J'aime beaucoup Frank Berton que je n'ai jamais rencontré. Je l'ai écouté à la radio, récemment sur France Inter. J'ai échangé des SMS avec lui. On a failli prendre un café ensemble à Paris. Il revenait du Mexique et j'avais une session d'assises. J'ai apprécié son comportement dans l'affaire d'Outreau. J'apprécie son visage buriné de héros de western. J'ai confiance en lui.
Pourtant, quand il y a longtemps il m'a envoyé un mail sur l'affaire de sa cliente Florence Cassez, je ne dirais pas que j'ai eu un doute mais je me suis senti gêné. Comme à chaque fois que je crains d'être obligé de me prononcer sur une procédure que je ne connais pas, engagée au Mexique, et sur laquelle durant plusieurs mois on n'a eu que le point de vue de la famille, l'émoi médiatique et la volonté française exprimée officiellement de la ramener de là-bas. C'était, à l'évidence, une innocente qu'on nous invitait à soutenir. On ne parlait que d'elle, de sa cause. Elle était victime d'un ignoble trafiquant. Elle ne savait rien. C'était une Française et tout était dit.
Quand le président de la République est allé au Mexique, qu'il s'est entretenu avec le président Calderon, les choses ont semblé plus compliquées que prévu. Il n'était pas question de la transférer immédiatement en France pour qu'elle y exécute sa peine. Une commission a été installée au Mexique qui devait se prononcer sur la meilleure solution possible pour Florence Cassez et le lieu de son incarcération.
Des articles sont parus en France qui laissaient entendre - des témoignages à accueillir avec prudence - que Florence Cassez avait participé à l'entreprise criminelle et qu'elle était associée pour le pire au trafiquant, son mari. Qu'elle avait été identifiée grâce à sa voix. Troublant tout de même ( Le Figaro, Le Parisien ).
La Commission mexicaine a décidé de maintenir Florence Cassez en prison au Mexique où elle a été condamnée à une peine de soixante ans. Terrible déception pour Frank Berton qui est décidé à continuer son combat. Sa conviction de l'innocence de sa cliente n'est pas entamée.
Pour ma part, si Frank Berton n'était pas son avocat, j'aurais décroché il y a belle lurette. On est si injuste avec la justice française que je ne suis pas loin d'être solidaire avec beaucoup d'autres justices. J'ai du mal à donner toujours tort à l'accusation. La réalité est souvent son alliée. Le citoyen et l'avocat général mêlés auraient déjà pris leur parti : pas d'erreur judiciaire au Mexique pour une Française qui devient de plus en plus seule.
Mais il y a Me Berton. Il me convainc de demeurer encore un peu dans l'incertitude. C'est beaucoup. Les grands avocats gagnent toujours quelque part.
60 ans pour Florence Cassez c'est bien justifié, j'ai pas envie de croiser une criminelle comme elle, elle a participé à plusieurs enlèvements dont le plus connu est celui d'une fille de 8 ans et de 2 autres adultes, maintenant elle se dit victime de son mari alors qu'elle profitait de l'argent du banditisme, c'est trop facile ça.
Monsieur Bilger je compte sur vous pour rendre notre justice encore plus sévère, comme ça on évitera des récidivistes de la tronche des Dutroux ou Fourniret.
Rédigé par : Hermine | 01 juillet 2009 à 09:04
Chère Catherine Jacob
Je crois qu'en l'occurrence une femme a été libérée dans un ranch appartenant au compagnon de Florence Cassez. Elle y aurait été séquestrée avec une cagoule. Au cours de la détention, une femme avec un accent français très reconnaissable lui aurait fait une prise de sang.
Je ne sais si tout ceci est véritable (je cite des sources non-vérifiées ni re-croisées), mais si on le suppose il y aurait une probabilité importante qu'il s'agisse bien de FC.
Au moins pour que l'opinion mexicaine le croie, puisque c'est plus ou moins cette version (à prendre avec des pincettes, je le répète) qui circule là-bas.
Rédigé par : Alex paulista | 29 juin 2009 à 22:25
"Des articles sont parus en France qui laissaient entendre - des témoignages à accueillir avec prudence - que Florence Cassez avait participé à l'entreprise criminelle et qu'elle était associée pour le pire au trafiquant, son mari. Qu'elle avait été identifiée grâce à sa voix. Troublant tout de même (Le Figaro, Le Parisien)."
Personnellement, je me demande ce que peut bien valoir l'identification par la voix et la seule voix dès lors que le seul moyen d'identification est la seule oreille humaine.
Je me pose cette question de différents points de vue. Tout d'abord le point de vue du linguiste. J'ai travaillé à un certain moment avec mes élèves sur la base de matériel pédagogique produit par un éditeur japonais pour lequel, incidemment, je me passerai de faire de la publicité. Ce matériel consistait en une série de séquences vidéo dont le héros prénommé Yan - en japonais Yan-San, était un canadien appelé à travailler au Japon dans une entreprise japonaise et qui s'accoutume progressivement à la vie japonaise. L'accent japonais de l'acteur était par ailleurs et bien évidemment excellent dès la première leçon, même si le scénario le faisait passer pour un "Gaijin" (étranger) beu beu qui ne fait que des bêtises dues essentiellement, du moins il fallait l'espérer, à sa méconnaissance du Japon, de sa langue et de sa culture, autrement dit un "Henna Gaijin", un "bizarre autant qu'étrange homme d'ailleurs", dont le long nez, du moins comparativement, fait penser à celui d'un Tenngu, ce "chien céleste" au nez aussi long que celui de Pinocchio quand il ment, au faciès écarlate, qui se déplace sur une seule 'Guéta' (Soque de bois) à une seule 'dent' (au lieu de deux pour un meilleur équilibre, donc comme sur une seule échasse!), et attend les petits apprentis bonzes 'au coin du bois'!!
Le matériel de lecture des vidéos était celui du lycée avant qu'il ne soit volé malgré le fait qu'il était enchaîné au fond d'une armoire métallique -avec un gros cadenas!!!-, mais fonctionnait assez bien jusqu'au jour où seule la voix de Yan resta apparemment inchangée en... japonais bien sûr, les voix de ses partenaires japonais... en japonais toujours, devenant assez confuses et inaudibles, et quelque part méconnaissable. J'ai d'abord pensé qu'il était arrivé quelque chose à la cassette, ce qui m'ennuya profondément mais à la réécoute avec mon propre matériel tout paraissait cependant normal. J'ai donc pensé qu'il était arrivé en fait quelque chose au matériel de lecture du lycée, mais quoi? Vu que la qualité de l'image restait bonne, sans doute un problème de haut parleur à propos duquel j'ai interrogé un collègue professeur de physique rencontré au détour d'un escalier quant à cette énigme qui était pourquoi certaines voix et pas d'autres, lequel émis l'hypothèse qu'il s'agissait sans doute d'un problème de réglage des fréquences et que même si cela ne s'entendait pas de prime abord à l'oreille, les voix de l'acteur canadien et de ses collègues japonais n'étaient sans doute pas émises selon les mêmes fréquences et que si l'on modifiait pour une raison quelconque, d'une façon quelconque, les fréquences de restitution, il y avait nécessairement modification, de l'une ou l'autre voix, selon les cas, sachant que notre oreille a une meilleure écoute des voix émises selon les fréquences des voix dont la langue maternelle est une langue par exemple, latine, même s'il s'agit de... québécois (je charrie là gentiment avec leur permission j'espère, nos amis québécois...).
Cette réponse m'a ouvert là un vaste champ d'exploration vu que j'avais déjà observé parallèlement par moi-même que même si (par exemple parmi un auditoire) un locuteur dont la langue maternelle n'est pas le français, s'exprime dans un français acquis standard impeccable au point que votre oreille humaine, même exercée, ne discernera pas de quelle famille de langues il vient, il suffit de lui faire répéter spontanément les sons d'une langue qu'il ne maîtrise pas encore, par exemple le japonais, pour identifier immédiatement ladite famille de langues, la meilleure manière d'aligner ensuite le travail de l'accentuation pour les différents locuteurs restant donc le passage par la voix chantée etc... Ceci étant, je vais me limiter au problème que de mon point de vue est susceptible de poser l'identification d'une voix par des moyens naturels (autrement dit, différemment que par l'analyse de son sonogramme). Si j'ai bien compris Florence Cassez représente pour les Mexicains un locuteur dont la langue maternelle est différente de la leur et qui n'est pas bilingue. A partir de là, je me pose nécessairement la question de l'oreille identificatrice de la façon suivante. Est-elle capable de faire la différence entre deux voix de femmes parlant l'espagnol du cru avec un fort accent français ou seulement capable de reconnaître non pas la voix mais l'accent, car ce n'est pas du tout la même chose. Est-elle également capable de distinguer une voix à l'accent étranger d'une bonne imitation d'une telle voix dont le sonogramme ne tromperait pas pour sa part une machine, si par ailleurs la machine pose d'autres problèmes?! Est-elle également capable d'identifier une voix parlant sa langue maternelle après l'avoir entendue s'exprimer dans une langue étrangère et vice et versa?
