Il y a des bonheurs intellectuels et des embellies judiciaires. Quand Manuel Valls, député maire d'Evry, écrit un article remarquable dans Le Figaro sur la sécurité : "La lutte contre la délinquance doit être menée sans esprit partisan".
Il y a des étonnements et des incompréhensions. Quand François Hollande, d'habitude mieux inspiré, réclame des comptes à Michèle Alliot-Marie à la suite de la libération de Julien Coupat mis en examen pour des faits que le juge d'instruction continue à qualifier de terroristes (Mediapart). Mais de quoi se mêle donc l'ancien premier secrétaire du parti socialiste ? Quand Eva Joly se permet de demander la démission de Jean Tiberi (Le Figaro) qui a pourtant interjeté appel de la décision le condamnant avec des motivations convaincantes du genre "Il ne pouvait pas ne pas savoir..." et dont le sort judiciaire est loin d'être consommé ! Et la présomption d'innocence, que devient-elle ?
Ce qu'il y a de très stimulant dans la tribune libre - vraiment libre ! - de Manuel Valls, c'est d'abord qu'un socialiste ait pu l'écrire. Même s'il ne pense pas la même chose qu'André Vallini en matière de justice et de tranquillité publique, Manuel Valls manifeste par son expression argumentée que le parti socialiste, sur ce plan capital pour la démocratie et le consensus qui la favorise, commence à quitter les vieilles lunes qui faisaient de l'insécurité un sentiment et de la délinquance une responsabilité collective. Alors qu'à droite, parfois, la tentation guette d'exploiter une réalité qui n'offre que trop de prise à la démagogie et à une politique pénale déséquilibrée, on doit se réjouir, au contraire, du retour du réel dans les concepts socialistes.
Ensuite - et c'est la conséquence directe de ce qui précède -, le député maire d'Evry souligne l'existence d'un accord fondamental sur la nécessité de "mieux punir, mieux prévenir" et sur la perception de la sécurité comme base des libertés. Je devine déjà les haussements d'épaules et les affectations d'évidence devant ce qui pourrait apparaître comme des banalités alors que l'acceptation de ce socle commun, si on veut bien se reporter quelques années en arrière, constitue une avancée assez exceptionnelle. Cette dernière n'autorise plus un camp à dénigrer la naïveté de l'autre ou la fermeté de l'un.
Enfin - et c'est le plus important pour un responsable socialiste - Manuel Valls n'hésite pas à mettre en cause, pour expliquer les défaillances trop souvent constatées de la chaîne pénale, certaines pratiques judiciaires qui, par faiblesse, finissent par "annihiler l'autorité de la loi en développant un sentiment de totale impunité chez les délinquants". Il faut vraiment du courage de la part d'un homme politique, élu local, étoile plus que montante de son parti, pour oser de telles analyses, aussi justes qu'elles soient, en ces temps où la magistrature bénéficie chez les parlementaires et les gestionnaires d'une révérence de façade même si elle est mal aimée dans les profondeurs.
On a souvent dit que certains thèmes devaient échapper aux idéologies partisanes parce qu'ils relevaient du dialogue républicain et ne devaient, à ce titre, appeler aucune surenchère ni exclusive. Voeu pieux tant notre vie politique demeure articulée, pour les débats, sur le blanc et le noir, l'humanisme ici et l'efficacité là, l'idéal et le réel.
Mais avec des hommes de la trempe de Manuel Valls, on peut espérer.
Vraiment intéressant de relire ce billet et ses commentaires de 2009 !
Rédigé par : calamity jane | 14 avril 2016 à 07:58
Il ne va pas tarder à revenir à Evry, qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Evry c'est sa toise, il ne vaut pas plus que ça.
Voyez comment ce soir BFMTV présente Maître Dupond-Moretti, dans un bar d'aéroport, sur fond de bouteilles d'alcool alignées sur 20 mètres...et le caméraman prend un malin plaisir à saisir en gros plan le visage de l'avocat de Benzema.
