J'ai toujours éprouvé des sentiments mélangés à l'égard de Bernard Laporte. Je perçois déjà les soupirs de condescendance d'un grand nombre de mes lecteurs devant mon choix de parler de cet homme qu'on n'a jamais pris au sérieux, qui fait rire sans qu'on lui en sache gré, qualifié d'affairiste alors qu'à ma connaissance il n'a jamais été condamné, nommé secrétaire d'Etat puis remplacé il y a peu, personnalité qu'on accable pour ses succès et qu'on méprise pour ses insuffisances. Trop nature pour le monde des vrais riches, le peuple lui a fait un triomphe au cours des campagnes électorales où il était le plus sollicité. Bernard Laporte n'est pas aussi simple qu'il cherche à apparaître (Le Parisien).
Certes, j'avais trouvé ridicule sa manière de mobiliser les joueurs de l'équipe de France de rugby. Pour complaire à Nicolas Sarkozy, il leur avait lu, dans le vestiaire, la lettre de Guy Mocquet qui les avait plombés plus que stimulés.
Secrétaire d'Etat, il a eu la chance d'avoir un directeur de cabinet très remarquable, Hugues Moutouh, dont je me demande d'ailleurs ce qu'il va devenir maintenant. En dépit d'un harcèlement médiatique de tous les instants qui guettait ses moindres bévues et ses propos parfois trop spontanés ou surprenants, son action ministérielle n'a pas été médiocre. Il a été pourtant "viré" et Rama Yade a pris sa place.
Apparemment il ne va pas faire partie de ces ministres renvoyés parce qu'ils ne faisaient plus l'affaire ou qu'ils avaient déçu mais, selon une triste tradition française, "recasés" dans des fonctions ou des postes qu'on aurait pu imaginer indignes d'eux. Ainsi, on va s'occuper de Christine Boutin et de Roger Karoutchi. Je doute que Christine Albanel, à lire son appréciation très caustique sur les raisons de son éviction dans Le Canard enchaîné, bénéficie d'un traitement aussi favorable. Elle a refusé, paraît-il, d'occuper le précédent poste de Frédéric Mitterrand et elle a eu raison.
Chassé du Gouvernement, Bernard Laporte n'a pas pleurniché mais a "balancé" dans Paris Match. Ce qui m'a touché, c'est de l'entendre raconter le dédain de certains ministres à son égard, la sensation qu'il avait de n'être pas considéré comme un membre à part entière de ce groupe dont pourtant tous ceux qui le composaient devaient leur place, ni plus ni moins que Laporte, au bon plaisir du président de la République. Ainsi, si on l'en croit, Bernard Kouchner, pas une fois, n'aurait daigné le saluer. C'est sans doute à cause de cet exil intérieur, de ce mépris manifesté à l'égard d'une personnalité étrangère aux codes de la bienséance politique et de l'élégance républicaine que je me sens du côté de Bernard Laporte. Contre ceux qui n'ont jamais cessé de se moquer de lui. Que venait-il faire dans ces lieux et au coeur de ces rites si naturellement destinés à d'autres que lui ? Il y aura toujours du "Pauvre Bitos" d'Anouilh dans ma perception de la société. Plutôt les infortunés de la vie, les décalés que les puissants installés de toute éternité dans le bon sens de l'existence.
Dans ce même Paris Match, Bernard Laporte nous révèle que Bernard-Henri Lévy l'a un jour traité, sur une radio je présume, de "porc". Il a téléphoné au philosophe pour l'engueuler et il raconte que celui-ci n'en menait pas large. Si l'anecdote est vraie, elle manifeste à quel point BHL, reprochant à tel ou tel ses comparaisons animalières - à Badiou "ses rats" notamment - n'hésite pas lui-même à tomber dans l'insulte et le langage bestial. Très éclairant. Il y a beaucoup dans cette historiette.
J'aime quand Laporte grince.
Monsieur, je viens à l'instant de lire cet article "grinçant", je voulais vous faire part de mon admiration de citoyenne.(Etant proche du sujet, voyant votre poste, j'ai hésité à vous remercier pour cet article (cqfd), et puis "mince", J.J.Rousseau m'a guidée...)
Rédigé par : mairet | 19 août 2009 à 03:54
@ Alex Paulista
Il est tellement facile de déplaire. Quoi que l'on puisse faire. Il est très facile d'excéder autrui, aussi... ! L'envie et la jalousie envenimant beaucoup les relations humaines !
