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30 septembre 2009

Commentaires

FUNKE TOBBY

Que viennent faire les Suisses en France ? Je peux vous dire qu'ils font pire au bois de Boulogne avec les travestis, et autour du circulaire à Paris avec les filles de l'est... Pensez-vous qu'ils leur demandent un papier d'identité à Zurich ? LAISSEZ M.POLANSKI SORTIR DE VOTRE PAYS D'HYPOCRITES. MOI JE SUIS AUTRICHIEN ET LES SUISSES JE CONNAIS LEURS MOEURS.

JL Ginoux

La maladie "médiatique" oblige à être le premier à réagir...
Voilà un sujet de réflexion pour une nouvelle loi puisque nous semblons en manquer, "deux jours de silence imposé avant de répondre aux questions sur un sujet nouvellement étalé en place publique".
Peut-être pas génial, mais tellement reposant pour nos oreilles !

le moustique

"Tout l’univers obéit à l’Amour ; Aimez, aimez, tout le reste n’est rien"
Jean de la Fontaine
Poète français né à Château-Thierry le 8 septembre 1621, décédé le 13 avril 1695
Le secret du Bonheur ? Soyez Heureux ! Souriez à la Vie, la vie vous sourira, ce n’est pas du Blablabla
Paul Gordeaux
Homme de Lettres français
Académicien de l’humour
né le 4 avril 1891, décédé le 4 mars 1974
paulgordeaux.fr

Commentaire par Amable Aimée — lundi 5 octobre 2009 @ 20:47
Polanski ? Possible sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille ! Pardonner l'impardonnable ? La victime a pardonné en échange de 500 000$ !
Si les juges accordaient le $ symbolique aux victimes de stars il y aurait moins de parents indignes ! Que la profession fasse corps avec Polanski est honorable, ils connaissent le cinéma et de quoi sont capables les prétendants à la réussite ! Après 32 ans on aurait pu éviter de rallumer un feu qui masque sûrement quelque chose ! En tout cas même les vieux soixante-huitard pédophiles, eux le diable rouge ne peut s’empêcher une pub gratuite ! Il me rappelle le mot de Pierre Lazareff : il vaut mieux que l’on dise de vous sur 5 colonnes ce monsieur est un salaud qu’à la page des petites annonces il est très bien ce garçon, il cherche du travail ! Le Pen le savait bien quand il lançait ses mots immondes repris dans la presse mondiale ! A qui profite le crime ? Il devrait y avoir des tribunaux spéciaux pour les affaires de cinéma à huis clos pour éviter de violer plusieurs fois la victime innocente ou pas !
Le moustique Pacifique

SYLVAIN

Tout ça pour dire que la justice nous fait beaucoup plus froid dans le dos que tous ces monstres qu'elle relâche ; il y a un gros problème chez vous mais je ne suis pas docteur...

Martine M.

@Dr NS. Excellent commentaire.

SYLVAIN

J'ai bondi au plafond quand un intervenant a dit : c'est pas parce que Battisti... etc.
looooooooooooooooool
Je rajoute si vous le voulez bien : c'est pas parce que la justice accuse Fofana d'avoir tué Halimi qu'il est coupable, Halimi a pu lui-même s'infliger les tortures, brûlures et autres joyeusetés pour "charger" ses ravisseurs qui voulaient juste l'inviter à une soirée "spéciale" qui a "mal tourné" et qui s'est "prolongée" un mois à l'insu de son plein gré, si on schématise maintenant, où va-t-on ?

SYLVAIN

Il est vrai qu'on peut donner des leçons de justice aux Américains et même aux Chinois quand on voit ce qu'a encore fait la justice chez nous avec le crime de la jeune joggueuse par le monstre libéré par un autre monstre... A Pékin ou à Los Angeles, cette jeune femme serait encore en vie ; malheureusement, en France, sévit l'idéologie criminelle de l'ère soixante-huitarde badintérisée de l'excuse aux bourreaux. Tout le monde le pense mais il faut pas le dire ; ben tant pis je le dis et le dirai même au bout d'une corde...