C'est une curieuse conception du journalisme.
http://rmcsport.bfmtv.com/mediaplayer/video/dupont-moretti-je-pense-que-benzema-est-infiniment-triste-794310.html
Rédigé par : Savonarole | 13 avril 2016 à 20:28
Il y a du Clemenceau chez Valls comme il y a du Gambetta chez Sarkozy. Très curieusement, ils se ressemblent plus que la plupart des gens ne le pensent et que la distribution des rôles partisans ne le dicte.
Il y a quelques années, en 2001, une proche de Chirac (une plume peut-être) avait brocardé la gauche dont elle était issue en considérant qu'elle trahissait la République.
A mes yeux, elle a en effet un problème existentiel avec la République qui condamne pour longtemps le destin d'un Valls, puisqu'il s'agit de lui.
Je le vois bien à l'Intérieur, un jour.
Si on fait abstraction de son souverainisme que je ne goûte pas, Chevènement est également une anomalie républicaine dans le "logiciel" socialiste.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 11 juin 2009 à 19:56
Aïssa Lacheb-Boukachache,
Je ne crois nullement que l'imitation de la droite parlementaire soit à l'origine de la déroute du PS. Il faut en chercher les causes ailleurs. Elles sont connues depuis longtemps déjà. Je ne sais pas très bien où vous avez entendu que le PS reprenait le discours sécuritaire de l'UMP. Non, il s'enfonce dans la défaite, parce qu'il est incapable de se renouveler, parce qu'il est profondément divisé et ne sait pas prendre la mesure de ses divergences de fond, parce qu'il n'a pas su parler d'Europe et des sujets importants comme l'écologie, parce qu'enfin, faute d'idées novatrices, il s'est contenté le plus souvent de faire de l'antisarkozysme (comme certains de nos petits camarades sur ce blog).
Un mot sur Bayrou, lui aussi a obtenu ce qu'il a semé : l'antisarkozysme, les piteuses fanfaronnades et l'ultra-narcissisme du chef, enfin le rôle de sauveur providentiel de nos libertés publiques, prétendument en danger, que le petit Zorro du Béarn s'était souverainement attribué, tout cela n'a pas convaincu. J'avais écrit, il y a un an, notamment sur ce blog, que je ne croyais pas en l'avenir de François Bayrou.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 juin 2009 à 09:31
Laurent Dingli, les résultats européens sont là et c'est tout ce que j'ai voulu dire. Le PS et Valls avec s'effondre et c'est tant mieux. Car si ce PS tient en toute chose (j'ai bien dit en toute chose) ou peu s'en faut le même discours notamment sécuritaire de la Droite voire au-delà et propose les mêmes résolutions, autant choisir l'original qui a fait ses preuves à la pâle copie qui fait figure piètre d'amateurisme ... Il n'y a pas une Droite (UMP) qui serait dure et franche et une "Droite" (PS) soft et dissimulée, ça c'est de la tromperie. Ou plutôt si, il y a ça au PS et c'est de plus en plus lamentable pour la Gauche ... Le socialisme n'a pas vocation historique à singer, faire des grimaces ... Une Opposition vaseuse et sans conviction au point d'aller chercher ses idées chez l'adversaire majoritaire n'a pas d'avenir! La France y perd en vérité mais ce n'est de la faute ni à Sarkozy ni à la Droite classique et parlementaire ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 juin 2009 à 20:49
Messieurs A.L.B. et L.D.
Racontez-nous un peu comment cela se passait sous la IVème République.
Comment Mitterrand s'employait à faire des unions.
Si j'ai bien compris, il a même créé une "UMP de gauche" avant l'heure en forçant la SFIO de Mollet et un autre mouvement á se fédérer.
Je n'ai lu nulle part que l'on parlait de "Traîtrise".
Rédigé par : jpledun | 06 juin 2009 à 17:29
Cher Aïssa Lacheb-Boukachache,
Inutile d'épiloguer sur le capitalisme et Blanqui, comme si vous n'aviez pas compris qu'il s'agissait d'une image pour vous signifier que, ni la droite, ni la gauche n'étaient figées. Je répète donc : ravaler la singularité et l'adaptation d'un homme politique à de la simple courtisanerie ou à je ne sais quelle volonté de trahir son camp, relève davantage du fantasme que de la réalité. J'ai pris la figure de Blanqui, tout simplement parce qu'elle était l'une des plus archaïques. Ne vous indignez donc pas pour les mânes du brave homme.
