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26 février 2009

Commentaires

luxetnox

Merci infiniment pour ce billet. Oui, nous avons un journalisme bien tiède dans ses analyses, bien peu pugnace dans ses interviews. Pourtant les informations existent, circulent, chacun - pour peu qu'il le souhaite - peut prendre connaissance, jour après jour, de faits qui peuvent l'indisposer, susciter sa colère ou son indignation de citoyen et d'électeur. Et les sondages de baisser en conséquence. En dépit de cette information omniprésente,la caravane passe, repasse, et repasse encore. Les lois décriées sont votées, les nominations contestées sont effectuées, le roi assoit confortablement son règne et tolère (pour l'instant encore) les bouffons. Acceptons-nous mieux les nouvelles de mauvaise augure grâce à cette soupape d'humour et de dérision que vous décrivez si bien ? Sans doute y contribue-t-elle quelque peu. Mais je continue à m'interroger sur le mystère d'une action si critiquée, quand ce n'est raillée, et pourtant si peu remise en cause dans les faits...

Marie @ Dame Véronique

@ Dame Véronique,

Lorsque je parlais de vénération, je pensais à votre réflexion, il y a quelque temps, lorsque vous parliez de "votre Jim" !

Le sieur sbriglia est un "pauvre pécheur", voire prêcheur... ! ce qui démontre que l'humain est faillible... ! Alexandre a sous les yeux un spectacle que le sieur sbriglia n'a pas et qu'il imagine... !

Heureusement, que nous ne sommes plus sous l'Inquisition, car s'adressant ainsi à un juge, notre sbrigliadamus aurait des cheveux à se faire, en couchant ainsi ses visions par écrit sur ce blog, au risque d'être accusé de sorcellerie... !

Nostradamus qui avait été accusé d'hérésie par l'Inquisition, écrivait dans un mélange de grec, de provençal, de latin, de français et d'anagrammes, le tout en quatrains...

Imaginez, si le sieur sbrigliadamus avait écrit ainsi, combien nous devrions nous torturer l'esprit pour le lire... !

Pour le coup, qu'il pourrait, tel monsieur Bilger, écrire une mise au point pour nous faire sentir que nous ne savons pas le lire... !

Ouf, à quoi nous avons échappé... ! et lui aussi... !

A ches fètes !

Véronique Raffeneau

@ Marie

Je ne suis pas vexée par l'image que sbriglia renvoie de mon affection pour PB.

Car, comme a répondu PB à mon commentaire, sbriglia confond adhésion et adulation. Comme vous confondez vénération avec adhésion.

Et puis... sbriglia a tendance à confondre beaucoup.

Vous avez lu. Il a même fallu qu'Alexandre intervienne pour que sbriglia cesse de confondre le string avec le tanga. C'est dire...

Vartan

Je voudrais sans détour, ni phraséologie dont je suis bien incapable, aborder le cœur du problème : le déficit de Démocratie.
Dans le fonctionnement républicain, le Peuple est souverain, le Président n'a pas un blanc-seing pour faire n'importe quoi pendant 5 ans. Le peuple est souverain à condition que les détenteurs des leviers de contrôle, à savoir les élus à l'Assemblée Nationale, jouent leur rôle correctement. L'heure est grave quand l'élu se compromet au service du "souverain" et qu'il en oublie son devoir le plus fondamental, celui de la Représentation.
Lorsque J.Chirac a dissous l'Assemblée Nationale que n'a-t-on glosé suite à la déculottée de son camp. Hé bien, la belle affaire...., selon l'esprit de Socrate, il n'y a qu'à se réjouir de ce que le peuple ait pu exercer son pouvoir légitime de sanction.
Aujourd'hui, sur telle ou telle décision "gouvernementale", les élus UMP grognent lit-on ici ou là... Que n'exercent-ils leur pouvoir de censurer le gouvernement ? Que l'addiction aux privilèges des institutions républicaines prennent le pas et, la preuve est faite que la Constitution est très imparfaite et... depuis longtemps.
Faudra-t-il, dans un cas extrême non souhaité, que le peuple descende dans la rue au risque de bavures policières voire de guerre civile pour que les élus constatent la faillite, la folie de leurs calculs coupables ?
Pourquoi avoir voté à l'UNANIMITE une loi d'indemnisation, jusqu'aux prochaines échéances électorales, d'un parlementaire sortant battu (plus de 6000 Euros mensuels SVP!). C'est de facto la professionnalisation du statut d'élu.
Insigne des légions romaines SPQR : Senatus PopulusQue Romanus (au nom du Sénat et du Peuple de Rome... non pas du Général!!!)

