Un bonheur tout de même. L'Etat de droit s'est avancé sur la scène démocratique, modestement certes, mais on ne peut plus jouer les difficiles ni faire les délicats. Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, a spontanément saisi la commission de déontologie pour savoir si sa prochaine nomination à France Télécom ne contreviendrait pas à la réglementation. L'instance de régulation, échaudée par la triste affaire Pérol, a accompli son travail avec un sérieux et une rigueur exemplaires. Si elle a validé le changement, elle l'a assorti de contraintes et de restrictions qui, loin de porter atteinte à l'honneur de Stéphane Richard, donnent tout son prix à l'avenir professionnel qui l'attend. Stéphane Richard ou l'anti-Pérol en quelque sorte. Une bouffée bienfaisante de normalité.
Une inquiétude cependant. Richard Michel, qui était depuis 2003 le remarquable président de la LCP-Assemblée nationale, a été remplacé par Gérard Leclerc, demi- frère de Julien Clerc et ami du président de la République, si on se souvient d'une vidéo qui ne nous avait rien caché à ce sujet. Ce changement est d'autant plus choquant qu'il a été opéré par le président Bernard Accoyer en dépit du vote du comité de sélection - par 8 voix contre trois - en faveur du maintien de Richard Michel alors, qu'outre Gérard Leclerc, il y avait deux autres candidats (Le Parisien). Ce comité n'est pas un quelconque comité Théodule mais il est composé de députés représentant toutes les tendances de l'Assemblée. C'est à désespérer. Si le mérite, la compétence, le travail et la réussite tant vantés par le candidat Sarkozy ne sont plus des critères valables pour le président de la République qui, semble-t-il, n'a pas été pour rien dans cette surprenante nomination, je me demande bien comment les êtres qui n'auront que leur talent à faire valoir franchiront les épreuves où le Pouvoir aura à statuer. Chacun n'a pas un chanteur dans sa famille et le président de la République ne donne pas son amitié à tout le monde. Quand on est le meilleur, qu'on est reconnu pour tel mais qu'on est "viré", on fait quoi, on sourit ? Pour Gérard Leclerc, je me souviens juste de sa démagogique et grossière interview, sur France 2, de Jean-Marie Le Pen qui avait eu le tort d'être présent au second tour des présidentielles. Quant à Richard Michel, je le connais et, à plusieurs reprises, j'ai apprécié la qualité et la rigueur du professionnel. Encore récemment, lors d'un débat sur la suppression du juge d'instruction qui a marqué les esprits. L'Etat tordu.
Enfin, une exaspération. Je trouve que Rachida Dati ne nous amuse plus lorsque, de la Chancellerie, elle s'en prend sans nuance, et à deux reprises, à Elisabeth Guigou. L'Union syndicale des magistrats (USM) nous fatigue quand elle comprend de travers une réplique du garde des Sceaux à Roland Dumas dans le magazine Entreprendre. Evoquant la réforme de la carte judiciaire, Roland Dumas qualifiait le corps judiciaire de "réactif" tandis que son interlocutrice épinglait comme "très sournois" magistrats et avocats parce qu'elle avait eu le sentiment "d'être poignardée dans le dos". Tout cela atteint le comble du ridicule. La ministre dément avoir tenu ce propos très plausible dans sa bouche et l'USM, feignant l'indignation et surestimant la blessure, veut l'assigner en justice (nouvelobs.com et le site du Point). On n'a donc rien de mieux à proposer que ce combat honteux et dérisoire de chiens et de chats, que cette querelle de bas étage qui montre une Chancellerie hors sujet et ce grand syndicat qu'est l'USM plus du tout en phase avec ce qu'attend l'opinion publique de la justice ? L'Etat pas droit.
On applaudit. On s'étonne. On s'indigne. Toute la gamme.
Pendant ce temps, la France vit tant bien que mal.
Je suis surpris de votre appréciation des hommes et de votre manque de lucidité sur ce sujet. Je ne connais pas M. Gérard Leclerc. Je partage cependant assez l'idée que la proximité de son frère Julien (un chanteur français célèbre !) avec la première dame de France a probablement été déterminante.
Mais je sais en revanche que M. Richard Michel (ex TF1) n'est pas le journaliste que vous idéalisez. Loin de là. Cela dit, comme d'habitude, dans le domaine de l'audiovisuel, le fait du prince empêche que l'on examine avec minutie et objectivité quelle est la bonne personne pour un poste comme celui de président de chaîne, fût-elle très confidentielle.
Mais franchement, il y aurait des remarques plus importantes de fond à faire sur le contenu et les moyens dérisoires des chaînes parlementaires : proches du zéro pointé.
Rédigé par : Bernard Briançon | 17 mai 2009 à 19:09
@ Jean-Dominique
"Post 189 - Le mercredi 13 mai 2009 à 12:50, par Paul
Et si on consacrait un peu de temps à rendre hommage à Elisabeth Guigou qui fut très certainement un très grand ministre de la Justice de la Vème République. Qui a oublié la loi sur la présomption d'innocence détricotée tous les jours depuis 2002 par le sarkozisme sécuritaire pour les piètres résultats que l'on connaît. Ouvrons le débat sur l'essentiel alors qu'on nous annonce un nouveau naufrage judiciaire avec la commission Léger.
Eolas :
Non. Je refuse. Si elle fut l'artisan de la loi du 15 juin 2000, elle fut aussi celle de la loi du 17 juin 1998, qui a semé les graines qui ont germé deux ans plus tard à Outreau. Ce qui ne l'a pas empêché de siéger dans la commission parlementaire (Marylise Lebranchu le voulait initialement aussi, elle qui était garde des Sceaux pendant l'instruction…). "
Billet: " Pétage de plomb à la chancellerie " 12-05
Croyez-moi. Nous ne pouvons pas dire qu'Eolas soit fou de Rachida Dati et de son action au ministère de la Justice. Très très loin de là... à des années lumière.
Je ne vous suis pas quand vous écrivez que seul l'appel en cour d'assises a permis d'éviter une condamnation des personnes mises en cause dans l'affaire d'Outreau.
C'est la pugnacité de certains avocats de la défense qui au premier procès à fait s'effondrer le château de cartes.
Ce qui fera la différence avec la période de l'instruction, c'est le fait, par exemple, que Maître Dupont-Moretti AIT LU, lui, dans le détail, les rapports des expertises psychologiques, et qu'il ait décidé de ne pas se laisser impressionner par un jargon illisible et vénéneux.
Ce qui fera une autre différence c'est le fait que les avocats n'accepteront pas, eux, que l'expert psychologue de référence dans le dossier distribue au sein de la salle d'audience une plaquette de communication vantant l'association dont elle assure la présidence, et en partie financée par le Conseil général du Pas-de-Calais, représentant des enfants parties civiles.