Vous saluez chacun de vos collègues de travail, ce qui peut générer un vent de suspicion... Vous ne les saluez pas, on vous traite alors de personnage méprisant et d'orgueilleux...
Voyez le sieur sbriglia lorsqu'il a voulu organiser son repas avec monsieur Bilger, Catherine Jacob et moi-même l'avons charrié, j'espère qu'il ne s'en est pas offusqué pour autant, pour lui, cela partait d'une bonne intention...
Facile de tourner une situation en dérision... !
Dans "l'histoire Laporte-Kouchner" il y a peut-être tout simplement un peu de jalousie face à une relation amicale privilégiée ???
Et puis BHL qui traite Laporte de porc ! Facile lorsque l'individu malmené a collé son image à une pub de jambon !
Cela fait un peu potache, non ???
Il y a plus grave !
Rédigé par : Marie | 06 juillet 2009 à 14:54
"...Dans les entreprises internationales où j'ai travaillé, tout le monde raillait ma manie de faire le tour de l'open space pour dire bonjour tous les matins à chaque membre de l'équipe. "
Wouaahh ! Epoustouflant.
« Des gages » (ceci n’est pas une faute madame. Merci encore)
Si un interlocuteur me dit :
"Ne me touche pas tu me salis", je ne garantis pas de ma réaction.
Essayez, pour voir.
Rédigé par : jpledun@ | 06 juillet 2009 à 11:07
J'aimerais commenter un détail important du billet de Philippe Bilger, ainsi que certains commentaires tel ce dernier de Marie.
Regardez comme, dans la culture française, il est important de saluer une personne.
Notre Président avait perdu son sang-froid parce qu'un passant avait refusé de lui serrer la main sur son passage, ce qui au fond peut se comprendre : cet homme ne voulait pas que son image en train de serrer la main de Nicolas Sarkozy soit interprétée comme un gage de popularité.
Puis ce journaliste du service public qui, dans un geste inexcusable car hors passage à l'antenne, n'avait pas répondu au bonjour du président, invité de surcroît.
Enfin, ces grincements de Laporte qui porteront plus atteinte à l'image de Kouchner que ses affaires avec Bongo.
Dans les entreprises internationales où j'ai travaillé, tout le monde raillait ma manie de faire le tour de l'open space pour dire bonjour tous les matins à chaque membre de l'équipe.
J'ai appris qu'après mon départ certains Anglais -les mêmes qui souriaient de ma persistance- prolongeaient la tradition...
Rédigé par : Alex paulista | 06 juillet 2009 à 07:37
Laporte grince : "Bernard Kouchner, pas une fois, n'aurait daigné le saluer...."
Il y avait pourtant un moyen de remettre à sa place ce huron exsudant tant d'hautaineté, la star du jambon madrange aurait pu fort hautainement envoyer une caisse de camembert Monseigneur bien coulant à l'algonquin !
Rédigé par : Marie | 04 juillet 2009 à 13:33
"Il a été pourtant "viré" et Rama Yade a pris sa place".
Oh, elle n'est pourtant pas dotée de ces fameux trapèzes en losange par lesquels Mme le ministre de la Santé avouait pouvoir reconnaître de dos son dévoué secrétaire d'Etat ! Comment va-t-elle faire désormais ?!
"Je doute que Christine Albanel, à lire son appréciation très caustique sur les raisons de son éviction dans Le Canard enchaîné, bénéficie d'un traitement aussi favorable. Elle a refusé, paraît-il, d'occuper le précédent poste de Frédéric Mitterrand et elle a eu raison."
Comment peut-on à ce point manquer de tact ? Ceci dit, le remplacement du ministre à l'origine du refus de la restitution d'une tête de guerrier māori par ce passionné des têtes couronnées, ne laisse pas d'interpeller!
"Ainsi, si on l'en croit, Bernard Kouchner, pas une fois, n'aurait daigné le saluer. "
Mais peut-être que, comme Roselyne, il l'admire de dos, qui sait !
