Beaucoup de bons apôtres poussent les hauts cris devant ce qu'ils prétendent être des atteintes inadmissibles à l'intimité de la vie privée et en même temps, toute décence mise à part, ils contribuent allègrement à cette dérive.
Cette réflexion m'est venue en consultant le site du Nouvel Observateur qui résumait un passage du dernier livre de Jacques Séguéla dont, par ailleurs, Les confidentiels du Figaro traitaient également. L'effarement m'a saisi.
De quoi s'agit-il ? Jacques Séguéla publie chez Plon, "Autobiographie non autorisée". D'une part, il n'a pas hésité à recopier certaines pages d'un précédent livre de souvenirs et, à mon sens, ce n'est pas le plus grave. D'autre part, il raconte les détails de la première rencontre entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, narre la séduction rapide et réciproque avec des détails et des impudeurs qui font douter de la délicatesse de l'auteur, hôte qui les recevait à dîner.
Ainsi, l'enclos suave que chacun à sa manière se construit, ce trésor des souvenirs et des songes, ce culte silencieux des premiers émois, du premier mot, de la première caresse, la grâce et l'espérance, la tristesse d'un jour sans elle, l'inachevé d'une soirée sans lui, l'attente des corps, la certitude d'un lendemain éclatant et parfumé de neuf - tout cela jeté sur des pages pour faire de l'argent, pour faire "people", pour rendre accessible et laid ce qui ne devrait jamais l'être. Certes, je n'ai parcouru qu'un extrait mais si révélateur, si bassement croustillant, si médiocre. La poésie de l'amour sans l'amour et la poésie. Ne manquaient que les enchantements. Qu'un être comme Séguéla, qui s'est beaucoup trompé, qui a évolué et parfois changé de camp et de cause, - sans allure il égratigne Ségolène Royal qu'il avait d'abord soutenue (20 minutes) - décisif et péremptoire comme si son histoire ne plaidait pas contre lui, ait cru pouvoir s'autoriser une aussi offensante relation de l'intimité d'autrui ajoute une touche définitive au personnage. Le publicitaire, ainsi, met son grain de sel partout et cette indécence lui ressemble.
Le pire, c'est qu'il entraîne, dans cette navrante chronique des débuts d'un amour, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy. Je ne peux pas penser que le couple présidentiel aujourd'hui ne va pas s'émouvoir, s'indigner du tableau ridicule et vulgaire que son ami Séguéla a dressé de leur aurore amoureuse ou, s'il a donné son aval, ce serait à désespérer. Ou à s'esclaffer si ce n'était pas éclairant sur la mise à l'encan du précieux des coeurs et du charme des sentiments - de la passion et de ses délicieux ravages. De cet amour si bien défini par Marcel Proust comme "l'espace et le temps sensibles au coeur".
Il paraît que le couple présidentiel a beaucoup ri. Aussi, je crains fort que le président de la République n'assigne pas, en dépit de cette vilénie impudique, son ami Jacques Séguéla. Quel dommage.
J'imagine J.S. transporté sous l'Ancien Régime, époque où il était d'usage de recevoir dans son lit, bien calé dans ses oreillers. La chambre à coucher étant jusqu'à la Révolution la pièce de réception par excellence, le théâtre de la vie de société.
Trahisons, polissonneries et confidences se succédaient sur la scène de ce théâtre privilégié, les importuns maintenus à distance derrière les rideaux d'alcôve qui servait à la fois de cabinet de toilette, d'asile d'amour, de lieu de culte, de salle de jeux plus ou moins licites, de théâtre, de concert, de refuge à l'heure du sommeil...
Saint-Simon écrira qu'il était un fait courant depuis un siècle de recevoir "le monde, la cour, la France" sur son lit !
Rédigé par : Marie | 24 février 2009 à 09:33
Pour info, les télévisions avaient montré le petit séjour chez Mickey de Sarko et Carla, c'était avant leur remariage. Chez Mickey, au royaume de la nullité, la foire du trône c'est plus culturel et intéressant, vous me direz, ce n'est pas plus distingué que Séguéla.
Rédigé par : Nathalie | 18 février 2009 à 23:08
Cher PB,
Les "problèmes d'intimité" entre NS, CBS et Jacques Séguéla me laissent froid et je ne serai pas le gogo qui achèterai son livre.
