Je déteste être photographié parce que je ne sais jamais comment me tenir. C'est pour cela que je me sens à l'aise avec les injonctions compétentes des photographes professionnels qui vous épargnent le souci de vous-même. Ils tentent de faire au mieux avec ce qu'on leur présente.
Pourtant, il me semble qu'on pourrait passer des heures en regardant la photographie d'une personne publique parce qu'il y a beaucoup à lire sur un visage, il y a un caractère qui n'attend que d'être déchiffré, des lumières et des ombres qui composent un paysage invitant à l'analyse et à la curiosité. Il y a une force ou une faiblesse, toute une histoire inscrite dans le regard, une puissance d'être ou une fragilité d'âme. Certes, devant cette apparence qui cherche à se donner existence et consistance le mieux possible, on peut se tromper. On n'a que le langage du corps et de son insertion dans l'espace pour aller à la recherche de ce qui parfois fascine et qu'il est difficile d'exprimer. Le charme s'élucide mal, l'enchantement se tue en s'expliquant, la vie, si on désire trop forcer ses secrets, échappe ou se dissout à cause d'une observation qui manque de délicatesse. Il y a une poésie de la réalité humaine offerte grâce à un regard averti sur elle mais la prose d'une curiosité sans grâce risque sans cesse de l'affecter, de la détruire. Pourtant, rien de plus passionnant, pour qui aime cultiver les interrogations infinies d'autant plus troublantes qu'elles ne se laissent jamais capturer, que de tenter de savoir pourquoi une personne respire, éclabousse, rayonne et émeut quand la photographie la saisit, pourquoi elle demeure vive et mobile quand le photographe s'imagine la fixer.
Cette envie de vérité m'est venue après avoir vu les nombreuses photographies du couple Obama seul ou en compagnie du couple Sarkozy. L'une d'elles, prise à Strasbourg, m'a frappé en particulier. De la gauche à la droite, Michelle Obama puis le président Obama, Carla Sarkozy et le président de la République. C'est à la fois une photographie officielle, classique, comme il s'en fait tant au cours de ces éclatantes manifestations où un zeste de "people" vient rendre l'officiel moins empesé, et une révélation. Michelle Obama, à côté de son mari qui a un très beau et large sourire, impose "sa" présence d'une manière qui mériterait d'être tirée au clair comme un trésor enfoui enfin découvert. Elle aussi a un magnifique sourire qui donne encore plus de prix à la plénitude de son être physique qui occupe l'espace avec une évidence et une simplicité sans pareilles. Ce qui surprend, c'est la projection d'un naturel absolu que l'intervention d'un photographe ne parvient pas une seconde à altérer. Comme si l'authenticité de la personne n'avait pas d'autre ressource que de s'offrir dans son intégrité aux tiers, comme si être soi constituait le ressort fondamental de cette femme pourtant plongée sans mauvaise grâce dans l'univers des conventions et du rituel. Comme elle a eu raison, par une sorte de mouvement amical et chaleureux, d'oser "toucher" la reine Elisabeth qui s'est heureusement un tantinet décrispée ! Il réside sans doute là, le secret de Michelle Obama. C'est que la photographie ne la représente pas, elle-même ne se représente pas, elle ne se prend pas pour un tableau de maître, elle ne prend pas la pose mais vient apposer ce qu'elle est ici et maintenant dans l'écrin du monde tangible. Il n'y a pas une once d'affectation dans son attitude, dans son air. Elle n'est pas obsédée par le désir de complaire au photographe mais de résister à la touche de "fabriqué" qui pourrait advenir. Entre la réserve grise et le mièvre rose, le ton, la musique qui conviennent. Elle vit "juste" comme d'autres jouent "faux". Elle ne se demande pas comment elle va être, elle est. C'est un bonheur, pour qui scrute cette photographie, d'éprouver la tentation d'aller derrière elle, comme Woody Allen derrière l'écran dans "La rose pourpre du Caire", pour non pas retrouver une étrangère mais une humanité qu'elle partage déjà avec nous - puisqu'à aucun moment, nous n'avons pu nous dire à son sujet, avec un léger agacement, qu'il y avait un hiatus entre elle et son image. Le naturel, la nature de cette épouse d'un président qui n'a pas encore déçu sont tels qu'ils représentent un capital qui dépasse, et de très loin, tous les artifices. Elle ne succombera jamais au confort, si facile à assouvir, de créer une distance entre elle et elle-même en adoptant un maintien qui serait une posture, des mines qui seraient un simulacre. A l'évidence, la comédie du pouvoir comme le pouvoir de la comédie lui sont, lui demeureront étrangers. Michelle Obama, si naturelle.
