Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'on est en train de dire non à tout.
Xavier Darcos évoquait récemment la création d'un GIGN scolaire qui serait destiné à protéger l'enseignement, les élèves et les professeurs des assauts extérieurs (Le Monde, Le Figaro). On va interdire l'usage des portables en primaire. On a voté la loi Hadopi. L'autorité défaillante s'en donne à coeur joie. Elle prohibe ce qu'elle se sent, se sait incapable de refuser par le simple exercice de sa volonté, de sa liberté. Pas sûre de convaincre, elle tape sur la table de l'Etat et lui demande d'intervenir à tour de bras. On tourne en rond. On ne cesse de vouloir graver dans le marbre législatif ce qui nous donnera l'impression de maîtriser notre destin. Notre faiblesse est entourée de murailles rassurantes, d'édits, de décrets, de règlements et d'alibis. On se donne l'illusion d'avoir prise sur la réalité. On brasse de l'air et du vent. A chaque fois qu'une déchirure se produit, qu'une violence explose, vite un corset textuel.
On interdit parce que dire oui au monde en résistant par nous-mêmes est devenu trop épuisant, bien au-dessus de nos forces. Si on n'y prend pas garde, les plus belles choses de notre vie, de notre République vont être étouffées par le soin qu'on mettra à les faire échapper à notre responsabilité.
On mourra en sûreté.
Je m'interroge sur cette dérive...
Lisez donc l'article ci-dessous :
"Deux enfants s'étant battus à l'école, la mère de l'un deux a déposé plainte entraînant l'audition de l'autre. Son père, qui l'a accompagné à la gendarmerie, parle d'une "histoire qui n'aurait même pas dû sortir de l'école".
Un enfant de 8 ans a été auditionné, avec son père, samedi 30 mai à la gendarmerie de Courdimanche (Val-d'Oise) pour s'être battu à l'école avec un autre garçon, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie, confirmant une information du Parisien.
Cette procédure est la conséquence logique d'un dépôt de plainte de la mère de l'enfant ayant reçu des coups, a-t-on précisé de même source.
Lors de son audition qui a duré vingt minutes, l'écolier a reconnu s'être battu avec l'un de ses camarades de classe. Il a expliqué avoir agi ainsi parce que ce dernier "cherchait à (le) manipuler". Selon la même source, les deux enfants ne seraient déjà plus brouillés.
Le père de l'enfant a déploré auprès du Parisien la tournure prise par les événements: "C'est une histoire qui n'aurait même pas dû sortir de l'école. Elle aurait dû se régler entre adultes, au lieu de dramatiser à ce point"."
Ma crainte c'est que si jamais un magistrat (femme ?) décide d'envoyer l'enfant devant un juge pour mineur...
Cher PB, vous allez avoir du boulot... car sûr que celui-là dans dix ans il est aux assises pour meurtre d'un juge...
Cordialement avec étonnement amer...
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 31 mai 2009 à 23:19
M.Reffait,
"Oui un portable ça dérange les cours, ça se confisque sans qu'il soit besoin d'une loi ou d'un règlement. Le simple bon sens suffit."
Je vais vous surprendre. Nous sommes exactement sur la même ligne. (Sur ce sujet)
Rédigé par : jpledun | 31 mai 2009 à 19:27
Oui, Hari Seldon, VOUS n'aviez pas envie de planter votre Opinel dans votre prof, mais, encore une fois, il ne s'agit pas de vous, mais de personnes qui n'ont pas reçu votre éducation. Il s'agit d'affiner la riposte, de l'adapter à un très petit nombre de perturbateurs, avec ou sans loi, peu importe.
Faut-il continuer d'envoyer des policiers menotter des enfants dans les écoles ? Et les mêmes qui s'indignent aujourd'hui que l'on prenne de nouvelles mesures, hurleront au scandale, à l'enterrement des libertés publiques, que sais-je encore ?
Que permettrait une force d'intervention spécialisée (il ne s'agit pas d'aller dans les écoles encagoulé et avec des fusils à lunette, façon GIGN) ? Elle permettrait d'éviter justement des bavures, de ne pas donner à la police nationale des missions auxquelles elle n'est pas aujourd'hui préparée, de créer au contraire une équipe formée pour ce genre de situations très précises. N'y voir qu'un remuement de musculature du pouvoir pour masquer son impuissance, comme Philippe Bilger et Jean-Dominique Reffait, est selon moi très réducteur.
Rédigé par : Laurent Dingli | 31 mai 2009 à 14:58
@Laurent Dingli
Bienvenue dans la France du XXIème siècle.
PS : ça doit être sympa, chez vous, dans la planète des bisounours.
Ne vous méprenez pas sur mes propos et ne jouez pas les ironiques alors même que vous ne connaissez pas les gens à qui vous vous adressez.
Je ne tombe pas ni des nues ni de la dernière pluie.
Seulement je désirais mettre en exergue le manque d'éducation de base de beaucoup d'enfants.
Nous nous retrouvons avec des ados déboussolés, sans repères et sans limites.
Non pas que je leur trouve des excuses pour leur comportement violent mais j'y vois une partie de l'explication.
Il y a peu, je lisais un article que je trouve en rapport avec le comportement de ces jeunes, parlant de Clara Morgane ex star du X qui fait, en ce moment, une campagne pour expliquer que si une fille est sexy, se veut jolie ce n'est pas pour autant qu'elle accepte de faire une tournante dans une cave.
Bref il faut enseigner, inculquer le respect de la personne humaine à des jeunes qui pense que le cul de la petite mignonne qui est face à eux est l'équivalent d'une pomme. Si j'ai faim je la croque sans me poser de question.
Justement, cette question de respect de la personne humaine est, il me semble, au centre de toute éducation qui se veut intelligente.
Comment peut-on se respecter si on ne respecte pas autrui ?
Je vous laisse plancher.
Pour ne revenir au couteau, dans ma jeunesse on offrait volontiers un couteau à un jeune en signe de passage à l'âge suivant (ado ou adulte). Je tiens le mien, un Opinel, de mon père, le jour de mes 12 ans.
Je l'avais même en internat mais ce n'est pas pour autant que je voulais ou faisais mine de vouloir faire une boutonnière à ma prof de français. Je n'avais pas non plus l'idée de larder mon prof de math ou un de mes copains d'internat.
Rédigé par : Hari Seldon | 31 mai 2009 à 11:58
JP Ledun, je ne défends pas l'attribution d'un portable à un enfant de 8 ans et seule ma fille aînée de 14 ans en a un, avec des règles d'usage très strictes qu'elle a intérêt à respecter si elle veut le conserver. Papa paye sous condition de discipline et de résultats scolaires.
Oui un portable ça dérange les cours, ça se confisque sans qu'il soit besoin d'une loi ou d'un règlement. Le simple bon sens suffit.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 31 mai 2009 à 00:14
Laurent Dingli, souvenez-vous que les enfants, comme les mendiants, sont souvent des Dieux déguisés.
Ils jouent un rôle, celui que vous attendez qu'ils jouent.
Dites à un enfant tous les jours qu'il est un vaurien ou un idiot, et il vous donnera raison.
Il faut toujours voir en l'autre le meilleur de ce qu'il est, même s'il vous déçoit, il faut recommencer, c'est un Dieu qui vous met à l'épreuve. Ce qui ne signifie pas qu'il ne faille pas être dur, bien au contraire les jansénistes ne sont pas tendres.
