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14 juin 2009

Commentaires

Fax

@ Jean-Dominique Reffait

Apparemment, vous connaissez bien le Gabon.
Moi, j'ai une autre expression : le Gabon est un pays richissime et béni des Dieux, mais dommage qu'il y ait trop de Gabonais !
Pour être plus positif, l'émergence d'une nouvelle race d'entrepreneurs gabonais est en route. Mais qu'adviendra-t-il du processus électoral actuel, largement entaché de fraudes et de menaces.

Laurent Dingli

Un mot encore sur le sujet. Décidément je n'aime pas le mot de crapule et je me méfie surtout du regard biaisé, et souvent condescendant, que nous pouvons porter sur la réalité africaine. Sans rien excuser des fautes ou des crimes commis, il faut se rappeler que notre cheminement historique a été différent, qu'il n'existe pas ici la perfection des Droits de l'homme et là-bas les ténèbres auxquelles nous allons apporter un peu de lumière.

Cactus soupe au lait

Juste pour rajouter :

Omar nous a tuer !?

.......à écouter les sifflets accueillant Sarkozy et Chirac !

Ludovic

@ Catherine A.

Bravo Madame,

Je ne saurais mieux dire.

Catherine JACOB

"Omar Bongo, évidemment, n'entre pas dans la catégorie de ces "monstres de l'Histoire" dont la perte crée un plus pour l'humanité. "

S'agissant là d'un ancien membre de nos services secrets, il y aurait eu lieu dès lors à s'interroger en profondeur et sans délais sur le système qui l'aurait créé !
Ceci étant j'ai en dehors de toute polémique en rapport avec l'enquête sur l'abus de biens sociaux etc..., apprécié la réplique du fils de ce dirigeant africain au journaliste qui lui demandait si c'était encore trop tôt pour poser la question de la succession, lorsqu'il a remis ce dernier à sa place en disant que c'était non seulement trop tôt, mais surtout indécent !

Et c'est vrai qu'il ne faut pas toujours tout mélanger et que le respect dû à la mort et la décence à observer à l'égard des proches, me paraît devoir s'exercer quels que fussent les sentiments ou quelle que fut l'opinion qu'on pouvait avoir de la personne en cause du temps de son vivant.

S'agissant du Führer, c'est une autre histoire et un autre débat bien sûr et personnellement je déplore de voir souvent les horreurs du nazisme servir de mètre étalon aux divers crimes de notre société contemporaine, ce qui tend quelque part à nous rendre l'horreur familière qui ne devrait pourtant n'inspirer que de l'horreur en effet, ce qui implique qu'elle reste d'une certaine façon singulière.

Marie

@J.D. Reffait,

Une fois encore, je suis tout à fait d'accord avec vous.

On ne respecte plus la vie, pourquoi respecterait-on la mort ! Un mort !

Je ne suis pas suffisamment au fait des questions de l’Afrique, du Gabon, pour juger un Président africain. En quoi nos politiques français seraient-ils différents ? Question se remplir les poches, accroître le déficit de l’Etat…. Il me semble qu’ils savent aussi faire !

Monsieur Mamère n’est certainement pas le symbole même du représentant respectueux de la République ! Après avoir piétiné les codes d’une République qu’il a ridiculisée, il est toujours député, il a même été autorisé à intégrer un ordre d’avocats. J’ose espérer que monsieur le sauveur des droits africains rembourse l’Etat français à chaque fois qu’il siège à l’Assemblée Nationale puisqu’il compte parmi ceux qui estiment qu’un mandat de parlementaire ne procure pas suffisamment d’activité, mais surtout de revenus…. !


Monsieur Jean le Rond d’Alembert écrivait à Voltaire :

« Songez qu'un vivant qui critique un mort en possession de l'estime publique, doit avoir raison et demie pour parler, et se taire quand il n'a que raison. »

jpledun

@Catherine A

1 - Décès
2 - Décence
3 - Funérailles
4 - Je charge ou décharge la barque


Vous avez juste oublié les trois premiers points.
Comme M.Mamère. Mais de sa part ce n'est plus une surprise.

ROUTA VILLANOVA

Il est plus que certain que le Président Bongo fut un grand ami de la France et que son rôle politique au sein de l'Afrique en général est indéniable. Qualifier cet homme d'Etat de crapule est évidemment du n'importe quoi, par rapport à nos nombreuses crapules sympathiques nationales.
Monsieur Bongo renvoyait dans ses 22 mètres Madame Joly "qui sentait la morue", mais qui trouvait toutefois sympathique Monsieur Tapie. Le propre d'une crapule n'est-il pas d'être "sympathique", comme le disait Césariot dans "César" ? A quoi bon s'indigner lorsqu'une magistrate qualifie une crapule de sympathique ?