Et si on suivait à fond votre logique, on reprocherait à Nicolas Sarkozy d'ouvrir un peu le pouvoir sur le plan de la diversité politique ou ethnique, ce qui n'était pas non plus une tradition de la droite. Bouh ! le traître !
Rédigé par : Laurent Dingli | 06 juin 2009 à 10:01
Cher Laurent Dingli, vous me prenez de biais mais je surveille mes arrières … Vous dites que je souligne l'hypocrisie socialiste (que vous ne remettez pas en cause, je suppose), ce socialisme angélique dans son discours et beaucoup moins dans les faits (je vous cite) … Vous ajoutez: Et alors?! Et alors?! Vous retorquè-je à mon tour … Et alors, ça ne vous inquiète pas, ça, ça ne vous dégoûte pas?... Si après ce constat, la cohérence est ce qui meut Valls, à la bonne heure … C'est un socialiste sans le masque, dans ce cas, un socialiste capitaliste … J'emploi «capitaliste» à escient car c'est le mot que vous avez utilisé. Je suis étonné que vous, historien sérieux, puissiez opposer implicitement (c'est patent en votre commentaire même si court) et positivement le capitalisme que combattait Blanqui à ce dernier dont vous insultez la mémoire malheureuse en l'exprimant ainsi ( … le déterrer ...) … Oui, ce capitalisme du XIX ème siècle était la pire des ordures, oui, le nierez-vous?.. Oui Blanqui avait mille fois raison de vouloir le détruire. Puis je suis encore étonné que vous, l'historien, je m'adresse toujours à lui, confondiez le capitalisme et le libéralisme … Cette confusion est coupable; aujourd'hui tout un monde les sépare et sans contredit les capitalistes nos contemporains, tels ceux d'Auguste, sont des tarés finis. Je suis libéral, je le revendique et vous assure que ceux de cette banque et cette spéculation capitalistes qui font leur loi en notre monde, ravageant la planète et détruisant et affamant au quotidien les deux tiers de l'Humanité pour se gaver eux tels des porcs ne sont pas de ma race ni mon espèce … Je croirai davantage en l'avenir plus certain de l'humain, si déjà ils n'existaient pas. Naturellement, je n'inclue pas Valls parmi ces immondes ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 juin 2009 à 23:39
"On a souvent dit que certains thèmes devaient échapper aux idéologies partisanes parce qu'ils relevaient du dialogue républicain et ne devaient, à ce titre, appeler aucune surenchère ni exclusive. Voeu pieux tant notre vie politique demeure articulée, pour les débats, sur le blanc et le noir, l'humanisme ici et l'efficacité là, l'idéal et le réel."
C'est juste. Je ne sais pas si vous avez regardé, et si c'est le cas, en réussissant à ne pas zapper, le débat miteux d'hier soir sur France2, auquel il me semble, ne participait pas le maire d'Evry, mais plus ça va, pire c'est.
Bien. C'est l'Eté du Livre ce week-end à Metz (jeudi, vendredi, samedi, dimanche) et je ne sache pas que votre éditeur ait pensé à mettre du Bilger sur les étals des auteurs à dédicace, et les libraires manifestement pas non plus. Dommage. Ils préfèrent sans doute vous voir à la télé mais personnellement je regrette le grand vide judiciaire qui se laisse remarquer dans tous les débats et autres conférences et concerts autour de cette manifestation. Enfin, c'est comme ça.