Évidemment je ne l'exprime pas aussi bien qu'Alain ou que Victor Hugo dans les Misérables.
Mais il faut éteindre votre télé et dire oui au monde. Même à São Paulo on survit très bien dans cet état d'esprit, et les fumeurs de crack donnent volontiers un coup de main pour pousser une fusca qui a du mal à démarrer...
Vous pouvez appeler cela Disneyland, moi je crois que vous vous imaginez au far west depuis votre télé.
Rédigé par : Alex paulista | 30 mai 2009 à 23:26
Hari Seldon,
"Si le jeune, qui a poignardé son prof en ayant un fort sentiment d'injustice face à une mauvaise note, avait été éduqué dans l'idée que..., etc., etc.
Et si Guy Georges n'avait pas été orphelin,
Et si les adeptes des tournantes étaient de joyeux drilles,
Et si les kalachnikovs ou les couteaux de cuisine se transformaient en pistolets à eau pour faire plaisir à JDR,
Et si tout le monde avait l'éducation et la morale d'un Philippe Bilger,
Et si, et si, et si...
La terre serait un paradis.
Bienvenue dans la France du XXIème siècle.
PS : ça doit être sympa, chez vous, dans la planète des bisounours.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 mai 2009 à 19:52
Une chose m'étonne.
Pourquoi les législateurs et les gouvernements depuis des lustres, pensent-ils que c'est en faisant toujours plus de nouvelles lois que l'on résoudra les problèmes ?
Toutes les lois nécessaires me semblent exister, pour un bon fonctionnement, au quotidien, de notre société.
Ne serait-il pas plus judicieux que la justice applique déjà correctement les lois existantes ?
Car il me semble qu'elle n'appliquera pas mieux les nouvelles, qu'elle n'applique aujourd'hui les lois existantes.
Mais toujours plus de lois fait moins de responsabilité individuelle et il me semble que c'est là que le bât blesse.
Notre société et totalement déresponsabilisée.
Une mienne amie, professeur des écoles, me racontait pas plus tard que ce matin, qu'une mère d'élève était venue se plaindre qu'elle traumatisait sa fille en lui mettant de mauvaises notes.
Les bras m'en tombent.
Mon père aurait, éventuellement, vu l'institutrice pour lui demander si ma mauvaise note venait d'une incompréhension de ma part ou du fait que je n'avais pas appris ma leçon, et gare à moi ensuite.
Il faut assumer ses errances et ses erreurs et ne pas les imputer à autrui.
Si le jeune, qui a poignardé son prof en ayant un fort sentiment d'injustice face à une mauvaise note, avait été éduqué dans l'idée que tout acte engage la responsabilité de celui qui le commet, il n'aurait pas eu cette attitude criminelle et aurait été capable de supporter une mauvaise note.
Rédigé par : Hari Seldon | 30 mai 2009 à 17:31
Vous savez à quel point je tiens le texte en haute estime, pourtant c'est vrai aussi que trop de textes tue le texte. Faut-il pour autant le remplacer par un Colt 45 Far West ? Je n'en suis pas tout à fait sûre mais je dois dire que parfois je me le demande !
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 mai 2009 à 16:50
M. Reffait,
Le portable ne tue personne (jusqu’á preuve du contraire) mais dérange tout le monde pendant un cours.
Vous qui semblez (mais je me trompe certainement) anti consumérisme, je m'étonne encore que vous trouviez normal d'offrir cet objet, ô combien coûteux, á un enfant de 8 ans.
Ce n'est rien, c'est Papa qui paie ?
Jolie leçon.
Dites-moi que je me trompe.
Rédigé par : jpledun | 29 mai 2009 à 23:15
@ Jean-Dominique Reffait
Oui. Ça m'aurait fait mal d'imaginer Darcos dans les pas d'Alain.
Sur les sujets, c'est peut-être plus toléré pour le littéraire que pour le scientifique, où le fait d'avoir traité exactement le même énoncé est un avantage déterminant, même s'il y a plusieurs épreuves écrites et orales.
Ou bien c'est la concurrence entre les prépas parisiennes qui pousse au crime.
La pratique dans la province où j'ai étudié (le Rhône) est de proposer le sujet dans une autre section que celle où on l'a "testée", ou bien de s'échanger des sujets avec les profs d'université, ou encore de morceler le problème en exercices d'oraux. Il est vrai qu'à Lyon l'ENS, les prépas et l'université entretiennent de très bons rapports.
Mais je n'ai pas bien compris en quoi Darcos était élitiste dans son action ?
Rédigé par : Alex paulista | 29 mai 2009 à 18:58
A propos de l'exemplarité qui nous est chère, j'apprends que le ministère de la Santé lance une nouvelle campagne sur le thème "un fumeur a une chance sur deux de mourir du tabac...". Ah ! bon, c'est une "chance" de mourir du cancer, en voilà une nouvelle, je croyais un peu naïvement que c'était un risque ! Si le ministère (ou un scribouillard comme votre serviteur) écorche ainsi la langue, que peut-on reprocher à un gamin de banlieue ?
Bon, à part ça, c'est une campagne essentielle. Et je vous rassure, il n'y a pas de nouveaux règlements/aveux d'impuissance en perspective (si ce n'est le projet de mettre des photos chocs sur les paquets)...
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 mai 2009 à 16:19
Laurent Dingli,
Aurait-on surpris un élève agressant son prof avec un portable, ce qui justifierait une loi ?
Désolé, mes seules armes au collège étaient le pistolet à eau et les boulettes de pâte à modeler, parfois du riz qu'on balançait sur la prof d'anglais en criant "Vive la mariée!", c'est terriblement ringard.
Le parallèle entre portable et bille reste valide : aucun danger, une indiscipline qui peut être corrigée simplement par l'autorité du maître par confiscation sans loi.
Je n'ignore pas l'augmentation de la violence en milieu scolaire : il s'agit du transport d'une forme de délinquance ancienne dans un lieu qui en était à peu près préservé. Cela ne nécessite aucune nouvelle loi mais l'application sans doute plus stricte de celles qui existent. Jusqu'à sa dernière année de collège l'an dernier, ma fille ne pouvait pénétrer dans l'établissement sans montrer son carnet de correspondance, sac ouvert. On lui a confisqué un jour mon couteau suisse qu'elle m'avait piqué pour frimer et ce fut à moi de le récupérer. Pas besoin de loi, un bon principal décidé et autonome fait l'affaire.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 mai 2009 à 11:30
J'ajoute pour Aïssa,
La condamnation du type à la pancarte me semble en effet du dernier ridicule, bien que, là encore, je n'aie pas suivi cette péripétie.
Les portables permettent de repérer les enfants ? Vous avez raison, mais il s'agit de les interdire en classe, pas à l'extérieur.
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 mai 2009 à 10:40
Jean-Dominique Reffait,
J'abandonne ! Vous passez des billes aux pistolets à eau ! Le problème c'est que dans les cartables de certains, ce ne sont plus des pistolets à eau que l'on trouve, mais des pistolets à grenaille et des couteaux de chasse. La différence, en matière de nuisance, ne vous aura sans doute pas échappé. Dans bien des cas, nous passons de la simple incivilité au délit et du délit au crime.