"Dans ce même Paris Match, Bernard Laporte nous révèle que Bernard-Henri Lévy l'a un jour traité, sur une radio je présume, de "porc". Il a téléphoné au philosophe pour l'engueuler et il raconte que celui-ci n'en menait pas large. Si l'anecdote est vraie, elle manifeste à quel point BHL, reprochant à tel ou tel ses comparaisons animalières - à Badiou "ses rats" notamment - n'hésite pas lui-même à tomber dans l'insulte et le langage bestial. Très éclairant. Il y a beaucoup dans cette historiette."
Surtout que, j'imagine, BHL n'en mange pas, si par ailleurs sans doute il n'en 'croque' pas non plus. Qu'est-ce qu'un porc ? Déjà, dans l'état contemporain de notre langue, ce n'est pas un 'cochon'; Bernard Laporte n'appartient donc pas à ces 'gros cochons' qui représentent une façon de qualifier l'appétit omnivore de 'ces messieurs' en général. Le porc, au sens strict c'est de la viande. Par exemple cette viande réputée se décomposer très vite et donc, même si pour certains "dans le cochon tout est bon", tout autant réputée par d'autres "absolument malsaine", qui en prohibent strictement la chair à toute consommation. 'Porc' ou 'Cochon', on est donc manifestement dans le vocable de remplacement dans le domaine alimentaire d'un tabou de transgression, tabou encore actif manifestement quelque part vu qu'il s'est encore récemment déplacé du 'porc' vers le A(H1N1), vocable à connotation scientifique et donc censé tenir enfin à distance respectable tout rapprochement possible entre le porc et l'homme qui expliquerait notamment quelque part également le premier choix du 'nom de remplacement' pour l'inconcevable.
Pour en revenir à l'aspect métaphorique simple du vocable 'porc':
"Que doit faire celui qui dit à un musulman : chien, porc ou d’autres termes dégradants ?" Bien
évidemment il doit cesser immédiatement et demander pardon" commente un internaute citant le prophète Muhammad : « L'homme fort n'est pas celui qui se bat bien. L'homme fort est celui qui sait dominer sa rage. »"Hadith Sahih Muslim Livre 032, No 6313
Mais bon, aux dernières nouvelles du moins, Bernard Laporte n'est pas un musulman. Est-il donc permis de penser dès lors que BHL qui n'en est pas un non plus, n'a pas besoin de demander pardon, ni même, à l'avenir, de tenter de dominer tout sentiment de rage si l'on considère qu'il convient de rappeler, ainsi que le fait l'internaute précité, que "nous pouvons tous être énervés mais qu'il faut garder présentes à l'esprit un certain nombre de choses et notamment, que la personne devant nous est un(e) musulman(ne), donc de très grande valeur pour le Seigneur et Maître de l'univers, ainsi que le retour est à ALLAH Azawajel et de tout acte nous serons questionnés"? Je laisse à chacun le soin de répondre selon sa conscience.
Présente accessoirement également un intérêt ceci:
Alors que dans les cultures méditerranéennes, c'est le porc qui est prohibé à la consommation, c'est le cheval que l'église a interdit de consommation aux cultures nordiques quand elle s'y est implantée. Enfin, lorsque nous apprenons que les chinois et les coréens mangent du chien, nous en tirons souvent argument pour souligner un état primitif du consommateur. Or, que sont le cheval, le chien et le porc sinon des métonymies de la fécondité, autrement dit des métonymies des divinités en rapport. Ce qui devient donc fondamentalement objet de prohibition c'est la théophagie, vu que, par exemple toujours, ce qui doit être rituellement consommé désormais pour l'église romaine ce n'est plus le cheval dont le masque, chez les grecs notamment, couvrait la statue de Déméter, image de la Grande Mère, mais l'hostie, référence si je ne m'abuse, à la répétition du sacrifice dans l'Ordre symbolique.
D'où on peut peut-être interpréter que traiter un individu de 'porc' ou de 'chien', c'est comme le traiter de 'lapin' (sans doute une autre image du cheval, via peut-être les grandes oreilles de l'âne), ou encore carrément d''âne', et c'est dire tantôt qu'il pense uniquement avec son appendice caudal ou assimilé dirons-nous pour faire court, (mais on observera néanmoins ici une sorte de déplacement de la crudité/cruauté de l'image vers le vocable scientifique...), tantôt qu'il se comporte comme une 'femelle', ce qui revient quelque part au même; autrement dit c'est le traiter d'une façon que la législation scandinave élaborée de l'intérieur d'une pensée longtemps magique punissait de mort, qui n'admettait pas en somme l'indifférentiation; Vu que 'commencer à penser', c'est aussi 'faire la différence', nous permettrons nous de rappeler à notre BHL national qui a peut-être oublié que lorsque les nazis pendaient les résistants à des crochets de boucher, les traitant ainsi comme des porcs, c'était encore une autre une façon, barbare au plus haut degré, de leur dénier l'appartenance à la communauté des hommes. Ségrégation, assimilation, identité et différence, concepts doubles qui n'admettent pas finalement une approche et une résolution si faciles...