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 juin 2009 à 15:47
Chaque fois que je vais voter à une élection politique, j'ai toujours la désagréable sensation d'être une pute qui va remettre son enveloppe à son maquereau … Depuis l'émission d'hier soir de la Chabot, cette impression m'est plus prégnante que jamais. J'ai vu les macs se foutrent sur la gueule à n'en plus avoir de voix, pour avoir mon pognon … Quelle leçon de chose, d'académisme, de beau français parlé, quel exemple pour la jeunesse qui en est toujours à se demander ce qu'est cette grosse bête qu'on nomme la démocratie!... Et dire qu'on me reproche parfois mon langage et mon expression écrite peu châtiés … Mais je m'inspire, nom d'une pipe! J'imite! je ne fais que ça ... L'un traitait l'autre de pédophile, celui-là le précédent de tordu et minable tout en jetant ses morts à la figure de la troisième qui répliqua aussitôt en lui balançant les siens, Auszchiwtz contre la ligne, le vicomte hurla tel une bête que le premier a jadis en 68 chanté l'Internationale et mené le pays au bord du gouffre … Chaque fois que je m'ennuie, je me demande s'il n'y a pas ce soir une glose politique à la télé, cela me distrait tant et me fait marrer d'écouter leurs salades … Hier soir, j'ai été servi … Cependant il faut voter sinon un autre qui ne me veut pas du bien le fera pour moi; il est toujours discipliné et ponctuel à ces rendez-vous, lui … Mais pour quel mac le tapin populaire que je suis va-t-il voter? J'ai reçu aujourd'hui les professions de foi des candidats du grand Est … Poubelle évidemment. J'ai lu plutôt les listes nominatives des noms des candidats, tous … Les vedettes têtes de liste ne m'intéressent naturellement pas; c'est les autres … Après épluchage et réflexion, j'ai retenu deux listes: le PS (dont Valls aussi pour rester dans le ton de la lettre de ce cher PB) et Europe-Ecologie … Ce sont celles qui présentent chacune le plus de candidats issus de la diversité ethnique, de l'intégration comme on dit, de la démocratie en vérité ou qui s'en approche même que de ce peu … 2 Beurs chacune, c'est pas mal … Mais hic! Ils sont relégués en position inéligible, tout au bout, si loin, le rêve c'est beau mais enfin qu'il ne demeure qu'un rêve, n'est-ce pas, une illusion … C'est étrange tout de même pour une élection et des candidats qui dans l'ensemble vantent l'union des Peuples, donc des mixités … C'est la raison même de l'Europe, il me semble. Manifestement, en France, on ne comprend pas cette bonne vieille Europe comme le reste du monde … Arlette Chabot hier nous en a apporté la preuve en nous exhibant ces singes et ces guenons … On a vu et entendu à se poiler sévère dans son fauteuil ... Conclusion, même les listes ont suivi à la poubelle. Cette fois, je me rebiffe! J'irai pas au bois, j'irai pas au tapin, aucun n'aura mon enveloppe, je reste chez moi s'il pleut ou vais me promener en bord de Marne s'il fait beau … A Paris, naturellement, c'est pour maîtresse Rachida que j'aurais présenté et remis mon bel ouvrage … Ah Paris! Paris libéré de la sottise et des préjugés … ou presque mais c'est déjà ça!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 juin 2009 à 12:13
Aïssa Lacheb-Boukachache,
Vous ne faites que souligner en somme l'hypocrisie socialiste - angélique dans ses discours et beaucoup moins dans les faits. Et alors ? En quoi le fait d'être cohérent, fait-il de Valls un courtisan de la droite ? Vous pensez que les hommes sont obligés de suivre à la lettre une idéologie du XIXème siècle, pour ne pas être qualifié par vous de traîtres ambitieux ? Réveillez-vous, c'est fini le socialisme à papa, beaucoup de Français en ont marre. Nous sommes en 2009. Mais si vous voulez on peut aller déterrer Blanqui, dire que les capitalistes sont des tarés, et croire en l'avenir radieux du genre humain.
Rédigé par : Laurent Dingli | 05 juin 2009 à 10:24
S'il y a une chose que l'on peut reconnaître au maire d'Évry, c'est une intelligence remarquable.
Mais il y a loin de la parole aux actes.
Notre ami l'agité de la rue du faubourg Saint Honoré en est l'illustration parfaite.
La société est en pleine mutation, et les notions de gauche ou de droite ne veulent plus rien dire.
Les mascarades de cette campagne électorale européenne nous le rappellent.
C'est se choisir un club, Devoirant ou du Tour, pour appuyer un plan de carrière.
D'autant que l'on peut passer facilement de l'un à l'autre.
Y paraîtrait même que Xavier Bertrand et Manuel Valls seraient frères ?
Selon les paranoïaques du Net, ils furent tous deux invités du séminaire secret qui n'existe pas, le Bilderberg ?
Faudrait demander à Yves Calvi de nous éclairer !
