Je déteste "les grandes gueules" qui font du bruit sans contenu. Je n'aime pas les satisfaits d'eux-mêmes. Je suis allergique aux procureurs vaniteux - et souvent médiatiquement applaudis - de l'opinion minoritaire ou de la dissidence d'autrui. Je récuse les ignorants qui ont le verbe ou l'écrit d'autant plus haut. Je suis rétif aux personnes qui se croient importantes et nous offrent une permanente représentation d'elles-mêmes. Je suis mal à l'aise avec trop de force apparente, trop de faiblesse dévoilée. En sympathie avec ceux qui doutent et qui écoutent.
Je n'aurais pas écrit cette liste d'hostilités s'il ne s'était agi que d'Eric Woerth scandaleusement hué à la fête de l'Huma par des militants stupides, d'ailleurs même pas communistes, alors que ce ministre avait eu l'élégance et le courage intellectuel de venir débattre dans des circonstances et en un lieu qui ne lui étaient pas naturellement favorables.
Je n'aurais pas non plus choisi ce préambule si je m'en étais tenu à mon envie initiale de faire un sort à un écho paru dans Le Journal du Dimanche. Yves Bertrand, l'ancien patron des Renseignements généraux, qu'on met beaucoup à contribution ces derniers temps, a considéré dans son dernier livre au sujet d'Yvan Colonna : "Je suis de ceux qui pensent que lorsqu'on ne dispose pas de preuves, on acquitte un suspect". Je le remercie pour cette banalité qui ne serait même pas à relever si elle se contentait de nous éclairer sur un principe fondamental de la justice. Mais Yves Bertrand va plus loin et s'égare. Il ne sait rien des preuves dans le dossier d'Yvan Colonna, ne sait rien évidemment de ce qui s'est débattu lors du dernier délibéré en appel mais croit tout de même nécessaire de nous faire part de son sentiment sur l'acquittement dont aurait dû bénéficier Yvan Colonna. Quelle ignorance et quelle outrecuidance ! Les Renseignements généraux le qualifieraient-ils pour être si généreux verbalement ? A l'évidence, il manque d'incertitudes.
Ce qui a été décisif pour mon propos liminaire résulte d'un hasard nocturne. Je désirais connaître le résultat de Monaco contre le PSG quand ma route d'internaute a croisé une vidéo consacrée à un échange entre Eric Zemmour et Samuel Benchetrit dans l'émission animée par Laurent Ruquier le samedi soir (Le Post ).
Un échange, c'est beaucoup dire. Eric Zemmour, que j'ai déjà connu plus en forme, s'était permis d'énoncer qu'il n'y avait pas eu de débat sur la peine de mort en France, ce qui est une évidence si on laisse la discussion parlementaire de côté. A peine avait-il terminé de proférer cette allégation, qui ne méritait rien d'autre que l'écoute, ni excès d'honneur ni excès d'indignité en tout cas, que Samuel Benchetrit faisait mine de sortir de ses gonds, grands gestes à l'appui. Et, fondamental pour la qualité de sa réplique, en deux minutes quelques "fait chier" et "conneries" pour bien montrer à Eric Zemmour l'étendue du mépris dont il l'accablait. Timidement Zemmour tentait de reprendre la main en faisant allusion aux suicides dans les prisons et à la mort omniprésente. Idée singulière mais que Benchetrit ne lui a pas permis de développer, en se payant un succès facile devant un Ruquier ravi, auprès d'une salle toujours aussi robotisée. Ce fut un épisode lamentable.
Entre les grossièretés de Benchetrit, j'ai pu comprendre que celui-ci reprochait à Zemmour d'évoquer la peine de mort alors que celle-ci n'était plus d'actualité. Quelle étrange conception de la vie intellectuelle et sociale ! Magistrat je suis hostile à la peine de mort, je ne l'aurais jamais requise, je suis heureux de son abolition mais je n'aurais jamais l'idée saugrenue de considérer comme hors sujet un citoyen qui m'entretiendrait d'elle, de ses exigences ou de ses peurs. Sans doute n'ai-je jamais traité par le mépris tous ceux qui s'obstinaient à voir dans la mort des condamnés la solution par excellence du crime. Pour des sanguinaires, il y avait beaucoup d'honnêtes gens dont certains arguments n'étaient pas honteux et que je pouvais admettre, en quelque sorte techniquement. Ce qui nous distinguait, c'était, c'est le sursaut éthique absolu, net, non négociable qui rend insupportable, dans une société humaine et civilisée, la mort d'un homme, aurait-il commis le pire.
La réaction de Benchetrit était d'autant plus grotesque dans sa virulence - mais il était clairement en représentation, jouant avec quelle débauche d'effort le rôle d'un petit Savonarole médiatique - que la mort est toujours d'actualité. Celle qui, dans l'angoisse, nous rappelle notre finitude, celle que les meurtriers et les assassins infligent, celle que les accidents causent, celle que les catastrophes multiplient, celle que les suicides font venir à fleur de désespoir. La mort, toujours et partout, comme une obsession hurlée par la réalité. Et il faudrait se boucher l'esprit ! La relation entre les suicides dans les prisons et la peine de mort abolie aurait, pour quelques destinées intimes, certaines psychologies troublées, pu être abordée en effet. Où était la honte ? Rien ne justifiait cette misérable comédie où, par le geste et l'invective, on tentait d'inscrire dans le camp des salauds quelqu'un qu'on n'écoutait pas, qu'on ne laissait pas parler et dont évidemment on triomphait - héros sans adversaire ! Que d'aucuns veuillent "se payer" Eric Zemmour, pourquoi pas s'ils en sont capables ! Mais pas comme cela, dans une joute de bas étage !
Je suis sûr que Samuel Benchetrit a été félicité après. Bien fait pour Zemmour !
Moi, les sûrs d'eux me révulsent.
Bonsoir monsieur,
Voilà quelques mois que j'observe cette curieuse corrélation entre l'abolition de la peine de mort et l'augmentation des suicides en prison. Je suis bien heureux de la voir évoquée, car c'est plus que d'actualité. C'est tout à fait révélateur, je pense. Révélateur des choix de notre société ; avec cette corrélation, ces choix sont aussi visibles qu'un éléphant dans un couloir.
On dirait que la peine de mort n'est pas morte. On a cru la chasser - et on s'en targue encore - mais voilà qu'elle s'est déplacée. Les excès d'éloges pour celui qui la fût abolir n'ont d'égal - chose bizarre, tout de même, que cette symétrie ! - que l'horreur du nombre de ces prisonniers suicidés, ces peines de mort appliquées par les condamnés eux-même.
