Barack Obama, à partir du 20 janvier 2009, choisira une ligne directrice pour sa politique intérieure comme pour pour sa stratégie internationale. Il ne pourra pas se permettre d'opérer une synthèse qui conduirait son pays à l'immobilisme. Il devra opérer des choix qui privilégieront ou excluront.
Si j'évoque, pour la politique, ces contraintes et ces exigences, c'est qu'à l'évidence celles-ci ne s'appliquent pas aux phénomènes de société et que sur ce plan le président Obama use d'une démarche très originale qui me semble révélatrice d'un état d'esprit aux antipodes du nôtre.
C'est Le Monde qui nous informe sur une anecdote de peu de portée apparente mais à mon sens signifiante. Barack Obama a demandé à Rick Warren de prononcer l'invocation religieuse au matin de son investiture. Ce dernier, pasteur très conservateur, est attaqué par les associations américaines homosexuelles et notamment la plus importante, Human Rights Campaign, pour avoir qualifié le mariage gay "d'équivalent moral du mariage entre frères et soeurs" et soutenu le référendum populaire interdisant l'union entre personnes de même sexe en Californie. Le président Obama s'est vu reprocher d'avoir invité une telle personnalité.
J'imagine ce qui se serait passé en France si l'un de nos responsables politiques, oublieux du "socialement correct", avait procédé de la sorte. S'il avait convié, pour une célébration marquante, un homme ou une femme mis au ban par nos agissants groupes de pression gays et lesbiens. Le malheureux se serait immédiatement ravisé, excusé et remis dans le droit chemin des apôtres de la diversité uniforme.
Aux Etats-Unis, interpellé, le président Obama, après avoir rappelé son soutien à la cause de l'égalité des gays et des lesbiennes américaines, ne s'est pas autrement démonté. Il a souligné que le "rassemblement" était capital "même si nous ne sommes pas d'accord sur certaines questions de société. Les festivités de l'ouverture vont présenter un éventail de points de vue et c'est ça, la magie de l'Amérique...". Un autre pasteur, Joseph Lowery, défenseur des droits civiques et en opposition avec Rick Warren, interviendra d'ailleurs également le jour de l'investiture, a précisé le président Obama.
Je ne peux m'empêcher d'admirer profondément une telle ouverture d'esprit, une conception aussi libre et adulte de la vie sociale et du pluralisme intellectuel. Au lieu d'estimer comme chez nous que "la table rase" est le seul système qui vaille, que seules doivent être mises en évidence les idées et les pratiques convenables selon les critères prétendument progressistes, Barack Obama, au nom de l'unité de son pays, préfère en respecter la véritable diversité en invitant le même jour un pasteur que n'aiment pas les homosexuels et un autre que sans doute ils adorent. On n'exclut pas par conviction et par idéologie. On rassemble au contraire par philosophie. Un président ne s'appartient pas. Il est le creuset au sein duquel devraient pouvoir coexister toutes les familles politiques et intellectuelles. En France, cela reviendrait à fuir les clivages et les antagonismes en faisant participer à une même manifestation Christian Vanneste et Jean-Luc Romero. Jusqu'à maintenant nous n'avons eu que les diktats scandaleux du second à l'encontre du premier. Chez nous, l'union est un mot et le goût de la division une réalité. On se délecte à chasser ceux qui n'épousent pas la bonne cause qu'on a distinguée. La volupté, c'est de décréter le Bien et le Mal - aucune cohabitation possible entre le paradis et l'enfer. Les Américains, sous une égide éclairée, n'ont pas peur de laisser la liberté choisir.
Enfin, qu'on ne vienne pas prétendre qu'il s'agirait d'un manque de courage de Barack Obama. La capacité d'assumer toutes les tendances d'un pays est le signe d'une force et d'une maturité, les discriminer la preuve d'une fragilité et d'une impuissance. Sur la peine de mort, même si sa position a été occultée par ses amis français de gauche, le président Obama a montré à quel point il se souciait peu de l'humanisme dominant quand il y allait de ses convictions profondes.
Je ne sais ce que Barack Obama nous offrira sur le plan de l'action politique. Mais à l'évidence pour l'instant il n'est pas un politique ordinaire, un homme sans qualités.
J'ajoute encore. Le spectacle consternant que nous offre le Parlement français est une bien triste illustration de votre propos.
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 janvier 2009 à 14:18
Ce qui est assez cocasse c'est de voir les deux compères narcissiques, Ségolène Royal et BHL, prendre prétexte de l'élection américaine pour chanter une nouvelle fois leurs propres louanges. Hier, sur France 2 - où l'incompétence du traducteur n'avait d'égal que l'impolitesse des commentateurs -, Bernard-Henri Lévy ne pouvait pas prononcer une phrase sans rappeler qu'il avait rencontré le sénateur Obama il y a quatre ans. Obama, vous savez, l'illustre inconnu qu'on voit sur la photo à côté de Bernard-Henri Lévy.
Il l'a déjà écrit mille fois, claironné et chanté sur toutes les gammes, dans Le Point, Le Parisien, à la radio, à la télévision. Washington ? Ah oui, cette grande capitale où J'AI rencontré Obama quand personne ne le connaissait... 2004 ? Ah oui, l'année où J'AI parlé à ce Kennedy noir - oui, oui, l’éblouissante formule est de MOI (je parodie à peine).