Il y a un destin propice pour les présidents dont l'univers espère beaucoup. Le hasard amoureux leur donne des épouses à leur mesure. Quelle exaltation, va-t-on me reprocher. Qu'importe !
Je le ferai avec grand plaisir, dès que possible, Pierre-Antoine, et je réclame à l'avance votre indulgence.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 avril 2009 à 21:57
Têtuniçois, je ne résume pas l'amour à la braguette mais le sexe, oui, pas eu le choix à la naissance, c'est là qu'on me l'a mis.
Pourquoi aurait-on parlé de gigolo pour le compagnon de Karoutchi ? D'accord moyennement avec vous sur le flinguage politique car le score de Karoutchi apparaît logique politiquement face à Mme Pécresse et son outing ne semble pas avoir pesé lourdement (peut-être 1 ou 2 points, mais il était de toute façon battu).
Aïssa, l'histoire est une discipline à la fois trop vaste et trop exigeante pour qu'il puisse exister des vanités d'historiens. Les historiens que j'ai connus ou que je connais sont des gens fort simples et l'admiration entre historiens est fréquente. Je suis béat devant les médiévistes par exemple. C'est compliqué l'histoire, cela ne se résume pas à établir des faits, il y a derrière toute la problématique de Max Weber sur la raison historique, question aujourd'hui encore insoluble.
Une biographie de Robespierre, sujet risqué, par Dingli, ça doit être intéressant à lire au regard des idées qu'il avance ici. J'ai terminé dernièrement la lecture d'une biographie d'Auguste par un historien marxiste des années 50 (un vieux bouquin désormais introuvable) et c'est surprenant tout en restant très fiable historiquement.
Inapte au bout de 6 mois ? P4 ?!!!
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@Têtuniçois et Aïssa | 11 avril 2009 à 15:03
@Laurent Dingli
Cher ami, merci pour votre pointe d'humour, le hic, c'est que mes chausses, vu où je mets les pieds, ne doivent pas être si saintes que ça...
Mais je persiste et quémande encore... Vous m'avez mis l'eau aux pupilles (à défaut des papilles), j'aimerais pouvoir admirer cette photographie... je suis amoureux des regards, surtout quand ils sont naturels... ils sont les portes de l'âme...
Si vous agréez à ma requête et si le webmaster le permet voici mon adresse mail [email protected]
Cordialement dans l'attente :-)))
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 11 avril 2009 à 09:59
Jean-Dominique Reffait, vous n'êtes hétérosexuel que deux ou trois heures par semaine ? ça veut donc dire que le reste de la semaine vous êtes homosexuel ?
C'est marrant, vous résumez l'amour à la braguette, c'est limité...
Si Karoutchi avait présenté un compagnon, éphèbe, musclé, diplômé de la Sorbonne (restons Français) vous auriez été un des premiers à dire que c'est un gigolo, qu'il est payé. Bizarre que l'on dise pas la même chose de Carla.
Quant à Karoutchi , il s'est suicidé en disant qu'il est homosexuel dans un parti aussi homophobe que l'UMP.
Autant dire que l'on est athée dans une réunion d'al quaeda.
Rédigé par : Têtuniçois | 11 avril 2009 à 04:57
Je m'immisce (rire) ... Ludovic, ayez pitié de ce bon Jean-Dominique Reffait, il est historien lui aussi, cela fait donc trois sur ce blog ... On le connaît, il va choper la haine si vous l'oubliez ... A propos, cher caporal Jean-Dominique, puisqu'on parlait de nos états, moi à Valenciennes, classe 82, seconde classe évidemment, dans le génie, pas un grade, rien, réformé au bout de 6 mois, inapte absolument, ils ont tenu 6 mois quand même ... Ils m'ont fait courir dans les champs, ces cons, une haltère 10 kilos dans chaque main, pour m'apprendre ... Je m'en souviens ...
Allez bonne nuit.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 11 avril 2009 à 00:31
@ Pierre-Antoine,
J'apprécie votre humour. Mais, de grâce, ne parlez plus de mon talent photographique ou je finirai par laisser tomber un joli fromage sur vos saintes chausses.
