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29 mars 2009

Commentaires

Armand

Toujours satisfait de votre abonnement ?

Pendant Jules

En ce samedi du 03 septembre 2009 j'ai écouté très gentillement M. Edwy Penel concernant la réunion sur les états généraux. Cela n'engage que moi, je dis que ce Monsieur mérite une décoration pour sa franchise et sa façon à lui de montrer, de dénoncer et faire démasquer le vrai visage de la plupart des hommes politiques qui sont là comme des béni oui-oui, sous l'autorité d'un Monsieur qui oublie qu'il est là par le peuple et par conséquent devrait être la pour le peuple et non pour ses ambitions politiques personnelles.

jerome

Mediapart ne restera pas ouvert longtemps...

Artémis

Bonsoir Monsieur Bilger

Mediapart a de bons et mauvais articles comme tous les journaux mais il a le mérite d'exister
il y a surtout la communauté Mediapart au sein de laquelle on peut échanger avec des personnes venant de tous milieux avec leurs idées leur parcours de vie, cela est trés enrichissant
Enfin je répondrai à Acl qu'il est bon de garder raison en toute chose.


sbriglia

Puisque la modestie de notre hôte l'en dissuaderait, puisque dame Véronique, à qui reviendrait naturellement la main, semble moins vite dégainer, je prends la liberté de recopier le passage de l'interview citée par Ludovic pour éclairer la flamme vacillante d'ACL :

"De même, bien qu’étant classé à droite, vous défendez souvent les médias, notamment Mediapart, très nettement situé à gauche. Au-delà de l’indépendance d’esprit dont cela témoigne, n’y a-t-il pas une contradiction à défendre vos idées et ceux qui les dénigrent ?

PB : Merci de rappeler ces contradictions, ces hiatus et ces distorsions. Elles signent, à mon sens, précisément ce que j’appelle ma liberté d’expression. La qualité fondamentale qu’implique cette belle exigence démocratique est d’abord de sortir de soi, de regarder autour de soi, de décaper son être et son intelligence (si on en a) des stéréotypes qui la figent et enfin éventuellement de penser contre soi. Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est le phénomène inverse : l’enfermement souhaité, le confort de la coïncidence entre soi et soi, soi et ce qu’on pense, l’opacité d’une personnalité murée sur elle. Les contradictions que vous évoquez à juste titre ne démontrent évidemment pas que j’ai raison dans ce pluralisme qui me vient naturellement mais au moins que je sais respirer, m’ébattre sur les champs des autres, avec toute la modestie qui doit s’attacher au surgissement d’une subjectivité avec ses forces et ses inévitables faiblesses."

ACL

Très décevant de lire cette hagiographie du site manipulateur méthode trotskiste dont vous citez le nom.
Votre esprit libre et de qualité devrait s'employer à mieux.
Ainsi que d'autres intervenants l'écrivent mieux que moi, Laurent Mauduit et Edwy Plenel ont toujours fait preuve d'un acharnement politique dont l'orientation est claire. Chacun a bien sûr le droit de manifester sa vérité ; ni à Mediapart, ni lorsqu'ils écrivaient au Monde leur opinions n'ont dévié.
Quant à stigmatiser des personnes qui avaient le courage, lorsque la manipulation intellectuelle dominait ce journal et bien d'autres pour glorifier Lénine, Mao, Castro, Pol Pot, les "démocraties populaires" et autres bienfaiteurs de l'humanité, d'agir et de prendre parti publiquement contre, c'est nettement dégueulasse.

Marie @ Laurent Dingli

@ Monsieur Dingli,

"Marie,
Quand vous écrivez :
"Ce qui est regrettable, toutefois, c’est la propension qu’ont les hommes à modifier ou embellir l’Histoire… !! Supprimant trop souvent ce qui dérange au détriment de la vérité !"
Est-ce de l'humour involontaire ou de l'autodérision ?"

