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08 août 2009

Commentaires

Laurent Dingli

Véronique Raffeneau,
Je prends bonne note pour le premier point. Merci pour cette précision.
Je ne partage toujours pas votre analyse sur l'indépendance du parquet et l'affaire MAM qui ne vous fait pas décolérer (mais pitié ne poursuivons plus sur ce thème, j'ai bien compris vos arguments)
Pour le problème informatique que vous rencontrez, cela m'est arrivé aussi quelques fois, en réessayant cela fonctionne, mais je n'y connais rien en informatique.

Véronique Raffeneau

@ Laurent

Le plus stupéfiant dans l'interview d'Europe 1 ce n'est pas le fait que M. Marin parle publiquement - rien n'interdit une prise de parole publique d'un membre du parquet -, c'est le fait que M. Marin définisse sa fonction comme étant celle d'un magistrat, qui plus est, indépendant.

L'appel de MAM suite au verdict du procès Fofana a définitivement explosé toute illusion au sujet d'une prétendue indépendance des magistrats du parquet.


Sans transition, comme dirait Aïssa.

Un commentateur de ce blog a-t-il été dans l'impossibilité de pouvoir faire défiler et apparaître la zone de commentaire réservée juste en dessous de :

"Si vous avez un compte TypeKey ou TypePad, merci de vous identifier"

Je rencontre ce souci sur au moins deux ordinateurs que j'utilise pour poster chez PB.

Quelqu'un a-t-il une solution à me proposer pour pouvoir réparer cela ?

Même les férus et les pros en informatique proches de moi sèchent pour pouvoir m'aider à réparer...

Laurent Dingli

Je viens d'écouter M. Jean-Claude Marin ce matin sur Europe 1. Une chose m'a étonné à propos de l'affaire Clearstream, c'est qu'il en parle ainsi publiquement avant le procès. Il a parfaitement répondu en revanche aux jérémiades littéraires de ce pauvre Beigbeder. Cette affaire, insignifiante en apparence, illustre bien l'une des dérives de nos sociétés où l'on n'hésite pas à inverser les rôles et les valeurs. En écoutant J-P Elkkabach, j'avais l'impression que c'était le procureur qui était coupable de faire appliquer la loi, et que ce petit bobo de Beigbeder était une grande victime. Bigre ! On ne fait pas tant d'histoire lorsque Mohamed ou Rachid est pris la main dans le sac de coke. C'est vrai aussi, pourquoi ne laisse-t-on pas l'écrivain mondain sniffer tranquilement sa ligne sur le capot d'une voiture dans le 8ème arrondissement ? Et c'est ce pitre qui se prétendait communiste !

Tozer

Bonjour,

On parle Frédéric Beigbéder ici:
http://tozer.over-blog.com/article-35293691.html

Tozer
Le blog des journalistes... qui n'aiment pas les journalistes.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Si vous voulez vous marrer, cher PB ainsi que vous autres lectrices et lecteurs, lisez PRENDS CA DANS TA GUEULE de ce cher Guillaume Cherel, écrivain et critique littéraire notamment au Point et que j'apprécie infiniment (je t'aime ma poule, fais pas la gueule, t'avais qu'à pas me traiter de petit infirmier, je t'aurais pas traité de petit critique, de Sainte-Bave... T'es un bon, je le sais...)... Lisez, c'est au Rocher, c'est du roman édifiant ; Guillaume qui connaît perso et par coeur tout son monde germanopratin y met admirablement en scène les deux Beigbeder...

Aïssa.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Hoy hoy hoy! j'avais raison d'être prudent ... On chuchote dans le milieu que Frédéric Beigbeder est déjà un prétendant sérieux au Goncourt 2009 ... En tout cas, il est d'ores et déjà programmé officieusement -bientôt officiellement- pour être dans les sélections ... Mazette, prudence, terrain miné, je l'ai dit ... Cher Frédéric, tu as tout mon soutien, je me désolidarise absolument du procureur Marin, des insinuations du procureur Bilger, voués aux gémonies ils sont par tous sur qui tu rayonnes de ta gloire et ton talent infinis tel un soleil, mille firmaments ... Tu mérites ce prix, celui de l'Académie aussi, tous, le jury doit comprendre cela ainsi que l'ont compris depuis les origines tous et toutes ces bobos khâgneux(ses) journalistes, critiques et autres de Droite et de Gauche et du Centre dont tu es de droit, de fait et légitime, l'idole ... Mes voeux t'accompagnent, courage, maudite Justice qui te censure et fait ce buzz ... Courage! c'est pour toi Drouant et cent fois!


