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21 avril 2009

Commentaires

Têtuniçois

Monsieur Bilger, je me pose une question à propos de ce décret contre les cagoules et les masques.
L'année dernière pour la Gay Pride de Nice j'ai porté un masque de Sarkozy (j'ai d'ailleurs ma photo en premier plan sur le site de l'AFP avec un commentaire expliquant le texte de ma pancarte) pour fustiger son refus du mariage homosexuel et son fichier EDVIGE.
Cette année, j'ai décidé de porter le masque d'OBAMA pour fustiger l'homophobie et la pendaison des homosexuels en Iran.
Si ce décret est mis en application, je n'aurai donc pas le droit de porter un masque.
Mais dans ce cas, les femmes voilées musulmanes n'auraient-elles non plus le droit de manifester en France ?
Les pénitents à Perpignan et en Corse n'auraient eux non plus le droit de manifester ?

Cactus agent, double

"Entre l'angélisme et la rigueur brute, il y a un chemin." dites-vous !

Insécurité chérie, regarde, j'ai rétréci le PS !

mike

@ Têtuniçois
Villepin et Ségolène les chefs d'une bande ?
Méritent-ils "angélisme ou rigueur brute" ?

Mussipont

@ Gaetan B

Vous écrivez :

"de disparition d'institutions d'encadrement social (curés, service militaire, partis, concierges, milices),"

Le terme "milices" me surprend un peu, vous faites référence à quoi ???

Alex paulista

@ Gaétan B.
Aaaahhhhh les bonnes milices d`autrefois...

@ semtob
Avouez, vous êtes fans de Philippe... Katerine.

Têtuniçois

L'ORDRE JUSTE, on y revient toujours.
A propos de Ségolène que j'adore, savez-vous qu'elle aurait eu une petite amourette avec Villepin alors qu'ils étaient à l'E.N.A. ?

 Aïssa Lacheb-Boukachache

BONJOUR... C'est moi... moi ta m'man
J'suis là... d'vant toi... au cimetière
(Aujord'hui y' aura juste un an
Un an passé d'pis ton affaire.)

Louis?
Mon petit... m'entends-tu seul'ment ?
T'entends-ty ta pauv'moman d'mère
Ta " Vieille ", comm'tu disais dans l'temps

Ta " Vieille ": qu'alle est v'nue aujord'hui
Malgré la bouillasse et la puïe
Et malgré qu'ça soye loin... Ivry !

Alorss... on m'a pas trompée d'lieu ?
C'est ben ici les " Condamnés " ?
C'est là qu't'es d'pis eun' grande année ?
Mon dieu mon dieu ! Mon dieu mon dieu !

Et où donc? Où c'est qu'on t'as mis ?
D'quel côté? Dis-moi... mon ami ?
C'est plat et c'est nu comm'la main :
Ya pas eun'tombe... pas un bout d'croix,
Ya rien qui marqu'ta fosse à toi...

Pas un signe... pas un nom d'baptème
Et rien non pus pour t'abriter !

(J'dis pas qu'tu l'as point mérité
Mais pour eun' mèr' c'est dur tout d'même !)

Louis... tu sais ?... Faut que j'te confesse
Depis un an ... d'pis... ton histoire
J'suis pus tournée qu'aux idées noires
Et j'ai l'coeur rien qu'à la tristesse :

Aussi présent j'suis tout'sangée
J'suis blanchie... courbée... ravagée
Par la honte et par le tourment
(Si tu pourrais m'voir à présent
Tu m'donn'rais pus d'quatre-vingts ans !)

Et pis, j'ai eu ben d'la misère...
(Ça m'a fait du tort tu comprends)
Quand on a su qu'j'étais ta mère
J'ai pus trouvé un sou d'ouvrage,
On m'a méprisée dans l'quartier,
Et l'a fallu que j'déménage.

Depis... dans mon nouveau log'ment
J'vis seule et j'peux pas dir'comrnent
Comme eun' dormeuse, eun' vrai' machine
J'cause à personn' de mon malheur
J'pense à toi et tout l'jour je pleure
Mêm' quand que j'suis à ma cuisine.

L'matin ça m'prend dès que j'me lève
J'te vois... j'te cause... tout haut... souvent
Comm'si qu'tu s'rais encor vivant !

J'mange pus... j'dors pus tant ça m'fait deuil
Et si des fois j'peux fermer l'oeil
Ça manqu'pas... tu viens dans mes rêves.

C'te nuit encor j't'ai vu plein d'sang
Tu t'nais à deux mains ta pauv'tête
Et tu m'faisais - " Moman... Moman " !
Mais moi j'pouais rien pour t'aider
Moi... j'étais là à te r'garder
Et j'te tendais mon tabellier !
................................................