Cactus jazzy sous son lien

Juste une petite remarque en aparté à l'heure de ma tasse préférée : si par hasard, Monsieur Bilger, vous deveniez sinistré pour d'obscures raisons, une fois ministré (il est beaucoup trop tôt pour saborder ce point là puisque vous, pas encore ministre, je sais !) je pense que vous sauriez nous concocter vos mémoires d'outre-nombres en des écrits pleins, sereins voire swinguant très vite accouchés sur papier magique tel le magicien d'Oz puisque vous osez (presque) tout, n'est-il pas ?
à Errol Garner aussi, donc, Sissi !

Marie

Sans rire !

Trois questions me viennent à l'esprit, monsieur Bilger !

Si vous êtes ministre, allez-vous désigner un secrétaire du Bilger's blog chargé d'entretenir la flamme de "Justice au singulier" ? Ou sont-ce ses derniers instants ?

Par ailleurs, vous avez dit que vous étiez pour la responsabilité des magistrats (si vous êtes ministre, vous allez avoir plein d'amis !) or, ledit ministre de la Justice donne des instructions sur certains dossiers, donc fait plier certains magistrats ! Contradiction !

Vous avez déclaré que vous refusiez toute idée d'ingérence de l'exécutif dans un dossier, alors si vous êtes ministre, comment allez-vous pouvoir concilier votre conception de la justice et la réalité ?

Marie

« Toute saillie devient potence! ... »
Sardou, Patrie! 1869

Des humoristes, agitateurs d’idées, de l’ordre des périssodactyles ? la bouche en cul-de-poule, pleine de lysses… ! frôlant ainsi le pire, pour ne pas écrire qu’ils y tombent dans le sarcophage anthropoïde, car là brunit la chair de la poule de Pharaon, huppée, car la poule d’inde ne doit pas chanter devant le coq !

C'est tout ce que je peux en dire puisque je n'écoute pas leurs émissions et leurs prestations ! Je n'écoute plus la télévision... !

Monsieur Claude Hagège a dit un jour que les mondanités étaient une perte de temps !


PS : dame Véronique, personne ne se moque de vous ! Vous avez à plusieurs reprises démontré votre vénération pour monsieur Bilger, aussi la petite mise en boîte n'est nullement désobligeante. Nous vous apprécions tous. Et si vous le permettez, je vous envoie une grosse bise, sans bave de baveux.... pour apaiser votre petit coeur blessé ?

L'ignoble Infreequentable

Monsieur le Proc' !

Vous avez parfaitement raison !
Et c'est l'époque qui veut ça...

La "pensée unique" (presque la même que celle de Ballamou) est revenue par la fenêtre après avoir été chassée par la grande porte (avec le départ contraint et forcé de Juppé) !

"Yoyo" nous en avait servi, assez mal une autre.
Le "Chi" nous a sorti de son chapeau "Raf la main sur le coeur", puis "Vil-pain".
"Bling-bling" est aux affaires a "muselé" les médias bien avant son arrivée pour un bail précaire à l'Elysée.

Il n'y a que le rire des bouffons, comme à la belle époque de "Giskard à la Barre" qui peut rendre des coups (avec Coluche, Le Luron et Cie en première ligne).
Mais ils ne peuvent "bouffoner" que dans des "frontières floues".

Le "Maître" est trop puissant, virant ici ou là tel présentateur l'ayant traité, dans un passé lointain de "sale môme" (qu'il était d'ailleurs quand il n'était pas encore maire de Neuilly-sur-la-Seine, déjà très présomptueux de lui-même) et jusqu'aux délires des "techniciens" qui ne savent pas dire bonjour sur le passage de l'Auguste...

La moindre "effronterie" est désormais sanctionnée, depuis le quidam qui tend sa chaussure, au citoyen qui placarde quelques mots "historiques" (cass'toi pôv'kon par exemple) sur le parcours putatif d'un cortège officiel, jusqu'aux préfets qui n'ont pas su empêcher la noyade d'un coq en plâtre dans une piscine Corsa d'un "ami", ou d'autres qui n'écartent pas assez loin des yeux z'et z'oreilles quelques slogans présumés irrespectueux !