Par contre, quand j'entends ce crétin dire sur France 2 le 13 janvier, toujours à propos de son bouquin et de NS : "Qu'est-ce que c'est que cette histoire de Rolex ? Quand on n'a pas une Rolex à 50 ans, c'est qu'on a raté sa vie" !!!, je trouve qu'il devrait y avoir une association des victimes des propos crétins de Jacques Séguéla (VPCJS) et une règlementation contre les propos indécents sur chaînes publiques, qui permettent d'assigner ce type odieux et l'interdire d'antenne ; Séguéla est à la "connerie" ce que Dieudonné est à l'abjection.
E.Domski
Rédigé par : E. Domski | 18 février 2009 à 15:36
Pour le spot de pub de JS, je pense à Sem Açucar, même si c'est de la confiture aux cochons. Allez, pour Carla
Eu de dia sou sua flor, eu de noite sou seu cavalo
A cerveja dele é sagrada, a vontade dele é a mais justa
A minha paixão é piada, sua risada me assusta
Sua boca é um cadeado e meu corpo é uma fogueira
Enquanto ele dorme pesado eu rolo sozinha na esteira
E nem me adivinha os desejos
Eu de noite sou seu cavalo
Eu rolo sozinha na esteira
Rédigé par : Alexandre | 18 février 2009 à 08:54
Aux dernières nouvelles, l'impayable (???) Séguéla aurait déclaré : si, à 50 ans, vous n'avez pas votre Rolex, vous avez raté votre vie.
J'ai raté ma vie et JS une occasion de se taire.
Rédigé par : mike | 17 février 2009 à 16:47
@ Véronique
La bibliothécaire pouvait-elle sérieusement attendre Romain Gary d'un promoteur de lessives ?
Décidément, j'adore vous lire. Vous avez des déceptions à la hauteur de mes espérances ;-)
Rédigé par : Fleuryval | 17 février 2009 à 14:49
Mais monsieur Séguéla est très vulgaire ; dans ses propos certes, mais pis, dans ses actes et dans ses pensées. Il met un canard en plastique en guise de bouchon sur sa Rolls pour faire "drôle" et montrer qu'il n'est pas dupe des apparences (!!!!!!) ; il pense passer outre la loi en voulant construire une villa en Corse en terrain protégé ; il mesure la réussite d'une vie à l'aune de la possession d'une jolie montre. Lui, Messier et les autres, faites-les taire ; leurs leçons de morale sont aussi méprisantes que méprisables. Nous n'avons vraiment pas besoin d'eux.
Rédigé par : paprica | 17 février 2009 à 14:17
@ Florence
Ce sont Solal et Ariane rendus à leur misérable condition humaine et suffocants d'amour et de pitié l'un pour l'autre qui font pour moi du livre d'Albert Cohen un roman déchirant.
De J. Séguéla se répandant partout en se persuadant d'avoir inventé une mythologie amoureuse de notre temps - " Nicolas et Carla, un couple royal " dit-il -, au-delà du rien et de la médiocrité de sa création qu'il suggère ainsi, j'ai pensé que la référence Belle du Seigneur dans l'imaginaire amoureux de N. Sarkozy avait pris un plomb dans l'aile fatal pour s'écraser dans le plus que quelconque et le plus que commun.
"Il paraît que le couple présidentiel a beaucoup ri."
Moi, à leur place, j'aurais eu envie de pleurer de lire mon amour ainsi humilié.
Même et surtout dans le malheur d'aimer et dans l'abjection, le couple Solal Ariane est immensément grand.
Recyclé par J. Séguéla dans les standards des imaginaires minuscules, c'est un couple appauvri, taillé dans les dimensions et les étoffes des creux et des vides que J. Séguéla vend aux médias.
A ses dimensions à lui, pauvres, calibré dans les petits de l’annonceur médias.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 17 février 2009 à 05:57
M.Bilger, votre billet laisse à penser qu'on vous "donne" ce type de livre, et que par bienveillance vous nous livrez une réflexion qui nous dispensera, nous vos lecteurs, de penser une seconde à se procurer ladite œuvre encore moins de la lire, parce que vous l'aurez si justement résumée.
Avec plus de curiosité, je me demande où trouvez-vous tout ce temps littéralement à perdre ?
Rédigé par : Madame de F. | 16 février 2009 à 22:36
@ Véronique Raffeneau
Rappelez-vous "Belle du Seigneur" jusqu'au bout. Cela finit mal. Ce qui nous parut sublime durant la première partie, devint passablement écoeurant dans la seconde.
En sommes-nous donc déjà à la seconde partie ?
En ce qui concerne Séguéla, je l'ai entendu dire des propos du genre "un homme qui a passé la cinquantaine et qui ne possède pas de Rolex, est un homme qui a raté sa carrière".