Bref, le grotesque fanfaron me fait songer à un billet que Colbert avait écrit à l'un de ses commis :
"Je vous réponds en deux mots (que vos lettres) sont pleines de vos louanges mais le malheur pour vous veut que vous soyez seul qui les publiez et il faudra que tout le monde se louât de vous et qu'à votre égard vous en eussiez mauvaise opinion".
Même ridicule burlesque de la part du clone femelle de BHL, sainte Ségolène du Mont Charléty, qui clame haut et fort qu'Obama lui doit à peu près tout. Ben voyons ! On ne s'étonne pas que ces deux pitres-là se soient acoquinés pendant la campagne présidentielle. Comme on dit vulgairement, ils font la paire.
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 janvier 2009 à 13:42
Je ne comprends pas le pessimisme de certains... !!!!
Alors que tout va se résoudre... que tout est résolu
L’effet Obama... c’est quand même pas de la roupie de sansonnet l’effet Obama... !!!
Pensez donc, Ségolène est sur place pour l’avènement du meilleur des mondes qui arrive...
C’est un signe ça... moi j’y crois... pas vous.... ???
Il est béni des dieux cet Obama...
C’est beau... c’est grand... une "socialiste" prosternée au pied du capitalisme américain...
Elle devait aller au Tibet... ben non... elle a changé de karma ; ce sera Obama.
Rédigé par : ambrosi | 21 janvier 2009 à 10:34
Après avoir suivi la cérémonie d'investiture du président B. H. Obama, et notamment le discours du pasteur américain dont j'ai oublié le nom, je me suis rendu compte à quel point votre analyse était juste, à quel point vous aviez anticipé l'importance de ce consensus et cette faculté si américaine de faire taire les divergences pour aller de l'avant. Sans aucune flagornerie ni fausse modestie de ma part, je dois dire que mes commentaires n'étaient pas à la hauteur de votre billet. Il y a des moments où il faut savoir considérer les grandes orientations plutôt que de pinailler sur des détails ou évoquer des nuances culturelles qu'au fond, tout le monde connaît.
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 janvier 2009 à 19:03
J'ai pensé à votre article en apprenant aujourd'hui que des syndicats d'enseignants n'assisteraient pas aux voeux du président de la République. Ceux-là pouvaient-ils mieux illustrer leur rigidité, leur parti pris, leur absence totale d'ouverture d‘esprit, sans même parler de leur manque absolu de courtoisie. On se souvient que le même genre de pignoufs, en l'occurrence les petits journaleux-fonctionnaires de France 3, n'avaient même pas eu la correction d'adresser un simple "bonjour" au premier représentant de la Nation... Ils sont bien à l'image de l'opposition qu'il représentent, une opposition autant politicienne que corporatiste, pétrifiée dans ses certitudes, sorte de cohorte d'arrière-garde qui préfère l'obstruction systématique au dialogue, la politique de la chaise vide à celle de la main tendue. Car, enfin ! Voilà un projet de loi qui a été ajourné sine die, voilà un ministre de mérite, Xavier Darcos, qui assiste sans broncher à des mois de travail ruinés par une bande de sous-fifres du parti socialiste, d'enseignants préhistoriques et de lycéens que l'on agite comme le marionnettiste agite son pantin, voilà enfin la carte de l'apaisement offerte sans autre contrepartie que la mise en place d'une négociation... Mais rien n'y fait, tout est vain, l'officine branlante du PS, les barbes à collier d'un autre âge, continuent de donner dans l'impolitesse et la démagogie la plus éhontée. Bel exemple pour la jeunesse française...
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 janvier 2009 à 13:42
@Aïssa Lacheb-Boukachache
"Ainsi, j'aurais aimé dire à cette Cour d'assises qui semble ne pas l'avoir compris, que cette femme, à la seconde où elle égorge ses cinq enfants, ce ne sont pas ses cinq enfants qu'elle tue mais ceux de son mari ... C'est cette seconde qui, en l'occurrence, dura une heure, qui est coupable où elle ne vit plus les siens mais "les siens"."
Lorsque l'Ogre tue ses filles au lieu du petit Poucet et de ses frères, c'est parce qu'il en juge d'après les bonnets qu'elles portent qui ont été échangés et non d'après l'odeur. Donc en réalité, très probablement il ne se trompe pas, vu que l'indice de la présence des garçonnets au départ était bel et bien leur odeur!!
Toutefois la vérité est souvent à la fois aveuglante et cachée et aussi double. Il convient qu'il se trompe pour les enfants abandonnés soient sauvés et aussi qu'il ne se trompe pas puisqu'aussi bien ces enfants ont bel et bien été abandonnés dans la forêt ce qui est une autre métaphore, il me semble, du sacrifice.
Rédigé par : Catherine JACOB | 23 décembre 2008 à 13:46
@Aïssa Lacheb-Boukachache (suite)
Au moment pile de poster me vient l'idée du chat de Schrödinger, celui qui est à la fois 'mort et vivant' tant qu'on n'a pas ouvert la boîte. Il me semble en effet que c'est également le cas dans l'atemporalité du conte qui nous présente les enfants à la fois sacrifiés et sauvés.