Aïssa.

Catherine JACOB

@Véronique
"M. Marin n'a pas à se travestir en sous Mme Alliot-Marie en confondant comme le ministre la représentation et la défense des intérêts du gouvernement du moment avec la représentation et la défense des interêts de la société."

Ah Véronique, si je ne craignais de rajouter au doux-amer dont le malheureux est gratifié ici avec délices ainsi que sur le fondement des insinuations auxquelles se livre Mme de F. sur le dernier billet, je dirais bien que tant qu'on n'a pas minutieusement inspecté les tables de nuit de ces personnalités, on ne saurait être assuré de rien!

laurent

M. B a ete detenu au depot de Paris sur "ordre" du procureur de la Republique de Paris.

Au vu des conditions de detentions du depot a Paris et de cette detention inutile et illegale, il aurait mieux fait d'aller a la Cour europeene des droits de l'homme pour violation des articles 3 et 5-1, 5-3 et 5-4 de la Convention europeene des droits de l'homme.

Et de se faire condamner pour le livre, cela aurait rajoute l'article 10 de la Convention...


Véronique Raffeneau

@ Catherine

"Or donc, voici venu le temps du procureur-trader!"

Si vous le permettez, Catherine, l'appellation sous-traitance concernant l'activité du procureur Marin n'est pas une métaphore financière ou boursière.

Mon appellation voulait évoquer l'extrême précarité du statut de sous-traitant. Au sens industriel du terme. Quand le produit fabriqué ne porte que le label du donneur d'ordres, et que l'identité du sous-traitant n'est de fait confondue qu'avec le commanditaire, puisqu'elle n'est définie et n'existe qu'en fonction de l'identité - de la marque - de son client-donneur d'ordres.

Je pense que M. Marin n'a pas suffisamment estimé l'extrême confusion des genres et des fonctions que son expérimentation, qui fait dans l'improvisation des règles de droit, donnerait à voir.

De la même façon je pense qu'il a sous-estimé la précarité dans laquelle il enfermait ainsi son identité professionnelle.

Ainsi que le risque qu'il a pris et qu'il a fait prendre à la Cité, qu'en qualité de procureur il représente, et dont il défend les intérêts.

M. Marin n'a pas à se travestir en sous Mme Alliot-Marie en confondant comme le ministre la représentation et la défense des intérêts du gouvernement du moment avec la représentation et la défense des interêts de la société.


oursivi

Beig, encore un empaillé* vivant.
C'est encore plus cru que chez les frères Cohen, "Blood simple".

AO

*pas un orpaillé, ni orpailleurs, hommage à Jonquet, 55 ans, c'est beaucoup trop tôt.

Catherine JACOB

@Véronique
"Ce que je ressens assez vivement si je considère des épisodes récents liés à l'actualité judiciaire, c'est la difficulté et l'insécurité aujourd'hui pour le justiciable et le citoyen à savoir
qui est qui ? qui fait quoi ? qui, au bout du compte a réellement la décision ?"

Je vous suis totalement sur ce point.

"Franchement, Catherine, je ne comprends rien au post que vous avez écrit à mon attention."

J'ai ironisé sur le carbone14 en adoptant le vocabulaire de l'analyse chimique qu'il représente et en imaginant à quoi elle pourrait bien s'appliquer dans l'ordre judiciaire. Mais vous, vous adoptez bien la métaphore économico-boursière. Ex: "Ce qui pour moi signifie que de cette façon, le magistrat ne se place que dans une position de sous-traitant par rapport à son donneur d'ordres."

Or donc, voici venu le temps du procureur-trader!

En tout cas, merci. Vous avez parfaitement répondu à ma question.

Véronique Raffeneau

@ Catherine J.

Franchement, Catherine, je ne comprends rien au post que vous avez écrit à mon attention.

J'ai exprimé mon interrogation au sujet de l'expérimentation que mène M. Marin avec l'affaire qui concerne Julien Dray.

Mon interrogation ne porte pas sur le contenu de l'affaire elle-même. Elle porte sur les motivations qui peuvent conduire un magistrat du parquet à accepter de tester une procédure judiciaire dont les règles ne sont que virtuelles.