SYLVAIN

lol
On se demande comment ce monsieur a pu violer une gamine avec son popaul en ski ???? s'il le faut il sait même pas faire de ski... c'est du roman tout ça.

Ludovic

@Patrick Handicap expatrié

Excusez-moi mais je peine à comprendre, je ne vois toujours pas ce que Philippe Bilger a à voir dans votre histoire.
Toujours est-il que ce n'est pas à moi de régler votre "consignation de la plainte avec constitution de partie civile (frais d'avocat compris)" et que je ne vous autorise nullement à joindre ma "réponse" à votre prétendu "dossier constitué. Un de plus...".

Catherine JACOB

@Valerie | "The Sunday Times October 4, 2009" :

Merci Valérie d'avoir porté à notre attention cet article, dont pour ma part je retiens en particulier les passages suivants :


"Polanski decided in 1977 to plead guilty to one crime in order to avoid facing many more and worse charges; it is hard to know, in such cases, what a man really is, or considers himself, guilty of since he is more concerned with a deal than with the truth — and so is the court.

Charged at first with rape by use of drugs, perversion, sodomy and a lewd and lascivious act (oral sex) upon a child under 14, and giving illegal drugs to a minor, he then, under the plea bargain, admitted to unlawful sexual intercourse with a girl under 14, but fled the United States before he was sentenced."

Or, "fuir, n'est-ce pas toujours emporter avec soi ses problèmes non résolus. ..."

"So why the cries of outraged support from bohemia? There is a horrible irony in the way Polanski’s defenders talk of his family’s horrible suffering under the Nazis, as if his victimhood somehow excused his victimising someone else. And would those supporters argue that Nazi war criminals should also be allowed to put their crimes behind them, now so much time has passed, and live free from fear of prosecution and retributive justice, particularly if they are rather talented and charming? Of course not. "

A ce dernier propos on rappellera tout de même que, par ex. "235 juifs s'échappent du ghetto de Horochov (district de Luzk, Pologne) pour rejoindre dans les bois les partisans qui luttent contre les Allemands;" ou encore la vie exemplaire de Marek Edelman tout récemment décédé à 87ans, chef du soulèvement du ghetto de Varsovie "créé en 1940 et où jusqu'à un demi-million de personnes ont dû y vivre simultanément. [...] Après l'échec de l'insurrection dans le ghetto de Varsovie, Edelman avait combattu lors du soulèvement de la capitale polonaise en 1944. Il fut ensuite un membre du syndicat Solidarité, qui a contribué en 1989 à la chute du communisme." © Thomson Reuters 2009.

Ce qui est tout de même autre chose que de droguer les petites filles pour en abuser plus facilement !

"In response to his arrest last weekend in Switzerland, celebrities such as Woody Allen, Martin Scorsese, Salman Rushdie, Milan Kundera, Pedro Almodovar, David Lynch, Harvey Weinstein and Robert Harris called indignantly for him to be freed at once. So did Radek Sikorski, the foreign minister of Poland, and two French ministers. " + rappelons également le célèbre Jack Lang!

Personnellement, je pense au final que comme d'habitude ces gens n'ont pas sérieusement consulté le dossier avant d'énoncer des paroles plus ou moins convenues selon le contexte. Ainsi, on a entendu Papy d'Ormesson, contre toute censure ainsi qu'il l'a lui-même rappelé, dire vendredi dernier sur le plateau de 'Vous aurez le dernier mot" (F.-O. G.), qu'il n'était pas opposé à ce qu'on 'brise les codes sexuels' (quelle formule !), mais qu'il était en revanche, bien entendu, contre le viol ! C'est tout de même une chose que de 'briser des codes' cinématographiques, littéraires, musicaux (Gainsbourg et Lemon Incest) et abuser du plus faible, ce qu'est nécessairement dans le monde réel, une mineure de 15 ans qui s'en plaint, comme l'a heureusement souligné une journaliste invitée qui avec la présidente de 'Ni pute, ni soumise' également présente et applaudie, était la seule à s'être au préalable un peu sérieusement plongée dans ses dossiers !