Penses Louis dans l'temps... quand t'étais p'tit
Qui qu'aurait cru... qui m'aurait dit
Qu'tu finirais comm' ça un jour,
Et qu'moi on m'verrait v'nir ici ;
Quand t'étais p'tit t'étais si doux !

Présent... je r'vois tout not' passé
Lorsque t'allais su'tes trois ans.
Et qu'ton pepa m'avait quittée
En m'laissant tout'seule à t'él'ver

Comme ej't'aimais... comme on s'aimait
Qu'on n'était heureux tous les deux
Malgré souvent des moments durs
Quand y avait rien à la maison.

Comme ej't'aimais... comme on s'aimait
C'était toi ma seul' distraction
Mon p'tit mari... mon amoureux !

C'est pas vrai, est-ce pas ? C'est pas vrai
Tout c'qu'on a dit d'toi au procès ?
Su'les jornaux c'qu'y avait d'écrit
Ça n'était ben sûr qu'des ment'ries ?

Mon p'tit à moi n'as pas été
Si mauvais qu'on l'a raconté...
(Sûr qu'étant môme... comm'tous les mômes
T'étais des fois ben garnement,
Mais pour crapule on peut pas l'dire.)

T'étais si doux... et pis... si beau
Mignon peut êt'... mais point chétif
A caus' que moi j't'avais nourri.

T'étais râblé, frais et rosé,
T'étais tout blond et tout frisé
Comme un n'amour... comme un agneau...

J'ai cor de toi eun' boucle ed'tifs
Et deux quenott's, comm'deux grains d'riz
Mon plaisir... c'était l'soir venu,
Avant que d'te mette au dodo,
De t'déshabiller tout " entière "
Tant c'était divin d'te voir nu,

Et j't'admirais... j'te cajolais
J'te faisais " proutt " dans ton p'tit dos
Et j'te bisais ton p'tit darrière
(J't'aurais mangé si j'aurais pu !)

Et pis t'étais si caressant
Et rusé et intelligent !
Oh ! intelligent... fallait voir,
Pour c'qui regardait la mémoire
T'apprenais tout c'que tu voulais,
Tu promettais... tu promettais...

(Et dir'qu't'es là d'ssous à présent
Par tous les temps qu'y neige ou pleuve
Ah ! qué crèv'-coeur ! Qué coup d'couteau !
On a ratissé mon château
On m'a esquinté mon chef-d'oeuvre ! )

J'en ai-ty passé d'ces jornées
Durant des années... des années
A turbiner pir' qu'un carcan
Pour gagner not'pain d'tous les jours
Et d'quoi te garder à l'école...

Et j'en ai-ty passé d'ces nuits,
(Toi dans ton p'tit lit endormi),
A coude auprès de l'abat-jour
Jusqu'à la fin de mon pétrole !

Des fois… ça s'tirait en longueur
Mes pauv's z'yeux flanchaient à la peine
Alorss en bâillant dans ma main
J'écoutais trotter ton p'tit coeur
Et souffler ta petite haleine,

Et rien qu'ça m'donnait du courage,
Pour me r'mett' dar-dare à l'ouvrage
Qu'y m'fallait livrer le lend'main :

Que d'fois j'ai eu les sangs glacés
Ces nuits-là pour la moindre toux
J'avais toujours peur pour le croup,
Rapport au mauvais air du faubourg
Où nous aut's on est entassés.

T'rapell's-tu quand tu t'réveillais
Le croissant chaud... l'café au lait ?
T'rappell's-tu comme ej't'habillais ?

Eh ben... pis nos sorties, l'Dimanche...
Tes beaux p'tits vernis... ta rob'blanche.
(T'étais si fin... si gracieux
Tu faisais tant plaisir aux yeux
Qu'on voyait les genss se r'tourner
Pour te regarder trottiner.)

Ah ! en c'temps-là dis mon petit,
De qui c'est qu't'étais la fifille,
L'amour, le trésor, le Soleil,
De qui c'est que t'étais l'Jésus ?

De ta Vieille... est-ce pas? De ta Vieille...
Qui faisait tout's tes volontés ?
Qui t'as pourri ? Qui t'as gâté ?
Qui c'est qui n't'as jamais battu ?
Et l'année d'ta fluxion d'poitrine
Qui t'as soigné, veillé, guéri ?

C'est y moi ou ben la voisine ?

Et à présent qu'te v'la ici
Comme un chien crevé... eune ordure
Comme un fumier... eun' pourriture
Sans un brin d'fleurs, sans eun' couronne,
N'avec la crêm' dos criminels...