(Cf. pour la problématique du chat : http://www.astronomes.com/c7_bigbang/p754_chat.html)
Rédigé par : Catherine JACOB | 23 décembre 2008 à 13:39
@ Irfan
Que vous souteniez le PS ou le MODEM ne change rien au fond de ma réaction. Vous votez pour le "troisième larron" (un voleur lui ?) dites-vous, larron que vous trouvez plus authentiquement républicain que les autres. Chacun son opinion et je n'irai pas vous marchander le républicanisme de Monsieur Bayrou.
Pour le reste, vous mélangez tout, le Concordat d'Alsace-Moselle, issu du Concordat de 1801, le discours du Latran, et des mesures pratiques.
Détrompez-moi, mais vos amis du MODEM ne se sont-ils pas alliés avec Madame Aubry au niveau local, dans la même région où ont été relevées des atteintes graves au principe de laïcité ?
Ne vous en déplaise, le fait de réserver une piscine pour les femmes dans le seul but de faire plaisir aux électeurs musulmans n'est pas un détail.
De mémoire, il existe aujourd'hui en France une dizaine d'écoles qui ne servent plus de cochon à leurs élèves : peu m'importe que ce soient des communes de droite ou de gauche, ce n'est tout simplement pas acceptable et vous serez sans doute d'accord avec moi.
Vous affirmez que Nicolas Sarkozy est "un danger pour la République", c'est votre opinion et je ne la discute pas. Mais, dans le même genre de caricature, on pourrait dire, par exemple, que Bayrou est un démagogue assez insignifiant dont la dernière prestation télévisée frisait le Grand Guignol. Son fond de commerce consiste à dénoncer les incessants dangers qui planeraient sur la République, tel un signal d'alarme tellement permanent et systématique qu'on se demande s'il n'est pas mal réglé. Je comprends que vous lui accordiez vos faveurs, étant donnée que vos inquiétudes s'appliquent même aux conséquences du Concordat de 1801...
Pour le "couvre-sot", je n'ai pas pu résister à la petite pointe et au plaisir de faire un bon mot ; c'était inutile en effet et vous m'en excuserez je l'espère.
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 décembre 2008 à 19:51
Michel Noir avait trouvé le mot juste: "Il vaut mieux perdre les élections que perdre son âme". C'était très courageux de le dire. Car, en effet, il s'agit de cela. L'idée de "rassemblement" ne doit pas servir d'alibi pour faire tout et n'importe quoi. Il faut se garder de ce genre de raisonnement facile ... Sauf à considérer que Marianne est une chose naïve, il est des êtres qui véhiculent certaines idées à qui il ne faut pas craindre de s'opposer radicalement. Mais on n'en finirait plus de ce débat de qui est dans la République et qui ne l'est pas ...
Julien Dray, plutôt. Cette ténébreuse affaire qui surgit subitement quand elle concerne des faits vieux de plus de vingt ans, me fait songer à cette image d'une justice chienne que les uns et les autres tiennent en laisse ... Bref, en matière politique, la justice s'appelle Médor et, en règle générale, est bien tenue à son piquet ... Il faut qu'un -ou plusieurs- mal intentionné vienne dans l'ombre défaire discrètement ses liens pour qu'elle sorte de sa niche, s'ébroue, remue la queue et, du regard rond et affectueux de la bête à son maître, demande où elle doit se précipiter et mordre ... Hier, c'était ... tiens, Michel Noir; aujourd'hui c'est Julien Dray, le gros Julien socialiste aux montres à vingt-cinq briques payées cash ou peu s'en faut, qu'il déniche dans les brocantes, dit-il simplement ... De temps à autre, comme ça, on lâche la chienne, ça distrait l'élu et l'électeur ... Mais on la rattrape vite aussi, elle s'en irait où sinon, et on la remet dans sa niche, des fois avec un gros nonoss à moelle, des fois un coup de pied dans le cul, des fois les deux ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 22 décembre 2008 à 19:45
"J'ETAIS MEDECIN DANS LES TRANCHEES" conseillez-vous, monsieur Aïssa.
En effet, ce livre est remarquable.
Vous avez aussi :
"Un chirurgien de la Grande Guerre" par Prosper Viguier
"Entre 1914 et 1918, Prosper Viguier, médecin-chef de l'ambulance 8/18, a pris des notes sur plusieurs cahiers : statistiques et bilans en vue d'établir les rapports officiels ; comptes rendus d'opérations chirurgicales, de lectures, d'échanges d'expériences ; remarques personnelles parfois critiques. L'ensemble fournit un éclairage précieux sur la vie d'une ambulance à l'avant pendant toute la durée de la guerre, avec ses semaines d'activité chirurgicale intensive (l'Aisne, Verdun, le Chemin des Dames, le secteur de Suippes...).
ou encore :
"L'ordre du jour" de Edlef Köppen :
"Interdit par les nazis dès 1933, condamné au silence depuis soixante-treize ans, L'Ordre du jour figure en tête de la «Liste des produits littéraires nocifs et indésirables» établie par les services de propagande du Reich.