Je m'oppose à la peine de mort. Mais l'argument que tentait de soulever Zemmour était, lui aussi, révélateur. Pourtant, son interlocuteur l'a pris à l'envers, comme quelqu'un qui a "l'esprit bouché". Au fond, Zemmour nous dit, ou en tout cas c'est ce que j'en tire : est-ce véritablement un progrès que l'abolition ? je veux dire un progrès réel, effectif ? symboliquement, sur le plan des principes, c'est incontestable. Mais si nous refusons que l'Etat donne la mort, nous acceptons alors la responsabilité de veiller à ce que nos concitoyens ne se la donnent pas eux-mêmes ! Et c'est cependant toujours les mêmes violons, les mêmes chansons jouées par les mêmes piètres chanteurs : l'Etat était hier coupable d'être un tueur, aujourd'hui il est coupable de laisser les gens se tuer entre eux, ou se tuer tout seul. Et nous, sociétaires pantouflards, nous nous caressons de cette abolition. Sûrs de nous, avec nos grands gestes...
Peut-être pourrions-nous un peu courber l'échine, déraidir notre nuque ?
Enfin je suis un peu déçu. Déçu comme celui qui lit un bon livre, et qui va plus tard voir son adaptation cinématographique. La vidéo de cette joute de bas étage était pas mal, mais j'ai préféré votre article ; j'en ai bien ri.
Rédigé par : panoptique | 24 septembre 2009 à 23:05
Monsieur Aïssa,
Votre mauvaise foi est désolante.
Depuis quelques semaines j'apprends á vous connaître et á vous apprécier (de temps en temps).
Mais sur ce coup-lá, vous êtes dans l'injustice totale.
Rédigé par : jpledun | 17 septembre 2009 à 18:53
C'est sûr que Zemmour et Woerth sont des modèles de modestie. J'ai bien ri.
Il faut être poli et vous traitez les siffleurs de "militants stupides". C'est cohérent.
Woerth avec toute sa politesse est le ministre qui annonce les augmentations d'impôts, il me semble normal que le peuple voire la populace que vous méprisez exprime également son désaccord.
Je vous croyais au-dessus de cela.
Rédigé par : ceriselibertaire | 17 septembre 2009 à 17:31
Une remise en ordre s'imposait. Merci aux élèves C.J., J.-D.R. et SBR. Une classe qui a de la classe !
Rédigé par : J.A | 17 septembre 2009 à 15:42
Aïssa,
Nul ne peut me suspecter d'animosité à votre égard, vous le savez plus qu'un autre, mes derniers commentaires étant à cet égard révélateurs.
Vous êtes très présent sur le blog de PB... vous y prenez vos aises, pour notre plaisir de lecture souvent, mais au détriment de certains qui, moins "culottés" que vous, peuvent choisir par timidité de ne pas s'afficher aussi souvent qu'ils le voudraient.
L'impression se dégage, parfois, que ce blog est devenu "votre" blog...
Les "hors sujets" de vos commentaires sont légion ; et même s'ils sont souvent pertinents ou drôles ils n'en restent pas moins "hors sujet".
La réponse de PB, cinglante, traduit sa profonde exaspération... que je pressentais (voir mon commentaire ironique).
Elle est méritée.
Il est maître chez lui : il a suffisamment montré son peu de goût pour les censures de toute sorte ainsi que pour les "hébergements" atypiques de commentaires insipides voire insanes pour ne pas subir en plus les reproches, indignes de votre intelligence, que vous lui proférez publiquement.
Votre réponse est inadaptée (c'est un doux euphémisme !)
Je vous le dis avec amitié : votre violence et votre orgueil sont- ici - déplacés : un peu d'humilité, un peu moins d'agressivité, un peu d'écoute, un peu de courtoisie : que de fois me suis-je dit, en lisant vos libelles teintés de mépris aux uns et aux autres : il va trop loin, il ne sait pas laisser son irascibilité en lisière...
Allez, cher Aïssa, des excuses publiques à PB, un bon bol d'air et une semaine d'abstinence !
Vous imaginez si Catherine Jacob se met à être, comme vous, hors sujet ?
Rédigé par : sbriglia | 17 septembre 2009 à 11:29
Aïssa, soyez de bonne foi : Philippe publie tout, ou presque tout (j'ignore si certains commentaires passent à la trappe mais dans ce cas, ils doivent être sacrément salés...), et nous lisons ici des commentaires qui pourraient éventuellement valoir au directeur de la publication des chicaneries judiciaires, lorsque les noms d'oiseaux volent bas, risque qu'il assume en toute connaissance de cause. J'ai vraiment le sentiment que la liberté d'expression est totale ici.
Mais liberté d'expression ne signifie pas désordre généralisé. Il y a une réflexion proposée, la courtoisie consiste à s'y tenir. La variété des thèmes traités par Philippe nous permet de couvrir un éventail très large de préoccupations, il suffit d'attendre. Il m'est arrivé comme vous d'espérer que Philippe traite d'un sujet, non pas tant pour épancher mes visions, que pour guetter Philippe au coin du bois, tout prêt que je suis à lui fondre dessus à propos d'un sujet sensible ! Parfois ça ne vient pas. C'est ainsi, c'est son blog, sa prérogative.
Je dirais même plus, Aïssa : il se peut que vous, moi, d'autres, trouvent ici une tribune bien plus large pour leurs réflexions que ce que nous pourrions espérer dans des blogs personnels. Je ne suis pas fâché des marques d'appréciation que je reçois de lecteurs de ce blog et je ne suis pas mécontent du statut de commentateur vedette - à partager avec d'autres - du blog de Philippe. A qui le dois-je ? A qui dois-je que mes commentaires parfois judicieux soient lus ? Ni vous ni moi ne sommes la locomotive de ce blog, ni vous ni moi n'attirons le moindre lecteur, nous ne pouvons prétendre, et c'est déjà fort bien, qu'au rôle de bonus. C'est Philippe qui fixe le tempo et l'humeur, grave ou légère.
Enfin, concevez-vous qu'il existe plus agaçant que quelqu'un qui se prévaut d'une "aimable autorisation" qu'il n'a pas reçue, qui lui serait même refusée s'il la sollicitait ? Cela n'a rien à voir avec la liberté d'expression, sauf à considérer que péter à la table de son hôte relève de cette liberté. Vous n'avez pas l'autorisation de digresser a volo, Philippe ne vous signifie cependant pas une interdiction : c'est à vous de voir ce que la correction exige. C'est votre responsabilité, ne vous abritez pas sous la sienne.
Je dis cela en toute amitié, inutile de m'agonir de sarcasmes.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 17 septembre 2009 à 10:34
(The end of History ?)
"Quel rapport avec le billet ? Si vous trouvez les thèmes futiles, vous ne commentez pas !"
D'après Wikipédia Francis Fukuyama, né le 27 octobre 1952, à Chicago, est un philosophe, économiste et chercheur en sciences politiques américain d'origine japonaise."
Or donc, la fin de l'Homme, la fin de l'Histoire, Hegel, Heidegger revisités par un Fred Astaire (de son vrai nom Frederick Austerlitz -en tchèque, 'Slavkov u Brna'-) de la philosophie ??!!