Savez-vous Monsieur le Procureur que d'aucuns avaient vu venir la "Révolution du Mépris", annonçant la fin de la restauration passée.
Aujourd'hui, ici ou ailleurs, aux Antilles en premier, sur le continent métropolitain et jusque dans la tête de nos "chercheurs d'élite", tout se met en place pour une "Révolution des méprisés" !

Vous qui siégez z'au siège, n'avez-vous pas senti cette révolte des "méprisés", jusque dans le propos de vos chers collègues ?

Je sens que si !
Alors le rire doit prendre le relais.
Ca permet encore d'être "critique" sans en avoir l'air !
Et sans "casser" les fondements de notre pacte social commun...

Et c'est si triste de voir une démocratie qui ne rit plus, fusse-t-elle populaire comme dans les ex-république démocratique de l'Est !

Bonne journée à tous...

SR

Le fond sonore est gênant dans la chronique de Stéphane Guillon : Nicolas Demorand et sa bande ricanent fortement. Ce même Demorand oublie qu'il officie comme chef de cette matinale et face aux personnalités politiques il préfère les questions sages laissant la pertinence à un amuseur.

Cactus élixe Aïssa

"Sbriglia, le rire, voyons, le rire... C'est le meilleur élixir.
Aïssa."

Oui oui, Aïssa mais n'oubliez pas l'élixir d'humour et la thérapie du rire : la boucle sera alors plus que bouclée voire frisée !
Sissi

Véronique Raffeneau

Dans le perso.

Si je considère votre billet antérieur au sujet d'un PB ministre de la Justice, force est de constater que je suis à peu près la seule à avoir envisagé cette éventualité avec un esprit concret et de sérieux.

Je veux dire que mon souci a été de m'interroger ainsi : comment et en quoi votre profil pouvait faire ou ne pas faire l'affaire.

Je me suis dis que votre expérience d'avocat général était un ++++++++++++++++++ et qu'après tout, à ma connaissance, vous étiez le seul magistrat - je pense qu'un magistrat GDS est une bonne chose - à avoir publiquement dit votre accord avec l’esprit général du projet judiciaire présidentiel. Donc un +++++++++++ supplémentaire.

Et tout ce qu'un sbriglia a trouvé à dire de ma position c'était que j‘étais en quasi adoration devant vous...

Voilà illustré votre billet...

Si on réfléchit sérieusement à une question, c'est pour se faire moquer de soi...

@ cactus

Merci pour votre bonjour. Toujours très contente de vous lire ici.

ps : Arts Magazine parle de l'arbre à fleurs de Lyon. J'ai pensé à vos photos.


Alexandre

J'aimerais apporter un contrepoids optimiste au billet de Philippe Bilger. Il constate l'évolution des médias de masse, mais il faut prendre également en compte le recul massif de ces médias.
De plus en plus, pour les questions de fond, le public va se tourner vers Internet, revoir une interview de Bourdieu par exemple, lire les articles critiques et les connexions avec l'ethnologie, etc, tout ce qui ne peut pas être fait à la télévision.
La télévision est juste un espace d'exposition massive, cédant à tous les raccourcis pour accrocher l'attention du plus grand nombre le plus longtemps possible.
L'ère internet va remplacer la télévision pour tout ce qui a un peu de fond, au bénéfice du pluralisme, de l'esprit critique. Nous vivons une évolution du même ordre que la découverte de l'imprimerie, restons optimistes et laissons la télé se débattre avant de devenir l'équivalent de la radio.

Alexandre

@ Erig Le Brun de la Bouëxière
Comme vous êtes attentif à l'emploi du mot juste, j'aurais plutôt tendance à penser que cette floraison d'humoristes insolents est plutôt dans la continuité de l'esprit au détriment de l'humour.
Je veux dire par là que cette dérision est, comme à la cour autrefois, utilisée pour se mettre en valeur au détriment de la cible, au contraire de l'humour qui au fond nous fait rire de nous-mêmes ou d'une situation.
Cette idée est un peu aussi dans le post d'Aïssa.

De mon côté j'aimerais juste dire que Stéphane Guillon, en plus du manque de délicatesse envers Anne Sinclair, a été d'une lourdeur imbécile. Que DSK soit un peu dérangé de l'élastique et n'ai pas eu de considération pour sa femme dans cette histoire, ça n'excuse en rien.
Je repense à Desproges en constatant que la femme aux pulls magnifiques n'a peut-être pas les bons critères de sélection pour les maris.