C'est cela, plus cela, plus cela. Plus plein d'autres éléments encore. Et principalement une maîtrise des dossiers par les avocats.
Je pense que grâce aux avocats, les dossiers ont été enfin LUS et analysés dans leur détail. Grâce à l'audience les accusations ont pu être enfin contestées, les accusés ont pu être enfin confrontés à leurs accusateurs.
Le premier procès a pulvérisé la chape de plomb créée par les analyses des magistrats et des experts. Dupliquées et siamoises.
Au premier procès, grâce au professionnalisme, au tempérament et au caractère de certains avocats, la Justice a a enfin repris la main qu'elle avait abandonnée à des experts psychologues et à des représentants de parties civiles, produits caricaturaux et pervers de l'application jusqu'au boutiste de la loi que cite Eolas.
"Ça ne sert à rien de construire de nouvelles prisons si, en même temps, on vote des lois comme les peines planchers qui ne visent qu’à les remplir davantage",
a déclaré EG à propos des peines plancher.
Eh bien, ça ne sert à rien de créer l'appel en cour d'assises et le JDL si, en même temps, on vote des lois dont on est incapable d'évaluer les applications ravageuses et désastreuses.
Ca ne sert à rien si on est incapable d'anticiper ou de faire anticiper les effets pervers possibles de la trop grande séduction qu'elles peuvent opérer sur des magistrats qui, à Outreau, ont fini par déléguer à d'autres le pouvoir de la décision - exemple : le refus des confrontations au moment de l'instruction avec les enfants -, parce qu'ils ont craint de devoir s'opposer à des représentants de parties civiles, relais du médiatiquement et du politiquement obligatoire du moment.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 17 mai 2009 à 07:00
@Jean-Dominique Reffait
"Si vous vérifiez vos sources Fanfan, soyez attentif : les vôtres ne contiennent pas que de l'eau !"
Joli !
Rédigé par : jpledun | 17 mai 2009 à 01:31
@Catherine JACOB
J'essaie de vous suivre. Je ne suis pas du tout juriste.
"Dès lors qu'est introduite et validée une procédure d'appel dans ces matières, me paraît introduite par là une distinction entre le rapport de vérité aux faits et l'acte de souveraineté représenté par le jugement, la décision ou l'arrêt."
La distinction n'a pas besoin d'être introduite, elle est évidente.
Sinon, on ne pourrait pas réviser un procès, non ?
Excusez-moi de réagir sur ce qui n'est peut-être qu'un vocabulaire consacré au sens différent du sens commun, mais je ne perçois pas le principe fondamental auquel vous vous référez.
La vérité a la tête dure, et c'est un principe qu'aucune bibliothèque ne pourra changer...
Au sens d'Alain, ce phantasme de souveraineté sur les choses est l'essence même du Bourgeois, plus habitué à convaincre qu'à constater.
Rédigé par : Alex paulista | 16 mai 2009 à 21:27
@ Catherine Jacob
"J'imagine aisément que certains vont encore penser que je suis la seule à comprendre ce que j'explique"
Dites-moi, c'est déjà pas mal !
Je plaisante puisque cela m'a paru clair. Petit rappel symbolico-historique : la cour d'assises a hérité des symboles de l'ancien régime. Le président et l'avocat général en rouge revêtent la robe de la couleur de celle du roi, lequel délègue à ses conseillers (terme toujours employé) le soin de juger à sa place, délégation donnée en vertu de l'acquisition par le roi de la "main de justice" conférée par l'évêque de Reims lors du sacre. Dieu sait la vérité et le jugement royal est sacré puisque provenant de Dieu, il est infaillible. La Révolution substitue la justice au nom du peuple à celle rendue au nom du Roi, substituant ainsi le peuple à Dieu dans la connaissance intrinsèque de la vérité. La dichotomie que vous percevez ne m'apparaît donc pas motivée par l'évolution des symboles. La Révolution a supprimé en même temps la référence au Roi et à Dieu pour les remplacer par le peuple sacralisé : le concept de peuple est Dieu, la réalité du peuple est le souverain.
L'introduction de l'appel aux assises réduit le concept de peuple à 12 individus qui peuvent se tromper : cette individualisation ôte la légitimité transcendante du peuple sacré.
Cette désacralisation est d'ailleurs la seule justification admissible de l'appel du parquet qui, sans cela, est une aberration. Alors qu'auparavant, le jugement criminel était rendu par le peuple identifié par son jury populaire, il est désormais rendu au nom du peuple, avec un panel dudit peuple constitué d'autant de juges individualisés, dont les jugements sont alors susceptibles d'appel par le parquet.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 16 mai 2009 à 18:59
@ Fanfan02 planté
Deux G. Leclerc :
Gilles Leclerc à la chaine Public Sénat (pas de consanguinité sarkozienne connue).
Gérard Leclerc à la chaîne LCP-AN Assemblée Nationale, demi-frère du chanteur complice de first lady.
Eh oui, ça fait deux Leclerc mais Philippe Bilger évoque bien le dernier.
Si vous vérifiez vos sources Fanfan, soyez attentif : les vôtres ne contiennent pas que de l'eau!
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 16 mai 2009 à 18:34
@JD Reffait
"Cette mesure est d'une importance considérable, elle introduit la relativité dans les jugements du peuple réputé infaillible auparavant."
Je crois qu'il ne s'agit pas de la bonne notion. Je ne pense pas en effet qu'il s'agisse d'infaillibilité mais plutôt de souveraineté.
Le peuple est souverain, même quand il se trompe et dès lors qu'il a tranché, son erreur vaut vérité... dans le cadre d'une procédure sans appel. Dès lors qu'est introduite et validée une procédure d'appel dans ces matières, me paraît introduite par là une distinction entre le rapport de vérité aux faits et l'acte de souveraineté représenté par le jugement, la décision ou l'arrêt. J'imagine aisément que certains vont encore penser que je suis la seule à comprendre ce que j'explique ce qui vaudrait inanité de l'explication décidément laborieuse, mais bon.
Je ne veux pas courir par écrit le risque d'une citation inexacte et bien que me trouvant dans un endroit où il y a beaucoup de livres je ne peux pas présentement aller et venir à ma guise pour y rechercher des arguments d'autorité mais, cette sorte de hiatus, tout de même que l'identité et la différence (avec 'e', celle là), qui se laissent désigner entre la souveraineté et la vérité en matière de justice méritent d'être approfondis, précisés et nuancés et je vais y penser.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 mai 2009 à 16:33
Monsieur Bilger,
Je suis votre blog depuis longtemps déjà mais je trouve que depuis quelque temps vous tombez vous aussi dans l'antisarkozysme. Ce qui vous fait perdre pied car ce n'est pas le demi-frère de Julien Clerc, Gérard Leclerc, qui a été nommé mais Gilles Leclerc qui n'a aucun lien de parenté avec l'ami du Président. Il me semble que vous magistrat de haute volée devriez vérifier vos sources !!! Sans rancune.