Avant d'être relégué, saisi, détruit, le produit en question avait pourtant été salué comme un chef-d'oeuvre par les meilleurs critiques de la République de Weimar finissante. Nocif car pacifiste, indésirable par l'aspect futuriste de son écriture, L'Ordre du jour est le témoignage le plus puissant qu'on ait jamais écrit sur la Première Guerre mondiale. Le lire aujourd'hui, c'est vivre l'horreur côté allemand, tuer du Français, baïonnette au clair, s'enfoncer au bout de la folie, dans l'odeur des gaz et le bruit de la mort."
Rédigé par : Marie | 22 décembre 2008 à 16:36
"On n'exclut pas par conviction et par idéologie. On rassemble au contraire par philosophie."
Je ne sais pas si vous avez regardé le débat de Ripostes hier à la télé.
Mais cette phrase de votre billet me fait songer à l'indigence et au convenu de l'ensemble des propos tenus par les différents invités médiatisants (Christine Clerc, Edwy Plenel, Philippe Val, Florence Aubenas, Sylvie Pierre-Brossolette, Philippe Manière ) censés être là pour décrypter: "2009, l'année de tous les dangers !". Rien que ça !
Pour être franche, j'ai décroché au bout de quinze minutes. Total ennui.
Je pense que ce qui nous menace le plus dans le débat devenu le débat médiatique ce sont beaucoup plus sûrement le rien et les convenus en tous genres qui tiennent lieu d'échanges et de débats d'idées que l'absence des mises en scène et des prises en compte des dissidences réelles.
ps : Je place à part l'intervention de Stéphane Hessel. Trop émue de voir et d'écouter... le fils de... Jim et de Catherine...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 décembre 2008 à 16:35
Pourquoi parler systématiquement de vengeance ?
En dehors du cas que vous citez, monsieur Aïssa, ce mot dans une procédure pénale est inconvenant et résonne telle une gifle particulièrement lorsqu'une victime demande réparation des préjudices subis lorsqu'elle peut encore le faire... et lorsque les avocats lui permettent de le faire contrairement à ce que l'on pense... ! La corruption fonctionnant très bien, lorsqu'elle ne vient pas de la sphère... !
Monsieur Bilger a écrit plusieurs billets sur les jurés. Difficile fonction citoyenne... !
Lorsqu'une femme a été violée et si elle porte plainte, il lui est souvent déclaré qu'elle ne pense qu'à se venger... !
Ce petit garçon de 5 ans mort sous les coups de son beau-père qui fut jugé récemment à Douai, ce fut tellement horrible que des jurés furent pris de malaises...
Alors lorsque vous entendez le fameux Me Berton déclarer "qu'un vent de vengeance a soufflé sur les jurés", c'est inadmissible.
Me Szpiner a son client condamné, la belle affaire ! Son ego face peut-être à l'ensemble de la profession en a pris un coup !!
Lui l'ancien avocat de Chirac ! RAF !
Il n'a pas à insulter une décision prise par une Cour d'Assises ! Cette répartie qui m'a fait sursauter lorsque je l'ai entendue, n'a pour but que celui de tenter d'influencer les futurs jurés du prochain procès d'appel... !!!
On a déjà vu ce genre d'attitude à l'occasion du procès Papon. Le procès n'avait pas encore eu lieu que déjà, l'avocat Klarsfeld avait fait en direct par voie de TV, à travers l'émission de Paul Amar, "sa mise à mort" !
Alors au nom de quelle justice un avocat serait-il au-dessus des lois !
Des sanctions devraient être prises contre ces avocats qui s'expriment hors enceintes d'un tribunal ou d'une Cour !!!
Il me fut cité le cas d'une femme, dans une cour d'appel, qui passait pour présomption d'assassinat de son mari. Cette femme fut victime de violences conjugales durant de nombreuses années...
Il y avait présomption et elle fut condamnée...
La justice devrait-elle ne condamner que les femmes et les enfants, les "sous-chiens" comme dirait Erig Le Brun de La Bouëxière, de cette République ?
Un père qui oublie son enfant dans un véhicule, parce qu'il est pharmacien est condamné avec sursis ! Quel aurait été le verdict si c'eût été la mère qui l'avait oublié !
A l'heure où l'on parle de discernement pour condamner des enfants de 12 ou 14 ans, qui du père ou de l'enfant possède ce fameux "discernement" ?
Particulièrement lorsque le père a fait des études... !
Rédigé par : Marie | 22 décembre 2008 à 16:34
Gouvernement prévisible de vos (nos ?) idées.
Les miennes m'amènent à
"Je suis une force du Passé.
À la tradition seule va mon amour.
Je viens des ruines, des églises,
des rétables, des bourgs (...)
E io, feto adulto, mi aggiro più moderno tra ogni moderno, a cercare fratelli
che non sono più."
http://www.youtube.com/watch?v=Q1Qqiy1N3R0
Carla Sarkozy est classe de donner le fruit de son travail. Faudra rester à la hauteur.
Rédigé par : Alexandre | 22 décembre 2008 à 16:31
@Francis
Je vous cite : "Quant à inviter deux pasteurs d'obédiences opposées à la cérémonie d'investiture, ça n'est que ratisser plus large ! Mieux encore que V.G.E qui désirait deux Français sur trois."
