Je ne veux pas parler du procès dit du "gang des barbares" qui commencera le 29 avril.
Je ne peux pas parler du procès Viguier qui n'est pas terminé.
La politique et ses sujets importants, la société et ses bouleversements me sont interdits sauf s'ils permettent une réflexion générale sur la Justice et les évolutions de l'esprit public.
Alors reste le dérisoire, l'insignifiant. Cela tombe bien. J'adore les miettes que le festin médiatique laisse tomber de sa table centrale. Parce que la psychologie me passionne et qu'il y a des propos et des anecdotes qui, mêlant le singulier et le pluriel, l'Etat et ses coulisses intimes, éclairent plus le citoyen que mille concepts gravement débattus.
Il s'agit d'une vidéo qui nous est proposée sur le site "Le Post". Elle montre le président de la République, en Espagne, en train de faire un discours devant la famille royale. Nicolas Sarkozy, à un certain moment, fait une allusion personnelle à son épouse qui se trouve derrière lui et manifestement a la tête ailleurs, et comme on peut la comprendre ! En substance, il évoque une Italienne devenue française et qui aime la France, en voyage officiel en Espagne. Il n'y a rien dans cette digression qui offense la pudeur ou la décence mais, ajoutée au fait que le président de la République se retourne vers Carla Sarkozy pour lui adresser directement cette caresse verbale, elle prend un tour étonnant, même en face de personnalités espagnoles guère "coincées". Ce n'est pas une "première" puisque le 14 juillet 2007 le procédé avait déjà été utilisé, mais amplifié. Les états d'âme au beau milieu de l'Etat.
Pourquoi, devant cette vidéo, se sent-on un peu gêné comme si on assistait, durant quelques secondes, à un spectacle secret qui n'aurait pas dû nous être destiné, comme si nous avions fait intrusion dans la chambre de la République ?
Certes, est restée célèbre la première phrase du président Kennedy lors d'une conférence de presse à Paris : "Je me présente : je suis le mari de Jackie Kennedy". On notera qu'elle n'est pas de même nature que l'intervention tendre, spontanée et pour tout dire inutile, du président de la République prenant au fond prétexte de cette séquence officielle pour introduire, dans le jeu, son épouse. Il y a de l'amour dans cette discrète impudeur, dans cet adorable décalage alors qu'il y avait de l'agacement élégamment masqué dans l'introduction de JFK.
Le malaise est suscité sans doute par le mélange des genres qui conduit le chef d'Etat à se comporter, publiquement, comme un mari à l'égard d'une femme qui, si j'ose m'exprimer ainsi, aurait le droit de demeurer en pleine lumière mais dans l'ombre. Dans un propos public s'est glissée, comme une entaille ou une grâce c'est selon, la marque d'une complicité privée. Nous sommes devenus, vite, si vite, des voyeurs et tout cela ressemble à une solennité qui a eu envie de s'ébrouer. Un zeste de décrispation, un fragment d'intimité : devant CES MAJESTES, un peu de majesté en moins. Bien au-delà de cet épisode, force est de considérer que le départ entre "l'homme privé et sa fonction publique, qui est l'âme même de la démocratie" tend aujourd'hui à se réduire et, en ce sens, cette courte parenthèse espagnole est révélatrice. Dans Libération d'aujourd'hui, que l'omniprésence de Marcel Gauchet rend passionnant, cette analyse est très largement développée.
Si on désire poursuivre la dissection de ce petit "rien", il y a peut-être toujours - sans comparer à la référence suprême que Charles de Gaulle est devenue même pour les anti-gaullistes d'hier - le trouble que le citoyen peut éprouver devant des conduites d'où l'ascèse est exclue mais la surabondance revendiquée, face à une personnalité qui déborde plus qu'elle ne se gouverne. Il me semble qu'en dépit de l'évolution d'une société qui refuse l'empesé et les rituels, on continue à chercher dans le représentant qu'on a élu une attitude désincarnée, comme l'essence du Pouvoir qui fascine autant qu'il intimide. Tout ce qui est trop vivant dans la puissance publique n'est pas loin de nous mettre en état de malaise comme si le sang, la chair, une humanité trop proche créaient une familiarité excessive avec ce qui doit demeurer à distance. Trop près de nous, on les méprise. Lointains, on les oublie. Synthèse difficile à inventer.