Qui c'est qui, malgré tout, vient t'voir ?
Qui qui t'esscuse et qui t'pardonne ?
Qui c'est qu'en est la pus punie ?

C'est ta Vieille... toujours... ta fidèle,
Ta pauv'vieill' loqu'de Vieille vois-tu !
.........................................

Mais j'bavarde... moi... j'use ma salive
La puie cess'pas... la nuit arrive
Faut que j'men aill' moi... il est l'heure :
Présent... c'est si loin où j'demeure...

Et pis quoi... qu'est-c'que c'est qu'ce bruit ?
On croirait comm' quéqu'un qui s'plaint ! ...
On jur'rait de quéqu'un qui pleure...

Oh ! Louis... réponds, c'est p'têt ben toi
Qui t'fais du chagrin dans la Terre...

Seigneur ! si j'allais cor te voir
Comme c'te nuit dans mon cauch'mar
(Tu vourais pas m'fair' cett' frayeur ?)

Oh ! Louis... si c'est toi... tiens-toi sage
Sois mignon... j'arr'viendrai bentôt...
Seul'ment... fais dodo... fais dodo,
Comme aut'fois dans ton petit lit,
Tu sais ben... ton petit lit cage..

Chut! ... c'est rien qu'çà... pleur'pas... j'te dis
Fais dodo va... sois sage... sage,
Mon pauv'tout nu... mon malheureux
Mon petiot... mon petit petiot.


LA JASANTE DE LA VIEILLE
Jehan-Rictus/1902

Réedité actuellement par Diable-Vauvert. En petit format riquiqui, dommage, car cet ensemble de poésie méritait mieux. La préface est d'une certaine Cécile Vargaftig qui oublie néanmoins de préciser que le poète n'a pas vécu longtemps si pauvre qu'elle le laisserait à croire, qu'il vécut même plus longtemps aisé et borgeois que va-nu-pieds, etc. Mais ceci est secondaire. Ce qui est important est surtout d'avoir oublié de préciser que Jehan-Rictus a longtemps et jusqu'à sa mort été un sympathisant convaincu de l'Action française fachiste et raciste tendance catholique ultra ... Qu'il obtint la légion d'honneur dans la même promotion que Marc Bloch mais que l'on sait ce qu'il advint du second quand le premier poursuivait plus que jamais ses amitiés singulières. Chacun, certes, est libre d'avoir les sympathies politiques qu'il veut mais l'honnêteté éditoriale et intellectuelle oblige à le préciser pour les lecteurs. Pour finir, il s'agit moins dans l'oeuvre poétique du ci-devant d'argot quelconque précurseur de quelconque Rap, comme précisé là encore dans la présentation de l'ouvrage, que du réel patois picard que l'on entend encore aujourd'hui dans certains coins de cette région ... Des ommissions coupables donc, tendancieuses mais un grand poète assurément et dont l'extrait ci-dessus trouve, j'en suis sûr, toute sa place, sans digression aucune, à la suite de la lettre de ce cher PB ...

Pour une fois que je n'ai qu'à faire un copié-collé, chouette!... Je n'en abuserai pas, cependant, on irait jusqu'où sinon?...).


Aïssa.

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Gaétan B.

M. Bilger, pas vous ! En reprenant ainsi la dialectique des "deux bouts de la chaîne", rhétorique ségoliste s'il en est, vous conférez un peu de votre crédibilité de grand professionnel de la Justice à un discours d'extrême gauche des plus pervers : le prétendu caractère liberticide de la répression de la délinquance.

Que l'extrême gauche le pense, c'est certainement parce qu'elle-même a lancé des pavés dans sa jeunesse, et entend bien continuer à le faire en toute impunité, comme toutes les autres actions éminemment progressistes qui en dérivent (séquestrer des patrons, saccager des préfectures, anéantir des années de travail de chercheurs en fauchant des plantations d'OGM, etc.)

Mais vous, vous savez bien que les bandes n'ont pas besoin de la police pour être violentes ! Elles s'attaquent avant tout entre elles, et à des victimes innocentes, avant de prendre le moindre coup de matraque d'un policier.

De même les nombreux commentateurs qui évoquent les ravages sociaux du chômage ou de la crise sont-ils complètement à côté de la plaque, étant donné qu'on parle de jeunes de 13 à 20 ans qui ne sont pas en âge de travailler, mais d'étudier !

C'est un problème d'éducation, d'éclatement de la cellule familiale (mères célibataires dépassées), de perte de valeurs (patriotisme, intégration), de disparition d'institutions d'encadrement social (curés, service militaire, partis, concierges, milices), de prospérité d'une économie souterraine mafieuse (les trafiquants de drogue qui recrutent des mineurs), et aussi, de laxisme policier et judiciaire.