Jean-Dominique Reffait

Je ne comprends pas certaines réactions. De quel misérable améliore-t-on le sort en crachant sur le cadavre de son ancien maître ? Trois de mes grands-parents sont morts durant la guerre, je suis allé voir la tombe de Philippe Pétain à l'Ile d'Yeu, je n'ai pas craché dessus ni insulté les ossements qui y reposent ? Je me suis écarté pour laisser une vieille y placer un maigre bouquet. Je ne comprends pas que l'on insulte ou moleste un cadavre.

Hari Seldon

Mamère ?
Je l'ai vu et entendu hier soir dans Ripostes et honnêtement je ne vois pas à quoi sert un député de ce type.
Il n'est qu'invective et ne reste que dans l'opposition de "principe".
Rien de constructif à tirer de cet homme, à mon avis.

Bongo ?
Un dictateur mis en place par de Gaulle et utilisé par Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac et Sarkozy.

Bref, il a, semble t-il, parfaitement tenu le rôle qui lui était assigné.
Il est juste que les représentants de la France rendent hommage à cet homme qui les a si bien servis.
La reconnaissance du ventre en quelque sorte.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Disons qu'il y a des crapules que la France aime bien … C'est connu que chaque démocratie libérale digne de ce nom se doit -se devait, je veux croire que nous avons décidé en ces choses de changer un peu- d'avoir quelques crapules à soi à l'horizon sinon les affaires ne seraient plus les affaires … J'écoutais ce matin sur Inter un journaliste expliquer avec raison mais crainte que désormais toutes nos armées ainsi que nos armes nucléaires seront à la disposition des Emirats-Arabes-Unis. En gros, si ceux-ci étaient attaqués, leurs agresseurs nous auraient aussitôt sur le râble … Ce en vertu d'un nouveau Traité. Bien sûr, les affaires continuent pendant ce temps, la mondialisation, c'est juste une autre façon moins hypocrite de protéger nos meilleurs fournisseurs et clients … Je ne pense pas que les gouvernements de la France s'assoiront dessus si les Droits de l'Homme sont violés et le Peuple battu et affamé à Abu-Dhabi, il en est hors de question, le Traité, à mon avis, est ferme et explicite sur ce point … Nous venons ensemble d'y inaugurer un Louvre, j'approuve … Quand je songe que certains et des Conservateurs réputés de nos musées prestigieux ont pesté et exigé la déposition de la marque «Louvre» comme on l'a fait du champagne et du camembert et surtout, surtout, ne pas en faire profiter les Arabes ... Je gage que Bongo, ayant en son temps essayé, s'est vu vertement tancé et opposé une fin de non recevoir par ces austères gardiens des Arts d'Occident et des arts du reste du monde dont le Louvre regorge … Quittons l'Asie et revenons à l'Afrique … Est-ce que Tirelire emportera Rama Yade dans sa trousse, aux obsèques d'Omar-Albert? Elle est institutionnellement liée à lui, que cela lui chaut ou non … Cohérence et solidarité gouvernementales sont les deux mamelles de la République, etc. Je trouve injuste que le ministre se montre si dur avec la Secrétaire d'Etat, il ne la prend même plus au téléphone, dit-on, il snobe à part, elle boude à côté, c'est honteux et notre démocratie qui en patit et patata… Même mort, Bongo nous fait du tort, c'est un monde ça! il sèmera donc toujours la zizanie en nos paisibles gouvernements … A propos, que pensez-vous, cher PB, de ce qu'a dit Manuel Valls qui fut surpris sur ce marché d'Evry par une caméra en théorie cachée? Trop de Black à Evry, donc des gabonais aussi (ceux que Bongo ainsi que les autres ont affamé et obligé de fuir, il est juste de le souligner), a-t-il dit en substance, il y faudrait aussi (sous-entendu qu'ils n'y sont pas, n'y sont plus) des Blancs, des français blancs … Ca fait en ce moment un buzz infini sur la Toile et ailleurs et on accuse ce pauvre Valls de toutes les pires infamies et vilenies. Personnellement, je trouve qu'il a raison même s'il n'invente ni ne découvre rien, la France ne peut ni ne doit accueillir sans broncher tous les affamés et persécutés de tous les Bongo d'Afrique puisque il s'agit de ceux-là dans les propos du député-maire … Alors de deux choses l'une: Ou l'on destroy sur place tous ces Bongo tyrans pour commencer d'y établir en ces pays une société plus pacifiée et juste ou l'on refuse de se faire leur complice en les débarrassant en les accueillant (à Evry notamment) de tous leurs persécutés et opposants politiques ou non … Il faut être logique, n'est-ce pas? Tirelire, en des temps proches et troublés autant, avait force martelé un certain Droit d'ingérence, Droit militaire et civil s'entend, personne ne l'a oublié … C'en est où ça aujourd'hui? Est-ce au nom de ce droit qu'il ira demain s'immiscer officiellement au nom de la République et de la France dans les obsèques nationales d'un Gabon politique et administratif tyran envers les siens et souverain? Attendons … C'est possible, tout est possible … Il me surprendrait agréablement s'il s'avançait ainsi (sans son ridicule sac de riz sur l'épaule, naturellement) et le proclamait fort, sans autre alternative ni condition, sans qu'il soit accepté de par le monde libre que ces choses soient laissées en l'état voire deviennent pires: Le Droit d'ingérence ou le Discours de Dakar! C'est en cela que les crapules, mortes ou vivantes, finissent toujours, d'une manière ou d'une autre, de servir la cause du Bien … Par conséquent, paix à Bongo et vive le Gabon, vive l'Afrique! Mais je n'y crois pas une seconde, je rêve c'est ainsi … Quand je me remémore la scène à Genève où l'on a vu nos dirigeants fuir telles des carpettes sitôt qu'Ahmanidejad a pris la parole, je me dis qu'on a beaucoup de gueule mais point d'effet, qu'on est loin, là, d'un quelconque courage et non moins dignité. On est gouverné par des trouillards, c'est ça le drame, des qui n'en ont pas quand il s'agit de certaines parties du monde, leurs dangers et leurs injustices, leurs crimes … des sans couilles, des sans rien ...