Mais, trêve de gravité, d'où enfin je comprends que traiter Bernard Laporte de 'porc', c'est peut-être une façon pour son homonyme, de dire qu'il ne le croit pas lorsqu'il dit qu'il n'est pas le père de l'enfant mystère et donc ma foi, et quoique cela ne nous regarde pas franchement, ça, c'est purement une question d'opinion !
Citons enfin, pour rester dans la tradition, Wikipédia ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Porc ) qui nous apprend ceci :
"Au XIIe siècle, les porcs, clochette accrochée au cou, divaguent dans les rues de Paris et en nettoient les immondices. L'un d'eux cause, le 13 octobre 1131, à une date où on peut lire à l'endroit et à l'envers, le chiffre 13, la chute et la mort de Philippe, fils aîné et héritier du roi Louis VI le Gros. Suite à cet accident, un édit royal interdit la divagation des cochons. Les seuls cochons qui échappent à l'interdit sont ceux des confréries de moines Antonins. Saint Antoine l'ermite est donc souvent identifié par sa proximité avec un cochon. " Dernière remarque qui se laissera néanmoins apprécier sur fond de tout ce qui précède et derrière laquelle on peut peut-être également entrevoir une figure de... l'Ours, celui dont il est dangereux de prononcer le nom au point qu'il existe une quantité appréciable de noms de remplacement, mais à qui le chasseur qui le tue doit également... donner un nom, pour éviter qu'il ne revienne le... hanter, ne sachant pas... qui il est!
"J'aime quand Laporte grince."
Attention à l'Ours...
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 juillet 2009 à 13:01
Après JD Reffait peut-on encore attiger sans se prendre laporte ?
Une belle daube... vous écrit mike….
Une amusante vidéo circule vous écrit Aïssa…
Après cette Garden-party dont il est question, il se disait dans certaines coulisses à propos de la grossesse de la Dame-là : « si son bébé naît chauve, on saura qui est le père ! »…
Laporte grince.... sortez les burettes... d'huiles !!!!
Ou changez… laporte !
Alors, un rideau se lève….
« …Ainsi, si on l'en croit, Bernard Kouchner, pas une fois, n'aurait daigné le saluer… »
La cour des grands n’est pas toujours accessible à tous…. M Bérégovoy n’en avait-il pas lui aussi fait l’amère expérience ? Une belle parure de table et l’argenterie ne se sortent que lors de belles occasions !!!
Pour mémoire, monsieur Kouchner fut l’un des intellectuels signataires d'une pétition en faveur d’inculpés qui comparaissaient en 1977 devant la cour d'assises des Yvelines pour attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans :
http://www.ipce.info/ipceweb/Library/00aug29b2_le_monde.htm
« ...Aujourd'hui, ils risquent d'être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels. Nous considérons qu'il y a une disproportion manifeste d'une part, entre la qualification de "crime" qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés; d'autre part, entre la caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire?) La loi française se contredit lorsqu'elle reconnaît une capacité de discernement d'un mineur de treize ou quatorze ans qu'elle peut juger et condamner, alors qu'elle lui refuse cette capacité quand il s'agit de sa Vie affective et sexuelle. Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit…. »
Puis, vint le débat BAYROU-COHN-BENDIT, qui fit des bas, en relief, la critique que l’on sait :
http://www.fdesouche.com/articles/46086
« Les petits plaisirs de Daniel Cohn-Bendit : François Desouche »
Nicolas Sarkozy, alors candidat à la plus haute fonction de l’État, avait estimé qu’il fallait dépister les troubles de conduite des futurs délinquants chez les enfants de 3 ans.
Il faut rayer mai 68, avait encore annoncé notre Président…… !