Jouer aux billes après le coup de sifflet d'antan ou tirer avec son pistolet à eau n'était même pas une incivilité, tout juste un jeu, un défoulement normal pour les enfants. Menacer sa professeure avec un couteau de cuisine est un délit, lui en asséner plusieurs coups sur le corps est un crime. Vous parlez de délits constants et dites qu'il est inutile d'en inventer. Je regrette mais il ne s'agit pas d'en inventer (nous ne parlons pas des bandes, sujet d'un autre billet de PB), et puis, il n'y avait pas autrefois autant de mineurs de treize ans accusés de viol ou d'agression à mains armés. C'est un fait de société que les représentants du gouvernement et de l'Etat sont obligés de prendre en compte. Il ne s'agit d'ailleurs pas en l'occurrence de délits mais de crimes.
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 mai 2009 à 10:35
Alex Paulista,
Oui c'est exact, Darcos prof de khâgne à Louis le Grand. Je l'avais cru civilisé, à H-IV. Il peut donc brûler en enfer !
Pardon, mais pour être passé par Hoche à Versailles puis H-IV, j'ai planché sur des dizaines de sujets d'épreuves déposés par mes profs. C'était toujours ça de gagné si ça sortait...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 mai 2009 à 09:23
@ Aïssa
Une Bibliothèque Municipale, ainsi que ses libraires fournisseurs sont tenus de déclarer le montant de leurs factures d'achat - pour la bibliothèque -, de vente - pour le libraire -, à un organisme qui s'appelle La Sofia.
"La loi du 18 juin 2003 met en place, en application de la directive européenne relative au droit de location et de prêt, une rémunération au profit des auteurs pour le prêt de leurs livres en bibliothèque. Cette rémunération est partagée à parts égales avec les éditeurs, sous forme de droits d’auteur. Elle permet également de financer un régime de retraite complémentaire dont les écrivains et les traducteurs français étaient dépourvus jusqu’à ce jour.
Deux sources de financement alimentent la rémunération au titre du droit de prêt : la première, à la charge de l’Etat (ministères chargés de la culture et de l’enseignement supérieur), est calculée sur la base d’un forfait par inscrit en bibliothèque de prêt ; la seconde, à la charge de l’ensemble des collectivités responsables de bibliothèques de prêt, est alimentée par un prélèvement sur le prix des achats de livres destinés à ces bibliothèques. L’agrément de la SOFIA va permettre à l’Etat de verser sa contribution au titre du droit de prêt pour les années 2003, 2004 et 2005, soit environ 23 millions d’euros au total, dont 20,5 millions d’euros pour le ministère de la culture et de la communication. " (extrait d'une communication du Ministère de la Culture - 14 mars 2005)"
@ Philippe
10 000 fois d'accord avec votre billet.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 mai 2009 à 06:59
@ Jean-Dominique Reffait
Je ne crois pas que Darcos soit normalien (au sens de l'ENS) ni qu'il ait enseigné à H4. Ce serait plutôt Montaigne et LLG, ce qui est déjà prestigieux. Il serait donc meilleur en dictée qu'en calcul.
Il a été embêté pour des problèmes de fuite de sujet avant le bac, ce qui, sans douter de l'aspect fortuit de la chose, montre la solidité des principes du personnage.
Pour le bac ou la prépa, quand on propose un sujet à l'épreuve nationale on ne fait pas plancher ses élèves dessus.
C'est une règle Tacite, si je puis dire.
Sauf à Ginette ou à Stanislas, faut pas déconner les parents payent...
Quant à l'élitisme, je le pousserais plus loin en gravant au-dessus de l'entrée du Conseil des Ministres
"Nul n'entre ici s'il ne connaît le calcul proportionnel"
Ils doivent faire comme à l'armée
- T'es scientifique ?
- Bof, je connais la règle de trois
- Ok, t'es une boule toi. A la cour des comptes... on lira tes rapports...
- Ben, c'est-à-dire... j'aurais bien géré un budget
- Quoi, tu veux aller à l'écologie ? ou au ministère des mulots ?
Sur les profs:
Quelle que soit la méthode, un bon prof est un bon prof, old style ou bien 68ard il ne lâche pas ses élèves tant qu'ils n'ont pas compris.
Malheureusement, après avoir enseigné un peu on arrive à la conclusion que les efforts pédagogiques marchent surtout avec ceux pour lesquels ils sont superflus.
Il ne faut pas tout politiser, et ne pas oublier qu'on veut plus de 80% de réussite au bac.
En attendant, si les profs se plaignent trop, on peut leur enlever la sécurité de l'emploi et utiliser tous les sur-diplômés qui croupissent au chômage longue durée.
15 par classe c'est mieux que 40, au moins pour des travaux pratiques.
Rédigé par : Alex paulista | 28 mai 2009 à 23:20
Je ne vois pas comment, cher PB, sinon de par la loi, protéger le droit d'auteur sur Internet ou ailleurs. Ce qui m'interroge cependant est qu'elle semble faire la part unique au cinoche et à la musique. Et la littérature?... On considère que c'est gratuit, ça, je songe particulièrement aux bibliothèques municipales et, plus généralement, à toutes les bibliothèques et autres associations et clubs de lecture … Quand une véritable SACEM des livres? Ce ne serait que Justice d'élargir les pouvoirs de la SCAM à ce domaine …
Le portable aux mômes?... Parfois je me dis qu'un enfant enlevé peut être localisé rapidement s'il a son portable allumé dans sa poche que son ravisseur n'aura pas encore découvert … Il faut songer à ces choses; tout n'est pas négatif dans la technique …
Les flics à l'entrée et la sortie des écoles et même les classes et la récré … Des pions un peu plus nombreux et convaincants ne feraient pas l'affaire? Quant à empêcher un couteau en classe, si on ne sait pas empêcher de la dynamite à Fresnes (Ferrara) ou à la Centrale de Moulins (Khider) qui est un vrai blockhaus inhumain, la pire d'Europe sans doute, quelle prétention vaine et qui fait sourire en vérité …
Le législateur que vous invoquez pourrait légiférer également et dire par la loi qu'il est interdit au schizophrène en délire de décapiter une infirmière et une aide-soignante, surtout de nuit, dans leur pavillon de travail (hôpital psychiatrique de Pau …) … Oui, un tel texte manque assurément, les grands malades mentaux s'en tiendront tranquille après sa lecture car de même qu'aucun enfant de 12 ans ou moins ne saurait ignorer la loi, aucun psychotique stabilisé ou non ne l'ignorera …
Et les vôtres, cher PB, les magistrats, s'ils cessaient un peu ce ridicule, ce lamentable, ce pitoyable, ce débile pour tout dire, de condamner à l'amende le quidam qui s'exclame «Sarkozy je te vois!», on n'en serait peut-être pas là ou au moins pas si proche … Ou alors, soit! faire préciser par la loi que seuls les agrégés de philosophie seront condamnés lorsqu'ils diront qu'ils voient le Président.
