Je me souviens.
C’était au cours d’une soirée dans le cabinet de Me Henri Leclerc, il y a quelques années. Le hasard de mes déambulations m’avait conduit en face d’un petit homme chaleureux, volubile et qui connaissait mon nom. J’ai mieux compris pourquoi quand j’ai su qu’il s’appelait André Bellaïche, des gens bien informés le considérant comme le chef du « gang des Postiches » qui a sévi de 1981 à 1986.
Bellaïche, interpellé le 13 décembre 1986, a été condamné le 4 avril 1996 par la cour d’assises de Paris à la peine de 6 ans d’emprisonnement que lui-même et ses avocats ont perçue alors comme une ultime chance (Le Parisien et Patricia Tourancheau). Apparemment André Bellaïche a su la saisir puisque libéré il a investi dans des magasins vidéo et n’a plus fait parler de lui dans la rubrique des crimes et des délits.
J’avais assisté durant une heure à son procès et la personne rencontrée dans cette réception n’avait plus rien à voir physiquement avec l’accusé qui avec verve et un zeste d’histrionisme répondait à la cour.
Bellaïche se trouvait entouré par son épouse et sa fille et on sentait d’emblée l’amour et l’admiration qu’il portait à la première et la fierté que lui inspirait le parcours de la seconde, décidée à devenir avocate en dépit de mes efforts pour la convaincre de tenter le concours de la magistrature ! Je ne voyais aucune raison de ne pas pousser le contraste aussi loin que possible entre le passé du père et l’avenir de sa fille…
Aussi discutable que cela puisse apparaître, au cours de notre échange j’ai éprouvé la sensation d’être confronté à un représentant d’une histoire de France, certes gravissime mais qui avait marqué les esprits et les mémoires.
Plus que cela cependant, m’a frappé la réflexion lucide de Bellaïche alors que je l’interrogeais sur les moyens de demeurer à coup sûr dans l’existence honorable qu’il avait adoptée. Il a souligné l’importance capitale de son épouse, sa volonté de donner à sa fille une belle image de lui-même mais surtout la nécessité absolue de savoir se préserver des influences extérieures et des prétendus amis venant vous proposer des « coups ». En l’écoutant, il était facile de mesurer à quel point la morale au quotidien, pour un être comme lui, devait représenter un combat de longue haleine, une vigilance de tous les instants. Le bonheur et la vie droite étaient une conquête.
Sans mythifier aucunement « le gang des Postiches » - comme l’indique Patrice Lastère, ancien chef de groupe à la brigade de répression du banditisme : « Les Postiches, c’était toute une époque. Les gens les prenaient pour des Robin des bois qui braquaient les riches mais ils ne distribuaient pas aux pauvres » - je ne pouvais m’empêcher, devant Bellaïche, d’éprouver de la confiance pour son présent et sa réinsertion solide et, en même temps, une crainte presque fraternelle devant le risque qu’un jour cette destinée devenue irréprochable se dérègle, que le meilleur laisse place à nouveau au pire et que l’homme retombe.
Il ne s’agissait pas d’une anticipation sûre d’elle, méchante et persuadée du retour de la malfaisance. Mais au contraire, de la crainte solidaire que la communauté humaine ne sache pas garder à vie l’un des siens dans ses liens vertueux.
Pourquoi ai-je la désagréable impression que tous vos discours sont écrits pour prouver ou montrer à je ne sais qui ou je ne sais quoi que votre intelligence ou plutôt et même surtout votre culture, est supérieure à untel ou untel... Parlez concrètement et cessez vos guéguerres cérébrales, tout le monde en sortirait gagnant.
Rédigé par : jean michel serran | 11 novembre 2009 à 15:39
Aïssa,
je suis d'accord avec vous pour épargner les familles de détails atroces, mais surtout pas l'opinion publique et encore moins les jurés, on voit cela que ça donne avec les peines ridicules pour certain(e)s accusé(e)s car tout est minimisé en France ; si vous regardez bien, on torture les autres pour de l'argent de plus en plus... Il faut arrêter cela dans une société dite "civilisée" et ne plus laisser les bons citoyens s'amuser et bientôt de plus en plus "s'amuseront" à faire souffrir les autres en toute impunité.
Rédigé par : schlouff | 13 août 2009 à 14:46
Rédigé par: Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 août 2009 at 23:57
je comprends et partage, mais il n'y a pas de solution, comme de vivre en sachant la finitude absolue de cet état.
AO
Rédigé par : oursivi | 08 août 2009 à 16:02
mike,
Je ne crois pas qu'il a été dit que les postiches sont ou étaient de braves gens. Néanmoins, une réinsertion vraisemblablement réussie et cette rencontre singulière d'un avocat général et d'un ancien accusé méritent d'être saluées. Il ne s'agit pas d'oublier...
Rédigé par : jmarcio | 08 août 2009 à 00:35
Lily75 ainsi que vous Schlouf m'amenez à poser une grave question qui concerne autant William Modolo que Ilan Halimi et tous ceux qui comme eux subirent ces choses … Cette question est celle-ci qui me taraude en vérité car je vois bien la limite du NON qui y répondrait comme celle du OUI: La vérité est-elle un droit?
Je transpose ce questionnement à ces douloureux cas car c'est à ceux-là que je songe en formulant celui-ci. Ainsi, est-il une obligation que d'informer de par ce droit les parents de ces victimes de la manière exacte dont sont mortes celles-ci? Faut-il dire à la mère d'Ilan Halimi que son fils a été brûlé à la cigarette, lacéré et j'en passe de ces précisions de médecine légale? Faut-il dire à la mère (je songe aux mères surtout mais il s'agit en fait des parents les plus proches: père, mère, soeur(s), frère(s)) qu'on a arraché à vif quinze dents de William, qu'on l'a sodomisé avec je ne sais quoi, qu'on lui a fait boire de l'essence, qu'on lui a fracassé le crâne à coups de pierre? N'est-ce pas plutôt alors d'une douleur déjà grande d'avoir perdu un être cher faire une infinie douleur et comme alors arracher aussi les dents à cette mère, brûler à la cigarette cette autre, les faire souffrir atrocement par ces révélations qui, à mon sens, ne leur apportent rien de plus sinon comme la torture induite par une puissante évocation? En quoi une Justice a-t-elle absolument besoin que les survivants sachent tout dans le détail? Ne serait-ce pas plutôt les épargner un peu que de les éloigner de ces, oui, disons-le, minuties? Mais si j'ai conscience de la justesse de mon propos, je ne vois pas comment, sans restreindre et limiter le procès en sa quête de la vérité judiciaire, on pourrait faire … Faire sortir la famille proche au moment de l'évocation des faits? Ce ne serait pas possible; ces faits sont évoqués durant tout le procès … Et puis, quand bien même, comment le prendrait-elle, le jugerait-elle? Si quelqu'un peut aider à répondre à ce cruel dilemme (car c'en est un) …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 août 2009 à 23:57
un grand merci à "lily 75" de mentionner la sinistre affaire concernant William Modolo, qui sera jugée aux assises des Bouches-du-Rhône d'ici la fin de l'année.
Pourquoi n'est-t-elle pas médiatisée? a-t-on peur de parler de ce qui nous dérange ? est-ce que les tortionnaires auront encore des peines légères par rapport à l'atrocité de leur crime, a-t-on le droit en France de nos jours de torturer autrui en quasi toute impunité ? pourquoi souvent les femmes sont moins condamnées que les hommes pour des crimes parfois aussi odieux ? est-ce que l'égalité des sexes ne signifie pas non plus égalité de responsabilité devant la Loi ?
Rédigé par : schlouff | 07 août 2009 à 11:07
@Ludovic
Un escargot, vous croyez ça. Il est vrai que cela m'évoque les délicieux escargots que mon grand-père ramassait et que ma grand-mère préparait délicieusement après les avoir fait dégorger convenablement.
Ceci étant, pour une partie de ma famille seulement. Pour l'autre partie, continuant à mes moments perdus mes pérégrinations généalogiques, je viens de remonter plus haut qu'un député du tiers auquel avait été confié le cahier de doléances de ses concitoyens parce que, prétendait mon père, ce devait être le seul qui, à l'époque, devait savoir un peu écrire, pour lui découvrir un probable ancêtre bavarois juge de paix, encore à confirmer cependant.
Mais... d'où, peut-être, mon si grand intérêt pour les choses de Justice et de citoyenneté entre la tarte aux mirabelles et le bavarois aux framboises via les délices de l'escargot, symbole de fécondité s'il en est, ainsi que pour la marche et le petit thé de l'après-midi!
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 août 2009 à 11:50
"La crainte solidaire", très belle expression je trouve ; comme la "crainte révérentielle" envers un parent. Il y a de l'avocat "tout court" en vous !
En tout cas cela me rassure de savoir qu'un accusateur porte un tel regard sur un ex-taulard, quand les propos d'un avocat "en vogue" me désolent véritablement, et déshonorent sa profession. Mais la justice n'intéresse pas tout le monde...
Ca me fait penser aussi à cette citation en tête du roman d'Hemingway, merveilleuse citation :
« Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne » (John Donne)
Rédigé par : panoptique | 04 août 2009 à 01:56
Les postiches : de braves gens ?
Le temps qui passe nous rend nostalgiques et plus tolérants, particulièrement envers nous-mêmes.