La répression de leurs activités délictuelles est un moyen d'arrêter leur chute dans la carrière du crime. Mettez-vous à la place d'un petit dealer recruté à 13 ans par un gang, avec un casier à 18, ayant abandonné ses études : quelle chance de réinsertion pour lui ?

Croyez-vous qu'il remerciera les angélistes d'avoir retenu le bras de la police quand il était jeune, dans sa cité ?

Qu'est-ce qui menace nos libertés : la police, ou les délinquants ?

bruno

La délinquance augmente, les criminels pullulent et pourtant on veut encore en importer de Guantamano !!!!!
Quant à Estrosi, il a fait beaucoup de moto sans toujours mettre son casque, ceci expliquant peut-être cela...

Véronique Raffeneau

Songeant aux propos de M. Estrosi et à son constat que les délinquants s'adaptent aux "nouveautés" multiples et en pagaille du Code pénal, je pense que la Justice, par la médiocrité ahurissante du suivi qu'elle est censée faire des personnes qu'elle condamne, souffre d'une grande inadaptation aux sociétés "civiles" qui l'entourent et qu'elle sollicite. Par exemple, ces univers s'efforcent de réfléchir et de concevoir une peine de Travail d'Intérêt Général avec professionnalisme et sérieux. Comme un défi à relever, petit, très modeste, sans exaltation exagérée, certes. Mais comme quelque chose à vouloir réussir.

Aussi, plutôt que de multiplier des textes tous les quatre matins, il me semble que l'urgence dans l'esprit des politiques devrait être en premier l'évaluation dans le détail du comment sont relayées et appliquées les sanctions.

C'est moins spectaculaire, c'est exigeant, et sans doute moins vendeur électoralement. Mais à mon sens, le chemin et la méthode seraient plus sûrs et plus efficaces.

Tout cela pour vous dire que je suis d'accord avec le propos principal et général de votre note.

Bien qu'il me semble tout de même important de relever, comme l'avait fait une question d'un téléspectateur de C dans l'air auquel vous avez participé, que la grande difficulté que présente ce nouveau délit réside dans l'idée de sanctionner collectivement, alors que notre droit pénal repose sur le principe de l'individualisation de la faute et de la sanction.

Non ?

Alex paulista

De multiples commentaires insistent sur l'incitation des pouvoirs publics à ne pas porter plainte pour faire diminuer les chiffres.

Je confirme qu'au commissariat du 14ème arrondissement, à une femme battue par son amant, traînée par le bras dans les escaliers, générant de nombreux hématomes et un orteil cassé (radio faite à Ambroise Paré faisant foi) ben... on conseille d'ouvrir une main courante !

Jean-Dominique Reffait

Bon, je prends stoïquement mon lot de casseroles sur la tête avec la référence à ceux qui "niaient l'insécurité pour ne retenir que son sentiment". Je suis d'autant plus stoïque que ce remarquable billet, étonnamment nuancé sur un sujet pareil, au final, n'exonère pas le vice politique de la tentation du populisme, lequel attise généreusement les peurs réelles ou irréelles.

Oui finalement, les ficelles électoralistes sont les mêmes depuis, sans doute, Cro Magnon : la citadelle assiégée tantôt par les blancs, les rouges, les noirs, les encapuchonnés, les cocos, les fachos, les humanistes vigoureux, les laxistes angéliques, cela fait frissonner, cela donne une stature à Matamore. Ah, flûte, vous aussi, vous usez désormais de cette comparaison, les grands esprits se rencontrent donc.

Je note juste l'erreur commise par C. Estrosi en l'occurrence : la criminalité dont il est question ici - les bandes - ne s'adapte pas aux lois. Des coquillards de Villon aux apaches de Casque d'Or, les bandes sont un phénomène très ancien et la batte de base-ball ne constitue pas en soi une telle innovation technologique, créant un vide juridique qu'il faut vite combler. Il n'y a rien de moins nouveau et de plus ordinaire dans ce phénomène qui ne connaît de variation que dans son amplitude au cours des époques mais qui reste absolument inchangé dans sa nature. Et s'il cherche bien, N. Sarkozy trouvera des dizaines d'édits royaux anti-bandes qui feraient l'affaire dans notre contexte.

Sur un tel sujet, je suis surpris d'être en accord complet avec vous ! Comme quoi, il est bon de persévérer !

Têtuniçois

Parlez donc à Estrosi du golf de Nice. La justice niçoise avant de Montgolfier l'a protégé. S'il avait été un simple citoyen, il serait en prison mais selon que vous serez puissant ou misérable... on connaît la musique .
Et c'est ce même bébé Médecin qui fait la morale et qui donne des leçons aux jeunes sur le respect des lois...