Ailleurs, les petits bistrots, véritables créateurs de liens social, fermés davantage parce qu'une bande de non fumeurs mettant sans vergogne sa liberté au-dessus de celle des autres, a fait voter sa loi. Il n'était pas plus simple de laisser les choses en l'état: salles fumeurs-salles non fumeurs … ou encore laisser le choix au patron de faire son établissement, sa propriété, ce lieu privé ouvert au public qui n'est pas obligé d'y entrer et non un lieu public comme on veut toujours -l'audace, le culot- le faire croire, ouvert aux non fumeurs uniquement … Evin a toujours eu le chic pour faire du zèle quant aux choses débiles; les choses sérieuses, graves, par contre, telles le sang contaminé des transfusions, ça le dépasse ça, c'est au-dessus de son intelligence, ses convictions … Encore un médecin dégoûté du malade et qui préfère faire politique, c'est moins salissant, moins fatigant, comme Tirelire, on voit ce que ça donne …
C'est fade tout cela, n'est-ce pas? Tiens, une idée de législation, c'est la mienne, j'y tiens … Il y a trois jours, juste face le pas de porte du bureau de l'immeuble immense où se trouve mon cher médecin traitant (Appolinaire de son prénom, authentique …), une femme s'est écrasée depuis le onzième étage sur le ciment. Une bouillie au sol, je n'insiste pas … Je me suis immédiatement interrogé légitimement: Et si, lors de ma visite semestrielle à ce cher Appolinaire, elle m'était tombée dessus?... Ou tombée sur un môme porteur d'un couteau ou non? il y en a tellement l'après midi dans ce grand quartier populaire, de tous les âges jouant au vélo ou à touche-pipi, elle s'est écrasée à quelques mètres d'eux à 15h30 en plein soleil … Une loi donc spécifiant explicitement qu'il est interdit de se suicider en se jetant d'un immeuble où du monde passe, joue et se promène en bas … Il y aura bien un juge, je n'en doute pas une seconde, pour trouver un moyen de la faire appliquer ou alors prononcer une sentence condamnant le contrevenant ou la délinquante; il s'en est bien trouvé pour condamner celui qui a vu notre Président … Allez, bonne nuit, cher PB, je rentre du taf, moi, fatigué, j'ai un métier, je ne suis pas député ni encore sénateur, je travaille, moi, je dois gagner ma croûte en attendant qu'un Evin quelconque siégeant crée une SACEM des livres qui fasse respecter partout notre droit d'auteur autant que celui des rappeurs, je vais dodo et, je le confidence, constatant en l'espèce l'insupportable vide juridique et tenant absolument à ma sécurité physique, je marche dorénavant toujours regardant en l'air …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 28 mai 2009 à 23:05
@M. Reffait
Voilà déjà un discours beaucoup plus modéré que celui de votre post de 10h45, et je vous suis naturellement sur votre développement généreux et généraliste.
Non, le ridicule ne tue pas. Heureusement pour moi.
Oui, les parents font ce qu'ils veulent avec leur progéniture.
Non il n'y avait pas besoin d'une loi anti-billes, parce que moi aux billes, je jouais pendant la récré, pas pendant les cours.
En fait sur tous les sujets de société que nous abordons ici, le bon sens commun fait très souvent substitution aux lois. C'est vrai et dans bien des situations.
Pour le reste des cas "border line", je n'ai pas vos états d'âme.
Rédigé par : jpledun | 28 mai 2009 à 20:03
@ Jean-Dominique Reffait
"si mes gosses faisaient son parcours, je ne serais pas mécontent..."
Moi non plus.
Je serais juste très inquiet pour eux si, anciens enseignants, ils oubliaient la masse de métal qu'on trouve dans un cartable et voulaient transformer une école primaire en prison ou en aéroport international. Si vous le voulez bien, nous en reparlerons sitôt qu'il aura proposé pour "renforcer la sécurité" et "sanctuariser l'école" de rajouter des miradors et des chiens.
Rédigé par : Fleuryval | 28 mai 2009 à 17:44
Laurent Dingli,
"Quant à votre comparaison des billes et des portables, je ne vois pas très bien le rapport. Vous évoquez une époque qui n'a plus rien à voir avec celle que nous vivons aujourd'hui."
Mais si, justement, la comparaison est terriblement valable. D'où vient que le prof ne confisque pas le portable sans loi antiportable comme il confisquait les billes sans loi antibilles ? C'est tout le sujet !
Vous faites une inversion : l'arsenal pénal, dans les grandes sociétés, est connu et codifié depuis des millénaires. Si nous avons connu des évolutions du droit pénal, faites l'inventaire : il s'agit moins de déterminer durant l'histoire des nouveaux délits que d'aménager, d'humaniser le droit à délit constant. Un droit qui se surcharge de répression ou qui "invente" de nouveaux délits n'est pas en progrès, au regard de l'évolution durant les 1000 dernières années. Il n'y a pas de nouveaux délits, il n'y a pas de nouveaux crimes, c'est un leurre et un alibi que de l'énoncer. C'est créer l'illusion de vides juridiques qui n'existent pas pour justifier l'impuissance.
Pouvez-vous me citer une nouveau délit qui ne soit pas en fait la forme actuelle d'un délit ancien ? En quoi l'agression d'un prof est un nouveau délit qui ne serait pas couvert par une qualification déjà existante ? Croyez-vous que les maîtres d'école ont attendu avant de faire des inspections de cartables ? J'ai bien le souvenir, pour ma part, d'inspection de cartable à la recherche de pistolet à eau, on transpirait fort ! Mince, il n'y avait pas de loi anti pistolet à eau !
A l'exception des périodes de dictatures, le droit progresse : c'est-à-dire qu'il ouvre des portes à la liberté sans en refermer de nouvelles. Soit il améliore la procédure pour la rendre plus équitable, soit il humanise les peines (bracelet de sécurité au lieu d'emprisonnement par exemple). Quand la situation ne le permet pas, on n'ouvre pas de portes, mais en aucun cas il n'est judicieux d'en fermer de nouvelles. En démocratie, le progrès du droit est de dire oui quand c'est possible, le droit peut stagner par nécessité, mais en aucun cas régresser. Cela rejoint le questionnement pertinent d'Obama sur les régressions juridiques de l'ère Bush.
Des pans entiers de notre vie individuelle collective sont en passe d'être aujourd'hui judiciarisés parce que la lâcheté ambiante invite à aller pleurnicher chez le juge en réclamant une loi plutôt que de se confronter à la réalité, éventuellement conflictuelle, nécessitant intelligence et compromis, de l'existence.
Et, pour conclure, l'effet pervers de tout ceci est évident : alors qu'auparavant il était possible de gérer, par l'autorité de sa seule fonction, des situations délicates et imprévisibles, cela deviendra impossible. Nous inverserons le principe fondamental du droit : tout ce qui ne sera pas autorisé expressément sera interdit et demain, personne ne confisquera le rayon laser ou la mini bombe atomique d'un élève, parce que cela n'a pas été prévu dans les textes.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2009 à 17:44
Jean-Dominique Reffait,
Je partage votre opinion sur cette génération gâtée et ultra-égoïste.
Pour le reste, je suis en total désaccord. Qui songe sérieusement à abolir les dangers de la vie, comme vous dites ? Evidemment, personne n'ira vous contredire si vous écrivez de telles généralités. Le fait qu'un enfant de moins de onze ans utilise un portable dépasse, et de loin, le seul ridicule. Je l'ai déjà écrit, il s'agit non seulement d'une question de santé publique, mais aussi d'apprentissage de la politesse, de la vie en société. Ce n'est pas un détail, c'est même très important.
Etes-vous sérieux quand vous écrivez :
"Les règles de la vie en société sont connues, établies convenablement depuis des millénaires, chacun les connaît, il suffit d'appliquer celles qui existent sans éprouver le besoin de resserrer l'étau".