Rédigé par : mike | 02 août 2009 à 09:43
Jean-Dominique,
Vous écrivez que « acquitté ne signifie pas nécessairement innocent, et condamné n'est pas synonyme de coupable ». Brisons là avec les truismes, voulez-vous ?! Bien des coupables n'ont jamais été inquiétés et gambadent paisiblement dans les rues, qu'est-ce que cela prouve ? Je n'ai, d'ailleurs, pas parlé des acquittés mais bien des condamnés, qui ne sont pas, que vous le vouliez ou non, des innocents, mais bien des individus reconnus coupables. Et ces reconnus coupables, on est fondé à les désigner comme tels. Voilà mon propos faisant suite à ceux d'Aïssa. Il ne s'agissait de disserter en roue libre sur la notion d'innocence et ses inévitables heurts avec la vérité judiciaire.
Concernant le casier judiciaire, vous dites que seul les deux premiers bulletins importent. Le premier, oublions-le, finalement il ne sert de facto qu'à déterminer la récidive, il est hors-sujet ici.
Vous dites que le bulletin 2 serait suffisant. Il n'est pourtant pas accessible aux associations, par exemple. Et toutes les associations ne sont pas comme votre loge : il existe des associations qui ont un intérêt concret et immédiat à connaître les déviances passées éventuelles de leurs candidats. On n'imagine guère une association de soutien scolaire recruter un violeur d'enfant tout juste libéré, par exemple.
Vous semblez croire trouver avec votre loge un brillant exemple pour justifier l'abolition du bulletin 3, de l'extrait. Toutefois, votre exemple est surtout parlant quant au mode de fonctionnement de votre association. Ce n'est pas parce que VOUS imposez la présentation de cet extrait sans que cela soit nécessairement fondé que toute association le fait dans le même esprit. Le problème ne réside pas ici dans le B3 mais dans vos critères de sélection. Vous écrivez « Je considère, au contraire, que des associations comme les nôtres ou bien d'autres constituent des passages vers la reconstruction sociale et que nous ne devrions pas éliminer des candidats sur un morceau de papier. Il faut supprimer ce bulletin n°3 » ; ne voyez-vous pas l'absurdité d'un tel propos où vous proposez la suppression d'un morceau de papier alors que c'est l'usage que vous-même en faites qui est contestable ?
Plutôt que vouloir modifier la loi pour tous les citoyens, sans tenir compte de ceux qui l'emploient à bon escient, pourquoi ne commenceriez vous pas par modifier les règles de VOTRE association qui l'emploie à mauvais escient de votre aveu ?
Aïssa,
Je ne vois rien à répondre à vos propos. Je compte sur vous pour me faire signe quand vous aurez des arguments à proposer plutôt que des digressions invérifiables.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 01 août 2009 à 17:30
@Catherine Jacob,
Vous êtes donc originaire de Senones dans les Vosges, ancienne principauté de Salm-Salm. Voltaire qui avait été prié d'en quitter le territoire dans un délai de trois jours avait ironisé sur la générosité de ce délai pour quitter un territoire minuscule "dont un escargot ferait le tour en une journée".
Rédigé par : Ludovic | 01 août 2009 à 17:12
J'apprécie d'écouter le récit de cet échange, dans un autre contexte, entre un avocat général et un ancien bandit. Une occasion sûrement très rare.
Ce petit moment montre l'importance d'une vie équilibrée. M. Bellaïche a sûrement été très fort pour se réinsérer et fonder une famille, avec une fille qui réussit aussi bien ses études. J'imagine que ça n'a pas été très simple et il a probablement eu de la chance.
Mais je ne suis pas sûr qu'on doive rester *aussi* méfiant de personnes comme lui. Certains, avec un casier judiciaire vierge, n'ont pas commis d'actes répréhensibles juste parce que l'opportunité ne s'est pas présentée. D'autres font des actes qui seraient répréhensibles du point de vue d'une certaine morale, mais qui ne le sont pas aux yeux du code pénal, et ne sont donc pas inquiétés. Il faut se méfier de tout le monde, mais avec modération.
Ce petit moment montre que quelqu'un qui a "payé sa dette" a bien droit à une nouvelle vie, normale cette fois-ci.
Rédigé par : jmarcio | 01 août 2009 à 10:29
Tous les stigmates d'une société ennuyeuse, une ligne tracée sans courbes ni aigues ni cassures, l'irresponsabilité définitive décrite par monsieur Bilger en personne dont les barèmes pré-établis par on ne sait qui, Dieu, les politiques, les rois, les curés? ce que la vie de la justice doit être ennuyeuse des fois...
Tourner en rond dans un bocal à vie, une autosatisfaction quasi permanente, et le plus étonnant c'est cette reproduction, siècle près siècle, l'adn téléguidé...
Selon les temps les lois changent, puent, sont abjectes ou vertueuses, qu'importe,
le magistrat suit, obéit... ne décide de rien, fonctionnaire à pile le temps d'un laps.
Les petites sensations, jamais les hors bocaux, d'hors jeux, jamais de débordements, un dialogue toujours linéaire à densité variable... je ne vous envie pas finalement, la justice m'attire mais elle est si conformiste, sans reliefs, les uniformes dans un tribunal sont toujours les mêmes, un relent moyennageux me submerge, en gros quand pétez-vous les plombs ? je parierais que vous êtes incapable de vous évanouir, de danser dans la rue, bref d'étre libre, de vous gratter là ou la "bienséance" autre forme de "loi" sévit..
Voire libéré ne serait-ce qu'une petite heure dans l'année, n'importe ou, comme si vous apparteniez à dame nature.. La vérité est sûrement ailleurs, dans un bocal aux murs épais.
je parle de l'ignoble ou ne suis-je qu'ignominie ou n'êtes-vous donc plus humain depuis le début ? Nait-on magistrat ?
Vous êtes sur de ne pas finir dans la poussière? à poil sans vos bottes? bah quelle sottise, les avocats, les procureurs, les dieux du prétoire, ça ne meurt jamais, pensez! Moi je suis heureux de mourir tous les jours, ça me permet de mieux renaître... De mieux aimer la lumière, de mieux la saisir... Nul besoin d'étiquettes toutes formatées par d'autres (pas forcément les meilleurs d'ailleurs..)
Salutations.
Rédigé par : Patrick Marguillier | 01 août 2009 à 10:27
@oursivi
"'Litote! Du moins je crois.'
Cath, je crois plutôt qu'il s'agit de s'exprimer par prétérition."
Or donc, vous avouez!
Ceci dit, comme pour les 'Franlois' de Marie, il me paraît qu'il y a un peu des deux!
@Marie
"Alors, étant donné mes origines, je peux dire : " mes Hanse êtres les Franlois" !"
Mes ancêtres maternels sont issus d'une principauté souveraine bien que les Français y aient disposé d'un droit de libre passage. Mais fini d'faire, ils l'ont annexée le 2 mars 1793. Ceci étant, on assiste encore à la relève de la garde devant le château de l'ancienne capitale princière.
Mes ancêtres paternels sont issus de l'ancien domaine des ducs de Lorraine et pour la lignée maternelle de ces derniers, d'un -de nos jours, petit - village, mais site occupé déjà à l'époque romaine et dont la mairie, elle au moins, s'est préoccupée de prendre un arrêté municipal interdisant formellement "les pétarades inutiles des mobylettes et scooters, susceptibles d‘incommoder les habitants, d'occasionner des dégâts à la propriété d'autrui ou de gêner la circulation", ceci étant elle ne blasonne pas correctement, mais on ne peut pas tout avoir!
@Cactus
"moi je donne nos Dom Tom !!!!"
Les Tom tom qui perdent leur latin, n'ont rien à voir avec les Dom Tom mais seulement avec les GPS!
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 août 2009 à 08:19
A Ludovic
Juste un conseil : pour une prononciation facile, attaquez-vous au portugais du Brésil.
Le portugais du Portugal est plus fin à l'écrit (aussi plus difficile), mais sa prononciation est shpéchialech.
Votre connaissance de l'italien vous rendra le portugais parlé au sud du Brésil très compréhensible.
En plus, si vous peinez à rouler les "r", vous prendrez l'accent carioca... c'est chic.
Pour revenir aux moutons du billet, mon expérience m'a appris qu'il ne faut pas s'obstiner contre l'Administration, on y perd la santé (sans majuscule, sinon on peut la recouvrer). Autant aller continuer sa vie sous de beaux horizons. Cela protègera en plus les repris de justice de leurs anciens contacts.
L'Amérique du Sud est faite pour ça, entre autres...
Rédigé par : Alex paulista | 31 juillet 2009 à 23:57
@Ludovic,
Je ne sais plus à quel propos vous répondiez ceci :
« J'ajoute encore que la notion de "Français de souche" n'a historiquement aucun fondement. Prétendriez-vous descendre en ligne directe des Gaulois ?
Excusez-moi mais ce serait risible si ce n'était avant tout sinistre. »
Nos ancêtres seraient-ils des « postiches » ?
Avec quelque peu d'humour, monsieur Ludovic, tout en m'insinuant dans votre débat, j'avancerai à l'historien que vous êtes, que vous n'ignorez pas qu'il y a plusieurs écoles sur l'origine de l'identité de notre pays.
Si sous un prétexte oecuménique une filiation troyenne avait été retenue au Moyen Âge, au XVIème siècle, Jean Bodin prétendait "que la Germanie avait été colonisée par les Gaulois et que les Francs étaient d'anciens Gaulois rentrés dans leur patrie d'origine, qui avaient occupé notamment la Forêt-Noire..."
