie", comme on l'entend et lis ici et là ... Car c'est à la Sarkosie qu'il est allé, ainsi que d'autres (L'Humanité/ La Croix ...) quémander (au nom de quoi? on se le demande!) des subsides publics pour pouvoir continuer d'exercer et jouer son cinoche de journal "indépendant" d'information générale, etc. Il vient de formuler officiellement sa demande au gouvernement à fin de bénéficier des subventions de l'Etat, autrement gentil et moins répressif à cet égard ... Quelle honte, ainsi que les autres! Quand on a été Libération que l'on a connu, plutôt crever, couler corps et bien, que de vendre et renier ainsi et sa dignité et son passé pour misérablement continuer de paraître, même plus vendre, simplement paraître et faire semblant ... Ils feraient mieux de la mettre en sourdine au lieu de cracher dans la main qui les nourrit, cette main de l'Etat qu'ils viennent d'aller discrètement, presque honteusement, solliciter, prier ... J'ai des difficultés à comprendre (mais peut-être suis-je différent) que des deniers publics servent de la sorte à entretenir un journal privé, qui plus est appartenant pour l'essentiel à Rotschild et dans une non moins négligeable mesure à Bernard-Henry Lévy qu'on ne peut tout de même pas soupçonner tous deux de ne pas avoir les moyens financiers d'assurer eux-mêmes la pérennité de leur entreprise en l'espèce, sa stabilité financière, son perpétuel renflouement! Ca me dépasse. Quelle bande de rigolos! ils font rire, ces clowns publicistes ... Ouvrir sa gueule après avoir été faire la manche près l'Etat ... faut le faire, tout de même ... du culot ... quand, pour finir, leurs propriétaires sont archi milliardaires!


Aïssa.

Aristotestagyrite@hotmail.fr

Les sociétés ont un siège social où elles sont présumées être en mesure de recevoir plis recommandés, convocations, etc.

Les particuliers ont-ils une obligation similaire, pour permettre notamment à la justice, ou au fisc (!), de les joindre dans les formes requises par la procédure ?

Monsieur de Filippis peut-il partir sans laisser d'adresse ?

Bien à vous.

baisse un peu l'abat-jour

@Pierre Antoine
Je vous ai connu mieux inspiré... Que faites-vous de la bouche, orifice naturel s'il en est où l'on peut cacher de mortelles capsules, du nez et des oreilles ?... basba appelle un chat un chat : s'il n'a pas votre vocabulaire, il est plus précis dans l'emploi des termes que vous ne l'êtes... Si vous voulez "Trissotiner", parlez de "méats intimes"... ou relisez Géraldy...

Jean-Dominique Reffait

Je lis ici ou là des commentaires qui se réjouissent finalement que "la loi est la même pour tous" et que montrer son anus dilaté à un policier constituerait une norme acceptable pour quiconque oserait mépriser l'invitation d'un juge.

Il convient de préciser plusieurs points sur cette affaire :
1. M. Niel, PDG de Free, ne cesse de porter plainte contre toute personne qui ose évoquer de près ou de loin les soucis qu'il a eus avec la justice. Il est ordinairement débouté, mais il persiste, donnant à son passé une publicité qu'il souhaiterait éviter. Je ne m'étonne donc pas qu'un responsable de presse trouve le procédé gonflant et n'estime pas indispensable de répondre sa vie durant aux poussées d'urticaire d'un quidam soucieux de faire oublier un passé qu'il ne peut gommer.
2. Arrivés au dépôt, les policiers qui avaient déjà fait une fouille au corps selon les règles, ont téléphoné à la juge pour savoir s'ils devaient en refaire une autre. La juge a répondu affirmativement.

Ainsi, les policiers estimaient eux-mêmes que cette fouille au corps, véritable viol (car si on refuse, c'est un doigt dans le cul, faut le savoir), ne s'imposait pas. La juge n'a donc pas demandé la deuxième fouille sur le fondement d'une quelconque dangerosité mais du simple désir d'humiliation d'un prétendu puissant.

Je ne m'étonne donc pas que cela ravisse certains, tout excités à l'idée qu'un Monsieur soit ainsi humilié, de même que cette obscure magistrate qui s'est ainsi gonflée de son importance devant l'homme qu'on lui amenait et dont elle savait qu'elle l'avait violé selon la procédure.

J'ajoute enfin que la magistrate n'a pas humilié que M. de Filippis, mais aussi les policiers en leur faisant exécuter un acte inutile et dégradant. Je gage qu'il n'y a rien de bien enthousiasmant que d'avoir à regarder le trou de balle de son contemporain avec le risque qu'il en sorte autre chose qu'un stylo Mont Blanc.