On se demande bien pourquoi alors les hommes se sont ennuyés à faire des lois depuis des millénaires... A vous écouter, on aurait dû en rester au Code d'Hammourabi ou à la Loi Salique. Soyons sérieux : comme si vous ne saviez pas que, dans certains endroits, la criminalité des plus jeunes a augmenté, qu'un nombre croissant d'armes est saisi dans les écoles, et que si nous n'attaquons pas le mal à la racine, nous risquons un jour d'avoir une situation à l'anglo-saxonne. Donner la permission aux CPE de fouiller les cartables, mettre en place une unité d'intervention spécialisée qui, dans des circonstances très précises, permettra d'assister maîtres et administrateurs d'écoles dont la police n'est pas le métier, qu'y a-t-il d'excessif à cela ?
Au risque de me répéter, et malgré tout le respect que j'ai pour votre éthique personnelle, et celle de Philippe, je ne les crois pas capables d'endiguer quoi que ce soit. Diable ! Arrêtons de rêver et de nous bercer de grands mots. Nous savons qu'il n'y a qu'une extrême minorité qui entretient le désordre : il faut se donner les moyens d'agir contre elle et ne pas laisser l'école devenir une arène.
Quant à votre comparaison des billes et des portables, je ne vois pas très bien le rapport. Vous évoquez une époque qui n'a plus rien à voir avec celle que nous vivons aujourd'hui. Quand j'étais en primaire, j'avais un maître qui s'appelait M. Bossu. Nous étions juste après 68, mais le brave homme avait conservé les bonnes vieilles méthodes d'antan. Nous attendions debout, en rang et en silence, qu'il nous fît signe d'entrer dans la classe, ce qu'il faisait en claquant une fois des doigts. Quand il claquait une seconde fois, nous savions que nous devions nous arrêter. Il agissait de même pour nous apprendre la table de multiplication. Deux coups de règle donnés à l'improviste sur le bureau signifiaient que celui qui s'était trompé une fois dans la table de trois ou de quatre, devait se lever et réciter correctement cette table. C'est ce genre de brave homme, aux méthodes sans doute surannées, mais terriblement efficaces, que les grands pédagogues de 68 ont traité de fascistes et de vieux cons. Les grands libérateurs de gauche ont imposé leur "interdit d'interdire", leur liberticide libération du pauvre enfant martyr : résultat on a multiplié les ignares et autres pompeux imbéciles. Et maintenant qu'il faut réparer les dégâts, les mêmes grands penseurs de gauche hurlent au scandale comme des vierges effarouchées ; eux, les sectateurs historiques et congénitaux de la Loi, viennent avec opportunisme dénoncer le trop-plein de lois...
Comme disait un comique au nez rouge : je me marre...
Rédigé par : Laurent Dingli | 28 mai 2009 à 15:36
"Bien sûr qu'il est regrettable d'en arriver là. Mais comment agir autrement dans un tel contexte?", s'est-il interrogé après avoir rappelé la liste des derniers faits divers qui se sont produits dans et autour des établissements scolaires.
Sarko (AFP il y a 18 minutes)
Messieurs, arrêtez de tout mélanger á des fins de jouissances personnelles.
A vous lire ici, c'est Sarko qui a passé commande des derniers « faits divers ».
Messieurs, il y a des personnes en danger de mort derrière ces faits gravissimes.
Vous ne n’amusez pas avec cela.
C'est le père de famille et le mari d'une institutrice qui écrit, pas le militant.
Le plus étonnant, pour moi, c'est la position de PB. Je n'arrive pas á mettre de la sincérité dans son propos.
Vraiment désolé.
Rédigé par : jpledun | 28 mai 2009 à 11:55
Billet rafraîchissant, merci.
Rédigé par : Arnaud | 28 mai 2009 à 11:05
@Fleuryval
Vous dites :
"Quant à Darcos, on ne peut pas lui nier une vraie vertu pédagogique. Quand on a des enfants, on a, avec lui, devant leur nez, l'exemple de ce qu'il vaut mieux ne pas devenir."
C'est abuser, il me semble. Je suis peut-être un peu corporatiste avec ce normalien ancien prof à Henri IV, mais c'est une personnalité estimable, dont je désapprouve par ailleurs la tentation hyper-élitiste. Qu'il cède aux bêtises du temps, c'est si courant qu'on ne saurait lui en tenir rigueur infiniment, du moins pas au point de le présenter comme un monstre qui devrait effrayer les enfants. Et si mes gosses faisaient son parcours, je ne serais pas mécontent...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2009 à 11:00
Vaniteux et trouillards.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2009 à 10:51
J'étais l'autre soir dans un bus SNCF. Il avait lui un grand succès, c'était soir de grève entre Tarbes et Dax et il était bondé. A minuit, dans ce car somnolent montent quatre personnes d'abord sympathiques : d'aimables sexagénaires pèlerins de Compostelle, avec leur canne surmontée du célèbre coquillage. Deux femmes, deux hommes, bien sous tous rapports. Sauf que... ces humbles pèlerins ont cassé les noix à tout le monde, refus de mettre leurs sacs dans la soute, bousculade des pauvres gens qui tentaient de sommeiller dans ce substitut du train couchettes, discussions intempestives, allées et venues, canne qui s'écroule sur la tête d'un endormi. Ce sans-gêne ostentatoire est bien caractéristique de cette génération, celle des gentilles et jeunes grand-mères, si sévères quand il s'agit de dénoncer les manquements des autres, qui vous passent devant à la boulangerie avec un air courroucé. Génération des trente glorieuses, trop jeune pour la guerre d'Algérie, trop vieille pour le Sida, juste l'âge qu'il fallait pour plonger dans les années fric, sans scrupule, génération tricheuse. C'est cette génération, dont je ne suis pas bien éloigné, qui induit les comportements actuels. Parce que tout lui a toujours été dû, elle vocifère désormais contre toute les atteintes à son égoïsme congénital, il faut la protéger contre tout, interdire aux autres ce qu'elle ne peut plus faire elle-même. La jeunesse d'aujourd'hui, tant fustigée de la maternelle à l'âge adulte, en est l'héritière naturelle.
"Un coup de dés jamais n'abolira le hasard", JP Ledun : une loi n'abolit pas les dangers de la vie, elle ne les limite même pas. Vous trouvez ridicule qu'un enfant dispose d'un portable, libre à vous mais depuis quand le ridicule doit être interdit ? Le portable gêne les cours ? Oui, comme les billes au temps jadis, que les profs confisquaient sans avoir besoin d'une loi anti-billes.
Les règles de la vie en société sont connues, établies convenablement depuis des millénaires, chacun les connaît, il suffit d'appliquer celles qui existent sans éprouver le besoin de resserrer l'étau. Faire une loi sur les armes à l'école ? Inutile, les couteaux sont déjà interdits comme arme de catégorie 1, appliquons la loi existante. La future loi Loppsi veut instituer un délit d'usurpation d'identité sur le net passible d'un an de prison. Inutile, ce délit existe déjà en droit commun, passible de 5 ans d'emprisonnement. Appliquons la loi qui existe.
Ce qu'exprime Philippe, avec lequel je suis pleinement d'accord, c'est que l'impuissance à appliquer les lois existantes se construit un alibi avec une nouvelle loi, faisant croire faussement au bon peuple qu'il existait un vide juridique pour expliquer les manquements. Il n'existe pas de nouvelles formes de délinquance, c'est faux : il y a le vol, la violence, le crime et toutes les lois existent pour réprimer la délinquance d'aujourd'hui et de demain.
Par ailleurs, on corsète une société déjà oppressée par le nombre, la complexité, les obligations, sans, et c'est quand même significatif, jamais ouvrir une porte de liberté nouvelle. On sait interdire, on ne sait plus autoriser.