De plus, il affirme sur toutes les ondes qu'il a obtenu le feu vert de Carla et Nicolas pour les "confidences" qu'il nous fait dans son livre.
Au fond de son âme, Séguéla est un fils de pub.
Rédigé par : Florence | 16 février 2009 à 20:08
Moi ce qui me choque le plus c'est que quelqu'un puisse se permettre de raconter la vie strictement privée d'une personne sans lui demander son avis, si j'ai bien compris.
Que Sarkozy utilise le côté people des médias et le goût des gens pour ce genre d'histoire n'est pas à nier loin de là mais là n'est pas la question.
D'autant plus que monsieur Séguéla avait déjà raconté cette histoire à la télé il y a quelques mois, et si je me rappelle bien, il en profitait alors pour se faire mousser d'avoir jouer les entremetteuses.
Ce mec est lamentable. Il est bien loin le temps de "Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité elle me croit pianiste dans un bordel"
Et à y réfléchir, il n'a peut-être pas quitté le bordel.
Rédigé par : Hari Seldon | 16 février 2009 à 18:42
J'avais lu, je ne sais plus où, que le roman de référence de Nicolas Sarkozy était Belle du Seigneur d'Albert Cohen.
Oui, vous m'avez bien lu : Belle du Seigneur.
Au fond, passé mon énervement contre le choix du sujet de votre billet, je me dis que tout cela est bien triste.
Avoir comme idéal amoureux Solal et Ariane et retrouver son modèle amoureux imaginé, restitué et miniaturisé de la sorte par J. Séguéla c'est un sale coup, indiscutablement.
" ..elle lui tendit les mains. Il les prit, et il plia le genou devant elle. Inspirée, elle plia le genou devant lui, et si noblement qu'elle renversa la théière, les tasses, le pot à lait et toutes les rondelles de citron. Agenouillés, ils se souriaient, dents éclatantes, dents de jeunesse. Agenouillés, ils étaient ridicules, ils étaient fiers et beaux, et vivre était sublime.
Baiser qui n'était plus qu'un rite, pensa-t-il. O le baisemain sacré du premier soir au Ritz, ce don enthousiaste de l'âme.
Elle toussa, et il la vit si lamentable... avec son imperméable, sa combinaison , ses bas écroulés, son nez grossi, ses paupières enflées de larmes, ses beaux yeux cernés de bleu malade. Sa chérie, sa pauvre chérie. O maudit amour des corps , maudite passion. " (extraits Belle du Seigneur)
Mon Dieu, que leur est-il arrivé à nos héros sublimes et déchirés ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 février 2009 à 17:24
Allez, pour les séguélaphobes (et quelques autres) un petit cadeau qui vaut son pesant de piqûres à 1,5 euros : "Comment reprocher à quelqu'un d'avoir une Rolex ? si à cinquante ans on n'a pas une Rolex on a raté sa vie" (in Les 4 vérités).
Toutes les "vérités" ne sont vraiment pas bonnes à dire. Et/ou à penser.
Et j'avoue que là je cale, à défendre l'ami du président. A ce propos : "Mon Dieu , protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge".
Rédigé par : catherine A | 16 février 2009 à 15:51
@ jpledun
« M. Sarkozy est responsable de tous les maux qui touchent la France... »
Je ne crois pas avoir écrit ça ni ici en commentaire, ni sur mon blog (au fait, Criticus c'est le nom de mon blog, pas mon nom : je m'appelle Roman Bernard). Ce que j'ai écrit, c'est que Sarkozy est intellectuellement incapable de résoudre tous les problèmes qu'il prétend solutionner.