Ce qui pour moi signifie que de cette façon, le magistrat ne se place que dans une position de sous-traitant par rapport à son donneur d'ordres.

Je pense que ce magistrat, quand bien même il appartient au parquet, et qu'à ce titre il dirige très évidemment les enquêtes, ne peut pas inventer, mettre au point et créer lui tout seul, en roue libre, des règles juridiques qui, pour le moment, n'existent pas.

C'est à son donneur d'ordres de formaliser préalablement le cadre et les limites du cadre dans lequel ce magistrat peut intervenir. Il me semble très délicat de considérer et d'admettre l'idée que le donneur d'ordres pourrait lui aussi s'affranchir des règles qui, normalement, encadrent un projet de réforme ou la création d'une version nouvelle de la procédure pénale, et sa transformation radicale.

Et plus généralement.

Ce que je ressens assez vivement si je considère des épisodes récents liés à l'actualité judiciaire, c'est la difficulté et l'insécurité aujourd'hui pour le justiciable et le citoyen à savoir

qui est qui ? qui fait quoi ? qui, au bout du compte a réellement la décision ?

Nous sommes en totale confusion des rôles et des fonctions. Et les équilibres entre les pouvoirs m'apparaissent être gravement compromis.

Alors je suis seulement très inquiète quand je me dis qu'un procureur ne sait plus et/ou ne peut plus se positionner en face du pouvoir politique du moment.

C'est le spectacle de ces sécurités, certes théoriques, mais garantissant les principes de l'Etat de droit, qui explosent les unes après les autres - comme par exemple, celle qui faisait d'un ministre de la justice également un garde des sceaux -, qui me préoccupent. Je pense de plus en plus que cette double appellation si particulière est devenue aujourd'hui très, très abusive.

Peut-être que ma vision est très simpliste, car trop liée à mon expérience des choses qui ne s'appuient pas sur une connaissance suffisamment concrète du monde judiciaire et de ses pratiques, ni un sur un savoir suffisant du droit.

Mais il me semble qu'à la place du procureur Marin, j'aurais été très tentée de dire à mon donneur d'ordres:

créez et faites voter d'abord par le législatif les règles qui définiront le cadre dans lequel, et avec lequel je pourrai éventuellement exécuter votre commande.

Dites-moi clairement avant toute autre considération où est ma place, si je dispose toujours d'une identité de magistrat, et quelle est la nature de cette identité professionnelle de magistrat du parquet.

Dans un entretien à Mediapart, M. Marin faisait valoir l'indépendance du magistrat en se référant à la notion de disposition individuelle du magistrat à savoir et à vouloir être indépendant. Philippe Bilger avait écrit un billet à la suite de cet entretien en l'approuvant.

Je pense qu'avant le coup de force de MAM à l'encontre du procureur général de Paris, j'aurais probablement suivi le procureur Marin dans sa réflexion. Parce que j'ai très tendance à considérer toujours l'homme ou la femme avant la fonction.

Mais aujourd'hui, ces mots ne sont plus ne sont plus audibles et ne sont plus crédibles pour moi.

Voilà tout.

Jean-Dominique Reffait

Que le procureur général de Paris s'intéresse étrangement à une affaire d'une telle banalité, parce qu'il se trouve un people pincé avec de la coke, voilà qui le met en porte-à-faux et légitime du même coup que Beigbeder, de people à people et sous ce statut, le prenne publiquement à partie.

La motivation de JCM d'intervenir personnellement dans une affaire banale me semble relever d'une petite curiosité coupable et que se prendre la porte dans la figure en retour fait partie du jeu.

Je n'ai donc aucun avis sur le sujet et ne vous suis pas là-dessus.

La patronne des magistrats instructeurs qui disparaît brutalement : quel signe prémonitoire pour la profession.

Aïssa, Beigbeder, c'est pas juif, c'est béarnais. En fait c'est pareil.

Thierry SAGARDOYTHO

Je confirme l'hommage que vous portez légitimement à Mme GIUDICELLI. Ayant assisté l'an dernier à un colloque dont elle était l'un des animateurs, elle était de ceux qui, loin des sunlights médiatiques qui éclairent certaines affaires tapageuses, ont fait beaucoup pour que l'instruction soit, à l'avenir, le modèle de l'enquête contradictoire qu'un sujet de conversation dans les dîners en ville.