Rédigé par : fanfan O2 | 16 mai 2009 à 16:15
@sbriglia
"PS : et s'il me plaît, chère Catherine Jacob, de contribuer, modestement, aux droits d'auteur de notre hôte ?..."
Mais c'est tout à votre honneur et vous n'êtes pas le seul. Mais je ne sache point que ses droits stricto sensu soient diminués lors d'un achat sur alapage.com et augmentés lors d'un achat chez votre libraire coup de coeur ! Ceci étant dit, trois semaines cela me paraît longuet pour l'envoi d'un ouvrage qui n'a pas encore pu être épuisé (ou bien ?), même pour un éditeur modeste comme le Cherche-Midi.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 mai 2009 à 16:08
Désolé Véronique, mais le différend entre Dati et Guigou ne peut pas être apprécié par le commun : il s'agit d'une déception d'ordre personnel plutôt que d'une opposition normale à une politique.
J'ai un peu travaillé avec Guigou entre 97 et 2002 : j'ai rarement vu une bosseuse pareille, et pourtant j'ai vu des bosseurs en politique, quoi qu'on en dise. Son bilan est une question d'appréciation politique. Sa loi sur la présomption d'innocence, malgré les détricotages successifs (Julien Dray, Perben 1 et 2), a permis la prise de conscience d'Outreau : Je rappelle qu'avant cette loi, pas d'appel en assises, les accusés d'Outreau auraient été condamnés définitivement sans nouveau procès et sans émoi, la presse nous aurait abreuvés des monstres prédateurs justement condamnés, et l'institution judiciaire ne serait pas contrainte à son aggiornamento nécessaire. Cette mesure est d'une importance considérable, elle introduit la relativité dans les jugements du peuple réputé infaillible auparavant.
Dati et Guigou ont noué des relations presque amicales, Guigou a valorisé Dati autant que possible lors des débats sur la réforme constitutionnelle, elle était solidaire de Dati et émue par elle. Dati lui en a été reconnaissante mais elle a épouvantablement déçue sur ce dossier par son incompétence crasse qui a nécessité que le pompier Karoutchi vienne la cornaquer.
Ce que Guigou reproche à Dati, c'est ce qu'on peut reprocher à tous les fumistes : faire illusion un temps, emporter la sympathie personnelle, masquer les incuries par de l'autoritarisme et révéler finalement l'immensité du vide. Guigou ne reproche pas à Dati une politique qu'elle désapprouve par ailleurs, elle a été flouée par son manque de sérieux et sa désinvolture. Je crois qu'en cela beaucoup de gens s'accordent, y compris dans son camp et ce n'est pas un scoop.
Et Dati est vexée, non pas d'une critique de sa politique qui eut été normale, mais d'avoir déçue une presqu'amie pour laquelle elle ne cache pas son admiration. Guigou est très loin de ce que je lis ici. Personnalité courageuse, sensible, profondément sincère et travailleuse. L'anti-Royal...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 16 mai 2009 à 14:03
@ Mike
Et puis j'ai oublié d'évoquer Gérard Leclerc comme figure emblématique des complaisances médiatiques pour les politiques à l'image et à la dimension des Elisabeth Guigou.
Pour faire écho au début du billet de PB, c'est infiniment triste de constater que les procédés et les motivations pour les nominations à tel ou tel poste restent inchangés.
Ce style de reconnaissance politique pour du journalisme à la Michel Drucker, miroir du politique dans ce qu'il a de plus médiocre, à force de fabriquer du rien, jure avec la volonté affichée de NS d'une République irréprochable.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 mai 2009 à 13:02
@Véronique Raffeneau
Chapeau !
Rédigé par : mike | 16 mai 2009 à 11:59
"Je trouve que Rachida Dati ne nous amuse plus lorsque, de la Chancellerie, elle s'en prend sans nuance, et à deux reprises, à Elisabeth Guigou. "
Eh bien, qu'Elisabeth Guigou plutôt que de s'en prendre minablement à Rachida Dati, conteste avec des arguments la carte judiciaire, les peines plancher et la rétention de sûreté.
Si ces trois mesures qui restent attachées au passage de RD au ministère de la Justice sont des désastres dans l'esprit d'EG, rien ne lui interdit de déclarer que si elle redevenait ministre de la Justice, elle les supprimerait sans tarder.
"Elle (Rachida Dati) a gâché ses chances, qui étaient grandes. Par désinvolture, par autoritarisme mal placé, par incompétence aussi. Elle n’a pas assez travaillé. J’avais de la sympathie pour elle, mais c’est fini." Elisabeth Guigou à propos de Rachida Dati.
Une pratique ministérielle qui a fini par aboutir à créer des bouffées délirantes dans une institution qui sacre comme références absolues et comme divas des experts psychologues aux compétences et aux déontologies plus que très discutables et ce, avec la complaisance et la passivité trois années durant de 64 magistrats, eh bien cela m'apparaît plutôt comme la traduction d'un énorme gâchis des supposées et surestimées compétences de Madame Guigou, de Madame Lebranchu et de M. Perben en qualité de GDS.
Sans parler de la création du JDL dont nous pouvons évaluer à quel point cette mesure a créé un progrès époustouflant au regard du droit à pouvoir se défendre.
Il suffit pour cela de lire les quelques interventions de certains d'entre eux dans le rapport de la commission parlementaire créée à la suite de l'affaire d'Outreau.
D'accord.
Ce n'est pas bien de la part de Rachida Dati d'avoir écrit sa réponse à Elisabeth Guigou sur le site du ministère.
Mais question grandeur, allure et professionnalisme de choc, Elisabeth Guigou, ses successeurs, tous les conseillers et directeurs qui vont avec, n'ont de leçon à donner à personne.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 mai 2009 à 08:36
Mon "ami" Cohn-Bendit (nous nous croisons de temps en temps quand je travaille á Frankfurt) a tellement peur des caméras que la page d'accueil de sa page perso est un mur de sujet vidéo á son honneur...
http://www.cohn-bendit.de/
Edifiant.
Rédigé par : jpledun | 16 mai 2009 à 02:10
Qui connaît le gynécologue accoucheur de Guigou, Sarnez ou Pécresse ? La différence est là, dans l'excès de vie privée vie publique. Et je ne peux pas croire que Paris Match n'a pas eu le consentement de R. Dati pour recueillir les confidences d'un médecin. Cet hebdomadaire appartient à Arnaud Lagardère parrain du dernier fils de N. Sarkozy qui lui-même laisse filtrer dans les médias ses séances de gym avec un coach qui concentre le travail sur le périnée.