Outils de sa petite vengeance, les flics ont alors été considérés par cette juge avec autant de mépris que l'homme arrêté. Arrivé dans son bureau, je lui aurais bien montré mon derrière une troisième fois, afin qu'elle vérifie par elle-même si je n'y avais pas oublié mes clés de voiture. Et il y aurait eu outrage...

Je suis toujours triste de constater chez mes contemporains ce contentement devant les misères infligées à plus puissant qu'eux, au motif que la loi est la même pour tous, perdant ainsi toute forme de discernement dans la gradation des contraintes.

La rébellion est un luxe quand la perversion semble être le lot commun.

Pierre-Antoine

@Basba
"j'ai déjà retrouvé deux clés dans le même anus et un briquet dans un vagin, sans parler des produits stupéfiants."

Et c'est vous qui avez fouillé aussi bien l'anus que le vagin ?
Drôle de pratique ! Surtout à une époque où il existe des radiographies et autre scanners.
On est bien dans une ère obscure du tout sécuritaire où le respect de la personne passe largement après le règlement... froid et administratif (synonyme ?) jusque dans ses descriptions.

Il eut été préférable d'écrire : "j'ai eu à faire à deux personnes qui avaient caché dans leurs orifices naturels deux clefs pour l'une et un briquet pour l'autre"...

Les lectrices et lecteurs de ce site auraient apprécié votre tact.

Ca s'appelle "pudeur" et "respect" dus à l'être humain, surtout si lui en a manqué avant son interpellation...

Cordialement

Pierre-Antoine

catherine A.

Rebelle, peut-être pas cher Philippe Bilger (quoique !) mais provocateur sans aucun doute pour offrir encore une fois à vos lecteurs l'occasion de se payer, à peu de frais, des journaleux médiocres, incultes, vendus, achetés, bornés, stupides, lâches, menteurs et voyous patentés qui quand on les réveille à six heures du matin vont tout de suite cacher dans une partie de leur anatomie que la décence m'interdit de nommer ici une arme et qui, si ils n'en ont pas eu le temps, profiteront évidemment de leur passage au poste de police, s'emparant sans doute d'une arme traînant sur un bureau. D'où évidemment la nécessité absolue de deux fouilles au corps.
Par chance, y a des juges, comme Muriel Josié, pleins de discernement !

Irnerius

L'"Affaire" De Fillipis nous administre la preuve que le corporatisme journalistique est au moins aussi stupide que le corporatisme judiciaire... Je suis très surpris que Libé se désole de voir un magistrat faire amener menotté en son cabinet un ex-PDG. Mais peut-être y a-t-il ici une erreur de casting : le "petit juge" n'est pas rouge et le PGD un peu trop ! Il est vrai que les journalistes vivent dans l'illusion d'être un quatrième Pouvoir, quasiment une Autorité constituée. Nos gazettiers se réjouiront donc de voir un journaliste traité de la façon qu'ils espéraient voir traité un ancien chef de l'Etat : à peine aussi bien qu'un justiciable ordinaire. Finalement, cette mésaventure permettra à Libération, et plus largement à la presse, de comprendre qu'un cabinet de juge d'instruction est autre chose qu'une boîte à lettres expédiant quelques informations compromettantes. L'idée d'Etat de droit sort grandie de cette réjouissante histoire : en France, la loi est la même pour tous. Encore faut-il que le Garant de l'indépendance de l'Autorité judiciaire assume son rôle constitutionnel en ne désavouant pas le garde des Sceaux... Mais ceci est une autre histoire.

Pascal SOURIS

Le juge doit se rebeller face à l'injustice, mais il ne peut être rebelle au droit .

«Si le magistrat paraît élevé au-dessus de tout, il est néanmoins l’esclave de la loi ».
CAMBACERES, Circulaire aux juges du 7 thermidor an VII, cite in PAPILLARD F., Cambacérès, p.103

nicolas

Le magistrat rebelle? j'ai du mal à y croire.

Quant au mandat d'amener, je ne peux que vous inviter à lire le billet suivant:

http://verel.typepad.fr/verel/2008/11/a-terrain-terrain-et-demi-pandores-et-religieuse.html

basba

Pour ajouter à certains commentaires, je voudrais préciser que la BAS (brigade des affaires spéciales) évoquée par Alexandre est une légende urbaine. Les enquêtes judiciaires concernant des célébrités sont confiées à des services de police ayant pignon sur rue !