Il faut savoir en effet, que si dès lors il ne s'agit plus d'un problème de fréquence, il s'agit d'un problème d'atmosphère de la langue qui n'est pas sans influence sur l'impression pouvant avoir été laissée par la voix elle même. Par exemple en dehors de tout problème d'accent ou encore de syntaxe, je me souviens d'avoir été très surprise par l'effet produit par les voix de personnages que je n'avais longtemps entendu s'exprimer que dans une langue, dès lors qu'ils se mettaient à s'exprimer dans l'autre langue; et ça n'a rien à voir avec le fait qu'au départ ces gens s'exprimaient ou non dans leur langue maternelle. Nonobstant, mon oreille musicale connaît au moins une jumelle, à première écoute du moins, de la voix télévisée de notre avocat général blogueur...
Je ne devrais peut-être pas évoquer la question de ma propre voix en donnant trop de détails sur ses particularités, de façon à ne pas risquer d'identification sauvage, imaginaire, fantaisiste ou induite qui pourrait voir des suites fâcheuses si d'aventure je n'avais pas d'alibi pour les événements l'ayant motivée, vu que, pour ma part, je ne suis pas avocat général, mais bon, après tout... ne soyons pas pour autant paranoïaque...!!
Il se trouve qu'en effet, pour des raisons qu'il n'est toutefois pas donné à n'importe qui de cerner sans 'connaissance préalable', ma voix donne l'impression de changer dès lors que, notamment, je m'exprime en japonais, remarque faite par des membres de ma propre famille qui ont bien évidemment commencé par donner du phénomène une interprétation désobligeante. En réalité, la raison est somme toute assez simple, lorsque je parle japonais, je n'ai généralement pas ou peu de raisons de ne pas me montrer aimable et la syntaxe du japonais aimable induit quelque part la recherche ou l'effort d'une tonalité agréable à moins que le sujet n'exige une imitation quelconque d'une autre tonalité. En revanche, lorsque je m'exprime en français, -je continue à m'en référer à l'opinion de certains membres de ma propre famille qui ne se sont pas fait faute de l'avoir fait largement connaître, d'où je ne saurais plus l'ignorer-, il est largement donc, admis que ma voix est suraiguë (personnellement je dirais qu'il s'agit d'une voix de 'soprano coloratur'), aigre et acide (bien que ce soient là des saveurs différentes), agressive (tonalité confondue avec 'souvent empreinte de l'émotion de sentiments non pas agressifs mais en réalité juste réactifs à certaines formes hypocrites d'agressions masquées bien que tout à fait délibérées' = je 'crie', mais ce n'est pas je crie 'après' , forme lorraine de crier 'sur', mais plutôt 'je crie pour me faire entendre de ces sourds qui ne veulent pas entendre' et que je ferais en réalité beaucoup mieux d'ignorer purement et simplement, mais ce n'est pas toujours facile). Bref, chacun l'aura compris, ma voix est essentiellement désagréable qui pourtant se rapproche de certaines formes incantatoires. Dès lors, prenez une bonne imitation de la fée Carabosse et vous saurez à quoi cette voix ressemble le plus.
Plus sérieusement, ma soeur, qui par ailleurs est dotée, mais allez savoir pourquoi, au téléphone essentiellement et dans certaines circonstances, d'une voix parfois (effet de mimétisme sororal?) assez similaire à la mienne à dire vrai, m'a dit un jour : "J'entends du japonais quand tu parles en français." Effet qu'elle est jusqu'à présent et à ma connaissance seule à avoir défini de cette façon qui peut s'entendre :" Quand tu me parles c'est du chinois." = "Je ne comprends rien" = "Je suis : occupée, fatiguée, ailleurs, en train d'éplucher des patates." = "T'avais dit deux minutes et ça fait déjà trois." ou encore, "Je suis obligée de t'interrompre pour aérer ton discours pour tes interlocuteurs et qu'ils puissent mieux entendre.", louable intention certes de la part de qui dit encore à sa soeur, par ailleurs aînée, que je suis : "Je m'appelle Eve, parce qu'Eve, c'est la première (=femme), mais c'que j'en dis, c'est c'que j'ai entendu de ce qu'on m'en a dit"...!!
Plus sérieusement encore, la langue maternelle de mon père est le "plate" luxembourgeois de la région de Sierck-les Bains, et étant petite c'était aussi celle d'une grande partie de la famille chez laquelle on allait prendre le café le dimanche. Or la ligne mélodique de cette langue, contrairement aux autres langues de la même famille linguistique et peut-être parce que, disent certains, ce parler franc..., le francique, en est la forme la plus ancienne, monte et descend avec de fortes pauses prédéfinies, contrairement au français qui s'arrête n'importe où n'importe comment en fonction sans doute des anciennes formes dialectales auxquels il se réfère et dont la ligne mélodique est très mouvante en somme; autrement dit, d'une certaine façon, exactement comme le fait le japonais lequel, dit rapidement, est une sorte de langue à deux tons + tonique souvent déterminante pour le sens.
Autrement dit, ce que dont semblent prendre conscience seuls les gens très proches ou encore très éloignés tels ce japonais disant : "J'entends autre chose que la façon de parler d'une française et cet autre chose n'est pas non plus la façon de s'exprimer d'une allemande.", peut peut-être, c'est une hypothèse, tenir au fait que le positionnement culturel identitaire s'exprimerait au travers de l'importation inconsciente de la ligne mélodique du 'plate' que je ne parle pas si, en revanche, je ne le comprends pas trop mal parfois, dans le français que je parle assez bien si, en revanche... je ne le comprends pas toujours... en particulier lorsqu'on me dit : "Tais-toi." d'où l'emploi diplomatique de périphrase tel le "Je suis obligée de t'interrompre pour aérer ton discours" précédemment cité, de ma soeur.
Je pense que ces explications un peu confuses ne devraient néanmoins pas être très étrangères à qui dans ses billets, parle un peu américain tout en écrivant en français!!
Finalement, en un mot comme en cent, dès lors qu'on n'est pas une machine et qu'il s'agit d'identifier la voix de qui on n'est pas un véritable familier, il convient d'être extrêmement prudent et de prendre attentivement connaissance du détail de qui dit quoi, à propos de qui, dans quel contexte, dans quel but et relativement à quelles circonstances, avant de prendre pour argent comptant le beurre et la confiture!
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 juin 2009 à 15:19
Le Mexique !
Pas grand-chose à voir avec Florence Cassez, mais j'ai vu en mai, à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, un film d'un jeune cinéaste, "Daniel y Ana". Sujet très fort et dérangeant : inceste imposé par des ravisseurs, à un frère et à une soeur, pour tourner un court film porno...
A la conférence de presse, ce jeune réalisateur nous a dit qu'il s'était inspiré d'une histoire vraie, et, de fil en aiguille, a brossé un panorama de la délinquance dans ce pays et de la quasi-impuissance de l'Etat face à elle. Cela fait froid dans le dos.
Cela pour dire que le cas de notre compatriote Florence Cassez n'inspirera certainement pas beaucoup de compassion dans l'opinion publique mexicaine ni, a fortiori, chez les dirigeants politiques au plus haut niveau de l'Etat.
http://laternamagika.wordpress.com/2009/06/06/daniel-y-ana-de-michel-franco/
Rédigé par : Bernardini | 29 juin 2009 à 09:54
@ Marie
Détrompez-vous sur ma rareté. Je viens lire ici presque tous les jours.
L'"art" consiste juste à me taire quand je n'ai rien à dire ou à constater que vous dîtes mieux que je n'aurais su faire.
Rédigé par : Fleuryval | 26 juin 2009 à 14:16
J'avais bien compris pour Balzac, cher Aïssa, j'ai encore le cerveau un peu irrigué.
Pour le système espagnol, très bien tout ça, mais il est difficile de spéculer sur d'éventuelles remises de peine pour ce qui concerne Florence Cassez. Comme l'a dit un commentateur, les choses se règleront sans doute plus tard, loin de l'agitation médiatique. En tout cas, il faut l'espérer.
Rédigé par : Laurent Dingli | 26 juin 2009 à 09:29
@JD Reffait,
"J'ai survécu aux huîtres sauvages absolument délicieuses que je suis allé chercher au large..."
