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26 août 2009

Commentaires

Laurent Dingli

Erratum : dans la lettre "A mon cher Louis Aragon", j'aperçois une faute : lire évidemment, "sacré farceur, va (sans "s"). Merci

Alex paulista

@ Valérie

Je n'ai rien contre Michelle Torr, elle est je crois très sympathique et a un certain talent. Il se trouve qu'elle a souvent été à l'affiche du festival Tous yeux, tout Torreilles:
http://www.torreilles.net/indexfr.php

Festival qui est très bien organisé, au demeurant. Dans ces petits villages, toute initiative culturelle est louable, ça occupe mieux que brûler des chiens. Ma mère est allée voir Barbe La Vie, il en faut pour tous les goûts...

Valerie

@ Alex paulista

"Ils rament à remonter la pente à coups de shows de Michelle Torr, car cette petite ville est sous le sceau de la connerie pour l'éternité."

Pauvre Madame Torr, vous a-t-elle cause du tort pour que vous vous en preniez a elle ?

"Sinon, il est amusant de noter que ce petit chien torturé fait plus de bruit que les compagnes d'étrangers qui s'immolent vives devant les CRA."

Cela me surprendra toujours cette sentimentalite "bebete" que ce soit en France ou en Angleterre...quand je songe que toute cette energie serait mieux employee a panser le desarroi humain.

Alex paulista

Cher Laurent

Espira de l'Agly... je vous en recommande le Muscat et le Grenache (le Rancio notamment). On tourne autour de Rivesaltes, dirait Aïssa.
Pour le reste, cette région (qui est la mienne) ne fournit pas que des Arago.
Plus loin vers l'embouchure de l'Agly, Torreilles est tristement célèbre pour une histoire de roseau qui a tué par perforation un prétendu homosexuel. Il a eu le malheur de croiser une bande au QI négatif (qui n'avaient rien de mangeurs de kébabs). C'était il y a des dizaines d'années, une histoire connue sous le nom de "la cagne" qui symbolise dans le coin la bêtise légendaire des Torreillans, ville qui a connu beaucoup de nouveaux riches quand l'agriculture payait bien.
Ils rament à remonter la pente à coups de shows de Michelle Torr, car cette petite ville est sous le sceau de la connerie pour l'éternité.

Sinon, il est amusant de noter que ce petit chien torturé fait plus de bruit que les compagnes d'étrangers qui s'immolent vives devant les CRA.
Un chien, c'est moins segmentant politiquement...

Valerie

@ Aïssa Lacheb-Boukachache,

Eh bien c'est deprimant votre dernier message de 13:45... Ainsi en France, la qualite des soins semble se degrader comme c'est le cas ici. Esperons que cela n'atteindra pas le niveau pitoyable de traitement que nous connaissons en Angleterre.

Toutefois, je conserve mon admiration pour les soignants qui, a mon humble avis, font des metiers ingrats sans (ou avec peu de) reconnaissance, avec des horaires epouvantables qui ne doivent pas leur permettre une vie familiale harmonieuse et equilibree.

De plus, ils sont souvent confrontes a la detresse humaine a laquelle je ne pourrais moi-meme pas faire face. Toute cette patience qu'il doit falloir deployer...

Ces professions devraient etre grandement revalorisees pour leur redonner la place qu'elles meritent au sein de notre societe.

Je vous souhaite de pouvoir vivre de votre plume le plus rapidement possible... meme apres Aragon, il reste de la place pour d'Autres !

Dans la rubrique "metiers difficiles", je pense aussi aux instituteurs (trices) et enseignants des colleges puisque c'est la rentree en France. Bon courage a eux.

Les relations humaines n'etant pas trop "mon fort", je suis toujours bluffee de voir que d'autres peuvent gerer "l'humain" la ou j'enverrais tout voler dans le decor avec fracas.

Excellente rentree a tous...

Valerie... qui n'a toujours pas trouve les accents.

Aïssa Lacheb-Boukachache

"Ceux qui soignent, comme Aïssa ..." ... Comme j'aimerais que les choses soient autrement plus humaines et dignes en ces milieux hospitaliers et para-hospitaliers, cher Laurent ... J'ai ainsi que la plupart pour ne pas dire tous et toutes de mes consoeurs et confrères de moins en moins la certitude de soigner et de plus en plus la conviction d'être comme à l'usine où le sujet humain malade et/ou vieux n'est plus devenu qu'une sorte de pièce anonyme à rendement ... On nous fait perdre notre âme, mon vieux et ces louanges sincères telles la vôtre vont désormais hélas et malgré nous au grand et insupportable mensonge qu'est devenu cette profession en son exercice réel. Ne soyez pas si optimiste, c'est triste mais c'est ainsi et ni ceux qui soignent ni moi ne méritons plus rien, croyez-le, on fait un taf quelconque, on nous le fait faire ainsi, on nous y oblige, rien autre ...


Aïssa.

Laurent Dingli

PS :
Qu'on doit se regarder soi-même un fort long temps,
Avant que de songer à condamner les gens

Le Misanthrope

Laurent Dingli

A propos de la misanthropie, comment ne pas l'alimenter ? Hier encore, deux nouvelles parmi tant d'autres :
dans le petit village d'Espira, près de Perpignan, un adolescent de 17 ans et une jeune fille de vingt-deux attrapent un petit chien de deux ans, abandonné comme des milliers d'autres sur les routes de l'été. Ils l'ont aspergé d'essence et brûlé vif. L'animal n'est pas mort, mais il vit un martyre.
Autre nouvelle, autre image répugnante : le visage mutilé de ce pauvre paysan afghan qui a eu la folie d'aller voter. Les Talibans l'on attrapé alors qu'il rentrait sur sa mule du bureau de vote ; il lui ont coupé à vif le nez et les oreilles. Je vous jure que de voir l'expression disloquée de cet homme, de voir les larmes de désespoir couler jusqu'au trou qui remplace désormais son nez, me rend fou de tristesse et de colère.
Heureusement, il y a d'autres hommes, ceux qui sauvent des vies, ceux qui construisent, et ici même, ceux qui soignent comme Aïssa, ou qui assistent et réconfortent comme Pierre-Antoine ; mais comme j'aimerais, oui comme j'aimerais que les seconds me fassent oublier les premiers.

ROUTA VILLANOVA

Monsieur le Procureur,

Vous lîtes Voltaire ainsi que Rousseau, jamais vous ne citez Paoli, car vous n'ouvrîtes jamais sa Constitution de vous aborrhée. Pourtant elle prédisait le malheur à qui n'ensanglantait pas son épée au nom de la démocratie et de la foi.

Alex paulista

Merci à tous et aux tiques salvatrices !
J'ai bien ri. Cher Aïssa, qui est vraiment "utile", vaste question. Reste que l'économie actuelle est complexe, et que paradoxalement moins on spécule sur le futur, plus on doit faire de transactions pour s'adapter en temps réel. C'est le travail du "bon" trader qui joue avec nos bas de laine sans les mettre en risque. Tant pis si je fais mon élitiste, mais un Kerviel est un échec scolaire qui a trahi la confiance de ses X de chefs et risqué toute la banque car pas assez malin pour savoir gagner sans prendre de position (c'est-à-dire sans spéculer).
Après les masses frustrées contre les grandes écoles trouvent des charmes au petit breton qui les a enflées de plusieurs milliards (des dizaines d'hôpitaux, Aïssa).

Les Français sont des veaux.

jmarcio

Cher Pierre-Antoine,

De retour au billet de PB, ce que veulent les ouvriers français c'est des Henry Ford qui embauchent plein d'ouvriers, pour leur donner du boulot. Peu importe si c'est pour qu'il devienne plus riche...