Je ne suis pas sûr que, contrairement à ce qu'on serine pour nous égaliser au plus petit dénominateur commun, nous souhaitions que les détenteurs du pouvoir soient comme nous. Qu'ils aient nos défauts et nos qualités et que nous soyons séduits par le parfum d'une fraternité ordinaire entre eux et nous. De la même manière que l'époque, sur le plan artistique, croit à tort nous faire plaisir en nous offrant des apparences et des visages qui, souvent, nous ressemblent trop pour illuminer nos vies, la démocratie se tromperait en persuadant les puissants élus par le peuple que ce dernier ne rêve que d'un mimétisme républicain et d'une grisaille banale. La société aspire à se voir représenter par des exemples, des tensions vers le haut, des exigences de vérité, des allures folles, des forces compatissantes et efficaces. Rien, donc, qui nous rappelle à nous-mêmes mais tout, au contraire, qui soit de nature à nous exiler heureusement de notre condition de citoyens finis.
Je n'ai pas envie d'entrer dans la chambre de la République.
"il évoque une Italienne devenue française"
Si je ne me trompe pas, au regard de la loi, Mme Sarkozy sera française après cinq années de mariage et si elle en fait la demande.
La loi s'applique à tous, non ?
Je suis surpris que l'on ne soit pas plus fier que la première dame de France soit italienne, et que tout le monde s'obstine à ce qu'elle soit devenue française lors de son mariage.
Rédigé par : Zythom | 01 mai 2009 à 13:21
Ca ne me choqua pas du tout du tout devant le Roi (version 1) et ça me choque encore moins si c'est devant les Français de Madrid (version 2).
Mais devant qui a-t-il dit ça au fait, juste par amour du vrai ?
..
Version de M. Bilger
.....Elle montre le président de la République, en Espagne, en train de faire un discours devant la famille royale. Nicolas Sarkozy, à un certain moment.......
Version 20 minutes.fr
...Je ne savais pas qu'une Italienne devenue française pouvait représenter si bien la France aujourd'hui à Madrid», a commenté le président Sarkozy devant la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France en Espagne.......
..
Ces médias sont peu regardants.
Rédigé par : bernard | 30 avril 2009 à 22:08
@ Alex Paulista,
Je ne sais pas si vous parlez plusieurs langues, mais, quant à moi, il me faudrait un bon traducteur pour comprendre ce que vous écrivez en français.
Ajouté au manque d'esprit de vos répliques (lorsqu'on les comprend), cela fait beaucoup. Je vous abandonne donc à vos formules creuses et à votre français de cuisine, me réservant de vous égratigner quand il me plaira de me divertir à vos dépens, cher drôle.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 avril 2009 à 12:27
"Alors reste le dérisoire, l'insignifiant. Cela tombe bien. J'adore les miettes que le festin médiatique laisse tomber de sa table centrale. Parce que la psychologie me passionne et qu'il y a des propos et des anecdotes qui, mêlant le singulier et le pluriel, l'Etat et ses coulisses intimes, éclairent plus le citoyen que mille concepts gravement débattus."
C'est tout à fait exact. A preuve, la fameuse anecdote de la rolex et ses multiples avatars.