Aïssa.

catherine A à JPLedun

JPLedun, mais si, j'ai compris, je vous assure ! Mais ce "courage face à la maladie" quelle belle formule toute faite. Que Bongo l'ait eu ou pas, d'ailleurs je m'en fiche, je ne pense pas que ne pas être courageux face à la maladie soit une faute ; ne pas supporter la douleur, ne pas vouloir que cette vie se termine, refuser d'être séparé de ceux qu'on aime, avoir envie de hurler, de vomir sa rage au monde entier, ne fera jamais à mes yeux un lâche. Pas plus que le "courage", supposé ou réel, ne me rendra estimable un salaud. La rédemption par la douleur, quelle blague.
Au passage, si les morts pouvaient entendre ce qui se dit sur leurs tombes, je suis sûre qu'ils seraient nombreux à en rire.

michka

Omar Bongo était un sage... il avait choisi un hôpital occidental pour soigner sa maladie au lieu de confier son traitement au système de santé qu'il avait eu le temps de développer. Cette sagesse dissimulait un tempérament altruiste. Bongo n'avait pas voulu surcharger les hôpitaux gabonais avec le traitement de son cas.

jpledun

@Catherine A.

Il me semble que pour servir vos arguments, vous feigniez ne pas comprendre le propos de PB.

Quel courage ?
Peut être, tout simplement et avant tout, le courage physique face á la maladie ?
Le courage de l’homme nu et sans couronne face á la mort. Peut-être.

Pour le reste vous avez certainement raison : il semble ne pas être un coup de chance d'être né au Gabon ces dernières 40 années.

Laurent Dingli

Je rejoins les commentaires de Florence et de Daniel Ciccia.
Que dire d'autre, si ce n'est que le Gabon en particulier, et l'Afrique en général, changeront certainement avant le parti des Verts...

catherine A

"Le cancer a eu raison de lui et de son courage"... mais de quel courage parlez-vous ? Et celui des Africains affamés, spoliés, torturés ?
Et pourquoi toujours ce politiquement correct qui voudrait que la mort rende bon ou au moins qu'elle nous oblige à jeter un voile pudique sur les turpitudes de celui qu'elle a fauché ? Non Philippe. un salaud vivant devient un salaud mort ; c'est tout simple.
Pourquoi faudrait-il de la retenue ? C'est une vision très chrétienne. J'avoue que votre billet qui me cueille après plus de quinze jours d'un déplacement très lointain me met un peu (beaucoup) en colère.