Et ce que je défends, c'est des Henry Ford qui maintiennent leurs industries, plutôt que de les vendre au mieux offrant, avec des vues à court terme.

Vous avez dit le bon mot : la finance n'est plus un outil mais le maître. Et c'est aussi ce qui me gêne. Ce n'est pas le sujet principal du billet de PB, mais tout ça, c'est lié.

On voit les conséquences dans les aspirations de carrière des ingénieurs et scientifiques. Celui qui à 40 ans n'a pas laissé tomber l'ingénierie ou la technique pour devenir un manager ou technico-commercial pour gagner plus, c'est un raté (et ne pourra pas acheter sa Rolex avant 50 ans...). Je suis un raté, heureux...

Cher Aïssa,

Les types d'algorithmes, dont parle Alex, utilisés en finance, relèvent des statistiques et de l'intelligence artificielle et sont, grosso modo, les mêmes utilisés, parmi beaucoup d'autres choses, pour les travaux sur séquencement de l'ADN, la météo, les études sismiques. Disons, de façon simplifiée, que dans ce cas précis, ce n'est pas la finance qui profite de la recherche de l'ADN (qui est venue après), mais l'inverse. En fait, maintenant les deux se complètent.


Laurent Dingli

Mon cher Aïssa, les misanthropes sont, parfois, de véritables altruistes.
Alex paulista,
Merci pour vos différentes analyses qui éclairent la question.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Je les vois d'ici en train de commencer leurs sinistres calculs spéculateurs depuis leurs bureaux de banques et d'assurances infects, algorythmant à tout va, informatisant tels des dingues, créant du droit à tour de bras, sur la tique "brésilienne", sa salive miraculeuse et toutes les saletés de cancers humains ... On les devine, ces poux spéculateurs, cherchant déjà comment ils feraient encore du fric sur la mort et la guérison, la souffrance et l'espoir de l'homme ...

Allez, bonne nuit ... Je bosse, moi, demain et dimanche aussi, je suis pas le cul sur un fauteuil devant un ordinateur à jouer au black-jack avec le salaire des autres ... On a reçu nos masques H1N1, on va ressembler à des canards avec ça (et non des coqs, cher Sbriglia), ils ont comme un bec filtrant ... Tout l'hiver on va bosser avec ça sur le pif, c'est certain, comment je vais faire pour fumer mon clope moi? Foutu algorythme, c'est de sa faute, c'est sûr!...


Aïssa.

Alex paulista

Un trader est surtout payé en pourcentage de ce qu'il fait gagner. C'est tout le paradoxe de la situation actuelle: les bons traders qui arrivent à faire gagner des millions sans faire prendre de risque à la banque malgré le tumulte actuel se voient refuser leurs bonus indexés sur leur profit, alors que lorsque l'économie prospérait même un mauvais trader se gavait.

Un mauvais trader touche 5 à 10 000 euros par mois en fixe, et coûte 5 milliards comme dirait M. Bouton...

L'économie est devenue un immense dilemme du prisonnier, où chacun a intérêt individuellement à se comporter d'une manière qui nous nuit collectivement.

C'est comme pour l'environnement ou la dissuasion nucléaire. Sans gouvernance mondiale on ne voit pas comment s'y prendre.

Pierre-Antoine

@jmarcio

Ce qui me gêne dans la finance, c'est qu'elle est devenue une fin en soi au lieu d'un moyen.
Si l'argent est un bon serviteur, c'est un très mauvais maître !

Mais je ne suis pas financier, j'ai déjà du mal à gérer mon compte, alors imaginez si je devenais riche...
Pour ça que je joue pas au Loto.

Il n'y a de richesse que d'homme disait Henry Ford. Quand il disait ça, mettait-il l'homme au centre de cette richesse ou en périphérie, comme simple instrument du capitalisme. Plus il y avait d'ouvriers sur les chaînes de montage, plus il devenait riche... à l'époque !

Heureusement que la richesse intérieure ne peut être imposée comme un signe extérieur de richesse !

Cordialement,

Pierre-Antoine

Aïssa Lacheb-Boukachache

Allez, cher Alexandre, vous m'avez bien fait rire … A mon tour de vous informer et c'est de l'espoir que je vous donne ainsi qu'à moi et à tous. Cela devrait vous faire plaisir doublement … Une chercheuse brésilienne vient de découvrir que la salive des tiques a de réelles propriétés anti-cancéreuses. En son laboratoire «piteux et aux murs décrépis» dit la dépêche, elle guérit, par la simple injection de cette salive dans l'organisme de rats cancéreux, à l'endroit des tumeurs et au bout de quelques jours la tumeur disparaît radicalement et irréversiblement. C'est d'une découverte médicale majeure dont il s'agit au même titre que celle des anti-coagulants. Espérons néanmoins qu'on ne lui fera pas le même sort car l'héparine, au début du vingtième siècle lors sa découverte, fut considérée comme médicalement insignifiante et remisée au placard des découvertes «inutiles» durant plusieurs années, empêchant par là qu'on sauve des centaines de millions de vies … Aujourd'hui, c'est bien clair, sans héparine pas de médecine, pas d'hôpital, rien, circulez, dégagez … L'étonnant justement est que cette chercheuse, Anna-Marisa Chudzinski-Tavassi, menait dans son labo «aux murs décrépis» des recherches sur les propriétés anti-coagulantes de cette salive des tiques. Voyons voir quand et à hauteur de combien la finance spéculatrice va s'intéresser à cette affaire …. Elle a breveté mondial sa découverte, c'est déjà ça. La banque lui fera peut-être un labo tout neuf, espérons … Après tout, traders ou pas, berniques face au cancers, ils y passent comme les autres et c'est pas les milliards de leur casino qui les tirera d'affaire … Un banquier d'affaire, ça meurt comme tout le monde, c'est ça sa limite.


Aïssa.

oursivi

Si vous avez l'envie de développer, ce
serait intéressant...

Aïssa, me suis moi aussi posé la question,, mais je n'ai pas trouvé de réponse qui me satisfasse, à ce pourquoi du prix d'une bière à 4euros ici et à 2 là-bas...? J'y ai mangé des poissons délicieux, même les simples sardines sont cuisinées pour trois escudos (euros, bien sûr) six sous de merveilleuse façon (pas forcément diététique ou saine, mais des plus goûteuses). Les traders et la spéculation n'y sont à l'évidence pour rien, ne mélangeons pas tout. Un relent de ce retard dans son développement, peut-être, qui pour une fois à du bon, ce côté provincial aux confins de l'Europe, je ne sais pas.


Alex, ce que vous décrivez est exactement l'illustration parfaite de la technique de bonneteau de ces gens, multiplier les - fallacieux - besoins d'échange symbolique pour y prendre marge à toute étape.
Du temps des trente glorieuses, l'essentiel des financements était public et étatique et l'économie tournait à 4% de croissance...