Rédigé par : Criticus | 15 février 2009 à 23:58
Figurez-vous, cher, qu'un jour, avec mon petit chariot d'infirmière, je suis entré dans la chambre d'une dame célèbre hospitalisée ... Lui expliquant le soin, elle acquiesça puis se tourna ... J'ai piqué là, oui, là, dans le gras, une superbe intra-musculaire fessière, puis j'ai frotté énergiquement pour apaiser ... La dame ne sentit rien; j'ai le coup de main ... Je songeais alors que cette petite piqûre venait de me rapporter, en sus de son sourire, 1,50 euro ces cinq minutes travaillées ... Si cuistre j'avais été, j'aurais prémédité puis fais espionner ... A l'endroit exact où l'aiguille pénétrait, la dame mordant le couffin pour s'empêcher de crier, mon complice aurait photographié ... Ce même acte de soin immortalisé nous aurait rapporté à chacun, les éditeurs, la presse, se précipitant pour acheter les droits, au bas mot, pas moins, 150 000 euros, cette noble fesse valait cela ... Mais j'ai de l'éthique, je n'en fis rien, me contentant de rêver tant à la fesse qu'à sa valeur de ce moment ... Depuis, la dame se porte comme un charme, j'en suis aise, fier et satisfait de la noble mission soignante qui, ce jour-là, m'avait été confiée ... Elle m'a certainement oublié et son fondement est davantage estimé aujourd'hui ... D'aucuns le vendent très cher sur papier glacé, je l'ai revu sur magazine plus d'une fois, en vacances à la plage, à bicyclette, au bureau, un soir suivant un autre dans un immeuble sombre ... Elle semble heureuse. J'ai lu que la dame faisait un procès une fois l'an, mais ils insistent, ces goujats, ils y reviennent ... J'aurais fait un livre de cette hospitalisation bénigne et ses aléas, avec la photo en prime, Grasset ces abrutis qui viennent de me refuser, hier, un superbe manuscrit, m'ouvriraient grand leur porte aujourd'hui ...
J'irai de fesse en fesse,
J'irai de cuisse en cuisse ...
Par vénus monts et pubis
Je répandrai mes largesses ...
Figurez-vous que ... Non, rien. Vous pouvez vous lever de bonne heure pour que j'avoue de quelle dame il s'agit ... N'est pas un Séguéla qui peut ... Et je ne peux pas. Je suppose qu'en ce domaine, notre cher PB, AG à Paris durant bien des ans, aux meilleures places, en aurait bien plus que moi à dire et écrire quant à l'"élite", tiens, si on l'embêtait ... Mais il a beau avoir moult talents, j'insiste, n'est pas un Séguéla qui peut ...
Bonne nuit.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 février 2009 à 23:51
Mais où est donc passé Félix le Chat ? Cet article est une bonne occasion pour sa réapparition.
Séguéla ? Je n'ai jamais lu aucun de ses livres, je ne peux donc pas apprécier leurs qualités littéraires, s'ils en ont.
Donc, si je comprends bien, il raconte dans ses livres les derniers potins bling-bling ? Ce n'est pas plus indécent que Gala, ou Voici, où en plus, il y a des photos, si possible montrant les pipoles et autres bling-blings dans des situations "aventureuses" voire dans des tenues vestimentaires très réduites. Mais vous n'écrivez pas un article là-dessus à chaque fois qu'un article montre des pipoles main dans la main, ou bien montrant x encore marié avec y s'embrassant avec z. Heureusement, vous y passeriez vos journées. Pourquoi attraper Séguéla spécialement ? Pourquoi pas tel paparazzi ? Après tout ce n'est pas plus pudique ni respectueux des individus.
Sarko est le premier à exposer sa vie personnelle, son narcissisme n'a pas de bornes, comment se plaindrait-il ? Il fréquente des gens vulgaires et sans goût, oui, mais c'est son problème. Si cela se trouve, il pense, lui, que Séguéla est très raffiné, sa compagne est peut-être de cet avis également. Question de VERITABLE éducation. A Neuilly, on croise aussi des vulgaires.
Rédigé par : Nathalie | 15 février 2009 à 19:43
Quand je pense que moi qui suis dans l'indigence financière ou presque, il me suffirait (avec l'autorisation des concernés, naturellement) de narrer par le menu sur 300 pages vite écrites quelque ébat de gens à succès, et hop, disparus tous mes soucis financiers, vaporisés, invité à la télé, vente vente vente, peut-être même un prix littéraire ou d'investigation journalistique ... Quand j'y songe, je suis aigri. Si peu, il faudrait si peu pour que ma vie changeât du pire au mieux...
A telle personnalité pipole:
- Mon ami, mon ami, laisse-moi juste prendre une photo de tes fesses sous la douche, je la revendrai son prix, mes ennuis disparaîtront ...
- Soit! c'est bien parce que tu es mon ami ... Allons, dépêche-toi, je ne vais pas rester longtemps dans cette position ...
L'idéal, bien sûr, reste le couple connu et médiatisé chaque jour ...
- Mes amis, mes amis ... sortez-moi de là, je n'en peux ... 200 000 euros, j'en ai besoin, c'est urgent ...
- Tu exagères ...
- C'est capital ..
- D'accord, mais vite alors et pas de trop près l'image ... Quelle position tu nous veux le coït?