Sachant que tous les futures dirigeants occidentaux y furent invités, cela promet un bel avenir à tous deux.
J'ai bien envie d'aller miser sur sa casaque, pour 2012 et 2017, chez les bookmakers.
L'essentiel est de se demander pour qui roulent-ils ?
Le peuple français souverain ou de très discrets conglomérats financiers ?
Si pour l'ami Jeannot
« Son lieu favori est Place du Panthéon à Paris. »,
c'est qu'il est très soucieux de remettre personnellement leurs cartes d'électeurs à Victor Hugo, Schoelcher, Jaurès, Jean Moulin, etc.
Rédigé par : Baudricourt | 05 juin 2009 à 10:18
Monsieur Valls est "rafraîchissant" dans ses propos
mais il faut dire qu'en tant que député d'Evry il sait de quoi il cause en terme de bandes en tout genre, de délinquance de haute volée.
Il ne se passe pas une semaine sans qu'à Evry, Courcouronne, Bondoufle et consort il ne se passe quelque chose de nauséabond.
C'est donc sans démagogie, mais comme acteur en prise avec le terrain, qu'il aimerait bien qu'on puisse combattre la délinquance de groupe.
Question information sur la violence, il faut dire que monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache, qui trouve qu'on est avant E. Valls informé, nous a largement expliqué son temps passé de l'autre côté de la barrière. Il sait donc de quoi il parle évidemment !
Mais a contrario je ne vois pas pourquoi il reproche à un homme, fut-il de de gauche, et que j'estime intelligent, de parler de sécurité lorsque le problème se pose avec acuité.
Après tout, être député, n'est-ce pas devoir être à l'écoute des habitants de sa circonscription, parler des problèmes et si possible prendre les mesures qui s'imposent ?
A croire certains, si la gauche était au pouvoir, les problèmes de sécurité et de délinquance n'en seraient plus.
Permettez-moi de douter une seconde.
Rédigé par : Hari Seldon | 04 juin 2009 à 22:18
A Françoise et Karell Semtob
"Son lieu favori est Place du Panthéon à Paris."
Je me souviens des plantons qu'on y trouvait systématiquement.
C'était pour lui ? Y sont-ils toujours ?
Sinon, je trouve M. Tiberi très suspect d'être honteusement coupable, raison de plus de respecter la présomption d'innocence par principe.
S'être "dévoué" aux autres n'est en aucun cas une excuse. Tous les hommes politiques le pensent sincèrement, jusqu'aux maires de petites communes qui touchent le plafond de 7000 euros par mois par addition de 2500 pour indemnité de maire, 1500 comme adjoint de la communauté d'agglomération, etc, sans parler de tous les investissements immobiliers opportuns valorisés par le POS ou une augmentation opportune du COS...
Et ça ce sont les honnêtes.
Rédigé par : Alex paulista | 04 juin 2009 à 21:25
Cher Philippe,
L'Evêque de Sarzane, Jules César, né en 1740, baron d'Empire le 4 juin 1810 appartenait à une ancienne famille noble de Rome. Cette famille donnera plusieurs prélats aux XIV° et XV°siècle.
De Gênes, la famille s'installa à Bastia.
Le prénom de Madame est Hélène.
Jean, se passionne pour l'histoire romaine et le droit romain.
Il épouse Xavière à l'âge de 23 ans.
La famille se meut de Colmar, à Metz, à Meaux, à Beauvais, à Nantes d'année en année.
Parisien, Jean devient chargé de TD à la fac de droit de Paris en 1961, puis, conseiller de Paris, Député de Paris en remplacement du célèbre René Capitant, ensuite, chargé de mission auprès de Pierre Messmer, Secrétaire d'Etat.
Son lieu favori est Place du Panthéon à Paris.
Il fêtera ses 75 ans en janvier 2010.
La réponse à votre question est simple:
si l'honneur de la Corse est en jeu, l'honneur des Casanova, des Pallavicini de Gênes, si le droit romain n'est plus une référence, si le magistrat doit se faire humilier dans son propre cocon, c'est qu'un nid de vipères s'est infiltré dans les rangs.
Prenez garde en vous installant à la cantine, qui est bien mieux aménagée que la souricière de bien sourire aux caméras et de parler plus bas, car l'on pourrait bien vous entendre.