"Nicolas Sarkozy, à un certain moment, fait une allusion personnelle à son épouse qui se trouve derrière lui et manifestement a la tête ailleurs, et comme on peut la comprendre ! "
Hum, vous n'êtes décidément pas tendre avec le président de la République ! Ceci dit, j'ai moi-même remarqué l'incident. Cependant, je ne dirais pas comme vous que l'épouse complimentée avait la tête ailleurs, mais plutôt qu'elle ne s'attendait pas à l'être, donnant ainsi à penser qu'elle n'avait fait que son devoir sans autre arrière-pensée en faisant en sorte de faire apprécier à l'étranger, non pas Carla Bruni, ce qui serait d'une insupportable captation de la fonction, mais tout simplement l'épouse du président dont la tendance linguistique contemporaine fait la first lady ou encore, mais cela revient au même, la première dame, à savoir, à mon sens du moins, celle des françaises qui se trouve au premier rang donc la première à être remarquée et dont le comportement rejaillirait nécessairement sur l'arrière-garde. D'où pour ma part, je prends le compliment pour toutes les françaises qui se comportent en sorte de faire honneur à la France, à l'étranger.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 avril 2009 à 11:59
Laurent Dingli
Faire dire ce qu`on n`a pas dit sur l`origine des gens, ton condescendant ("mon pauvre ami"), relents de café du commerce Lefebvrien ("vingt dossiers à la fois", "gérer une crise mondiale"), attaques personnelles...
Vraiment après les attaques envers le chat de notre aimable commentatrice, qui postait tranquille, vous vous surpassez dans la classe « présidentielle ».
Malheureusement avec cette crise mondiale beaucoup de gens ont à gérer leur logement, leur emploi, leur vie en gros avec plus d`enjeux pour eux et moins d`aide autour. Arrêtez de vous monter la sauce sur vos mythes d`entrepreneur. J`en suis un dans le secteur financier qui travaille en pleine crise et je peux vous dire que c`est souvent plus simple que ce que nos épouses font sans chichis pour gérer une famille.
Les meilleurs survivent, ce n`est pas comme dans l`industrie du livre…
Donc si je comprends bien votre approche, les remarques psychologiques c`est comme les gamins et les pentelhos, on ne supporte que les siens. La suffisance aussi, « tapoter des banalités sur un blog » ne s`applique bien sûr pas aux interventions dont vous nous faites l`honneur, avec vos références historiques indispensables dignes de la MGM, sur Marie-Antoinette en l`occurrence. Génial !
Approchez votre oreille, je vais vous faire une révélation: les politiques ne sont pas élus en fonction de leur capacité à gérer des dossiers ou des crises. C`est un peu la question qu`on se pose en dernier lieu, comme pour les élections présidentielles françaises, brésiliennes et étasuniennes. J`espère que cela affinera encore vos profondes analyses.
Pour sacrifier à la tradition, je vous mets un lien vers une chanson que vous ne comprendrez pas et qui pourtant semble avoir été écrite pour vous :
http://www.youtube.com/watch?v=1Ewv4Kr85Us
Ha ha ha
Rédigé par : Alex paulista @ LD | 30 avril 2009 à 00:55
Bonsoir M. Bilger,
Décidément les délicates attentions du président de la République à l'égard de son épouse lors de sa visite d'Etat en Espagne ne m'inspirent guère. Quant à savoir qui est la plus belle ou la mieux vêtue entre Carla Bruni-Sarkozy et la princesse des Asturies, je m'en moque bien.
Bien à vous
Rédigé par : Ludovic | 29 avril 2009 à 20:56
J'ai partagé votre incrédulité lorsque j'ai été le téléspectateur de ce moment particulier. J'y ai senti une forme d'exhibitionnisme satisfait et revanchard, perception qui paraîtra certainement excessive à certains lecteurs de ce blog.
Quand même, était-ce nécessaire, dans un tel contexte ? On peut se poser la question. Ou définitivement ne plus s'en poser et jouer la montre, c'est selon...
Rédigé par : Marrananrolles | 29 avril 2009 à 17:30
M. Bilger, je suis émerveillé par vos finesses et vos nuances, et la capacité que vous avez de développer votre pensée sur un événement aussi insignifiant. On lit rarement une prose de ce niveau sur le web.