Cordialement avec humour (et autodérision)
@ Ludovic,
Les icônes me donnent parfois envie de les écorner. J'enterre bien volontiers la hache de guerre, cher confrère, et au plaisir de vous relire.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 avril 2009 à 00:16
@Laurent Dingli,
Cher confrère vous avez tout à fait raison, mais c'était intentionnel, j'ai rédigé ce commentaire sous le sceau de l'humour. Je profite de l'occasion pour vous dire que nous ne sommes pas franchement en opposition. Je n'ignore pas que vous m'avez étrillé, à propos de commentaires échangés avec Marie sur de Gaulle , au sujet desquels je ne vous citais pas nommément. Ne m'en veuillez pas si je vous trouvais alors trop partial au sujet de de Gaulle, mais je n'aime pas la démesure, comme une certaine forme d'hubris que je ressentais dans vos propos. Ce n'est pas bien grave, je ne suis pas belliqueux et ne vous en veux nullement. Je n'ai pas lu vos ouvrages sur Colbert ou sur Robespierre et me garderai donc bien de les commenter, les critiques que j'en ai lues étaient plutôt bonnes, je vous ferai donc l'amitié de vous lire. Il serait dommage que les deux historiens de ce blog se fâchassent pour des raisons bien dérisoires, enterrons donc la hache de guerre, si vous le voulez bien.
Rédigé par : Ludovic | 10 avril 2009 à 20:52
@Laurent Dingli
Vous parlâtes si bien de cette marocaine que je ne peux que vous demander où peut-on par votre talent photographique interposé admirer cette si rare beauté conférée par une sensibilité mêlée de souffrance contenue ?
Cordialement avec impatience
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 10 avril 2009 à 18:54
@ Mister Président
"Michelle Obama, à côté de son mari qui a un très beau et large sourire, impose "sa" présence d'une manière qui mériterait d'être tirée au clair comme un trésor enfoui enfin découvert. Elle aussi a un magnifique sourire qui donne encore plus de prix à la plénitude de son être physique qui occupe l'espace avec une évidence et une simplicité sans pareilles."
Barak, attention à ta Michelle, il y a Philippe qui la regarde d'un peu trop près...
Michelle ma Belle... ces deux mots qui vont si bien ensemble... si bien ensemble...
Comme le chantaient si suavement les Beatles de mes années sixties...
Cordialement et avec humour !
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 10 avril 2009 à 18:46
Je rejoins le première commentaire de Jean-Dominique Reffait. Mais comment expliquer à ceux-là que le charme et l'élégance ne se limitent pas à une tenue ou à des mensurations. Je n'ai pas vu ces photos ni suivi la visite du couple présidentiel américain car j'étais à Fez où je photographiais une femme marocaine : une quadragénaire, obèse, au visage édenté par la misère. Mais quels yeux ! quelle finesse de traits et quelle intelligence dans l'expression du regard. Sa sensibilité à fleur de peau l'habillait bien mieux que tous les oripeaux de la mode ou toutes les petites poses de convenance d'une société qui s'observe trop souvent le nombril. Elle avait cette beauté rare que confèrent seulement une sensibilité mêlée de souffrance contenue, une beauté pudique, une étincelle que toutes les belles robes de Rachida Dati ne pourront jamais lui donner.
@ Ludovic,
Vous confondez sans doute l'enthousiasme et la mièvrerie.
Rédigé par : Laurent Dingli | 10 avril 2009 à 17:30
Cumulé, si j'ose dire...
Je ne donne pas les fréquences pour faire rêver (ou ricaner) les dames du lieu.
Hum.. C'est bon, un blog d'intellos...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@sbriglia | 09 avril 2009 à 18:39
Euh... JD, d'affilée ?
Rédigé par : sbriglia@JDR | 09 avril 2009 à 17:47
@Tétuniçois
Vous pensez à autre chose de temps en temps ?
Même en me vantant, je ne suis hétérosexuel, allez, soyons large, que 2 ou 3 heures par semaine. Le reste du temps, voyez-vous, je ne sonde pas l'opinion de ma braguette à propos de tout.
Personne n'a reproché à Karoutchi de dire qu'il était homosexuel, mais d'en faire un argument de campagne interne à l'UMP, genre "je suis tendance, je suis gay". Que n'a-t-il présenté son compagnon à la presse ? Un bel éphèbe musclé, diplômé de Harvard, aurait éveillé plus d'intérêt que le simple coup de dire : "je suis gay" comme s'il s'agissait d'une information capable à elle seule de changer son image.
S'agissant d'Obama ou Sarkozy, ce qui intéresse éventuellement n'est pas qu'ils soient hétérosexuels, vous parlez d'un scoop, mais quelles personnalités accompagnent l'intimité de nos dirigeants. Quant aux pratiques sexuelles de ces couples, je ne sache pas qu'on se soit passionné là-dessus.
Pauvre Karoutchi, heureusement encore qu'il est homosexuel, ça lui a permis de sortir de la grisaille quelques jours. Vous vous rendez compte, s'il n'avait été qu'un hétéro et que son seul outing eut été : "Je suis philatéliste" !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 avril 2009 à 16:27
C'est vrai que Michelle Obama fait l'effet d'un personnage complexe et très intéressant. Que nous réserve cependant son avenir dès lors que l'enchantement du premier temps des élections cède à nouveau progressivement la place à l'interventionnisme dont la présidence américaine est coutumière. J'avoue que cela me préoccupe bien davantage que le charme que cette avocate exerce manifestement sur la magistrature de notre pays.