C'est une mode de traîner dans la boue des personnes plus que respectables et une drôle de façon de reconnaître la valeur de vies entières dévouées aux autres.
CARTON ROUGE à Eva Joly qui oublie les principes fondamentaux du droit et notre chère présomption d'innocence.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 04 juin 2009 à 19:24
De quoi se mêle un responsable politique lorsqu'il évoque un hiatus judiciaire ? On croit rêver ! Mais il n'assume que son rôle, Monsieur.
Comme vous, comme François HOLLANDE, je ne connais pas le dossier COUPAT. Je sais en revanche qu'il recèle toute l'hypocrisie de notre système judiciaire.
Ne parlons pas des faits, surtout pas, puisqu'il est présumé innocent. Très bien, surtout n'en parlons pas, cela pourrait en effet mettre en exergue la bêtise du système.
Seulement, il faudra qu'on explique alors pourquoi il a été placé sous mandat de dépôt.
Affirmer que les faits n'entrent pas en ligne de compte pour apprécier l'opportunité d'un placement en détention est une escroquerie intellectuelle, sauf à ce que l'on démontre que des Juges des Libertés et de la Détention mettent tous les jours sous les verrous des personnes qu'ils pensent innocentes !!
François HOLLANDE a raison : ou le dossier est vide et alors on se demande bien pourquoi on l'a laissé pourrir en prison; ou le dossier tient la route et alors on s'interroge sur son élargissement.
C'est un débat qui dérange. Il vaut mieux en effet lire les banalités affligeantes et autres lieux communs assénés par un dirigeant socialiste qui piaffe de rentrer au gouvernement.
Il a raison tant il apparaît évident que le PS n'est pas près de revenir "aux manettes". Comme BESSON, il aura à coeur de démontrer qu'il est le plus à droite possible.
Rédigé par : The Lawyer | 04 juin 2009 à 18:40
Si Manuel Valls veut passer à Droite, qu'il le dise et le fasse mais autrement, pas de cette façon petite … Personne sauf ses «amis» ne lui en voudra. Je ne puis comprendre ni admettre cette Gauche française prête à toutes les contorsions, si brillantes fussent-elles comme vous l'écrivez, pour donner des gages (à qui? davantage la Droite évidemment que le Peuple en son ensemble …) de sa capacité à gouverner notre pays. C'est très révélateur et significatif de cette pusillanimité socialiste, ce réel complexe en vérité ou cette hypocrisie car il faudra bien un jour se résoudre à la nommer pour ce qu'elle devient peu à peu, face aux Partis de la Droite classique dont les facilités à gouverner ne sont plus à démontrer, que cette justification en forme de plaidoyer à peine déguisé soit publiée dans le plus grand quotidien de Droite … En toute logique il aurait dû faire publier dans l'Huma, Libération voire Le Monde … Voire encore tous y compris cette fois Le Figaro. Il y a de la bassesse dans cette démarche, de la pitié … Ne vous en déplaise, cher PB, il n'y a pas lieu à se réjouir d'une telle démarche d'un dirigeant important du PS. Car on y voit poindre déjà comme le désir sourd et ardent de se faire plus royaliste que le roi, précisément plus répressif que ceux dont l'inconscient collectif a depuis déjà intégré qu'ils savent être répressifs … L'idéal de Gauche tel qu'il se présente positivement lui-même, ce n'est pas la carotte et le bâton, c'est la Justice sociale pour tous au mieux, le plus grand nombre au pire. Vous dites : Hollande, de quoi se mêle-t-il quand il interpelle ainsi Alliot-Marie?... Vous dites-vous pareillement: Valls, de quoi se même-t-il de l'Autorité et l'indépendance judiciaires? Nous y sommes … Que veut-il y faire? Que vient-il y faire? Contraindre les juges à plus de répression? faire la police à la place de la police? la Justice à la place de la Justice?... Et comment tout ceci? Par davantage que ce que fait le gouvernement actuellement? Ou vouloir faire à sa place ce que ce dernier fait seul très bien? C'est brouillon son explication que je n'ai d'ailleurs pas lue ni ne lirai; je