Je suis simplement inquiet à l'idée que vos réquisitoires ne soient pas à la portée du premier juré venu. Je vous soupçonne pourtant de n'en rien rabattre de vos facultés d'intellect et d'éloquence.
Rédigé par : Gaétan B. | 29 avril 2009 à 16:43
Encore N. Sarkozy ignorait-il les origines grecques de la reine d'Espagne, sinon il n'aurait pas manqué de rappeler que son grand-père fut le sujet du sien...
Il est comme ça, moi aussi ça me gêne, c'est lourdingue comme un candidat de jeu télé qui veut placer un coucou à sa grand-mère, à son tonton, à sa copine. Il s'y est cru autorisé par la simplicité apparente de l'étiquette de la cour espagnole, sauf que le roi tutoie ses premiers ministres mais sans réciproque.
C'est sans gravité mais c'est lourd.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 avril 2009 à 09:54
@ Alex Paulista,
Epargnez-nous votre psychologie de drugstore et aussi vos insultes pour les électeurs du "président des beaufs". Par ailleurs, ce n'est pas l'origine des gens qui fait leur aptitude à gouverner. Un Breton, un Alsacien ou un Auvergnat, auraient tout aussi bien fait l'affaire. Quant à parler trois mots d'italien, mon pauvre ami, le jour où vous serez capable de gouverner un pays en temps de crise mondiale, que vous pourrez gérer vingt dossiers à la fois, les uns aussi importants que les autres, plutôt que de tapoter des banalités sur un blog, nous en reparlerons. On a bien compris que vous parliez plusieurs langues, que vous étiez un expatrié très ouvert et très intelligent et que vous connaissiez tout plein de chansons brésiliennes.
@ Carredas :
"Mais il y a chez nous une fascination infantile pour le pouvoir et ceux qui l'exercent qui s'exprime par un mélange de révérence quasi-obséquieuse et d'exigence quasi-menaçante..."
Excellent !
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 avril 2009 à 09:41
Quand de Gaulle parlait de lui à la 3ème personne, on moquait sa mégalomanie. On avait tort. C'était tout le contraire. Par ce moyen il distinguait le personnage (et la fonction qu'il occupait) de l'homme. Car il savait bien que le personnage avait une stature historique mais que l'homme n'était qu'un homme parmi ses semblables.
Notre actuel président n'a pas cette modestie. Occupant une fonction supérieure, mais ne distinguant pas la fonction de celui qui l'occupe, il se croit lui-même supérieur. Tombant par là dans la mégalomanie à laquelle de Gaulle sut échapper.
Se croyant supérieur, il se croit supérieur aux usages, aux règles, à la Constitution même... Il se croit littéralement tout permis. Y compris de parler amour à sa femme alors qu'il s'exprime au nom de la France.
Il n'est pas du tout facile d'être président de la République, président de tout un pays. C'est une tâche quasiment surhumaine. La seule façon de ne pas être écrasée par elle, c'est de se plier aux règles qui la définissent, règles façonnées et polies par des siècles de pratique. Nicolas Sarkozy n'a pas, jusqu'à présent, la sagesse de le faire. C'est très dommage. Comme il est très dommage qu'on entende pas plus de commentaires allant dans ce sens.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 avril 2009 à 09:23
Votre bonté d'âme vous perdra ;-)
Songez seulement au vote des femmes... un geste anodin... une impression marquante et durable... les jeunes se croient princesse... les moins jeunes aperçoivent le gendre idéal... une voix par ci, par là... c'est un métier.
Rédigé par : Abiram | 29 avril 2009 à 09:12
Vraiment...
N'étiez-vous pas plus indulgent envers les époux Obama qui ne craignent pas les débordements d'affection familiale ?