Rédigé par : SR | 15 mai 2009 à 23:34
"Mon oeil, mon oeil!..." qu'il dit Cohn-Bendit dans l'autre polémique ... "Rachida Dati à Strasbourg, au Parlement, et mon oeil!... Elle irait dans un endroit où on ne la verrait pas, où il n'y a pas de caméra pour parader ... mon oeil!..." ... Ton oeil, oui, Cohn-Bendit, ton oeil et même les deux ... On ne t'a jamais autant vu parader à la télé et partout les médias où il y a mille micros et caméras que depuis que t'es là-bas, à Strasbourg, ce Parlement sans caméra dis-tu ... On t'avait oublié; Strasbourg t'a ressuscité, te montre partout, même chez Ruquier ... Mon oeil, Rachida fera comme toi, il n'y a aucune raison ni contre-indication, elle les trouvera les caméras et les médias puisque toi t'as bien su les trouver qui en usite plus qu'il ne faudrait, elle fera comme toi, sacré bouffon va!...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 mai 2009 à 23:11
J`ai remarqué le regret de "Margareth on the Guillotin" (c`est un billet pop) que Philippe Bilger ne soit pas un de ces magistrats "débordés", qui seraient les vrais efficaces. Mon expérience me ferait penser le contraire: certains subissent le tempo, d'autres l'impriment...
Mais les clichés sarkoziens commencent à infiltrer le quidam. C'est même un test assez fin de sarkozisme. M. Bilger, avez-vous senti un brin de culpabilité à la lecture de ce commentaire ?
Allez, avouez...
Rédigé par : Alex paulista | 15 mai 2009 à 22:53
@Sbriglia,
Bonsoir Cher Maître,
Je suis décidément d'une naïveté crasse, comment ai-je pu me laisser duper par le pseudonyme Maguy O teen ? Je ne prête pas d'attention aux pseudonymes, mais le jeu de mot étant tellement évident, j'aurais dû être plus vigilant. Que voulez-vous, dès lors qu'on attaque Philippe Bilger, de façon imbécile, mon sang ne fait qu'un tour.
Rédigé par : Ludovic | 15 mai 2009 à 21:31
@Christian C.
Allez tout le monde hors de ce blog !
Monsieur Christian C. ne supporte pas la compagnie, même virtuelle.
Rédigé par : jpledun | 15 mai 2009 à 20:55
@Maguy O'Teen
Bonsoir Madame,
Décidément vous y allez fort, dans la méchanceté à l'égard de notre hôte. Philippe Bilger est certes très médiatique, mais d'une honnêteté et d'une intégrité à nulle autre pareille.
Je trouve un tantinet mesquin de reprocher à un auteur de faire la promotion de son livre, le livre ne pouvant bénéficier d'une promotion similaire à celle d'une lessive ou d'un quelconque produit.
Je ne comprends d'ailleurs pas ce qui vous amène sur ce blog, si vous n'avez pas un minimum d'estime ou au moins de sympathie envers M. Bilger. Si vous le méprisez tant, pourquoi le lisez-vous ?
Philippe Bilger est sans doute le seul magistrat, avec Serge Portelli dans un genre très différent, à oser tenir un blog aux limites de ce que sa liberté d'expression peut lui permettre. Vous ne semblez pas vous rendre compte du courage et de l'audace que ce blog représente, sans doute est-il une entrave à une éventuelle promotion de carrière, mais de grâce n'y voyez pas un outil de promotion, ce serait très injuste.
Rédigé par : Ludovic | 15 mai 2009 à 20:52
On se marre aussi, cher PB … Ce matin sur Inter malaise (on l'a senti via les ondes comme si on y était) chez Demorand où Jean-Luc Hees s'est invité dernière minute pour dire à Edwy Plenel qu'en plus de l'estime qu'il a pour son indépendance professionnelle et son caractère, il ne devait sa nomination, lui, à cette présidence, qu'à son talent et, naturellement, son indépendance professionnelle et son caractère égaux en tout point à ceux d'Edwy … Guillon, Mermet, préparez vos paquetages! Le surveillant-chef Val rapplique aussi dans les bagages de l'autre … C'est qu'il est galonné maintenant l'ancien patron de Charlie … En vérité, je me moque un peu facile. Ce qui m'interroge plus sérieusement est de savoir pourquoi Jean-Luc Hees s'est-il senti obligé de rappliquer in extremis dans le studio Demorand pour dire ce qu'il a dit … Si on est clean, on le sait, cela suffit, on ne se justifie pas … Oui ou non? Cher PB, oui ou non? La Justice est à ramasser, vous le savez … Je serais vous, j'enverrais dès à présent et mon CV et copie de tous mes diplômes et une lettre de motivation à l'Elysée, ce pour postuler en tant que candidat libre … Faits divers rémois de la semaine en cours, ami(es) bilgéronautes: Un homme séquestré chez lui par trois autres, il se libère durant la nuit, s'empare d'une hache et vlan! trois coups secs sur la tête de son ravisseur qui dormait à ce moment sur son canapé … Le canapé du séquestré, non celui de l'enleveur, vous aurez compris … Naturellement, ce dernier ne s'est jamais jamais plus réveillé … Un homme jaloux tel Guigou attrape son épouse par les cheveux et se met à lui ôter les yeux avec ses pouces … Selon lui, elle regardait trop les hommes quand ils allaient, le samedi, faire les courses à Carrefour … Les yeux ont tenu mais les docteurs sont plus que réservés quant aux séquelles … Un troisième homme jaloux aussi tel Lisbeth poignarde la nuit à l'appartement conjugal trente fois sa petite amie puis enjambe le balcon avec elle sur son épaule, le sang ruisselant le long des étages dessous, les projecteurs renvoyant les nuances de tout cela, menaçant police, SAMU et pompiers de la jeter dans le vide et lui avec du 7ème … Il la jeta finalement, elle est tombée dans la nacelle des pompiers qui montait, ceux-ci furent éclaboussés … Balzac avait raison, les sujets à roman ne sont pas prêts de s'épuiser … L'humain cette raclure. … ou cette faiblesse, c'est selon. Faites part chacun de vos divers locaux de temps à autres, qu'on soye informé du monde selon qu'il va, qu'on relativise Guigou et Rachida et tous ces trucs pareils…
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 mai 2009 à 20:47
Ah le déplorable, le misérable calembour digne de l'almanach Vermot ! "ma guillotine" ou "Maguy O'Teen" !
Et tout ça pour un tout aussi misérable commentaire, que nous poubelliserons toute affaire cessante dans le panier d'osier du déshonneur.
Chapeau, Philippe, pour avoir écarté les ciseaux d'Anastasie !
PS : et s'il me plaît, chère Catherine Jacob, de contribuer, modestement, aux droits d'auteur de notre hôte ?...