m'en tiens à votre lettre ci-dessus … S'il assumait davantage son socialisme -à moins que trop jeune et jamais au Pouvoir, il ignore l'histoire gouvernementale récente de celui-ci- il ne nierait pas ou ne feindrait pas d'ignorer que la Gauche ces vingt dernières années au Pouvoir a su être répressive à n'en avoir aucune leçon à recevoir de quiconque … Les prisons ne sont pas devenues soudainement pleines depuis Sarkozy même à l'Intérieur … Les libérations conditionnelles, les semi-libertés, la Gauche les délivrait au compte-goutte même aux détenus qui donnaient tous les gages d'une insertion ou réinsertion sociale … Les peines de sûreté élargies à tous quand elles n'étaient à l'origine que destinées à qui risquait la peine de mort avant l'abolition, c'est encore elle ... Les mineurs en prison, la Gauche n'a jamais été en reste … Il n'y a rien de plus méprisable que cette Gauche qui se met en tête, pour revenir au Pouvoir absolument, pour exister même un peu finalement, de singer son adversaire politique et pour ce faire prétendre à sévir plus que celui-ci en aval en lieu de prévenir surtout en amont et demeurer plus que cela fidèle à son idéal séculaire et ses engagements. Cela signifie son auto-reniement en sus qu'il ne s'y trouve plus d'idées ni d'Opposition … Ceux qui gouvernent actuellement n'ont pas besoin de Valls pour bien parler de sécurité et agir en ce sens, personne ne l'a attendu ni au gouvernement en ce moment ni dans son Parti hier … Personne n'a besoin de ce Valls lourd et fatigant! S'il n'a que ça à dire aux Français, on est avant lui informé, qu'il aille donc se rhabiller ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 04 juin 2009 à 18:19
La gauche avait mis en place une police de proximité ; et sous des gouvernement de droite — qui par dogmatisme ont supprimé cette proximité — nous avons subi 28 jours d'émeutes dans les banlieues ainsi que l'interminable épisode insurrectionnel en Guadeloupe ; les violences aux personnes explosent ; l'usage névrotique des statistiques oriente l'effort de sécurité dans des directions anecdotiques.
On peut ajouter que sous la présidence de N. Sarkozy on assiste, médusés, à l'étouffement de la justice dans les affaires financières autrement plus préjudiciables à la cohésion de notre société. Naturellement, il vous paraît plus logique d'associer Éva Joly à une déclaration hasardeuse plutôt qu'au contexte qui a crée sa notoriété.
En résumé, il est exact que les questions de sécurité doivent être traitées de manière consensuelle, mais — sauf à rester dans la désinformation et les préjugés — la gauche n'a pas attendu Manuel Valls pour avoir de meilleurs résultats que la droite en ce domaine.
Rédigé par : Lucas Clermont | 04 juin 2009 à 18:02
Manuel Valls un socialiste ? Vous me faites rire parfois. Pour intégrer l'équipe gouvernementale il faut :
1° Hurler qu'on est socialiste et fidèle à son parti à mort
2° Clamer que l'esprit partisan est révolu
3° Aborder des questions classées tabou au Parti socialiste : violence, immigration, intégration
4° Avoir un passé pauvre et douloureux peut aider
Bref, comme vous assumez d'être de droite, vous ne serez jamais ministre. Eva Joly a plus de chance que vous, elle a proposé ses talents à Bayrou pour finir en pom pom girl nouvelle génération d'Europe Ecologie avec un Daniel Cohn Bendit survitaminé.
La soupe en temps de crise se mange sans difficulté et peu importe le cuisinier.
Rédigé par : SR | 04 juin 2009 à 12:17
Sur l'immigration et la sécurité, des socialistes évoluent dans le sens du réalisme.
Mais......
Valls a mis le temps.
Rédigé par : Yves | 04 juin 2009 à 11:58
J'aime bien Valls parce qu'il parle sans âme partisane.
Une étoile montante, oui. On ne peut que lui souhaiter d'aller loin.
Un doute quand même, lorsque cette semaine, je l'ai vu entouré de Hamon, Désir, Montebourg, Filipetti, etc... Autant de courants différents.
Valls n'est pas sorti de l'auberge.