Pourquoi toujours penser aux personnes en tant qu'électeurs... Pourquoi est-ce si difficile de penser que derrière cette invitation des deux pasteurs c'est réellement ce que représente Obama... une unité sans considération de couleur de peau ou de religion, ou d'homo/hétéro, de riche/pauvre, de bien portant/malade... etc.etc. Pourquoi ne serait-il pas celui qui unira le peuple américain et par ricochet les peuples du monde entier ? Il défendra les intérêts des Américains c'est certain, nous en ferons autant chez nous mais il les défendra sans pour cela faire agoniser ses partenaires, je pense qu'Obama est juste, qu'il est bon mais avec une certaine mesure (bon et con c'est pas pour lui), qu'il est très intelligent et qu'il a un sens très moral ce que beaucoup de gouvernants chez nous et ailleurs ont mis aux oubliettes. C'est un homme qui fait travailler le lobe gauche et le lobe droit de son cerveau en même temps.... Il serait bien que chez nous la gauche et la droite pensent aussi avec leurs deux lobes !!??
Rédigé par : Helene | 22 décembre 2008 à 16:31
"Je ne sais ce que Barack Obama nous offrira sur le plan de l'action politique. Mais à l'évidence pour l'instant il n'est pas un politique ordinaire, un homme sans qualités."
Qu'est-ce que Musil vient faire là-dedans? Voulez-vous dire qu'Obama ne s'apprête pas comme Ulrich (l'homme sans qualités), à prendre des "vacances de la vie" (=„Urlaub vom Leben), à se mettre en disponibilité, mais au contraire à être disponible à... toutes tendances et que c'est cela qui, au contraire également, donnera du sens à son action?
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 décembre 2008 à 16:26
Une précision : mon dernier commentaire n'évoque que les liens politiques et financiers du PS avec des associations affiliées, et nullement le cas personnel de Julien Dray sur lequel je n'ai strictement rien à dire, ayant, d'ailleurs, une forte répulsion pour les lynchages politiques ou médiatiques.
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 décembre 2008 à 16:26
@ Laurent Dingli
Je m'étonne de votre commentaire : pourquoi voulez-vous tellement, pour me répondre, attaquer la gauche, dans l'optique de montrer que les deux partis mastodontes ont chacun leurs casseroles ? Je ne suis pas du tout au PS, et déteste totalement ce mouvement général vers la bipolarisation depuis 1958, puis la chute du PC. Pour tout vous dire, je vote plutôt pour le troisième larron, celui qui me semble le plus profondément républicain.
"L'aide public aux cultes, notamment musulman, ne constitue pas selon moi une atteinte à la laïcité, même si nous devons rester très vigilants sur ce point. Elle s'est effectuée dans un souci de transparence, permettant notamment de lutter contre certaines nébuleuses fondamentalistes étrangères."
Je crains que vous ne vous trompiez. Comme beaucoup, quand on parle de laïcité, vous vous concentrez sur l'islam, "nouveau problème laïc" selon les médias, qui aiment bien faire beaucoup de bruit avec pas grand-chose (une dizaine de filles voilées = une dizaine d'heures dans les médias ; des usines de 300 employés qui délocalisent alors que l'entreprise fait de gros bénéfices = un entrefilet AFP...).
Non, ce qui coûte cher à l'Etat, c'est le Concordat alsacien, ce sont les dons aux cultes qui sont remboursés à 65%, etc.
Puisque vous vous intéressez aux magouilles des lycéens qui prolongent le PS (d'ailleurs, huez-moi, j'étais à la FIDL en 1ère, et ce monsieur Persuy qui est accusé était venu dans mon lycée pour participer à mon exposé de seconde sur une association, pour le cours d'ECJS - je dois être un salaud de gauchiste qui réduit le monde à des stéréotypes, et qui pense que sa seule vision, invariable, est juste), je suppose que le financement d'une chaîne de télévision privée et culturelle par les deniers de l'Etat doit au moins tout autant vous intéresser...
Vous trouverez quelques informations sur la laïcité ici : http://librepenseefrance.ouvaton.org/spip.php?article36
Le coup classique du "vous ne dénoncez que... et pas..." me dépasse. J'ai le droit d'être plus choqué par la perte de plusieurs milliards, due au gouvernement, et pas seulement celui-là, que par un voyage payé par une mairie ! Il me semble légitime de donner au discours du président Sarkozy à Latran une portée plus grande qu'à l'ouverture d'une piscine lilloise.
Sarkozy est un danger pour la République, et c'est ce que cet article du Spiegel montrait bien. Le but n'était pas de dire que tous les journaux étrangers montrent un président français nullissime, alors je comprends mal votre réponse. Et, s'il faut me justifier, je ne lis pas Libération, que j'exècre, mais plutôt Acrimed, ou encore le Courrier International, que vous semblez dénigrer si facilement que je doute que vous le lisiez.
Quant à l'insulte finale, envers quelqu'un que vous ne connaissez absolument pas, je pense qu'elle vous rend plus honteux que moi. Du moins, je l'espère.
Rédigé par : Irfan | 22 décembre 2008 à 16:25
Bonjour
Je crains que vous n'ayez pas suffisamment pris de renseignements sur le pedigree de ce bon pasteur Warren. Je passe sur votre phrase sur les gens "mis au ban par les groupes de pression", pleine de délicats sous-entendus. En revanche vous oubliez de signaler que le pasteur Warren a affirmé à de multiples reprises que les juifs, les athées et les musulmans (entre autres...) brûleraient en enfer. Il est également connu pour des fréquentations assez douteuses avec des mouvements classés très à droite. Et voilà notre bon Monsieur Bilger qui, au nom de l'ouverture d'esprit, fait l'apologie du pire sectarisme.