AO

Aïssa Lacheb-Boukachache

Alexandre, c'est formidable cette façon dialectique de faire croire qu'on a inventé «pour la banque» toutes ces technologies nouvelles que vous citez … Ibn Moussa Al Khuwarizmi a inventé les algorythmes pour la banque aujourd'hui soucieuse de l'Humanité, quelle rigolade! Vous en tenez une sacrée couche, vous autres ... Ou comment on s'accapare insidieusement le premier rôle et l'intelligence des autres. Typiquement USA ça ... On a inventé ces techniques pour améliorer le sort des hommes et sur et avec elles le poux-parasite spéculateur banquier d'affaire vient faire son funeste ouvrage pour nourrir sa panse infecte du travail et du génie de ceux-là … Inutile de touiller, vous voulez convaincre qui? Et puis oui on a tout dit, Marx a tout dit depuis le début et de nombreux de ces financiers à qui leur reste encore un peu de cervelle et de conscience dans le crâne y reviennent et l'étudient plus gravement que jamais … J'apprends à l'instant que les opérateurs des salles de marché de la Société générale se plaignent auprès de leur direction de ne pas être assez payés. Mais payés pour quoi? qu'est-ce qu'ils produisent? qu'est-ce qu'ils apportent de pérenne à l'Humanité? qu'est-ce qu'ils inventent avec l'argent de ceux qui travaillent vraiment et créent et produisent? Les algorythmes, l'informatique, le droit, allez redites-le, c'est trop sinistrement drôle … Misère … Marat t'en aurait donné de l'affection à ces pourris dans l'âme sans considération aucune pour l'humain, pire que des chiens …

NB/ A l'intention de ce cher Laurent, je suis et demeure libéral tant dans les moeurs que dans l'économique ... On ne sait jamais, je précise et rappelle, je vous vois déjà, mon cher ami, me balancer à la figure toute l'histoire du marxisme-léninisme-stalinisme-maoïsme et 100 millions de morts et les goulags et les, etc., à la figure ... Mais je le réaffirme, je préfère Lénine à tous les tsars de Russie, définitif ... Restez calme, je vous prie ...


Aïssa.

Pierre-Antoine

@Aïssa

Madame de... mettez le nom que vous voulez !
Depuis qu'il y a des femmes émancipées financièrement, et ce bien avant nos le XXème siècle, il y a toujours eu des artistes, peintres, auteurs, artistes, philosophes, érudits de tout poil, qui avaient table ouverte chez des "Madame de..." souvent marquise ou duchesse, parfois simple comtesse.

Cordialement

Pierre-Antoine

PS : un protestant qui proclame est un pléonasme... un protestant qui proteste a besoin de se réformer !

jmarcio

Alex,

Vous avez raison : la chose n'est pas aussi simple et il faut, bien sûr, avoir aussi une bonne gestion de l'argent et pourquoi pas un peu de spéculation.

L'autre jour, vous avez parlé du salaire d'un maître de conférences. Bon, huit années après le bac, c'est combien le salaire de départ d'un maître de conf ? 1500 euros ? 2000 euros ? Combien touche un trader mal payé ???

C'est sûr que Arcelor ne détient pas toute la technologie du monde, mais elle avait la technologie qui manquait a Mittal. Alcatel, maintenant s'appelle Alcatel-Lucent et, de ce que j'entends parler, c'est plus Lucent qu'Alcatel. Bull, c'est parti où ???

En France, il y a aussi Exalead que, comme technologie de moteur de recherche français qui ne rougit pas devant celui de Google, et qui a été conçu au départ, pour Altavista (Digital).

Des participations dans l'autre sens, vous connaissez certainement, c'est la participation française dans le capital de Embraer.

Ce que je dis, c'est qu'il ne faut pas laisser remplacer les activités et la richesse du savoir industriel et scientifique français par les activités plutôt financières. C'est un aller sans retour. J'espère qu'on arrivera à garder ces bijoux français et qu'on encouragera encore plus le potentiel scientifique français.

Je suis assez simpliste (faut pas écrire un roman non plus), mais je pense que nous sommes d'accord.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Oursivi, toute la première partie de votre dernier commentaire est juste et j'y souscris derechef. Cependant pourquoi au Portugal on mangerait aussi bien que chez nous (ce que j'affirme, ayant quelques amours de ce pays) pour moins cher ? Est-ce que le système des créateurs financiers de vent à l'oeuvre chez nous ne l'est pas aussi chez eux qui sont pourtant de même en économie capitaliste de marché ? Si vous avez l'envie de développer, ce serait intéressant...

Laurent, mon cher coq comme nous traite tous deux ce cher tétras Sbriglia, rangez vos ergots, sans rancune, je vous apprécie et ne m'énervez pas en instillant que j'appellerais quiconque à la rescousse... Continuons, je vous prie, d'être intelligent. Ce étant, vous misanthrope ? Ceci m'échappe et m'interpelle gravement...

Pierre-Antoine, cher ami protestant qui proclame et non proteste, madame de qui, dites-vous, ou quoi ?...


Aïssa.

Alex paulista

Cher JMarcio

Je suis bien d'accord avec vous sur la vacuité de la spéculation pure, pour autant voir toute la technologie du monde dans Arcelor sans voir le savoir-faire créé pour les métiers de la banque (algorithmes, informatique, législation internationale), c'est un peu caricatural.

Parlez-moi de Google, Microsoft, Intel, Nokia, de GEM, des bio-technologies.
Pour honorer la France, citons Alcatel, Bombardier, Airbus, Saint Gobain...


Pour revenir sur le billet de Philippe, interdire la spéculation pourquoi pas, mais cela reste vague. Car en même temps c'est la fluidité des produits financiers qui fait que l'on trouve des emprunts à 4.2%, qu'une entreprise comme Air France peut gérer des marges faibles par rapport aux variations du prix du pétrole (30% du prix du billet). Ces entreprises ont besoin de se couvrir, et par définition de Black & Scholes l'option est assurée par des transactions permanentes pour rester "à delta neutre", c'est-à-dire pour faire simple que la banque est un assureur qui vous assure contre la montée du prix du pétrole et se couvre en achetant un petit stock de pétrole dont la taille varie avec la probabilité de payer la différence avec la valeur...
Tout cela ne marche que si les transactions sont fluides.
Et, en poussant le raisonnement au bout, peut-on interdire la spéculation sans remettre en cause la propriété et le concept de monnaie ?

Bref, une fois qu'on a dit que la spéculation c'est caca et qu'on doit pendre les traders par les bourses on n'a pas tout dit, au risque de contredire des commentaires précédents...

jmarcio

M. Bilger,

Ja suis un piètre economiste, mais je partage vos réflexions au sujet des changements de notre société : la migration de la valeur des métiers où l'on travaille et on accumule de la connaissance vers des métiers de la spéculation, où l'on joue et on gagne et on perd : ce n'est que du court terme.

La vente d'Arcelor, par exemple, ce n'est pas simplement une industrie qui s'échappe, mais tout un savoir-faire acquis au long de plusieurs décennies qui est irrémédiablement perdu.

On ne peut pas remplacer les activités avec savoir-faire par des activités de spéculation.

Pierre-Antoine

@Aïssa

Cher ami, sans l'esprit de Paul et Mick, je voudrais vous poser une simple question, répondez-moi itou :-)))

Sommes-nous sur le blog de Philippe Bilger ou le vôtre, y avez-vous en ces pages tribune ouverte comme d'autres en leur temps avaient table pareillement (parfois même la chambre) chez madame de... ?