Rédigé par : sbriglia | 15 mai 2009 à 20:12
Suite à un précédent mail. Enseignante poignardée à Fenouillet. A mettre en parallèle avec la magistrature qui a poursuivi et condamné récemment, "l'enseignant au cutter"..... Toutefois, ne pas oublier que les enseignants ont été, dans les années 1970-1980, les plus ardents propagandistes du "Il est interdit d'interdire", dont les enseignants d'aujourd'hui - et les magistrats - ont à gérer les conséquences... Tout se tient ! Ce qui se passe dans la magistrature et ce qui se passe à l'école...
Rédigé par : guzet | 15 mai 2009 à 20:06
@JDR
1/ arrêtez de vous prendre pour le mètre-étalon, non, nous ne sommes pas tous enrobés ! Cela dit je m'en fiche et ne suis sans doute pas la seule, je dirais qu'à choisir une épaisseur je préfère celle du corps à celle de l'esprit.
2/et donc, pour une fois je suis ok avec vous : je vote pour l'extradition vers le Pakistan ou les Kerguelen ; mais ont-ils mérité ça ?
Rédigé par : catherine A à JDR | 15 mai 2009 à 19:54
Je vote à l'unanimité l'extradition de Maguy O'Teen vers le Pakistan.
Le fou du roi est souvent plus sage que le roi lui-même. J'écoutais France-Inter en attendant Didier Porte, on annonce l'avocat général, je souris (ah, les attachés de presse, qu'est-ce qu'il ne font pas faire à leur client...) et ce que j'ai entendu, dans l'air frais de cette émission, m'a paru bien plus véritable que dans d'autres, où ledit avocat général surjoue parfois le méchant procureur répressif.
Nous sommes tous des enrobés (surtout moi).
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 15 mai 2009 à 18:37
Premier petit bonheur, ah il est pas épais ce bonheur, faut s'en contenter : M. Richard a spontanément obéi à la loi qui lui enjoint de consulter la commission de déontologie pour obtenir une dérogation à l'interdiction stricte qui lui est faite, en tant que directeur de cabinet, d'entrer au service d'entreprises privées de son ressort. S'il ne le faisait pas, c'était le gnouf !
De même, l'avis de la commission est gentillet de naïveté : "vous pouvez y aller mais vous ne devez pas entrer en contact avec vos anciens collègues du ministère". C'est frais, c'est ingénu. Le PDG de France Télécom, petite PME de quartier, n'a évidemment jamais besoin de dialoguer avec le ministère de l'économie, bien sûr... M. Richard tiendra ses réunions de stratégie industrielle avec quelques douaniers de base, un appariteur ou le stagiaire préposé au café du sous-chef, personne n'en doute.
Désagréable impression d'être pris pour un demeuré.
Réjouissons-nous cependant du pouvoir grandissant des artistes dans les nominations : de Tibère, nous passons à Caligula ou Néron, le prince s'entoure de poêtes et leur laisse la main pour le casting. Entre deux joints et un air de guitare, il n'est pas interdit de nommer un PDG de chaîne, quand même !
Bon, Dati, de profundis. Un communiqué de presse sur Guigou. Pan, suivi de deux lignes quelques heures plus tard. Vexée la copine qui regardait Guigou énamourée lors des discussions sur la réforme constitutionnelle. Puis la sournoiserie des gens de justice. C'est celui qui dit qui y est.
C'est fou ce que les gens sont grognons alors que c'est la fiesta au Sarkozy Circus.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 15 mai 2009 à 18:23
N'échappant pas à la règle de la tournée promo, nous avons pu entendre le sieur Bilger (Bill j'erre ?) au cours de l'émission "le fou du roi" (Val-Inter ce 15 mai). Pitoyable d'accepter de se produire ainsi, c'est limite racolage.
Certain magistrat dispose de beaucoup de temps (et de paroles)libre(s) alors que beaucoup d'autres sont débordés ! ??
Au cours de ce quasi monologue, il m'a semblé entendre une contradiction de cet "enrobé" (pseudo rebelle) entre le qualificatif employé pour "l'ensemble de l'œuvre" de (l'hagarde des Faux, pas les bijoux !) Mme Dati et le final du court réquisitoire (de mémoire)... dommage qu'elle quitte le ministère (c'est plutôt l'inverse !) car elle commençait à connaître le boulot !
MDR. Toujours aussi impayable Bilbil.
Dommage aussi que ce très haut magistrat, vous n'avez pas le vertige ou vous êtes en permanence sous oxygène, occulte totalement le ministre de la justice de fait : Patrick Ouart. C'est volontairement que j'écris justice avec un "j" minuscule, comme dans le titre de l'excellent ouvrage de MONSIEUR Bernard Bertossa avec Agathe Duparc "La justice, les affaires, la corruption".
Depuis longtemps, à force d'entendre Phil Bil, je sais qui est le clown et qui est le magistrat dans un des innombrables bouquins qu'il a commis avec B Gaccio.
Quant à la réflexion sur la commission d'éthique "saisie" par Stéphane Richard, soit le sieur Bilger est naïf, soit il manque d'honnêteté et d'objectivité.
Rédigé par : Maguy O'Teen | 15 mai 2009 à 18:16
Cher Philippe Bilger, je suis surpris et déçu de lire ici certains propos qui ne siéent pas à votre blog. Le mépris affiché par tel intervenant, soit à l'égard de votre billet, soit à l'égard d'autres commentateurs - la limpidité du propos ne permettant guère de conclure sur ce point -, devrait le conduire à se tourner vers d'autres blogs convenant mieux à son genre de beauté. Jamais jusqu'à ce jour, je n'avais vu non plus de considérations d'apparence politique - là encore on se perd en conjectures -, engendrer sur ce blog un tel torrent de haine vulgaire déversé à peu de frais sur une Elisabeth Guigou qui n'en peut mais. Heureusement, je vous ai entendu sur "Le fou du roi" ce matin, et je cours acheter le coeur vaillant "Etats d'âme et de droit", qui, je n'en doute pas, me réconciliera promptement avec mes contemporains. Ou au moins avec certains d'entre eux. J'espère vous retrouver la plume aussi vaillante sur ce blog qui m'enchante, sous les réserves ci-dessus évoquées.
Rédigé par : Christian C | 15 mai 2009 à 18:06
@sbriglia
"si mon libraire, à qui j'ai voulu faire gagner quelques cents, n'a toujours pas recu "Etats d'âme et de Droit" commandé chez lui depuis... trois semaines, je vais à la Fnac...
Pas la peine de vous déplacer. Voyez plutôt et y a même un commentaire en prime:
http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782749114163/LIV/etats-d-ame-et-de-droit-philippe-bilger.htm?fulltext=etats d'âme état de droit&id=225211242400462&donnee_appel=GOOGL
"j'en profiterai pour acheter le dernier Hagège : depuis son passage il y a quelques années chez Pivot, face à Devos, c'est un des rares (avec vous tous, ici, bien sûr, même SR qui se bonifie comme le vieux vinaigre...)"