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

Ainsi Frédéric Beigbeder ne supporte pas d'être traité comme n'importe quel citoyen ordinaire pris en flagrant délit de consommation de stupéfiants sur la voie publique. Rappelons que les seules poursuites engagées alors par le parquet étaient une injonction thérapeuthique, ce qui n'est tout de même pas d'une sévérité particulière, je ne suis pas si sûr que dans les mêmes circonstances et dans tous les parquets de France, on fasse preuve d'autant d'indulgence. Rappelons pour mémoire que Françoise Sagan, poursuivie pour les mêmes motifs avait comparu en Correctionnelle. M. Beigbeder a par ailleurs bénéficié d'une autre faveur, celle de rencontrer Jean-Claude Marin en personne au cours de ladite garde à vue. Je ne sache pas que le Procureur de la République de Paris prenne la peine de rencontrer lui-même toutes les personnes interpellées pour le même chef. Beigbeder s'indigne nous dit-on non pas du principe de la garde à vue mais de la durée excessive, de son avis du moins, de celle-ci. Or sa garde à vue n'a pas été prolongée d'une part, et s'il a passé une nuit au dépôt, c'est semble-t-il et sans mauvais jeu de mot, parce que le juge des libertés n'était pas libre.
Beigbeder, en attaquant Jean-Claude Marin, puis en se rétractant, se trompe certes de cible, mais offre à son livre à paraître, une publicité gratuite et bienvenue.
Il s'agit là d'une opération de marketing sans frais qui pourra même lui permettre de crier à la censure dans la presse écrite et sur les plateaux de télévision. Tout simplement splendide, Beigbeder réussit là un beau coup médiatique. Encore bravo !

oursivi

Concernant Fred Becdelièvre (le troisième frère Bogdanov ? ) la galoche qui attire les taloches, quelques éléments relevant de l'intérêt général pourrait lui être rappelés.

Dieu, qu'il soit ou non, sait si je ne suis pas aveuglément laudateur quant aux raisons d'être des contrôles urbains de nos pandores mais Dieu sait aussi, et là il a intérêt à exister pour venir témoigner, comme j'aime essayer de dire le vrai et l'utile. Me reviennent à ce propos deux mésaventures richement contradictoires.

Au sortir d'un parking de Roissy il y a presque trois ans où j'étais allé chercher proche famille, à l'arrivée d'un avion pas au parking, je n'avais pas fait plus de vingt-trente mètres que je me fis arrêter par deux pandores. Pourtant, une voiture pas rutilante où un jeune quadra sa compagne et deux fillettes aux alentours de dix ans, c'est pas ce qui se fait de plus potentiellement alléchant, mais ils m'avaient vu mettre ma ceinture, aussi sortir du parking pourtant, chose qu'il ne voulurent pas corréler... Je fus verbalisé pour non port de ceinture - une centaine d'euros. Mais le plus fort fut leur non connaissance du code de la route (pourtant, encore, assermentés pour en contrôler le respect) puisque ils me proclamèrent que les rehausseurs pour enfant étaient exigés jusqu'à l'âge de treize ans (sachant que certains 'enfants' taquinent le mètre quatre-vingt à cet âge, c'est risible), chose dont ils ne voulurent démordre et qu'il me fut facile de démentir dès mon retour à la maison puisque la réglementation accessible sur le site du ministère de l'intérieur fixe sans ambiguïté à 10 ans la limite d'usage obligatoire...
Bon, il faudra leur apprendre le code un jour.

Quel rapport avec Begdemachin ? J'y viens.
Il y a une grande différence entre se plaindre quand une raison y conduit et se plaindre par une sorte de droit social, une position bourgeoise toujours ("l'intérêt parvenu à satisfaction", V Hugo) propice à une manière de surplomb légitime du droit commun. Qu'on soit copain avec tel ou tel "haut" arf arf placé (Daniela Lumbroso récemment chopée roulant dans un couloir de bus, et sans permis, confisqué il y a quelques années.. qui mentionne les noms qu'elle croit magiques de Briçou ou Sarko en guise de viatique, style "par Horus demeure", si si, on ne rit pas), ou qu'on soit un littérateur doué et Becde l'est, en est-il un suffisamment oublieux de sa vanité (si c'était savanité, ce pourrait être Tarzan) pour reconnaître l'utilité générale des contrôles subis par nous comme par ces géants ?