Rédigé par : Gaël | 22 décembre 2008 à 16:23
Extrait du Nouvel Observateur - papier - de cette semaine.
Rubrique "A offrir à son pire ennemi" :
"Parité, le rapport
La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité a commandé et rendu son rapport. Elle déplore que les livres en français citent moins de textes de femmes et d'hommes, ou bien qu'un poème tel que: "Mignonne allons voir si la rose..." véhicule une image somme toute très négative des seniors". Quand il lira ce rapport, qui ne vous coûtera rien, votre pire ennemi, nécessairement un abruti, sera enthousiaste."
Ben, je pense que vous Philippe, qui n'êtes pas mon pire ennemi, vous serez sans doute très enthousiaste à la lecture de ce rapport...
Le ridicule et la sottise ensemble. Je crois que avez là de quoi trouver des wagons de signifiants de notre époque.
Rien à jeter.
Non ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 décembre 2008 à 16:22
Même les psychiatres sollicités ne le disent pas. Ils invoquent tout sauf l'essentiel et, ce faisant, ils sont souvent dans l'erreur. Ainsi, j'aurais aimé dire à cette Cour d'assises qui semble ne pas l'avoir compris, que cette femme, à la seconde où elle égorge ses cinq enfants, ce ne sont pas ses cinq enfants qu'elle tue mais ceux de son mari ... C'est cette seconde qui, en l'occurrence, dura une heure, qui est coupable où elle ne vit plus les siens mais "les siens". Et c'est parce qu'on n'imagine pas cette chose, ce mécanisme de l'esprit du ressentiment qui se monte contre un tiers autre que la victime, que l'on ne peut comprendre cela. La Cour d'assises de Nivelles (Belgique) a rendu son verdict: Gèneviève L... est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais elle n'a rien élucidé. Je sais ce qu'est une perpétuité en France; pas en Belgique. Mais n'importe ... Aucun verdict n'a plus de sens à partir d'un seuil de crime en sa cruauté, ceux qu'il vise qui sont ceux qu'on aime. Dit-il, ce verdict, que c'est interdit d'égorger des enfants, a fortiori les siens, on le sait naturellement ... Dit-il qu'il faut qu'elle expie, que la société se venge, mais quelle expiation, quelle vengeance seraient à la hauteur de ce crime qui "l'équilibrerait" mettons, en "atténuerait" pour tous les effets? Dit-il qu'il faut prévenir la récidive quand toute récidive est de fait impossible dans ce cas? Toute Justice humaine est impuissante à partir de là; tout juste peut-elle témoigner qu'elle a dit qu'il s'est passé un crime, celui-ci, précisément celui-ci. Geneviève L... va peut-être se suicider dans sa prison quand peu à peu lui reviendra qu'elle a certes tué "ses" enfants (à lui son mari à lui tout ce ressentiment qu'elle lui vouait, ce mal qu'elle lui voulait) mais les siens également, ou devenir folle quand, au fil des semaines, des mois, des années, ses enfants viendront chaque soir dans sa cellule de prison lui parler et chaque soir l'embrasser, et elle leur répondra chaque soir, les embrassera à chaque fois ... La Justice humaine n'y aura rien gagné; elle n'aura juste que mis un peu plus de temps pour comprendre les plaidoiries des avocats de la défense qui souhaitaient qu'elle soit certes condamnée mais non emprisonnée comme les autres, mais hospitalisée en structure adaptée où, peut-être là encore, on pourra la sauver d'elle-même, à tout le moins être davantage près d'elle et d'une autre façon ... Mais peut-être vivra-t-elle sa réclusion carcérale "normalement", sans regret ni souvenir ... J'en doute. Il y a des moments où une Cour d'assises, malgré tous les avis, s'honorerait en disant simplement qu'elle est impuissante, que cela lui échappe ... Il est des moments où il faut accepter que les avocats de la défense soient les seuls les plus près de la "vérité" ou la "solution", comme on voudra ...
Sans transition
Comme je ne sais que trop bien combien de nombreux auteurs, éditeurs et membres de jury littéraires français ont décidé d'atteindre au degré zéro de la littérature (certains n'en sont plus très loin), je ne puis que conseiller à nos cher(es) ami(es) d'ici qui aiment les livres deux ouvrages que je viens de lire:
LE DERNIER VERRE/ Dr Olivier Ameisen/ Denoël. (Parcours d'un cardiologue d'exception qui sombre dans le pire alcoolisme et s'en relève grâce à une découverte médicamenteuse dont on n'a pas fini d'entendre parler ...). J'ai envie de lui écrire, ici: Olivier, maintenant tu comprends pourquoi il t'a fallu tomber si bas. C'était toi et personne d'autre qui pouvais découvrir cela ... Tu mérites le Nobel.