Cordialement

Pierre-Antoine

Laurent Dingli

Vous prenez les choses bien trop au sérieux, mon cher Aïssa. On n'a pas peur de se moquer des autres lorsqu'on se moque beaucoup de soi-même, ce qui est mon cas. Vous avez remarqué que j'aime la dérision, elle est la fidèle compagne de ma misanthropie. Le ton ironique que j'utilise est souvent acerbe, je le reconnais, mais il faut savoir prendre un peu de recul. Les cas de J.P. Ledun et de J-D. Reffait que vous appelez à la rescousse ne changent rien à l'affaire. Vous dites que j'ai tort et qu'ils ont raison. Qui en est donc le juge suprême, vous ? Le second a d'ailleurs très bien compris comment agir avec moi, il répond parfois avec agacement (ce qui est tout à fait compréhensible puisque je ne le ménage pas), mais le plus souvent avec humour. Je crois qu'il n'a pas besoin d'un avocat, il sait très bien se défendre tout seul. Une fois pour toutes, il faudra bien vous faire à mon style comme je me suis habitué au vôtre.
Idem pour vous, Monsieur Ledun, je n'ai rien contre les clowns et j'aime particulièrement le cirque du soleil, qui est le genre de spectacle sans animaux dont je fais la promotion. Il ne faut pas prendre tout ce que j'écris au sérieux. De la part d'un clown comme vous, je m'étonne d'ailleurs que vous réagissiez avec tant de gravité et de sérieux. Bonnes vacances à vous donc.

oursivi

Cher Alex,
leurs salaires, bonus et autres émoluments sont justement les fruits de ce jeu sur ce symbolique laissé à leur guise, je gonfle artificiellement le symbolique pour profiter au mieux du réel produit par d'autres, et dont je (moi, enfin plutôt lui, le trader lambda) me moque comme de l'an quarante !
Ces sommes exhorbitantes sont non la cause directe de la crise récente et actuelle, mais la possibilité laissée à leur bon gré de nous montrer comment ils entendent réorganiser la société, l'indice de leur toute puissance sur le symbolique que je décrivais, action que l'on nomme aussi spéculation.
J'ai un billet un titre une action, qu'importe, et cette représentation que je complexifie à loisir pour, tel le maitre du bonneteau, embrouiller les yeux et les esprits mal décillés, je vais lui inventer une valeur, une équivalence avec sa contrepartie réelle, aussi élevée que possible, quels qu'en soient les coûts pour le monde réel qui me fait concrètement vivre.
Sinon, oui le salaire des enseignants du sup et des chercheurs est devenu d'un ridicule achevé, la France le payera un jour.
Tout est d'ailleurs devenu atrocement coûteux
à Paris et en ses provinces (vais pas passer pour un sale parigot après cela, tiens). Je reviens du Portugal, on y mange aussi bien et tout y est beaucoup beaucoup moins cher.
(désolé pour ces assertions de bistrots ou plutôt de resto, mais je ne comprends pas comment tant de touristes peuvent et tolèrent de venir ici à ces tarifs, doit y avoir une part de masochisme ou de snobisme là-dessous)

Aïssa,
oui, en effet ne suis là depuis longtemps, mais le fait de vous voir apprendre qu'un procureur un juge et autre avocat général sont aussi des hommes (vache de découverte), n'explique en rien - et d'ailleurs, no offense, on s'en fout - pourquoi quelqu'un viendrait écrire ici. Vos deux assertions sont dissociées. La brebis broute car l'avion traverse le ciel. Non, 'et' l'avion traverse le ciel. Cela dit, c'est toujours intéressant de vous lire, même quand vous comme nous tous racontez parfois des conneries, ou ce qui nous semble comme tel, du moins à certains d'entre nous, mais qui ne sont jamais les mêmes, ce qui fait l'intérêt de cette agora.

D'accord avec votre post de 22h34, il est infernal, le mari de Carla. Notre branque ne manque pas de coffre.

AO

Aïssa Lacheb-Boukachache

En revenir un peu à la lettre de ce cher PB, une chose est choquante profondément et que personne ne semble remarquer … Il s'agit de cette réception dernière des banquiers à l'Elysée pour y causer avec les Président de l'argent public qui part en bonus pour leurs meilleurs traders créateurs de vent, de leurs engagements (quelle pitrerie que cette parole d'engagement bancaire comme si les Bouton et consort ont ne serait-ce que l'once d'une parole, d'une dignité, d'un respect d'eux-mêmes et des autres ...), etc. Je ne saisis pas bien au nom de quoi ces affairistes faillitaires et aujourd'hui pilleurs et voleurs des deniers publics sont reçus tels des princes au palais de la Nation. En vertu de quoi, l'élu du Peuple s'arroge-t-il ce droit de recevoir ces types en ce lieu qui symbolise la République et la démocratie en face leur mépris de celles-là … Il ne pouvait pas les faire recevoir par un conseiller dans un quelconque bureau d'un quelconque immeuble ministériel pour leur dire ce qu'il a, paraît-il, de sévère à leur dire? Non, il leur faut l'Elysée, il s'incline, c'est davantage chez eux que chez lui, que chez nous … Quelle République à la mord-moi-le-noeud des banquiers c'est en train de devenir que la nôtre! On veut bien s'expliquer mais à l'Elysée, pas ailleurs … Et l'autre, déroulant les tapis: Oui messires, entrez … On est beau, tiens, c'est du propre, pire que les trois médailles de nos 75 «champions» à Berlin cet été …


Aïssa.

Ludovic

@Aïssa,

Ce n'est pas le bon billet, tant pis, je voulais tout de même répondre à votre jeu sur l'identification à un personnage de la Révolution française.
En premier lieu je mettrais bien évidemment Condorcet, précurseur de notre système éducatif, qui bien avant Jules Ferry avait compris la nécessité d'une école laïque, y compris pour les jeunes filles, afin de former des citoyens éclairés et libres de leurs choix.
Toutefois j'avoue une certaine fascination pour Talleyrand et pour son intelligence pragmatique. Un homme qui, évêque d'Ancien Régime, a su traverser tous les régimes, devenant ministre des Affaires étrangères de Napoléon Ier, qui malgré tout a su éviter un désastre lors du congrès de Vienne de 1815 et qui a conservé sa fonction à la Restauration, force le respect et suscite une certaine admiration.

Alex paulista

Cher Oursivi
"On a monté ce système pour pallier au manque de création de richesse."
Ce que je veux dire, c'est que si votre économie ne crée plus autant de richesse, vous pouvez faire monter le prix de l'immobilier. Les propriétaires pourront alors se tourner vers la banque et dire: avec cette garantie qui a doublé, j'ai droit à prendre un nouveau crédit pour m'acheter ce nouvel SUV. Ainsi la consommation continue sans avoir à augmenter les salaires. Les gens (virtuellement), n'ont jamais été aussi riches.
Beaucoup surfent sur la vague: je bosse chez McDo pour 2000$/mois, je vends mon ancienne maison, en achète une nouvelle avec un crédit à 3% pendant 2 ans puis variable. Je m'en moque puisque je la retape pendant 2 ans et je la revends 30% plus cher...
Tout le monde est comptant... sauf que le prix d'une maison commence à correspondre à 20 ans de salaire et que ça devient délirant.
Le système commence à s'effriter, on ne peut plus vendre car les acheteurs sont dans l'expectative, le taux devient variable et la mensualité triple, la banque saisit la maison, je suis à la rue, elle la revend vite pour pas cher, ce qui fait baisser le marché...
et la bulle fait pschitt entraînant le monde entier car
- la richesse inventée ainsi s'est envolée
- on a perdu le moteur de la consommation

Dans cette crise, le système financier a juste appliqué la politique économique des USA.
Après, les rémunérations des traders énervent à juste titre les travailleurs dont le salaire a été divisé par 2 en 30 ans (regardez l'évolution de la rémunération d'un maître de conf en 30 ans... seul le smic s'est maintenu ou a augmenté), mais ce n'est pas la cause de la crise...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Mais Oursivi, il n'y a aucune obsession ni vanité ni doute et j'ajouterai ni contradiction dans ce qui n'est pas une approximation mais une affirmation … Le problème, c'est que vous êtes là depuis peu (enfin, je crois …) et donc n'avez pas lu tous les commentaires (dont les miens) d'il y a longtemps … J'y écrivais déjà qu'il y a quelque chose de fascinant et de révélateur dans ce blog qui montre à qui sait observer un peu (et lire, cela va de soi, n'est-ce pas cher Laurent …) comment «fonctionne» un procureur. Plus jamais maintenant je ne regarderai, verrai un juge, un procureur avocat général comme je les voyais il y a encore plus longtemps … Comment les verrai-je? Je me marre là … désolé. Cher PB, je ne me moque pas de vous, juré …