Au fait, un(e) avocat(e) inscrit(e) à un barreau étranger est-il (elle) admis(e) à plaider ici? Je pose la question parce que les membres des barreaux de France exercent manifestement partout comme chez eux, mais l'inverse est-il possible?
Je me souviens qu'un avocat japonais réputé auquel j'avais rendu service dans la mesure de mes moyens m'avait dit :"Catherine, si vous deviez vous trouver un jour dans le cas d'être défendue par un bon avocat, appelez-moi!"
Le cas ne s'est pas encore présenté me concernant, mais je me demande ce qu'il en serait, si, la chose possible, Michelle OBAMA venait, femme forte mais charmante, défendre quelque client délicat bien de chez nous.
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 avril 2009 à 13:55
Quand on pense qu'on reproche à Karoutchi de faire de l'exhibitionnisme simplement en révélant qu'il vit avec un homme...
Quand il s'agit d'un couple hétérosexuel, on a droit à un étalage complet de vie privée et on discute en long en large et en travers de l'épouse du président.
En revanche dès qu'il s'agit d'un homme politique homosexuel, ça devient indécent de dire que l'on est homosexuel.
On entend "quel besoin de le dire ?", "sa vie privée ne nous regarde pas", "c'est de l'exhibitionnisme", "on n'a pas besoin de savoir qu'il est homosexuel" et blablabla...
En revanche pour Michelle et d'autres on doit TOUT savoir...
Rédigé par : Têtuniçois | 09 avril 2009 à 03:55
Très joli billet monsieur Bilger.
Ce qui m'attire sur les photos dites officielles c'est le regard de la personne photographiée.
Peu, sur ces clichés, ont le regard dans le vague et donc par ce biais expriment beaucoup de sentiments ou de caractère.
Je trouve assez amusant parfois de lire un regard qui est en opposition totale avec la physionomie affichée.
Pour parler de madame Obama je lui trouve beaucoup de caractère et même de charme. Je pense que cela lui sera très utile tout au long de la présidence de son époux.
Rédigé par : Hari Seldon | 06 avril 2009 à 22:09
Eh bien moi, j'aime bien la raideur monarchique et bienveillante de la Reine, et l'attachement anglais à un protocole suranné. L'impossibilité de toucher la Reine, la survivance d'un tel rite me semblent relever d'une forme de courtoisie du pouvoir vis-à-vis de ses sujets infiniment préférable à la fausse connivence de papier glacé, dont nos puissants aiment abreuver l'opinion à longueur de magazines people.
Proche, naturelle, Michelle Obama ? Prête à converser avec nous, sans façon, dans le canapé du salon ? Mais cher Philippe, une fois ce beau sourire immortalisé pour les fantasmes du citoyen ordinaire, elle s'en retournera en Air Force One, escortée de F16 et avec les 2000 membres de sa suite, en son palais de Washington.
Rome avait plus de décence.
Rédigé par : Gaétan B. | 06 avril 2009 à 21:01
@ J.D. Reffait,
"Ici, Michelle Obama pose comme Philippe dans Le Figaro..."
Je ne savais pas que M. Bilger avait pris une pose aussi lascive pour Le Figaro. Auriez-vous la photo ?
Rédigé par : Ludovic | 06 avril 2009 à 19:31
Merci pour ce bel article ou tout est dans le non-dit !!
Rédigé par : Philippe17000 | 06 avril 2009 à 16:27
Mike,
La photo, vous l'avez ... Le caporal J.D.Reffait assure en sus de la police l'intendance du blog de ce cher PB ... Voyez ci-dessus ... (c'est pas méchant, Jean-Dominique, et je digresse pas, eh eh ... mais permettez que je ne comprenne pas, vous si sérieux, que vous soyez à ce point dans le cirage des pompes d'un autres, fut-il celui-là apprécié et appréciable ...) ... Cette photo dont vous nous affligez, c'est abracadabrantesque ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 06 avril 2009 à 12:48
Il y avait Point de Vue Images du monde.
Maintenant le blog que j'apprécie lui fait concurrence. Manquent des photos !
Rédigé par : mike | 06 avril 2009 à 11:44
Carla retient sa beauté. Elle n'a pas paru à London, sinon il n'y aurait pas eu de G20, on n'aurait regardé qu'elle alors qu'il fallait regarder Barack.