Balayons devant notre porte, ôtons la paille que nous avons dans l'oeil, examinons nos propres comportements moraux, commençons par être exigeant envers nous-mêmes plutôt que reporter sur les autres la responsabilité de nos propres insuffisances individuelles, nos propres tricheries, nos arrangements sournois avec la morale. J'appartiens à une génération qui n'a rien fait, rien, à qui l'on ne doit aucun progrès de la société, qui n'a rien su faire d'utile pour le genre humain. Au lieu de hurler à la mort contre tout et n'importe quoi, essayons donc de nous débrouiller comme des grands dans le merdier que nous avons construit.
En vérité je vous le dis, nous ne sommes que des vaniteux.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2009 à 10:45
Tout à fait d'accord avec ces propos, Monsieur le Procureur !
Mais si la "pression" est plus forte depuis quelques mois, là où les peuples se sentent submergés par des initiatives délirantes, le tout a commencé, sous la V° République, avec ce mot fameux : "Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire".
Tout a été dit dans cette phrase, soumettant la Règle (et pourquoi pas jusque dans le "Droit Naturel" - des peuples et des individus) aux diktats de quelques-uns !
C'était le Rubicon à ne pas franchir...
D'où la prochaine "Révolte des méprisés" à venir !
Bien à vous.
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 28 mai 2009 à 09:55
Puisque l'arsenal législatif existe et qu'il est, selon vos avis, largement suffisant, qu'attendent les juges pour faire appliquer la loi ?
Pourquoi demander à l'Etat une sécurité qu'il a donné à la justice les moyens d'obtenir ???
Rédigé par : CloClo | 28 mai 2009 à 07:12
Cher Philippe,
Affirmatif......
Vous divaguez un peu...
Nous allons vers l'affirmation de l'affirmé.
Vers le net, la transparence, la clarté, vers l'ère de l'homme affirmé qui n'use plus d'insinuation.
Seule, la raison nie.
Le concours d'autruche est terminé.
If je porte des jupes, affirmatif.
If j'aime le créatif, affirmatif.
If j'aime l'affectif, affirmatif.
If t'es imaginatif, affirmatif.
If t'es auditif, sensitif, vif,
So, l'affirmatif, c'est jouissif.
Votre talent s'affirme.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 28 mai 2009 à 00:23
@Fleuryval
"...Vous craignez tellement la mort que vous l'êtes déjà"
Si je suis déjà mort je n'ai pas besoin de maison de retraite.
Est-ce que cela vous arrive de réfléchir á ce que vous écrivez ?
Bonne chance quand même.
Rédigé par : jpledun | 28 mai 2009 à 00:01
Bonjour à tous et à notre cher M.Bilger
En effet si je reprends la comparaison de notre cher Aïssa plus haut avec le milieu médical, je dirai :
- on ne fait que du traitement symptomatique et on ne traite pas les causes (comme si on traitait les douleurs d'une méningite par du Dafalgan sans traiter la cause donc la bactérie par une antibiothérapie ; que va-t-il se passer ? le malade mourra sans douleur)
- quelles sont les causes de violence dans la société ? A mon avis, plusieurs : tout d'abord la haine engendrée par l'inégalité (salaire de base à 1000 euros/mois et certains artistes, footballeurs ou PDG à 500 000 euros/mois ; les postes accessibles dans plus de 50% des cas aux proches et aux familles de ceux qui les proposent, à diplôme égal avec un inconnu selon une étude récente de l'INSEE, etc). BREF LE SUCCES S'HERITE DE PLUS EN PLUS ET SE MERITE DE MOINS EN MOINS.
Déjà dès la naissance on n'est pas égaux (santé/maladie, beauté/laideur, richesse/pauvreté etc.)
Alors il faut tout faire pour avoir une société de plus en plus juste et égale, et j'ai bien peur que l'écart se creuse car on fait tout l'inverse (bouclier fiscal pour favoriser les rentiers, moins d'impôts sur l'héritage et les dons des parents aux enfants, succession, etc.)
-inversion des valeurs : quand j'étais petit on me disait qu'il faut être bon, changer de rue si on croise quelqu'un qui sort de prison et ces caricatures, maintenant c'est l'inverse, j'ai une jolie copine qui m'a dit que la dernière fois qu'elle attendait le bus, un jeune homme voulant la draguer est venu l'aborder et la première chose qu'il lui ait dite c'est "tu sais je viens de sortir de prison"... Car oui chez les jeunes c'est une gloire, c'est comme il y a 20 ans quand on disait "tu sais je fais Polytechnique". Voilà l'inversion des valeurs causée par un manque d'éducation correcte des parents et encouragée par la société où les rappeurs gagnent plus d'argent (beaucoup plus) qu'un médecin, un avocat ou un ingénieur, en glorifiant la violence, la drogue et de plus en accédant à la célébrité et au star system alors que les autres restent dans l'anonymat.
Alors pourquoi voulez-vous que les plus jeunes cherchent à devenir quelqu'un d'honnête et de bien ? Pourquoi faire des études ?
Voilà moi je dis oui au traitement symptomatique en attendant que le traitement de fond fasse effet, mais j'ai bien peur qu'il n'y ait aucun traitement étiologique (de fond) en vue.
Bien à vous
Rédigé par : SAHEBJAM N. | 27 mai 2009 à 23:31
Votre billet me rappelle un des articles du numéro de mars 2005 d'Esprit (je ne sais malheureusement plus lequel, peut-être d'ailleurs vais-je renvoyer à plusieurs articles).
http://www.esprit.presse.fr/review/details.php?code=2005_3
Il me le rappelle sur trois points.
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(i) les autorités sont le contraire de l'autorité
La multiplication des "autorités indépendantes", "hautes autorités" et autres machins sont la manifestation de la dilution sinon de la perte de la notion d'autorité, ou de la crédibilité de ceux qui devraient l'exercer.
L'analyse était exprimée en 2005. Tout au plus pouvait-elle porter par exemple sur la CNIL. Aujourd'hui, la création de "hautes" (sic) autorités comme l'HADOPI va ridiculiser d'autant plus le mot.
Le mépris des droits d'auteur est difficilement comparables au risque nucléaire (ASN), aux dangers et à la moralité de la haute finance (AMF), aux libertés individuelles (CNIL) ou au racisme (HALDE).
Sans parler de l'avenir juridique du dispositif ayant de grandes chances de ressembler à celui qu'a eu le CNE devant les prud'hommes (on avait dit que la loi était inapplicable car contraire aux traités dont la France est signataire, maintenant les juges l'ont écrit et l'exécutif a fait profil bas).
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(ii) l'autorité s'use lorsqu'on l'exerce par la force
Que dire du ridicule qui consiste à ne faire que légiférer à sensation, sans proportion avec la réalité des faits.
Il existe un problème? C'est que la sanction est insuffisante. Écrivons une nouvelle sanction dans la loi.
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(iii) l'autorité se renforce par la crédibilité
Et c'est le point le plus douloureux.
Parce qu'en plus de détruire l'autorité en la dispersant et en essayant (vainement) de l'exercer par la force, le pouvoir politique actuel sape comme jamais la crédibilité des personnes naturellement dépositaires de l'autorité.
Il y a de la violence à l'école?
On pourrait renforcer l'autorité des enseignants, qui sont à la fois au bon endroit, suffisamment nombreux pour agir à grande échelle, et licite sur le sujet. Mais non. On les décrédibilise d'une main en les traitant presque de parasites, et de l'autre en voulant créer des brigades de police spécialisées et en projetant des lois pour interdire les téléphones portables en classe, comme si les règlements intérieurs des établissements avaient attendu 2009 pour traiter le sujet!