Il y a quelques années, cinq-six ? moi aussi vaniteux, je fus contrôlé par un pandore pour non port - délibéré cette fois - de ceinture de sécurité et me crus malin à argumenter d'un, mais de quel droit m'interdire de prendre là un éventuel risque ne concernant que ma personne, puisque si je faisais demain une tentative de suicide la société ne me poursuivrait pas pour cela, elle m'aiderait !? Le jeune type en uniforme m'a mouché en deux mots.
"Monsieur, si vous cartonnez ou êtes cartonné à petite-moyenne vitesse, avec ceinture vous rentrerez probablement chez vous seul, là où sans, il est possible que l'on soit obligé de faire venir pompiers et Samu privant de votre impéritie d'autres dans un périmètre proche qui auraient eu bien plus grand besoin de leur soin".

Depuis, je mets ma ceinture et me la ferme sur ce point, ce qui ne m'empêche pas de contester une connerie, comme celle de la première anecdote quand il est intelligent de le faire. Mais j'imagine que Becdemachin procède certainement de la même façon, avec discernement, sans gonfler son ego de ses moyens et facilités éditoriales...

Concernant la dope et ses amusantes pratiques me revient ce que m'avait raconté une connaissance voisine de Sagan en ses années Mitterrand. Quand Tonton allait la voir, il était bien sûr accompagné de sa garde, tout ce petit monde saluant poliment les présents croisés dans l'immeuble.. dont les dealers de FS.
Amusante aussi la collision qui fit dire à Bernadette C le plus grand bien de notre Jojo national, quand celui-là venait de ou allait confesser au Monde sa petite forme du matin précédent sa prise de vitamine très particulière, s'empaillant d'une bonne tranche.

AO


Catherine JACOB

@Véronique Raffeneau
"Non pas l'Affaire en tant que telle qu'il instruit tout seul dans son coin."

Le "chef du tribunal" nouvel écho du "chef du parquet", instruit des affaires tout seul dans son coin? Faites moi rire!

Mais peut-être qu'il s'agit de celle qui a suscité cette déclaration publiée par Le Monde : «On n’a pas le droit de continuer à faire de la justice financière au carbone 14, surtout lorsqu’on se trompe de cadavre».

Qu'est-ce que c'est que ça qu'une justice qui se fonde sur l'activité radio isotopique des délits financiers telle qu'affectée au cours du temps par une décroissance qui suit une courbe exponentielle? Pensez-vous que ce soit lié au problème de conservation des bandes magnétiques ou bien plutôt aux capacités mnémoniques des témoins?

Comment peut-on se tromper de cadavre en la matière?! Y-a-t-il donc tellement de placards à casseroles dans la sphère de masse politico-financière?

La dendrochronologie est donc peut-être plus fiable relativement à l'évaluation paléo-financière du rond de chapeau; à condition toujours de ne pas se tromper de placard j'imagine. Enfin, là ça doit être plus facile vu que celui qui chiait des ronds de chapeau devait probablement en baver un maximum!!!

Marcel Patoulatchi

Bonjour,

Frédéric Beidbeger est convenable. Ou convenu. Il est décidement là où l'on pouvait l'attendre. Et, quelque part, dans le fond, cela fait honneur au parquet d'avoir de pareils détracteurs.
Ce qui serait dramatique serait que le parquet satisfasse l'élite artistico-décadente. L'espoir est encore permis.

Catherine JACOB

Or donc, le grave (défense et illustration de la magistrature en la personne de JCM ) et le vraiment grave (nécrologie d'une personne accidentée bien qu'elle ait choisi un moyen de locomotion plutôt sûr, vu que d'après la mairie de Paris "depuis le lancement de Vélib' le 15 juillet 2007, il y a eu 11 accidents mortels concernant des cyclistes, dont 7 étaient des usagers de Vélib', alors même que 5,5 millions de trajets étaient effectués en Vélib").