Rassurez-vous, je ne vous visais nullement :-)

Je pensais en écrivant ces mots à Jean Mabire. Vous devez sans doute savoir que des critiques furent émises sur le caractère romancé de ses ouvrages consacrés aux troupes allemandes et sur la complaisance dont il aurait fait preuve envers son étude.
Le comité de lecture du Mémorial de Caen a estimé que les ouvrages de Mabire étaient à l’opposé des objectifs poursuivis par le Mémorial et les a retirés du catalogue de sa librairie.
Il a écrit un livre sur la bataille de Narvik et ne connaissait pas les faits que j’ai rapportés ?

Je pensais aussi à un article que j’avais lu dans lequel il était indiqué que les Allemands une fois installés en France, ils auraient saisi nos archives et qu'ils auraient modifié des documents à leur avantage ????

Je pensais au naufrage du Lusitania… !!! A une foultitude de faits historiques sur lesquels en réalité on ne sait pas toujours la vérité, voire pas grand-chose, puisqu’il y a un délai de protection des archives… et que durant tout ce temps… Bref !

Alex paulista

@Aïssa
Sur la fin, JFK, il n'avait plus toute sa tête...

Laurent Dingli

J'ignorais en effet ce fait, Aïssa. Cela confirme bien des choses.
Pour en revenir à Mediapart, nous verrons si l'espionnage de Greenpeace par EDF est confirmé, si oui, c'est du bon journalisme d'investigation et je m'incline devant l'impériale moustache. Je ne répète pas ce que j'ai dit à propos d'une société de la gratuité vers laquelle nous tendrions d'après un auteur américain (qui se fonde évidemment sur internet pour extrapoler).
@ Marie,
Quand vous écrivez :
"Ce qui est regrettable, toutefois, c’est la propension qu’ont les hommes à modifier ou embellir l’Histoire… !! Supprimant trop souvent ce qui dérange au détriment de la vérité !"
Est-ce de l'humour involontaire ou de l'autodérision ?
J'ouvre une petite parenthèse pour ne pas multiplier les commentaires :
@ Daniel Ciccia,
Intéressante, n'est-ce pas, cette politique d'Obama vis-à-vis de l'Iran et ce recentrage sur le Pakistan ? A suivre.

Marie @ Alex paulista

@ Aïssa,

"Maitre sbriglia, que de joie! vous manquâtes..."

C'est un poisson d'avril !!!!!! :-)

Aïssa Lacheb-Boukachache

Jean-Dominique Reffait, pas très rigolote celle-là ... Faut la refaire, plus de punch, d'idée, de style, mon vieux, c'est morne là ... Allez, vous recommencez et mettez-y du nerf et de l'originalité, que diable! vous ne faites rire que vous, c'est d'un ridicule et triste ...

Maitre Sbriglia, que de joie! vous manquâtes ... Et sitôt votre retour, vous m'épatez déjà! Comment! vous repérâtes un verbe conjugué au féminin de dame SR, il y a plusieurs mois, plusieurs mois! dans toute une logorrhée, vous le vîtes aussitôt et ne l'oubliâtes point!... Ca alors!... Même tous mes efforts d'élève studieux, je n'atteindrais jamais à une telle perspicacité, une telle mémoire, cher Maître ... Puis Léautaud, non pas lui, j'aime encore la vie, j'aime encore les femmes ...


Laurent Dingli, si avec ça les pro-de Gaulle sont encore debout, bras en l'air Québec libre et autre ronron, qu'est-ce qu'il leur faut?... Attendrons-nous que Reffait les assomme une fois pour toute avec cette somme exhaustive quant à la Résistance française dont il nous dit qu'elle manque tant et reste à écrire?... Pour l'instant, il me blague mais pas grandiose, petit même ... Quand il aura fini et finir aussi de faire le nègre pour quelques-uns gaullistes peut-être, il s'y attellera peut-être à cette grande et petite Histoire, espérons, et alors nous saurons tout, absolument ...