Mai 68 ou l’immoralité au pouvoir !
http://alainescada.hautetfort.com/archive/2008/05/13/mai-68-tout-le-monde-couchait-avec-tout-le-monde.html
Rédigé par : Marie | 04 juillet 2009 à 09:39
@ Catherine
Franchement, Catherine, pensez-vous que je lise le blog de PB et que je commente ses billets avec comme motivation celle de lui écrire des mots d'amour débordant d'admiration et d'inconditionnalité ?
Je ne vois pas pourquoi je devrais me forcer à exprimer à PB de l'hostilité et du désaccord quand j'apprécie un billet et que je suis d'accord avec ce qui y est exprimé.
Il n'y a pas mille façons d'exprimer une affection particulière et intellectuelle pour un auteur dont la lecture de ses billets est devenue une occupation régulière.
Moi, ici, je suis à la maison.
"Il y aura toujours du "Pauvre Bitos" d'Anouilh dans ma perception de la société. Plutôt les infortunés de la vie, les décalés que les puissants installés de toute éternité dans le bon sens de l'existence. "
On a le droit de préférer ça aux ricanements, aux cynismes, aux mauvaises méchancetés.
On a le droit de préférer la sincérité et la lucidité Bilger aux convenus, aux connivences à peine masquées ou aux théorismes qui glacent.
Ici, c'est le sentiment réconfortant d'une proximité avec quelque chose d'assez proche avec ceci :
"Ce que j'aime en ma folie, c'est qu'elle m'a protégé, du premier jour, contre les séductions de "l'élite": jamais je ne me suis cru l'heureux propriétaire d'un "talent": ma seule affaire était de me sauver - rien dans les mains, rien dans les poches - par le travail et la foi. Du coup ma pure option ne m'élevait au-dessus de personne : sans équipement, sans outillage je me suis mis tout entier à l'œuvre pour me sauver tout entier.
Si je range l'impossible Salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui."
(Les Mots - J. P. Sartre)
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 juillet 2009 à 08:17
Affection, tendresse, et quoi d'autre ?
Un peu de douceur dans ce monde de brutes.
Laporte à droite, en sortant de l'ascenseur...
Rédigé par : Florence | 03 juillet 2009 à 22:18
J'ai lu que la Dati-là, Bernard ne Laporte pas dans son coeur, sont-ce ses ennuis judiciaires qui lui font craindre Laporte de prison ? Bernard kouche nerveusement sur son or africain et prie Bernard l'Ermite de prendre Laporte sans le saluer. Elle est tombée dans le panneau Rama en endossant Laporte-manteau.
Bien fait! Laporte à droite !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 juillet 2009 à 15:27
Véronique pleine "d'affection", Cactus qui rebondit "tendrement" ; ce n'est plus un blog, c'est le courrier du coeur !
Rédigé par : catherine A | 03 juillet 2009 à 13:19
"J'aime bien vos titres." (Florence | 02 juillet 2009 at 20:02 )
Voyons , Florence , pas que ses titres !
tout est bien chez Monsieur Bilger , tous les visiteurs du soir d'ici _ et pas que du soir espoir _ vous le diront !
c'est vrai que " j'aime quand Laporte grince " est un de ses meilleurs titres _ perso je dis " tête de gondole " puisque j'y ris souvent _ au Tenancier de ces hoooo lieux ! ( nous sommes en quelque sorte ses vassaux , donc ; perso , je dépasse parfois les limites de ses bornes , moi alors un peu " Va , sot ! " je le reconnais très humblement même s'il ne me l'a jamais écrit ! )
Pour conclure , imaginons un autre choix _ possible _de titre pour le sujet ici concerné :
" Laporte couine ! " par exemple , eh bien , ce n'était plus du tout , du Monsieur Bilger non , non ?
Sissi !
( pourvu qu'IL ne parte pas en vacances de "posts" !!!!!!! )
Rédigé par : Cactus rebondit tendrement sur Florence | 03 juillet 2009 à 10:23
Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée ; ainsi elle ne grince pas.
L'erreur de Bernard Laporte a été d'accepter de NS un poste qui le faisait entrer au château, sous le contrôle de Roselyne Bachelot-Narquin dont la réputation sportive est évidente. Snobé par certains collègues dont le célèbre porteur de sacs de farine, il valait mieux pour lui partir.
Depuis quelque temps votre blog, cher Monsieur, concurrence les dîners de têtes et les convives que nous sommes sont à la fête. Il est tellement agréable de dauber nos prochains.