Lui sans doute mais peut-être moins son japonais ! Je l'ai écouté expliquer les spécificités des syllabes ouvertes sur France Musique l'autre jour où il avait été invité pour parler (= faire la promotion) de son dernier ouvrage, le dictionnaire amoureux des langues, explications assorties d'un exemple en japonais, et j'ai été édifiée et à plus d'un titre.
L'exemple donné était celui-ci:
Watashi-ha (expliqué comme valant : Je), kono (expliqué comme valant démonstratif: cet; heureusement vu que certains auraient pu entendre 'sept')Tomodachi-wo (traduit par 'ami') tabémashita (donné avec variante 'tabéta': avoir mangé).
Les gens qui parlent effectivement le japonais apprécieront.
Les japonais fans de Issei Sagawa (佐川 一政 Sagawa Issei : http://fr.wikipedia.org/wiki/Issei_Sagawa ) aussi!!!
Ceci étant, je soutiens à 100% son combat pour les langues dans le monde.
Il a également traité des linguistes qui théorisent l'acquisition du langage sur la base de leur seule langue maternelle et exposé qu'en ce qui le concerne il préférait les polyglottes comme lui-même et traité de ce que la musique pouvait apporter dans l'apprentissage d'une langue, mais comme si c'était une découverte récente !
Ah sacrés normaliens va !
Rédigé par : Catherine JACOB@sbriglia | 15 mai 2009 à 17:39
@SR vous êtes d'une vulgarité crasse.
Ou d'une jalousie aussi crasse. Les deux sans doute.
Philippe, vous êtes décidément un incorrigible provocateur. Du pain béni pour les bilieux.
Rédigé par : catherine A à SR | 15 mai 2009 à 17:22
Monsieur Bilger, à force de fréquenter Mediapart, je trouve que vous faites beaucoup de mauvais esprit !!! Mais l'impertinence vous sied bien... Guigou n'était-elle pas une future députée sortante battue à Avignon, partie se vautrer dans une circonscription amie à Pantin ?
Gérard Leclerc ne serait que demi-frère de Julien Clerc, serait-ce alors une demi-promotion ?
Rédigé par : bruno | 15 mai 2009 à 17:18
"Ce comité n'est pas un quelconque comité Théodule mais il est composé de députés représentant toutes les tendances de l'Assemblée.C'est à désespérer. "
Si c'est un comité sur le modèle de celui qui a expliqué en quoi consistait le "Pear to pear" à la portion congrue de l'assemblée nationale qui a bien voulu voter le jour du passage du projet de loi HADOPI ou projet de loi Création et Internet (ou LCI), alors on est paré!
"Le pire du pire de l'Assemblée" = http://www.dailymotion.com/video/x94ta5_hadopi-le-pire-du-pire-de-lassemble_news
"Pear to pear"= http://fam-martel.eu/nat/2009/04/streaming-pear-to-pear-telechargement-y-a-t-il-une-difference/
"Chacun n'a pas un chanteur dans sa famille"
Ouf, vous me rassurez, vu qu'on a même tout un groupe (mais bon, dissout), toute la famille va donc pouvoir continuer à exister, (toutefois, par alliance seulement mais peut-être que cela marche quand même...?? On ne sait jamais, si un jour quelqu'un le dit...)
"La ministre dément avoir tenu ce propos très plausible dans sa bouche et l'USM, feignant l'indignation et surestimant la blessure, veut l'assigner en justice (nouvelobs.com et le site du Point)."
Oh! Vous nous charriez, ou vous voulez peut-être tester notre degré de crédulité!
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 mai 2009 à 16:56
@Aïssa : excellentissime!
Je vous ai lu en imaginant la tirade dans la bouche de Blier ou de Ventura chez Audiard : irrésistible !
Pluie sur le Var : si mon libraire, à qui j'ai voulu faire gagner quelques cents, n'a toujours pas reçu "Etats d'âme et de Droit" commandé chez lui depuis... trois semaines, je vais à la Fnac... J'en profiterai pour acheter le dernier Hagège : depuis son passage il y a quelques années chez Pivot, face à Devos, c'est un des rares (avec vous tous ici, bien sûr, même SR qui se bonifie comme le vieux vinaigre...) qui me procure un intense plaisir de lecture et d'écoute... (je l'écoutais l'autre jour à la radio : il a les mêmes intonations que...Vergès !)
...et une main amicale m'a envoyé la cassette de l'émission sur le procès en cours dont il est strictement interdit de parler ici : je vais me faire plaisir à écouter l'ami Francis...
Il peut continuer à pleuvoir...
Rédigé par : sbriglia | 15 mai 2009 à 16:08
Bonjour M. Bilger,
Je suis bien d'accord avec vous, l'initiative de l'USM qui souhaite déposer plainte contre Rachida Dati pour des propos tenus dans un cadre privé est du dernier ridicule. On ne peut que s'étonner d'une pareille intention de la part de magistrats, pourtant bien placés pour savoir non seulement qu' une telle plainte n'a aucune chance d'aboutir, mais encore qu'elle ne grandirait pas l'image de la Justice.
Pourtant l'impétrante n'en rate pas une, elle ne met plus guère les pieds au ministère depuis janvier, pose un lapin aux militants de l'UMP le 6 mai puis à l'Assemblée Nationale le 7 mai (il est vrai que le coiffeur ne pouvait attendre) , se moque comme d'une guigne de la campagne électorale et des élections européennes.
Avec les deux communiqués polémiques à l'encontre d'Elisabeth Guigou on atteint l'apothéose. Ce n'est pas tant le contenu de ces communiqués qui suscite l'indignation, Mme Dati ayant été attaquée la première, mais l'utilisation du site officiel du Ministère de la Justice pour riposter.Comme le souligne Maître Eolas: "le Garde des Sceaux est en train de pêter un câble en direct" et c'est proprement "hallucinant".