En attendant, laisse-moi te raconter ce que peut-être tu ne sais pas. Les Harkis qui, pour nombre d'entre eux, avaient libéré également la France en 44, ont été livrés (c'est le mot) désarmés, en 62, comme en pâture, à qui tu sais, ces résistants algériens de la dernière heure ... Ca, tu es informé. Ce que peu savent, c'est qu'à ce moment, J.F.Kennedy, sachant la trahison à laquelle le général allait se livrer contre ces dizaines de milliers d'hommes et leurs familles, proposa à ce dernier, pressentant les terribles massacres qui allaient s'ensuivre de cet abandon, et au gouvernement français, de les accueillir plutôt aux USA ... C'est un fait peu connu. De Gaulle, naturellement, poussant et buvant son ignominie jusqu'à la lie, lâche parmi les lâches, pire que Pétain ce jour-là, faisant honte même à de nombreux hauts gradés de l'Armée qui pensèrent et essayèrent le tuer pour cette honte, ce crime, refusa sans qu'on sache pourquoi la proposition de JFK et des Américains. La suite, on la connaît ...

Alors, il y eut plusieurs hypothèses quant à ce désir des Américains de sauver ces hommes et leurs familles naturellement ... Une mérite d'être retenue. Certains ont pensé que JFK songeait déjà à se servir de ces combattants et les envoyer aussitôt au Vietnam dont la tragédie commençait ... Je ne sais mais qu'importe, le fait est que si l'asperge, comme tu dis, n'avait pas dit non, j'aurais été United States of America aujourd'hui ... C'est singulier comme nos destinées tiennent souvent à peu de chose ... Je suis né et français grâce au courage et à l'honneur de nombreux officiers, même des Bigeard, oui Alexandre, même eux, et aussi à cause (je n'ose écrire ici grâce) du refus de ce traître non à cinq étoiles (et puis quoi encore!) mais à deux seulement, colonel nommé à la retraite au grade supérieur général de brigade mais un petit celui-là, tout petit ... Je ne le regrette pas, la France c'est beau aussi malgré ça qu'il ne faut pas oublier ...


Aïssa.

Alex paulista

Aïssa
Ouaw, deux secondes j’imaginais un demi-rmiste stagiaire des rédactions virtuelles ramasser deux beautés passantes au Georges V et les ramener en tro-mé dans sa chambre de bonne du 19ème, au-dessus du meilleur mescal de Paris (note pour les amateurs de gros vers blancs).
http://fr.lyrics-copy.com/hubert-felix-thiefaine/exil-sur-planete-fantome.htm" title="Exil sur planète fantôme" target="_blank">Rock-n-roll, quand tu nous tiens…

Jean-Dominique Reffait

Quoi ? J'apprends ici qu'on pille les commentateurs de ce blog, nous les soutiers, les sans-grade, les jamais invités à "C dans l'air", alors que c'est nous qu'on en fait tout le boulot à y en a aligner lignes sur lignes (j'apprends à parler président, dans les dîners en ville, ça en jette, on me croit conseiller à l'Elysée alors que je rame comme commentateur chez Bilger) ?

Quoi ? Les bonus toujours pour les mêmes ? Mes commentaires brillantissimes (c'est pas moi qui le dit, Aïssa lui-même le confesse en privé ; celui-là, s'il manie les seringues comme la plume, ses malades doivent ressembler à des junkies au dernier degré), mes illustres fulgurances, dis-je, seraient détournés par Plenel et consorts pour faire mousser l'avocat général ?

Le vent de la révolte gronde ! Séquestrons Philippe Bilger ! Exigeons notre passage chez Ruquier ! Allez Philippe, rendez les access prime time que vous avez touchés sur notre dos, non mais...

sbriglia

"Laurent,
Comment as-tu deviné ("... même lorsqu'elle s'attaque ...) que SR est une femme? :)"

Le "ée" à la fin d'un verbe, lors d'un commentaire, il y a quelques mois... soyez attentif, élève Aïssa !

"aujourd'hui, j'ai que mes chats, enfin mes deux chattes dans mon lit unique ...:) ..."