Cactus encore plus pire ?

"Il y a eu le bouffon ou fou du roi jusqu'au règne de Louis XIII. " nous conte Ancien !
"La démocratie du pire, c'est le rire qui a pris le pouvoir." nous dites-vous !

Certains rajouteront (de chapeaux, bahhh ?) :
"Il y a maintenant les bouffons le roi ! "

D'autres diront même :
"La démocratie du rire, c'est le pire qui a pris le pouvoir."

Alors, prendre les partis d'en rire ? Le doute m'habite disait Desproges en ces instants critiques !
Sissi !!!!!!

Erig Le Brun de La Bouëxière

Comme il est bon ce procureur. Et comme je suis d'accord avec lui. Comme j'en ai assez de cette république du ricanement (qui commence justement, M.Lacheb-Boukachache, et contrairement à ce que vous dites, avec Voltaire).

Comme je suis d'accord avec M.Reffait, et comme au fond cette compétition des bouffons à force de faire de l'impertinence la règle, a fini par tuer l'esprit.

Juste une petite chose formelle cependant, et qui n'a rien à voir avec le fond de votre propos M.Bilger, sur l'emploi que vous faites du verbe affronter. Pardon, mais on ne "s'affronte [pas] à", on se confronte à, ça oui. "Les policiers et les manifestants se sont affrontés" oui, "les manifestants ont affronté la police", oui toujours "mais je me suis affronté à une difficulté", c'est du français de journaliste télévisé!

Bien à vous tout de même

Aïssa Lacheb-Boukachache

Sbriglia, le rire, voyons, le rire... C'est le meilleur élixir.


Aïssa.

Aïssa Lacheb-Boukachache

On ne saurait mieux faire ressortir le grandissant omniprésent caractère vicieux de ce phénomène dit du rire "politique", "économique", "social", etc., que par ce constat entre les "Guignols de l'info" et la précipitation, l'envie, qu'ont d'y figurer en marionnettes les personnalités ... La consécration est d'y figurer ... Et quand bien même la cruauté y règnerait à leur encontre, ils s'en réjouissent et y trouvent plus que leur compte, au sens figuré comme à celui propre. Combien ne sont "informés" uniquement que par ces "Guignols" à l'heure dire sur Canal, riant du pire comme du meilleur mais demeurant toujours passifs, soupirant après avoir bien ri, comme on soupire, résignés, aveugles et sourds, après une fatalité? C'est qu'en ces sujets graves sérieux, il n'y a pas meilleur opium du Peuple ... La démocratie n'est plus leur chose, elle est un rire qui finalement se rit d'eux, et tous l'ignorent ... Ce n'est plus le rire (sain) pour le rire, c'est le rire pour l'abrutissement général ... C'est différent. On peut écrire la chose ainsi: On se soumet ou on ne rit pas.


Transition


J'ai une affection particulière pour ces clowns et autres amuseurs, souvent des bénévoles, qui viennent faire rire dans les hôpitaux, adultes et enfants malades, les maisons de retraite ... J'ai essayé de faire aussi bien lorsque j'ai publié il y a deux ans ce petit livre (publicité): MON CAHIER D'HENRY CROTTER/ Editions Grand-Espace-Nord-Labor/Belgique ... Ce n'est pas un exercice facile ... A la fin, m'a-t-on dit, beaucoup ont pleuré après avoir ri comme des dingues. C'est ainsi ...


Aïssa.

semtob

Cher Philippe,

Juste quelques réactions prises sur le net à propos de la censure d'un jeu ou de l'humour interdit détourné par les publicistes.

En 2007 après Jésus Christ, depuis le 22 juin dernier, toute l'Europe profite du huitième Mario Party, disponible sur Wii. Toute ? Non ! Un pays, peuplé d'irréductibles Anglais a déjà vu un retard chez eux, et le sort s'acharne sur eux...
Ce soir, on apprend que Nintendo a été contraint de le retirer des rayons du Royaume-Uni... alors que le jeu est dispo depuis le week-end dernier seulement !
La raison invoquée pour ce report ? Des propos... décrédibilisant pour le joueur (comme si l'on vous disait "t'es qu'un ... !" mais en plein jeu). Car des copies du jeu avec lesdits propos auraient été distribuées. Mais quand on en lance quelques dizaines de milliers, difficile de faire la différence entre deux gouttes d'eau.
Nos amis Outre-Manche devront donc patienter une fois de plus avant de pouvoir goûter à Mario Party 8...