Christian C

Quand on vous porte, Monsieur l’Avocat général, l’affection que je vous porte, on est tenté de s’écrier, à la lecture de votre dernier billet : ah, non, pas vous !
Oseriez-vous nier, cher Philippe Bilger, que depuis la mémorable campagne présidentielle de 2002, une partie significative des enjeux s’est finalement jouée, à chaque scrutin, sous le rouge chiffon de l’insécurité, opportunément agité par la droite et l’extrême droite.
Voici un extrait d’article de Patrick Jarreau dans « le Monde » du 29.08.2006, (relatif à la campagne présidentielle de 2002) :
« Les médias ont été mis en cause, aussi, pour la place qu'ils ont donnée au thème de l'insécurité, en particulier pendant la période de campagne active, de février à avril….
Le 25 mars, un père de famille, Guy-Patrice Bègue, est tué, à Evreux, dans ce qui est présenté comme une tentative de sa part pour protéger son fils contre des racketteurs.
Le 27 mars, un déséquilibré, Richard Durn, qui assiste à la réunion du conseil municipal de Nanterre sur les bancs du public, sort une arme et ouvre le feu, tuant huit personnes et en blessant dix-neuf autres. Début avril, à Vannes, des malfaiteurs attaquent un commissariat de police à la kalachnikov.
Le 19 avril, deux jours avant le vote, le journal du soir de TF1 fait un sort à l'agression dont un vieillard, Paul Voise, affirme avoir été victime dans sa maison, à Orléans. »(fin de citation)
De même a-t-on assisté, lors de la campagne présidentielle de 2007, au retour des thèmes sécuritaires :
Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion publique de l'IFOP, dans un article du Monde du 07.06.2007:
« Cette spoliation de la thématique sécuritaire a été assurément ce qui a le plus nui à M. Le Pen. Certes, la fermeté affichée par M. Sarkozy sur la question turque et sur l'immigration lui a permis de susciter l'intérêt de cet électorat. Mais ce sont les événements de la gare du Nord qui ont fait nettement progresser les intentions de vote en faveur de M. Sarkozy parmi les lepénistes de 2002. Au contraire, la promesse d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale lui a fait perdre du terrain, comme si, sur ce thème, les électeurs FN "préféraient l'original à la copie". »
Ainsi que vous le dites, Monsieur l’Avocat Général, « entre l’angélisme et la rigueur brute, il y a un chemin ».
Ce qui, je pense, peut vous être à bon droit reproché réside dans votre affirmation : « Christian Estrosi a souligné que "depuis 2002 la délinquance a baissé de 10 % et que les taux d'élucidation ont augmenté de 35 %". Ce constat est indéniable mais, … »
Pardon, Philippe Bilger, mais pourriez-vous nous éclairer sur la source qui vous permet, à Christian Estrosi et vous-même, d’affirmer que depuis 2002 la délinquance a baissé, et de façon indéniable ?
Tentons d’éviter toute forme de démagogie :
1) Qui publie les statistiques sur la délinquance ? Ne serait-ce point le Ministre de l’Intérieur ?
2) Selon les circonstances, n’entendons-nous point deux discours, le premier tendant à asséner la preuve de l’excellence de l’action publique par son résultat : la baisse de la délinquance ; le second, lorsque les circonstances le nécessitent, tendant à démontrer la nécessaire radicalisation de la répression, eu égard aux débordements toujours plus nombreux des jeunes casseurs.
N’avez-vous point suivi, Philippe Bilger, l’interview de Christian Estrosi par Jean-Michel Aphatie, le 20 avril sur RTL ?
Extraits, repris dans le blog de Maître Eolas :
Jean-Michel Aphatie : Vous savez combien de lois le Parlement a votées sur la sécurité depuis 2002 ?
Christian Estrosi : Oui, nous avons voté 6 ou 7 lois.
J.-M. A. : 17.
C. E. : 17, bon ...
[Note de Maître Eolas : en fait, du 1er janvier 2002 au 18 juillet 2008, le droit pénal français (je ne compte pas la procédure pénale) a été modifié par 116 lois. Je vous fais grâce des décrets, mais comptez facilement le double. Source : table chronologique, code pénal, Ed. Dalloz, 106e édition, Paris, 2009.]
J.-M. A. : 17. Extension de la comparution immédiate, sanction contre les regroupements dans les immeubles, allongement de la garde à vue pour les 16-18 ans, loi sur la récidive, renforcement du pouvoir des maires ... 17 lois !
C. E. : J'ai été présent sur tous ces textes ...
Tellement présent que je ne sais même pas combien il y en a.
J.-M. A. : Et il faut en voter encore ?
Fin de citation
Ce qui me chagrine le plus, cher Philippe Bilger, c’est que vous semblez sincèrement animé « par une conception exigeante de la démocratie ».
Ce n’est pas ce qui m’est apparu en première lecture de votre billet. Cette ambiguïté me semble dangereuse.

semtob

Cher Philippe,

Il existe un parallèle entre le fait de mettre de jeunes gens à s'occuper de la délinquance ou de jeunes professeurs à diffuser la connaissance.