Il est vrai que le Courrier International titrait il y a peu :
Obama l'hyperprésident
Le vrai
J'espère que le journaliste qui a écrit ce titre a ressenti toute la jouissance que procure le mépris affiché pour autrui, surtout quand autrui est Président de la République et s'appelle N.Sarkozy.
Pour ma part, je serais bien plus à l'aise avec des dirigeants "ordinaires" comme on en trouve dans les pays scandinaves.
Mais il y a chez nous une fascination infantile pour le pouvoir et ceux qui l'exercent qui s'exprime par un mélange de révérence quasi-obséquieuse et d'exigence quasi-menaçante...
Rédigé par : carredas | 29 avril 2009 à 08:20
A Bernard
Bien sûr que la situation d`avoir une première dame italienne et un président d'origine hongroise est une chance pour le destin européen de la France.
Le problème est que dans ce contexte, baragouiner l'anglais, ne pas prononcer ni un mot de hongrois, ni deux d'italien, ça gâche un peu cette chance...
Puisque Philippe Bilger s`intéresse à la psychologie, je pose cette question: cette mise en scène maladroite du cosmopolitisme matrimonial n`est-il pas une tentative plus ou moins consciente de compenser ses pauvretés culturelles et linguistiques ?
Rédigé par : Alex paulista | 29 avril 2009 à 01:44
Montherlant disait: "il faut me prendre comme je suis, avec mes dépendances, les écuries et les latrines".
Cher PB, nous vous pardonnons ces insignifiances, à la veille d'une épreuve dont l'intensité programmée et la durée vous priveront de votre chère Isabelle H. au festival des cannes...
Rédigé par : sbriglia | 29 avril 2009 à 00:54
Cher Philippe,
En 1, exposé d'un interdit, d'une frustration... exposé d'un narcissisme qui se veut castrateur (je sais mais je ne dis pas)
En 2, exposé d'une sensibilité... ouverture à l'écoute des fantasmes des autres...
Devons-nous résoudre sur la toile l'énigme majeure ou dramatiser un moment d'émergence fantasmée...
En 3, c'est un procédé de grande efficacité inconsciente et libre à vous de ne pas explorer.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 29 avril 2009 à 00:54
Philippe, Philippe, Philippe...
Du point de vue de l'analyse psychologique de cet instantané, chapeau !
Pour votre embarras, non, je ne vous suis pas.
Rédigé par : jpledun | 29 avril 2009 à 00:36
...Alors reste le dérisoire, l'insignifiant...
Insignifiant ? Vous croyez !
Bien sûr que non !
C'est voulu. Ca veut dire : vous me cherchez constamment, les dévots, alors je vous en donne à chaque fois une dose, forme et contenu. Vous vous fatiguerez avant moi.
"Italienne, Hongrois devenus Français séduisant des Espagnols". Ca serait franchouillard une pensée pareille, faut pas plaisanter quand même. Demandez à Le Pen.
...
Moi, je ne m'en fatiguerai jamais de ces deux Européens iconoclastes à la tête, et l'équilibrant si bien, de la si chauvine France.
Rédigé par : bernard | 28 avril 2009 à 22:51
Que dire de Villepin qui nous raconte son amourette avec Ségolène sur les bancs de l'ENA et qu'il la trouve toujours belle ?
Que dire de la même Ségolène qui nous dit qu'elle souhaite une épaule pour pleurer et que la blessure due à la séparation d'avec François s'est refermée ?
Obama, de l'autre côté de l'Atlantique, fait-il autre chose ? J'ai bien l'impression que non.
Toute cette impudeur des uns et des autres est à mon goût assez repoussante mais visiblement ce n'est pas le cas de tout le monde. Mais je me dis qu'un jour, tous finiront par être dégoûtés.