Effectivement par quelque biais qu'on le prenne ça n'a pas grand-chose à voir avec le billet de référence qui me paraît davantage traiter des Fins des 'héros sans adversaire', mornes Don Quijote de la Mancha et... du jeu de manches!
Ceci étant, "La fin de l'histoire" est un concept, ou une idée, qui apparaît d'abord dans La Phénoménologie de l'esprit de Hegel. Elle a par la suite été réinterprétée, au XXe siècle, d'abord par Alexandre Kojève, et remise au goût du jour après la chute du mur de Berlin par Francis Fukuyama, comme terme final de l'histoire. Si cette interprétation a été fortement contestée suite aux événements des années 1990, entre autres par Jacques Derrida dans 'Spectres de Marx', des interprétations contemporaines de Hegel distinguent clairement l'utilisation, par ce dernier, de ce terme, de l'usage qu'en ont fait Kojève et Fukuyama." = Autre définition Wikipédia, vu que c'est toujours important de savoir de quoi on parle.
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 septembre 2009 à 08:29
Si je ne l'ai pas, ne le publiez pas. Vous n'êtes pas tenu! Vous êtes libre de me dire non mais dans ce cas d'agir aussi en conséquence! Ce serait plus cohérent! A ce que je sache, votre blog est public et il n'est inscrit nulle part que l'on doive commenter selon votre ligne. Si vous n'acceptez pas cette liberté qui n'offense personne, surtout pas vous, ne vous dites pas libéral ni n'invoquez aucun espace libre de liberté d'expression. Je n'ai jamais pensé vos thèmes futiles. Il y a dans votre attitude ici, par cette réponse que vous me faites violemment, quelque chose de choquant et qui plaide terriblement contre vous! C'est désolant ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 17 septembre 2009 à 00:26
Vous n'avez pas mon aimable autorisation pour ce très long développement sur la fin de l'Histoire. Quel rapport avec le billet ? Si vous trouvez les thèmes futiles, vous ne commentez pas !
Rédigé par : philippe.bilger | 16 septembre 2009 à 23:56
Avec l'aimable autorisation de ce cher PB, on va cesser un instant les babillages Zemmour et autres de cette sorte pour nous intéresser à un constat que manifestement personne ne fait ou qu'on feint d'ignorer y compris et surtout parmi les gens dont le métier est de penser … Haussons le ton, élevons le niveau, nous sommes entre gens motivés et compétents (je souris, j'ai l'impression d'être sur mon blog … pardonnez-moi, cher PB mais laissez-moi vous entraîner moi aussi et un moment aux empyrées de la pensée, loin des Hortefeux, des Zemmour et des «sûrs d'eux» …) …
Un savant japonais (en tout cas, au nom japonais) a publié il y a quelques années une théorie où il est question de «la fin de l'Histoire» … On s'en souvient tous; elle faisait suite à l'effondrement du bloc soviétique et communiste. Ce savant (on pourra retrouver son nom en cherchant dans Google; je n'ai pas le temps ni l'envie car j'écris directement et spontanément sur le blog) affirmait dans sa thèse ceci en substance que le bloc communiste s'étant effondré -l'Histoire se faisant alors uniquement par cette dualité Capitalisme d'un coté et Communisme de l'autre-, c'était donc la fin de celle-ci dès-lors que cette dualité «créatrice d'Histoire» n'existait plus depuis la disparition récente d'une des parties qu'on pourra -aussi- qualifier de fondatrice de l'Histoire. Cette théorie a eu un écho mondial retentissant et aujourd'hui encore d'aucuns ne cessent de l'étudier soit pour la confirmer soit pour l'infirmer ou la compléter. A mon modeste niveau, je m'y suis mis aussi et ajoute ma contribution -et vous y invite aussi, chers auteurs de ce blog- à cette théorie intéressante à plus d'un titre …
Ainsi, selon ce savant, l'Histoire serait terminée depuis, mettons, 1989, date de l'effondrement du bloc communiste. Que demeure-t-il à sa place? Il ne le précise pas de manière convaincante; pour tout dire, il ne précise rien sinon entre les lignes que le capitalisme aurait triomphé de cette dualité et de ce fait serait devenu à lui seul l'Histoire, soit depuis cette date un autre commencement de l'Histoire, une autre Histoire en somme … 1989, une autre Histoire SANS DUALITE. Une Histoire globale, totale et surtout HOMOGENE. Une Histoire qui même fracturée de cette patte duelle qui lui assurait une assise et une marche sûre et ferme, réussit à consolider celle-ci comme un os brisé fabrique seul son cal et reprit son avancée certes moins fermement ni sûrement mais tout aussi déterminée … Ce savant n'a jamais avancé sérieusement une quelconque victoire du capitalisme sur le communisme, il a simplement dit: Fin de l'Histoire; le capitalisme poursuit désormais seul une autre Histoire qui non seulement nous est totalement inconnue mais nous mènera nul ne sait où …
Ma contribution intervient à partir d'ici. Cette «autre» Histoire née de la fin de la première -et unique- est morte aujourd'hui, soit en 2008, soit encore 19 ans après la fin de la précédente. Le capitalisme n'a survécu à la fin du communisme que le temps de ces 19 années. L'effondrement total du capitalisme est manifeste depuis 2008 et n'eut été l'Etat en chacun des pays respectifs de ce monde pour intervenir dans l'urgence pour amortir son effondrement, c'eut été une catastrophe mondiale dont nul ne sait où elle aurait conduit … L'effondrement du capitalisme auquel nous avons assisté -et assistons encore- depuis un ans et demi environ est équivalent à l'effondrement, en 1989, du bloc communiste et son économie singulière, personne n'osera affirmer sérieusement le contraire. En somme, non seulement le cal osseux n'a pas tenu mais l'autre jambe s'est fracturée pareillement … Ma contribution: L'HISTOIRE EST MORTE, REDUITE A NEANT. C'est aussi pertinent que LA FIN DE L'HISTOIRE. Sa fin ne signifiait pas son néant, y compris dans l'esprit de ce savant, puisqu'une des deux parties la constituant subsistait encore. C'était juste la fin de cette dualité permanente -puisqu'il s'agit de l'Histoire, c'est donc permanent- qui la signifiait. Maintenant, il y a le néant, le vide, c'est ma thèse …
On (les tenants du capitalisme et même d'autres moins partisans mais réfléchissant à ces choses) a reproché au communisme (cette «seconde patte» qui faisait l'Histoire) de s'être effondré car son mode de gouvernement, tant dans le domaine de l'économique macro et micro, était intrinsèquement perverti dès-lors qu'il ne respectait pas les libertés publiques et individuelles et qu'à terme -soit depuis l'origine de l'homme puisqu'il s''agit ici de l'Histoire- il était de ce fait condamné. On liait donc les libertés publiques et individuelles à l'économique et le succès de celui-là n'aurait dépendu que de la réalité et du respect de celles-ci. Ainsi, la dictature n'avait aucun avenir … à l'échelle de l'Histoire naturellement, non d'une et deux et même trois générations. On a reproché tous les crimes possibles -et réels- au communisme et on a pris acte qu'ainsi il a causé lui-même sa perte et donc la fin de cette dualité historique. Ces crimes étaient des crimes actifs, c'est ainsi qu'ils ont eu collectivement lieu et c'est ainsi qu'on les désigne … C'est par des lois, des décrets, des règlements, tout l'appareil agissant de l'Etat qu'on étouffait ces libertés condition sine qua non de l'efficience économique. Une législation qui ajoute de la contrainte, toujours plus jusqu'à l'écroulement. Une législation criminelle ou «criminelle», comme on voudra … Le capitalisme en revanche doit son succès à moins de législation contraignante, c'est ce qu'on a dit et dit encore. Plus de libertés, moins de législation -toujours moins- criminelle ou «criminelle», comme on voudra là encore … En somme, moins de crimes actifs tels que définis ci-dessus …
J'affirme qu'en réalité le capitalisme n'a agi autrement qu'a contrario du communisme et que si celui-là gouvernait par le «crime actif» (plus d'Etat), celui-ci n'en gouvernait pas moins par un autre «crime», le «crime passif» (moins d'Etat) et que les libertés n'étaient pas moins maltraitées dans un cas que dans l'autre; tout n'étant qu'une question d'appréhension de celles-ci.