A Strasbourg, comme en tout lieu public où elle passe, elle s'est faite sage et discrète, elle est très politique et aide son mari en cachant ses genoux.
Elle va retenir sa beauté jusqu'à ce que son mari soit réélu en 2012, et alors là elle se lâchera enfin et se vengera de tous ces minables français que nous sommes qui jalousons tout le temps....
ceux qui sont riches
ceux qui sont beaux
ceux qui sont intelligents
ceux qui sont en bonne santé
ceux qui font
ceux qui.... et j'en passe.
Et on en bavera.
Toute beauté n'est pas bonne à dire.
..
Oui, Michèle est belle, aussi.
Grande et belle.
..
signé
un petit citoyen
1 m 67
comme mon Président.
Rédigé par : bernard | 06 avril 2009 à 09:54
Michelle sa belle !
"Michelle, sa belle.
These are words that go together well,
Michelle, sa belle.
Sont des mots qui vont très bien ensemble,
Très bien ensemble." ( vieux Beatles dépoussiéré pour vous )
(ps voire ump : Monsieur Bilger, je suis à votre écoute sur Inter en écrivant ces quelques mots _ Blanche Colombe vient de trébucher sur un prénom .... fort galant, vous l'avez relevée _ )
Rédigé par : Cactus | 06 avril 2009 à 09:46
Elle est élégante. Carla aussi et votre billet est un peu vache par omission pour notre Première dame. Mais aucune des deux n`a vraiment le soleil sur la façade, comme disait Léo.
Si on parle de classe naturelle, pour moi ce serait plus Rama Yade.
Cette femme est vraiment BELLE. D`ailleurs, Rama, vous ne devriez pas vous maquiller:
você já é bonita com o que deus lhe deu
Rédigé par : Alex paulista | 06 avril 2009 à 05:44
Et Carla elle sent le pâté ?
C'est bien français ce billet.
Le meilleur est toujours chez le voisin.
Quand même vous avez raison.
Rédigé par : jpledun | 06 avril 2009 à 01:32
Entièrement d'accord avec vous.
Intelligente, décontractée, naturelle, réfléchie et belle.
Puisse le superbe couple qu'elle forme avec son mari (vous savez, le gars toujours bronzé qui est à sa gauche sur les photos) inspirer quelques présidents et chefs de gouvernement européens.
Rédigé par : Polochon | 05 avril 2009 à 22:03
Faut bien se marrer parfois, dans l'intelligence, mon cher PB, vous avez raison ... Je rentre du taf, là, la douche puis je lis rapid' les com' ... Mais j'ai la tête ailleurs ... Tout à l'heure, je m'inquiète de ce qu'une vieille dame ne descende pas manger. Je vais à sa chambre et là, en larme elle est ... Je m'approche, qu'a-t-elle?... "Je viens de perdre mon troisième fils" me dit-elle, me regardant, perdue ... J'étais là, comme un con, ne sachant quoi faire. Tous les trois, un an d'intervalle chacun, cancer, chacun la soixantaine à peine ... "Pourquoi c'est pas moi?..." ajoute-t-elle en s'effondrant ...
J'en ai ma claque ... La taule, l'hôpital, ça y est, je crois que j'ai ma dose de la misère humaine ... Jusqu'où tiendrai-je?... Sur les photos on voit ça aussi quelquefois: ce doute, cet insondable ...
Bonne nuit ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 avril 2009 à 21:58
Bonsoir cher Monsieur
Magnifique billet tout en nuance et poésie.
Personne ne peut vous reprocher d'être sensible au charme de Madame Obama.
Un regard, un sourire, une spontanéité.
Quel changement !
Rédigé par : artémis | 05 avril 2009 à 20:33
On vous suit à la trace, cher PB... Ainsi, vous n'aimez pas Séguéla à la montre ni Séguéla entremetteur privé et public et, bien sûr, vous n'aimez pas le sujet, gracieux pourtant, de cette entremise... Carla est sympa cependant... C'est pas sa faute si elle est la Première dame... Que diable ! Choisit-on la profession de l'amour de toute sa vie ? Choisit-on Séguéla, Rolex ou pas ?... Pas tendre pour elle votre éloge de l'autre...
Vous me faites trop marrer quelquefois :-) ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 avril 2009 à 20:13
@Catherine A
Justement, Michelle Obama n'est pas un top model. Des défauts physiques en rapport avec les standards, elle en a que Bruno, qui sera brûlé toutefois, a énuméré sans pitié. Et alors ? D'où vient que malgré tout ceci, tout cela, M. Obama soit belle ? D'où vient que les tabloïds établissent une concurrence entre elle et Carla Bruni, ce qui, du strict point de vue des canons de beauté, paraît absurde ? N'est-ce point justement cette intelligence naturelle, qui installe d'autorité dans la beauté tout ce qui, chez une autre, ne serait qu'une accumulation de défauts.