Il y a des inadéquations dans le système juridique français?
On pourrait renforcer l'autorité des magistrats, qui sont à la fois au bon endroit, suffisamment nombreux pour agir à grande échelle, et licite sur le sujet. Mais non. On les décrédibilise également, ces parasites indisciplinés et hautains.
Je continue?
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On ne mourra pas en sûreté comme vous concluez.
On mourra égorgés dans un caniveau, après 12 lois successives interdisant le meurtre, puis spécifiquement le meurtre par arme blanche, puis interdisant le port de couteaux dans les rues de moins de 10 mètres de large, puis rendant obligatoire l'auto-dénonciation de l'intention de commettre un meurtre, et finalement instituant la Haute Autorité de Lutte Contre les Agressions Par Armes Blanche et autorisant les forces de l'ordre à installer des portiques de détection de métaux à chaque carrefour, ce qu'elles ne feront qu'à Neuilly-sur-Seine, faute de disposer de 400 millions de gardiens de la paix à cet effet.
Mais tout ira bien, car le Juge des Victimes consolera nos familles.
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Je crois être pour une l'autorité réelle. Je croyais que l'autorité était plus souvent de droite ces dernières décennies. Mais je suis sûr que je ne suis pas sarkozyste, ni datiste, ni albanesque, ni darcosien...
J'ai cru lors des dernières élections présidentielles que les deux candidats du deuxième tour étaient présentés par le parti de l'ordre (répression, centres de redressement para-militaires, etc.), ce qui me plaisait déjà moins. Je sais maintenant que l'ordre et l'autorité n'ont rien à voir. Quelle ironie et quel gâchis!
Rédigé par : Derek | 27 mai 2009 à 23:13
Laurent Dingli
Pitié ! Arrêtez avec vos clichés "Le Droit de Savoir" sur les jungles impénétrables au-delà de la francilienne !
"Le bobo en 4x4" alors que le vrai bobo habite le Marais et roule en Vélib, et que les 4x4 sont plus à Neuilly...
Par curiosité, vous chauffez-vous au fuel, ou avec un radiateur électrique ?
Car ce sont deux abominations qui pourrissent réellement la planète, alors que l'essence dans une voiture est plutôt une utilisation intelligente d'un combustible fossile.
J'imagine que vous pestez aussi contre les climatisations. Est-ce fondé ? Étudiez-en la consommation, surtout des réversibles en mode "chauffage", l'hiver.
Juste pour introduire un peu de doute dans vos certitudes: les 2/3 de la pollution aérienne viennent du chauffage au fuel, une clim réversible consomme 3.5 fois moins l'hiver. Un moteur thermique qui tourne à un régime constant est à un rendement qui n'est pas ridicule.
Et, pour la loi substituant l'autorité du professeur, à quand la loi pour encadrer les allées et venues aux toilettes ?
J'attends de vous une rédaction prenant en compte les particularités physiologiques, bien entendu.
Et ne copiez pas sur jpledun
:o)
Cordialement
Rédigé par : Alex paulista | 27 mai 2009 à 22:57
Permis de dire non :
Le bruit court que c'est Fatyne Layt l'ancienne associée de Jean-Marie Messier Monsieur chaussettes trouées et panier percé qui endosserait l'habit de ministre de la Justice. Bien, bien, les affaires viennent Place Vendôme, il paraît même qu'elle joue du violon. Elle devra en jouer très fort pour étouffer vos gémissements. Pauvre justice, évidemment cataloguée beurette franco-marocaine, elle sera intouchable comme sa copine.
Rédigé par : SR | 27 mai 2009 à 22:46
@ jpledun
Vous craignez tellement la mort que vous l'êtes déjà. Vous êtes pathétique. Il faudra un jardinier surhomme dans la maison de retraite qui vous accueillera. Si votre quotidien ressemble à ce que vous écrivez ici, votre avenir est un enfer. Bonne chance quand même.
Rédigé par : Fleuryval | 27 mai 2009 à 21:44
@jpledun
J.C. Cambadélis un comique ? Non, un second couteau. Vous savez, la petite phrase du jour glissée à l'oreille des journalistes du Canard Enchaîné, c'est lui.
Rédigé par : SR | 27 mai 2009 à 21:27
Jean-Dominique Reffait,
J'ai très bien compris le billet de Philippe (au passage je m'excuse pour le style médiocre de mon commentaire, il y a des jours où l'on fatigue). Je ne vois donc pas en quoi mon énumération confirme ce que vous appelez, dans le sillage de notre hôte, "cette démission de l'autorité". Je n'ai pas la même interprétation que vous deux sur les méthodes que le gouvernement utilise pour juguler cette faillite. La déliquescence de l'autorité est patente depuis un certain nombre d'années pour des raisons multiples qui dépassent d'ailleurs largement le cadre d'un pays ou d'un gouvernement. Seulement, je ne crois pas comme vous, ou comme le martèle Philippe, que le fait de vouloir légiférer fréquemment soit un aveu d'impuissance. Je vous accorde que, parfois, la réaction est trop brusque, trop impulsive, mais dans l'ensemble, il y a une réelle volonté d'adapter l'arsenal législatif et les moyens d'action de l'autorité publique à un monde qui connaît des mutations rapides. Nous aurons certainement encore bien des cas à commenter, en matière de bioéthique, d'environnement, de statut des mineurs, d'homosexualité, etc. Mais pour en revenir à cette "démission de l'autorité" dont vous parlez, je dis et répète qu'avec la meilleure volonté du monde, l'éthique individuelle ne suffira pas seule à la restaurer. Nos sociétés modernes génèrent par exemple beaucoup de famille monoparentales, il s'agit souvent de femmes seules, chargées d'enfants, issues de milieux défavorisés et vivant dans des zones où une espèce de tribalisme a remplacé la défunte autorité paternelle. Qui va donc la remplacer ? Vous, Philippe et votre éthique individuelle ? L'école ? Ce n'est pas son rôle et on lui en demande déjà trop. L'autorité publique doit se substituer à l'autorité individuelle quand celle-ci est défaillante : elle peut le faire de diverses manières : la loi en est une.
Rédigé par : Laurent Dingli | 27 mai 2009 à 21:04
Je vais vous dire, mon cher PB, ce n'est pas parce que la belle que vous évoquez aura autant de solides et beaux corsets que vous pouvez l'imaginez qu'elle n'en verra pas la lune par le même trou que les autres (je cite Zola … « … la lune par le même trou que les autres») … Ce que vous écrivez tantôt me fait songer à ce qui se passe en milieu hospitalier et para-hospitalier … C'est dégoûtant -à la longue- et dangereux on le constate pourtant. C'est ce désir du tout hygiène et aseptie auquel on y assiste, ça dépasse l'entendement par moment … Au final, de nombreuses bactéries hier peu ou prou inoffensives et vulnérables sont devenues cruelles et redoutables et se moquent aujourd'hui comme de leur gourme des plus complexes et recherchés antibiotiques. Elles causent plus de dégât qu'avant comme elles étaient de cette idéologie de la propreté et la désinfection absolues et font le désespoir du malade en puissance que nous sommes chacun, du chercheur et du médecin … J'ajouterai à votre litanie et ceci comme un réel danger fasciste qui ne dit pas son nom, avance masqué sous des dehors avenants, ce tout psychiatrique auquel nous assistons depuis plusieurs années … A mon sens, les hommes libres et qui souhaitent le demeurer seraient bien avisés de fixer et s'élever contre cette ignominie qui va grandissant en nos sociétés occidentales et qui menace pire que tout.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 27 mai 2009 à 20:51
Pour information
Le terme "GIGN scolaire" est une invention de M.Cambadélis, le comique du PS.