J'ETAIS MEDECIN DANS LES TRANCHEES -2 août 1914-14 juillet 1919/ Dr Louis Maufrais/ Préface Marc Ferro/ Robert Laffont. Extraordinaire et unique témoignage de cette guerre. Manuscrit récemment découvert. A lire absolument, AB-SO-LU-MENT!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 21 décembre 2008 à 20:44
Je crains, M.Bilger, que l'obamania vous égare. En fait, il possède un remarquable sens politique. Issu d'une minorité ethnique, 13% de la population des U.S.A, plutôt vilipendée, je suis quasi certain qu'il se voudra le Président hyperaméricain qui défendra avant tout les intérêts américains. Quant à inviter deux pasteurs d'obédiences opposées à la cérémonie d'investiture, ça n'est que ratisser plus large ! Mieux encore que V.G.E qui désirait deux Français sur trois.
Rédigé par : francis | 21 décembre 2008 à 20:40
L.Dingli, j'ai adoré, ci-dessus, quand vous vous êtes précipité le premier pour dire que vous n'aviez... pas le temps.
Mon cher PB, j'ai beau l'avoir lu deux fois, je n'ai rien compris à votre billet. Sauf à vous sentir rejeté par un Pouvoir politique réactionnaire, vous le "profondément réactionnaire", comme vous me l'avez dit, je ne saisis pas l'intention ni le message à faire passer ... Mais, peut-être, n'y en a-t-il pas, tout simplement, et que vous vous laissez aller paisiblement à un peu de littérature, mettons, politico-sociale ... Quoi qu'il en soit, personnellement je verrais bien monsieur Vingt-Trois, archevèque de Paris, entonner un gospel endiablé à l'intronisation de chacun de nos nouveaux Présidents ... Et, comme vous l'écrivez avec raison, la République française ne se devant de ne rejeter personne jamais, il y aurait ensuite Dalil Boubakeur qui nous ferait aussitôt un bon vieux raï, puis le grand Rabbin (je m'excuse, tout de suite, là, je n'ai plus son nom en tête) de France tonner un superbe chant yiddish avec danse et claquettes, puis, tiens, aussi le chef des Protestants français y aller d'une voix grandiose de baryton nous faire un chant ... un chant protestant, évidemment. Tout ceci, naturellement, dans la grande salle des réceptions de l'Elysée, juste au moment où le Président du Conseil constitutionnel finit son discours et remet en bandoulière ou sur un coussin la Grand-Croix d'or à l'Elu du Peuple ... Nous n'oublierons pas, bien sûr, les choeurs des petits enfants à la croix de bois, et, pour que personne, personne ne soit ce jour-là oublié, un bon groupe de rap de Sarcelles ou Clichy/Bois ... Personnellement, je me prépose au tam-tam pour clore la cérémonie, j'adore ça ...
Bon dimanche toutes tous.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 21 décembre 2008 à 13:17
@ Thibaud L'huillier,
Dans votre commentaire qui est pour l'essentiel une charge anti-Sarkozy, vous dénoncez des "généralisations" abusives, formulées selon vous "sans jamais convoquer le réel", énumérant à votre tour des "mensonges" et quelques nébuleuses généralités (le rapport à l'autre, sic).
Les lycées : les adolescents qui manifestent expriment très certainement un réel malaise, mais il faut être naïf ou de mauvaise foi pour ne pas voir qu'ils sont largement instrumentalisés par un Parti Socialiste archaïque et en panne d'idées. Les révélations croustillantes sur les relations financières entre Julien Dray, SOS Racisme et les lycéens de la FIDL, si elles ne font que dévoiler un secret de polichinelle, illustrent tout de même une manière particulière de remplacer le débat publique par de l'agitation (le jusqu'au-boutisme du syndicat l'indique suffisamment). Les journalistes et petits caciques de gauche se pourléchaient déjà les babines en regardant les images des émeutes de Grèce (oups, pardon, le débat citoyen sur l'agora), rêvant d'une contagion qui, une fois encore, leur servirait de programme. Ils en sont pour leur frais, mais, sait-on jamais, peut-être que l'aggravation de la crise en 2009 leur donnera l'occasion de se refaire une physionomie.
L'aide public aux cultes, notamment musulman, ne constitue pas selon moi une atteinte à la laïcité, même si nous devons rester très vigilants sur ce point. Elle s'est effectuée dans un souci de transparence, permettant notamment de lutter contre certaines nébuleuses fondamentalistes étrangères. La question est loin d'être réglée, je vous l'accorde. Mais si vous étiez un peu moins sectaire, vous auriez profité de l'occasion pour dénoncer les mesures prises à Lille par Martine Aubry : piscine municipale réservée aux femmes, non remplacement du maître-nageur homme, petit voyage "culturel" payé au frais du contribuable lillois en faveur d'une association confessionnelle musulmane, etc., le tout pour faire plaisir aux citoyens (électeurs) musulmans de sa circonscription. Cette atteinte à la laïcité est aussi le fruit de la sensibilité religieuse très marquée de Madame Aubry et de son équipe, comme son adjointe l'a confessé récemment. Dommage que vous ne dénonciez pas ces atteintes flagrantes à la laïcité, vous en seriez déjà bien plus crédible.