Au XVIIIème siècle, Henri de Boulainvilliers prétendait de son côté que : "les Francs étaient les nobles et les Gaulois le peuple". Mais une noblesse odieuse qui fit esclave un peuple libre qui ne l'avait pas provoquée..."
L'abbé Dubos, lui, défendit "l'idée d'une continuité entre Francs et Gaulois. Les Francs étant les alliés de Rome..."
Alors, étant donné mes origines, je peux dire : " mes Hanse êtres les Franlois" !
Parce que "mes Hanses êtres les Gauçais", autant éviter. Nous le sommes déjà suffisamment !
Rédigé par : Marie | 31 juillet 2009 à 22:48
La grande Catherine arrive, cerise sur le gâteau !
le gang gang (chantait Sheila époque sous sa couette) de chez monsieur Bilger vous attendait !
merci à vous !
moi je donne nos Dom Tom !!!!
Sissi !
Rédigé par : Cactus Bang Bang | 31 juillet 2009 à 21:48
'Litote! Du moins je crois.'
Cath, je crois plutôt qu'il s'agit de s'exprimer par prétérition.
Me revient un mail que m'avait envoyé le sieur Juppé suite à une mienne raillerie laissée sur son blog, raillerie suffisamment parlante pour qu'il prît le temps de me répondre avec sa morgue usuelle (sacré Alain), c'était un condensé énarchique de prétérition.
AO
Rédigé par : oursivi | 31 juillet 2009 à 20:35
@Ludovic "J'allais dire chère amie car je vous aime bien,"
Cette remarque me remémore l'alter ego de l'inventeur du 'subissif' ou Laurel le Fil de fer. Deux gros prétentieux dont les reliques à la durée de vie incompressible du plastique bon marché, encombrent encore bien des greniers chez les collectionneurs compulsifs de bouts de ficelle et de vieux clous rouillés! Mais comment l'auriez-vous su, si vous n'étiez pas né...!
Restez en à Catherine Jacob, c'est aussi ainsi que les gens qui m'aiment bien et me respectent à la fois, m'appellent.
"cet été je m'attaque au portugais (à l'aide Alex Paulista !) "
J'avais un ami, motivé, qui, grâce je suppose, au latin et au grec aussi dont il était licencié à l'époque, a passé et réussi son bac brésilien au Brésil après un an seulement d'apprentissage, sur place of corse, du portugais. D'où je déduis qu'en une paire de mois on doit tout de même atteindre un niveau de survie. Bon courage!
@oursivi
"si j'étais sottement méprisant vous écrirais bien que n'avons pas gardé les matons ensemble"
Litote! Du moins je crois.
@Alex paulista
Nougaro et le postiche : http://www.youtube.com/watch?v=EWIxvhG6eK0
Cela dit, autant j'aime bien :"Aborder le rivage / Où rien ne fait semblant / Saluer le mystère / Sourire / Et puis se taire,
autant je pense que "Le vieux cahier des charges" ne doit pas être jeté aux orties.
Ecorné ou encore flambant neuf, ce document contractuel qui obéit également à une obligation d'information, ne se jette pas, sinon c'est pas la peine... la preuve, au bout du compte le patron de l'usine de jouets toxiques s'est pendu, à moins qu'on l'ait un peu aidé, qui sait!
Dans le même ordre d'idées cependant que le nouveau rivage, je préfère : "Il serait temps que l'homme meure avec un matin dans le coeur." (A ma soeur...)
J'aime bien aussi "Dansez sur moi" (Dansez sur moi le soir de mes funérailles etc..) qui évoque le moyen d'incanter les vieilles forces telluriques qui charrient les âmes...
Incidemment : A ceux qui voudraient aller voir l'exposition Nougaro à Toulouse, attention aux travaux, y en a partout, les Tom tom donnent leur langue au chat!
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 juillet 2009 à 18:15
Jean-Dominique, je suis très heureux que vous fassiez, sans hypocrisie, état, vous le franc-maçon, de cette aberration maçonnique qui consiste à exiger la présentation d'un casier judiciaire (bulletin n°3 s'entend) par l'impétrant souhaitant adhérer à cette association dont l'humanisme est le credo et la Raison ... Où l'on voit que même les meilleures intentions se fourvoient bien souvent ... Si même la Franc-maçonnerie verse dans ce sordide ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 31 juillet 2009 à 12:39
Il faut aussi savoir, dans la vie, transformer les handicaps en opportunités : rien n'empêche d'aller vivre dans un pays tiers.
Comme Catherine Jacob, une chanson me revient en tête. Il s'agit de "Il faut tourner la page" de Claude Nougaro, dont le thème a été remixé par quelques DJs.
II faut tourner la page
Jeter le vieux cahier
Le vieux cahier des charges
Rédigé par : Alex paulista | 31 juillet 2009 à 01:30
Aissa, vous écrivez plutôt plaisamment mais raisonnez comme un tambour ; on vous a trop mené à la baguette ?
Vous vous gargarisez d'une petite mienne imprécision dont tout le monde avait saisi le sens (content d'avoir eu son petit nonosse à ronger ?), j'usais de kleptomanie dans le cas de mon joaillier pour souligner un trait de caractère dont un employeur pourrait s'informer à raison. Je me doute bien que la kleptomanie, comme l'érotomanie, la nymphomanie et autre graphomanie dont souffrons tous ici, ne sont pas inscrites le casier judiciaire...
M'en doutais un peu, voyez-vous, nul besoin d'avoir vos connaissances approfondies de tout ce qui relève du casier judiciaire pour le savoir. Je n'ai là effectivement pas votre science. Mais, lisez le, je ne suis pas sûr que je doive en avoir honte...
A vous de juger.
Cela dit, ne répondant en rien sur le fond au problème évoqué par l'exemple éloquent qu'avais choisi, ou plutôt me répondant par un faux contre exemple qui renforçait maladroitement ma thèse (et dézinguait vigoureusement la vôtre), soit qu'on est toujours plus intelligent à savoir qu'à ignorer, vous nous prouvez qu'assurément le sort de pauvres diables que votre désir pathologique d'appliquer le 'du passé faisons table rase' va immanquablement noircir de la plus irrémédiable des façons, leur sort donc, vous vous en tamponnez l'artiche...!
C'est votre droit, comme est le mien de mépriser tel avis porté par la plus aveugle et butée (ou pire, intéressée ?) des idéologies.
Quant à m'apprendre à raisonner avec ou sans morsure, si j'étais sottement méprisant vous écrirais bien que n'avons pas gardé les matons ensemble, mais cela ne me plairait pas, quelqu'inhumains que puissent être certains d'entre eux, je suis content, pour moi, les miens mais aussi tous les inconnus avec lesquels partageons le nom d'humain, que ceux-là nous tiennent loin des Fourniret, Heaulmes et autres Georges.
Je me contenterai donc de sourire à cette mignonne comparaison quant à nos aptitudes à raisonner.
Cela dit, merci de me qualifier de 'clown', je garde un souvenir ému des frères Barioz qui enchantèrent ma jeunesse.
AO
Rédigé par : oursivi | 31 juillet 2009 à 00:39
@Catherine Jacob,
Chère Madame,
J'allais dire chère amie car je vous aime bien, je n'imaginais pas cette longue exégèse à propos de ma brève citation de Saint Paul, en latin certes. Je sais bien que les gens d'Eglise n'en usent plus guère, et le latin ne survit encore que par les antiquisants et les juristes. Je vous avoue que je n'en savais pas tant.
Grâce au latin et aux analogies avec le français, j'ai appris l'italien en trois mois, du moins assez d'italien pour me débrouiller dans cette langue, cet été je m'attaque au portugais (à l'aide Alex Paulista !), j'attends encore que vous daignez m'apprendre le japonais, même si le latin ne me sera d'aucun secours.
Rédigé par : Ludovic | 30 juillet 2009 à 23:50
J'ai eu 34 ans hier, enfant de milieu populaire, élève studieux, et bien élevé (trop ?), mes parents ont tout fait pour m'inculquer les valeurs du bien et du mal (valeurs purement inspirées par la subjectivité de notre société qui fleurent bon le conditionnement judéo-chrétien). Enfant du peuple donc, j'ai grandi et côtoyé des enfants de la rue. Merci maman, merci papa, au moment de faire des choix j'ai réussi à me poser les "bonnes" questions ce qui m'a parfois évité de m'engager sur la "mauvaise voie" quand certains se jetent à corps et à vie perdue.
Pourtant comme beaucoup de jeunes, j'ai goûté à la facilité de petits "business", rien de méchant pas de violence, pas d'armes, mais un parcours qui dévie sans autre objectif que vivre en marge de ce monde, que je ne comprends pas ou peut-être trop et qui ne m'intéressait pas jusqu'à ce que la vie mit sur mon chemin la femme qui partage ma vie aujourd'hui et qui m'a offert le plus beau des cadeaux, la seule vraie aventure qui vaille la peine de vivre, un enfant, une petite fille qui me rappelle chaque matin pourquoi j'ai décidé de "rentrer dans le rang" avant qu'il ne soit trop tard.