Par quoi aujourd'hui cherche-t-on à ressusciter le capitalisme pourtant indéniablement mort lui aussi? Par quoi va-t-on poursuivre l'Histoire en la créant autrement? Plus ou moins de «crimes» et de «crimes passifs» ou de «crimes actifs»? J'entends -et là je m'inscris uniquement et à l'échelle du monde dans ce vide laissé par la mort de l'Histoire- par «crime passif» le sort fait, par exemple et aujourd'hui plus qu'hier aux vieux; on les laisse crever dans l'indifférence, l'indignité, le mépris en institutions ou isolés chez eux, abandonnés … A France-Télécom, le monde de l'entreprise plus généralement, la société dans son ensemble; on laisse mourir, on crée les conditions pour faire et laisser passivement mourir ou à tout le moins survivre avec rien … Les exemples sont innombrables et tous aussi originaux les uns que les autres ... Et par «crime actif» j'entends qu'on bride légalement les libertés publiques et individuelles au point qu'on en finit par dépérir ou même la guerre …
Ma contribution est qu'on ira vers plus de «crimes actifs» et plus de «crimes passifs». Cette dualité qui faisait l'Histoire et qu'a décrite ce savant, cette dualité historique aux deux membres moteurs brisés se trainera désormais et se traine déjà sur son tronc et ses bras pour avancer … Jusqu'où et pour créer quoi? C'est l'AVENIR qui le dira, non L'HISTOIRE mais l'Avenir.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 16 septembre 2009 à 23:01
"Rédigé par: Alex paulista | 16 septembre 2009 à 00:16"
Je devrais en prendre de la graine moi aussi alors Merci de ce judicieux conseil.
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2009 à 16:23
Rédigé par: Ludovic | 15 septembre 2009 à 11:26
J'aime bien votre post.
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2009 à 16:16
Rédigé par: Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 septembre 2009 à 10:42
"Benchetrit est un petit enfant gâté des beaux quartiers parisiens qui se donne de l'écrivain, il faut le comprendre, il est jeune, il débute, il cisèle son nom dans ce milieu morne de la prose facile germanopratine..." et j'ajouterais, si je peux me permettre qu'il a une "jolie petite gueule d'amour" bien vendeuse aupres du public feminin (et meme plus...) et qu'il le sait !!!
"... et quoi de tel que de crier à la télé pour se faire remarquer et vendre sa mièvre production … Alors gueuler après Zemmour ou un autre, ce sujet de Zemmour ou d'un autre de Zemmour, qu'importe, l'important est de gueuler … Si vous n'avez pas compris ça, vous n'avez rien compris aux méthodes nouvelles publicitaires post éditoriales … A peu près les mêmes que, dans le registre de l'encadrement, chez Télécom sauf que de chez Ruquier tout le monde en sort vivant et y trouve son compte, Zemmour compris, sauf le public évidemment, lui c'est le décor des autres et de Zemmour ..." Ah j'aurais bien aime avoir votre talent pour ecrire ce passage ! zut !
"Zemmour... … Où est la vraie nouveauté chez lui, l'innovation intellectuelle? Il n'y a manifestement que vous pour les voir"
C'est de la mauvaise foi ca, Monsieur Zemmour est tres innovant et tres (trop) courageux dans ses dires, il prend beaucoup (trop) de risques. J'aurais son talent, je suis certaine que je ne m'exposerais pas autant.
Courage pour votre situation professionnelle et en vous souhaitant un emploi a la mesure de vos competences intellectuelles...activez les reseaux.
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2009 à 16:13
Rédigé par: Laurent Dingli | 15 septembre 2009 à 10:37
"Mais, mon cher Philippe, qu'attendre d'autre d'une telle émission ?"
Ah non pas d'accord du tout de voir mon emission preferee meprisee.
Monsieur Zemmour est tellement brillant et quel charisme.
Monsieur Naulleau parfait le duo et Monsieur Ruquier joue "le candide" mais il est loin d'etre sot et ce trio fonctionne a merveille.
En ce qui me concerne, les invites "font seulement tapisserie" et servent d'ecrin.
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2009 à 15:51
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 15 septembre 2009 à 09:59
"C'est trop facile de fustiger les interrogations de certains quant à la peine de mort..." je vous approuve.
"... lequel d'entre nous n'a pas été traversé par l'idée de voire disparaître un criminel particulièrement odieux, qui n'a pas imaginé le sort cruel qu'il réserverait au meurtrier de son enfant ?" Tres juste, sauf que l'on pourrait (meme si ce n'est pas souhaitable) se retrouver (ou son enfant ou un proche) de l'autre cote de la barriere. Ca va peut-etre plus vite qu'on imagine !
"Etre contre la peine de mort résulte d'un effort de civilisation que l'on fait contre soi, contre son instinct de défense. Ne pas admettre cette lutte intérieure, c'est se mentir."
Tres bien dit.
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 15 septembre 2009 à 09:59
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2009 à 15:43
"Votre billet, je l'attends tous les jours, comme la visite d'un ami, merci.
Rédigé par: yves | 15 septembre 2009 à 09:15"
Tres jolie declaration que je partage. Internet a d'excellents aspects... en ce qui me concerne rester en contact avec ma langue et ma culture d'origine. Aussi la possibilite m'est offerte de rencontrer des personnes que jamais la vie ne m'aurait permis de rencontrer.
Une bonne apres-midi
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2009 à 15:28
Bonjour Cher Procureur
J'aime bien le ton de votre billet, j'y apporterais néanmoins mon humble controverse.