Sur le vraiment grave, je n'ai rien de particulier à dire si ce n'est à l'adresse des tenants de la suppression de la fonction qu'occupait la victime, que perdre un adversaire valeureux de cette façon, n'est pas spécialement glorieux, mais je suppose que la relève et d'ores et déjà assurée. Je me pose aussi la question suivante :" Avait-elle négligé ou non de mettre un casque?" Je souhaite en tout cas à sa succession de rester prudente à cet égard, vu que le vélo contre le camion de 19 tonnes c'est très largement, même si le chauffeur en est sobre et bien réveillé, le pot de verre contre le pot d'acier. Quid cependant de la qualité du marquage au sol et de la signalisation en général?

S'agissant de cet enluminé de Frédéric Beigbeder je crains fort que la postérité ne retienne essentiellement de lui qu'il a malgré tout pu séduire la petite fille d'un président de la république.

Si j'ai bien saisi toutefois, la polémique est double.

1- Elle porte d'une part sur le fait qu'un même éditeur ayant dans son écurie deux auteurs que la vie civile a opposé, s'érige en censeur de celui des deux qui souhaite entarter l'autre via une oeuvre impérissable, ce de la façon suivante que je cite par copié/collé littéral légèrement expurgé : "En 2008 à Paris, une patrouille de police aperçoit deux individus penchés sur le capot d'une voiture. C'est Frédéric Beigbeder et un ami. Ils sont arrêtés pour possession et consommation de drogue sur la voie publique et relaxés le surlendemain." Cet épisode sera à l'origine d'une polémique impliquant le procureur de la République de Paris. Jean-Claude Marin est, en effet, placé «en détention non provisoire» au chapitre 27 du «Roman français» de Frédéric Beigbeder, à paraître le 18 août 2009 chez Grasset.Il s'agit d'une vengeance littéraire de la part de l'écrivain contre le procureur. L'éditeur demande à l'écrivain de retirer certains passages du livre. Des trois pages de défoulement anti-Jean-Claude Marin, il reste une phrase où Frédéric Beigbeder affirme : «Les mots: Jean, Claude, et Marin, pour les générations à venir seront le symbole de la Biopolitique Aveugle et de la Prohibition Paternaliste»."

2- Elle porte d'autre part comme vous le décrivez, sur "D'un côté l'audace et l'art, de l'autre le conservatisme d'une magistrature qui ne comprend décidément rien au progrès !"

Mais ce n'est qu'une apparence.
La réalité c'est qu'un certain type de jet setter sans aucune des qualités du setter ( très affectueux, respectueux des enfants, excellent dénicheur et ami de l'homme pour la vie), dissimule les failles du talent derrière une magnification de la transgression dont serait honteux même un adolescent attardé et qui n'impressionne que ses congénères.

Malheureusement cette catégorie fait la pluie et le beau temps dans le show bizz et son commensal l'édition, aux yeux d'une population insuffisamment éduquée au point de s'imaginer que là est le modèle de tous les modèles : Devenir une star pour dépenser sur le capot d'une voiture de luxe l'argent qui pourrait nourrir tout un village ou aider à transporter plus loin les habitations dont les tempêtes de l'océan en rapport avec le dégel de la banquise, a sappé les fondations (j'ignore les cours exacts de la cocaïne, mais c'est pour figurer une sorte d'échelle de valeurs), simplement parce qu'on est devenu incapable de jouir sainement de l'existence ou qu'on pense qu'il vaut mieux un bête BD enluminé qu'un esquimau qui ne perdait pas son gagne pain et sa culture!

oursivi

Oui, c'est totalement hallucinant ce deux poids deux mesures dans les peines liées au délit routier. Il y a peut-être un an, un débat télévisé illustrait de cas d'espèce le traitement pénal de ces affaires. Un type saisi deux fois au volant (ou un peu plus, en tous cas en état de récidive) avec une alcoolémie conséquente avait écopé (c'était un "marin de compétition", le terme m'amuse) d'une lourde peine ferme alors que n'avait tué ni blessé personne, là où un jeune type avait suite à la prise de cannabis à la sortie d'une boîte, envoyé ad patres plusieur des occupants de l'auto dans laquelle sa sortie de voie l'envoya et n'en avait récolté qu'une moindre peine...?

Là, il y a une chose qui m'échappe !??? un défaut de vigilance potentiellement criminogène et qui plus est récidivant mérite probablement la prison (mais pas la mort...***), ne pourrait-on plutôt le rendre incapable de conduire (confiscation-vente de son ou ses véhicules, interdiction à tout loueur vendeur de lui consentir un véhicule comme à tout proche avec une médiatisation locale suffisante de son cas, l'infamie mineure n'ayant jamais tué personne contrairement à la prison***.