La seule raison pour laquelle j'accepte d'être exploité par un patron ingrat, profiteur... (je ne fais pas de généralités, uniquement mon cas personnel), pourquoi j'accepte de vivre dans cette médiocrité ambiante où nous nous jalousons les uns les autres, où nous n'aspirons qu'à gagner plus... où c'est toujours la faute du voisin si nous ne sommes pas heureux. Ce monde où les évidences et le bon sens ne sont devenus que des utopies voire des idioties ou des pensées extrêmes.
Ce que nous appelons vulgairement la crise d'adolescence, n'est en fait que la période de la vie ou l'enfant bercé d'illusions, de valeurs et de croyances découvre consciemment ou inconsciemment que tout n'est que mensonges, que les adultes ne vivent pas selon ces valeurs, que nous marchons sur la tête. Il ne vous reste plus qu'à courber l'échine, tout rejeter quel que soit le moyen (devenir gangster, devenir marginal, devenir fou, devenir un loup, se suicider etc...)
Aujourd'hui j'étais en déplacement, je dois rentrer chez moi, réserve, je mets ma carte dans l'automate de la station essence et carte refusée "Putain je vais tomber en panne d'essence", je fais 80 bornes au ralenti et rentre tout de même, je vois ma gamine et je me dis que si je m'accroche dans 5 ou 6+ ans je pourrais lui offrir ce que j'espère pour elle mais demain la saleté du quotidien va reprendre.
Alors quoi, y en a marre de courber l'échine pour un monde en carton pâte, accepter d'être dirigé, gouverné par des médiocres qui à cause de leur peu de conscience ou de leur volonté de pouvoir et de réussite en deviennent incompétents ou malhonnêtes (intellectuellement parlant, je ne tomberai pas dans le cliché des pourris). Bref je suis vénère comme on dit chez nous, je me dis que vraiment si ça sourit pas, il faudra que j'abandonne ma fierté et mon but d'être un exemple pour ma fille, que peut-être moi aussi par volonté de puissance, je céderai aux sirènes de la facilité (enfin tout est relatif), je me libérerai de ces chaînes (pour m'en mettre d'autres ok), que parfois j'ai des envies de tout exploser.
Et j'ouvre mon netvibes, je vois ce billet de M.Bilger, je le lis et je comprends à mon petit niveau M.Bellaïche, il a raison c'est lui qui est dans le vrai, enfin pour lui le plus dur est passé, y en a qui pataugent encore dedans. Quant à savoir s'il est innocent ou coupable d'avoir été chef des Postiches, quant à savoir où il a eu l'argent pour son magasin on s'en cague. Ce qui compte c'est qu'il a compris l'essence de la vie et s'accroche à ça. Et alors il sort un livre, fait le cabot à la téloche (machine à bouillie intellectuelle) et on devrait le lui reprocher, mais vous avez vu le cirque politico-médiatique dans lequel nous baignons quotidiennement, ça c'est honteux, ça mériterait d'être dénoncé et vilipendé.
Et n'y a t-il pas d'exemples d'anciens tortionnaires, d'anciens esclavagistes, d'anciens criminels qui se sont racheter une virginité grâce à ce démon qu'est l'argent et grâce aussi à leurs relations. Comment se sont fait certains grands pays, certaines grandes fortunes, quelles ont été par le passé et encore parfois dans le présent les relations entre la "bonne société " et le "milieu". Après tout lui n'a pas tué, il n'a fait que voler et certains volent pour survivre pas pour s'enrichir. D'autres ont des comportements criminels pour être des leader dans notre bonne société, des exemples...
Le gangster est un fantasme de liberté, d'insoumission, de pouvoir et de respect pour les enfants du peuple et une source de fascination pour les bien élevés et/ou les bien nés.
Demain je me lèverai en essayant de ne pas penser que nous vivons prisonniers d'une société, d'une humanité que seuls les faibles, les petits, les trop bien élevés et les fous respectent.
Tout cela doit vous paraître décousu, bourré de fautes et sacrement trop long, de la "philosophie de comptoir".
Je m'en fous c'est un témoignage comme un autre d'un humain qui pense en comprendre un autre dans sa volonté de ne pas basculer, de résister à la médiocrité de nos vies. Merci tout de même à Mme Jacob pour ses références au cinéma qui, plus fort que la vie, est une évasion pour l'âme.
Rédigé par : Sylvain | 30 juillet 2009 à 21:47
Oursivi, la kleptomanie n'est pas un délit ni un crime mais une maladie et si vous la trouvez un jour inscrite ainsi dans un casier judiciaire, eh bien mon ami je vous paie un merle blanc ... Par contre, on y trouve le vol qui n'est pas, loin s'en faut 9,9 fois sur 10, induit par une quelconque kleptomanie. Vous voulez jouer au malin plus intelligent que les autres, mon petit bonhomme mais vous vous empêtrez ... Gare à ne pas vous noyer dans vos raisonnements à la mord-moi-le-noeud. Si vous étiez ceci, si vous étiez cela, vous n'engageriez pas, etc. Et si vous étiez employeur de testeurs de fauteuils mettons de luxe tant qu'on y est, je suppose que vous exclueriez de facto de ces emplois on ne peut plus sérieux et graves, casier judiciaire et attestation médicale à l'appui exigés, tous les porteurs d'hémorroïdes voire de prostate sanglante, diagnostiqués cela va de soi ...
Sacré clown, va!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 juillet 2009 à 21:37
@Ludovic
"@Catherine Jacob, Je suis sans doute naïf trouverez-vous, je vous laisse néanmoins méditer la première Epître à Timothée (6,10) "Radix omnium malorum est cupidas".
Peut-être y trouverez-vous la racine de l'affaire Fofana par exemple."
Pour y trouver la racine de l'affaire Fofana, il faudrait avoir accès pour le moins aux notes mnémotechniques du réquisitoire... Mais, comme je vois que vous lisez le Nouveau Testament et les Epîtres de Paul en latin, lesquelles nous donnent en français pour tous : "Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments." - version Louis Segond, 1910 -, je crois que ce qui a aussi son intérêt, c'est de gloser les gloses.
Par ex. Celle que je vous ai reproduite ici: http://cid-ff7f2c5168893642.skydrive.live.com/play.aspx/.Public/Cupiditas/1-Histoire%20des%20ducs%20de%20bourgogne1.bmp?ref=2
Or donc, puisqu'aussi bien vous avez vous-même rouvert la boîte à malices du latin, on y trouve cette épitre citée d'icelle manière, ainsi que commentée in Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477 par Amable-Guillaume-Prosper Brugière de Barante , pair de France, Paris 1826 :"Radix omnium malorum cupiditas, quam quidem appetentes erraverunt a fide" :" Dame convoitise est de tous les maux la racine, puisque, lorsqu'on a été dans ses lacs, elle a fait ceux qui l'ont aimée, les uns apostats, les autres déloyaux, ce qui est chose bien damnable."
Voir le contexte où l'on distingue trois sortes de convoitises : Superbia vitae ( convoitise de vain honneur, ou volonté désordonnée d'enlever à autrui honneur et seigneurie) ;Concupiscentia oculorum (qui comprend l'avarice, la rapine et l'usure) ;Concupiscentia carnis (c'est-à-dire les désirs désordonnés de délectation charnelle, qui renferme la parasse: comme d'un moine qui n'endurerait point de se lever pour aller à matines parce qu'il est plus aise dans son lit.)"
Ainsi que celle-ci : "Et quia radix omnium malorum est cupiditas, et radix omnium bonorum est charitas." avec des lectures différentes de la suite ( et simul ambe esse non possunt, quia nisi una radicitus euulsa fuerit. ) reproduite ici : http://cid-ff7f2c5168893642.skydrive.live.com/play.aspx/.Public/Cupiditas/2-Saint%20Augustin3.bmp?ref=2
A savoir, in "Morale chrétienne rapportée aux instructions que Jésus-Christ nous a données dans l'oraison dominicale" T2 - édition des révérends pères dominicains de Bruxelles 1761 - Où la citation nous arrive via le commentaire d'un extrait attribué à Augustinus Hipponensis, Sermones de diversis 270,1
"Car comme l'amour de la créature pour elle même que les Ecritures Saintes nomment cupidité, est la racine de tous les maux; ainsi l'amour de Dieu auquel les mêmes Ecritures donnent le nom de charité, est la racine de tous les biens."
Cette charité la Première lettre aux Corinthiens Chapitre 12-13 la définit ainsi :
31 Parmi les dons de Dieu,vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
"1 J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
2 J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.
3 J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien."
A quoi répond en écho cette chanson de Jacques Brel:
"Quand on n'a que l'amour / Pour meubler de merveilles/ Et couvrir de soleil / La laideur des faubourgs
Quand on n'a que l'amour / Pour unique raison / Pour unique chanson / Et unique secours
Quand on n'a que l'amour / Pour habiller matin / Pauvres et malandrins / De manteaux de velours
Quand on n'a que l'amour / A offrir en prière / Pour les maux de la terre / En simple troubadour
Quand on n'a que l'amour / A offrir à ceux-là / Dont l'unique combat / Est de chercher le jour
etc.
Alors sans avoir rien / Que la force d'aimer / Nous aurons dans nos mains, / Amis le monde entier."
Quid donc de Fofana et de la Charitas?!
Question à laquelle, si l'on admet que la haine du prochain et l'amour de la créature pour elle-même ou encore les trois sortes de convoitises reviennent au même, mais qu'en savons nous au fond le concernant, nous qui ne sommes nous mêmes ni dans ni dans la véritable charitas, ni dans le dossier, oursivi répond déjà : "Fofana était probablement plus porté par sa haine du juif que par son goût du lucre, sinon il ne l'eut torturé et abandonné mourant."