Vous sortez enfin de votre chapeau (un couvre-sot disait plaisamment le petit peuple de Paris au dix-huitième siècle), vous en sortez, à l'appui de votre détestation de Sarkozy, un article du Spiegel critique à l'égard du président français. La belle affaire ! Je pourrais vous en produire trente qui ont rendu hommage tant à sa gestion de l'Europe au cours des six derniers mois, qu'aux réformes menées en France même. Il est vrai que si vous vous contentez de lire Libération et Courrier international, vous n'échapperez pas à votre vision borgne de la politique et de la société françaises.
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 décembre 2008 à 12:31
Mais ces questions sociales ne sont de toute façon pas de la compétence du président des Etats-Unis. Certains états, dont la Californie, ont adopté des législations favorables au mariage gay et d'autres ne l'ont pas fait.
Barak Obama se présente là comme le président de tous les Etats.
Au-delà de tous ses aspects, il me semble que l'Amérique - qui a une constitution laïque en dépit des clichés - est une démocratie du droit.
Pour preuve l'autorité et la pérennité de la Cour suprême.
A comparer avec notre Conseil constitutionnel qui valide une loi (ex: CPE) et subit des mises en cause de députés (tel Schwartzenberg) lesquels sont toujours intraitables lorsqu'il s'agit de gloser sur la séparation des pouvoirs.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 21 décembre 2008 à 12:29
Vous écrivez entre autres:
"Je ne peux m'empêcher d'admirer profondément une telle ouverture d'esprit, une conception aussi libre et adulte de la vie sociale et du pluralisme intellectuel".
Certes, mais le degré de tolérance et ses limites n'obéissent pas aux mêmes critères en France et aux Etats-Unis. Ils sont bien entendu le produit de l'Histoire particulière de chacun de des deux pays. Un de vos commentateurs a rappelé à juste titre l'imprégnation religieuse des Etats-Unis. Un homme politique pourrait-il par exemple y tenir un discours foncièrement athée ? Y prôner le socialisme révolutionnaire (ce folklore est réservé au deux ou trois étudiants chevelus du campus de Berkeley) ? Discourir à l'occasion de cette entrée en fonction de l'avortement, du port d'armes, de la peine de mort... Sans même parler de cette tradition d'assassinats politiques qui, depuis Lincoln à Kennedy en passant par Luther King, semble fort heureusement être passée de mode, il existe aux Etats-Unis, comme en France, des abcès de fixation, des points de rigidité qui, lorsqu'il s'agit de passer des discours aux actes, montrent toute la limite des remises en causes culturelles et sociales.
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 décembre 2008 à 10:28
PS : Ah oui, le président de la République a "fait fuir les clivages et les antagonismes" au soir de sa victoire en mai 2007 en mettant côte à côte Jean-Marie Bigard (catho et vulgos), Steevy Boulay (chroniqueur et homo du Loft 1), Mireille Mathieu (dévote et adulée par Poutine) et Enrico Macias (pied noir et ami de Bouteflika). Avec un peu de recul, Monsieur Bilger, les clivages ont du bon...
Rédigé par : SR | 21 décembre 2008 à 00:16
Eh bien si en France nous avons un peu de cette Amérique que vous enviez en la personne de Jean-Marie Bigard ! Invitez-le à votre table pour le réveillon il est tout à la fois, multiple et si touchant (le modernisme ?). Il est vulgaire à souhait, il suscite les rires gras avec son lâcher de salopes, et il se retrouve dans l'avion présidentiel pour accompagner le chanoine au Vatican.
Baiser la main du Pape et bourrer Bercy, la voilà votre Amérique, et grâce à Nicolas Sarkozy !.Yes we can !
Rédigé par : SR | 20 décembre 2008 à 23:30
Barack Obama assure que la peine de mort "est peu utile pour dissuader de commettre un crime" mais ne fait pas campagne contre.
Rédigé par : Yem | 20 décembre 2008 à 23:29
Bonsoir M. Bilger. J'avoue être en parfait accord avec vous et je salue ce geste de réelle ouverture d'esprit. L'obscurantisme français a pris le dessus, chacun campant sur ses positions et déniant à son voisin le droit de penser différemment.
Moi-même, j'ai déjà réagi comme cela sur votre blog et je tenais à m'en excuser. Ce sont certainement mes vieux réflexes.
Pourtant une citation rappelle ce qu'est réellement la démocratie : "Monsieur, je ne partage pas votre point de vue, mais étant démocrate, je donnerais ma vie pour que vous ayez le droit de l'exprimer."
En France, nous avons oublié la fin...
Rédigé par : Guile | 20 décembre 2008 à 23:29
Bonsoir,
Nous vivons dans système complètement différents !
Imaginez-vous "nous avons confiance en Dieu" sur nos billets de banque ? Ou le Président élu prêter serment sur la Bible ? Plaise au ciel (si j'ose dire), nous avons un système laïque. Quant à faire parler deux pasteurs ce n'est qu'une façon de ménager la chèvre et le chou !
Rédigé par : papet croûton | 20 décembre 2008 à 23:27
Si le contraste n'est pas aussi tranché que celui des exemples que vous citez, n'oubliez pas cependant que nous avons, au sein du gouvernement français, des personnalités aussi différentes que Fadela Amara et Christine Boutin.
Je n'aborderai pas pour l'instant, faute de temps, le fond de votre article qui ouvre un débat passionnant sur les deux approches politiques, françaises et américaines.
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 décembre 2008 à 23:25