Mais que dire alors, non d'une potentialité, mais d'acte pleins et entiers, traités parfois (souvent ?) avec plus de désinvolture que cette première ?

Il y a là un égarement que la justice doit corriger.

*** effroyable :
http://www.nationspresse.info/?p=7634

AO

Valerie

Aucun point de vue sur "l'affaire Beigbeder"... mais j'ai recemment decouvert votre blog par hasard... alors que je suis isolee sur une ile. J'aime beaucoup vous lire et j'apprecie tout autant de parcourir les commentaires qui suivent. Ceux de Aïssa Lacheb-Boukachache sont particulierement vivants et interessants, bien ecrits. Je partage son point de vue sur la justice (ou plutot injustice) en ce qui concerne les delinquants de la route.

Quant a l'accident tragique survenu a Catherine Giudicelli, juge d'instruction, quelle terrible nouvelle. Je ne peux m'empecher de me demander s'il s'agit d'un "banal" accident de la route car elle etait a la tete de telles responsabilites.

J'ai hate de lire les prochains commentaires.

Un agreable dimanche.

Valerie (sans accents !!!)

Véronique Raffeneau

Très honnêtement, je trouve qu'il n'a pas de chance ce procureur Marin.

C'est vrai à la fin. Tomber sur un Frédéric Beigbeder pour juste faire son travail. La poisse !

Et comment dire que les littératures de Frédéric Beigbeider ne sont que du rien, du flanc et du vent.

Pour le reste de l'activité de ce magistrat, il y en a au moins une procédure qui, tout de même, me pose gros souci.

Non pas l'Affaire en tant que telle qu'il instruit tout seul dans son coin.

Mais ma question au procureur Marin serait de lui demander pourquoi un magistrat du parquet accepte d'être utilisé par le pouvoir politique pour tester en dehors de toute règle formalisée la faisabilité d'un nouveau produit judiciaire, dont la mise au point, pour le moment, ne devrait concerner que la commission Léger, et dont la mise sur le marché ne devrait relever que de la seule responsabilité du législatif.

Je dois dire que la souplesse du procureur Marin à accepter de sous-traiter en sous-main - pour de vrai - les pulsions et les toquades en matière judiciaire de Nicolas Sarkozy, et la coopération ardente qu'il apporte à cette expérimentation, me mettent franchement très mal à l'aise.

Quant à Mme Giudicelli, j'ai lu et écouté dans le blog d'Eolas ses interventions en qualité de présidente de l'association des juges d'instruction.

Si je devais avoir affaire à un juge d'instruction, j'aurais espéré un magistrat comme elle.

Je vous redis ce que j'ai dit à Eolas. Je comprends votre chagrin car, moi aussi, j'ai pleuré quand j'ai refermé le livre d'Emmanuel Carrère qui nous parlait de deux juges, dont l'un s'appelait Juliette, elle aussi morte.

Juliette, dans mon imaginaire, vient de prendre les traits de Catherine.

ps: dans le chapitre Justice, on se demande aussi pourquoi M. Bockel a été nommé. Puisque c'est le GDS qui occupe son temps à passer commande pour un énième rapport au sujet des suicides en prison.

 Jean

Quand on est artiste et surtout quand on a du talent on peut tout se permettre dans son art... Désarticuler la langue et la tourner dans tous les sens, la réinventer.

On a le droit même de ridiculiser tel ou tel personnage que l'on déteste. Balzac et Céline l'ont fait à leur manière. Il y a une condition: transformer la rancoeur individuelle en quelque chose d'universel. Je doute que M. Boujenah ait les moyens de la remplir...

M.B est un des grands représentants de l'idéologie "artiste" qui assigne à ces derniers la possibilité de dire tout et n'importe quoi au nom d'une sensibilité dégoulinante, qui oublie que l'oeuvre et la vie sociale sont deux choses différentes.

christophe

A écouter monsieur Beigbeder et consorts, à partir du moment où l'on est artiste, et où l'on a un peu de talent, de reconnaissance, on peut tout se permettre. Et là, quelqu'un qui vous empêche de sniffer en rond devient l'ennemi public n°1 sur lequel il faut jeter opprobre.
Est-ce dont cela, la culture? Ne présente-t-on pas Mr BEIGBEDER comme un intellectuel? Je vois en cette manière d'agir beaucoup de choses, mais strictement rien d'intellectuel, et encore moins d'intelligent !