Vous le faites sans méchanceté ce dont je me réjouis.
Rédigé par : mike | 03 juillet 2009 à 10:05
Il fut un temps où le dignitaire d'une cour européenne buvait le contenu de son rince-doigt pour ne pas mortifier un invité qui s'était mépris sur l'usage de cet accessoire... Autres temps, autres moeurs, surtout quand on est "de gauche" et pourfendeur de tabous, modèle breveté 1968. Le récit de l'éviction de Christine Boutin est lui aussi révélateur de la brutalité des moeurs qui gagnent toute la société et n'épargnent pas les "élites", une société qui est bien, DE HAUT EN BAS, une société de SAUVAGEONS.
Rédigé par : Guzet | 02 juillet 2009 à 20:40
J'aime bien vos titres.
Sur Bernard Laporte, que je ne connais pas, je partage votre avis sur la façon dont il fut traité par certains.
Pour qui se prennent-ils ? Pour des aristocrates modernes ? Est-ce vraiment très français ou est-ce tout simplement humain de vouloir à tout prix écraser de son mépris les inférieurs ou déclarés tels sur je ne sais quels critères ?
Je suis certaine qu'à ce petit sport, nous sommes en tête de la compétition mondiale...
L'imitateur Nicolas Canteloup imite à merveille Bernard Kouchner : la voix, comme le personnage, empreint de vanité. C'est à mourir de rire. Je le conseille à tout le monde.
Rédigé par : Florence | 02 juillet 2009 à 20:02
Monsieur
Décidément, j'aime vous lire.
Rédigé par : noel | 02 juillet 2009 à 17:06
Pôvre La-Porte !
Qu'allait-il donc faire dans cette galère avant de la prendre (la porte) ?
Un gouvernement, ce n'est pas une équipe de rugby : j'espère qu'il aura compris ça !
Dans un gouvernement, il n'y a que des "divas". Et gérer que des divas dans une même équipe, bé... Chapeau !
Déjà que sur un terrain de rugby...
Enfin passons.
Quant à BHL, comment ce fait-ce qu'on parle encore de lui ?
Toujours été étonné : Il n'a de mérite (et encore pour certains seulement, parce que pour d'autres, il ne s'agit que d'un alibi commode de bonne conscience) de soutenir la cause israélienne à longueur de colonnes et surtout, surtout, d'avoir une épouse, ma foi... divine !
Qu'en est-il de celle de LaPorte, au juste ?
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 02 juillet 2009 à 12:45
Les aristocrates, grands seigneurs de la Politique, n'ont jamais accepté et n'accepteront jamais parmi eux ceux qu'ils considèrent comme des parvenus ou des créatures, d'essence roturière.
Kouchner, que j'ai toujours trouvé à la fois infect, arrogant, arriviste et incompétent, est l'archétype même de ces aristos, les mêmes que les Du Barry et autres D'aiguillon que l'on retrouvait dans les salons de Louis XVI et Marie-Antoinette, et qui complotaient en sous-main.
Je n'ai jamais compris la popularité de Kouchner, que je trouve totalement usurpée et que j'attribue à la prodigieuse crédulité et superficialité des Français, à qui quelques images de Gala ou Paris Match suffisent pour se forger une belle image...
Sarkozy ne bénéficie-t-il pas lui-même de cette grande faiblesse de l'esprit critique des Français ?
Rédigé par : Lingjohn | 02 juillet 2009 à 11:24
Très honnêtement je me fiche de Laporte même si je trouvais sa présence dans ce gouvernement pour le moins incongrue mais son caftage me le rend un instant sympathique ; ce côté petit garçon dépité d'être snobé par Kouchner... cette naïveté est d'une fraîcheur réconfortante. L'anecdote en tout cas en dit long sur la personnalité de Kouchner qui continue malgré tout à être le chouchou des sondages (se souvenir entre autres de son rapport sur les activités de Total en Birmanie, ses activités de consultant en Afrique auprès de grands démocrates... à ce propos le bouquin que lui a consacré Péan ne manque pas d'intérêt).
Pour Kouchner, Laporte est une quantité négligeable. Comme pas mal de gens.
Rédigé par : catherine A | 02 juillet 2009 à 11:18
Bernard Laporte a un petit côté grand benêt ; de là à le traiter de porc et de ne pas le considérer en ne lui adressant pas la parole, il y a des distances qui sont proprement insupportables surtout de la part de vaniteux issus de la nouvelle bourgeoisie mondialisée !!