Vous aviez donc bien pris le large ! :o)
Ne vous éloignez pas trop, monsieur Reffait... :o)... comme vous exprimez très souvent et fort joliment le fond de ma pensée, cela me permet de... me reposer sur mes lauriers... et de profiter comme dirait notre Aïssa des 30 degrés à l'ombre... des tropiques de France... des moiteurs... des senteurs non océanes...
Merci de votre participation... :o)
Rédigé par : Marie | 26 juin 2009 à 08:28
@Fleuryval,
Vous savez, comme je l'ai déjà écrit, je n'écoute pas la télévision, je ne connais rien de rien de l'affaire FC. Qu'en dire ?
Dans son commentaire, Claude Jonniaux m'en apprend un peu plus sur le personnage.
J'ai entendu parler bien sûr de l'intervention de monsieur Sarkozy, à l'occasion de son voyage au Mexique. Nous connaissons sa manière plus que cavalière de "demander" l'exécution de sa volonté... et je pense particulièrement à ses propos destinés à des chefs d'Etat au sujet du traité européen...
En ce qui concerne la Convention sur le transfèrement des personnes condamnées, il paraîtrait que le Mexique n'a ni signé ni ratifié ce protocole jusqu'à présent et ce pays ne serait donc pas engagé par cet accord international... !
Prétendre vouloir assigner en France un politique mexicain, je ne pense pas que cette menace soit tout à fait salvatrice tant pour la cliente de FB que pour l'évolution du dossier en lui-même...
Maintenant la médiatisation à haute dose de chaque affaire jugée dans un pays extérieur à la France, arme utilisée par les avocats désormais, entretient une suspicion que des pays peuvent ne pas vouloir accepter et supporter : Espagne, Tchad, Mexique.. ou sur les origines !
Sommes-nous si supérieurs sur le plan judiciaire, nous qui sommes rappelés à l'ordre régulièrement par la Cour Européenne ?
A force de tirer sur la corde, elle finit par casser !
PS : Vous vous fîtes rare ces derniers temps !
Rédigé par : Marie | 26 juin 2009 à 08:00
Pour le coup, Sarko aurait dû la jouer "discrète".
Je n'approuve pas son manque de tact dans cette affaire.
Les médias mexicains ont su profiter de l'agitation des politiques pour remonter la population contre leur propre président.
FC et son avocat peuvent s'en mordre les doigts. Pour l'instant.
Puisque ce sont les politiques (des deux pays) qui enfoncent FC, c'est á eux le moment venu de la sortir de là.
Après les élections...
Rédigé par : jpledun | 26 juin 2009 à 00:27
Ah je me sens philosophe ce soir, je me sens poète, je me sens Dostoievski et Balzac mon cher Laurent Dingli, Balzac et non le colonel Chabert c'est ce que j'ai voulu dire, je me sens Faulkner, je me sens Pouchkine, ah c'est l'été, on frise les 30 degrés à l'ombre, encore peu pour moi mais c'est à prendre, j'envie le sieur Sbriglia qui vit dans les tropiques de France, les moiteurs, près des senteurs non océanes mais tout comme de la mer … Mon cher PB, ne digressons point, je m'égare … Relisant votre lettre, je me demandais si c'est lui rendre service à Maître Frank Berton que de dévoiler ainsi vos échanges de SMS quand vous ne vous connaissez pas sinon de visu et d'ouïe, votre café manqué, le mail qu'il vous envoie … J'imagine certains ses confrères: Ah tu sais quoi? Le Berton il est dans les petits papiers du proc', ils SMS ensemble … Un autre: Tu parles! il fayote, c'est de la lèche … Et une troisième: Il cache bien son jeu dis donc, avec ça je t'explique pas, il n'aura plus de client au pénal à part les parties civiles et encore pas toutes … Les méchantes langues, ah les vipères! … Ca va gloser dans le vestiaire, la bibliothèque du Palais … T'as pas honte dis, tu fricotes avec l'ennemi … Et ton serment de pas mélanger la serviette et le torchon (je me garderai bien de dire où est le torchon et où la serviette en cette circonstance; d'ailleurs, je transcris uniquement, je rapporte, je suis le témoin ...)? On ne sort pas de l'enfance, cher PB, ceux qui disent le contraire sont des menteurs … Tout petit aux billes à la récré ou grand dans sa tenue de travail, c'est toujours les mêmes cruautés … Hou le fayot … Et les regards qui se détournent, un petit crachat par terre au passage, peut-être même une bagarre … Je me demandais, je me demandais … Quant à moi, surtout, surtout, de grâce, ne dites à personne que … non rien … hum … C'est que j'ai une réputation moi … Je nierai tout, vous m'avez fait dire ce que je n'ai pas cru, ce n'est pas moi, c'est un sosie, un clone, un ADN qu'habite loin ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 26 juin 2009 à 00:05
Florence Rey a fait quinze ans de prison, et non pas onze comme je l'ai écrit, reproduisant l'erreur d'un journaliste.
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 juin 2009 à 20:32
Laurent, certains pays européens pratiquent ces peines dans leur Code pénal … L'Espagne par exemple … Et pour être franc avec vous, si je devais choisir entre être condamné à 100 ou 200 ans de prison à Madrid ou 20 ans chez nous, je prendrais la première option, l'espagnole, certain que je serai libéré avant que si j'avais choisi la seconde. Nombreux en Espagne sont-ils (elles) actuellement qui purgent des peines de 300, 400, 800 ans de prison; en général, ils sont libérés au pire à 20 ans voire 22, 23 pour les plus obstiné(es) … C'est l'Application des peines espagnole qui veut cela et de façon presque systématique. D'autres pays européens doivent pratiquer ainsi, je ne sais, il faudrait se renseigner … Le plus répressif, évidemment, c'est la France, celui où l'Application des peines est un placard, une punition pour un magistrat, quelque chose de plutôt honteux, secondaire, sans pouvoir, sans moyen, sans rien … Voyez Burgaud, on l'a puni, brisé sa brillante carrière en le collant à l'Application des peines, pas ailleurs, côté accusation d'ailleurs, significatif, près le Parquet en somme car celui-ci participe, d'en haut évidemment, pas à côté, pour enfoncer naturellement, abaisser, de l'application de la peine. Je suis resté un moment, cher PB, à réfléchir à cette votre citation de Montherlant, Buste-à-pattes comme l'appelait sans méchanceté Céline … «Celui qui abaisse, c'est qu'il est bas» … Combien de Parquets sont bas dans ce cas … Après tout, c'est peut-être la raison qu'ils s'appellent ainsi: un parquet, n'est-ce pas, c'est bas par définition … Et par conséquent, ça enfonce, ça rabaisse, ça ramène à son image, à soi … Dis-moi comment tu requiers, je te dirai ce que tu es … Mais je m'éloigne de Cassez Berton, pardonnez-moi … La vérité, c'est que je suis colère. J'apprends par L'afssap (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) que le Dextropropoxyphène (ça en jette, hein, un nom pareil! Le Di-Antalvic pour les plus bas d'esprit …) est un poison et qu'on va en interdire désormais la distribution. Une fois qu'ils l'ont bien vendu à des millions de gens et durant des années, ils nous balancent comme ça, gentiment, l'air de rien, faites pas attention on fait que passer, que c'est une gélule qui tue, un assassin en poudre … Ah que je revienne à Florence et mon bon vieil Aspirine … Lui au moins on peut lui faire confiance même s'il est tombé depuis lurette dans le domaine public, passé à travers les rets des labos, ne rapporte plus un rond ou à peine … Trop vieux le bougre; ça ne serait pas sérieux si on disait maintenant qu'il est dangereux, un vrai curare sous des airs de séduction … Mais, principe de précaution oblige, jetez tous vos Di-Antalvic à la pharmacie du coin et reprenez en échange la nouvelle molécule que l'on vous proposera à la place certifiée sûre et sans danger pendant dix ans … Florence donc … Cantat a failli morfler de notre arrogance, là-bas en Lituanie … A force de ramener notre fraise tels des parengon de la Justice meilleure que celle de tous les autres, ils nous l'auraient condamné à mille ans et, pire, gardé, ces barbares baltes … Mais je ne révise pas mon jugement. Berton -et nous pouvons le croire, gueule de cow-boy ou pas, dit qu'il y a des traités et des conventions de rapatriement dans ces cas entre les deux pays, qu'ils soient appliqués, point barre! C'est cela qu'il faut -aussi et surtout- médiatiser car ceci est objectif et engage les signataires, Calderon en campagne d'élection ou pas … Le reste, c'est du dextropropoxyphène, c'est hyper dangereux, surtout pour les femmes non ménopausées qui en sont de grandes consommatrices .. la migraine récurrente … les règles quoi … L'application de la règle de Droit à Florence Cassez, ni plus ni moins!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 25 juin 2009 à 19:40
Entendez que je compatis totalement avec Florence Cassez mais... de telles peines ne sont pas réservées aux ressortissants français. Symétriquement, les Mexicains ont certains de leurs compatriotes dans les couloirs de la mort aux USA.