La séduction qui se dégage de M.Obama est vraie, elle ne tient pas qu'à la seule testostérone ou aux ukazes des gravures de mode. C'est plutôt une bonne nouvelle pour les femmes, non ? Une séduction qui dépasse les standards pour toucher le coeur et l'esprit plus que les glandes.
Ici, Michelle Obama pose comme Philippe dans Le Figaro...
http://www.calomnie.com/wp-content/uploads/2009/02/michelle-obama-dans-vogue-1909-300x418.jpg>
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 05 avril 2009 à 20:11
Bonjour M. Bilger,
Votre description de cette photographie donne furieusement envie de pouvoir la contempler.
Auriez-vous une adresse à nous indiquer, ou une page d'un journal, peut-être ?
Rédigé par : El Charpi | 05 avril 2009 à 19:29
Monsieur Bilger, je vous accuse d'avoir abusé de chouchen. Madame Obama, physiquement, est une catastrophe : ossue, plate, jambes arquées, dentition fernandelienne, je la verrais bien dans la 8°, demain à Longchamp, à côté d'elle Yvette Roudy, physiquement parlant, est miss France. Bon d'accord, question intellectuelle, elle assure, Michelle !!!
Rédigé par : bruno | 05 avril 2009 à 15:42
Oui, Michelle Obama a montré beaucoup de grâce et de naturel lors de cette rencontre. Au demeurant, quand on connaît le professionnalisme avec lequel les politiciens américains gèrent leur communication, on ne peut s'empêcher de se demander s'il y avait vraiment tant de spontanéité et de naturel.
Pour autant, je ne trouve pas qu'il y ait une exaltation excessive dans votre billet, et quand bien même, qui vous le reprocherait ? Au contraire, c'est tout l'intérêt de ce blog d'aborder de si heureuse façon les sujets les plus divers.
Rédigé par : Olympe | 05 avril 2009 à 14:57
Michelle, ma belle. Mais oui c'est un magnifique couple. Une question cependant me titille quelquefois : si le couple avait été moins beau, Obama eut-il été élu ? Et s'il avait eu en face un blanc façon Clooney flanqué d'une épouse du même acabit, je ne le parierais pas. Vous me direz que le contre-exemple existe. Ainsi je ne suis pas sûre que notre président a été choisi pour son physique. Mais il avait en face de lui une femme... Ah le jour où une femme noire, grosse et moche sera élue... aux Etats-Unis ou en France...
Rédigé par : catherine A | 05 avril 2009 à 11:39
Un peu surprenante cette "Ode à Michelle la naturelle" basée sur l'image et non sur le lent apprivoisement d'une personnalité et d'une personne...
Car il s'agit bien ici d'image.
Et aussi naturelle soit-elle, la femme d'un président des Etats-Unis est en perpétuelle représentation.
Mais bon... le charme agit quand même, la preuve !
Je me souviens que pendant la campagne électorale, Michelle Obama reçue sur un plateau télé a dit que son époux sentait des pieds...
Je n'ai pas compris l'intérêt de ses propos, la seule explication qui me soit venue est "elle veut démythifier son mari, le faire descendre du piédestal où l'ont hissé certains"
J'ai eu l'impression d'une intrusion de sa part dans le lien entre B.Obama et ses admirateurs, mais il est vrai qu'aux Etats-Unis le rôle de l'épouse est plus important que chez nous.
Il y a tout de même quelque chose d'excessif et dérangeant dans ce qui se rapproche assez de l'idolâtrie envers ce couple.
Rédigé par : carredas | 05 avril 2009 à 09:18
@JDR : sur le pré, je fais son sort au survivant !
Ce léger prognathisme, tel celui de la Vénus des premiers temps, est de nature à affoler mes sens !
(allons, JDR, si tu ne vas pas à Sbriglia , Bilger ira- t'-à-toi!)
PS : j'ai longtemps cru que SR était un homme : tant de bile en tant de mots ne pouvait trouver sa source, me semblait-il, dans l'éternel féminin... et puis j'ai relu "Vipère au poing"...
PS2 à Yonathan : comment, faquin, mon style est lourd, ampoulé, il faudrait sur le champ que je le dégraissasse ! Sachez, Monsieur, qu'Aïssa, de ce style, meurt d'envie chaque jour et, à le reproduire, tout à la peine s'échine !
PS3 à Cactus : je sais, j'ai vu -in fine- la contrepèterie; restez discret, mon ami, il en va de mon image auprès de Ludovic...