Rédigé par : jpledun | 04 juin 2009 à 10:35
Tout à fait d'accord avec ce que vous écrivez sur Manuel Valls. Il y a plusieurs années déjà, je l'avais entendu porter un jugement très critique sur la tradition totalitaire du socialisme. Le problème c'est que Valls est entouré d'éléphants qui continuent de barrir leurs vieilles rengaines. Tant que les hommes comme lui n'auront pas pris le pouvoir au sein de l'appareil vermoulu du parti, ses espoirs resteront en effet des voeux pieux.
Il faut rappeler aussi, par honnêteté intellectuelle, que Ségolène Royal avait tenté de sortir de cet angélisme sur les questions sécuritaires ; sans doute avait-elle bien compris ce qu'un tel angélisme avait coûté à l'infortuné Jospin.
Rédigé par : Laurent Dingli | 04 juin 2009 à 09:52
De deux choses l'une : ou la présomption d'innocence protège Julien Coupat comme Jean Tiberi, ou l'on s'assied dessus. Les gesticulations de MAM sur le dossier Coupat nécessite, à tout le moins, quelques explications au regard du grand guignol auquel nous assistons. Jean Tiberi n'est pas un méchant homme mais il est corse, il bourre les urnes, ça lui rappelle son île et un dimanche d'élections avec son cortège d'électeurs fantômes prend des saveurs nostalgiques de pulenta de chataignes et de gratouillis de guitare face au golfe d'Ajaccio.
Bon, vous ne lâchez pas les formules réductrices sur certains sujets : pour la gauche, l'insécurité n'aurait été qu'un sentiment. Eh bien non, cela n'a jamais été qu'un sentiment, mais ça l'est aussi et l'on ne peut raisonnablement nier que la droite de 2007 a abondamment capitalisé sur un sentiment d'insécurité, avec TF1 en co-production, qui n'était pas toujours fondé sur des réalités. Le village berrichon terrorisé par les bandes de noirs alors que le dernier sarrazin a disparu de la région il y a 12 siècles, on nous en a gavé à satiété.
Si Valls est une étoile montante du PS, il ne tardera pas à sortir de l'orbite, on le sent mûr à souhait. Comme tous ceux de sa génération rocardienne, il est si peu de gauche qu'on ne lui en voudra pas. Son histoire familiale l'a mené là où son coeur ne l'aurait jamais conduit. Cela ne disqualifie pas pour autant son propos, même si j'attends toujours de sa part une proposition innovante en matière de sécurité. Un garçon brillant mais sans idées.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 04 juin 2009 à 09:35
Vous avez raison comme Manuel Valls a raison. Admettez néanmoins que l'on s'interroge sur la nature "terroriste" des faits reprochés à Julien Coupat, qui à ce jour restent encore totalement secrets. Quant à Jean Tiberi, il fait un bien joli innocent, quatorze ans après la survenance des faits qui lui sont reprochés. Faut-il imputer cette lenteur - comparée à la hâte d'emprisonner Julien Coupat - à un manque de moyens de notre justice ?
Rédigé par : Christian C | 04 juin 2009 à 07:28
"on peut espérer"
Ça me rappelle la chanson Pedro Pedreiro de Chico Buarque, basée sur le double sens d'esperar qui signifie en portugais espérer mais aussi attendre:
Attendant le soleil
Attendant le train
Attendant l'augmentation
Pour le mois qui vient
Attendant la fête
Attendant la chance
Et la femme de Pierre
Attend un enfant
Qui attendra aussi
Pierre le maçon est pensif
En attendant le train...
Tout ça pour dire que ce n'est qu'un positionnement, une posture aussi plaisante soit-elle.
Pour la solution on peut attendre.
Parce que, le dilemme, pour imiter Desproges, c'est que les gars des banlieues, leur envoyer des fourgons de CRS pour les harceler, c'est pas sympa et ça ne marche pas.
Mais vivre avec, c'est pas très marrant non plus...
Rédigé par : Alex paulista | 04 juin 2009 à 06:47
La présomption d'innocence a été bafouée par Sarkozy lui-même quand il était ministre de l'Intérieur (à propos d'Yvan Colonna).
Rédigé par : Têtuniçois | 04 juin 2009 à 06:46