Rien ne justifie donc aux yeux des Mexicains que cette femme ait un traitement spécial.
Elle vit au Mexique... à la mexicaine.
Quant à Calderon...
Ay. Que dónde esta mi calderito
Calderito de tostar café.
Cuando me lo traigan lo tostaré
Calderito de tostar café
Se toma en Cueto y en Marcané
Calderito de tostar café.
Lo usa Pancha y la vieja Inés
Calderito de tostar café.
Rédigé par : Alex paulista | 25 juin 2009 à 19:39
Juste pour dire que je suis loin de Metz avec une connexion SFR Clé 3G+ pratique mais très lente donc qui consomme beaucoup de forfait en téléchargement des fichiers et des pages, c'est pourquoi si je continue à vous lire, je ne prendrai le temps de répondre correctement que lorsque je serai de nouveau en illimité à la maison ou ailleurs peut-être également. Mais bon l'essentiel c'est votre billet et non les commentaires de la citoyenne lambda!
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 juin 2009 à 19:08
Catherine A,
Pas besoin de solliciter votre pied gauche ou de m'assimiler à ce cher cyclope, pour me signifier tout simplement que je vous ai mal lue.
Faites aussi un effort pour écrire avec votre pied droit ou en utilisant votre main idoine afin que l'on puisse un peu mieux vous comprendre, chère.
Exemple :
"D'où donc ce malentendu voire le procès d'intention fait à notre hôte par des lecteurs sans doute peu fidèles de son blog".
Avouez qu'il faut s'y reprendre au moins à deux fois.
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 juin 2009 à 18:15
Alors que j'allais de pot en pot, mon ordinateur transportable à portée de mains, d'arroser une succulente de l'une et de surfer de l'autre chez vous (pas évident les deux à la fois sans faire le grand écart, fatal pour moi sans doute vu l'état de mon dos) je tombai de l'oeil gauche sur cette phrase émanant de votre si belle plume pour ne point dire souris _ qui , reconnaissons le fait bien moins noble, non ? _ :
"J'apprécie son visage buriné de héros de western."
Histoire de sombres héros mexicains ? ..
pensai-je immédiatement avant de lire la suite ; encore un nouveau ministre qui arriverait cette fois non à dos de scooter mais à bon dos d'un cheval appelé Rossinante pour faire plaisir à un Sarkozy-Don Quichotte , avant de réaliser très vite mon erreur !
Puis parcourant tous les commentaires avec l'oeil qui me restait libre, donc _ mon côté Cyclope sans doute _ je tombais sur votre mise aux poings :
quelle délectation !
Vous me fîtes immédiatement penser au personnage de Zorro _ que j'adorais en noir et blanc dans mon poste quand j'étais petit _ un Zorro justicier mais sans aucun masque, avançant le verbe haut mais toujours élégant, bretteur hors pair (tel Dominique de Roux), jamais vengeur masqué mais enchanteur Merlin !
Sissi !
bon , j'arrête !
bien à vous ! (continuez à enchanter ainsi nos si longues journées d'été ou pas été)
(merci à Marie, au fait !)
Rédigé par : Cactus en spartiates | 25 juin 2009 à 17:54
Merci Marie, c'est gentil. J'ai survécu aux huîtres sauvages absolument délicieuses que je suis allé chercher au large. La bête bouge donc encore !
Le Mexique n'est pas le Tchad, un ministre mexicain a bien précisé que le transfèrement en France, avec le régime de remise de peine français, ne serait pas compris de l'opinion mexicaine. Le problème de cette affaire est l'usage de la médiatisation : il est tentant d'en faire usage mais cela crispe les positions respectives. Si le dossier de Florence Cassez était d'une pureté virginale, en user serait utile. Dans son cas, la médiatisation a été nuisible.
Toutefois, la politique a son tempo. Je suis persuadé que Florence Cassez ne passera pas les soixante prochaines années en prison au Mexique : il faut laisser du temps au pouvoir mexicain, ne pas agiter les chiffons rouges devant l'opinion mexicaine, en clair : se faire oublier des médias, et elle pourra alors regagner la France.
Il est fait le reproche à Philippe d'être sensible à la gueule cassée de F. Berton. Soyons un minimum honnêtes avec nous-mêmes : nos sympathies sont également mues par des aspects physiques, par une belle gueule ou un joli minois. Nous ne sommes pas que purs esprits. Il y a des regards qui nous séduisent et influencent notre jugement : le reconnaître c'est déjà se méfier de soi-même à défaut de se méfier d'autrui. Les yeux de Chimène ne condamnent pas à perpétuité.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 25 juin 2009 à 15:51
Marie, si vous n'existiez pas, je crois que je vous inventerais.
Rédigé par : Fleuryval | 25 juin 2009 à 15:30
@Laurent Dingli
Ai-je écrit avec mon pied gauche pour que vous compreniez le contraire de ce que j'ai voulu exprimer ou avez-vous lu avec un seul oeil et aveuglé par un violent soleil ? Je pencherai évidemment pour la deuxième branche de l'alternative.
J'ai dit et je répète que le portrait fait en une seule phrase, ô combien évocatrice, par PB de Berton a pu laisser croire à des lecteurs pressés et /ou de mauvaise foi que ce physique de héros de western était pour quelque chose dans la sympathie, l'éventuel intérêt voire une certaine confiance que M.Bilger pouvait ressentir à l'égard de ce dernier ; ce qui n'aurait rien d'étonnant - nous en sommes tous là. Enfin moi en tout cas qui effectivement suis sensible à ce que me transmet le physique d'une personne. Dire le contraire serait parfaitement faux-cul.
D'où donc ce malentendu voire le procès d'intention fait à notre hôte par des lecteurs sans doute peu fidèles de son blog.
Cela dit Laurent je ne pense pas qu'être un lecteur fidèle vaille forcément certificat de bonne foi ou de qualités morales voire intellectuelles. Ce serait extrêmement prétentieux.
@Véronique
Désolée mais je ne vois pas très bien ce que vient faire là le portrait de Berton par un journaliste du Nord.
Rédigé par : catherine A à Laurent Dingli | 25 juin 2009 à 15:19
"Aussi je ne méconnais pas la part de découragement et d'inutilité qui a dû saisir plus d'un de mes commentateurs et que j'ai prise parfois pour de l'indifférence ou une intolérable propension à privilégier l'accessoire" (l'homme est un blog-p 49)
...Eh oui, cher PB, même lorsque vos commentateurs ironisent, dérapent ou s'abîment dans la perplexité quant au titre de votre sujet (Blanc Cassez" ?...) voire au discours qui le prolonge...
"never explain, never complain"
Comme diraient les Semtob sister's, la signifiance existentielle de votre discours ne coulait pas de source...
Bah ! Catherine A. et Isa ont su tout dire...
PS : Heureusement que Laboca m'a tendu une perche fleur bleue...
Rédigé par : sbriglia | 25 juin 2009 à 15:00
Plutôt que de lire entre les lignes, on aimerait bien les voir écrites de temps en temps ces vertus secrètes, tout le monde n'a pas la chance de fréquenter régulièrement le maître de ces lieux.
Si je vous disais que je ne suis humaniste que dans mon cercle privé, vous me traiteriez encore de sot par pure complaisance.
La très juste citation de Montherlant n'a de sens que si elle s'applique à tous, et pas seulement aux "trouble-fêtes".
Si personne n'avait jadis boycotté les bûchers de la Saint-Jean, on serait encore au mieux sous l'Inquisition.
Laissez s'il vous plaît la démocratie respirer ou bien reconnaissez-vous nostalgiques de ces temps moyenâgeux, car on ne peut être à la fois moderne et archaïque.
Rédigé par : Aengus | 25 juin 2009 à 14:50
Florence Cassez = 60 ans pour complicité d'enlèvement au Mexique.
Florence Rey = 20 ans, dont onze ans effectifs, pour avoir été co-auteur d'un meurtre en France.
La différence de maturité politique entre les deux pays se situe-t-elle dans ce décalage ? Est-ce de l'Européo-centrisme que de le penser ? Les Mexicains sont-ils trop rigoureux et nous Français trop laxistes ? Et puis faut-il invoquer l'universalité des Droits, ou, au contraire, la spécificité politique et socio-culturelle de ces balances toujours un peu bancales que sont nos justices nationales ?