Mais bon, on a également entendu sur ce plateau :

- 1) Elsa Zylberstein laisser entendre qu'elle avait beaucoup lu Hannah Arendt (=/= autour de cet auteur) pour travailler le rôle (laissez-moi rire doucement !),

- 2) le présentateur faire un sort à Martin Heidegger dont il n'a manifestement jamais lu une seule ligne sur la seule base de l'adhésion du philosophe au NSDAP en 1933 alors qu'il était recteur de l'Université de Friburg sans corriger cette mention en précisant que MH s'était retiré de toute action politique au bout de quelques mois, ni l'inscrire dans la préoccupation qui s'était fait jour jusqu'à ce qu'il perçoive le danger de le penser dans l'immédiateté de la circonstance historique de l'accession au pouvoir de cette forme de gouvernement qu'était le nazisme, "de saisir la dimension politique qui construit l'homme, son appartenance à un peuple qui est son trait distinctif, et l'importance de la nationalité (Volkstum).", ni dire qu'il faudrait consacrer pour le moins une émission entière
- à cet auteur en convoquant des gens qui l'ont effectivement lu et seraient en mesure de s'expliquer sur la polémique qui depuis 1946 le concerne toujours, et
- à ce philosophe manifestement évoqué pour dédouaner Polanski en l'élevant ainsi à la dimension du monument de la philosophie, d'avoir abusé d'une enfant de 13 ans après l'avoir droguée, du seul fait de ses relations amoureuses, mais néanmoins pour sa part platoniques, avec sa jolie étudiante Hannah Arendt, laquelle n'était cependant pas mineure à l'époque, et qui plus est fermement invitée à penser, et qui donc est resté dans son rôle. Ou encore rappeler que les critiques lui font précisément grief de sa neutralité ultérieure, pointant l'absence de pensée politique, en expliquant en quoi, ce peut être, en effet, une critique.

- 3) Enfin, Raphaël Enthoven, l'agrégé de philo de service enseignant à l' école Polytechnique et à Sciences Po, destiné par son duo, baptisé 'entretien', avec la comédienne qui joue le rôle de la philosophe HA, à figurer un autre duo célèbre, présent de ce fait bien qu'absent, donner quitus de ces procédés retors, et en rajouter une petite couche en précisant, tout en restant suffisamment ambigu pour autoriser tous les contre sens, que MH voyait au départ dans le national socialisme une incarnation de 'l'Authenticité' sans donner autrement de sens à cette assertion, puis paraître l'excuser tout en n'expliquant pas en quoi et de quoi il pouvait être effectivement coupable, et enfin certifier à l'adresse de l'animateur qu'il s'agissait bien en effet d'un 'immense philosophe', avant de parler de son dernier bouquin à lui, "L'Endroit du décor, Paris, Gallimard cependant, 2009", ou " Combien il est banal -mais grisant- de se méfier des apparences, que l'essentiel est invisible aux yeux pour avoir, comme tout le monde, le sentiment d'être seul contre tous" (cf. : http://bibliobs.nouvelobs.com/20090525/12702/lendroit-du-decor )

Valerie

The Sunday Times October 4, 2009

Glitterati throw their ugly halos around Polanski

Minette Marrin

http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/minette_marrin/article6860199.ece