En regardant le magazine "Complément d'Enquête", Monsieur Bauer soulignait cette idée.
Notre société ne peut faire l'économie de résoudre ce problème -qui n'est pas un problème de délinquance mais un problème d'éducation et d'expérience.

Depuis une vingtaine d'années, plusieurs corps ont sombré dans une défaillance partielle:
Freud a décrit une instance de la personnalité le SUR-MOI qui est une sorte de juge ou de censeur du MOI. C'est une intériorisation des exigences et des interdits parentaux.
Le SUR-MOI est une substance qui incarne une loi et interdit qu'on la transgresse.
C'est l'identification aux parents qui intériorise l'interdiction.

Freud a précisé que "Le sur-moi de l'enfant ne se forme pas à l'image des parents, mais à l'image du sur-moi des parents. Il a le même contenu. C'est la représentation de la tradition, des jugements de valeur qui subsiste d'une génération à l'autre."
Freud a insisté sur l'idée que le sur-moi comporte des représentations de mots et que ses contenus proviennent des perceptions auditives, des lectures...

Le paradoxe fait que la sévérité du "sur-moi" peut-être inverse de celle des parents.

La pulsion d'emprise est une pulsion dont le but est de dominer l'objet par la force.
Cette pulsion s'oppose à la pulsion de maîtrise.
C'est une pulsion dirigée sur l'objet extérieur en liaison avec la cruauté originaire de l'enfant, qui n'a pas pour but la souffrance d'autrui.
C'est une pulsion antérieure à la compassion et au sadisme, indépendante de la sexualité.
La police pas plus que la justice ne peut se substituer à la construction du sur-moi de l'individu.

Souhaitons que notre société redonne une place prioritaire à l'éducation des enfants.
Il ne s'agit pas de faire de la prévention de la délinquance un objectif qui n'a aucun sens mais de donner la possibilité aux parents d'assurer leur fonction de parents.
- en rémunérant la fonction parentale
- en responsabilisant la fonction parentale.

Notre société est devenue un ensemble de familles monoparentales, et il faut en tenir compte.
françoise et karell Semtob

Pierre Guillery

Bayrou a parlé de mise en scène électorale. Il pointe simplement la tactique d'un président qui prépare une élection qui ne se présente pas très bien. Apparemment, de nombreux éditorialistes sont d'accord avec le patron du MoDem.

M. Bilger : pouvez-vous nous affirmer que Sarkozy ne manœuvre pas en mettant Estrosi en avant maintenant, avec sa énième loi "sécurité" à venir (qui sera sûrement aussi efficacement appliquée que les précédentes) ? Pouvez-vous nous affirmer que le timing du déplacement de Besson à Calais, précédé par un nettoyage bien médiatisé des clandestins sur place, est lui aussi fortuit ?

Pour les socialistes, je ne sais pas - mais je sais bien sûr que Bayrou ne refuse pas d'aborder le problème du fond. Mais en l'espèce, il se contente de mettre le doigt sur une manœuvre bien rodée d'un président qui aime "parler de sécurité" - surtout quand il s'agit de remonter dans les sondages. De toute manière, je ne vois pas bien comment Bayrou pourrait agir sur le fond du problème : il ne vous a pas échappé que c'est Sarkozy qui est en charge de la sécurité publique depuis 6 ou 7 ans. D'ailleurs, la manœuvre pourrait être contre-productive, si les Français réalisent que celui qui affirme qu'il "va régler le problème" nous promet la même chose élection après élection, depuis de longues années.

Au sujet du fond, du problème des bandes : je ne suis pas compétent pour juger du fond. Mais je me demande si un problème qui concerne 2250 personnes en France (dont 1500 en Ile-de-France) mérite d'être au centre de l'attention du chef de l'État (et à la Une des journaux) en ce moment. Je ne nie pas le problème, je m'interroge sur la priorité. Ce qui nous ramène à la "mise en scène électorale" dénoncée par Bayrou...