SR

Un dictateur gabonais qui a affamé son peuple pour nourrir tous les dirigeants de la Vème République française, comment vous le qualifierez ? Vous faites bien des manières lorsqu'il s'agit de commenter à froid un langage clair qui décrit en un mot tout un système de corruption qui spolie impunément un peuple pour faire les délices des partis politiques français.


jpledun

@Ludovic

Vous êtes bien gentil Ludovic, mais je n'ai pas á me faire pardonner. Du moins pour cette fois-ci.

En direction de M. Mamère on peut tout dire.
Il nous l'a imposé comme système.
Ne vous étonnez donc pas.

Admirateur Eperdu

Bon : vous avez été choqué par le terme de « crapule » utilisé par Mamère…

Pourquoi pas… Bongo n’était quand même pas Kagamé grand ami de certains français bien connus…

Certains sur votre blog et sur ce fil vous ont quand même rappelé combien Bongo s’en était mis dans les poches au détriment de son peuple : si ce n’est une crapule, c’est au minimum un voleur.

Mais quand même il y a quelques faits troublants : par exemple l’assassinat à Villeneuve / Lot du peintre Luong qui avait le mauvais goût d’être l’amant de l'épouse de Bongo, cet assassinat s’est-il fait à l’insu du plein gré de Bongo ?
La justice française a très bien fait son travail : on n’a jamais su qui avait assassiné Luong ni pourquoi.
Etait-ce les « crapules » (ouf… vous allez être choqué, je n’ai pas maîtrisé mon clavier), du SAC et / ou du clan Foccart, les Debizet, Denard, Robert qui peuplaient le staff de Bongo qui en étaient responsables sans que Bongo ne maîtrise quoi que ce soit ?
Vous qui êtes magistrat, comment appelle-t-on quelqu’un qui vole ainsi son peuple et qui fait assassiner (au moins) un amant de sa femme ?
Un délinquant, un criminel ? A moins que le sens qualificatif pour des français ne soit que « dirigeant politique »…
Au fait avez-vous été choqué autant que par Mamère lorsqu'une mission de « juristes » bien-pensants s’est faite pincer à CDG avec une valise de billets en rentrant du Gabon où ils étaient allés apporter leur caution de grands démocrates à l’élection de Bongo ?
Vous avez de ces indignations Monsieur Bilger….


Aïssa Lacheb-Boukachache

Cher Laurent Dingli, haine, mettez-y les guillemets, j'ai oublié … Vous avez raison: agacement plutôt … Ne prenez pas tout à la lettre; c'était un mien commentaire où l'on y trouve de l'humour … Néanmoins, merci de me donner du cher collègue, je suis sensible ... Même si pas historien.


Mamère … C'est quoi ce truc? Vous me sidérez, cher PB, d'accorder la moindre importance et signification à ce que peut dire ce type. C'est comme si on s'attardait sur la glose de Tirelire, pire même, c'est dire ... J'en reste baba de certaines vos marques d'intérêts …