Cher Laurent, votre dernier libelle public à mon adresse, je vous en félicite, il est beau, c'est la classe, j'apprécie en connaisseur … Vous voyez, quand vous voulez … Je hais le mépris sourd qui se cache sous des travers, on croirait le regard torve de Ganelon (je vous stoppe de suite: je ne suis pas Charlemagne …), je préfère la fanfare, la grosse artillerie. Je vous l'avais écrit une fois, je me souviens, il y a longtemps: Je n'aime pas quand vous êtes faible, mon cher Laurent Dingli, je n'aime pas …

On ne se chamaille pas, cher Alexandre, mais il n'a pas compris cette référence à Aragon, pas bien méchant tout ça … Il a cru que je me prenais pour l'auteur d'Elsa et du Paysan de Paris quand il ne s'agissait que de rapport à une syntaxe prosaïque. Je ne m'attendais pas à ce que même le biographe de Colbert ne comprenne pas cela et s'en serve mesquinement … Sur ce, n'en rajoutez pas, cher Laurent, ce serait pénible de même qu'est pénible votre violence quasi systématique à l'encontre de ce cher Jean-Dominique que vous prenez sans cesse et gratuitement à parti même quand il a raison et vous tort. Vous plaidez contre vous, méfiez-vous …


Aïssa.

duranton

Celui qui gagnait trop mais travaillait comme eux "ou"... plus qu'eux... de toute façon, contre les patrons-voyous : ceux qui ferment à la cloche de bois, ceux qui vont chercher ailleurs vers des pays plus rentables, qui pratiquent en quelque sorte la terre brûlée... Contre ceux-là, les travailleurs n'ont plus qu'à soulager leur ras-le-bol.

oursivi

Peut-on leur préférer "les songes d'une nuit d'été", cher Bil*(l) (diminutif de William) ?

AO

* sans familiarité, cher PB, juste pour le plaisir de faire le zouave du pont d'Avon

Laurent Dingli

Mon cher Louis Aragon,

Comment vas-tu ? C'est moi, Drieu, ton vieux copain maudit, moi qui suis tombé du mauvais côté de la fosse commune. Je t'écris de l'Enfer. Comment vas-tu, mon cher Louis ? Ce bon vieux Lucifer, avec lequel je suis ici en affaires, vient de m'apprendre que tu as braqué des banques et que tu avais tâté de la prison. Sacré farceur vas ! qui aurait pu l'imaginer ? Toi qui portes le prénom d'un roi, et le nom d'une province espagnole, toi mon poète sublime, que j'aurais voulu rejoindre, que t'est-il donc arrivé ? Je suis sûr qu'il s'agit là encore de l'une de tes facéties littéraires. Allez, vieux briscard, à moi, ton meilleur ennemi, tu peux bien l'avouer, tu as inventé tout ça pour nourrir ton inspiration de poète. Bah ! tu t'étais bien acoquiné avec ces jean-foutre de surréalistes, avec ce paltoquet de Breton et toutes cette petite racaille de bourgeois en guerre contre leur classe, mais toi le bâtard superbe, tu valais mieux que ça, tu les as reniflé les ordures ; et tu sais qu'il n'y a que dans le fumier qu'on fait de bonnes rimes. Mais des banques, vieille canaille, foutue ganache ! Quand je me suis égorgé moi-même, fatigué à en dégobiller de voir toutes leurs sales gueules d'apôtres, alors qu'on me présentait déjà au Diable le Père, tu as encore réussi à me faire rire avec tes déclarations d'amour à l'autre Satan, le Petit Père des Peuples. On en avait fusillés pour moins que ça ; paraît même que tu t'es pris pour Aïssa Lacheb-Boukachache, ce génie de la littérature ; ah ! là, vraiment tu exagères, tu perds les pédales ; sacré farceur !

D'outre-tombe, l'an dix mille de la connerie
Pierre Drieu La Rochelle

oursivi

Aïssa, Laurent, que de morgue de part et d'autre...
Si les Etats-Unis sont encore le plus grand émetteur de CO2, il ne le seront plus pour longtemps, la Chine allant les dépasser durablement d'ici deux trois ans (4-5 au mieux). N'en demeure pas moins que les consommations par habitant qui accablent largement les US ne s'inverseront pas avant longtemps, quoique la nouvelle classe opulente chinoise n'ait rien à envier aux pires Américains, idem pour les Russes ou les Indiens, quant à sa capacité de nuisance "consommative", entre nouveaux riches, me direz-vous à juste titre.

"on a monté ce système pour pallier au manque de création de richesse."
Rédigé par: Alex paulista | 27 août 2009 à 00:58

Vous confondez l'argent du beurre est le c... de la crémière, cher Alex.
Le système financier spéculatif n'a aucunement vocation à créer quelque richesse que ce soit, il cherche à les capter, sacrée nuance !
Le principe est simple. Pour pallier les difficultés nées de la lourdeur des échanges réels d'objets identifiés comme richesses (aliments, armes ou outils manufacturés permettant de s'en procurer, puis des choses de plus en plus secondaires voire futiles mais dont l'élaboration a contribué à élever les sophistications, riches vêtements, livres, meubles, puis plus tard moyen de transport et beaucoup plus tard, de communication..) les hommes inventèrent une représentation symbolique de ces objets. Cela s'appela "l'argent", par référence au métal dont on faisait les pièces, ces symboles de choses produites et mises dans le cercle d'échange régional(e) - l'économie - dont la possession attestait "normalement" des efforts que son porteur avait consentis à cette mise en commun, ce moyen devenant un élément de reconnaissance et de "pouvoir-consommer" de son possesseur.

De ces échanges symboliques initialement simples transcriptions des efforts accomplis du monde réel dans le symbolique allégeant les contraintes matérielles (tu as produit "tant", les équivalences entre productions réelles sont de "tant de X pour tant de Y", ton pouvoir symbolique ayant produit ce que tu as mis en commun te donne droit à posséder la possibilité d'acquérir "tant" (quantitativement) d'autres choses selon les règles d'équivalences admises par les participants) en dispensant le producteur autorisé à acheter de troquer un tout contre un tout et de scinder souplement les valeurs et les pouvoirs, ont à la fois enrichi et perverti ce système du fait de la liberté accordée à ceux en charge du fonctionnement de sa partie symbolique, liberté les autorisant à jouer sur le jeu des équivalences pour faire en sorte que les symboles dont ils sont les porteurs-propriétaires les autorisent à acquérir toujours plus de ces richesses matérielles dont ils ne sont en rien les créateurs.
Comme toujours, un système initialement essentiellement vertueux - la banque et le symbolique - a dérivé, poussé par l'avidité sans limite de ses tout puissants maîtres, vers les plus cruelles aberrations, cela existant bien évidemment au niveau des individus comme des systèmes plus vastes voire des Etats (la bien fameuse planche à dollars comme sa version plus récente des bons du trésor américain, trésor devenu en stuc, il va sans dire).

Les tenants du symbolique modernisé n'ont non seulement aucune part dans la production de vraies richesses, aussi virtuelles soient-elles (nouveaux algorithmes, nouvelles molécules, nouveaux composants démultipliant les efficacités et moyens médicaux, entre bien d'autres, meilleure sécurité des transports, de l'alimentation...) mais de plus si pour des raisons d'intérêt personnel quant à l'optimisation de leur pouvoir de consommation symbolique ils devaient détruire "du matériel" pour améliorer leur possibilité personnelle d'en jouir, ils n'hésiteraient pas.