Denis Monod-Broca

Monsieur Bilger, vous dénoncez avec juste raison notre frénésie législative mais êtes cependant plein d'indulgence pour ce nouveau projet de loi. Je ne comprends plus. Vous vous contredisez. Il y a certainement dans notre "arsenal" (drôle de mot qui fait de nos lois des armes...) législatif les textes permettant de poursuivre les membres de bandes qui se rendent auteurs ou complices d'actes répréhensibles. Utilisons les lois existantes. S'engager dans une escalade avec les délinquants est pure folie. L'escalade, l'engrenage... c'est ce qu'il faut éviter à tout prix ! à tout prix ! Il n'y a pas de loi parfaite, vous le savez bien. Cette course à la loi idéale, loi qui résoudra nos problèmes comme par enchantement, est insensée. Les lois sont à prendre telles qu'elles sont, les plus anciennes étant par nature les meilleures. Il ne s'agit pas de nier l'insécurité mais d'une part de considérer qu'elle n'est somme toute que relative et d'autre part de ne pas l'augmenter en prétendant lutter contre elle. Car réformer en permanence la loi, c'est manquer de respect envers elle, c'est donc donner un très très très mauvais exemple. Comment combattre ceux qui bafouent la loi quand on la bafoue soi-même ?

Hari Seldon

Je pense que vouloir sérier les réponses aux problèmes d'une société n'est pas une bonne chose.
Un Etat doit et se doit de traiter nombre de problèmes simultanément.
Il n'y a rien d'incompatible à traiter de la sécurité et des bandes ET des problèmes économiques.

Pour en revenir aux bandes, voir que 10% ont moins de 13 ans relève il me semble plus d'un problème d'éducation et de capacité éducatrice des parents que d'un réel problème d'insécurité.
je n'ose imaginer la baffe que je me serais pris par mes parents si à 13 ans j'étais allé faire des c... dans la rue. Quand je parle de c.... je parle de grosse bêtise.

A 13 ans mes gamins étaient au lit vers 21.00-22.00 après avoir fait leurs devoirs d'école, s'être brossé les dents et dit bonsoir, comme il se doit.

Je pense qu'on pose ici un problème crucial qui est celui de la responsabilité des parents. Le délinquant de 18 ans fut d'abord un mineur de 13 ans bien souvent laissé à l'abandon.
Les irréductiblement mauvais sont quand même l'exception.

L'excuse de parents chômeurs ou ce genre d'âneries n'en est pas une à mes yeux.

Pour avoir, étant jeune, habité en cité, Surville à Montereau (77), pourtant mal famé déjà à l'époque, je me souviens que les faiseurs de bazar étaient ceux qui à 12 ans étaient encore dans la rue vers 22.00 voir 23.00 heures, livrés à eux-mêmes.
Les autres enfants, fils de chômeurs, de cadres ou d'ouvriers, nous étions à la maison.

Pour en venir au traitement de la délinquance et notamment celle des jeunes, je suis convaincu que mettre ces jeunes en prison n'est pas la bonne solution.

Il convient, il me semble, à une société moderne d'inventer d'autres formes de punition que l'enfermement, qui devrait être réservé aux cas les plus virulents.