Bienvenue en Angleterre. Bienvenue dans un pays où le premier couillon venu peut s'indigner et faire retirer un jeu des étalages. Bienvenue dans un pays où les parents et la morale s'en prennent aux jeux et laissent les autres médias tranquilles en faisant mine de regarder ailleurs. Bienvenue dans un pays pas si différent du nôtre, en fin de compte.
Bienvenue donc dans un pays où Mario Party 8 a été retiré des magasins, à cause d'un terme qui avait récemment poussé UbiSoft à reprendre tous ses Mind Quiz. En effet, dans Mario Party 8, le personnage de Kamek dit "Magikoopa magic ! Turn the train spastic ! Make this ticket tragic !". Le retour du mot "spastic", soit "paralysé", aka "le mot qui a plombé Mind Quiz", a déclenché cette démarche de la part de Nintendo.
Les officiels de Big N déclarent que "Malheureusement, nous avons découvert qu'un petit nombre de jeux contenait la mauvaise version du disque, à cause d'une erreur d'assemblage. Nous avons donc décidé de reprendre toutes les copies du jeu aux distributeurs anglais, pour que cette erreur soit corrigée." Un petit nombre assez grand pour que tous les exemplaires soient rapatriés, visiblement. Elle a bon dos l'erreur d'assemblage, n'est-il pas ?
L'odeur du bull shit chatouille nos narines alors que nous apercevons au loin Nintendo avec des caisses de Mario Party 8 sous le bras.
Ca ne doit pas être facile, avec le pantalon sur les chevilles.
La situation devient définitivement de plus en plus alarmante.

Commentaires
De dragru
Mais non c'est pas alarmant, c'est pathétique. Je n'ai rien contre le fait qu'il est nécessaire de faire attention à ce qu'on dit, écrit, fait etc... mais là ça devient pathétique d'étroitesse d'esprit.

Enfin bon, étant rôliste et gamer je pense que je cumule les loisirs (activités) nécessaires pour que "famille de France" me fasse enfermer en tant que "dangereux" terroriste et/ou psychopathe. Quand je pense que la plupart d'entre eux appartiennent à la plus grande secte du monde :p.
Même si là le pays concerné est l'Angleterre et non la France j'attends avec "impatience" l'arrivée de ce genre d'opinion en France.

De éléméf
ça d'vrait pas tradé
de toute façon pour jouer avec la wii... faut pas être manchot ou paralysé des membres supérieurs... non ?
====> okay je sors =====>


De Frederico B
C'est consternant.
On arrive à un point où il va falloir un sursaut salvateur... mais un tel sursaut peut-il même exister et porter ses fruits? Toute la chaîne de l'industrie du jeu est tellement pourrie, les sommes d'argent tellement grandes et les indicateurs économiques a priori tellement positifs que les chances de succès semblent bien minces.


De Shad
Manhunt 2 FTW

De Guytoune
Il me semble nécessaire de préciser que le terme "spastic" a une connotation péjorative en Angleterre et pas aux USA, d'où l'indignation britain-only. Et pour les caisses de Mario Party 8, Nintendo va les réexpédier aux USA.

De MMoi
Guytoune : c'est pour ça qu'on localise différemment un jeu aux States d'en Angleterre, d'ailleurs...

Pfff vraiment pas facile de devoir contenter tout le monde. Qu'on ne s'étonne pas de la perte de créativité après s'il faut tester jusqu'au moindre terme (en plus de corriger les bugs, ajouter des fonctionnalités, etc etc...)

De Nicholas
Oui, enfin d'un autre côté à moins que tu prônes systématique l'uniformisation de la culture, ça fait partie des concessions à faire si tu veux vendre ton produit partout sur Terre.
On devrait peut-être tous se mettre à l'Esperanto.

De éléméf
il faudrait bombarder les british avec des megatonnes de livres de Pierre Desproges !!!

De Nicholas
Les Anglais n'ont pas grand-chose à apprendre sur le cynisme, l'ironie et l'auto-dérision. D'ailleurs, Desproges a un humour assez anglais en fait.

Ici l'Ambassade Britannique, à vous Cognacq-Jay !