Patrick Handicap expatrié

@Ludovic
Monsieur Bilger a fait preuve de son "indépendance" et ma triste aventure est connue des deux précédents et de l'actuel ministre de l'Intérieur ainsi que de l'IGPS et de la Présidence de la République qui m'a promis une réponse à chacun des trois rappels téléphoniques aux multiples messages écrits adressés. Tant mieux pour Monsieur Bilger, qu'il s'expose ainsi au travers de son blog, malgré sa fonction et donc, tant mieux pour ma famille.
Toutes ces personnes, doubles des e-mails et enregistrements des appels téléphoniques, dont mes échanges avec Monsieur Bilger, qui m'a également répondu personnellement, seront bien cités à comparaître par le Conseil de ma famille s'il m'arrive la même mésaventure qu'en juin dernier en France, avec des circonstances funestes loin d'être exclues compte tenu de mon état de santé.
Je ne me fous pas de mourir mais souhaite que les conséquences financières en soient bien assumées tant par les auteurs que par tous ceux qui ont eu connaissance d'une situation pouvant conduire à un crime et qui n'auraient pas agi pour l'éviter.
Cette incrimination existe tant dans le droit du pays qui m'accueille que dans le code pénal français. La différence étant que c'est appliqué sans distinctions et sans aucun coût financier dans le pays qui m'accueille et, pour le moment, en tout cas pas pour tout le monde en France.
Merci, cher Ludovic, de me payer le prix de la consignation de la plainte avec constitution de partie civile (frais d'avocat compris), j'ai déjà donné 4500 euros de frais d'avocat et un infarctus dans une précédente aventure pour laquelle mon bon droit a été reconnu. Ma pension d'invalidité de 1250 euros nets (vu que je ne paie plus la csg et la crds) me permet difficilement de faire face et par ailleurs les démarches sont au-dessus de mes forces, vous l'aurez aisément compris.
Merci d'avance et en attendant je joins votre réponse au dossier constitué. Un de plus...

Ludovic

@Patrick Handicap expatrié,

"Monsieur Bilger ne "dénonce" pas les crimes et les délits, il s'en repaît !"

Ne seriez-vous pas un tantinet injuste?
Si tous les magistrats partageaient le même humanisme que notre hôte, il y aurait sans doute moins d'erreurs judiciaires.
J'ai lu votre témoignage lors d'un précédent billet, et je ne vous accable pas. Mais il fallait porter plainte contre la police, si vous ne l'avez déjà fait, vous pouvez vous adresser directement au parquet ou au doyen des juges d'instruction (avant leur disparition programmée) avec constitution de partie civile. Mais Philippe Bilger n'est pour rien dans votre histoire, alors pourquoi vous en prenez-vous à lui ?

oursivi

Exista bien entendu aussi le cas de Louis halte tu sers*, qui fut soustrait à la justice par ses influents confrères et élèves de l'ENS, hors tout cadre juridique raisonnable.

D'aucuns eurent même le toupet de le faire réagir à la pourtant pertinente petite phrase de Claude Sarraute quant à l'affront à eux fait d'oser évoquer la victime...

De la folie, ils tètent sur la marche.

AO

* quelque conséquent philosophe qu'il fut, en effet.

Patrick Handicap expatrié

Monsieur Bilger ne "dénonce" pas les crimes et les délits, il s'en repaît !
Qu'il n'oublie pas qu'il sera appelé à comparaître pour non dénonciation auprès de son collègue Marin d'une situation pouvant entraîner un crime dont preuve est qu'il en a eu connaissance, le jour où la police française me tuera lors d'un contrôle d'alcoolémie comme cela a failli se passer en juin 2009 alors que, trachéotomisé, je ne peux souffler par le trou à la base du cou qui me sert à respirer dans le dispositif de contrôle...

Sofienne

Bonsoir M. Bilger,

A mon sens, la question de plaindre ou pas M. Polanski ne se pose pas encore. Elle se posera à l'issue de son jugement, à supposer que celui-ci ait lieu.

Aujourd'hui, M. Polanski est poursuivi, mais il n'est pour autant pas condamné.

Vous dites : "le légal n'est pas forcément légitime en toutes circonstances et que l'Etat de droit, à se vouloir détaché du contexte et de la vie, gagne en dureté certes mais perd en validité".

Ne peut-on pas considérer qu'il appartient à la Justice - en l'occurrence américaine - de tenir compte de tous les éléments que vous citez, y compris le pardon de la victime ou l'ancienneté des faits ? Le contexte et la vie que vous évoquez sont à intégrer par les humains qui composent le tribunal, à commencer par les jurés, mais sans s'y limiter.

Sans naïveté - j'imagine à quel point ces moments peuvent être pénibles pour M. Polanski comme pour tout justiciable qui serait à sa place - ne peut-on pas supposer que cette issue, fuie depuis trente ans, est l'occasion pour lui comme pour la société américaine d'en finir une fois pour toute avec cette histoire ?