Quand j'y songe, je suis amer ... Pensez, le cul d'unetelle et telle autre, trois, quatre ainsi, et ma vie bascule, la fortune ... plus de rumination, plus de cheveux blancs, plus de littérature à la con, plus d'éditeurs à la con, plus rien que le bonheur, le quinté et les terrasses des cafés ... Juste un cul, deux fesses célèbres, c'est pas grand-chose deux fesses, et je passe du statut de classe moyenne à petite à celui de moyenne à grande voire très grande ...
Vous rigolez, cher PB! Nicolas Sarkozy ne rend pas un service à son ami Jacques Séguéla en l'espèce ... Vous écrivez: quelle dommage qu'il n'estât point ... Mais s'il estait, vous imaginez les conséquences du procès! la publicité à l'ouvrage incriminé! les ventes vertigineuses! Et s'il y avait dès le premier jour confiscation et interdiction de l'oeuvre, il n'en serait d'aucun changement pour son auteur, les millions pleuvront autant voire plus par toutes sa littérature antérieure et celle postérieure ... Songez: un censuré par le tribunal sur demande du Président!
Modèrez-vous, je vous prie ... N'allez pas donner de pareilles sottes idées à notre Président et son épouse ...
Oh, un cul, un cul d'actrice en vogue, une photo qu'elle me laisserait faire, avec une légende dessous écrite de ma main, oui, ma main, puis un ouvrage, Albin Michel, Plon ou Michel Lafon n'attendront point, j'écris vite et bien, en trois semaines j'aurais bouclé ces 300 pages plus une journée pour les deux jeux d'épreuves, et ma vie matérielle piteuse en ce moment bascule heureuse en cet instant ... Puis, si j'ai un procès ... oh, je n'ose en rêver ... Quel pouvoir incroyable ont ces gens qu'avec leurs fesses simplement ils changent positivement le destin des péquins ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 février 2009 à 19:05
"Je ne peux pas penser que le couple présidentiel aujourd'hui ne va pas s'émouvoir, s'indigner du tableau ridicule et vulgaire que son ami Séguéla a dressé de leur aurore amoureuse ou, s'il a donné son aval, ce serait à désespérer."
J'ai vu une interview de ce monsieur et il me semble qu'il ne s'est pas passé totalement de permission. Ce dit le style de certaines confidences laisse en effet sans voix. Mais... n'est pas sans intérêt.
Rédigé par : Cultivons notre jardin | 15 février 2009 à 19:05
CB et NS n'ont pas eu besoin de JS pour faire parler d'eux durant un temps, je crois qu'ils ont fait leur publicité seuls, comme des grands ! Ne vous inquiétez pas pour eux ! N'allez pas risquer l'attaque !
Transition, comme dirait notre Aïssa national !
J'ai lu quelque part que : Etre Français serait ringard !
La Résistance Française durant la Seconde Guerre mondiale semblerait être le dernier symbole de l'unité nationale..
Cette notion ne signifierait plus rien pour la jeunesse d'aujourd'hui. Après le "Hitler" connais pas dans les années 1970, les jeunes se désintéresseraient des événements qui affectent la nation !
Selon une expérience effectuée dans un collège parisien, sur dix-huit élèves, seul deux se sentent français !
Aussi, le Sénat s'inquiéterait de constater que les nouvelles générations s'identifient désormais à telle ou telle communauté : religieuse, ethnique, sexuelle, au détriment de l'identité nationale. L'interrogation se pose : Le modèle républicain va-t-il disparaître, sera-t-il supplanté par les identités particulières ?
Le livre de S serait alors dans l'air du temps, même si son contenu concerne un président !
Rédigé par : Marie | 15 février 2009 à 18:56
"Il n'est pas nécessaire qu'un auteur comprenne ce qu'il écrit. Les critiques se chargeront de le lui expliquer."
Abbé Prévost
Rédigé par : Marie | 15 février 2009 à 13:07
Quand Nicolas rencontre Carla...
Vous avez cru voir une comédie romantique, c'était un spot de pub comme Séguéla les aime : ne rien dire du produit, faire rêver.
Mais Séguéla n'a jamais su se faire discret. Il faut toujours qu'il dévoile ses trucs.
Rédigé par : Barnard Samson | 15 février 2009 à 12:52
"Certes, je n'ai parcouru qu'un extrait mais si révélateur, si bassement croustillant, si médiocre. "
Ce qui me tape sur les nerfs c'est que ce RIEN et ce gouffre à néants que sont les écrits des J. Séguéla parviennent à vous mobiliser pour écrire un billet.