De Daisy
Ce n'est pas tant une question d'humour anglais que d'humour bourgeois, non ? L'humour "populaire" anglais n'est pas d'une finesse extatique (j'en réfère à Benny Hill et Mr Bean pour preuves). Il s'agit dans le cas de l'ironie et du cynisme d'un humour plutôt né dans l'aristocratie (anglaise sans doute, là oui).
françoise et karell Semtob

sbriglia

Merci, Jean-Dominique ; vous êtes un excellent - et concis - exégète de la pensée Bilgérienne, lequel a eu la délicatesse par ailleurs de me donner une explication de texte par cours privé, ce dont je le remercie à nouveau.
Aïssa, connaissez-vous des élixirs de rajeunissement des synapses ?...

Fleuryval

@ JDR
Mea culpa. Merci.

Jean-Dominique Reffait

Nein, camarade sbriglia, il ne me semble pas que PB fustige le mélange des genres mais plutôt l'alibi que représente l'impertinence institutionnalisée, laissant, une fois la purge comique passée, l'invité politique baigner dans un océan de complaisances. Non ?

Jean-Dominique Reffait

Fleuryval pardon mais c'est dans le Barbier de Séville que Figaro rit de tout. La suite s'intitule "Le mariage de Figaro", "Les noces de Figaro" étant l'opéra de Mozart.
Je fais mon cuistre et cela n'enlève rien à l'à-propos de votre citation.

Jean-Dominique Reffait

Je n'aime pas Guillon. Je ne trouve rien de drôle à un roquet qui vous bouffe le jarret en vous salopant le bas du pantalon. On a vu ça vingt fois à Vidéo gag, on se lasse.

Il est révélateur de ce que l'impertinence est désormais devenue un métier, une exclusivité tarifée, composante de la pensée dominante qui, pour faire moderne, s'ébouriffe deux minutes en s'étonnant de son audace : quoi ? J'ai dit merde ? Qu'est-ce que je suis impertinent ! Tout peut se dire puisqu'au final, cela ne gêne personne ou si peu. DSK réagit en une demi-phrase, puis passons aux choses sérieuses, comprenez celles qui ont la raie sur le côté. La balourdise tient lieu de courage, tu as vu ce que je lui ai mis à DSK ? Oui, j'ai vu et t'as fait avancer quoi ? Rien mais qu'est-ce que je lui ai mis...

Révélateur l'échange par blogs interposés entre Aphatie et Guillon, ce dernier n'ayant d'autre argument que les parts d'audience qu'il pique au premier dans la tranche matinale : ah, c'est donc ça le but ! Je fais marrer le populo dans sa salle de bains avec des vannes à deux balles mais j'ai la meilleure part d'audience, donc, à la niche le journaliste politique ! Produit d'appel, promo d'access prime time, prévisible comme un dimanche pluvieux, vélib de l'intellect, je prends l'impertinence quand je veux, je la laisse où je veux et je passe à la caisse.

Sur France Inter, il y a tout de même l'édito politique de Thomas Legrand qui joue sur les tableaux de l'humour et de l'analyse, mais, curieusement, il n'intervient que fort peu dans les interviews.

sbriglia

J'ai lu trois fois votre billet... pour être sûr de le comprendre, ma vivacité d'esprit n'étant pas à la hauteur de mes ambitions.

Si je comprends bien, vous critiquez, non pas le mélange des genres, mais bien la séparation du rire ou de la dérision d'avec le sérieux... et de cette dichotomie vous concluez que le rire a pris le pouvoir... j'avoue être embarrassé face à ce raisonnement pour le moins paradoxal...
Le danger ne vient-il pas du mélange des genres, du "tout est rire, tout est dérision" ?..

Que des amuseurs, parfois de talent, parfois médiocres, apportent du soleil dans une actualité pesante, en point d'orgue ou en introduction, me semble tonifiant pour les neurones...

Curieusement, vous poursuivez votre billet en jetant l'opprobre sur le mélange des genres... en contradiction, m'apparaît-il, avec votre introduction...

Que vous êtes compliqué parfois, cher PB, et que vous soumettez vos lecteurs à perplexité !

PS 1 : merci à Alexandre pour sa leçon d'anatomie tissulaire ; un croquis eut été bienvenu, valant mieux en la matière qu'un long discours (quoi ? vous le fîtes et PB le censura ?...)