Aïssa Lacheb-Boukachache

Je ricane car j'imagine Charles Gaillard bondissant: Beigbeder, encore un Juif! Décidément, ce Bilger, c'est une obsession!...

Frédéric Beigbeder, cette caricature d'Oscar Wilde, faut pas que j'en dise du mal; d'aucuns et non des moindres en le milieu éditorial le jurent supérieur en Lettres à Tolstoï et Chateaubriand unis … Mazette! prudence, terrain miné … Faut jamais rien dire que du bien d'un éditeur qui a dit cette vérité depuis Flammarion qu'on le payait très cher pour dire non à tous les prétendants auteurs qui envoient -les pauvres imbéciles pleins d'illusions- leurs ours par la Poste, qu'il n'en glandait pas une durant tout ce temps ni dans ce bureau ni ailleurs et à qui on a malgré cette phrase historique proposé de reconduire le contrat … Désolé, cher PB, Jean-Claude Marin, moi je le connais pas; c'est pas lui qui m'ouvrirait les portes du Baron où les plus belles femmes de Paris traînent avec ou sans leurs maris et qui en plus d'un claquement de doigt à leur intention ferait publier par les plus graves éditeurs parisiens même la pire merde qu'il me viendrait d'écrire sous coke par exemple … Qu'il sniffe en paix -moi c'est pas mon truc certes ni l'alcool ni rien, l'eau plate, quelques sodas jus de fruits et la Cristalline c'est tout sans oublier la bonne vieille Ricoré séquelle de mes années au trou et le bon vieux thé vert au gingembre pour bien b...-, qu'il se suicide à petit feu, fasse ce qu'il veut de son pif et sa queue, c'est sa liberté absolue, IL NE NUIT A PERSONNE RIEN DE PLUS, c'est Ogien qu'a dit ça, c'est pas moi qui le jugerait, le frère de Charles, pas l'autre …

Votre consoeur Catherine Giudicelli, que dire, c'est triste pour elle, pour sa famille comme pour toutes les familles qui subissent pareil … C'est ainsi chaque jour, trop de voitures, trop de camions, autant ou presque d'accidents, c'est fatalement arithmétique … Ce qui m'étonne, par contre, c'est cette grande mansuétude dont fait preuve le tribunal français à l'encontre de ces si nombreux massacreurs de la route qui chaque jour tuent quasi impunément hommes, femmes, enfants, grands-mères, petits pères, n'importe, au volant de leur voiture ou camion sous l'emprise de la vitesse, de l'alcool ou autre stupéfiant ou tout ça à la fois (j'exclus Beigbeder, s'il sniffe sur le capot des voitures des autres, lui n'a ni permis ni voiture ni Solex, on le transporte, c'est un Marquis ...) … C'est à croire que vous autres magistrats aimez ça les tueurs de la route même quand ils réduisent au volant de leur engin en bouillie des familles entières se promenant au bord celle-ci ou attendant simplement un bus sous l'abribus … Vous les comprenez à la perfection, quelques mois de prison ferme au pire et sous la plus grande indignation et pression médiatiques de la famille, du sursis sinon voire une simple amende et un retrait provisoire du permis … Ah si vous étiez ainsi avec les voleurs de poules, de bicyclette, de vélib' que vous peuplez dans les prisons et pour plus longtemps que le pire d'entre eux …

Elle avait la classe, je veux bien vous croire ... Vous, magistrats, en tous cas en ces choses de la voie publique motorisée ne l'avez pas ... Pas du tout même ... Zéro, des bouffons, des complices ...


Allez, bonne nuit …


Aïssa.

SR

Frédéric Taddéi, Frédéric Beigbeder, toute une culture de l'entre soi, de la nuit, de la coke et du sniff qui devient un savoir vivre encensé par les copains critiques littéraires. Bref, toute une clique de quarantenaires à l'allure nonchalante, dandys décadents et cultivés dans les meilleurs lycées parisiens pour abreuver la plèbe de citations érudites. Des bourgeois au parcours linéaire qui fascinent Philippe Bilger: ils commencent à Radio Nova, poursuivent à Canal +, font un détour sur Paris Première, et sont sacralisés sur une chaîne du service public.

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