Elle méprise tout sur son passage, tout ce qui n'est pas conforme à son idéologie fade est balayée, et notamment tout ce qui touche plus ou moins aux racines de la France.
Kouchner, BHL, incarnent bien cette bourgeoisie mondialisée dans ses travers les plus insupportables.
Le gaulois qui n'est pas issu du sérail est raillé chez les humoristes tendance et méprisés par les penseurs branchés !
Quand va-t-il retrouver sa dignité ?
Rédigé par : Johann | 02 juillet 2009 à 10:30
Je n'ai aucun avis sur Bernard Laporte.
Plus sur l'ostracisme dont il a été victime.
En tant que copain de N. Sarkozy, Laporte pouvait être considéré par certains comme détenteur d'une intimité de bonnes soirées entre potes. A un poste marginal, il pouvait cependant faire craindre à ceux du sérail qu'il en savait plus sur leurs petits travers. Jamais destinataire des secrets d'Etat, mais compagnon des plaisanteries et des vacheries au dépens des autres. Dans le panier de crabes d'un gouvernement, celui qui détient une part intime et méconnue du président inspire la méfiance.
Ah bon, BHL a même débattu avec Laporte ? Avec qui ne s'est-il pas encore engueulé cet intello de mes deux ?
Rédigé par : Jean-Dominique | 02 juillet 2009 à 10:14
Vous avez raison. Cela me fait penser à la poésie de Baudelaire sur l'âne devant lequel s'esclaffent des bourgeois.
L'intelligence, la justice, la République est résolument du côté de l'âne plus que de ceux qui se pensent sortis de la cuisse de Jupiter.
La vraie classe reste la simplicité.
Reste dans cette "affaire", la relation avec l'ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati. Très complice apparemment jusqu'à cette farce au cours de laquelle M. Laporte a cru devoir démentir la paternité... Ses explications sur la nécessité de démentir une rumeur de paternité à même de blesser sa famille ne m'ont pas convaincu.
Cette déclaration n'était pas d'une élégance folle. Et je ne parle ici que d'élégance véritable, celle qu'un homme ou une femme de basse condition peuvent avoir alors qu'elle fera défaut à un privilégié en dépit de sa fortune, de ses études ou de son statut social.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 02 juillet 2009 à 08:27
Sur la vraie nature du cuistre BHL, allez visionner si vous ne l'avez pas déjà fait le commentaire de Desproges, à l'époque de l'entartage:
http://www.youtube.com/watch?v=Db5wX0ogg-I
Rédigé par : Alex paulista | 02 juillet 2009 à 07:56
Oui il balance, c'est une posture victimaire qu'il entretient depuis ses débuts dans le rugby médiatique: il répète à l'envie qu'il vient d'un milieu modeste, sa mère était femme de ménage. Bref qu'on ne lui a rien donné comme sa collègue Rachida Dati. En disant ça il voudrait qu'on détourne le regard sur ses anomalies pathologiques de pauvre devenu riche. Il était gênant de le voir arborer à la sortie d'un conseil des ministres des sacs de sport au logo sur dimensionné, vieille habitude gardée d'homme sandwich vantant les mérites du jambon Madrange pour s'offrir des parts dans un casino ou des terrains controversés pour des campings de luxe.
C'est à la faveur d'une coupe du monde de rugby en 2007 qu'il est devenu secrétaire d'Etat collant à l'opportunisme des faits de l'actualité dans l'instant de Nicolas Sarkozy, s'il y avait eu à ce moment l'Eurovision Patricia Kas aurait été approchée pour figurer au gouvernement tout comme Maud Fontenoy l'a été ou Ingrid Betancourt pressentie un temps.
Rédigé par : SR | 02 juillet 2009 à 07:32
Cher Philippe,
J'aime bien le personnage et l'entraîneur. Je trouvais aussi assez facile de guetter ses faux pas.
Mais franchement, Monsieur Laporte n'était pas á sa place.
Qu’a-t-il fait ? Il n'a certainement pas rempli son contrat.
L'idée de le placer là a suscité de ma part une attente qui n'a pas été satisfaite.
Donc bonne route et bon vent.
Rédigé par : jpledun | 02 juillet 2009 à 02:57
Bonjour à tous
J'espère que mon message correspond aux chartes du site, dans le cas contraire je comprendrais, pas d'inquiétude.