Tirelire d'ailleurs qui perd son gentil contributeur du temps béni qu'il était socialiste, employeur mettons vu qu'il a, selon ses dires, mis sur pied tout le système de Santé publique de ce pays. Ma foi, pourquoi pas … Moi j'ai eu le Nobel de la Paix et celui de la Littérature, tiens, allez, les deux, tant qu'à faire, si lui dit ça, moi aussi je le peux … Il sera aux obsèques; il ne sera pas chiche quant à la couronne, le défunt le lui vaut bien … Ce défunt, soi dit, qui ne fut pas le pire, il faut le reconnaître. Sachez, mon cher, que quand les haines se prolongent au-delà de la mort, c'est pathologique, on doit consulter … Mais je puis concevoir qu'un quidam puisse haïr à souhaiter la mort d'un autre, c'est dans la condition humaine, on ne s'en libère que trop lentement, difficilement ... Même les millénaires n'y suffisent pas à l'amour au mieux, au simple respect de la vie sinon ... Bongo n'emportera rien de ses meubles et immeubles dans la tombe … J'imagine bien cette scène maintenant, comme pour tout un chacun, le Diable ou le bon Dieu nous posant le doigt sur la poitrine, toc toc: Et maintenant mon gaillard, ma garce?... Mamère pareil, sa part de vermine il la porte et la nourrit puis l'emportera lui de même dans le cercueil ou la crémation ou ce qu'il aura souhaité et qu'il n'aie pas l'outrecuidance jusqu'à ce terme, lui comme un autre, de jurer qu'il ne cache aucun secret public ou privé nauséabond … On ne lui demande rien mais qu'il la ferme, c'est la logique même. Si Omar est sa crapule, de qui est-il la crapule, lui, qui le lui dira à sa mort sur sa dépouille, son souvenir, ou même le lui a dit hier et le dit encore aujourd'hui face à face ou plus discret … Bongo mort, vive Bongo, ainsi va l'Afrique, hélas … Il faudra du temps et du sang longtemps avant que l'essence démocratique, sa compréhension par le plus grand nombre, commence de naître réellement en ce continent. Les raisons en sont multiples et les gens sérieux les connaissent … Historiques, culturelles, religieuses, superstitieuses … Psychologiques surtout. Les Arabes n'échappent pas à ce schéma. Ce serait bien et jamais de trop ni inutile que Sarkozy, aux obsèques d'Omar-Albert, rebalance un coup de discours de Dakar en l'étoffant manière d'Obama au Caire … Mais il y aura Chirac à côté; je ne pense pas que celui-ci le prendrait sans créer d'incident présidentiel franco-français. C'est que Chirac considère peut-être que les Arts premiers ne se peuvent concevoir que le ventre vide et la tyrannie étatique pour perpétuel et seul horizon … Pourtant même en démocratie libérale africaine, il aura toujours ses boubous, ses lances et ses pagaies à mettre dans son musée, qu'il ne s'inquiète donc pas, ce n'est pas inconciliable, rédhibitoire, il aurait dû le savoir depuis longtemps … Chirac vaut mieux que ça; pourquoi s'est-il ainsi de toujours renié et fourvoyé? Prendre la main de ceux qu'on aime et les tirer de l'avant, je ne crois pas que c'est les dénier et les mépriser en quoi que ce soit … Sauf à croire que la Justice, c'est réellement une chose qui n'existe pas, un ramassis de livres et de Codes, de Déclarations, chaque jour un peu pourrissants … C'est possible, tout est possible … Même Mamère intéressant est possible ...


Aïssa.

bruno

Cette crapule de Mamère est hélas toujours de ce monde, et ce très grand démocrate que fut Omar est heureusement au paradis... R.I.P

Ludovic

@ JP Ledun

Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre. Vous êtes tout pardonné, moi aussi j'ai dérapé une fois avec Christian Vanneste. J'en ai tiré une leçon: ne pas combattre par les mêmes procédés ceux qui se lancent dans l'outrance. Je défendais Noël Mamère, non pas par sympathie ou par conviction politique, mais parce qu'on ne peut pas laisser dire qu'il est un escroc ou un malhonnête, en bref une crapule.
S'agissant de feu Omar Bongo, même si la mort d'un homme est toujours un drame, même s'il n'a pas été le pire dictateur ayant sévi en Afrique, il n'est pas exagéré d'appeler un chat un chat.
Bien à vous

Florence

On peut à la fois trouver que Bongo était un dictateur et que Mamère est un démago de basse catégorie. Il n'y a rien d'exclusif dans ces deux affirmations.

jpledun

Encore un mot sur M. Mamère, puisque c'est le sujet.

M. Mamère appel au boycott du 22 juin á Versailles.

"L'Elysée précise que le discours portera sur l'environnement, l'aménagement du territoire, la vie après 60 ans et la réforme des collectivités territoriales."

C'est bien compréhensible qu'il ne veuille pas y aller. Ce sont que des sujets qui ne l'intéressent pas ou plus.

jpledun

Et puis j'ajoute (aux donneurs de leçons) que depuis que je suis gosse, on me pousse á donner mon obole, á participer aux campagnes contre la faim, á me bouger le c...
Ce que j'ai fait bien volontiers. Mes enfants ont pris la relève, spontanément et je ne vais pas les décourager.

N'attendez pas du même gosse qu'il soit heureux de la situation de l'Afrique.
Ne croyez surtout pas que ce gosse se poserait comme défenseur d'un dirigeant africain en particulier.

Ne le croyez surtout pas.

jpledun

@Christian C.
"J’ai noté au passage que le « regretté » Omar Bongo Ondimba figure au Panthéon de jpledun..."

Vous notez mal Monsieur.
Faites quelques clics en arrière sur ce blog et vous trouverez mon opinion sur
« Francafrique. »
Ici je me défoule sur le sieur Mamère...