Ils n'hésitent pas.

AO

Pierre-Antoine

@Alex paulista

Merci cher ami de votre attention !
Toute fois, je ne suis ni triste, ni désabusé, au contraire je suis un indécrottable optimiste.
C'est la leçon de mon grand-père, malgré une forte opposition, il a su mener sa barque sans baisser les bras (surtout en période de crue), me donnant ainsi une leçon d'optimisme, non pour un système, mais envers la capacité qu'ont les petites gens à survivre.

Car je reste persuadé que l'avenir est entre les mains des petites gens et non des grands capitalistes !

C'est l'histoire de tous les grand-pères qui me l'a aussi appris... depuis le colosse à la tête d'or mais aux pieds d'argile, terrassé par une toute petite pierre animée de la force de sa seule inertie !

Je suis et je reste un indécrottable optimiste !

Les empires composés d'or et d'argent s'écrouleront inévitablement. C'est la leçon de l'Histoire et tant pis (ou tant mieux) si en attendant les petites gens habitent une petite maison d'une seule pièce au bord du Rhône, ou de la Loire, ou de la Seine, ou de la Volga, ou de l'Amour...

Cordialement optimiste

Pierre-Antoine

Guile

Aujourd'hui une chose me choque. Phénomène s'accentuant depuis déjà de nombreuses années, le coût du travail est supérieur au coût de l'investissement.

Ainsi, on gagne beaucoup d'argent en spéculant, par l'investissement "risqué", et on galère pour en gagner par le travail réel.

Le travail manuel ou intellectuel est bien plus taxé que les gains obtenus par investissements spéculatifs.

Après avoir hésité longuement, je suis aujourd'hui favorable à la taxation des opérations boursières. Ainsi, il serait envisageable de fixer à 1% de taxe sur chaque transaction, payée par le vendeur qui a obtenu des gains.

Ce serait déjà un début, et cela ne fausserait pas le marché. Qu'en pensez-vous ?

Laurent Dingli

Mais des arguments, vous n'en donnez pas, cher Aïssa Lacheb-Boukachache.

Non, je suis désolé, vous faites erreur, c'est bien la Chine la première émettrice de CO2 dans le monde (pour des lunettes, s'adresser au spécialiste Jean-Dominique Reffait).
Vous n'avez qu'à lire : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2066
Mais peu importe finalement, l'important c'est que la guerre d'information que se livrent actuellement la Chine et les Etats-Unis risque de plomber le sommet crucial de Copenhague.
Voir l'article de Chine Nouvelle : http://www.chine-nouvelle.com/presse/article/4528/La_Chine_tente_de_minimiser_sa_production_de_CO2.html

Vous m'amusez, Aïssa, vous vous permettez, souvent à notre grand plaisir d'ailleurs, de distribuer des bons points et des bonnets d'âne, même à notre hôte, et vous le faites chaleureusement, mais dès qu'on prend la même liberté avec vous, vous ne supportez pas et sortez tout de suite de grands mots (sottise, ridicule, donneur de leçon, etc.), vous vous énervez tout rouge. Mais je ne vais pas vous caresser pour autant dans le sens du poil, ce n'est pas ainsi que je respecte les gens.

Catherine JACOB

@christophe
" C'est un peu comme un panier qui contiendrait 10 pommes. Dix personnes doivent se les partager; la première des dix personnes en prend 9 et toutes les autres personnes doivent se partager la dernière. C'est cela, l'injustice. "

Vous m'évoquez la guerre dite "de la hottée de pommes" (1428-1429).

En voici le résumé Wikipédia du motif:
"L'abbaye de Saint-Martin-lès-Metz dépendait du Duché de Lorraine. Or, en 1427, l'abbé de Saint-Martin y fit cueillir une hottée de pommes en son jardin et fit porter les fruits en la cité de Metz.

Le duc Charles II de Lorraine (1465-1431) réclama alors un droit sur ces fruits, que les magistrats de Metz se refusèrent à lui allouer, comme contraire aux franchises et privilèges de la cité.

" [...]Les religieux de Saint-Martin en donnèrent avis aux officiers du duc de Lorraine, qui demandèrent plusieurs fois, au nom de leur maître, certains droits sur ces fruits, à raison de leur sortie des États de Lorraine pour entrer dans Metz. Les Messins refusèrent de payer, prétendant que cela était contraire à leurs franchises. La guerre naquit de cet incident, on appela pour cela la " Guerre de la hottée de Pommes[...]"."

article complet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_la_hott%C3%A9e_de_pommes

ça fait longtemps que cette guerre est terminée mais pas la rivalité Metz-Nancy!

Christian C

A Davy,
Le propos de mon commentaire est avant tout de mettre le doigt sur la non-pertinence d’une analyse -celle de PB- qui opposerait les conflits anciens directement inspirés par la lutte des classes, avec des comportements collectifs destructeurs du fait du désespoir qui les inspire dans le cas du « je n’ai plus rien à perdre ».
Mais si vous examinez les raisons des destructions d’emplois de la dernière décennie, et leur accélération récente inspirée par la crise, ces destructions ont pour origine quasi unique la concurrence entre le marché français du travail et le marché international du travail.
Autant il vous est impossible -aujourd’hui- d’aller déjeuner dans un restaurant à Pékin puis de reprendre votre activité après déjeuner, ou de faire vos courses à Alger chaque matin, autant l’automobile qui est la vôtre, le costume que vous portez, les produits semi-ouvrés qui composent votre aspirateur, votre ordinateur ou votre cocotte-minute viennent de loin.
Les Airbus que peut-être vous utilisez parfois ne sont plus guère français. La part française qui entre actuellement dans des produits finis ou semi-ouvrés que vous utilisez régulièrement est en constante réduction. La production de voitures en Roumanie (en Europe), pour prendre cet exemple connu, a depuis belle lurette supprimé bon nombre d’emplois en France. Votre voisin roulerait-il Dacia si cette voiture coûtait aussi cher qu’une Clio ?
Je ne crois pas avoir écrit, ni même induit, qu’il fallait s’y résoudre.
Notre société ne peut vivre que du revenu des produits qu’elle sait faire et que les autres ne savent pas faire à un prix concurrentiel. Cela requiert un effort permanent d’innovation, de création, qui n’est pas présent aujourd’hui dans notre pays.
La course au cash, comme vous l’écrivez, est le seul moteur qui ait jamais animé les capitalistes.
Et j’ai cru comprendre que nous vivions dans une organisation économique au modèle capitaliste.

Alex paulista

Aïssa, Laurent, arrêtez de vous chamailler... Vous me rappelez La Zizanie, ce célèbre album d'Astérix où les protagonistes s'écharpent par l'entremise des propos fielleux de Caius Detritus...

Alex paulista

Pierre-Antoine, je vous sens triste. Voyez le bon côté des choses: les gains de productivité nous assurent de pouvoir satisfaire nos besoins vitaux sans rien faire.
Les États-Unis mettaient leur salut dans le crédit adossé à une surévaluation immobilière artificielle. Nous, en créant de l'administration: on a créé tant de pseudo-emplois qui ne créent aucune richesse, mais juste du travail pour les autres, il fallait bien s'arrêter un jour.

Il ne faut pas avoir la haine contre la finance: on a monté ce système pour pallier au manque de création de richesse. Il montre ses limites, mais il n'est pas le problème.

Le problème est: que produisent les pays riches qui justifie leur domination. En France, que sait-on faire ?
Notre avance technologique fond comme neige au soleil.