Finira comme Léautaud, celui-là...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Alex Paulista,

C'est tout à fait ça, je suis impayable, trop cher ... Mais c'est pas une raison pour ces professionnels de tout pour jeter un oeil curieux de ci de là, recopier en cachette à leur façon et faire comme si ça venait tout entier d'eux ... J'ai vu des choses là, là et là et sauf hasard extraordinaire, c'est bien curieux tout de même, singulier, douteux trop douteux ... Pas honnêtes ces gens ... Quand je pense que je le suis, moi et que, depuis, je n'ai jamais été aussi pauvre ... Avant, je pillais moi aussi mais je vivais bien, j'avais même les plus belles meufs dans mes lits; aujourd'hui, j'ai que mes chats, enfin mes deux chattes dans mon lit unique ...:) ...

Une petite plaidoirie commise d'office, tiens, pour ce cher PB: Il n'est pas loyal que Mediapart, Plenel, n'offre pas l'abonnement à notre bon hôte quand celui-ci lui offre gratuitement tout son blog, nous avec ... C'est un coup à saisir derechef la Cour de Cassation, ça, afin qu'elle tranche dans le Net!...

Bon, je vais au taf, moi, gagner nos misérables vies, j'ai des croquettes et du mou pour mes bêtes à aller acheter, allez bonne nuit ...


Aïssa.

mike

@ Aïssa
Bravo! Je rejoins votre commentaire, totalement. J'ajouterai, puisqu'il s'agit de Mediapart, que ce "medium" me paraît inspiré par une idée fixe, celle que l'on a trop sentie dans "Le Monde" à une certaine époque.
Les contradicteurs n'y sont guère en odeur de sainteté.
Mediapart en a le droit, les lecteurs clients pouvant s'abstenir de payer s'ils ne s'y retrouvent pas.
Je préfère, ô combien, l'esprit qui souffle sur ce blog où nous sommes des "invités".
Il nous appartient de nous conduire en personnes bien élevées ce qui n'exclut nullement les opinions divergentes, miracle toujours renouvelé de démocratie, d'intelligence, de bon sens et d'honnêteté.
Merci à Philippe Bilger et à ses commentateurs !

Ludovic

@Aïssa

J'ai bien compris que Gascogne n'était pas Serge Portelli et j'ai fait part de mes doutes le soir même à Philippe Bilger qui m'a effectivement confirmé que je faisais fausse route. J'avais cru reconnaître son style, mais vous avez raison, Serge Portelli, dont on pense ce que l'on veut, a au moins le courage de ne jamais se réfugier dans l'anonymat, ce qui n'est pas mon cas. Quant "au pillage" de mes analyses, je crains qu'il n'y ait pas grand-chose à piller.

Cordialement.

Alex paulista

Aïssa, vous êtes vraiment impayable…

Aïssa Lacheb-Boukachache

Ludovic,

On peut difficilement imaginer Portelli, sur le Net ou ailleurs, se cacher derrière un pseudo pour dire ce qu'il pense ...


Laurent,

Comment as-tu deviné ("... même lorsqu'elle s'attaque ...) que SR est une femme? :)


Ceci dit, Ludovic soulève une excellente question quant à la gratuité ou non du contenu du Net ... J'aurais tendance à penser comme lui ... j'irais même plus loin en disant que je n'apprécie que modérément ce mal "nécessaire" qui, dans un blog par exemple, consiste à filtrer les commentaires ... Quant aux blogs où une inscription même rapide et gratuite est requise pour pouvoir y commenter, c'est certain qu'ils ne me verront jamais. Un Net policé tous azimuts ne saurait avoir longtemps une valeur positive ...