@Ludovic
"...vous êtes tout simplement inepte et diffamant."

Vous avez entièrement raison.
Bien sûr c'est inepte.
Bien sûr c'est diffament.
J'emploie les mêmes armes que ce triste sire.
Si lui y a droit, moi aussi.
Et puis il est avocat, il peut m'attaquer en diffamation.

Le pardon... c'est un clin d'œil á la mère Ségo.


Alex paulista

Un député décomplexé qui ne respecte même pas la maladie et la mort, pour faire une sortie médiatique.
Un politique qui a la trahison facile.
Un vert.

Faites attention, Noël Mamère a des chances d'être appelé au gouvernement...

Polochon

Mamère est un politicien crapuleux qui a changé de camp plusieurs fois et qui n'existe que par ses "sorties médiatiques".
Bongo est certainement aussi une crapule. Comment peut-on gouverner aussi longtemps et si peu développer son pays alors qu'il possède beaucoup de pétrole ? Où est passé l'argent ?
Et comment se fait-il que le sénateur corse, un des plus gros profiteurs de la Françafrique, soit toujours en liberté ? Mystère de la justice à la française.

Artémis

"De la prison des mots, il n'est pas un humain qui ne puisse s'enfuir."

Monsieur l'avocat général,
Votre humanité vous honore mais certains hommes n'honorent pas l'humanité et Bongo en faisait partie (malheureusement il est loin d'être le seul...)
C'est dimanche et je vous livre un petit texte sur la violence des mots et les épines qu'ils laissent dans nos coeurs.



Pourquoi cette haine du cœur
Pourquoi ces regards de fureur
Pourquoi avoir sacrifié l’amour
Pourquoi ces menaces sans retour


Vous avez jeté vos mots comme des souillures
Dans la violence de leur morsure
Ils m’ont submergée et brisé l’âme
Qui se consume dans la douleur de mes larmes


Brutalité calculée vous avez tué l’étincelle
Réagir ou subir mourir ou vivre rebelle
Pour me libérer j’ai utilisé vos armes
Et je suis devenue à mon tour infâme


Les pensées sont énergie elles façonnent notre devenir
Elles se posent sur nous, nous caressent ou nous déchirent
Maintenant je dois ôter une à une les épines acérées
Que vos pensées indignes ont laissées dans mon cœur abimé.

Jean-Dominique Reffait

Complexe, le cas Bongo.
Il était un ami de la France, incontestablement et pas seulement des gouvernants : il a défendu les intérêts de la France alors qu'on lui proposait plus ailleurs (USA notamment). Avec son mentor politique Léon Mba, il a défendu l'idée que le Gabon devienne un département français plutôt qu'un Etat indépendant, statut qui n'impliquait pas à l'origine un enrichissement personnel. Il a aimé le Gabon, a défendu sa forêt en exigeant des forestiers que pour un arbre abattu, un autre soit replanté, bien avant la mode écologiste. Il a tenté plein d'expériences en matière de formation supérieure, d'innovation économique, avec des succès relatifs dans un pays sous-peuplé à la nature envahissante.
Puis il a eu deux mauvaises âmes : ses femmes. La première, une folle, ivre de pouvoir et de magie, qui lançait ses sbires dans la brousse pour trouver des victimes à sacrifier à ses sorcelleries. Les cadavres étaient retrouvés sur les plages. Elle a contribué largement à l'institutionnalisation de la corruption, elle a commandité les meurtres politiques plus que son mari. Bongo a construit un système politique hybride, fait de modernité et de corruption. Bongo fut cocu et abandonné. La seconde, docteur en médecine, droguée, cupide. Bongo fut cocu puis veuf. Des deux il fut amoureux et victime. Il n'était pas sanguinaire et bien avant le multipartisme, il préférait acheter ses opposants plutôt que les supprimer. Il les nommait ministres, directeurs de sociétés nationales, charge à eux de s'en mettre plein les poches et de laisser de côté le combat politique. Ca a marché tant que les revenus du pétrole alimentaient la machine. La redistribution des richesses était inégale et familiale, au sens large. Chaque ministre se devait d'alimenter personnellement les villages qui dépendaient de sa "famille". Et si les Gabonais n'ont pas bénéficié du progrès, c'est aussi qu'ils ne foutaient rien. Au Gabon, seuls les étrangers travaillaient : occidentaux, libanais, chinois (depuis longtemps) et immigrés africains. Chaque gabonais attendait l'enveloppe de son ministre.
Il a remarquablement utilisé la franc-maçonnerie pour jouer sur les réseaux politico-économiques, discréditant totalement l'image de la franc-maçonnerie au point qu'aujourd'hui tout homme politique africain est prié de s'opposer aux francs-maçons pour être perçu comme démocrate, quand tant d'autres, non maçons, furent bien pires que Bongo.
Crapule, oui et de la plus belle eau, mais pas méchant et rien qui puisse faire qu'on se réjouisse de sa mort. Il y a des crapules sympathiques, voire utiles.