Rédigé par : jpledun | 27 mai 2009 à 19:53
OUI, je préfère mourir en sûreté plutôt qu'égorgé !
OUI, je préfère lire vos critiques sur Darcos que voir ma femme enseignante plantée par une lame !
OUI, je préfère apprendre à mes enfants les sens des responsabilités sur le net plutôt que de leur permettre de voler á tout va les artistes et créateurs !
OUI, je trouve ridicule d'offrir un portable et son forfait á des gamins de 6, 7, 8 ans.
OUI, je préfère que l'on interdise leur utilisation pendant les cours (mais quelle question !).
OUI, je préfère que chacun fasse son travail :
le politique se bouger. Le Juge juger. L'historien nous enseigner l'histoire. Le citoyen savoir vivre en bonne citoyenneté et les parents transmettre les valeurs séculaires et universelles á leurs enfants.
Tant que cela ne se fera pas de soi-même vous (vous les pleurnichards) vous allez pouvoir continuer á pleurnicher (bien au chaud, bien cachés derrière votre écran) sur le trop-plein de lois.
C'est vrai aussi qu'avant le petit c... tout était idyllique...
Vous ne me faites plus rire.
Niveau zéro de la critique.
Je préfère quand vous nous parlez de Créon et d'Antigone…
Ce post je le crie plutôt que je ne le dis.
Rédigé par : jpledun | 27 mai 2009 à 19:47
Laurent Dingli, soit vous comprenez mal le billet de Philippe, soit vous lui emboîtez finalement le pas dans sa démonstration.
Que dit Philippe ? Que l'autorité naturelle des situations ou des personnes sombre et, avant de se noyer totalement, balance à tout hasard une fusée sous la forme d'une réglementation comme pour avertir : "J'ai fait le nécessaire, je me tire".
L'énumération que vous faites confirme cette démission de l'autorité que nous devons chacun avoir sur nous-même et notre entourage, autorité de la raison, de la morale, du bon sens. Au lieu de cela, des gadgets risibles comme Hadopi ou tragi-comiques comme le GIGN scolaire, autant de cautères sur des jambes de bois. Le rejet terrorisé du risque de la vie.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 27 mai 2009 à 19:07
Vous me pardonnerez la redondance du point 2 : mais... toutefois...
Rédigé par : Laurent Dingli | 27 mai 2009 à 18:06
Mais non! Respirez, soufflez.
On mourra extasié. Laissez-moi faire. C'est bien parti.
Quant aux portiques de Darcos... Si le ridicule tuait encore, nous aurions ce soir des obsèques nationales. Avez-vous estimé tout ce qu'un cartable peut contenir de métal, de la serrure à la règle en passant par la pointe du compas et la spirale du cahier de textes ? Et le reste ? Les clefs et la chaîne pour ceux qui rentrent avant les parents, les sous du goûter, le fermeture éclair de l'imperméable, l'appareil dentaire (¢ Guignols Canal +), les fers aux talons pour les pauvres, la chaînette et la médaille pour les cathos, la boucle de ceinturon pour les rockers, la pompe à vélo pour les écolos, les trombones et les agrafes pour les administratifs, les scalpels pour les scientifiques... Un truc à fâcher sérieusement les métallos, Thibault en tête!
Et si un gamin veut à tout prix rentrer une arme dans l'école, il viendra le soir la balancer par-dessus la clôture et la retrouvera le lendemain où elle sera tombée la veille. Le portique a au moins l'avantage d'initier à la débrouille. Quant à Darcos, on ne peut pas lui nier une vraie vertu pédagogique. Quand on a des enfants, on a, avec lui, devant leur nez, l'exemple de ce qu'il vaut mieux ne pas devenir.
Rédigé par : Fleuryval | 27 mai 2009 à 15:48
Fort heureusement, beaucoup de couples français disent "Oui à la vie" et continuent d'avoir des enfants.
Est-ce bien raisonnable ?
Ne devrait-on pas y mettre des limites légales ?
Rédigé par : Polochon | 27 mai 2009 à 14:35
Pour une fois que je suis d'accord avec vous... champagne !
Rédigé par : GroM | 27 mai 2009 à 13:57
Les règlements plus sévères contre la délinquance routière, la mise en place de radars, n'ont été une nécessité et un bienfait que partiellement et à la mesure très hypocrite des parangons de la vertu automobiliste. Si vous prenez le temps d'aller voir les statistiques d'accidentologie routière, publiées par la Prévention Routière, vous y constaterez que la fréquence d'accidents (causant des blessures corporelles) la plus élevée se situe dans les agglomérations et sur les petites routes, qui sont, par définition, dépourvues de radars. Les radars jouent leur rôle de substitution à la présence des gendarmes sur la route. De là à confier à des automates le pouvoir de sanctionner, sans possibilité d'appel judiciaire, des sanctions à des délits dont la régularité du constat n'a même pas à être prouvée, il ne me semble pas voir là le symbole d'une société de justice. Si l'on veut une société où on peut être sûr de ne jamais croiser, ni un gaillard de dix-sept ans mal élevé, ni un lanceur de pavés, ni un chauffard, je préfère ne pas être de cette "société". A vouloir légiférer sur tout, tout le temps, nous fabriquons des "règles" de vie commune bizarrement placées sous le seul arbitrage du judiciaire: ainsi des relations médecin-malade, ainsi des relations élève-enseignant, ainsi des relations commerçant-client (la frite briseuse de jambes) et j'en passe. L'homme est un être imparfait qui vit au contact de ses semblables. Si cela semble insupportable à certains, je ne vois guère de solution à leur problème.
Rédigé par : Christian C | 27 mai 2009 à 12:23
On légifère sous le coup des émotions successives, pour plaire à l'auditeur qui a remplacé le citoyen.
Un nouveau fait divers, vite un nouveau texte... jusqu'au prochain fait divers !
La société du "zapping" a pris le pouvoir !
Rédigé par : Philippe | 27 mai 2009 à 11:44
On mesure le gouffre intellectuel qui sépare les gouvernants du peuple. Quinze jours après la sortie du film Bienvenue chez les Ch'tis on pouvait le trouver en téléchargement, ce qui n'a pas empêché plus de vingt millions de personnes de payer leur place au cinéma.
Les gouvernants sont entourés de flatteurs ringards et intéressés qui s'accrochent à leur passé par des mesures rétrogrades. Imaginer Pierre Arditi ou Juliette Gréco avec une clé USB est impossible, ils clament leur attachement à une gauche idéalisée façon Mitterrand et Lang robinets à subventions sans fin tout en appréciant les soirées chez les Sarkozy pour maintenir leurs privilèges.
Mais déjà les jeunes ont trouvé d'autres moyens de télécharger pour contourner des lois stupides. De même qu'il est crétin d'installer des portiques à l'entrée des écoles, les ados récalcitrants se lanceront dans des paris de plus en plus osés pour bluffer leurs copains. Un embouteillage monstre chaque matin autour des portiques finira de désacraliser l'école pour la transformer en prison.
Rédigé par : SR | 27 mai 2009 à 11:33