Quant aux objets dissimulables dans les orifices internes, j'ai déjà retrouvé deux clés dans le même anus et un briquet dans un vagin, sans parler des produits stupéfiants.
Toutefois, le fait de faire tousser un individu accroupi doit être l'exception en matière de fouille de sécurité, à réserver uniquement à certains cas très précis. Ce type de fouille est donc plutôt rare dans les commissariats.

patrick

Rebelle ou pas, le magistrat est avant tout le défenseur des libertés individuelles. Quel exemple caricatural que ce juge d'instruction qui s'assoit allègrement tant sur le code de procédure pénale que sur l'esprit de la loi du 29 juillet 1881. Le code de procédure pénale permet certes le recours au mandat d'amener, mais l'article 122 du CPP inscrit le recours à cette arme redoutable dans une gradation dont la première étape est celle du mandat de comparution notifié à la personne concernée par un officier de police judiciaire. Un tel mandat a-t-il été en l'espèce délivré ? Une ou plusieurs convocations par lettres ont-elles été adressées au directeur de la publication ? En a t-il eu personnellement connaissance ? (on sait dans quelles conditions sont délivrées convocations ou citations dans un journal où les accusés de réception sont généralement signés par des secrétaires). Par ailleurs, l'esprit de la loi sur la presse ne me paraît pas avoir été respecté : cette loi prohibe en effet, pour des faits de diffamation, toute condamnation à une peine d'emprisonnement ferme mais aussi tout recours à la détention provisoire ; c'est dire que le recours à un mandat d'amener - surtout à l'encontre d'un directeur de la publication dont la responsabilité est en l'espèce formelle - qui, ne l'oublions pas, constitue un ordre de détention, est ici particulièrement mal venu et pose en tout état de cause problème y compris en droit : l'article 52 de la loi sur la presse n'interdit-il pas que "l'inculpé soit préventivement arrêté" en tout cas dans les affaires de diffamation publique ? Je trouve donc détestable le soutien apporté par certains à un magistrat, peut-être peu au fait des affaires de presse, mais dont manifestement le souci premier n'est pas la liberté et la dignité de la personne.

Thierry SAGARDOYTHO

@Marcel
Certes, mais vous voudrez bien m'expliquer comment un gardé à vue peut sérieusement dissimuler dans son anus un objet tellement dangereux pour la sécurité du Palais et des Magistrats, qu'il faille inviter la personne déférée à subir deux fois ce traitement dégradant dans la même enceinte!
Chacun sait que cette "mise en condition" psychologique est un procédé soigneusement appliqué pour mieux préparer et affaiblir la personne présentée au Juge.

mike

J'adhère totalement à ce qu'a écrit Véronique.
J'entendais hier soir l'avocat de Vittorio de Filippis reconnaître, avec regret, que les menottes n'avaient pas été passées à son client devant sa famille et contrairement à ce qu'il avait laissé affirmer par Libé.
Si le vulgum pecus refusait par trois fois de se rendre à une convocation du juge d'instruction, que se passerait-il? (L'avocat que je mentionne ci avant a déclaré que Monsieur de Filippis n'avait pas reçu les convocations en question... sic...).
La gent journalistique est-elle une nouvelle aristocratie qui, parce qu'elle dispose d'un réseau de relations, aurait le droit d'agir à sa guise ?
Pourquoi la Presse cherche-t-elle à discréditer la justice (comme la police) ?
Le quatrième pouvoir voudrait-il disposer d'une indépendance supérieure ?
Allons, messieurs, un peu de décence et de bon sens ; ceux qui vous lisent, quelquefois avec grande satisfaction, ne sont ni des moutons ni des idiots : Rebelles, alors, oui.

ettori emmanuelle

J'apprécie toujours la pertinence de votre propos et de vos analyses.
Pourriez-vous m'expliquer pourquoi et par quels mécanismes, le système judiciaire ne sait-il pas reconnaître certaines erreurs avant que la catastrophe n'entre par la porte de derrière ??? N'est-ce pas un aspect fondamental de la liberté même du magistrat que de pouvoir accepter que se tromper est humain ?
J'ai constaté à plusieurs reprises que souvent, la forme semble primer sur le fond. Les embouteillages tant dénoncés des tribunaux et CA n'en sont-ils pas une conséquence ?
Mais que se passe-t-il donc ?

JL

Je rejoins les avis, analyses et craintes de Marcel Patoulatchi, Véronique Raffeneau et Yves.

« Juge en rupture par rapport à une pratique équilibrée, de bon aloi, raisonnable » a écrit notre hôte.

Quelle dérive dangereuse en effet que de ne pas considérer les « gens des médias » comme des citoyens plus égaux que les autres.
Il y a une méthode simple pour éviter que cela ne se reproduise :
Prendre un flacon d’eau bénite et une bible pour aller exorciser cette juge manifestement possédée en murmurant dix fois EVA sors de ce corps. Tout rentrera alors dans l’ordre juste en respectant la caste des intouchables (pris au sens propre et non celui du système social indien).

Une rebelle en moins si cela fonctionne.