Nonobstant, comme vous l'avez sans doute remarqué, ce qui m'intéresse plus particulièrement, c'est la racine des mots:
Et cupiditas, s'origine dans cupio, "désirer, avoir envie" et son subissif comme dirait quelqu'un de ma connaissance, "être pris de l'envie de". Le latin aurait remplacé par ce mot dont certains composés se traduisent par "je crève de désir" (dis-cupio), les mots issus d'une racine *wen de la famille de Vénus et qui en sanscrit sont apparentés à "se réjouir des sacrifices" ( sujet: les dieux).
Apparenté à cupio, on trouvera encore le sanscrit : 'Il bouillonne, il se met en colère' et le letton 'il fume'; tous vocables que l'on dérive d'un thème radical athématique dont lit. "Il répand une odeur".
Comme dirait les japonais : "Hen-na Kazé, Hen-na Nio-i!" en parlant des signes précurseurs de la manifestation d'un démon ou d'un ogre, personnification du désir brut!
Voir au besoin un équivalent de Cupiditas et Charitas racontées aux enfants en images en cliquant sur mon nom ci-dessous. Il s'agit de l'illustration d'un conte appellé Issunbôshi : Haut comme trois pommes.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 juillet 2009 à 21:31
Le bulletin n°1 du casier judiciaire comporte toutes les condamnations et est réservé aux services judiciaires. Le bulletin n°2 comporte les condamnations pénales à l'exception des condamnations pour mineur ou les sursis expirés. Il est accessible aux administrations (recrutement de fonctionnaires, distinctions honorifiques). Le bulletin n°3 du casier judiciaire contient les condamnations supérieures à 2 ans de prison hors sursis et est accessible à l'intéressé lui-même qui peut le commander directement par internet, sans la moindre protection d'ailleurs.
Ce qui signifie que des employeurs ou des associations sont tentés d'exiger des candidats qu'ils présentent obligatoirement ce document pour postuler.
Mais il y a un glissement de compréhension pour celles et ceux qui demandent ce bulletin 3 : il ne s'agit plus simplement de s'assurer que le candidat n'a pas caché quelque chose qu'il aurait dû dire, il s'agit que le casier soit vierge nécessairement. Alors que ce document ne devrait être qu'une simple indication, sans interdire l'examen favorable d'une candidature d'une personne condamnée, il agit en fait comme un couperet. Le bulletin n°3 n'a aucune utilité juridique ou administrative.
Je vais demander une proposition de loi pour le supprimer à François Baroin.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@BF | 30 juillet 2009 à 20:04
@ AO : Je ne cherchais pas à convaincre !
Je sais bien, pour avoir été membre de l'ANDCP, combien les "petits" chef du personnel (le "CP" de l'ANDCP) sont franchement des "mauvais".
J'ai sans doute eu de la chance pour avoir été confronté à des "grands" (il y en a encore, même si la plupart sont déjà à la retraite), des gens qui se fichent pas mal des dossiers "à la kon" montés par le psy de la boutique, la numérologue ou l'astrologue du patron !
La vie en entreprise, c'est bien autre chose : il s'agit d'un "mariage" consenti et qui doit être, impérativement, prospère !
@ BF : Je ne suis pas "infréquentable", mais seulement "ignoble" (manque de noblesse, pour être humble peut-être ???) et surtout in-FREE-quentable !
C'est un luxe, dans ce pays, que d'être libre de penser !
Ca ne durera pas tant que ça : Hier je taillais en pièce (sur "Mein Blok") l'idée de taxer les "effaceurs"...
http://infreequentable.over-blog.com/article-34154363.html
(C'est pas pour faire de la pub, Monsieur le Proc' : ce soir je modère les commentaires jusqu'à début septembre (si je reviens vivant de mon séjour sur les routes de "Gauloisie meurtirère").
Une technique qui consiste à écrêter les consommations d'énergie électrique, afin de permettre au fournisseur et au réseau de ne pas s'effondrer...
Autant de manque à gagner pour EDF !
Bé la loi de 2000 oblige "à compenser".
Autrement dit, on paye ce qu'on ne consomme pas mais qu'on aurait dû consommer !
Avec un final du genre : "Quand je vous dis que demain on vous dira ce qu'il faut que vous bouffiez, où et quand et que si vous le bouffez pas, vous le payez quand même, on y est ! "
Qui d'autre peut affirmer être assez libre pour conclure comme ça ?
Tant que c'est encore permis pour ne pas être interdit, n'est-ce pas...
Après il sera trop tard, bien définitivement trop tard !
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 30 juillet 2009 à 19:14
@ Reffait (J-D) : excellente cette histoire de loge maçonnique et de casier judiciaire.
Il y a encore jusqu'à peu, électeur au CIEC (la chambre qui constitue sous l'égide du Préfet LA liste électorale aux juges consulaires) il y avait un questionnaire à remplir qu'en qualité de rapporteur à l'examen des impétrants juges consulaires, je me devais de remplir.
Style : avez-vous été condamné pour fait de collaboration ?
(Et je cochais la case...)
Quand on s'adresse à des types, même plus vieux que vous, mais qui devait être nés au mieux après 1935 (le plus âgé que j'ai eu à "inspecter"), ça fait tout drôle pour un jeunot comme moi !
Par contre on vérifiait dans les greffes les mandats sociaux du bonhomme pour savoir s'il avait été failliteux ou non à un moment de sa vie...
Impératif !
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 30 juillet 2009 à 17:18
Monsieur l'Avocat général,
Comme souvent votre billet est en tous points remarquable. Quelle belle lecture que celle de notre justice chrétienne, celle qui échappe à la vindicte personnelle pour être confiée à des professionnels chargés de protéger la société, mais aussi de savoir pardonner, une fois la sanction accomplie.
Et pour vous répondre Aïssa, je commencerai par vous approuver sur un point (le seul peut être) : internet, google et ses méfaits où en définitive, chacun peut désormais donner libre cours à ses injures, diffamations sans grand risque de poursuites... Il y a là assurément un problème juridique sur lequel les pouvoirs publics devraient se pencher très rapidement. Il me semble par exemple que les ravages individuels de Wikipedia devraient pouvoir cesser dans les meilleurs délais.
Ceci étant je ne partage pas votre point de vue quant au casier judiciaire. Votre exemple de l'entretien avec un DRH est certes révélateur, mais à la question de votre casier, plutôt que répondre par l'offensive en attaquant le système, une bonne et sincère explication aurait peut-être été plus judicieuse et honnête. L'affect relevé par "L'ignoble Infréquentable" aurait pu jouer en votre faveur. Vous aurez compris que sur ce point je ne partage pas le sentiment de victimisation que vous souhaitez faire passer pour mieux cracher votre venin sur un système qui a ses imperfections, mais aussi ses qualités.
Et voyez vous-même votre propre contradiction puisqu'aujourd'hui votre casier est "blanchi" par ce propre système de "merde" que vous dénoncez. Le casier ne participe pas d'un fichage généralisé, d'une logique implacable découlant de big brother. La réhabilitation est de droit (ou judiciaire).
@Jean-Dominique Reffait : votre honnêteté intellectuelle quant au bulletin numéro 3 vous honore, mais une chose m'intrigue : vous nous dites : "dans nos loges maçonniques on demande le bulletin numéro 3". Il me semblait que la production de celui-ci était légalement réservé aux services judiciaires ? Auriez-vous l'amabilité de m'éclairer sur ce point ?
Rédigé par : BF | 30 juillet 2009 à 15:09
Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire comme âneries... même dans un blog austère, a priori à même de n'intéresser que des gens intelligents !
Bon reprenons pour les attardés du fond de la classe.
Aïssa, votre contre-exemple est une illustration parfaite de ce que je disais, à savoir que la non-diffusion d'information est justement ce qui conduit à des comportements aberrants. Ce type pouvait être à la fois juge et violeur car sa pauvre gamine n'a pas osé parler. Je ne la juge, la pauvre, mais eus aimé la protéger, comme j'aimerais protéger des humbles et des faibles des canines des puissants et surtout de la bêtise de certains ayant là responsabilité. Ainsi, je 'juge' par contre ceux qui raisonnent mal et perpétuent toutes les vilenies de la nature humaine de leurs approximations ou de l'errance de leur esprit. J'aime immensément la rêvasserie, mais pas quand on est face à des responsabilités.
D'autre part votre second paragraphe argumentant une réserve à la seule autorité judiciaire ne règle en rien le cas que j'ai cité, puisque l'absence de consultation du casier conduit automatiquement à des cas comme celui introduit par mes soins.
Il ne faut pas raisonner de la sorte mais avec le type de discernement (veuillez excuser l'auto citation) suivant :
***
"Si j'étais joaillier je me ficherais pas mal que mon éventuel gardien de nuit ait commis un viol vingt ans plus tôt, pas qu'il ait été kleptomane ; si j'étais directeur d'un centre aéré, je n'engagerais jamais un ex violeur ou pédophile, mais un ex kleptomane, si."
***
Alex Paulista,
"Une société sans risque est une société totalitaire. Le Liberté-Égalité-Fraternité ne porte pas une clause en petit mentionnant que cela ne concerne que les citoyens sans casier."
Alex, votre cas est lui beaucoup plus grave puisque vous ne lisez pas le post de ceux que vous allez attaquer (sur quelles bases du coup ?).