Mais on va avoir des idées, c'est dans l'adversité que les arbres portent les plus beaux fruits !
Inventons la voiture rechargeable sur des pompes à chaleur, le photovoltaïque et la chaleur solaire. Car les 400kg de batteries par voiture et la recharge faite en plusieurs heures, je le sens pas bien...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Ce sont les USA les plus grands émetteurs de CO2 de la planète ainsi que, plus généralement, les plus grands pollueurs, renseignez-vous mieux cher Laurent... Pour le reste, il n'y a rien à répondre, je n'ai pas compris pourquoi vous faites allusion au grand soir que j'aurais évoqué-invoqué (j'ai beau me relire, je ne vois pas où), pourquoi votre ironie méprisante (qui cache comme toutes ces sortes d'ironie une faiblesse d'argument en vérité), pourquoi tout quoi... Je suis déçu, il y a de la petitesse -à défaut d'intelligence et d'arguments solides- dans votre commentaire. Vous filez un mauvais coton, mon cher Laurent, vous ne supportez pas qu'on contrarie ce que vous croyez et défendez aveuglément, souvent avec raison mais parfois, comme ce soir, jusqu'à des degrés de sottise vertigineux, vous vous posez, tel que l'a dit Ledun, en donneur irréfutable de leçon et vous en devenez aujourd'hui encore plus ridicule que jamais... Vous méritez mieux que ça, je crois, en tout cas vous vous couvrez publiquement de ridicule en cet instant et c'est par sympathie que je n'insisterai pas sauf à vous lire une prochaine fois plus cohérent et intelligent... Sidéré de tant de stupidité ! et ça vient de vous, j'y crois à peine...


Bonne nuit.


Aïssa.

Laurent Dingli

J'ajoute Aïssa qu'il est assez amusant de constater que vous reprenez exactement l'argument qu'utilisait le MEDEF pendant le Grenelle contre la taxe carbone. L'argument de Madame Parisot était tout à fait juste sur le plan économique : édicter une taxe, quand les autres pays de l'UE n'en ont pas, serait un suicide pour les entreprises françaises : logique imparable. Et pourtant, c'est contre ce genre de logique que les vraies révolutions se sont faites, et pas toujours avec des guerres ou des révoltes armés, ainsi que vous ne cessez de nous l'annoncer (le Grand Soir, ça devient une obsession). Parce qu'il y a d'autres paramètres que la simple logique de l'économie de marché comme par exemple l'érosion des ressources naturelles et l'impact du dérèglement climatique qui, eux aussi et, eux surtout, ont des conséquences économiques ; il y a aussi l'effet d'entraînement dans un système de plus en plus mondialisé. En fait, comme sur le plan financier, deux choix s'offrent à nous - et cela rejoint tout à fait le sujet du billet de Philippe Bilger : ou bien nous continuons avec nos logiques nationales passéistes, ou bien nous tentons de réguler les choses en leur attribuant un cadre mondial ; mais cela ne se fait pas en disant aux autres nations, faites ce que je ne fais pas moi-même ; vous, pays émergents, qui commencez à peine à consommer à notre niveau, vous le Brésil, vous l'Inde, vous la Chine, serrez-vous donc la ceinture tandis que nous continuerons de produire des émissions, de protéger les paradis fiscaux et de laisser encore filer le divorce capital-travail. Il faut être moteur, Aïssa, il faut donner l'exemple, si l'on veut que ce pays représente encore quelque chose dans l'Europe et dans le monde. Demain, il sera trop tard.

Laurent Dingli

Cher Louis Aragon, euh, non, je veux dire, cher Aïssa, votre commentaire est vraiment trop long et pas très intéressant. Quel fratras ! Reprendre l'argument de Claude Allègre sur la taxe carbone associé à la question bancaire, le tout mêlé à une vision très caricaturale des Etats-Unis, vous nous avez habitué à mieux.
Le premier émetteur de CO2, ce ne sont pas les Etats-Unis, mais la Chine.
Quant à l'argument qui consiste à dire qu'il est inutile de lancer une réforme si tout le monde ne l'applique pas en même temps, il semble fondé à première vue, mais je le trouve faux en vérité (heureusement que vous ne l'appliquez pas aux droits de l'homme, ni à la sécurité sociale dont vous vantez à juste titre les mérites). Et la vertu de l'exemple ? Et l'impulsion que peut donner dans ce domaine un pays comme la France ? Et depuis quand le fait de prendre une initiative au plan national interdit de la poursuivre au plan mondial ? Bien entendu, on peut rester les bras ballant, mais on peut aussi plaider pour une régulation des bonus et une nouvelle gouvernance comme le président de la République au G20 ; bien sûr, on peut jouer les râleurs comme le microscopique Allègre, que plus personne n'écoute, mais on peut aussi donner l'impulsion au continent européen, faire passer un plan ambitieux de réduction des émissions. Et puis, quel meilleur argument lorsqu'on veut diffuser une réforme au plan mondial que de se l'appliquer d'abord à soi-même ? Non, cher Louis Aragon, vraiment, je préférais vos derniers commentaires. Je pourrais peut-être vous retourner le compliment que vous adressez ces temps-ci à Philippe : que vous arrive-t-il ? l'été vous amollit, la canicule peut-être ? Allez, cher astre de la littérature, reprenez-vous. Car pour l'instant j'ai envie de vous dire, comme Roxane à Cyrano, que vous nous servez des brouets quand nous attendions des crèmes !

david

Bonsoir
Quelques réflexions sur la crise, ce qui se dit dans le Parisien, sur la cause de ces violences qu'il va bien vous falloir vouloir sanctionner en un droit peut-être injuste ?
Le vent de Hongrie voudrait réduire les rémunérations des traders ? On flatte la croupe de "la masse pop", on montre du doigt "des riches", comme si cela était une solution !
Cela n'en est pas une.
Moi, je voudrais au contraire que lesdits traders gagnent encore plus, qu'ils se payent les plus belles et plus insolentes putains qu'il soit, que ces dames se payent des taxis, que les taxis se payent des restos, et que les patrons des dits restos en soient obligés d'embaucher !!!
Que ce beau monde paye trois ronds de taxes en plus pour que l'État vous achète, cher PB, une hermine neuve, que l'on donne un huitième de point de retraite en plus aux fonctionnaires qui arriveraient à l'heure, et que l'on arrive à nettoyer les salles de dégrisement des commissariats une fois par trimestre !
Le problème n'est pas de se partager la richesse qui reste, mais plutôt d'en créer !
Car, enfin, quant va t-on se décider à dire la vérité, c'est-à-dire que nos économies occidentales sont tout simplement surévaluées, que nous vivons à crédit, qu'il semble intenable à terme, dans un monde mondialisé, que l'on gagne ici, sans rien f..., ce qu'un enfant indien gagne péniblement en bossant 70 heures par semaine !
La prospérité occidentale a été largement bâtie sur la domination militaire et économique du monde, et cette domination s'essouffle tout simplement.
Il n'y a plus d'empire, d'infanterie de marine, ou de filiale étrangères où caser nos incompétents de souche qui restent donc au chômage aigri.
Je me souviens de l'époque ou les écoles de commerce prétendaient former à la gestion des flux de production du tiers monde. Sombre et tragique chimère néo coloniale. Comment a-t-on pu penser que les enfants chinois ne sauraient pas un jour gérer les flux de la croissance si durement créée par leurs parents ?

Pierre-Antoine

Je n'ai pas la prétention de faire un savant commentaire d'économie sociale, je veux juste vous raconter un peu l'histoire de mon grand-père.