Please, Philippe, ne gaspillez pas votre talent !
C'est décourageant à la fin pour nous motiver à écrire des commentaires dans votre blog.
Please, Philippe, ne nous obligez pas à gaspiller notre talent.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 15 février 2009 à 11:31
Monsieur Bilger,
Je vous lis toujours avec attention. Là, je ris de votre sérieux. On doit pas se marrer tous les jours avec vous en amour, érotisme ou autre choses apparentées.
Je n'ai pas besoin d'un Séguéla ou d'un Bilger pour estimer en bien ou en mal l'amour que doivent se porter le Président et sa femme.
Que Séguéla ou Bilger raconte ou raconte pas, chacun sait bien ce qui se passe entre un mâle et une femelle, l'alternance de noblesse et de vulgarité.
A trop faire l'ange, vous faites parfois la bête.
Un président et une présidente, c'est comme papa et maman, ça b....e pas, c'est pépé Bilger qui te le dit mon enfant.
Rédigé par : bernard | 15 février 2009 à 10:18
D'après Jacques Séguéla, le couple Sarkozy-Bruni a apprécié le "tableau ridicule et vulgaire" de leur rencontre.
Interwiew de J Séguéla dans Corse-Matin du 15.02 :
"Vous lui avez montré le chapitre sur le dîner avec Carla avant la parution du livre ?
Oui, Tous les deux l'ont lu et ils en ont beaucoup ri."
Rédigé par : xavier | 15 février 2009 à 07:56
On a le témoignage de Ernst Jünger des combats qu'il livra en 1916 dans le bois de Saint-Pierre-Vaast, près Arras ... Il y était avec ses compagnons et défendait ce minuscule boqueteau ... Ce fut effroyable, il le raconte (Cf les Oeuvres de Jünger/ La Pléiade).
Face à lui, on le sait désormais, Louis Maufrais et ses compagnons. Chargés, eux, de prendre ce petit bois ... (Cf "J'étais médecin dans les Tranchées"/R.Laffont). Avant de mourir, en 1977, Louis Maufrais nous a laissé ce grand témoignage ...
Et je ne puis maintenant songer sans une réelle émotion à cela qui fit ces deux hommes d'exception qui ne se connaissaient pas, qui ne s'étaient jamais vus, se livrer des combats cruels et sordides pour quelques morceaux de terrain, un bois, un bout de bois ... Ils étaient à quelques mètres l'un de l'autre, ils auraient pu se tuer ... A travers leurs témoignages croisés, on vit tout cela de part et d'autre et on reste sans voix ...
Les meilleurs, on leur fait vivre ça. Les autres, on leur donne aujourd'hui encore et plus que jamais du Séguéla et ses témoignages ... pour l'Histoire, dira-t-on ...
C'est ainsi. Récemment, on a agrandi le super-marché Leclerc, non loin de chez moi. C'est devenu un hyper-marché ... Creusant et arasant à l'entour, on a découvert des tombes anciennes de 2500 ans. J'y suis allé, les archéologues s'activaient, ils ne devaient pas retarder les travaux ... J'ai vu ces tombes nombreuses, ces squelettes, ces vases à leurs cotés ... Une drôle impression. Depuis, tout ceci est devenu le parking géant de l'hyper-marché ... Dans celui-ci, un grand espace où sont les livres et la culture ... Séguéla et d'autres comme lui sourient bien en place sur les couvertures de leurs livres, à cet endroit ...
Finalement, je ne lui en veux pas ... Il fait avec son temps. Est-ce que c'est lui qui a voulu ça? qui veut ça?
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 février 2009 à 21:45
Encore un long commentaire rejeté ainsi: "We cannot accept this data" ... Disparu dans les limbes virtuelles donc ... Je transcris ici juste la conclusion: Chez Jacques Ségué la bagatelle ...
En vérité, ce qu'il y a de sidérant dans l'existence de ce livre, c'est le constat que l'on peut faire de l'état immense de dégénérescence de notre modèle culturel ... Et ce sont les élites" de la société pour entraîner cela. Il s'est trouvé un éditeur pour publier ça et le faire distribuer; il se trouve des journaux et magazines d'information dits crédibles, pour en parler et en imprimer des extraits ... Il se trouve et trouvera des lecteurs nombreux pour l'acheter et le lire puis même l'offrir ... Alors, on finit par en parler, tous peu ou prou, on est envahi, agressé, abêti, abruti ... Pauvre pays devenu débile, davantage capté et accaparé par la longueur de la b... de notre Président (Je suis le français le mieux équipé pour cela, dit-il à Carla, ce soir-là, selon Séguéla) que par sa politique générale ... Richard Millet a bien raison: à force de bouffer de la m..., on devient de la m...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 février 2009 à 20:47
1/Jacques Séguéla a demandé leur accord aux Sarkozy avant de publier cette anecdote.