J'ai découvert l'Afrique au Gabon, son "souffle chaud et puissant" qu'elle vous envoie sur le tarmac de l'aéroport. Continent excessif, nature écrasante : les calques de nos climats tempérés et de notre mesure affichée y sont ridicules. Je défie un esprit occidental rationnel, moralement inébranlable, d'y résister longtemps. Quand les arbres font 40 mètres, vous vous soumettez.

Daniel Ciccia

J'ai également été agacé par la réaction publique de Noël Mamère. Vous avez raison, elle en dit plus sur l'intéressé que sur Omar Bongo.
Je ne tiens pas l'ancien homme fort du Gabon pour un parangon de la démocratie, mais le Gabon n'a pas connu les affres sanglantes des luttes inter-ethniques, des guerres et de la pauvreté.
Il me semble que la population craint cette période pour le réveil des démons si répandus en Afrique auquel elle pourrait donner lieu.
M. Mamère est porteur d'une violence pathologique. Elle est dans sa dialectique car elle est aussi dans sa nature politique.

Ludovic

@jp Ledun,

"La France devrait demander pardon pour ces propos calomnieux" dites-vous ? Et puis quoi encore ? J'espère que c'est une plaisanterie. Quand bien même s'agirait-il d'une calomnie, ce qui n'est pas sûr, les propos d'un député français ne sont pas la parole de la France.
Enfin lorsque vous dites de Mamère "Pour l'ensemble de son œuvre je trouve que cet homme est une "crapule" de la politique", vous êtes tout simplement inepte et diffamant.

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

J'ai bien du mal à vous suivre. En quoi le terme de crapule employé par Noël Mamère est-il donc choquant ? Le mot est trop fort pour être galvaudé dites-vous. J'ai donc vérifié dans mon dictionnaire le sens du mot crapule, il s'agit d'un terme utilisé à propos d'une personne malhonnête ou d'un escroc.
Omar Bongo, qui a détourné une part importante des fonds publics gabonais à des fins personnelles : avoirs à la Citibank de New York pour 130 Millions de dollars, affaire des biens mal acquis en France (33 appartements et hôtels particuliers pour 150 Millions d'euros), ne serait donc pas malhonnête.
Par ailleurs, la cour d'appel de Bordeaux a fait procéder en février dernier à la saisie des comptes bancaires français d'Omar Bongo à la suite d'une affaire d'escroquerie aux dépens d'un chef d'entreprise français, emprisonné en 1996 et libéré contre une "rançon" de 450 000 euros versée par sa famille à M. Bongo.
Je n'évoque même pas la pratique très personnelle du pouvoir, les élections truquées, ni même la mégalomanie du personnage qui a fait rebaptiser sa ville natale de Lewaï en Bongoville.
Alors, si le terme crapule vous choque et vous paraît trop fort pour qualifier un escroc comme Bongo, dites-nous donc quel est le terme approprié ?

mike

J'ai remarqué depuis de nombreuses années que Monsieur Mamère avait de mauvaises manières aussi cette sortie sur Omar Bongo -dont j'ignore tout- ne me surprend pas.
A son endroit, je rappellerai ce palindrome connu: "élu par cette crapule".

anne l

"Paix à son âme mais c'était un fieffé coquin" fait dire Hergé à Tintin qui constate la mort d'une "crapule". C'était l'époque où les mots étaient utilisés avec justesse, même dans les bandes dessinées.
Devant la mort, une retenue minimale s'impose (ou s'imposait). Un homme est mort. Il était le président d'un Etat riche depuis plus de quarante ans et confondait à l'évidence son compte bancaire et celui du pays qu'il dirigeait. La population est restée globalement très pauvre malgré l'émergence d'une (très petite) classe moyenne.
Affirmer qu'il s'agit de la disparition d'un "ami" (Chirac, Kouchner) rend aussi mal à l'aise que d'utiliser le mot "crapule" (Mamère). Choisir le silence était probablement le commentaire le plus adapté mais les politiques, à l'évidence, ne savent pas -ou plus- se taire...