Primo, j'ai dit dans un commentaire récent (voir "BHL récidive") mon ironie quant aux mots de Szpiner,
Deuxio, je vous cite à mon endroit
"en petit mentionnant que cela ne concerne que les citoyens sans casier."
suggérant que je ne considérerais comme citoyen admissible (je vous emprunte cet adjectif avant que ne l'utilisiez pour pâlement - piètrement - me caricaturer) que ceux n'ayant jamais "fauté". Or, si vous savez lire sans hystérie et donc sans vous cacher de la vérité, je vous renvoie à *** qui me semble pourtant assez explicite.
Essayez le thé noir, il éclaircit les idées.
L'ignoble, j'ai pris grand plaisir à vous lire, votre plume est savoureuse, Aïssa aussi dans un registre plus désespéré dont on espère que la vie adoucira les contours sans en ôter la lucidité, mais vous ne m'avez pas convaincu quant à l'utilité des DRH, y ayant souvent vu des gens ne connaissant pas le début du commencement (il faut dire que j'ai toujours postulé à des emplois plutôt 'franchement' qualifiés) de ce qui se faisait dans les postes en question, qui n'en connaissaient en fait rien qui fut utile à leur réalisation. La graphologie (ah mon Dieu, cela existe comme critère, la numérologie aussi paraît-il, pauvre monde) et l'aptitude à plaire au patron dont on connaît bien les humeurs, ok, mais pour tout le reste... pitié !
Il fut un temps où un ouvrier, un technicien ou un ingénieur jugeaient vite et bien les savoirs et savoir-faire de leurs pairs, maintenant, trônent des sous psy à trois sous, voire des poupées impeccablement carrossées qui sont surtout et seulement la première vitrine de la boîte.
Pouah !
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juillet 2009 à 14:41
Monsieur l'Avocat Général,
Je ne suis pas d'accord avec vous dans nombre de vos billets ; loin s'en faut.
Je m'insurge cependant de l'intervention de Szpiner à votre endroit, et voici pourquoi :
Si, contrairement à certains cris d'orfraie rien ne lui interdit d'invoquer la génétique formelle ou mendélienne, je ne vois rien dans vos actes sur quoi il peut s'appuyer.
Il y aurait peut-être plus à apprendre de cette science dans le cas de notre président, dont le passé de l'auteur est pour le moins assez obscur et l'objet d'un nettoyage méticuleux sur la toile..........
Le plaideur a perdu une occasion de se taire.
Avec tout mon soutien
Rédigé par : Aequopulsatpede | 30 juillet 2009 à 14:23
Euh... Les jeunes !
Pour avoir assumé tout (ou presque) d'une (en fait plusieurs) entreprise, du poste de "remueurs-de-cartons-dans-la-réserve" d'un supermarché à Pédégé en charge de redresser la boutique, en passant par contrôleur de gestion, "cost-killer", directeur d'exploitation, direction de l'expansion, directeur commercial, DAF, Dégé, Secrétaire Général, je suis aussi passé par la "case DRH" (avec à mon passif seulement 4 licenciements secs en 29 ans de carrière diverse et variée... et des milliers d'emplois sauvés ! Mais là j'étais mandaté "ad hoc" par des tribunaux de commerce de province).
Alors sachez que la fonction DRH, c'est celle qui est à l'étage en-dessous de l'état-major, l'étage "sous-considéré". C'est compris par l'étage du dessus et tous (et à tort) comme un centre de coûts (alors que c'est bien le seul "centre de profit" réel, qui justifie même de l'existence de n'importe quelle boîte, puisque c'est en spéculant sur le labeur d'autrui qu'on enrichit la "boutique" et les actionnaires), qui en plus est réputé ne faire que des âneries !
Par ailleurs, le DRH, c'est en général le premier à être séquestré, sans manger ni boire, bien sûr (j'en ai réappris à fumer après avoir arrêté à l'armée) dès que la Lune est "mauvaise"...
Et il faut garder son calme et son sang-froid.
C'est là que j'ai appris à recruter.
On m'a expliqué les tests, la "théorie", on m'a expliqué la valeur d'une étude graphologique, on m'a expliqué les ressources des "réseaux" pour cerner un impétrant à un poste donné, les formations professionnelles, le but d'un "concours", etc.
Tout cela est "GRANDE FOUTAISE" devant l'Eternel !
De toute façon, le candidat, il est en situation de stress au moins autant que vous : vous avez sous le coude 400 à 600 CV et vous avez convoqué 10 ou 20 candidats (maxi parce que le temps est compté), comme ça, un peu au pif, en fonction du profil que vous recherchez.
Lui, c'est sa vie qu'il a l'impression de jouer (comme un accusé sur le banc des Assises), là comme ça en quelques minutes, son destin, celui de sa famille, son avenir !
Terrible : je sais j'en ai aussi été.
Et ce que personne ne sait c'est que ce qui compte ce sont les 2 premières minutes de l'entretien : en trois phrases, quatre maxi, on sait tout de suite si le type est capable ou non de travailler avec l'équipe qu'il va devoir intégrer, s'il est motivé pour le faire ou si "c'est du faux".
Voilà !
Et si on s'est trompé (Dieu seul sait combien ça arrive), on a toujours la période d'essai pour corriger le tir !
Le reste, ce ne sont que des faux-nez et "fausses barbes" (mais il faut tenir 50 minutes pour ne pas être indécent : l'image de la boîte...) et les prétextes sont nombreux en 48 minutes pour trouver un ou deux motifs pour "jeter" poliment le candidat que vous avez devant vous (et en justifier à votre hiérarchie !).
Sans prendre le risque de vous faire accuser de discrimination raciale, sexiste, ethnologique, religieuse ou n'importe quoi d'autre, ou de harcèlement moral (voire autre : j'en ai vécu des vertes et des bien mûres ! Un jour, j'en ferai un roman, tellement c'est "riche et palpitant" !)
Maintenant, les meilleurs recrutements que j'ai jamais eu à faire, y compris parmi mes associés actuels, ou quand j'ai été moi-même "chassé", c'est toujours sur des critères "surréealistes", inconscients, subjectifs, irraisonnés, irraisonnables, irrationnels !
Ils ressortent de l'affect et ce sont les plus solides.
C'est comme ça que ça se passe dans la vie, la vraie, pas celle qu'on raconte dans les "bouquins", les "théories" (qu'il faut quand même connaître), les thèses de doctorants, les articles de presse, les dires des "sachants", les textes de loi ou autre.
Ceci dit, on dérape d'avec le sujet proposé par PB !
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 30 juillet 2009 à 09:56
Ah Oursivi
N'oubliez pas de demander la publication du casier des ascendants, Maître Szpiner vous approuvera pour sûr.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juillet 2009 à 02:58
@ oursivi
Vous me rappelez ce livre où certains hommes étaient condamnés à perpétuité à devenir "transparents". Ils portaient sur le front une marque, et les autres devaient se comporter comme s'ils n'existaient pas...
Une société sans risque est une société totalitaire. Le Liberté-Égalité-Fraternité ne porte pas une clause en petit mentionnant que cela ne concerne que les citoyens sans casier.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juillet 2009 à 02:25
Remarquable billet. En tous points. On loue bien souvent le courage des démocrates dans des pays où ils militent difficilement. Nous pouvons louer ceux qui, chez nous, sont les militants de leur propre morale, jamais gagnée d'avance. Et si l'argent du butin a servi à cette reconversion, après tout, c'est très bien. De l'argent mal gagné mais bien dépensé.
Aïssa, juste mais excessif. Sur le casier judiciaire, totalement d'accord. C'est le passeport jaune de Jean Valjean. La société, fut-elle de merde, ce que je puis vous concéder volontiers, ne peut se passer d'un minimum de paix sociale. Et il faut bien des volontaires, dont vous ne faites pas partie ni moi, pour se coller ce travail.
Marcel Patoulatchi, tout faux. Acquitté ne signifie pas nécessairement innocent, et condamné n'est pas synonyme de coupable. Cela peut se recouper, mais votre inexpérience de la chose judiciaire vous suggère qu'une condamnation vaut culpabilité et qu'un acquittement en appel vaudrait innocence. Vous n'avez pas fini de serrer des mains et de vous les laver le lendemain.
Sur le casier judiciaire - notamment l'extrait n°3 - Aïssa a raison et ce bulletin 3 devrait être supprimé : il ne sert à rien en matière de sécurité (Le 1 et le 2 suffisent).