La fête de l'huma, c'est la fête "des cocos", ce n'es pas un show médiatique sponsorisé par une lessive. Personnellement, je suis de droite et je n'irai pas à la fête de l'Huma parce que c'est chez les camarades et pas chez moi, tout simplement .. Ce qui ne m'empêche pas de discuter et d'avoir des amis communistes, d'ailleurs, mais ...
Eric Worth se rendant à la fête de l'Huma, c'est de la provocation de sa part, une inconscience pour les dirigeants qui l'ont invité, une démonstration de la rupture entre les dirigeants de la gauche et leurs propres troupes qui rêvent encore à quelque chose !
Finalement, ces huées rappellent que l'on peut encore rêver un peu ... merci à elles !
De plus, Woeth, c'est quand même le ministre de la gabelle, alors pas étonnant qu'il se fasse huer. Depuis les feux de joie ayant marqué la mort de Colbert, c'est un peu de tradition ?
Ha oui, je n'aime pas Woerth qui met en place la judiciarisation du fisc, comme chez Poutine, et vous, magistrats, devriez faire "gaffe" à celui -là !!
Pour la peine de mort, je suis pour et pas d'accord avec vous, ce qui ne m'empêche pas d'entendre vos arguments.
Zemmour a raison dans la mesure ou n'importe quel référendum "à la suisse" rétablirait cette peine dans notre pays et que, sauf à considérer le peuple comme incapable de comprendre et donc méprisable, il n'y a pas eu le débat normal visant à proposer ledit référendum. Cela a été le prix à payer en 1981 pour augmenter de SMIC de 300 balles ou un truc comme ça ...
Cordialement
David
Rédigé par : david | 16 septembre 2009 à 12:34
@ JDR
En fait d'invitation, ces gentils "camarades" s'étaient invités dans l' usine où je travaillais pour en chasser manu militari les "travailleurs" qui ne voulaient pas être en grève.
Pour "soigner" leur violence, ils s'étaient fait accompagner d'un infirmier! Quelle bonté d'âme! Quelle rigueur morale!
Si vous avez des certitudes, je n'ai que des souvenirs.
Rédigé par : mike | 16 septembre 2009 à 10:21
La virulence de Benchetrit était très certainement, comme souvent en pareil cas, le signe de la faiblesse de ses arguments.
Bien sûr que la peine de mort reste un sujet de débat. Comment pourrait-il en être autrement ?
Nous avons effacé la peine capitale du code pénal, oui, certes, mais la prison à vie, n'est-elle pas une peine de mort ? mais, quand un condamné à vie se suicide, ne met-il pas à exécution le châtiment que, sans le dire, sans nous salir les mains, nous avons prononcé contre lui ? mais, quand nous nous étonnons qu'un criminel ne soit pas assez sévèrement puni, n'exprimons-nous pas le regret inavoué qu'il ait sauvé sa tête ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 16 septembre 2009 à 09:19
Ps:
J'ai vu qu'il s'agit du non-renouvellement d'un CDD, en vous relisant. L'utilisation abusive et systématique du CDD est illégale. Vous pourriez le transformer de fait en CDI, non ?
Le ministère de l'immigration, lui, abuse du récépissé. C'est la même logique de mauvaise foi et de maintien de l'arbitraire.
Rédigé par : Alex paulista | 16 septembre 2009 à 01:48
Cher Aïssa
Comme je recrute en ce moment je me permets une remarque sur vos difficultés à l'embauche pour excès de professionnalisme.
Quand vous voyez une clause illégale dans un contrat de travail, plutôt que de faire le malin, soyez malin: signez le sourire aux lèvres, car la clause ne vous engage en rien.
Et en cas de conflit, vous aurez beau jeu de le souligner, avec toutes les répercussions éventuelles sur les autres contrats signés vous aurez un élément de négociation à l'amiable.
Si le patron vous est sympathique, signalez-le lui en aparté, de manière confidentielle.
Comme patron, j'essaie d'être le plus conforme à la loi. Pour autant, une attitude agressive sans objet lors de la signature d'une embauche me ferait naître des inquiétudes, indépendamment du passé du candidat.
Pas vous ?
Rédigé par : Alex paulista | 16 septembre 2009 à 00:16
@Bruno,
Je parlais uniquement d'argumentation et de formulation des idées, en somme d'éviter les jugements à l'emporte-pièce, ce qui n'empêche pas d'avoir des convictions et des divergences d'opinion. Le tout étant de ne pas se persuader d'avoir toujours raison.
Enfin je n'insulte pas les gens, je réagis quand certains propos me choquent. Le racisme, l'antisémitisme, le sexisme, l'homophobie me révulsent, voilà tout.
Rédigé par : Ludovic | 15 septembre 2009 à 19:35
Mike, en invitant Eric Woerth à la fête de l'Huma - en 2009, je me permets de vous le préciser et non en 1968 - le PC fait incontestablement preuve d'esprit démocratique, ou alors je ne sais pas ce qu'est l'esprit démocratique et attend que vous me le fassiez remonter du fond des âges.
Par esprit Vieille France, j'évoque la rigueur morale sévère, les principes familiaux et sociaux des militants communistes qui ne le cèdent en rien à la bourgeoisie la plus étriquée.
Et vous m'étonneriez beaucoup en affirmant qu'invité par des communistes, vous avez été passé à tabac pour jouer. En 1968, il n'étaient pas parmi les plus violents dans la rue, loin de là, le désordre ambiant leur déplaisait fortement, le PC et la CGT ont tout fait pour imposer leur service d'ordre aux manifs, sans grand succès. Et si le PC et la CGT avaient choisi la violence en 68, nous le saurions car le cours des événements en eut été radicalement modifié.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 15 septembre 2009 à 19:08
@ludovic
Quel programme !!!! Pondérez, nuancez, doutez
mais que restera-t-il ?
Comment allez-vous m'insulter ?
J'adore Eric Zemmour et je conchie Benchetrit !!!
Rédigé par : bruno | 15 septembre 2009 à 18:53
...Et puis vint le moment où les commentaires d'ALB, les premiers étonnements passés - "mais vous ne savez donc pas, cher ami, qu'un ancien taulard commente sur le blog de... tiens, le voilà qui sort de la cour d'assises... allons plus loin cher ami..." -, les agacements contenus, les irritations rentrées, les blessures d'amour-propre refoulées, le conduisirent au bord de l'exaspération ; il se souvenait de cette phrase "la tyrannie du faible sur le fort, la seule qui dure" et il finissait par guetter, anxieux, toujours plus anxieux, les commentaires de celui qui n'hésitait pas à pourfendre et clouer au pilori ses analyses qu'il croyait pourtant à jamais sorties des ornières de la légitimité... Il imaginait les sourires de certains, derrière leur écran, les exclamations de joie aux uppercuts envoyés... Comment endiguer ce torrent, comment contenir ces palanquées de mots dont il ne pouvait douter qu'ils touchassent ses lecteurs...
Il y avait les babillages des uns et des autres, aimable salon des commentaires dont il aurait voulu ne jamais sortir... et puis il y avait l'arène où ALB l'attendait à chacun de ses passages : il finissait par avoir le tournis, ne plus voir que la muleta que l'autre agitait et dans laquelle il lui semblait que son public s'engouffrait...