Je ne sais pas comment vous allez appeler ce système dans lequel il travaillait, je vous parle du début XXème siècle. Moi je vous dirai à la fin comment je l'ai appelé dès que j'ai commencé à réfléchir sur la société, à la sortie de mon adolescence.

Mon grand-père maternel était employé dans une grande cimenterie du midi de la France.

Il était obligé de faire 15 km à pieds pour aller travailler, autant au retour. Il a mis plusieurs années avant de pouvoir s'acheter un vélo.

Savez-vous pourquoi ? Parce qu'il ne voulait pas se plier comme tous les autres à la méthode exigée par celui dont on saluait la voiture avec déférence la casquette à la main "Monsieur". Même si la voiture était vide. Oh, "Monsieur" n'imposait rien lui-même, les contremaîtres s'en chargeaient !

Ceux qui marchaient droit, habitaient une maison louée dans une cité propriété de "Monsieur", leurs enfants allaient dans les écoles construites par la bienveillance de "Monsieur", les femmes cuisinaient les légumes du jardin mis à disposition gratuitement aux meilleurs ouvriers (déjà des bonus) et loués aux autres. Leurs enfants avaient un emploi assuré après le certificat d'étude.

Leur salaire retournait ainsi en entier alimenter le circuit bancaire dont le fils de "Monsieur" était le directeur.

Bien sûr mon grand-père a reçu la visite du curé pour l'exhorter à revenir à de meilleurs sentiments. Le curé mangeait une fois par mois à la table de "Monsieur".

Après avoir été obligé de déménager de la cité, il a habité avec sa femme et ses quatre enfants dans une petite maison d'une seule pièce au bord du Rhône, et à chaque crue annuelle, il fallait prendre la barque pour aller travailler, et bien sûr les crues duraient plusieurs jours. Le seul avantage était le bois charrié gratuit pour le chauffage. Son fils aîné est mort noyé lors d'une crue décennale.

Dans les années 80, j'ai rendu visite à une personne qui travaillait dans l'est de la France pour un grand groupe du même style. Oh bien sûr il ne saluait plus la voiture du PDG, fils de "Monsieur".

Mais il habitait toujours une petite maison louée dans une citée appartenant à une société immobilière dirigée par un membre de la famille de "Monsieur", les femmes (égalité des sexes oblige) travaillaient aussi pour la société ou faisaient des ménages pour les cadres du groupe. Elles n'avaient plus le temps de jardiner, aussi achetaient-elles leur légumes à la coopérative du groupe.

Leurs enfants allaient à l'école construite avec des dons offerts par le groupe et des subventions votées par ce conseil municipal dont le maire était un des fils de "Monsieur".

Bien sûr il était plus facile de ne pas marcher droit, on n'était pas obligé de déménager, mais les enfants après leur brevet des collèges, n'étaient pas assurés non plus d'être embauchés par le groupe. Et le curé ne vous rendait pas visite.

Comment j'appelle ça ? de l'esclavage moderne.

Mon grand-père a été un des premiers à avoir sa carte du parti communiste ! Il est mort quand j'avais 7/8 ans, il n'a donc eu aucune influence politique sur moi… Il a simplement nourri ma réflexion.

Aujourd'hui ? Ce sont les usines qui déménagent quand les ouvriers ne veulent pas marcher droit selon les règles du marché afin de faire gonfler les bénéfices des actionnaires, membres des familles héritières pour la plupart de ces grands capitaines d'industrie qu'on appelait "Monsieur".

Cordialement

Pierre-Antoine

William S.

Ne vous manque que le songe, monsieur Bilger !
sinon je note "Il n’y a plus de sens"

de m'interroger :
et le sens unique ?

jca

Monsieur Philippe Bilger

J'ai apprécié votre chronique car c'est bien vu. Je vous livre sans prétention ma (sommaire) réflexion sur le sujet.
La rupture des relations du contrat social employeurs / employés est je le crois une réalité, d'autant que la politique actuellement menée est à sens unique car contribuant avec détermination à privilégier les uns au détriment des autres, de manière quasi provocante... Je crois que c'est ce qui choque le plus les gens. Pour le moment ce sentiment de frustration ne parvient pas à s'organiser autour des partis mais un jour peut-être ?
Les jeunes sont véritablement écrasés par le management actuel de la plupart des entreprises, il serait naïf de penser que cela va pouvoir perdurer éternellement.
Il ne faut pas oublier les leçons de notre histoire : la noblesse, qui avait aussi originellement une justification sociale, a tout perdu pour avoir peu à peu oublié ses obligations à l'égard de la communauté. La bourgeoisie a fait un peu de même, générant des réactions qui ont conduit aux excès du marxisme-léninisme. Elle a été sauvée par la démocratie mais de justesse et en laissant beaucoup de ses valeurs et la place à une civilisation mondiale de l'argent roi.
Aujourd'hui, cette nouvelle société mondiale du gain à tout prix ne semble pas vouloir se réformer, même à raison de la crise qu'elle a provoquée "sui generis". Alors il est à craindre un futur des plus incertain...
Cordialement.
jca

Davy

@Christian C

J'admets que votre approche est particulièrement intéressante, je ne la voyais pas sous cet angle. Vous visualisez une société de délocalisation que rien ne pourra arrêter, comme s'il fallait tout simplement s'y résoudre de manière immuable. Que seule l'adaptation par le service de proximité pourrait nous sauver ^^ J'ai du mal à suivre, alors de quoi vivrait notre société ? Les uns (la Chine) travailleront pour les autres (la France) ? Tout cela me semble bien bancal pour estimer une pérennisation de ce modèle... Je crois au contraire que cette course aveugle au cash nous emmène dans le mur. Mais faut-il passer par là sans doute pour en prendre conscience...

oursivi

"L’hétérogénéité des mondes, aujourd’hui, explique ce passage d’une opposition syndicale traditionnelle à une guerre où le désespoir et les revendications autorisent tout, à une bataille que les contestataires de chaque entreprise menacée veulent sans règles ni pitié, à la disparition du fair-play que même la lutte des classes permettait" PB

Oui, la radicalisation des luttes est ce que beaucoup voyaient venir, ce fruit pourri né du nouveau capitalisme financier qui en sapant toutes les bases saines qui faisaient de l'ancien un système injuste mais compréhensible et finalement acceptable - certes, parfois en se bouchant le nez - et conduit désormais bien des hommes à une sorte de désespoir trempé d'absurde, hélas mêlé à une subtile détestation de leurs contemporains voire à un nihilisme prêt à broyer n'importe qui ou quoi, comme pour illustrer ces mots de Sénèque "qui méprise sa vie tient la tienne", ou de Balthazar Gracian, "ne t'attaque jamais à un homme qui n'a rien à perdre". Beaucoup pensent à tort être dans ce cas, faute de recul et surtout du fait du dégoût que les nouvelles règles économiques les plus sottement libérales ont plaqué sur le monde comme unique possible.
Qui dira le mal insidieusement glissé dans l'humanité par beaucoup de ces grands patrons sans autre règle que celle de leur profit immédiat et celui de leurs indispensables affidés ?

Leur règle est simple, 'peu pour beaucoup beaucoup pour peu'. Elle a certes toujours eu cours mais les moyens modernes en ont décuplé la nocivité concrète, l'étendue, la vivacité.

De quelque bonne volonté que puisse feindre d'être N. Sarkozy, il a trop baigné dans ces milieux qui le fascinent le plus ("j'ai choisi la carrière politique car c'était le moyen le plus efficace pour grimper le plus haut et le plus vite socialement", propos vus et ouïs à la télévision française en les années 90) pour en vouloir une réforme sincère et profonde. Il n'y a là qu'emplâtres à espérer.

AO

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