Je l'avais écrit aux origines de ma présence ici: Internet en ses blogs notamment et autres sites de discussion, c'est, avec ses défauts, ses lacunes, ses approximations, ses pertinences également, ses justesses d'analyse, ses faits posés et décrits, bref tout ce qu'on peut imaginer, l'horizontalité de l'information ... Tout le monde s'adresse à tout le monde et, dans ce brouhaha pas si désorganisé que cela, les judicieux en tireront une connaissance d'un fait ou la matière à l'approfondissement de leurs propres réflexions qu'ils pourront même réinjecter à leur tour dans cet outil -ce support- et ainsi de suite à l'infini ... Maintenant, je pense que la venue de sites d'informations générales ou spécialisées tels Mediapart, par exemple, payants, avec inscription et abonnement, manifeste le désir d'une re-appropriation ou d'une imposition nouvelle de la verticalité de l'information à tous, soit des professionnels de la chose s'adressant à des profanes ou moins profanes ... Dès aujourd'hui, sauf à policer à outrance le Net, comme je l'ai décrit plus haut, ils sont voués, si brillants seraient-ils, à demeurer dans la marge, à être l'exception à côté d'une règle globale dont la légitimité est d'ores et déjà toute entière inscrite dans la liberté. Quand ils ne disparaîtraient pas, noyés dans ce tout ... De plus, ce ne serait pas exagéré de dire que souvent leurs informations payantes ou des compléments à leurs analyses, etc., sont tirés de ce Net gratuit. J'entendais, par exemple, ce matin sur Inter, un expert en je ne sais plus quoi s'attarder longuement sur cette notion d'horizontalité de l'information grâce précisément à l'Internet ... Auparavant, point de ceci. Où a-t-il été chercher cela? De sa propre réflexion, peut-être, mais aussi peut-être de la mienne en ce blog il y a plusieurs mois. Vous même, cher PB, écriviez il y a peu qu'on (qui ce on?) vous pillait ... C'est tout à votre honneur mais vous ne seriez pas sans savoir qu'on vous pille gratuitement ... Ainsi qu'on pillerait les analyses d'un Ludovic dont j'apprends avec plaisir qu'il est docteur es Histoire ou d'un Laurent Dingli non moins docteur ... C'est là, à mon sens, qu'une lacune juridique existe dont je ne sais pas trop comment elle pourrait être comblée. Il s'agit de droit quant à la propriété intellectuelle, tout simplement. Mais comment le prouver? Dans le domaine juridique pur, par exemple, un Eolas gratuit doit être pillé chaque jour à tire-larigot par des professionnels de l'information (sites) payante illico mais non payable ... Je pense aussi, pour autre exemple, aux longs textes spécialisés ici de Catherine Jacob ... Où trouverait-on meilleure information -à ce prix, c'est à dire gratuite!- concernant la culture japonaise? Car Catherine Jacob comme Eolas, deux exemples parmi tant d'autres, non seulement relatent, citent mais analysent ... Moi-même et reprenant votre bon mot, dans ma totale immodestie j'analyse et relate et mieux que plus d'un professionnel ou non des sujets dont je me saisis (immodestie totale revendiquée) ... En ce domaine, une déontologie du Net (les sources réelles -et gratuites- du Net citées, par exemple, au moins ça, par les professionnels payants du Net) est, à mon avis, impossible.

Mais ce sujet est trop long et complexe, je le sens bien ...

Aïssa.

Laurent Dingli

Je commence vraiment à apprécier les inévitables coups de gueule et le style au vitriol de SR, même lorsqu'elle s'attaque à mon président préféré (eh ! oui) ; ça fait du bien l'insolence, même lorsqu'elle est aussi acerbe, même lorsqu'elle est pétrie de méchanceté. On est tellement assommé de bons sentiments et de cucuseries (j'en ai ma part) que la flèche trempée dans le curare réveille parfois au lieu de plonger dans le sommeil définitif, dans cette soupe consensuelle qui nous fait mourir d'ennui.