Christian C

Extrait du blog de Jean-Michel Aphatie du 11 juin 2009 :
« Il a déjà été noté ici que plusieurs responsables politiques français ont qualifié Omar Bongo d’ « ami », ce qui laisse songeur quand on connaît le rapport que le président gabonais entretenait avec les libertés individuelles pour ses concitoyens, ou bien avec la notion de solidarité dans le partage des richesses de ce petit pays potentiellement riche, ou bien encore avec l’honnêteté et la moralité dont l’éducation la plus élémentaire apprend à chacun et sur tous les continents qu’elles doivent être les rails d’une vie ».
Je suis pour une fois en désaccord avec Philippe Bilger ; Omar Bongo Ondimba était, à mon sens, un gros malin plutôt qu’un grand politique. Diriger un pays au seul profit de ses alliés et amis - et de soi-même si possible - au détriment du peuple qu’il était censé servir ne me semble pas représenter l’alpha et l’oméga du sens politique. Il était un dictateur, qui n’a rien fait pour son peuple malgré les richesses naturelles de son pays (pétrole, uranium, manganèse, bois). Il y avait certes pire que lui, même en Afrique. Mais nul ne peut se prévaloir des turpitudes de ses contemporains.
Dans cette mesure, les propos de Noël Mamère relèvent plus, me semble-t-il, du soulagement de voir se tourner une page dérisoire de l’histoire du Gabon et de ses retombées françafricaines que de la volonté de choquer.
J’ai noté au passage que le « regretté » Omar Bongo Ondimba figure au Panthéon de jpledun. En compagnie d’Idi Amin Dada, Idriss Déby et Denis Sassou-Nguesso ?

papet croûton

Bonjour !
Bien sûr, la mort d'un être humain doit être respectée, mais si vous étiez Gabonais, si les richesses de votre pays avaient été détournées, si vous manquiez d'écoles, d'hôpitaux, car l'argent était parti au profit de quelques-uns, comment réagiriez-vous ?
Certes, ce serait d'abord aux Gabonais de le dire, mais vous savez bien qu'ils ne le peuvent pas !
Je garde un bon souvenir de la scène du film "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" où Jean Yanne débarque au milieu des informations. On est en train de dresser des lauriers à un défunt, et il coupe la parole au présentateur en disant qu'en fait, c'était une vraie éponge qui était souvent dans un état lamentable...
L'information crève aussi du "Politiquement correct" ou de la "Langue de bois".

jpledun

Billet très juste et humain. Je comprends bien votre gêne.
La France devrait demander pardon pour ces propos calomnieux.

M.Mamère est ce qui se fait de plus inutile dans la politique.
Mauvais chanteur, mauvais présentateur, mauvais politique, mauvais député.
On lui a demandé de se taire pendant la dernière campagne des européennes. Bien en fit aux écologistes. Maintenant que le résultat est acquis et que Dany est rentré au pays, monsieur Mamère occupe toutes les rubriques et tous les plateaux de TV. Un vrai parasite.
Il a pourri le débat sur l'audiovisuel. Il ne se trouve personne pour lui rappeler ses mensonges.

Pour l'ensemble de son œuvre je trouve que cet homme est une "crapule" de la politique.
(Ma convocation n'est pas loin, je le sens)

Tit

Vous avez encore le temps d'écrire des billets malgré votre rôle dans le procès Fofana ?

semtob

Cher Philippe,

La prison des mots existe, cher Philippe.
Les mots sont délivrance, sont caresse, sont douceur, sont folie, sont érotisme, sont fragilité et puissance, sont destruction.
Ils déposent des sens ou les perdent. Ils trompent, ils jouent, ils dépossèdent, ils tuent, ils destabilisent.
Le silence, le soupir, le haussement d'épaule, le regard pénétrant, la moue, la mimique dominent les mots. Au dessus existent le verbe, le souffle. J'imagine que vous n'avez jamais cherché le passage du souffle dans le creux des lettres. Je pense que vous ne savez pas d'où vous vient le o d'où vous vient le a. C'est le vent du désert qui vous dévoile ces parcours de spiritualité, les croisements de la sagesse et de la fragilité. C'est la grandeur du lion qui nous rappelle notre immense fragilité.
En rentrant d'Afrique, il est une blessure terrible qui est la présence des murs.
françoise et karell Semtob

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