 Aïssa Lacheb-Boukachache

On va au casse-pipe, cher PB! Commencez-vous d'entendre les syndicats et tous les intervenants dans les prisons dire qu'ils sont depuis déjà au-delà de ce qu'ils peuvent assumer? D. de Villepin met en garde contre le risque plus que patent de révolution. A l'instar de Chérèque sur Inter, insurrection serait plus juste. A quoi vise ce gouvernement en ses projets pseudo sécuritaires? A se donner de l'allure, du crédit?... Inutile de biaiser, les élections européennes approchent et N.Sarkozy ainsi que ses inconditionnels du gouvernement et de la majorité reprennent leur bâton (sens propre et figuré) sécuritaire de campagne … Il a été élu en grande partie sur ce thème; il ne réalise pas que depuis de l'eau a coulé sous les ponts; que l'insécurité, les français la voient d'abord et surtout en ces grands patrons impudiques et sans honneur, sans estime ni considération pour la populace (dixit Imbert) qui travaille, elle, réellement … Qu'ils la savent également en ces banquiers qui s'enrichissent en les ruinant … Qu'ils la voient en la déliquescence de tout ce qui fait le lien social pacifique: le travail équitable et partagé … Que ces jeunes qu'on stigmatisent et veut faire condamner sont ceux-là même leurs enfants qui dès cette rentrée vont se retrouver par centaines de milliers sans perspective aucune ni de travail ni de rien sinon l'émeute en bandes cagoulées ou non … Que de plus en plus on voit en prison de jeunes gens qui il y a seulement dix ans n'auraient eu aucune raison de s'y trouver car n'ayant aucune raison d'être délinquant et/ou criminel … Puis quoi?! Ces ouvriers et employés qui «séquestrent» les cadres et dirigeants sont-ils des bandes, des délinquants?... Ces pêcheurs qui bloquent les ports?... J'en passe … Ce ne sera plus «la France qui se lève tôt pour aller au travail» mais «la France qui se lève tôt dans les prisons …» … A ce rythme, il n'y aura plus que les enfants de ces grands capitalistes, ces hauts fonctionnaires, ces parlementaires, ces ministres et ce Président qui ne seront pas à l'ombre; bien peu de monde en vérité … J'ai l'impression que ce gouvernement perd chaque jour un peu plus la mesure de toute chose. Mais à sa décharge, j'ai la conviction que la population n'est pas en reste également. Elle ne peut concevoir qu'elle vive sans travail. Or nous allons, en tout cas en Occident, inéluctablement vers la fin du travail tel que nous l'avons toujours connu. Les progrès constants et rapides des technologies de production et autres n'ont que faire des états d'âme de l'ouvrier et/ou l'employé lambda français et européen. Hormis quelques secteurs d'activités (je pense à la Santé, par exemple, au services à la personne ou au transport), moins de personne pourront faire plus de choses pour plus de monde, c'est ainsi … Le défi, en réalité, est à l'échelle du monde. Ce n'est pas en une révolution ou des insurrections au nom de je ne sais quelles luttes des classes qu'il faut croire mais en une Révolution des mentalités. Ne pas travailler (sens de ce terme entendu depuis des millénaires) n'est pas forcément synonyme de pauvreté, d'ennui, de déclassement … Il faut que chacun prenne ses responsabilités, il faut élever le débat hors ces contingences actuelles et réelles mais incertaines à terme, il faut chaque jour expliquer le monde, son évolution et les adaptations qu'il induit nécessairement. Mais veut-on Entendre ces choses? Est-on prêt?
Ce n'est pas tant une baston entre bandes qui me désole que celui qui (chaque semaine au moins un cas) massacre sa famille et se tue ensuite, persuadé que n'ayant plus d'emploi il n'est plus rien, il n'a plus rien à faire que ce crime immense ...

Aïssa.

Tilbud

De toutes, c'est manifestement l'insécurité juridique que M. Estrosi chérit le plus. Car il est bien connu que plus la loi change souvent, et plus le citoyen est en mesure de la respecter.

Têtuniçois

La droite creuse les injustices qui entraînent de la violence.
Ensuite, Sarko zéro arrive et joue les justiciers. Il vote une loi de plus (on ne les compte plus), fait beaucoup de blabla et espère en jouant sur la peur gagner des voix.
Ce n'est pas avec plus de lois que la violence va diminuer, c'est un leurre.

Alex paulista

Très bon billet.

Nice, cette ville accueillante avec sa promenade piétonne, sa plage au sable si doux...

So nice in Nice, so nice and neat

LABOCA

A l'évidence Nicolas Sarkozy aborde un sujet qui n'est pas la priorité du moment. Je pense qu'il se trompe d'époque, car les Français attendent plutôt des solutions en matière économique.
On attend le gouvernement sur le terrain de la lutte contre le chômage.
Selon moi, il n'y a pas de baisse de la délinquance en France, contrairement à ce qu'a dit un député de l'UMP. Ce qui est nouveau, c'est que la police accepte de moins en moins des dépôts de plainte. Ainsi, deux de mes salariés qui se sont vu voler leurs téléphones portables il y a deux semaines, ont pratiquement été dissuadés par la police de porter plainte. J'ai dû leur conseiller de saisir directement le tribunal. Hier, un autre de mes salariés m'a raconté que des nuisances au sein de sa cité et des violences physiques entre personnes habitant dans celle-ci n'ont pu donner lieu à plainte, bien que la Police fût intervenue dans la cité pour mettre de l'ordre. On voit bien que les statistiques peuvent baisser si on le veut. Demandez aux policiers des quartiers chauds de Paris (les Halles, la Défense, Barbès, etc.) ; ils vous diront que la vie est toujours galère pour bien des gens.
La paix dans la cité, c'est le travail, l'activité professionnelle. Donnez du travail aux gens et vous verrez moins d'attroupements !
Je ne comprends pas très bien le billet de Monsieur l'avocat général Bilger dont l'embarras est visible.
Je ne comprends pas, non plus, son intransigeance vis-à-vis des socialistes et sa complaisance à l'égard de la majorité actuelle.
On aimerait que Monsieur l'avocat général Bilger qui aime tant voler au secours de la majorité nous dise comment il entrevoit la sortie de crise économique.

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