Rédigé par : sbriglia | 05 avril 2009 à 07:01
Pareil que Nadine...
Même avec une robe toute simple, cette femme a du chien et de la classe.
(soupir d'envie...)
Rédigé par : valentine | 05 avril 2009 à 06:41
Cher Philippe,
Que répondre à votre problématique sur l'esthétisme de l'individu?
Que vous manque-t-il, pour solliciter les sens?
Ce qui inquiète, ce sont les ombres, les déformations exagérées, les angles.
Comment créer l'enchantement fugace?
Un regard glisse sur une photo comme une sorte de toucher.
En peinture,l'émotion se donne à grands coups de pinceau coloré.
Les tons clairs et diffus enveloppent l'objet comme le ferait la lumière.
Un amalgame très vif de teintes donne rapidement une certitude au personnage.
L'ardeur chromatique envahit le sujet émotionnellement.
Osez, Philippe.
L'émanation des forces inconscientes parlent un langage choisi.
L'union de la couleur et de la forme guide vers la spiritualisation,l'accès à un imaginaire.
C'est là,la place de la sublimation: cette tension de la luminosité.
Comment réfléchir la lumière?
Peut-être dans un sens gracieux, dans l'absence d'agressivité,en laissant juste une petite touche d'intensité dramatique.
Ce qui donne de la réalité au sujet, ce sont les petites irrégularités.
Songe de perplexité?
Songe d'intimité devant son reflet?
Jubilation interdite?
L'oeil détecte le mensonge dans le mouvement,dans la déglutition,le tonus,la raideur et les réactions de prestance.
Essayer de vous répondre c'est un peu classifier...
L'insaisissable est beaucoup plus agréable,plus surprenant.
Une élégance pleine de réserve,une vision fugitive et énigmatique est beaucoup plus forte que la raison.
Le jugement de valeur le plus destructeur,c'est le premier regard porté sur soi ou sur autrui.Lequel? Celui de sa propre mère sur vous-même.Celui de l'idéal du père.Celui de la distance à l'image idéalisée...
Cette distance s'inscrit dans des intrications désintrications en lien avec des peurs du huitième mois,celles décrites par Spitz,Green,que vos collègues devraient lire et relire pour comprendre leurs critères d'affectivité et leurs critères stylistiques.
Carla Bruni a un corps vaporeux et un visage aux tons délicats.C'est une beauté éthérée.Elle est entourée d'une atmosphère de langueur,d'un érotisme glacial et mystérieux qui lui donne une appartenance au rêve.
L'image montre une fragilité subjective intéressante, une douleur non sublimée.
L'oeil trouve dans la présence d'une femme une composante rassurante, humanisante.
L'épouse d'Obama, Michelle déclenche une inspiration objective:
La beauté des femmes ancrées, inscrites dans le réel. L'image est rassurante, protectrice, maternelle et sensuelle.
Cette envie de comprendre les autres sans forcer l'intimité, la capacité à saisir l'essence des êtres est différente du culte des idoles, c'est l'attention aux autres.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 05 avril 2009 à 04:30
Exactement ce que je ressens mais vous le dites si bien :)
Rédigé par : nadine | 04 avril 2009 à 23:48
Non, rassurez-vous, on ne vous "reprochera" pas votre exaltation ! Ni aucun autre sentiment que vous exprimez ici. Si on devait vous les reprochez, il y aurait un moyen très simple de ne plus avoir à vous faire de reproche : ne pas vous lire (je dis ça parce que cela m'amuse toujours, dans les conversations les plus diverses, d'entendre souvent la phrase "ce que je lui reproche, c'est..." comme introduction d'un simple désaccord ; mais passons)
D'ailleurs, j'avoue que je vous lis souvent car vous m'amusez. Autant dans vos exaltations (Michelle Obama, Isabelle Huppert...) que dans vos détestations (pardonnez-moi, je n'ai pas eu le temps de parcourir votre blog pour faire une recension). Manifestement, vous êtes "accro" aux icônes, positives et négatives, qui semblent baliser votre univers de figures rassurantes.
Juste un reproche, toutefois : ne vous laissez pas trop emporter par votre style, très clair, mais légèrement... ampoulé.
Au fait, qui a dit " la graisse est plus à craindre que la sécheresse " ?
Cordialement, quand même
Rédigé par : Yonathan | 04 avril 2009 à 22:05
Hou là là, un tantinet mièvre cette ode à la beauté typiquement américaine : carrures athlétiques, cuisses très épaisses, jambes arquées, dos voûté, évidemment les escarpins assortis à la robe d'apparat ajoutent à l'aspect pudding chimique. Il est inutile de commenter le derrière mastodonte de la dame, on s'y perdrait en analyses, mais aux Etats-Unis il y a une expression pour le qualifier : bootilicious. Mais un détail troublant rapproche les deux épouses Sarkozy et Obama : l'excès de botox.