Ce soir-là, il quitta plus tôt le Boulevard du Palais...
Rédigé par : sbriglia | 15 septembre 2009 à 17:58
@ J-D. Reffait
Pour avoir rencontré un commando de militants communistes et subi leur bastonnade, leurs quolibets et leur passage à tabac, en juin 1968, je vous confirme que leurs règles de bienséance et Vieille France sont très particulières.
Méfions-nous de nos certitudes ! Le PC est tout sauf démocratique.
Rédigé par : mike | 15 septembre 2009 à 15:07
Heureusement que sur ce blog il n'y a qu'un seul Aïssa ! De certitudes en certitudes... Bon commentaire un peu caustique, d'un éternel combat ! Courage l'écrivain !
Rédigé par : J.A | 15 septembre 2009 à 15:03
M. Bilger,
J'approuve votre billet comme je l'ai déjà écrit mais la lecture du commentaire d'Aïssa, que j'aime bien lire, me ramène vers vous.
Sans vous en faire reproche, il me semble que vous accordez une importance démesurée à Eric Zemmour, que vous défendez bec et ongles, à tout bout de champ. J'apprécie ce polémiste, sans doute pour les mêmes raisons que vous, mais enfin, on ne peut pas dire que dans le genre grande gueule, sûr de lui et satisfait de lui-même, il soit en reste.
Rédigé par : Ludovic | 15 septembre 2009 à 15:01
Je pense que Zemmour est justement le modèle du "sûr d'eux".
Ayant un avis sur tout, ne doutant jamais, agressif, sortant trop souvent des énormités avec un aplomb en rapport.
Ce qui est marrant ce sont les réactions parfois virulentes qu'il inspire à certains interlocuteurs, alors que d'autres l'observent à sa juste place : Pauvre gars !
Certes, il faut lui reconnaître un certain talent, mais lorsque ses interlocuteurs ont un peu de compétence, il se révèle et persiste dans ses clichés.
Fondamentalement, il n'existe que parce qu'il révulse beaucoup de monde. A défaut, que reste-t-il ?
Par-delà le côté humoristique, le portait qu'en a fait Didier Porte me paraît être des plus à propos.
(http://www.dailymotion.com/relevance/search/zemmour+porte/video/x44pn8_zemmour-au-fou-du-roi-22_politics)
Rédigé par : GL | 15 septembre 2009 à 14:59
"Je n'aurais pas écrit cette liste d'hostilités s'il ne s'était agi que d'Eric Woerth scandaleusement hué à la fête de l'Huma par des militants stupides, d'ailleurs même pas communistes, alors que ce ministre avait eu l'élégance et le courage intellectuel de venir débattre dans des circonstances et en un lieu qui ne lui étaient pas naturellement favorables."
ça, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais ces huées s'expliquent également très bien par les astres, nous relate une émule de Mme Soleil sur http://www.lepost.fr/ .
En effet :
Eric Woerth est né le 29 Janvier 1956 Signe: Verseau (Heure de naissance inconnue).
Or, "La conjonction Mercure/Soleil/Chiron parle d'une blessure importante qui empêche M. Woerth de réaliser pleinement ses objectifs sociaux (dont le Verseau est l'illustration)."
"Nous sommes en présence d'un carré Mercure/Neptune à 1 degré du Scorpion.Martine Barbault dit de cet aspect in "Dictionnaire des aspects astrologiques": (je cite):
"Esprit confus et chimérique enclin à mêler réalité et imaginaire et manquant totalement de bon sens. Même si l'intuition est forte, le manque de réalisme et la naïveté perturbent le jugement et conduisent à des visions subjectives. La forte émotivité, l'attirance irrésistible pour l'irrationnel et le merveilleux en font une proie facile pour toutes les illusions et désillusions. L'aspect donne souvent des manques de concentration, de l'étourderie... La tendance à user de drogues ou de toxiques est fréquente"."
Voir : http://medias.lepost.fr/ill/2009/06/18/h-20-1583204-1245318676.gif
Espérons que la conjoncture astrale de Mme Woerth qui a en mains le destin de la fortune de Liliane Bettencourt si convoitée et passée récemment de 20 millions à 13 millions d'euros est plus favorable.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 septembre 2009 à 14:02
Bonjour M. Bilger,
Votre sens de la mesure, de la nuance et du doute vous honorent et j'entonne avec vous bien volontiers le péan socratique "tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien, tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas."
Nous sommes nombreux parmi vos commentateurs, pétris de certitudes, à manquer à ce principe pourtant élémentaire de la sagesse.
Nous gagnerions tous à pondérer nos propos, à nuancer davantage, à douter toujours et avant tout de nous-même.
J'essaie de m'y efforcer sans toujours y parvenir, mais là je commence déjà à douter, c'est un bon signe.
Rédigé par : Ludovic | 15 septembre 2009 à 11:26
J'ai affiché dans mon bureau le texte suivant de Milan Kundera :
"Il faut une grande maturité pour comprendre que l'opinion que nous défendons n'est que notre hypothèse préférée, nécessairement imparfaite, probablement transitoire, que seuls les très bornés peuvent faire passer pour une certitude ou une vérité."
Rédigé par : PG | 15 septembre 2009 à 11:14
J'ai eu beau m'y essayer, cher PB, je ne suis pas arrivé, tel vous, à tomber sur Zemmour-Benchetrit en cherchant PSG-Monaco sur Internet … Vous devez avoir un truc génial que je n'ai pas … Finalement désespéré, j'ai fini par taper Zemmour dans Google pour tomber enfin sur la vidéo que vous citez. Mais je vous comprends, une façon comme une autre de ramener votre favori Zemmour sur le tapis … Vous ne l'avez pas fait exprès, vous cherchiez PSG … Certes, moi aussi alors et excusez-moi ...
Eric Woerth … C'est moins qu'il vienne en ce lieu historiquement communiste qui pose en l'état problème que l'invitation des instances dirigeantes communistes qui lui en a été faite. A preuve du contraire, on n'a jamais vu un dirigeant communiste invité à s'exprimer à une université de l'UMP, plus généralement de Droite … Je comprends la colère de ces militants que vous qualifiez un peu trop SUREMENT (ce qui n'est pas à votre avantage quand on vous lit à la fin «ces sûrs d'eux qui vous révulsent») de «stupides» car leur refus, leurs huées, leurs sifflés visaient à travers lui davantage leurs dirigeants aux côtés du ministre que le ministre lui-même. Vous ne comprenez rien à ces choses et vous affirmez, c'est triste … J'étais à cette fête de l'Huma et vous ignorez combien Buffet et tous ceux qui ont invité Woerth ont été gravement pris à parti et par même ceux-là des plus anciens et sincères militants communistes. Si vous y étiez, vous n'auriez pas écrit ce que vous avez écrit. Quand je discutais avec les uns et les autres, cherchant à comprendre pourquoi ces refus, cette violence contre Eric Woerth qui est loin d'être le pire à Droite, c'est toujours le même propos qui revenait: «Et eux, ils nous invitent à débattre à leurs fêtes, leurs réunions?!...» … C'est la non réciprocité qu'ils huaient et sifflaient à travers cette situation, non un homme ni même le ministre de ce gouvernement qu'il est. De ce fait, ils se sentent abaissés, humiliés par leur propre direction ... Vous ignorez tout d'une chose, cher PB et vous en parlez comme si vous y étiez, comme si vous saviez, c'est inquiétant.