Genzel

Vous êtes cité sur le billet de l'Odéon de ce jour : http://www.davidetceline.fr/

Jean-Dominique Reffait

Il faut à la presse internet remonter une sacrée pente pour accéder au statut ordinaire de presse estimable : l'imprimé conserve sa noblesse, il est durable, inscrit dans l'éternité quand l'internet est effaçable, futile, incertain. On ne cite Rue89, Bakchich ou Mediapart qu'avec des pincettes, lorsqu'on est bien obligé de le faire si ces sites sortent un scoop. Mais un entrefilet du Berger des Pyrénées sera instinctivement plus fiable qu'un article internet, assimilé à la foultitude des blogs, des intox virtuelles, des rumeurs de passage, du gratuit de mauvais aloi.

Les journalistes qui comprennent tardivement que l'on peut fabriquer de l'information de qualité sur le net payent cependant le corporatisme qui fut le leur pendant des années au profit exclusif de la presse papier. La commission de la carte de presse a longtemps rejeté l'attribution de cartes aux journalistes internet qui n'étaient pas issus du papier, contribuant ainsi à la décrédibilisation de l'info sur le net. Alors que les modèles économiques n'étaient pas et ne sont toujours pas stabilisés, quel journaliste sain d'esprit aurait choisi un support internet pas ou peu payé en lieu et place d'un salaire assuré en presse écrite ou audiovisuelle ? Alors maintenant, ces journalistes rament contre le courant qu'ils ont initié.

Ainsi les journalistes qui se lancent dans les médias internet sont aujourd'hui les virés du système : Schneidermann, Colombani, Plenel, Field (pour la défunte Alatele.com), un pis-aller. Contraints de plonger dans la jungle internet parce que ça ne coûte pas cher, avec son seul talent en bandoulière pour émerger de l'inflation blogologique.

A cela s'ajoutent, comme Ludovic, tous ceux qui, "par principe", rejettent l'idée de payer pour accéder à un site, curieux principe en vérité qui sanctuarise internet comme un espace nécessairement gratuit, amateur, peu fiable.

C'est pas gagné cette affaire !

SR

M'ouaih. Pensée ordonnée et structurée mais. Car il s'agit bien là d'une culture de l'entre soi où une dizaine de mecs s'agitent dans un bocal de l'opposition intellectuelle pour finir dans les mêmes restaurants et cercles d'amis.

Sur France Inter le site Mediapart est prononcé au minimum une fois par jour, et Jean-Marie Colombani après avoir remis un rapport bidon sur l'adoption continue à polluer les ondes avec ses analyses de comptoir enguirlandées d'imparfait du subjonctif pour faire savant.

Alex paulista

Ce billet vante les qualités journalistiques de Mediapart. Je n’y suis pas abonné mais y crois volontiers : Edwy Plenel est un professionnel dont les divers ressentiments envers tel ou tel politique ont été commentés, mais dont le talent a toujours été reconnu, vérifié et re-vérifié.
Pourtant je ne suis pas convaincu par le modèle, ou au moins par son caractère révolutionnaire. Pour moi, il ne retient pas l’essence d’internet.
C’est que le net offre en quelques clicks ce qu’auparavant on ne pouvait toucher du doigt qu’en voyageant. Le même événement de l’Intifada vu de Fox News, CNN, France 2 ou de l’édito de L’Orient Le Jour fait réfléchir. Ou juste le plaisir de jeter le trouble en demandant l’addition avec son plus fort accent français, dans un restaurant à LA en 2002 à côté d’une table qui n’a cessé d’envoyer les vannes anti-français les plus lourdes.
Bref, le net amène tout cela disponible depuis la maison, on peut argumenter sur le site du Daily Show, passer à Globo. Chacun peut approfondir de son côté, soit en fonction de ses compétences linguistiques, professionnelles (un juriste prendra un angle différent, cf le commentaire de Zaf), soit en laissant aller sa simple curiosité et en utilisant son sens critique de manière interactive. L’accès payant est d’ailleurs un obstacle à l’exercice de ce sens critique, car la puissance du net c’est le pouvoir de suivre des liens.
La démarche de Mediapart est beaucoup plus classique. Il s’agit de payer des professionnels réputés pour leur réputation, afin de nous préparer un point de vue déjà argumenté, vérifié, usant de sources auxquelles je n’ai peut-être pas accès mais aussi orienté par quelques omissions, c’est humain.
Fort bien, c’est utile, mais ce n’est que la retranscription sur un support virtuel du journalisme traditionnel.
Cela tombera dans les mêmes écueils d’ethnocentrisme, car il y a un public à satisfaire.