Bref, l'esthétique artificielle s'est banalisée, à tel point que même les magistrats pourtant si prompts à la réflexion restent baba devant une géante qui doit donner du fil à retordre à son coiffeur personnel pour atteindre un lissage de cheveux de cette qualité. Les collants ont disparu des tapis rouges pour laisser apparaître des peaux nues en plein hiver, et les épaules huilées à outrance sont exhibées pour étaler les séances de Powerplate.
Depuis le G20 le monde est niaiseux à outrance, la carrure de Michelle Obama cache la réalité des objectifs américains : raquer les tiroirs des pays européens pour continuer à exporter leur démocratie à coups de bombardements.
Mais bon, entre l'extrême minceur et la discrétion cultivée d'Isabelle Huppert et le show américain d'une basketteuse refoulée qui s'exerce à la Maison Blanche les goûts sont exprimés pour révéler la largesse d'esprit.
Rédigé par : SR | 04 avril 2009 à 21:52
Ah ben nous voilà beau ! Il est amoureux de la first lady maintenant !
Eh bien non, votre exaltation n'est pas outrancière, je la partage à 200%, Michelle Obama est un chat que rien ne saurait rendre disgracieux. J'avoue que je guettais ses interventions, ses apparitions pendant la campagne américaine alors que mon coeur politique penchait pour Mme Clinton. Je fais désormais partie des obamaniaques, tant pour Monsieur que pour Madame, ce couple est magique. Tout respire l'intelligence chez elle, au sens ancien du terme, cette capacité d'être elle-même partout où d'autres seraient différentes à chaque occasion. Je ne vais pas paraphraser votre billet dont l'apparente légèreté, je m'empresse de le dire, révèle qu'il existe des destinées puisées au plus profond et qui se hissent au plus haut, naturellement. Ce n'est pas le hasard, c'est la magie d'une histoire singulière qui doit, qui veut, qui exige de croiser l'Histoire, parce qu'il ne peut en être autrement. Cette beauté du destin se lit sur le visage.
Vous êtes mon rival, Philippe, je vous donne donc rendez-vous sur le pré.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 04 avril 2009 à 21:46
Bonsoir M. Bilger,
Serait-ce la douceur printanière qui s'installe depuis quelques jours, qui vous inspire ce billet à l'eau de rose ? A moins que ce ne soient les conflits larvés auxquels se sont livrés certains de vos commentateurs sur votre précédent billet, qui pourtant invitait davantage à l'humour qu'à la polémique. Je ne sais. Toujours est-il, que même si le style demeure excellent comme toujours, il en suinte comme une certaine mièvrerie.
Les sommets du G20 ou de l'OTAN ces derniers jours méritaient sans doute une plus grande attention que la grâce de l'épouse du Président des Etats-Unis.
Vous reprochiez à Rachida Dati ses robes Dior et ses soirées mondaines, pour vous extasier aujourd'hui devant ce monument d'élégance, de classe, de distinction et de simplicité qu'est Michelle Obama.
Question goût, je préfère encore, pour les raisons que vous connaissez, son mari que l'on peut très bien affubler des mêmes superlatifs doucereux. Mais bon je m'égare.
La main de Michelle Obama posée longuement sur l'épaule d'Elisabeth II pourrait tout aussi bien être interprétée comme un manquement au protocole ou comme une faute de goût. Chacun sait en effet combien la reine a en horreur d'être touchée. Jacques Chirac s'était autrefois livré à un geste analogue qui lui avait alors valu d'être étrillé par la presse britannique.
Que penseriez-vous de moi si, venant à vous rencontrer à je ne sais quelle occasion, je venais vers vous, vous appelant "Ah mon cher Philippe" et en vous tapant sur l'épaule ? Au mieux me trouveriez-vous d'une familiarité déplacée, au pire me rangeriez-vous parmi les gens grossiers, dépourvus d'éducation et d'un minimum de politesse (finalement non, le pire serait encore que vous me fassiez un procès pour voie de fait).
Certes je ne suis pas Michelle Obama, et vous n'êtes pas la reine d'Angleterre, mais tout de même.
Ne voyez dans ce commentaire qu'un trait d'humour, dépourvu de méchanceté à votre endroit. Il est difficile de polémiquer sérieusement sur un sujet si léger et finalement distrayant.
P.S.: j'espère pour vous que Madame Bilger n'est pas jalouse.
Rédigé par : Ludovic | 04 avril 2009 à 20:01