Aïssa Lacheb-Boukachache

On a l'électricité et le chauffage central, mais pour le reste, quelle régression!... A propos, quelqu'un ici a-t-il des nouvelles de cette école qui s'est effondrée sur une centaine d'écoliers en Haïti? Et les 9000 morts du choléra, ces jousr-ci, au Mozambique; quelqu'un peut-il m'en dire quelque chose qu'il sait qu'on ne dit pas?... Au fait, Nanard Tapie fait son théâtre, j'ai su ça hier soir à l'info, il reprend "Oscar", la pièce ... Cher PB, vous si féru des planches de ce grand art, quand vous irez, au retour faites-en ici un compte rendu, de grâce, une critique ... Aurez-vous bien ri? L'Oscar-Tapie vaudra-t-il l'Oscar-de Funès? Ah, qu'on n'y aille pas pour rien!... Soyons rebelles si le jeu est faux!


Bonne nuit.


Aïssa.

Alexandre

Cher Marcel,

J'entends tout à fait votre remarque, c'est celle qui me serait venue à l'esprit avant d'être confronté au problème.
Les personnes qui ne se croient pas concernées ferment les yeux (sur les tests ADN, les couples mixtes persécutés, la Cimade muselée, les prisons pourries, les CRA devant lesquels on s'immole, la prison après la prison, le fichage, les pseudo-cours de français auxquels s'inscrire pour le regroupement familial...).
Tous ces dénis de justice font gagner 10% de voix momentanément, mais divisent profondément la France. C'est la fin de cette division que célèbrent les USA aujourd'hui.
Quant à mon jugement que vous trouvez 'lamentable', je le réitère : une magistrate qui use de l'interpellation à domicile, de la privation de liberté par la force, puis de la fouille au corps juste pour rencontrer une personne dont elle connaît le lieu de travail, les avocats, l'adresse, pour une petite affaire comme celle-là, ne possède pas les qualités de recul incombant à sa lourde charge, du moins pour le moment... Et elle ne progressera que si elle est sanctionnée.
Mais, à la décharge de la Justice, on peut lui reconnaître de ne pas être à deux vitesses : la Police, elle, a depuis longtemps une Brigade des Affaires Spéciales pour rechercher activement le portable volé des célébrités ou des femmes de journalistes, plus quelques petites affaires comme l'incendie au sommet de la Tour Eiffel. Cette brigade existe depuis longtemps pour tout ce qui peut avoir un impact médiatique, mais NS en a doublé les effectifs juste après une grande réunion au Palais des Congrès avec toute la Police, expliquant l'inverse... Amusant, non ?
Comme disait Alain dans ses Propos sur la montée d'Hitler (Un Grand Patriote ou Hitler a renié La Croix, de mémoire), on voit poindre les oreilles du loup. Je n'assimile pas NS au Führer pour autant, c'est juste cette façon de se moquer des grands principes de notre civilisation. Et il est en train de renier le Dimanche :o)...
Respectueusement

yves

On peut observer que le responsable de Libération aurait échappé à toute brutalité judiciaire et/ou policière:
- s'il n'avait eu à répondre d'un délit;
- s'il avait réagi correctement aux convocations du magistrat instructeur.

L'étonnement bruyant de l'intéressé tient probablement au sentiment d'avoir subi un traitement excessif, mais aussi au préjugé qu'un journaliste se doit de considérer de haut et sans risque les initiatives des représentants de l'État.

Pourvu que la conclusion de l'épisode ne soit pas un renforcement du "droit" des journalistes à faire ce qu'ils veulent, et une invitation des magistrats à s'engager dans ces petites capitulations qui font la tranquillité des carrières!

Véronique Raffeneau

"Cette juge s'est mise en rupture par rapport à une pratique équilibrée, de bon aloi, raisonnable."

Non. Pas du tout.

Cette juge a considéré qu'elle avait autre chose à faire que de téléphoner aux avocats de M. Filippis pour bien vouloir prier ce dernier de daigner concéder à répondre à des convocations de la justice. Les us et usages façon politesses minaudées entre les avocats, les magistrats et les journalistes lui tapant sérieusement sur les nerfs.

Ce n'est pas à mes yeux une décision dogmatique et dangereuse. C'est la décision d'un magistrat qui a eu l'audace d'assumer son indépendance et de d’affirmer sa volonté que son métier soit respecté.

semtob

J'ai trois sourires en vous lisant ce soir...
Faut-il avoir l'ouïe rebelle à votre question posée ? pour illustrer un de vos billets précédents.
Faut-il adopter la désobéissance en s'illustrant comme Monsieur P.Zam d'Angoulême en pleine audience correctionnelle?
Faut-il moderniser et humaniser les techniques de garde à vue?
Est-ce que être magistrate c'est chercher
un pouvoir phallique, d'humiliation.Lancer
un défi d'exhibitionnisme médiatisé?
Cette décision n'honore personne !!!
françoise et karell semtob

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