L'ex-patron des RG … La vérité judiciaire est une chose; la réalité des faits, leur totalité, une autre. Le patron des RG, surtout celui-là de l'époque bénie où cette administration était autrement déliée de tout contrôle et procédure, n'avancerait pas ce genre de propos à la légère … A qui ferez-vous croire qu'une cour d'assises en saura plus qu'une administration telle celle-là sur telle ou telle affaire, surtout une affaire aussi grave et complexe? Il ne sait rien, dites-vous, le traitant d'ignorant et d'outrecuidant … Mais comment savez-vous, vous, qu'il ne sait rien? C'est singulier tout de même comme votre propre rhétorique semble vous revenir à chaque fois en pleine figure, vous interrogeant violemment à rebours … Il n'y était pas, vous écrierez-vous, il n'y était pas à cette cour d'assises, il ne peut donc savoir!... Vous me faites sourire cher PB … Etiez-vous à la fête de l'Huma, vous, ce jour où Woerth, pour savoir ce qui s'y est réellement passé, les raisons, le pourquoi?... Et pourtant, vous affirmez avec la même ignorance et la même outrecuidance dont vous accablez Yves Bertrand une chose qui, malgré les apparences, n'est pas la réalité. Vous avez vu ça à la télé, c'est donc la vérité … Ca s'est discuté et jugé en cour d'assises, c'est donc la vérité … Mazette!
Zemmour puisque vous y tenez donc …Puisque vous le servez sans Naulleau ... Il aurait pu citer (mais vous le faites discrètement à sa place, c'est bien ...) également la peine de mort au travail, France-Télécom et j'en passe … A ce rythme, cette entreprise va exploser le nombre des suicides carcéraux, on y est, ça fait déjà effet d'entraînement et c'est sans doute là aussi, m'inspirant du théoricien Zemmour, «par nostalgie pour la guillotine sèche et franche» … Le travail, ce travail loyal, honnête et consciencieux cher à Zemmour (je fais exprès de répéter son nom, pour vous faire plaisir ...), est devenu une peine de mort et Zemmour le sait, je vous rassure ... Benchetrit est un petit enfant gâté des beaux quartiers parisiens qui se donne de l'écrivain, il faut le comprendre, il est jeune, il débute, il cisèle son nom dans ce milieu morne de la prose facile germanopratine et quoi de tel que de crier à la télé pour se faire remarquer et vendre sa mièvre production … Alors gueuler après Zemmour ou un autre, ce sujet de Zemmour ou d'un autre de Zemmour, qu'importe, l'important est de gueuler … Si vous n'avez pas compris ça, vous n'avez rien compris aux méthodes nouvelles publicitaires post éditoriales … A peu près les mêmes que, dans le registre de l'encadrement, chez Télécom sauf que de chez Ruquier tout le monde en sort vivant et y trouve son compte, Zemmour compris, sauf le public évidemment, lui c'est le décor des autres et de Zemmour ....
Zemmour, je n'ai rien contre à vrai dire … Il dit des évidences souvent, des stupidités grosses comme lui parfois, rarement une invention, pas de quoi en faire une tartine, il est d'une banalité à faire crever d'ennui … Où est la vraie nouveauté chez lui, l'innovation intellectuelle? Il n'y a manifestement que vous pour les voir … Vous avez jugé plus important ce sujet superficiel aux propos autrement plus intéressants de l'ex patron des RG que vous survolez d'un air négligent sans même savoir, autant que lui si vraiment il ne sait rien, de quoi il retourne puisque de même vous n'y étiez pas à ce procès.
Gare à ne pas lasser avec Zemmour, cher PB, vous en devenez franchement ridicule, je vous l'écris en toute sincère sympathie … Zemmour vous laissera sur le carreau. De défendre Zemmour avec des arguments aussi faibles, erronés et contradictoires, c'est vous qui prenez les KO. C'est d'être obnubilé par Zemmour que vous en arrivez à écrire des sottises énormes telles celles concernant Woerth hué à la Courneuve quand vous n'y étiez pas pour savoir ce qui s'y est réellement passé et dans les mêmes temps et mouvement Bertrand lui déniant d'affirmer une chose car il n'y était pas pour savoir ce qui s'y est passé … Bien fait pour vous! Moi, cher PB, les sûrs d'eux m'amusent, ils ne me révulsent pas et je ne les déteste pas …
Bon sur ce, il me faut retrouver un mi-temps ailleurs … Dans un mois et demi, on ne renouvellera pas mon CDD dans cette maison de retraite … Google m'a encore «tuer» m'écrierais-je? Peut-être … On m'a reproché d'exercer au plus près des textes décrets et lois règlementant, précisant et encadrant la profession d'infirmie(ères). C'est authentique, on m'a reproché réellement ça lors d'un entretien informel … Je ne suis pas assez souple, sic, dans l'exercice de ma fonction, m'a-t-on dit, pas assez docile en fait. Il faut dire, quand j'ai eu pris connaissance ainsi que mes collègues titulaires (on ne peut les éconduire de ce fait) de la dernière (ces jours-ci) fiche de poste infirmière rédigée par l'encadrement médical, administratif et de direction et que j'ai éclaté de rire en y lisant noir sur blanc et en conclusion que «l'infirmier(ère) devra assumer sa solitude professionnelle face à tout le reste du personnel, faire la vaisselle et la plonge des centaines d'assiettes et autres couverts le soir en cas de manque de personnel de service et aura en toute chose à l'intérieur de l'établissement AUSSI un rôle de maîtresse de maison» … Je leur ai opposé le Code de la Santé Publique, le professionnalisme, les prérogatives légales, l'honneur et la dignité des infirmièr(ères), on m'a dit, soit, tu iras voir ailleurs … Mais quand on oppose la loi en ce monde du travail, tout le monde le sait bien, c'est fait pour qui le veut chier dedans … Encore heureux qu'on ne m'a pas accusé, pour m'écarter, du pire tel le viol ou le meurtre de mémés démentes et grabataires ou de leur avoir volé leur petite monnaie dans leur petit porte-monnaie qu'elles égarent tout le temps, qu'on passe des heures à rechercher et qu'on retrouve derrière la cuvette des WC ou sous l'oreiller ... C'est sans doute pour ce genre de raison AUSSI qu'on se fout la gueule en l'air chez Télécom, je commence à comprendre … Qu'on se rassure, j'en ai vu d'autres.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 septembre 2009 à 10:42
Mais, mon cher Philippe, qu'attendre d'autre d'une telle émission ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 15 septembre 2009 à 10:37
Vous avez raison de souligner qu'Eric Woerth a été invité à la fête de l'Huma par la direction du Parti Communiste, laquelle fit preuve de courage et d'esprit démocratique et que ces huées, comme celles qui ont visées F. Mitterrand, sont scandaleuses et proviennent de visiteurs certainement pas bien à jour de leurs cotisations à un parti pourtant nécessiteux. Je n'imagine pas de véritables militants communistes, souvent très vieille France quant au règles de bienséance, huer un invité. La populace ne s'engage pas mais elle gueule en postillonnant des restes de frites grasses.