Avec la crise, n’est-il pas meilleur de faire partir son porte-monnaie en vacances que son sens critique ?

Sorry Edwy

semtob

Cher Philippe,

Une fois encore, vous avez tout compris.
Dans l'information, l'objet de l'information n'est pas le support, mais bien l'information.
Le succès de Mediapart ne fait aucun doute.
Souhaitons que ce journal numérique trouve
sa place rapidement en kiosque sous forme de puce RFID pour rendre un accès gratuit à son blog ou augmenter sa visibilité.
C'est l'expression de la modernité de la
presse interactive.
françoise et karell Semtob

Ludovic

Bonsoir M. Bilger,

Me voilà bien embarrassé pour commenter votre article, je ne suis pas abonné à Mediapart et je n'ai donc pas la possibilité d'en évaluer la qualité. Je suis par principe contre le fait de payer un abonnement pour consulter un site internet, et de ce fait je ne connaîtrai jamais ce média. Fort heureusement votre blog est gratuit.
Je ne sais pas qui est ce Zaf qui vient de déposer le premier commentaire, mais quelle qualité d'argumentation, c'est un juriste à l'évidence, sans doute un avocat ou l'un de vos collègues.
En parlant de collègue, il en est un, dénommé Gascogne, sur l'excellent blog de Maître Eolas, qui a écrit un billet fort intéressant à propos de l'article 432-13 du code pénal et de François Pérol.
François Pérol se serait donc, en prenant la tête du groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne, rendu coupable d'un délit de prise illégale d'intérêt et par conséquent d'un manquement à la probité. Je préfère citer ses propos plutôt que de les déformer:
"En effet, le rapprochement entre les faits et le texte (que l'on appelle le syllogisme judiciaire) semble démontrer que de noirs nuages s'accumulent au-dessus de la tête de M. Pérol, n'en déplaise à M. Frédéric Lefebvre qui a réclamé rien de moins que des excuses de François Bayrou qui avait eu l'audace de rappeler l'existence de l'article 432-13. J'espère que M. Lefebvre saura pardonner ma propre insolence...
François Pérol est en effet "agent d'une administration publique", a au minimum formulé des "avis" sur le rapprochement entre les deux banques, et n'a visiblement pas respecté le délai de trois ans imposé par le texte avant de se précipiter sur le fauteuil qui lui était offert, même s'il n'a bien sûr rien demandé...
M. Pérol a bien tenté de se défendre devant la commission parlementaire qui l'a entendu sur ces faits, mais je crains qu'il n'ait mis en place une défense si fine qu'elle en devient byzantine, car s'il a pu indiquer, visiblement en pleine connaissance des dispositions de l'article 432-13, qu'il n'avait émis aucun avis concernant la fusion litigieuse, il reconnaît cependant avoir reçu les dirigeants des deux entreprises pour informer le président de la République. Par un avis ? Après l'audition pour le moins houleuse du président de la commission de déontologie, dont on finit par se demander à quoi elle peut bien servir, ses propres membres s'étant même posés la question d'une démission collective, cette audition n'a pas franchement fait pencher la balance dans le sens de la bonne foi des différents intervenants."

Une plainte aurait donc été portée à l'encontre de François Pérol, et Gascogne, non sans humour souhaite "Bon courage au procureur de Paris qui gérera ce dossier en toute indépendance et dans le seul intérêt de la recherche de la vérité. Je n'en doute pas une seconde."

Mais qui se cache donc derrière, le pseudonyme de ce magistrat ? Serge Portelli, peut-être ? Ca lui ressemble assez ce ton et ce genre de polémique.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Je crois, cher PB, que vous omettez un facteur essentiel en votre analyse générale du propos médiatique: Le temps.