Moi aussi, je suis un peu bancal ; je penche davantage, non pas vers l'uniformité, mais vers l'universalité.
Je sais bien que la peine dépend en grande partie de notre subjectivité, de la conception que nous nous faisons de la gravité du crime suivant un certain nombre de critères subjectifs.
Et pourtant...
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 juin 2009 à 14:13
@ catherine A et autres,
Philippe Bilger souhaitait dans son billet garder la possibilité du doute ouverte de par la qualité de M. Berton, qu'il a l'air de tenir en grande estime mais aussi parce que M. Berton a eu, lui, accès au dossier (on ose à tout le moins l'espérer) et qu'au regard du droit français, M. Berton peut penser sa cliente au pire complice, au mieux innocente... ce qui ne vaut pas plus de 2 ans chez nous.
Mais encore une fois, le sujet de Monsieur Bilger me fait prendre du recul sur la situation particulière de Florence Cassez. Ils sont plusieurs dizaines de français et plusieurs centaines d'européens à s'être mis dans des situations impossibles pour lesquelles il s'agirait maintenant de mobiliser des ressources coûteuses et complexes. tel français emprisonné en Thaïlande pour trafic de drogue, etc... Ces jeunes partent à l'aventure mais veulent profiter de l’assurance "tous risques". Madame Cassez a ainsi vécu avec un homme disposant d'une réelle fortune, avec des gardes du corps et des voitures blindées sans connaître la profession du mari ? Que pensait-elle qu'il faisait pour vivre comme un magna du pétrole ? Cireur de chaussures à Mexico ? Il est effarant de constater comment nos globe trotters juniors de tous poils sont prompts à jouer à Indiana Jones, comme on joue à des jeux vidéos. Malheureusement dans tous ces cas « c’est pas pour faux », impossible de faire « nouvelle partie ».
Rédigé par : Claude Jonniaux | 25 juin 2009 à 13:40
Monsieur Bilger,
Pour comprendre quelqu'un et donc savoir le lire dans et entre les lignes, il faut le fréquenter assez régulièrement. Ou bien avoir suffisamment de finesse. Manifestement, les lecteurs en question viennent de blogs où l'on ne s'embarrasse pas de subtilités. Qu'ils apprennent à lire. Maintenant, il est bien possible qu'ils fassent exprès de ne pas savoir. Vous n'êtes pas tenu de faire de l'explication de texte à leur intention. On ne débat que quand on perçoit un minimum d'honnêteté intellectuelle dans l'argumentation.
Rédigé par : isa | 25 juin 2009 à 12:58
"Mais il y a Me Berton. Il me convainc de demeurer encore un peu dans l'incertitude", écrivez-vous.
et
"De la même manière que je ne prends aucun de mes commentateurs pour un imbécile, j'aimerais que la réciproque soit vraie."
Je retouche donc ma petite réflexion puisque je viens de constater que vous avez réagi à certains commentaires. C'est bien, monsieur Bilger, lorsque vous réagissez ! Parfois !
Bref !
Monsieur Cicca nous rappelle l'Arche de Zoé, affaire dans laquelle monsieur Sarkozy est intervenu, lui ! Il était quand même question d’enlèvement d’enfants noirs ! Nous avons pu voir une vidéo qui montrait tout un simulacre de blessures pour permettre l’enlèvement des enfants… ! Sur quel "miracle" ces individus, jugés par deux fois, furent-ils graciés par le président tchadien ?
Alors, pourquoi le président du Mexique dans un dossier interne à son état, n’interviendrait-il pas ? Parce que c'est une Française ?
Nous ne connaissons rien au dossier !
La raison ordonne donc la plus grande circonspection.
Question « Droits de l’Homme », nous n’avons aucune leçon à donner. Arrêtons d'être moralistes lorsque chez nous, en France, le ministre de la justice intervient personnellement dans des affaires privées... ! En violation du droit élémentaire et de l'article 1er de la Constitution française qui "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion". Egalité jamais respectée !
Qu'en est-il du cas FC ? Cela reste pour moi une immense interrogation !
Toutefois, ce cas FC me rappelle dans un autre contexte celui du petit Marc, 5 ans, tué dans l’indifférence générale, le 25 janvier 2006 à Auby, sous les coups et sévices répétés de son beau-père : - plaies jusqu'aux testicules, côtes fracturées, hématomes, brûlures de cigarettes, douches froides - .... selon le grand frère, cet enfant n’avait plus la force de crier, de se plaindre, ne pleurait même plus… L'avocat du barbare était Me Berton au procès d'assises de Douai de octobre-novembre 2008.
Dans cette affaire, la mère était pourtant décrite comme une mère aimante et attentive !!!! Jusqu'à un certificat médical qui précisait que cette femme était quelqu'un de bien ! Et, elle a laissé son barbare de conjoint détruire la vie de son enfant de 5 ans !
Après le verdict : 30 ans pour la mère et perpétuité pour le beau-père, il me semble, sans période de sûreté. Me Berton a alors déclaré : « un vent de vengeance a soufflé sur les jurés… » !
Propos d’avocat, évidemment. Mais propos que je n'aime pas lorsqu'il s'agit du meurtre d'un petit être sans défense ! Même de la bouche d'un avocat !
Alors... ces mots qui me révoltent, même cités dans un autre contexte, m’incline pour le cas FC à rester dans la plus totale expectative.
Et je finis par me demander s'il ne faut pas être comme Saint Thomas, ne croire que ce que l'on voit ?
Et que dire de la justice américaine avec des peines allant jusqu'à 100 ans pour ce délit, 100 ans pour cet autre délit... pour arriver parfois à voir une personne condamnée à 300 ans !
PS : @ M. Reffait,
J'ai craint que vous n'ayez été touché, non pas par la grâce, mais par le virus... Sbriglia ? Ouf, nous pouvons constater que non !
Absentéisme, j'entends ! :o)
Rédigé par : Marie | 25 juin 2009 à 12:51
Catherine A,
Si vous pensez que notre hôte peut juger des gens à leur figure, c'est que vous le connaissez encore bien mal.
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 juin 2009 à 11:03
@ Catherine
Sauf que la personne de Me Berton, c'est vrai, ouvre un imaginaire.
Didier Specq est chroniqueur judiciaire à Lille à Nord Eclair. J'apprécie beaucoup ses interventions ailleurs, dans le blog d'à côté.
Voici le ressenti de Didier à propos de Me Berton qu'il connaît bien professionnellement.
Lu au hasard de mes promenades dans le virtuel :
"... Dans son genre, c’est un peu ça… Les petits jeunes l’imitent (il s'agit de Me Dupond-Moretti), reprennent les expressions et les trucs du maître. On en a d’autres. Frank Berton. Au procès d’Outreau, il défendait Odile Marécaux, l’épouse de l’huissier de Justice – et Franck Lavier, tous deux innocentés. Quand tu vois Berton, jamais tu ne lui achèterais une voiture d’occasion. Il a les cheveux gras, la peau creusée par l’acné. Mais ces mecs-là aiment emmerder le monde. C’est pour ça qu’ils sont bons".
http://www.bakchich.info/Rencontre-avec-le-type-qui-ecrit,05635.html
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 25 juin 2009 à 11:00
Philippe, vous avez "péché" par excès littéraire. Pour nous faire voir Berton, évoquer son visage buriné de héros de western est certes parlant mais fallait-il pour autant que vous ajoutiez que vous appréciez ce visage. Un délit de bonne gueule en quelque sorte comme celui que commet Laboca quand il évoque une Florence Cassez jolie et dotée d'une voix agréable ; et alors... Si Berton avait une allure de clerc de notaire et si Florence Cassez ressemblait à la mère Denis cela en ferait-il pour autant une coupable ?
On peut comprendre ceux qui n'ont pas l'habitude de fréquenter ce blog, qui ne lisent pas régulièrement vos billets parfois enfiévrés mais toujours empreints de respect, d'humanisme et qui se sont étonnés voire qui ont été choqués. Même si pour le dire ils ont parfois "dérapé". Mais c'est la loi du genre et vous le savez bien.
Rédigé par : catherine A à Philippe Bilger | 25 juin 2009 à 10:40
Philippe, je voudrais juste ajouter à votre commentaire que des post style Michel Fragnole ou Aengus sont désarmants de sottise.
Il y a des moments de grand renoncement et de gigantesque lassitude dans le désir qu'on pourrait éprouver à vouloir contrer.
Pour pouvoir s'opposer et contrer, encore faut-il trouver l'angle ou l'amarrage. Mais dans les deux exemples que j'ai cités, tout cède sous le poids du vide et du rien.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 25 juin 2009 à 10:33
Bien dit et apprécié.