L'absence de preuves dans l'affaire Colonna est apparue assez clairement lors des débats publics où rien de décisif ne semble s'être imposé comme preuve et Yves Bertrand, aux RG, en connaît sans doute plus sur cette affaire que tous les magistrats de France réunis. N'échangez pas une certitude contre une autre...
C'est trop facile de fustiger les interrogations de certains quant à la peine de mort : lequel d'entre nous n'a pas été traversé par l'idée de voire disparaître un criminel particulièrement odieux, qui n'a pas imaginé le sort cruel qu'il réserverait au meurtrier de son enfant ? Etre contre la peine de mort résulte d'un effort de civilisation que l'on fait contre soi, contre son instinct de défense. Ne pas admettre cette lutte intérieure, c'est se mentir.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 15 septembre 2009 à 09:59
Monsieur l’Avocat général, on ne peut dans l’absolu qu’approuver votre « coup de gueule » à l’encontre des sûrs d’eux. Le dernier exemple que vous prenez en illustration ne me semble pas cependant des mieux choisi. Lors de l’émission de Ruquier, Eric Zemmour n’énonçait pas qu’il n’y avait pas eu de débat sur la peine de mort, au contraire.
Je cite Eric Zemmour : « Quand j’étais jeune, il y avait des débats enflammés sur la peine de mort(...)et aujourd’hui, on interdit ce débat. On n’a pas le droit d’être pour, on passe pour un criminel de guerre, un nazi, donc ça, ça m’énerve, donc j’ai toujours envie de défendre la peine de mort(...), je pense qu’en supprimant la peine de mort, on a délégitimé une certaine hiérarchie des peines ».
L’argumentaire de Zemmour ne me semble pas très « étoffé » en l’occurrence, si je puis me permettre.
Ne connaissant pas Samuel Benchetrit, je ne cherche en rien à le défendre en prenant le contrepied de votre point de vue. La civilisation occidentale a fait, j’en suis convaincu, un grand pas en interdisant l’excision, ce qui n’empêche pas cette pratique de perdurer dans nombre de pays africains. De même, la civilisation a fait de grands pas en France en interdisant les supplices corporels, puis quelques siècles plus tard les exécutions publiques, puis finalement la peine de mort, toujours en vigueur néanmoins dans dix-sept états américains, en Chine et dans quelques autres pays.
Dans l’absolu, vous donnez à l’argument de Zemmour une apparence d’ouverture d’esprit, et c’est cela qui me dérange. Si l’on vous suit dans cette voie, pourquoi ne pas considérer que l’on pourrait rouvrir aussi le débat sur tous les crimes commis contre la civilisation, dont j’ai évoqué plus haut quelques exemples ?
Pour avoir, très jeune, fait miennes les analyses et les positions de Maître Albert Naud sur la peine de mort, la seule éventualité de la remise en cause -même purement intellectuelle- de sa suppression me fait bondir.
Je refuse de comprendre que l’on puisse remettre en avant, au nom de la noblesse du débat pour le débat, des arguments qui ne mobilisent que la partie limbique ne notre cerveau.
Rédigé par : Christian C | 15 septembre 2009 à 09:29
Comme vous avez raison, tout ce que vous dites je le partage. A force, cela devient une source de souffrance, les péremptoires ainsi que les politiquement corrects, ceux dont on sait d'avance ce qu'ils vont dire. Ayant la chance de vous lire ce matin, j'estime que la journée commence bien, le partage, c'est le respect et la fierté de ne pas être seul.
Votre billet, je l'attends tous les jours, comme la visite d'un ami, merci.
Rédigé par : yves | 15 septembre 2009 à 09:15
Bonjour, j'aime bien votre blog quand vous parlez de justice puisque c'est un sujet finalement peu accessible au plus grand nombre. En revanche, je ne comprends pas votre obstination à défendre Zemmour qui la plupart du temps, sans avoir lu le livre de l'invité ou sans connaître le sujet traité, l'agresse gratuitement... C'est cela qui amène la polémique stérile et interdit tout débat d'idées. J'ai en fait l'impression que vous auriez aimé être polémiste et faire partie du petit monde des médias. Je vous préfère procureur courageux comme vous l'avez prouvé sur France Inter lors de l'après procès Fofana.
Rédigé par : Simon | 15 septembre 2009 à 08:37
Excellent billet, M. Bilger, vous êtes en grande forme en ce moment.
En effet, l'art de la discussion ne s'est jamais développé au naturel, dans les cours de récréation ou les meutes, où la raison de celui qui aboie le plus fort est la meilleure.
Rédigé par : thierryl | 15 septembre 2009 à 04:02
Ahhh...(extase) quel billet juste et fort. Je vous approuve sur toute la ligne.
Combien de fois notre média "télé" nous a offert ce spectacle écœurant.
Comme je veux me coucher plus tôt, j'ai décidé de "boycotter" cette émission.
Je ne supporte plus le monsieur dans l'ombre qui donne des ordres divers au public consentant, via des panneaux.
("Applaudissez" "huez" "riez")
Il ne manque que le panneau "Levez-vous et sortez !"
Et le PSG a perdu en plus... désolé Philippe.
(A moins que votre cœur penche pour Monaco ?)
Rédigé par : jpledun | 15 septembre 2009 à 01:12
Billet intéressant.
Je fais passer des entretiens d'embauche en ce moment pour prendre des jeunes consultants, et un candidat vient de marquer des points en m'expliquant précisément ce qu'il ne savait pas faire, après avoir bien écouté ce que je serais à même de lui demander.
Il sort d'une très bonne université brésilienne.
Ce qui m'amène à apporter une nuance à votre analyse: il faut une grande assurance pour se permettre la modestie et l'écoute.
À l'inverse, prendre une attitude n'est pas le fait de gens réellement sûrs d'eux.
Benchetrit est très énervant, je vous le concède.
C'est la seule excuse que j'ai trouvée à Cantat: les SMS sans arrêt et savoir Benchetrit derrière, ça peut faire péter un plomb...
Je digresse, mais pas tant que ça vu que Cécile Duflot occupait ce siège la dernière fois. On reste dans un certain cercle.
Rédigé par : Alex paulista | 15 septembre 2009 à 00:52