Rédigé par : Ludovic | 15 mai 2009 à 15:57
La veuve du juge Borel (elle l'a dit publiquement) sollicitant un entretien au Garde des Sceaux Guigou, reçue finalement par un obscur conseiller puis, partant, croisant dans les couloirs la ministre qui ne lui jette pas un regard, ne lui rend pas son salut, la méprise ouvertement … voilà Elisabeth Guigou. Elle ferait mieux de la fermer au lieu de ramener sa fraise de la critique pour la critique quant à sa successeure et son bilan … Si la taule française est toujours aussi pourrie, si les détenu(es) y pourrissent autant, si tout ce qui merde en ce domaine et qu'on connaît, c'était déjà là sous la Gauche et la Guigou et deux fois plutôt qu'une qui, pour montrer à la Droite qu'on n'est ni ami ni conciliant avec les pauvres et leurs autres électeurs, ont à coeur de se montrer plus sordide dans le répressif et l'ignoble que celle-là … On voit là toute la différence entre une politicienne professionnelle dont le gagne pain est de gloser et une non professionnelle de la politique. L'une a assuré la stagnation pour ne pas dire la glaciation d'un système déjà moribond, ce pour assurer sa place, ses réelections, son emploi pour tout dire; l'autre a fait ce qu'on lui a demandé de faire, en soldat, pas en planquée d'un Parti quelconque dans un bureau bien chauffé aux frais des cons que nous sommes. C'est l'envie pourrie de jalousie qui anime la Guigou. Elle laissera quoi dans l'Histoire de la Justice de notre pays, du flan! Rachida l'aura marquée durablement. Elle est bien seule la blonde à aboyer de cette façon; il y en eut pourtant des Gardes des Sceaux avant elle et ils sont toujours en vie … Que ne les entend-on pas pareillement tenter de mordre au mollet de Rachida puisque tout ce qu'elle aurait accompli à ce ministère serait d'avance frappé d'incompétence et d'erreur pour ne pas écrire plus?... La bourgeoise Guigou qui attaque la parvenue Dati … Antienne … Il y a deux siècles, c'étaient les aristocrates qui traitaient de la même façon les bourgeois. Elle s'habille peut-être chez Tati la Elisabeth, fait ses courses elle-même, vit à Saint-Denis … On croit rêver … Peuple de Gauche représentée par ça … C'est vrai que l'avoir discret serait plus respectable que l'avoir étalé … Elle est sans doute comme l'autre: une riche qui n'aime pas les riches, sic. En attendant, c'est Rachida Dati qui ferme enfin -depuis des décennies que la décence et l'humanité les plus élémentaires l'exigent- ces cloaques carcéraux qu'étaient les prisons St-Paul et St-Joseph de Lyon … C'est pas la blonde, qui depuis le ministère s'en accommodait parfaitement et y laissait entasser et croupir là-dedans des milliers dont des centaines de mineurs ... Dati a raison: les taux de suicides sont les mêmes, la misère est la même. La différence -et de taille- est que les français ont voté pour plus de répression, donc la réduction des grâces, moins de libération … Cela a été annoncé durant sa campagne par Nicolas Sarkozy, cela a donc été fait. Qu'on l'approuve ou non (et il est des textes judiciaires, les peines planchers par exemple, qui me répugnent à l'infini, tout comme les peines de sûreté appliquées à l'emporte-pièce, ces peines de sûreté votées par la Gauche pour compenser, sic, à l'abolition de la peine de mort), là n'est pas le sujet. Le fait est que ce qui a été dit en ce domaine a été accompli. Et ce ne sera certainement pas Guigou qui à rebours va faire l'outrée et se poser en défenderesse des principes démocratiques selon elle menacés par une politique annoncée, approuvée par le suffrage et appliquée … C'est la Droite qui a eu ce courage et cette humanité, en intelligence avec ce que notre Droit édicte, de libérer avant qu'elles meurent en prison Nathalie Ménigon, Joelle Aubron ainsi que récemment George Cipriani dont l'état physique et mental imposait depuis longtemps déjà qu'on fasse cesser sa réclusion dans ces conditions … Ce n'est pas cette Gauche ni encore moins la Guigou dont les libérations conditionnelles, pourtant inscrites dans la loi, n'ont jamais connu autant de déficit que durant son ministère … On est fondé à critiquer quand on a des choses à proposer, des arguments concrets, des bilans positifs, du solide, des billes, pas du vent … On la ferme sinon, c'est la décence et Rachida a bien raison, depuis le bureau qu'elle a occupé avant elle et longtemps, de lui répondre sur ce ton et de l'envoyer paître. Ce n'est tout de même pas une quelconque issue d'un sérail comme on fait à peu de frais ni fatigue ni courage carrière, partie de tout près et dont le bling-bling ne le cède en rien à celui de Rachida si ce n'est qu'il est plus secret pour ne pas offenser et stupéfier son électorat, devenue ministre de la Justice, qui va faire la leçon à une magistrate partie de beaucoup plus loin, partie de plus rien, devenue ministre de la Justice … Elle attaque bassement ad hominen; qu'elle prenne sur la poire ad hominen, c'est la logique même. Qu'est-ce qu'elle veut? Lui succéder peut-être … Elle serait pas en train de faire de l'oeil à Sarko, par hasard, manière Jack Lang et Tirelire qui lui a abouti et poursuit son petit bonhomme de chemin, main dans la main avec Rachida, solidarité gouvernementale oblige?…
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 mai 2009 à 13:41
Bonjour !
Mais je rêve ! Est-ce une assemblée générale de copropriétaire ou un gouvernement ?
On a souvent dit que le macrocosme est une reproduction du microcosme.
Comme c'est déprimant.
Mais une A.G ça s'annule plus facilement.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 15 mai 2009 à 10:58
Vous avez également oublié la récente non reconduction du PDG de Radio France dont les résultats méritent d'être soulignés.
Son remplacement, du fait du prince, laisse également songeur.
Mme Dati ne se grandit pas par ses deux derniers communiqués.
Votre profession mérite mieux.
Et que dire lorsque l'on connaît les dépenses quasi frivoles de ce ministère, face aux difficultés qui sont les vôtres.
Rédigé par : noel | 15 mai 2009 à 10:54
Même lui le dit !
Tiens je viens de trouver ça sur le point.fr
Jack Lang "n'accepte pas un système dans lequel on tire à tout moment contre le président de la République". Il souhaite "le respect" des personnes, lui-même ayant des "relations courtoises" avec Nicolas Sarkozy. Invité de Canal + vendredi, le député PS du Pas-de-Calais a dénoncé une "partie de punching ball permanent". "Le pays ne comprend pas cet acharnement fanatique contre une personne", a-t-il dit.
Bravo Jack !
Rédigé par : jpledun | 15 mai 2009 à 10:48
http://www.elysee.fr/webtv/discours-france/discours-de-m-le-president-de-la-republique-a-l-occasion-de-la-reunion-des-auto-entrepreneurs-au-palais-de-l-lysee-video-3-1172.html
Dommage que personne ici ne parle de ca (voir lien)
Si vous parliez de ca, alors j'entendrai vos états d'âme sur les nominations...
A propos, replongez-vous dans vos vieux ouvrages politiques des années 78.
" Les 180 jours de Mitterrand" "Le rouge et le noir" par exemple. Vous retrouverez exactement les mêmes défauts que vous dénoncez ici.
Quand á l'hallali sur Madame Dati, je vous trouve assez minable. Assez.
Madame Dati a fait son travail. Diplôme ou pas diplôme, style ou pas style, sympa ou pas sympa.
Elle a fait le boulot que tout ses prédécesseurs ont refusé de faire par peur d’égratigné leur popularité.
Ils avaient bien raison d’avoir peur.