Rédigé par : mike | 25 juin 2009 à 10:28
Alex paulista,
Je sais que les enlèvements sont un véritable fléau en Amérique latine. Mais je sais aussi que le remuement inepte de musculature du président Calderon est un aveu d'impuissance, ou plutôt une façon de faire de la communication politique sur le dos d'une accusée. Soixante ans de prison ! Autant la condamner tout de suite à mort, ce serait plus honnête, et peut-être moins cruel.
Le Mexique, c'est un pays de corruption où le trafic de drogue fait des ravages, un pays où des femmes, migrantes clandestines, peuvent se faire violer jusqu'à vingt fois dans le même train... Condamner Florence Cassez à soixante ans de prison, empêcher son transfèrement, tout cela ne règlera rien des problèmes du Mexique et contribuera seulement à ruiner la vie de cette femme.
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 juin 2009 à 10:03
Je suis allé bronzer quelques jours en Bretagne, sans radio (pas de Guillon, que je trouve régulièrement mauvais) ni télé. Je me suis préoccupé de l'abondance des méduses, l'antique romain que je suis y voit un mauvais présage.
J'ignore tout de cette affaire Cassez, balloté que je suis comme chacun par les bribes d'arguments distillés de part et d'autre. Bien sûr, le sort d'une toute jeune femme condamnée à 60 ans de prison au Mexique est forcément émouvant.
Ce que je retiens de votre billet, c'est la part irrationnelle et déterminante de la confiance que l'on accorde à une personne que l'on estime. Au-delà des réalités, qui dans le cas particulier, sont contradictoires, il demeure cette propension que chacun de nous peut avoir à écouter une parole plus qu'une autre. Ce qu'un avocat peut exprimer comme conviction sur un dossier peut influer sur le jugement selon le degré de confiance que l'on accorde, fort subjectivement, à sa personnalité.
Il en ressort que le choix d'un avocat est bien plus complexe qu'il n'y paraît : une vedette du barreau ne constitue pas un viatique, loin s'en faut. L'alchimie du procès d'assises suppose, à l'écart des accusés, des parties civiles, des jurés, une connivence intellectuelle entre un président, un avocat général et l'avocat de la défense. Par connivence intellectuelle j'entends que ces trois personnes doivent se comprendre et s'accorder mutuellement le bénéfice de la bonne foi sur le fond d'un dossier.
Je ne suis pas d'accord avec vous sur le premier mouvement de solidarité que vous éprouvez à l'égard de l'accusation mexicaine : vous en êtes au même point d'information sur cette affaire que nous tous, quasiment au zéro absolu. Et si vous êtes le premier à condamner la propension médiatique à absoudre par bonne conscience, vous ne pouvez pas, à la fois par corporatisme et par esprit contraire, épouser la cause de l'accusation, comme s'il fallait bien que quelqu'un s'y colle. J'avoue pour ma part être dans l'incapacité totale de me forger une opinion, aussi légère soit-elle.
A moins qu'il ne s'agisse pour vous de démontrer justement que la bonne opinion que vous avez d'un avocat est capable de saper cette tendance à la solidarité de corps.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 25 juin 2009 à 09:42
Celui qui abaisse c'est qu'il est bas, a écrit Montherlant. Certains pensent-ils vraiment, détachant le début de mon billet de sa fin, que je juge très important un café manqué avec Frank Berton ? C'est ne rien comprendre à ma démarche, à la conscience de l'insignifiance de telle ou telle attitude personnelle mais aussi au signifiant de certaines péripéties dérisoires en elles-mêmes qui ne prennent sens que par rapport à un sujet qui les dépasse. On a tout à fait le droit de juger ridicule le thème de ce post mais encore faut-il l'identifier et ne pas prêter à son rédacteur des desseins ou des vanités que mes lecteurs habituels ont l'élégance d'exclure. Pour ceux qui n'auraient toujours pas compris, j'ai voulu simplement, modestement énoncer que l'estime, le lien même ténu qui vous rattache à certains professionnels, sur le plan intellectuel, est un barrage contre le sommaire et le péremptoire qui pourraient naître d'un métier qui ne rend pas totalement étranger à ces défauts si on n'y prend garde. C'est tout. Rien que cela. De la même manière que je ne prends aucun de mes commentateurs pour un imbécile, j'aimerais que la réciproque soit vraie.
Rédigé par : Philippe Bilger | 25 juin 2009 à 08:35
"Mais il y a Me Berton. Il me convainc de demeurer encore un peu dans l'incertitude. C'est beaucoup. Les grands avocats gagnent toujours quelque part."
"Est-ce ainsi que vous travaillez vos dossiers ?" vous demande Mika.
Encore heureux que dans les cours d'assises où PB intervient, l'avocat ait toujours, pleinement et jusqu'au bout des débats, sa place.
Ouf de soulagement pour moi du fait que dans l'esprit d'un avocat général l'issue du dossier ne soit pas scellée une fois pour toutes dans le papier avant l'audience.
Sans cela, franchement Mika, je ne vois pas l'intérêt ni l'utilité des débats, ni d'une audience, ni d'un procès.
Alors oui, l'avocat, selon ce qu'il laisse transparaître ou pas de lui est un acteur clé de l'histoire.
@ Philippe
Je regrette pour ma part que Me Berton n'ait pas senti et anticipé le danger et le désastre à venir du TOUT médiatique dans le traitement outrageusement médiatisé du cas Florence Cassez lors du voyage de NS au Mexique.
Mais comme vous, j'aime bien l'homme. Il nous convainc de rester à ses côtés.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 25 juin 2009 à 07:30
Quand il s'agit de soutenir, de défendre, votre gêne est devenue systématique. Par contre quand il s'agit de noircir, de diaboliser, là il n'y a plus la moindre gêne, plutôt du "sang-j'aime".
Si tel est votre sens de l'équilibre, si telle est votre définition du contradictoire...
On peut canoniser Vychinsky...
Rédigé par : Aengus | 25 juin 2009 à 06:53
Que vous ayez failli boire un café avec Maître Berton n'intéresse strictement personne. Hier, j'ai failli boire un thé avec ma tante Jacqueline, incroyable non ?
Quant à votre non-opinion sur une affaire dont vous ignorez tout (à part que vous avez failli en parler avec Maître Berton), en quoi peut-elle bien intéresser quelqu'un?
Au fait, le caractère buriné du visage de Maître Berton ne présente également aucune once d'intérêt.
Rédigé par : Michel Fragnole | 24 juin 2009 à 23:08
Je suis un peu effaré par les mots que vous écrivez.
Vous commencez par dire que vous craignez de vous prononcer sur une procédure que vous ne connaissez pas.
Jusque-là, nous ne pouvons qu'être d'accord : seuls les faits et donc, le dossier, comptent. Une fois qu'on a dit ça, tout est dit. Il n'y a plus qu'à se taire, car, effectivement, ni vous ni moi n'ayant lu le dossier de FC, nous ne pouvons avoir aucune idée de sa culpabilité ou de son innocence.
Mais vous déclarez publiquement sur ce blog hésiter entre l'une des deux positions.
A défaut d'avoir lu le dossier, fondez-vous cette position sur des éléments d'informations, des bribes confidentielles, ténues, mais déterminantes qui auraient pu ébaucher en vous un début de conviction ?
Non !
Vous penchez vers la thèse de l'accusation simplement parce que l'injustice dont est fréquemment victime la justice française vous rend solidaire, dites-vous, de beaucoup d'autres justices.
Cela s'appelle, dans le mauvais sens du terme, un raisonnement par analogie. Par exemple : ayant souvent été arnaqué par les vendeurs de pizzas de Sainte-Maxime, je ne peux que nourrir les pires soupçons à l'égard du vendeur de moules-frites de Dieppe !
Encore que, la proportion d'honnêtes commerçants doit-elle être la même à Dieppe et à Sainte-Maxime ? Si d'aventure, vous vous sentez quelques velléités à pencher vers la thèse de l'innocence de FC, vous pourriez effectivement garder présent à l'esprit que les plateaux de la balance ne sont pas tout à fait équilibrés et que le Mexique n'est pas un état de droit aussi parfait que nos démocraties occidentales. L'alternance politique y est bizarroïde et j'ai souvenir des consignes données il y a quelques années par le consulat de France aux touristes français de s'abstenir de franchir les portes d'un commissariat mexicain, y compris pour y déposer plainte, compte tenu de l'état général d'insécurité qui règne à Mexico...
Mais non : c'est du concret - du solide ! -qui vous retient malgré tout dans les rêts de la présomption d'innocence : le beau visage buriné des héros de western de maître Berton qui vous donne confiance en lui ! Là, je reste coi...