2/ Séguéla peut exaspérer j'en conviens et sa seule mine qui donne l'impression qu'il vient de sortir d'une cuve de chocolat m'agace prodigieusement mais comme zygoto il y a sans doute mieux mais il y a franchement pire.
Rédigé par : catherine A | 14 février 2009 à 15:36
Peut-être que le film "dîner de cons" a été tiré d'une soirée chez S. ?
En attendant un petit coucou à notre enseigneur Cactus à travers un air et une chanson de Léo Déferré :
"Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta, les emporta
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes."
Pauvre Rutebeuf.
Rédigé par : Marie | 14 février 2009 à 15:12
Je crains, monsieur Bilger, que ce ne soit un coup médiatique qui tombe pile poil dans une période de crise où être fleur bleue fait très peuple. Même si le peuple attend autre chose comme nouvelles que les amours d'un président de la République, dont il en a rien à f.... (si vous me le permettez) !
Là, on ne peut pas accuser les ch'tis !
Alors, du brin ! et re du brin !
Rédigé par : Marie | 14 février 2009 à 14:52
Peut-être que Séguéla est aussi comme Talleyrand de....... dans un bas de soie.
Mais je ne le connais pas donc je ne l'affirmerai pas.
Rédigé par : mike | 14 février 2009 à 14:19
"Je crains fort que le président de la République n'assigne pas, en dépit de cette vilénie impudique, son ami Jacques Séguéla. Quel dommage."
Est-il vraiment exclu que les intéressés n'aient pas, tout simplement, donné leur accord ?
Je pense que cette éventualité est dans le droit fil de ce qui a précédé, c'est-à-dire très "pipol bling-bling" (Disneyland,...).
Nous verrons bien s'ils sont fâchés...
Rédigé par : GL | 14 février 2009 à 13:41
J'ai peur d'avoir entendu M. Séguéla un matin sur Europe 1 dire à Elkabbach que "bien sûr, il avait demandé l'autorisation au couple ; que, bien sûr, il ne se serait rien permis sans son accord". Je cite de mémoire.
Rédigé par : Henri | 14 février 2009 à 11:45
@PB
Quand le voile pudique de la vie privée est soulevé, il existe l'article 226 du Code Pénal. Ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre... LOL
Soit les intéressés sont d'accord avec la diffusion, soit ils ne sont pas d'accord. La suite qu'ils donneront informera ceux qui veulent rajouter un épisode à cette histoire.
Mais une chose est sûre, donner écho à ces propos, en faire la publicité, même sous couvert d'indignation c'est inviter le plus grand nombre à regarder sous le voile.
Heureusement vous avez sévèrement remis à sa place l'auteur de cet acte impudique.
Cordialement,
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 14 février 2009 à 11:39
Notre président, par son attitude, son manque de discrétion et ses vantardises provoque sans doute ce genre de révélation.
C'est moins le compte rendu d'une rencontre amoureuse qui me choque, que la trahison de Séguéla envers des personnes qu'il qualifie d'"amis".
Témoin de moments intimes, il se devait de les taire quels qu'en soient les acteurs.
Ce monsieur est simplement ... un goujat.
Rédigé par : noel | 14 février 2009 à 11:32
Qu'il s'agisse du président ou pas, l'attitude de Séguéla est à la fois écoeurante et ressemblant à son tempérament. Elle ne me semble pas constituer une intrusion dans la vie privée puisqu'il était là. Je peux me tromper.
Et, quand on connaît le zigoto, on ne va pas draguer les top models chez lui et on ne se comporte pas ainsi à table. La discrétion, ça s'exige mais ça se mérite.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 14 février 2009 à 11:06
Vous avez parfaitement raison.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 14 février 2009 à 09:30
1. Le sieur S. avait invité des adultes consentants et informés des moeurs médiatiques de leur hôte.
2. Le sieur S. savait sur qui il écrivait et à quoi s'attendre.
3. Celui qui nous tient lieu de chef de l'Etat aura-t-il l'indécence additionnelle à celle qui lui est reconnue de poursuivre ? Le quidam en question peut commettre d'autres dégâts médiatiques et n'a pas écrit "Casse-toi..." sur une pancarte.