Je ne connais Mediapart que par la publicité que j'en entends ça et là puis par vous maintenant et je ne doute pas une seconde qu'il est tout voire plus ce que vous écrivez, élogez (néologisme, priorité!) de lui ... Edwy Plenel, par contre, tout le monde le connaît, au moins de visu. Cependant, qu'est-ce qui garantira que le temps ne l'usera pas? que, peu à peu, sans nécessairement qu'il s'en rende compte lui-même, comme insidieusement, il (Mediapart) n'intègre cette "grande famille" médiatique contre laquelle vous mettez en garde? Je crains fort que ma question n'ait aucune réponse sinon des promesses, des intentions, des professions -sans doute légitimes- de foi car toute affirmation à ce jour serait naturellement prendre un risque et pari considérables avec l'avenir qui, vous le savez, dure longtemps ...

Ce que vous écrivez en votre lettre aujourd'hui, vous auriez pu l'écrire sans en ôter un mot sinon le nom de son destinataire pour un autre, de chacun des journaux (presse écrite dont Mediapart fait partie) existant, dès l'origine de leur création, pour certains il y a bien longtemps. Aujourd'hui, ceux-là sont la "grande famille ..." que vous nous désignez ...

Le temps use tout quand il ne le corrompt, c'est ainsi ... Si même un "Canard enchaîné" s'est senti piqué ici et là de cette rouille, combien le sera également un Mediapart?...

C'est souvent, hélas ou heureusement c'est selon, en ces domaines de l'information, l'état de précarité permanente qui soutient les courages, les indépendances, les témérités ... Quand un journal s'embourgeoise, c'est bien pour lui, c'est que son assise est solidement assise, sa pérennité assurée mais souvent, comme toute bourgeoisie qui chaque jour doit se justifier publiquement, c'est un jour ou l'autre la tentation de la facilité qui l'emporte, du compromis, du silence là où il y avait du bruit, de la complaisance, de la sauce surabondante pour reprendre votre expression ... En ce sens, le temps est l'ennemi de la liberté médiatique.

Aujourd'hui, vous ne faites que saisir pour 9 euros par mois un instant de liberté et vous avez bien raison ... Puisse-t-il durer longtemps puis s'échouer et faire naufrage le plus tard possible en une vieillesse sereine avec le moins de remords et regrets qui seront inexorables ... A ce moment, un autre Mediapart naîtra certainement -n'en doutons pas- qui dira la même profession de foi, le même engagement de liberté mais c'est déjà d'une toute autre histoire dont il s'agit ... Nous ne serons peut-être plus là pour le voir ....


Aïssa.

Zaf

Les bras m'en tombent lorsque vous évoquez la compétence de Laurent Mauduit.
Son article dans Mediapart sur l'affaire Tapie et l'arbitrage, n'est certainement pas une illustration d'une compétence attendue d'un journaliste (http://www.mediapart.fr/journal/france/210309/tapie-la-justice-rechigne-a-examiner-le-coup-de-force-presidentiel)

On induit déjà dans cet extrait la signature du fameux Laurent Mauduit, la partialité et l’inexpertise, ou comment à partir de moyens d’ordre public sur la question de l’intérêt à agir - question ô combien classique et balisée par le droit positif, et qui n’est somme toute qu’une austère obligation processuelle du juge, mais peut-être que ledit juge devait s’en affranchir pour faire plaisir audit journaliste - d’un contribuable ou d’un député, édifier une théorie toujours payante sur le plan médiatique et reposante sur le plan intellectuel, de la justice aux ordres révélée par la réticence du TA de Paris à juger l’affaire Tapie…

La nécessité pour le requérant de justifier d'une qualité lui donnant intérêt à agir (sachant que la jurisprudence n'admet pas l'action populaire) , les conséquences de cette défaillance et l'édiction subséquente d'une ordonnance (si l'irrecevabilité est manifeste), ou d'un jugement rejetant sur ce point la requête, tout ceci n'est que du parti pris ! Cela laisse songeur.

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  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
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