Est-ce ainsi que vous travaillez vos dossiers?
Rédigé par : Mika | 24 juin 2009 à 22:33
Que vous demeuriez ou non dans l'incertitude, cher PB, qu'est-ce que cela change et changera pour elle? Puis, plus inquiétant, qu'en serait-il devenu d'elle en votre esprit si son avocat avait eu une de ces têtes qui ne nous revienne pas sans qu'on sache jamais pourquoi? Si j'osais -j'ose-, j'écrirais que face à vous requérant, il vaudrait mieux avoir un conseil à la bonne bouille bien sympathique même si manière d'arguments juridiques et plaidoirie il serait le plus nul de chez les nuls … Je dis cela en souriant et sans aménité aucune, surtout pas pour Maître Frank Berton que je ne connais pas mais dont je ne doute pas un instant ni de la qualité ni de l'engagement sincère mais il est pour le moins singulier que selon ce qu'en laisse paraître votre lettre, votre grille de lecture en ces matières soit si subjective et personnelle, en deux mots: si risquée.
Pour le reste, on peut remarquer qu'au Mexique comme chez nous l'instrumentalisation politique de la chose judiciaire a encore, pour le meilleur certes mais pour le pire également, de bien beaux jours devant elle … S'il existe des conventions spécifiques de rapatriement à ces cas entre les deux pays, qu'elles soient appliquées, point barre! Qu'est-ce qu'il a à ramener sa fraise, Calderon et à s'ériger face à nous, au nom, sans le dire l'hypocrite, d'élections législatives que son Parti loin du compte en matière intérieure de défense de ses citoyens notamment les plus pauvres et vulnérables et plus globalement des libertés publiques n'est pas sûr de gagner, en défenseur de je ne sais quel amour-propre de son pays face à l'arrogance qui serait du nôtre?... Qu'est-ce qu'il a à ramener sa fraise et se saisir de cette femme comme d'une sorte d'otage politique à raisons mexicaines internes et s'immiscer de la sorte dans les affaires de Droit et de Justice indépendante de son pays si la séparation des Pouvoirs y est réellement la règle comme en toute Démocratie aspirant toujours au mieux?... Il y a comme une sorte de bassesse dans son attitude à cet endroit, qui ne lui fait pas honneur. S'il existe des conventions, des traités, il n'y a pas à discuter ni à touiller, qu'ils soient appliqués à la lettre, point barre! Et s'il n'en existe pas, alors à la grâce pour Florence Cassez et tous ceux et celles qui comme elles sont détenus à l'étranger … Cette grâce qu'il pourra ou non -j'ignore le Droit régalien -s'il existe- mexicain- lui appliquer selon sa conscience ou son bon plaisir, c'est selon …
Certains avancent n'importe quoi … Il faut, oui il faut, bien sûr, médiatiser ces affaires, surtout quand l'accusé crie son innocence, il faut mettre tout ceci en pleine lumière ou alors , au nom du Droit et de la Justice, on ferait de celles-ci des affaires obscures, ténébreuses, bizarres et, pour tout dire, honteuses, on ferait de la Justice une chose souterraine charriant ses miasmes et ses relents avec elle … Faire pression via le Droit international … Encore une ineptie. Le Droit est le Droit; ou il s'applique ou c'est la condamnation internationale ou c'est l'incident diplomatique ou c'est la guerre. Pas de chichi, pas de pression qui tiennent ou alors c'est considérer l'état (et non l'Etat) de Droit comme un état prostitué avec ses manières de pression idoines ... Puis mettre en veilleuse «touristique» cette Europe à destination du Mexique … Comme si cela se décrétait d'un claquement de doigt, comme si les 500 millions européens n'attendent que ça pour n'y plus aller jamais là-bas et les plus de cent millions mexicains qui trembleraient à cette seule éventualité … Comme si d'un continent l'autre, les millions de gens n'avaient pas d'autres contingences plus urgentes que les pressions de quelconques club Med' et autres agences de location … Berton a raison de cibler la responsabilité directe de ce Président et ses ministres; ce n'est pas une erreur de stratégie. Il existe des Oppositions dans ces pays qui ne sont pas, contrairement au notre, des Oppositions de principe, de papier, qui sont de vraies forces capables de faire plier un pouvoir en place et parmi celles-ci, j'en suis sûr, certaines qui ont et auront à coeur de faire honneur à leur pays en lui faisant respecter ses engagements internationaux puisqu'il s'y serait engagé en les signant … Calderon et son gouvernement n'est pas tout et pour toujours le Mexique; c'est triste et stupide de réduire ce pays à cela …
Je crois, pour finir, que s'il n'y a pas de solution juridique satisfaisante pour les deux pays, surtout lorsqu'il s'agit d'occurrences aussi dramatiques que celle-ci, qu'il y ait culpabilité réelle ou innocence réelle, il faut en inventer une, ce sans léser aucune partie … Dans le cas de Florence Cassez et puisqu'elle a été reconnue coupable par les autorités judiciaires du Mexique et puisque notre Président de la République a engagé l'Etat par sa démarche officielle en faveur de celle-ci, on serait logique et moins hypocrite d'inventer et d'accepter tous ensemble, en toute clarté et légalité, comme une sorte de caution financière internationale qui serait fixée, englobant également tous les dédommagements aux victimes reconnues, par le ministère de la Justice du pays détenteur et payée par l'Etat demandeur du rapatriement. Cette caution pourrait même ne pas dispenser ce dernier de faire purger sa peine à la personne rapatriée, selon ses lois en vigueur, dans le pays d'origine … Ce qu'on a fait en sourdine plutôt piteusement malgré le bruit, les joies et les clameurs pour Ingrid Betancourt détenue illégalement en Colombie, on peut le faire légalement, moins pathétique, plus dignement, pour d'autres détenus et condamnés légalement ailleurs … D'ailleurs, on l'a presque fait, il ne manquait plus que de l'officialiser, d'y mettre de la lumière franche, du Droit de part et d'autre: les infirmières bulgares et le médecin palestinien détenus et condamnés légalement par un tribunal libyen ...
On ne peut maintenant laisser Florence Cassez, coupable ou innocente, crever comme ça … On ne peut pas laisser Michael Blanc crever seul là où il est depuis des années … Et on ne peut doublement pas quand on en a autant parlé comme en une sorte d'indignation collective qui feint de ne pas dire son nom. C'est en sus de nous faire mal, nous renier par dessus …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 24 juin 2009 à 22:08
Apparemment elle aurait été présente dans le ranch d'où les victimes ont été libérées, prétendrait être juste l'amie d'un des criminels, mais une des personnes séquestrées se souvient de la voix et de l'accent français très reconnaissable de la belle Française, et de sa participation.
Après, c'est ce qui se dit au Mexique, je ne sais pas si tout est vrai.
Il n'empêche que nous avons en France des personnes capables des pires séquestrations, et en écrivant sur Florence Cassez je ne peux imaginer que PB n'y pense pas...
Une petite pensée pour tous les locaux et les étrangers qui se font séquestrer, et pour toutes ces unités au Mexique et ailleurs qui luttent sans relâche contre ce kidnapping.
Je ne sais pas au Mexique, mais au Brésil la Police est bien moins corrompue que ce qu'on prétend en France.
Et bien plus efficace, courageuse et peut-être de meilleur conseil face à ces situations. L'habitude sans doute.
Tout est peut-être monté à des fins politiques locales, on peut l'imaginer.
Mais dans ce pays où le kidnapping est monnaie courante, on ne peut pas exclure totalement qu'une Française y ait participé...
Laurent Dingli
Sur la durée de la peine, il faut imaginer que le kidnapping est vraiment une plaie en Amérique Latine.
Avec des viols, des mutilations réelles ou feintes, etc.
Au Brésil, c'est plus la version flash: vous vous en tirez avec un retrait maximum dans une billetterie automatique, ce qui est un moindre mal. Justement parce que les vrais séquestrations sont risquées et coûtent cher au pénal.
Rédigé par : Alex paulista | 24 juin 2009 à 20:10
Au-delà des accords internationaux, il y a la souveraineté en matière de justice. Les Mexicains sont fondés à considérer que derrière un accord présentant toutes les apparences de la légalité, ce qui se joue, en non-dit, c'est probablement un déni de la sentence qui a été prononcée par la justice mexicaine.
On peut comprendre, sans tout ramener à la politique politicienne et aux enjeux présidentiels pour Calderon, qu'un président qui "braderait" la justice de son pays, dans une affaire qui a été aussi retentissante, serait quelque peu affaibli, consciemment ou pas, en tant que garant des institutions et de premier magistrat.