Vos états d'âme sont tellement décalés.
Rédigé par : jpledun | 15 mai 2009 à 10:34
Le spectacle que donnent les plus hautes autorités de l'Etat fait penser plus à une République bananière qu'à un Etat de droit.
La Justice n'a plus aucune crédibilité. Les magistrats du Parquet deviennent des auxiliaires de la Chancellerie. La section financière du Parquet de Paris devient une machine à étouffer les affaires. Les premiers présidents et les procureurs généraux sont aux abonnés absents.
Notre société devient celle qu'avait imaginé Aldous Huxley en 1931 dans son livre "Le Meilleur des Mondes" : une société de castes avec des "intouchables" (amis du Président, énarques, inspecteurs des finances etc..) et le reste du peuple qui a doit à la tolérance zéro.
En ce qui me concerne, j'ai honte.
Rédigé par : noured92 | 15 mai 2009 à 10:28
J'attends le commentaire d'Aïssa sur les communiqués de presse de notre chère garde des Sceaux.
PB, vous avez trouvé cela ridicule, je partage votre analyse, évidemment...
Sur le USM aussi, malheureusement...
SR est en grande forme en ce moment... Très vindicatif, parfois à juste .
Rédigé par : Guile | 15 mai 2009 à 10:13
@ notre hôte
Votre blog vous appartient et je l'apprécie énormément.
Quand il devient le"petit écho des promotions" j'avoue être presque irrité.
Je préfère laisser passer l'écume des jours.
Rédigé par : mike | 15 mai 2009 à 09:04
@SR
Peut-être devriez-vous avoir d'autres lectures moins "parfumées"?
Rédigé par : mike | 15 mai 2009 à 08:59
erratum: le titre du livre de Gerschel et Saint Criq est: "Canal Sarkozy", et non "Enfant de la télé", comme je l'ai indiqué.
Et, si je puis me permettre, restez très chatouilleux, c'est comme cela que vous nous faites toujours réfléchir dans le sens qui sert le mieux la République.
Rédigé par : Christian C | 15 mai 2009 à 08:37
Oui, enfin...
Quand l'hallali est sonné, c'est la curée !
Et chacun de se vautrer depuis la fin du mois précédent : http://infreequentable.over-blog.com/article-30773446.html
Assez écoeurant ces scènes de chasse à courre quand le gibier reste une "ex-favorite" du Roy... dans notre belle république !
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 15 mai 2009 à 08:30
Parce que Rachida Dati vous amusait ? Elle était donc le Djamel Debbouze de la magistrature. Assumez donc ce constat, et reprenez vos esprits : elle est pitoyable depuis le premier jour.
De même qu'il est utile de rappeler les liens consanguins naturels qui organisent la carrière des médiocres. Petit rappel : Carla Bruni a rencontré Julien Clerc dans une salle de sport qu'ils fréquentaient dans le XVIème. Le mythe de l'ancien mannequin grattant des airs sur sa guitare qui timidement avait adressé à un chanteur populaire ses maquettes est bidon. La réalité est plus terre à terre : elle a commencé en position allongée avec Jean-Jacques Goldman qui ne lui trouvait aucun talent (si si aucun talent, elle l'effrayait), ensuite Mick Jagger et tutti quanti... Sa carrière a pris un élan avec la tournée des Restos du Coeur, vous savez le machin de Coluche détourné de son objet par la mainmise des maisons de disques qui écrasent les consciences avec des chanteurs moralisateurs qui planquent leur pognon à Monaco comme Carla Bruni.
Bref, le chanteur Julien Clerc a apprécié, et son frère Gérard Leclerc passait par là. Un président de la République ça sert énormément.
Rédigé par : SR | 15 mai 2009 à 08:10
Si l'on en croit le livre récemment publié chez Flammarion par Frédéric Gerschel et Renaud Saint-Cricq sous le titre "Enfant de la télé", Nicolas Sarkozy a obtenu le retour de Patrick Sabatier sur la grande chaîne publique en appelant directement Patrice Duhamel au printemps 2008. Toujours selon la même source, le même Duhamel fut convoqué le 27 février 2009 à l'Elysée pour faire une petite place à David Hallyday dans la grille de France 2 le samedi. Je passe les interventions du chef de l'Etat pour Daniela Lumbroso et même Laurence Ferrari. Dans ce dernier cas, me direz-vous, les citoyens contribuables n'ont rien à dire et vous avez raison, comme toujours. Mais, comme l'exprime votre premier commentateur du jour, si on ne peut plus nommer ses amis aux bons endroits quand on est président de la République, alors...
Rédigé par : Christian C | 15 mai 2009 à 08:06
Je le sais
On ne me croit pas fidèle à
Ce qu'elle est
Et déjà vous parlez d'elle à
L'imparfait
Mais elle est
Ma préférence à moi...
Rédigé par : Alex paulista | 15 mai 2009 à 04:54
Bonjour à tous
Je pense que la nomination de Rachida Dati au poste de ministre de la justice allait forcement à l'échec, car :
-manque de légitimité vis-à-vis du corps judiciaire (avocats, magistrats), car dans un métier où l'excellence est de mise, le parcours universitaire pour y parvenir (Droit, concours ENM, etc) est un des plus difficiles, elle fait partie d'un très petit nombre de ce corps qui a évité ces obstacles par jeux de dérogations et d'équivalences. Elle n'a pas le parcours "gold standard" pour être à la tête de ces intellectuels qui eux ont dû parcourir ces obstacles avant d'atteindre ce niveau. D'autant plus qu'elle est jeune et n'a été magistrat que très peu de temps donc n'a pas l'expérience requise pour un ministère aussi sensible.
Alors que d'autres ayant un parcours plus légitime ainsi que plus d'expérience n'ont pas été proposés pour ce poste.
C'est l'école "star ac", tout à coup un gars qui chantait sous sa douche est mis devant la scène médiatique comme le meilleur artiste français alors que d'autres pratiquant depuis des années au conservatoire ne seront jamais connu du public et deviendront professeur de musique dans un village avec un peu de chance.
- Elle s'est discréditée elle-même avec un côté bling bling très prononcé, alors qu'elle est la ministre des souffrances et des prisons.
- Elle ne rend pas non plus service aux français d'origine étrangère (qui ont pour certains un parcours universitaire beaucoup plus brillant qu'elle), car elle est une des premières française d'origine étrangère choisie comme ministre. L'image qu'elle donne met en mauvaise posture et discrédite tous les intellectuels d'origines étrangères auprès du grand public par manque d'autres références.
Amicalement
Rédigé par : Diplomate | 15 mai 2009 à 02:20
Cher Philippe,
Pourquoi êtes-vous chatouilleux à chaque nomination ? C'est de la pipolade...
Continuez de papouiller ou de papillonner ou même de papilloter.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 15 mai 2009 à 02:09