Tel que je conçois le système judiciaire, en tant que citoyen, donc sans en faire partie, la solution n'est pas dans la fuite, ni dans l'abandon du légal au vu de sa légitimité morale. Le légal est toujours légitime et c'est vouloir lui retirer cette légitimité au vu de la particularité d'un cas qui peut laisser planer le doute quant à la valeur de la Justice.

En tant qu'avocat général vous avez largement montré que le ministère public est capable d'intégrer la dimension humaine dans ses réquisitions - et pourtant au grand bénéfice de la société. Pourquoi ne pas laisser cette chance à vos confrères américains ? Si cette chance est saisie - ce qui ne signifie pas nécessairement faire preuve d'une clémence particulière, mais seulement de la juste intégration des valeurs humaines que vous évoquez - la victoire est totale, au bénéfice du justiciable comme de la société.

Evidemment, cette réflexion est emprunte d'un certain idéalisme. Mais je le crois nécessaire pour que la confiance en la justice puisse être maintenue : personne ne se serait posé toute ces questions si M. Polanski n'était pas un célèbre cinéaste (que j'aime beaucoup au demeurant, mais là n'est pas la question).

Augustissime

Il est sain de nettoyer ce sujet des strates d’émotion qui le submergent pour en revenir un peu aux fondamentaux.

A quoi sert de mettre les gens en prison ?

1 - A favoriser le travail de deuil et de guérison de la victime en la reconnaissant comme telle et en châtiant le coupable.

Ici, la victime a clairement indiqué que rouvrir l’affaire aurait un effet inverse.

2 - A empêcher le coupable de récidiver en le privant de contact avec la société.

On peut douter de la dangerosité extrême pour la gent féminine d’une personne de 76 ans.

3 – A dissuader le coupable de récidiver.

Les 30 années écoulées montrent qu’il n’est pas besoin de dissuader Roman Polanski.

4 – A dissuader les autres délinquants potentiels de passer à l’acte.

Ce dernier point mérite qu’on s’y arrête, car son analyse est plus délicate. Rappelons que l’enjeu est bien de protéger la société, y compris le cas échéant contre l’avis de la victime. Dans le contexte de la politique pénale américaine, qui utilise très peu la détention provisoire, on peut comprendre qu’une attention particulière soit mise à poursuivre longtemps des criminels en fuite (en France, où la justice est très généreuse en matière d’accueil en maison d’arrêt des prévenus, le risque d’évaporation est bien sûr moindre).

Cela justifie-t-il pour autant que les crimes soient imprescriptibles et les fuyards poursuivis à vie ? De mon point de vue, non. Il est fort douteux qu’un criminel sur le point de passer à l’acte se demande s’il va se faire coincer à un festival de cinéma en Suisse à 76 ans, et qu’il renonce pour cette raison.

On peut discuter du délai de prescription pour les crimes les plus graves, comme les crimes contre l’humanité ou les assassinats en série, mais cela n’a rien à voir avec une agression sexuelle, voire un viol, même sur une mineure.

Continuons donc à dire haut et fort que la prescription et, plus généralement, le droit à l’oubli sont des facteurs d’apaisement et que la poursuite éternelle des délinquants est une idée, certes américaine, mais pas forcément humaniste ni efficiente.

Ludovic

@Erig Le Brun,

Je veux bien avoir été un peu vif avec vous, mais je trouve que la "confession" de Frédéric Mitterrand dans "La mauvaise vie" relève d'un courage certain et qu'il est un peu mesquin de le lui reprocher.
De ce livre de 351 pages, on ne retient qu'un chapitre que j'ai relu et sans y avoir trouvé le terme de "gosse" que vous employez. Il faut être prudent car ce n'est pas tout à fait la même chose.
Je ne partage pas l'idée que Frédéric Mitterrand ait fait ce livre par pure opération marketing. Que vous ne l'aimiez pas est votre droit le plus strict. Ceci dit, la prostitution existe en France, et on ne fait pas tant de cas de ceux qui y ont recours. Je ne suis nullement un adepte de la prostitution, ni du tourisme sexuel, je vous rassure, mais je trouve qu'il y a beaucoup d'hypocrisie de part et d'autre sur le sujet.