J'attendais que l'on parle justement des ministres éjectés ou échangés ! Superbe le sujet est là, merci
tout à fait d'accord avec la sympathie de Bernard Laporte qui lui ne parle de que de ce qu'il connaît et sans agressivité aucune. Rama Yade en l'occurrence qui avait dit il y a une semaine que les manifestants en Iran avaient attaqué l'ambassade de France à Téhéran et trouvait cela inadmissible en tant que ministre des droits de l'homme à l'époque, aurait mieux fait de vérifier ses sources avant, puisque le jour même l'ambassadeur de France lui-même a démenti en disant qu'ils avaient juste manifesté "gentiment et pacifiquement".
Cela devient systématique de la part de certaines personnalités issues des minorités (Rama Yade, Fadela Amara ou sa remplaçante à l'association NPNS etc) d'attaquer tout ce qui peut de près ou de loin toucher les musulmans et se sentent en plus représenter cette communauté, ce qui n'est pas le cas du tout.
Concernant BHL, c'est profession "donneur de leçons de vie" et monsieur je critique tout le monde mais je n'en accepte aucune.
Et si tous ces gens nous disaient pourquoi taire une information qu'a révélée Libé et confirmée sur le site diplomatie.gouv.fr avec les liens suivants :
http://www.liberation.fr/monde/0101576075-la-france-humiliee-par-tsahal
https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/pointpresse.asp?liste=20090625.html#Chapitre6
https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/pointpresse.asp?liste=20090626.html#Chapitre12
Rédigé par : un citoyen | 02 juillet 2009 à 01:17
SR a un humour noir que j'adore …
Un Mitterrand de trop … Mais il y en a un paquet en trop dans ce gouvernement, mon cher PB, diantre! ça déborde … Lui y a sa place, il fera son taf je pense. Et s'il décidait, comme quelqu'un l'a fort judicieusement écrit ici, de cesser d'arroser de subventions de pseudos artistes pour qu'ils se produisent devant trois spectateurs, il ferait déjà beaucoup … Tiens j'écoutais Arditi ce matin sur Inter se poser en conscience morale de la Gauche et vitupérer pour la loi Hadopi, j'ai bien ri. Quelle misère intellectuelle en notre malheureux pays, qui occupe tout l'espace médiatique et donne des leçons et des sentences péremptoires! Arditi, nom d'une pipe, Arditi …
A propos, avez-vous vous vu la vidéo circulant sur Youtube de cette chère nôtre désormais ex Garde des Sceaux Rachida bourrée telle une gueuse en foire dans les jardins de l'Elysée, s'accrochant au bras de Bernard Laporte, tenant en équilibre sur une jambe, manquant tomber? Mémorable! à crever de rire? rien que pour ça, je l'adore Rachida … Pas tous les jours qu'on voit un ministre de la Justice en exercice dans ces situations, si proche des gens, pareil à eux, même cuite, même gueule de bois …
Laporte qui balance tout en ce moment, vu qu'il n'est plus lié par rien. Tirelire le snobant car il ne fait pas partie du sérail, de ce monde … L'hôpital qui se moque de la charité … Tirelire pinçant le nez au passage de Nanard le gueux, ça c'est fort. Il se prend pour qui Tirelire? une conscience morale lui aussi? La belle affaire!...
Laporte encore … BHL l'a traité de porc, dit-il. Cela me fait songer ce cher Bernard-Henry Lévy qui a tant et tant honni et accusé de nazisme, de toutes les pourritures morales et intellectuelles, ceux qui usent de termes animaliers pour désigner une personne … Il en a fait une thèse même …
Allez bonne nuit, cher PB .. Et rassurez-vous, cela ne se reproduira pas de longtemps -vous avez lu notre Président dans le Nouvel Obs, mea culpa et tutti quanti-, en tout cas sûr et certain qu'on ne verra pas Alliot-Marie beurrée comme c'est pas permis ...Elle est du sérail, elle, c'est sérieux et digne en public ce monde-là, ça serre les fesses, ça pince les lèvres, faut tout de même pas déconner … Ah MAM bourrée place Vendôme, cherchant un taxi, pestant contre la chaussée qui glisse, s'accrochant au bras de Tirelire … Mon rêve.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 02 juillet 2009 à 00:20