Rédigé par : Florence | 28 avril 2009 à 22:06
Si vous croyez une seule seconde, cher PB, que ce mouvement public à sa femme de notre cher Président et la réaction de celle-ci étaient spontanés, comme vous êtes naïf alors … Vous n'avez pas l'instinct de ces choses; c'est dommage … Mais bref, cela ne prête pas à conséquence, ni dans un sens ni dans l'autre. Tenez, marrons-nous un peu … Imaginez Marie-Ségolène Présidente (sa moitié eut alors été encore François Hollande, n'en doutons pas, l'amour aurait été plus fort que jamais en ces grandes et historiques circonstances pour deux politiques professionnels car si nos moeurs et habitudes comprennent aisément, mettons goguenardes, qu'un Président divorce sitôt élu pour une autre Première dame, soyez certains que ces façons auraient été plus compliquées voire impossibles dans l'autre hypothèse, savoir une Présidente sitôt élue se séparant pour un autre Premier homme, ce pour des raisons simples de psychologie des masses qu'il me serait fastidieux de développer ici …), imaginez donc Ségolène en Espagne se tournant ainsi et faisant, face la Cour et les grands d'Espagne, le gouvernement, ce grand peuple et puis le monde les médias aidant, d'une voix émue pleine de tendresse et d'affection, simulée préméditée ou non n'importe, l'éloge panégyrique du François tel une poupée sagement posé derrière elle … Le Roi lui-même se serait écroulé de rire … Comme on serait, en Espagne, davantage aimé, nous autres français, après un coup pareil … Tiens, j'entends déjà ce cher Sbriglia qui pouffe ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 28 avril 2009 à 22:03
Oui il a été lourd.
Mais je dois reconnaître que je ne suis pas mécontent qu`une Italienne devenue Française représente la France.
Indépendamment de sa beauté.
Je suis fier d`elle. Le problème c`est que la franchouillardise de son mari n`en ressort que plus accentuée.
Le président des beaufs ne connaît pas 3 mots d`italien.
Un Jean-Claude Tergal qui a réussi, c`est ça qui fait rêver la France ??
Rédigé par : Alex paulista | 28 avril 2009 à 19:58
L'être et le paraître
Un petit mot gentil à son épouse et ça fait un buzz énorme... BUT ATTEINT !
On s'en moque pas mal de sa dernière petite phrase, le principal n'est pas là. La gestion de la crise, les délocalisations, etc.
Bon maintenant qu'on sait que son couple va bien, qu'il se décarcasse pour son pays ! Le reste...
Rédigé par : Philippe de l'Oise | 28 avril 2009 à 19:12
C'est vrai, tristesse infinie, il vaut mieux que cela mais semble incorrigible... "emporté par la foule "comme Piaf... Pourtant, il est ridicule, énervant, attendrissant parfois, mais agaçant souvent. Le sait-il ? Il le fait peut-être exprès ? Ma seule question à vous tous est "pourquoi ?"
Rédigé par : monik | 28 avril 2009 à 19:05
« …Je ne suis pas sûr que, contrairement à ce qu'on serine pour nous égaliser au plus petit dénominateur commun, nous souhaitions que les détenteurs du pouvoir soient comme nous… »
Cela dépend de ce qu’on entend par « être comme nous ». Etre simple ou faire simple ?
Je me souviens d’une anecdote que j’avais lue quelque part, il y a bien longtemps, dans Historia, je crois et qui m’avait amusée.
Un jour Edouard Herriot suivait un enterrement. Chacun sait qu’il était un grand fumeur de pipe (comme Tati sur son Solex, mais Herriot fumait, lui…). A un moment donné le voilà qu’il quitte le cortège et qu’il entre dans un bureau de tabac pour acheter des allumettes. Il voulait tout simplement rallumer sa bouffarde.
Que croyez-vous qu’il arrivât ?
Le lendemain, plusieurs journaux relataient ce fait minuscule mais qui n’était pas passé inaperçu. La presse vantait la « bonhomie » et la grande « simplicité » de cet homme politique, de ce Français-moyen, pas fier pour un sou ! Ah ! si tous les autres étaient comme lui !
Autres temps, autres mœurs !