Rédigé par : ancien | 14 février 2009 à 09:10
"...l'enclos suave que chacun à sa manière se construit, ce trésor des souvenirs et des songes, ce culte silencieux des premiers émois, du premier mot, de la première caresse..."
Ne dites pas à ma mère que je suis avocat général à la cour d'appel de Paris, elle me croit lecteur de Proust dans une maison de retraite.
Rédigé par : sbriglia | 14 février 2009 à 07:59
Il faut croire que le Président aime à s'entourer de gens éternellement bronzé ringard fayot courtisan sachant narrer des histoires dignes de figurer dans la série Harlequin.
Malheureusement pour nous ces histoires prétendument à l'eau de rose contribuent à dévoyer le rôle de l'Etat en vaste baisodrome bling-bling.
Rédigé par : SR | 14 février 2009 à 06:01
Vous projetez vos valeurs de l'amour, de la relation, de la famille, de la pudeur, de l'amitié. D'où le malentendu.
Toute cette histoire est vraiment dégueulasse de la part d'un ami, comme dirait Jacques Martin.
Rédigé par : Alexandre | 14 février 2009 à 05:42
@Criticus
Mais bien sûr, criticus, vous avez raison.
M. Sarkozy est responsable de tous les maux qui touchent la France...
Surtout pour ses adversaires (pour rester correct).
Ca en devient risible, votre anti-sarkozysme.
Jpledun
Rédigé par : jpledun | 14 février 2009 à 03:40
Cher Philippe,
Si un jour vous avez l'occasion de rencontrer Jacques Séguéla, vous comprendrez que certaines personnes ont un grand magnétisme, une créativité d'exception et un très grand coeur. J'ai eu l'honneur d'être reçue par cet homme et je comprends que son amitié soit souvent recherchée.
Vous pensez que la sensibilité et la provocation ne peuvent s'entendre ?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 14 février 2009 à 01:49
Ah, mon cher PB! ne comprenez-vous pas que le vent est en train de tourner? A mon avis, vous faites le naïf pour moquer ... Séguéla un jour, Séguéla toujours ... "La force tranquille" ... hé hé, le petit plagiaire, va! c'était déjà dans "La promesse de l'aube"/R.Gary, il décrivait ainsi sa mère, le grand écrivain ... Sarkozy chute, le Peuple gronde, et pas seulement celui de Gauche, même la Droite modérée n'en peut, les classes moyennes, tout le monde ... C'est le moment de quitter le navire, tout doucement d'abord, un petit livre pour commencer, quelques "révélations" sur Carla et l'autre ... Puis ce sera la fuite assourdissante, fracassante, le reniement en règle voire l'insulte et pire, si le Président baisse baisse baisse encore en popularité ... Hier Ségolène Royal en pleine campagne, tel un rat quittant le navire il l'a plaquée; aujourd'hui, Nicolas Sarkozy en pleine tourmente et discrédit ... Mais pourquoi diable voudriez-vous que la nature des gens change sur le tard? Il ne se refera pas à son âge, le vieux Jacques ... C'est une "élite" ...
Bonne nuit.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 février 2009 à 01:14
Peut-être que des publicitaires à la retraite ne se permettraient pas telle impudeur si celui dont elle est l'objet n'avait pas autant exhibé sa vie privée, notamment lorsque celle-ci était en rapport avec son épouse précédente... Sarkozy n'est-il pas co-responsable de l'indécence de ce Séguéla ?
Rédigé par : Criticus | 13 février 2009 à 23:40
Je me pose une question à la lecture de votre note.
Votre indignation serait-elle aussi forte s'il s'agissait du récit des premiers émois réciproques d'un couple de chanteurs ou d'acteurs de cinémas ?
Récit dont je ne doute pas une seconde au demeurant, et bien que ne l'ayant pas lu, de l'indécence des descriptions.
J'entends par là : la fonction présidentielle appellerait-elle, selon vous, une plus grande retenue de la part des commentateurs, dans le sens évidemment très large de ce terme ?
Si je suis plutôt favorable à un respect sans bornes de la fonction présidentielle, il me semble qu'on peut convenir que l'actuel Magistrat suprême a beaucoup fait pour qu'il en soit autrement.
Et de ce fait, je suis plutôt moins choqué que ce genre de récit apparaisse, peut-être à tort me direz-vous ?
Rédigé par : MB | 13 février 2009 à 23:21