PS 2 : revenez, Catherine J., avec ou sans Ubris, je me languis de vous.

PS 3 : j'aime bien vos coups de patte, Laurent Dingli, surtout quand je les mérite !

guzet

La dérision peut avoir un autre nom : le nihilisme, et comme l'écrivait Camus, "si l'on ne croit à rien, si rien n'a de sens et si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n'a d'importance".

Aïssa Lacheb-Boukachache

Comme on est loin du ricanement révolutionnaire de Voltaire ! Comme on est loin du rire nietzschéen signant pour toujours la dignité de l'homme ! Comme on est loin d'Epicure, de Dyonisos... Le rire que vous décrivez, cher PB, est très pervers en vérité. Ainsi, si vous glissez dans la rue sur une peau de banane, sans vous blesser plus que cela, moi passant je rirai, et, si vous avez l'esprit large, mon rire vous fera naturellement rire ... Puis, je vous aiderai à vous relever, tout en ne cessant tout deux de rire ... Mais si on vous a volé vos économies de toute une vie, jeté de votre emploi comme un chien qu'on n'exploite plus, mis à la rue sac à puces humain, etc., et que passant je vous ris -ou moque ou ironise, comme on voudra- ceux qui vous ont mis pour l'essentiel dans cette situation, je ne pense pas que vous rirez avec moi ni même en serez pour autant apaisé ... Car la pelure de banane qui vous chute au sol n'y est pour rien, elle, c'est alors vous qu'on rit et votre maladresse. Mais la misère où l'on vous sombre dans le second cas n'est plus -le plus souvent- de votre maladresse ni d'une quelconque innocente chose inerte ... Il y aurait là vos semblables qui en seraient la cause, directe ou indirecte. Relativiser par le rire les faits malsains de ces personnes, c'est en vérité se faire leur témoin à décharge quand pourtant le crime est connu et signé par eux, en quelque sorte comme un complice qui n'a rien fait, ne vous a rien fait, quant à lui rieur. Pasticher le politique, par exemple, ou le capitaliste financier, c'est marrant, mais in fine n'en rit que celui qui n'en est pas la victime d'une façon ou d'une autre, ou plutôt la victime de sa politique et/ ou son économie, sa spéculation ... Il s'agit là, réellement, d'un rire contre les perdants, et les perdants -là est toute la dialectique de ce rire- ne sont précisément pas ceux que l'on rit, dénigre ainsi, caricature, ce que l'on voudra ... Il y a loin de Molière à Canteloup ou Guillon même si ce dernier a un réel talent. Ces deux-là n'inspireront jamais une révolution ni même l'once d'une prise collective de conscience, quand le premier a tant fait pour la destruction de nombreux maux et d'inégalités ... C'est que, malgré qu'ils s'en défendraient, ce qu'ils dénoncent et moquent les sert et les satisfait. C'est toute la différence entre un salarié du rire et une subtile mais réelle attitude de révolte ... Qui aurait cru que Coluche aurait crée les Restos du coeur, mise en pratique forte d'une dénonciation d'un fait indigne, criminel, et appel authentique à la révolution? Pourtant, tout dans son rire antérieur l'annonçait ... Mais les gens sont devenus stupides de si longtemps; ils se sont contentés de bien rire, puis d'aller souper le soir à ces Restos qui ne disent pourtant rien autre que la dignité humaine n'est pas à cet endroit ... Faire du rire, aujourd'hui, c'est tromper les foules sous des apparences de pertinence et vérité. C'est le fond se faisant forme et, de cette façon, relativisant les pires horreurs, insultant même les pires douleurs ...


Aïssa.

Abiram

Cela ne pose-t-il pas également la question des responsabilités du corrompu et du corrupteur ?

Après tout, les invités acceptent de se prêter à ce jeu car "passer à la télé" est devenu le fin du fin, même si cela doit se traduire par "passer pour un imbécile à la télé".