Rédigé par : Bernardini | 28 avril 2009 à 18:59
Franchement, Philippe, vous exagérez, personne ne vous demande d'entrer "dans la chambre de la République" et je ne vois vraiment pas où se situe le "voyeurisme" dans cette petite scène ordinaire de la vie présidentielle.
Je crois au contraire qu'il est plutôt positif d'avoir cette image d'un couple qui s'aime, et de constater aussi que l'on ne restreint pas la première dame de France au rôle de potiche de la République. Je sais bien que, depuis quelque temps, vous ne cessez de nous réclamer du marbre, du bien rigide, à la de Gaulle dont l'épouse avait eu comme premier réflexe, en voyant le généralissime cadavre, de l'enrouler dans le drapeau national... Chacun sa manière d'exprimer ses émotions ou son incapacité à en avoir. Quant à moi, je préfère cette petite note rafraîchissante et printanière, pas vous ?
Dans presque toute l'histoire de France l'image de la femme au pouvoir a été, ou bien celle d'une reine mère, rigide et dévote - et alors elle était acceptée ou ignorée - ou bien celle d'une femme qui exprimait un peu trop sa féminité, et l'on en faisait rapidement une putain (Je caricature à peine). Marie-Antoinette en fut la plus grande et la plus tragique illustration.
Après tout, peut-être que les choses évoluent, que les temps changent, et c'est tant mieux.
Rédigé par : Laurent Dingli | 28 avril 2009 à 18:56
Bis repetita non placent
Nous avons eu droit déjà aux même écarts avec Cécilia.
Hélas ce président est incorrigible.
Rédigé par : noël | 28 avril 2009 à 17:42
En voyant cette séquence au JT, difficile de ne pas se dire que NS est incorrigible. Je n'ai pu m'empêcher, et sans doute n'ai-je pas été la seule, de voir se superposer à ces images celles du même Sarkozy, encore une fois devant les télés, prenant les spectateurs à témoin en disant "regardez comme elles sont belles mes femmes". Mais ses femmes depuis ont changé, Carla a remplacé Cécilia embrassée, avec ses filles, devant la France entière et partie depuis dans d'autres bras. Le président lui, hélas, ne change pas : toujours le même petit garçon qui n'en revient pas - on peut comprendre, cela dit - d'avoir décroché une si belle épouse. Ce pourrait être amusant, voire émouvant, en petit comité ; là c'est tout simplement ridicule.
Rédigé par : catherine A | 28 avril 2009 à 17:27
Bah nous on peut en parler ! On peut vous laisser commenter l'insignifiant comme les défilés de Carla Bruni ambassadrice pour LVMH en Espagne, ou l'hallucinante flambée à la bourse du cours des industries pharmaceutiques depuis la percée médiatique d'une toux mexicaine, ou bien encore les fous rires crétins de Rachida Dati qui décidément bénéficie d'une immunité particulière en raison de ses origines modestes et de son parcours qualifié d'exemplaire.
Le vaudeville macabre avec un mari prof de droit dragueur d'étudiantes en quête de diplômes faciles, une femme oisive et dépressive, un amant commanditaire d'enquêtes et copain avec les flics, avec pour indice un matelas Ikea dont les ressorts ne cessent de rebondir, fait les délices du 20 heures et devrait céder la place au procès dit du Gang des barbares dont le verdict apaisera les chasseurs d'antisémites. Alors qu'un esprit apaisé y voit plutôt une bande de décérébrés âpre au gain.
Il est tout de même inquiétant de fesser symboliquement comme un enfant un magistrat dont l'esprit est éclairé et le QI supérieur à la moyenne, et dans le même temps organiser un débat sur l'antisémitisme en élevant de ce fait la capacité intellectuelle de dégénérés mentaux qui relèvent tous des Assises pour mineurs car leur QI est inférieur à celui d'un enfant de six ans.
Rédigé par : SR | 28 avril 2009 à 13:05