Dans nos loges maçonniques nous demandons le bulletin n°3 pour les candidats : cela me gêne énormément d'avoir à demander cela. Car, même si le candidat a été condamné, cela ne doit pas être un motif de rejet de la candidature, et pourtant, c'est très souvent le cas. Je me suis plusieurs fois bagarré pour faire admettre un candidat qui avait été condamné et qui avait réglé sa dette. Ce n'est pas normal que des associations comme les nôtres puissent exiger ce type de document sous prétexte de protection. Je considère, au contraire, que des associations comme les nôtres ou bien d'autres constituent des passages vers la reconstruction sociale et que nous ne devrions pas éliminer des candidats sur un morceau de papier. Il faut supprimer ce bulletin n°3.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 juillet 2009 à 22:50
Oursivi, très belles vos photos (je suppose qu'elles sont de vous …) …
Qu'il y ait un casier judiciaire national où chacun se saurait consigner par l'Etat ses turpitudes et autres crimes m'importe guère. Ce n'est pas le seul fichier existant et qu'on soit condamné ou non, il faudrait être vraiment naïf pour croire que là-haut personne ne s'intéresse d'une manière ou d'un autre à chacun … Mais que ce casier officiel, qu'il soit en son bulletin n° 3 ou 2 ou 1, ne soit consultable que par décision de Justice (tribunal d'Instance par exemple) et selon des règles strictes et définies, c'est autre chose et c'est à cela uniquement que je songeais. Qu'il n'y ait plus ces espèces de petits diktats à la con de ces DRH ou autres tout aussi à la con pour vous demander tout aussi simplement que cela, comme si c'était la chose qui allait naturellement de soi, de vous justifier face eux en leur étalant par le menu et documents judiciaires votre vie … Vous me citez un exemple éloquent, je vous en cite un plus éloquent encore et que je narre dans LE ROMAN DU SOUTERRAIN, ce type sans casier judiciaire appelé à être juré aux assises pour y juger d'un homme impliqué dans une affaire de viol et qui, chaque soir que durait ce procès, s'en retournait chez lui pour y violer à nouveau sa fille d'une quinzaine d'année qu'il violait ainsi depuis des années … Le lendemain, il retournait prendre sa place au rang des jurés et jugeait.
Pour Hadopi, le Conseil constitutionnel s'en est mêlé qui a dit que seule une décision judiciaire pouvait priver un justiciable de son droit à un moyen de communication, en l'occurrence Internet … Et pour une chose qui touche autrement aux libertés publiques et individuelles, le casier judiciaire, le juge ne s'en mêlerait pas, n'importe quel abruti serait en droit de vous l'exiger, y poser son regard et en tirer un jugement quelconque! Que même le concerné, condamné ou non, n'ait pas accès, sans décision judiciaire, à son casier, j'irai jusque là et personne ne s'en porterait plus mal … Le Droit y gagnerait sans que personne y perde.
Marcel Patoulatchi, qu'est-ce que vous racontez encore comme inepties ... J'ai suffisamment travaillé soignant en psychiatrie pour savoir que les vrais malades mentaux n'y sont plus qu'une minorité, que la plupart des occupants de ces lits sont désormais de ces innombrables fracassés du travail qu'il soit chez France-Télécom ou ailleurs … Que j'ai vu des gens lessivés, au bout, suicidaires à cause de leur travail, des souffrances qu'ils y endurent … Que c'est une réalité, ça, que je côtoie encore aujourd'hui comme hier je côtoyais ceux des prisons … Quant au reste de ce que vous écrivez, je ne sais à quel endroit il faut en rire, dites-le moi … Liberté signifie liberté, point BARRE! Qu'est-ce que c'est que ces délires qui sont les vôtres? Ressaisissez-vous, je vous prie, ou je ne vous réponds plus qu'avec des gros mots …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 29 juillet 2009 à 22:26
Fofana était probablement plus porté par sa haine du juif que par son goût du lucre, sinon il ne l'eut torturé et abandonné mourant. Pour ses complices, c'est moins clair, j'en conviens. Mais sont partout dans le monde des individus en nombre qui ne rêvent que de prendre leur revanche sur le puissant Israël en tapant sur n'importe quel juif ou presque n'importe quel occidental supposément complice des outrages faits aux Palestiniens. Le problème posé par AlQaida est toujours à nos côtés et pour encore longtemps. La présence de Netanyahu aux responsabilités israéliennes ne va pas simplifier les choses, ni apaiser coeurs et esprits, soyons-en sûrs, Obama ne sera qu'un contre poids très relatif.
AO
Rédigé par : oursivi | 29 juillet 2009 à 22:13
@Catherine Jacob,
"Le problème, hier comme aujourd'hui, c'est les sous! L'argent comme valeur et le statut social qu'il confère dès qu'on en a un peu plus que nécessaire".
Pourquoi faudrait-il donc que l'argent gouverne le monde?
Je suis sans doute naïf trouverez-vous, je vous laisse néanmoins méditer la première Epître à Timothée (6,10) "Radix omnium malorum est cupidas".
Peut-être y trouverez-vous la racine de l'affaire Fofana par exemple.
Rédigé par : Ludovic | 29 juillet 2009 à 21:47
@Aïssa
" C'est quoi le problème, hier comme aujourd'hui? "
Le problème, hier comme aujourd'hui, c'est les sous! L'argent comme valeur et le statut social qu'il confère dès qu'on en a un peu plus que nécessaire. Si on mettait en avant que la reconnaissance sociale passera par le fait d'aider son prochain, ce qui implique que la main droite sache ce que fait la main gauche et non pas l'ignore, il y aurait sans doute beaucoup moins de raisons de s'en procurer malhonnêtement!
Si au lieu de couvrir toutes les petites turpitudes de ceux qui ne se sont pas encore carrément fait prendre la main dans le sac, on cherchait à aider les gens à donner du sens à la vie peut-être y aurait-il moins de braquage de ce qui désormais aurait moins de valeur.
" Le héros est le vrai sujet de la modernité " disait Walter Benjamin qui inspire la thèse strasbourgeoise de philosophie très structurée d'Antonia Birnbaum où il est démontré que "le héros nietszchéen est aussi bien le libre esprit, le bouffon, la femme, via une tentative de penser un héroïsme relié à la liberté de se mouvoir dans le monde, dans un rapport aux autres et à la vie collective. "
Faire du gangster un héros c'est sans doute retourner au mythe des Brigands (Die Räuber) de Schiller, oeuvre emblématique de ce mouvement qui s'oppose aux Lumières et préfigure le romantisme et dont Verdi a fait un opéra.
Donc je crois que dès lors qu'on cherche à s'opposer à une légalité ou une légitimité qui pèsent parce qu'elles s'expriment trop lourdement dans un déséquilibre total des forces en présence, il a effectivement peu de choses en dehors de ce qu'on a appelé brigandage et qu'on appelle désormais banditisme. Donc PB me paraît interpeller avec raison la société sur ce point.
Maintenant ce n'est pas tout, car la figure du héros ne peut pas rester telle un manque ou un vide. le problème c'est que dès qu'on se tourne vers les champions du sport, on se heurte à marketing, dopage, combinaison spéciale,
"T'as pas cent balles pour un junkie
héroine pressée cocaine baby
Papiers New-york vitrines
You see what i mean
Struggle for life et bizness show salaud
Lis ton journal crise mondiale
Eddy Merckx a boufffé son vélo
Panne de lumiére à Santiago
Captain Nemo crache sur la lune
et je t'occis dans le couloir
Qui mène à ton dernier métro
Paris blackout New York bravo
Lachez le fauve
Avec son ticket troué à la main
Il a faim, il a faim
Paris New-york dans dix ans comme là bas ici
Asphyxie (ad lib)" (Higelin)
Hélas!
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 juillet 2009 à 20:23
Aïssa,
Pourquoi faire semblant d'ignorer qu'un individu condamné n'est pas « innocent » en droit mais bel et bien reconnu coupable ?
Je n'ajouterai rien sur vos propos qui participent de la banale déresponsabilisation de l'individu, consistant à blâmer « la société », mal définie pour toutes ses errances (« Ce ne sont pas tant les influences extérieures et/ou les prétendus amis qui vous font rechuter que l'ensemble de la société en sa psychologie et ses préjugés »).
Je n'ajouterai rien non plus sur vos propos témoignant d'une incompréhension du principe de casier judiciaire. Vous semblez persuadé que liberté signifie réhabilitation.
Et vous finissez par parler de suicide chez France Télécom, sujet que vous ne semblez connaître que par voie de presse. Je me demande bien ce qu'on peut comprendre d'un suicide si on se contente de focaliser sur une lettre d'adieu du suicidé. Faudra-t-il croire que l'emploi d'agent chez France Télécom est une raison d'être, une vocation absolue, au point que l'altération, réelle ou supposée, des conditions de travail priment sur la vie sentimentale, amicale et familiale ?
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 29 juillet 2009 à 19:10
Cher Monsieur Bilger,
Que pensez-vous du traitement médiatique de l'affaire William Modolo ?
Rédigé par : lilly75 | 29 juillet 2009 à 17:19
Aïssa Lacheb-Boukachache,
Mouais, moi aussi j'ai toujours vomi les DRH, ces personnes en général incapables de créer quoi que ce soit, mais auto-admises à juger de qui sait (ou plutôt peut ou pourrait) faire quoi.
Certes, certes.
Que vous ayez voulu blanchir la DRH d'une écume peut-être légitime n'est pas élégant mais peut-être, je le réécris, légitime ou au moins compréhensible, tant que restât une envie ; certes, certes.
Mais sur le plan du casier, là, je reste plus dubitatif. Le mien est maiden blanc, je vais faire blanc bec, certes, certes.
Mais, mais... me revient ce numéro de "Faites entrer l'accusé" que peut-être vous conchiez aussi, ce qui n'a de toute façon nulle importance, et dont l'affaire relatée le 9 juin est à ce propos édifiante.
"Jean-Luc Cayez, la machination du concierge".
Un violeur multirécidiviste trouva après une de ses sorties de prison un emploi de concierge et eut donc accès à toutes les clefs des immeubles dont il avait la charge.
Accablant !