Par ailleurs, le syndrome ne date pas d'hier et il y a hélas longtemps que les gens qui font quelque chose sont passés au second plan, derrière ceux qui en parlent...

catherine A

Que Guillon se moque de DSK et des dénégations de vierge effarouchée de Kouchner devant l'Assemblée, personnellement j'en redemande. Là où effectivement cela devient - ou peut devenir gênant - c'est si les comiques sont les seuls à avoir le devoir d'impertinence ; si estimant que le travail d'insolence est déjà fait, les journalistes ne posent pas les questions qui dérangent.
On a besoin de bouffons qui mettent le doigt, fut-ce avec méchanceté, sur ce qui fait mal comme on a besoin que certains analysent pourquoi ça fait mal et que d'autres tentent d'y remédier.
Il n'y a que dans les régimes autoritaires qu'il est interdit de moquer, de critiquer et de combattre l'action des dirigeants.

mike

Ne serait-ce pas cela que l'on appelle décadence ?
Encore un peu d'espoir, Monsieur le bourreau !

Fleuryval

Peut-être parce qu'on sent le tragique venir ?
"Je me presse de rire de peur d'être obligé d'en pleurer"
Beaumarchais - Les noces de Figaro.

ancien

Il y a eu le bouffon ou fou du roi jusqu'au règne de Louis XIII. Les ersatz contemporains
sont une régression.
S'agissant de la nomination contestable, qui dans ce système peut, doit et osera la contester ?
La lettre du Conseiller d'Etat est un modèle de servilité bureaucratique pour l'édification des générations futures. Ce personnage risque d'avoir prochainement besoin d'user lui-même de la jurisprudence évoquée ou invoquée.

M. Jeunot

Ce qui gêne c'est le mélange des genres selon vous.

Il est navrant que ce qui passe pour de l'indicible, l'abominable, l'inacceptable (selon ses convictions) ne soit traité par la plupart que sous l'angle de l'ironie ou d'un rejet passif, avec le rire jaune, le rictus désappointé et le haussement des épaules qui va avec.

Une certaine léthargie nous saisit et nous ne nous rendons plus compte de l'importance du combat des idées.

Ledun

Que les divertisseurs divertissent, on ne peut pas leur jeter la pierre. (Surtout moi)
Qu’ils le fassent en finesse et intelligence, bravo.
Qu’ils soient populaires. Tant mieux.
Là où vous avez raison, c’est quand les journalistes ne corrigent plus le tir et laissent la vérité comique comme
étant LA Vérité tout court.

Par fainéantise ou par manque de connaissance du sujet traité, le journaliste laisse le fou du roi prendre sa place.
Quand seul le fou du roi parle, et parle plus fort que les autres, le roi est inaudible.

Bonne journée

Ledun JP

Alexandre

J'ai personnellement été très déçu par le Canard Enchaîné. Je le lisais de temps en temps, à chaque fois avec plaisir. J'y voyais comme vous le découvreur d'affaires, parfois avec un angle un peu trop partisan, mais validé par les nombreuses affaires qui seraient restées cachées sans ce journal.

Un jour, en stage de fin d'études, je découvre dans le Canard un article qui s'en prend à notre ancienne petite publication étudiante, citant un extrait datant de plusieurs mois d'un post à fond xénophobe. Ce journal interne est (était ?) sans censure, et tous les articles devaient être signés.
Dans l'article du Canard Enchaîné, simplement parce que ces étudiants étaient catalogués de droite par le journaliste, tout était faussé. Le rédacteur du petit post d'une demi-page était qualifié de rédacteur en chef, les huit articles qui démontaient point par point les amalgames racistes dans le numéro hebdomadaire suivant étaient passés sous silence, les autres articles avec des opinions de gauche au sein du même numéro également. Le fait (peu glorieux à mon sens) que celui qui avait commis ce post avait eu, très peu de temps après, le sigle du FN découpé à la scie sauteuse dans sa porte de cité U durant un week-end, ce n'était pas relaté non plus.
Mais que faire, demander de faire corriger l'information ? C'est aussi parler une fois de plus de cet article et donc en mal des étudiants en question. On sait que certaines personnes ne retiendront et ne répèteront que ce qu'ils voudront, et que les extrêmes de l'autre bord s'en serviront aussi. Cela nous a bizarrement ressoudés avec notre camarade raciste, malgré ses opinions on savait qui étaient les connards. J'ai décidé pour ma part de ne plus jamais lire ni acheter le Canard Enchaîné. Je leur ai envoyé un courrier leur disant tout le mépris que j'avais pour leurs méthodes, identiques dans l'amalgame et la désinformation aux raccourcis du FN. Je n'ai jamais reçu de réponse.
Voilà, cher Philippe Bilger, comme je vous sais attaché à la liberté d'expression, je tenais à relater cette histoire. Ne faites pas du Canard Enchaîné votre champion.

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