Il est vrai que la peine en question est excessive selon nos normes, mais il n'y a pas de peine de mort appliquée ce qui justifierait par ailleurs que la Chancellerie exploite ce point comme un levier pour plaider le transfèrement.
Je pense qu'il convient d'abord de respecter la justice d'un pays tiers. Dans ce cas, Nicolas Sarkozy a semble-t-il modifié son approche du dossier par rapport à la méthode qui avait prévalue, dans un autre contexte il est vrai, dans le cas si piteux de l'Arche de Zoé.
Qu'il s'agisse de la maman française enceinte qui avait été emprisonnée au Canada et dont j'ai oublié le nom, des énergumènes de l'Arche de Zoé ou de Florence Cassez, il peut y avoir quelque arrogance à dresser médiatiquement de tels cas à la face des magistrats étrangers.
Aimerait-elle, notre justice, que certains de ses condamnés "bénéficient" de telles procédures... Il n'en est probablement pas beaucoup, parmi les étrangers, à demander à purger leur peine dans leur propre pays.
A part les Corses... bien sûr.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 24 juin 2009 à 19:04
@Bonjour M. Bilger,
Je ne connais pas assez bien l'affaire Cassez pour avoir l'intime conviction de sa culpabilité ou de son innocence. Peut-être était-elle complice ?
Les enlèvements au Mexique sont malheureusement très fréquents, au point que l'on recommande d'éviter de circuler seul dans les grandes villes.
Tout de même, il n'y a, je crois, pas eu de meurtre, ni d'actes de torture ou de barbarie. La condamnation à 60 ans de prison ferme me paraît bien sévère.
J'ignore quel serait le quantum encouru en France pour des faits similaires, mais les crimes les plus atroces ne peuvent être sanctionnés que par la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Je me suis d'ailleurs souvent demandé pourquoi on parlait de perpétuité, puisque le coupable finit toujours par sortir un jour, ce qui pour certains d'entre eux, particulièrement dangereux, est bien regrettable.
La justice mexicaine s'est peut-être trompée, mais notre système judiciaire n'est pas exempt d'erreurs non plus.
En matière criminelle,le verdict est fondé sur l'intime conviction des jurés, les preuves ne sont pas indispensables, me semble t-il.
Rédigé par : Ludovic | 24 juin 2009 à 18:48
Cher Philippe,
La surmédiatisation nuit à l'otage tout comme au détenu.
A ce stade de la situation, il ne reste que deux voies à mettre en oeuvre.
Celle de la diplomatie.
Celle de l'humanitaire.
Florence Cassez a besoin de soutien affectif, de contact avec sa famille et ses amis.
La deuxième voie est urgente à mettre en place, car la jeune femme doit être en état de sidération et cela peut être très dommageable à son état de santé.
La voie diplomatique ne pourra se mettre en place, qu'après les élections (principe de réalité oblige).
Il est sans doute possible de faire pression via le droit international.
Il est aussi possible de mettre en veilleuse en Europe cette destination touristique, ce qui fera réfléchir les dirigeants.
L'avocat semble maladroit en ciblant dans la presse la responsabilité du Président et de ses ministres. C'est une erreur de stratégie.
@ Marie
Saint Aube et Sainte Aube sont le même auteur qui est en effet Albert Semtob.
Ses livres ont été traduits à l'international sous des pseudos différents.
Un film existe aussi ainsi que des BDs.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 24 juin 2009 à 18:11
"par ce qu'on nomme la justice mexicaine"
Plein de délicatesse. Laboca, vous devriez postuler au Quai d'Orsay. :o)
Rédigé par : Alex paulista | 24 juin 2009 à 16:44
Innocente ou non -il me paraît difficile de fréquenter quelqu'un tout en ignorant totalement ce qu'il trafique, mais il y a des aveugles...- je trouve aussi que la peine est disproportionnée pour une peine non capitale.
Rédigé par : Anne | 24 juin 2009 à 15:41
"...je ne connais pas le dossier...
Cependant, mon intime conviction est que Florence Cassez est innocente. Elle est si jolie, elle possède une si belle voix que je ne la crois pas capable de ce dont elle est accusée par ce qu'on nomme la justice mexicaine."
Oui, Laboca, en plus elle a un avocat "au visage buriné de héros de western..."
Les Mexicains ne sont décidément pas des poètes...
Rédigé par : sbriglia | 24 juin 2009 à 14:15
J'espère que pour les étrangers vivant en France vous avez la même naïveté: "Elle est si jolie, elle possède une si belle voix que je ne la crois pas capable de ce dont elle est accusée..."
Personnellement, je suis comme PB, je me méfie de l'ultra médiatisation d'une pseudo bonne cause.
Elle est peut-être coupable, et peut-être pas autant qu'on a bien voulu le dire aussi.
Maintenant, les Mexicains sont braqués, alors que si on avait évité tout ce tapage, peut-être serait-elle en France, à quelques années d'une remise en liberté. Là, nous en sommes loin...
Rédigé par : Guile | 24 juin 2009 à 13:03
Avons-nous été sages en France en médiatisant et en politisant cette affaire? Il est possible que cette médiatisation et cette politisation aient poussé les Mexicains : leur peuple, leur justice, leurs médias et leurs politiques, à se braquer. Je m'explique : les Mexicains ont peut-être choisi de se radicaliser comme pour réagir à la pression médiatique et politique française.
On ne peut pas dire qu'une affaire sensible non médiatisée n'est jamais résolue.
Sinon, je ne connais pas le dossier.
Cependant, mon intime conviction est que Florence Cassez est innocente. Elle est si jolie, elle possède une si belle voix que je ne la crois pas capable de ce dont elle est accusée par ce qu'on nomme la justice mexicaine.
A travers Florence Cassez, étrangère au Mexique, je pense à tous les étrangers établis dans notre France, qui ont été condamnés à tort.
Le sentiment de justice doit être absolu. La justice est indivisible. Elle ne supporte pas qu'on apprécie différemment deux situations identiques. Elle recommande de s'élever contre le fait que des gens chargés de juger au nom de la nation fassent parler leurs préjugés et leur volonté de plaire aux hommes.
Si je m'oppose énergiquement à l'injustice subie par Florence au Mexique, je suis aussi tenu de défendre les étrangers mal jugés chez nous.
Le plus important maintenant, tout en espérant un revirement dans la position mexicaine, est de prier pour Florence afin qu'elle continue de nourrir des projets pour l'avenir. La pensée doit aussi aller à sa famille, en particulier à sa mère et son père qui ne seront plus des parents comblés.
J'espère par dessus tout que l'injustice subie par Florence Cassez va faire réfléchir nos procureurs, nos juges d'instruction, nos JLD, nos chambres d'instruction et nos juges, portés à envoyer facilement les gens en prison.
Rédigé par : LABOCA | 24 juin 2009 à 10:53
Je n'ai pas travaillé sur le dossier Cassez mais comment ne pas être troublée par certains faits qui sont avérés :
1/l'arrestation en direct à la tv mexicaine était en fait une reconstitution, le chef de la police devenu depuis ministre de l'Intérieur me semble-t-il, a dû le reconnaitre en direct dans une émission.
2/un témoin d'une moralité loin d'être exemplaire n'a reconnu Florence Cassez qu'après quelques mois.
3/des voisins ont affirmé, prenant des risques, qu'ils avaient toujours les clés de la fameuse propriété et qu'ils y allaient régulièrement (si vous avez des otages chez vous ou un butin de vol, allez-vous donner vos clés ? moi non).
4/Florence Cassez est revenue au Mexique pour y récupérer ses affaires, se jetant ainsi dans la gueule du loup. Coupable, ne serait-elle pas restée tranquillement en France ?
A cela il faut ajouter la situation au Mexique, un pouvoir dépassé par une criminalité qui fait des centaines de morts par mois, et qui a besoin de redorer son blason avant les élections, une police dont tout le monde dit qu'elle est en grande partie corrompue et en tout cas impuissante face aux mafias.
Il y a quand même sacrément de quoi penser que Florence Cassez a tout du bouc émissaire. Je crois vraiment que nous devrions nous mobiliser pour elle.
ps : à Ciudad Juarez, dans ce même Mexique, 300 femmes ont été assassinées, 600 ont disparu dans l'indifférence générale des autorités !
Rédigé par : catherine A | 24 juin 2009 à 10:29
Je n'ai aucune idée de l'innocence ou de la culpabilité de Florence Cassez ; ce qui me choque c'est la longueur de la peine. Même divisée par deux, elle serait sans doute trop lourde encore. A-t-elle tué quelqu'un ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 24 juin 2009 à 10:07