Qu'un impulsif désinhibé eut accès à cela et qu'il en fit l'usage que l'on pouvait anticiper, intrusion nocturne avec crime et viol d'une de ses jeunes "administrées" , lessive grandement la pertinence de votre désir de voir le passé de chacun enterré.
Cela ne signifie nullement que personne ne puisse s'amender, mais que certains cas nécessitent un suivi qui passe nécessairement par ce genre de demande. Il serait plus sain que chacun se voie demander tel papier mais que cela n'obère pas forcément ses chances de postuler, simplement qu'elles soient adéquates au profil du candidat.
Si j'étais joailler je me ficherais pas mal que mon éventuel gardien de nuit ait commis un viol vingt ans plus tôt, pas qu'il ait été kleptomane ; si j'étais directeur d'un centre aéré, je n'engagerais jamais un ex violeur ou pédophile, mais un ex kleptomane, si.
Pas compliqué pourtant de sortir des principes généraux et des rebellions à trois sous - là, je sens que j'agace - et de faire preuve de sagesse. L'intérêt commun a quand même un fond d'existence.
AO
Rédigé par : oursivi | 29 juillet 2009 à 17:02
Moi (depuis mon "petit nombril" à courte vue), je ne sais pas, mais je trouve quand même durs tous ces commentaires...
Depuis ce matin, je pleure encore mon "Pôpa à moi" après avoir cru l'avoir vraiment enterré dimanche dernier.
Et trouve mesquins ces commentaires, disons... "rigoristes".
J'apprécie la rigueur, mais il y a des moments "de grâce" où, parfois, il faut se rappeler qu'on est tous "tout-petit-tout-humble".
C'est dur la vie, c'est court et en plus il est quantité de "crimes" quotidiens qui nous entourent et qui ne disent pas vraiment leur nom (n'est-ce pas Aïssa ?).
Plus tous ces "fats" qui se la pètent en permanence sans considération pour la misère d'autrui, sans même une once de compassion pour leur propre et pitoyable condition humaine personnelle.
Alors qu'une femme ait pu "faire barrage" et transformer un loup en doux z'agneau, ma foi, même si c'est du faux, même si c'est pire que ça, on peut aussi rêver un peu non ?
Ca motive, le rêve...
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 29 juillet 2009 à 15:23
Monsieur
J'aime votre billet.
Il me touche comme m'avait touché la lecture de vos réquisitions lors du procès de ce délinquant qui après une si longue cavale se trouvait devant vous aux assises.
Vous aviez su alors demander au tribunal de punir les faits mais aussi de prendre en compte la "rédemption" de l'homme concerné et sa volonté de réintégrer notre société.
Vous ne réclamiez pas de vengeance, vous vouliez simplement la justice.
Je souhaite à notre justice des magistrats doués d'un sens aussi aigu de l'humain que celui que je ressens chez vous.
Rédigé par : noel | 29 juillet 2009 à 14:36
Aïssa est en colère et mélange tout :
Le stress au travail, les préjugés de la société qui est de ce fait jugée complètement pourrie et responsable de toutes nos faiblesses et lâchetés.
Un conseil : qu'il sorte un peu de France et aille voir ce qui se passe au Soudan, en Chine, en Algérie, en Russie caucasienne, en Somalie... liste non exhaustive.
Peut-être qu'à son retour il aura une opinion plus nuancée et juste de ce qui se vit en France.
Rédigé par : Polochon | 29 juillet 2009 à 13:49
"Bellaïche, interpellé le 13 décembre 1986, a été condamné le 4 avril 1996 par la cour d’assises de Paris à la peine de 6 ans d’emprisonnement que lui-même et ses avocats ont perçue alors comme une ultime chance (Le Parisien et Patricia Tourancheau)."
Vous ne mentionnez pas l'ensemble de son pedigree, par ex. tel que présenté par Ruquier sur "On n'est pas couché":
http://www.dailymotion.com/video/x3eq0u_andre-bellaiche-vs-zemmour-et-naull
"Déjà condamnée à mort en 1975 par contumace à Paris, pour prise d'otage, mais acquitté depuis."
Ce qui sans doute explique ceci:
"Bellaïche se trouvait entouré par son épouse et sa fille et on sentait d’emblée l’amour et l’admiration qu’il portait à la première et la fierté que lui inspirait le parcours de la seconde, décidée à devenir avocate en dépit de mes efforts pour la convaincre de tenter le concours de la magistrature !"
Peut-on rire et faire rire de tout vous demandiez-vous à l'occasion d'un précédent billet, et je me suis reposée cette même question à l'écoute de la vidéo de l'émission sus mentionnée sur Youtube et il me semble l'avoir en effet regardée d'un oeil au moment de son passage sur France2.
A l'occasion de cette émission, il explique qu'il a écrit son livre pour mettre un bémol au film inspiré de son aventure et qui présentait la vie de gangster avec un lyrisme coupable et dangereux, ainsi que pour remettre les pendules à l'heure concernant sa propre image de marque.
Naulleau le traite d'embrouilleur de première et dénonce le fait que le livre soit plein de trucages mensongers. Il est d'avis que l'acteur qui joue son rôle dans le film doit être plus près de la vérité et l'a lui personnellement convaincu de la culpabilité. Il pense que le grand banditisme n'est pas composé de héros.
A quoi l'auteur répond avec beaucoup d'à propos à Naulleau qu'il est le roi de la désinformation et qu'il aurait pu lui même faire partie du gang des postiches, vu qu'il énonce tout et son contraire! Il précise qu'il a fait son livre précisément pour qu'on évite de trouver une vie qu'il ne regrette pas tout en ne la souhaitant à personne, lyrique, commentant: "Vous êtes payé et bien payé pour être mon opposant et d'ailleurs j'aimerais bien savoir combien. J'ai fait le bouquin parce qu'il y a eu le film qui aurait pu donner à penser que sa vie c'était effectivement ce qu'en avait montré un film doté d'un certain lyrisme."
"Il ne s’agissait pas d’une anticipation sûre d’elle, méchante et persuadée du retour de la malfaisance. Mais au contraire, de la crainte solidaire que la communauté humaine ne sache pas garder à vie l’un des siens dans ses liens vertueux."
Interrogé sur la durée de sa peine ainsi que sur sa culpabilité, il répond à Ruquier, ou Naulleau : "Innoncent ou coupable à trois ans près, j'me demande - la réduction est très minime." et s'exprime ainsi quant à l'affaire du gang des postiches : "C'est un hold up loupé. Je n'ai pas de sang sur les mains, l'important c'est de ne pas avoir fait quelque chose d'irréversible."
Ce qui me donne à penser qu'il est très conscient de ce que liberté implique en tant que cela implique un rapport aux faits avant d'impliquer un rapport à la société qui les condamne.
Personnellement, je suis bien plus sensible au lyrisme du mauvais garçon à la Alain Delon du Samouraï où il interprète un tueur à gages qu'à celui d'André Bellaïche innocent ou coupable et de son histrionisme, je ne sais pas si le mot existe - peut-être dit-on seulement exhibitionnisme? - , et je ne pense pas que la pure fiction puisse avoir une influence sur les choix de vie du style être ou n'être pas tueur à gages, être ou n'être pas gangster d'une façon générale, apprécier ou ne pas apprécier les mauvais garçons ex blousons noirs à la Gene Vincent de Be-Bop-A-Lula qui me paraît plutôt cathartique.
C'est l'éternel vieux débat de l'influence du média qui en véhicule l'image et à mon sens, le fictionnel présente beaucoup moins de danger précisément parce qu'il se présente comme tel, que la crudité et la cruauté du réel et de ses images que l'on déguste en même temps que l'apéro dans une espèce d'insensibilité de plus en plus grande et de plus en plus coupable; et c'est aussi en cela peut-être qu'il arrive également à la société de passer la limite et d'avoir sa part de responsabilité dans la folie, y compris criminelle et sans doute faut-il souhaiter comme vous le faites, que chacun d'entre nous en prenne bien conscience.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 juillet 2009 à 13:08
Juste pour vous dire que j'aime votre (nouvelle) police, sans aucun jeu de mots !
Sissi !
Rédigé par : Cactus du gang des pastiches | 29 juillet 2009 à 12:18
"Bellaïche se trouvait entouré par son épouse et sa fille et on sentait d’emblée l’amour et l’admiration qu’il portait à la première et la fierté que lui inspirait le parcours de la seconde"
On ne dira jamais assez de bien de l'influence bénéfique des femmes sur ces petits garçons que les hommes restent bien souvent toute leur vie.
Je ne vois pas bien ce que l'humanité gagne à vouloir à tout prix que les femmes fassent comme les hommes...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 juillet 2009 à 11:57
Une bien belle histoire que voilà.
Simplement, à la lecture de ce billet, il est difficile de passer à côté de :
« libéré il a décidé d’investir…. »
Je trouve un peu choquant que, même si son parcours depuis sa libération, son souci d’image, l’amour de son épouse et les études de sa fille sont à vos yeux l’exemple d’une réinsertion réussie, vous ne parliez pas de l’origine des fonds qui ont permis ce salutaire investissement sur lequel repose toute la construction de cet édifice. Ce n’est pas anodin tout de même dans son cas.
S’il n’y a pas de suspicion disons-le. Sinon, c’est déjà moins glamour et l’exemplarité devient dès lors contestable. Dans ce dernier cas discrétion et pudeur me sembleraient plus adaptés (sauf s’il s’agit d’en faire un film).
Rédigé par : lj | 29 juillet 2009 à 11:07