@Bruno,

Je ne vous ai pas attendu pour faire mon coming out, et en terme de critique à deux balles, vous n'êtes pas le mieux placé.

Valerie

Le Realisateur pourrait "faire tourner" le Gouverneur de Californie dans son prochain film ! ?

oursivi

Cette tragique histoire de 'joggueuse' est un sale revers aux déjà sept années d'exercice du pouvoir par la droite ! Sept ans et demi que Nicolas gesticule à des postes pourtant conséquents quant à ces problématiques, et toujours les mêmes bêtises, les mêmes errements, les mêmes victimes...

AO

oursivi

Rédigé par: Alex paulista | 02 octobre 2009 à 08:43
Excellent post, mais les noms des intervenants finaux m'échappent, j'en aurais aimé le détail.

AO

bruno

Depuis que Ludovic a fait son coming out, on ne peut dire un mot sur les homos sans qu'il nous sorte des leçons de morale à deux balles !!!!

oursivi

"Il n'y a rien à y comprendre et c'est parce qu'il n'y a rien à y comprendre qu'il faut que nous soyons, nous européens, fermes, logiques et compréhensibles."
Aïssa,

Tout y est au contraire on ne peut plus compréhensible. Les Américains ont - suffisamment y ont laissé la peau pour que, paradoxale popularité de Lindbergh comprise, on en soit assuré - eu un comportement d'une clarté quasi cristalline quant au nazisme.

Il y a certes bien à redire quant au racisme latent des états du Sud, mais dans la guerre confédérale, c'est le Nord qui a gagné et a imposé sa vision universaliste - et impérialiste - à l'ensemble ; cet ensemble sécrète-t-il même des Timothy McVeigh, il est quand même un Etat plus vivable que 90% du reste de la planète (la Chine et son extrême violence d'Etat, l'Inde et ses castes qui foule au pied tout universalisme, ne parlons pas de l'Afrique, noire et du nord qui font pouffer toute personne normalement cérébrée, quant à la la Russie et ses ex satellites , ahahaha...).
Alors comprendre les accueils temporellement proches de Von Braun d'Einstein et de millions de simples migrants, rien de bien abscons là-dessous.
Comme Einstein, WVB était un génie précieux avec des décennies d'avance sur ses confrères, et comme Einstein, même si ce dernier n'a directement travaillé sur des armes, ce qui fait un distinguo notable, je vous l'accorde, il était un savant que l'accouchement de ses idées transcendantes seul obsédait, de ceux, génériques, en négligent les conséquences.

Je rappelle aussi que même s'il ne participa pas au programme Manhattan, Albert (j'aime beaucoup, c'est mon second prénom), écrivit la lettre que l'on sait à Roosevelt... Accueillir ces deux génies relevait du même intérêt bien compris, avec un arrière-fond d'heureux humanisme dans celui d'AE et d'anti communisme commun pour WVB. Les dégâts concrets que les oeuvres de WVB avaient occasionnés n'ont jamais été cachés ou dénaturés, aucun révisionnisme là-dessous, juste une peur du bolchévisme qui créait des priorités.

Quant à votre comparaison Obama-Sarkozy, elle prête à sourire. BO est avant tout un Américain - nous prouvant que les US réussissent parfois leur pari d'unité par delà toute considération raciale - et pas le noir qu'aimeriez qu'il soit.

Pas si sûr que Sarkozy soit plus à droite - dans l'acception naïve du terme qui doit vous réjouir - que lui.

AO

yves

La récidive a encore tué.
Cette situation intolérable nous renvoie évidement au rôle des magistrats. Le ressenti de la population est en train d'atteindre son paroxysme, aucun progrès, pour la récidive, pour les conditions pénitentiaires, pour la détention préventive, désolé mais trop c'est trop, il est grand temps de "mettre la crosse en l'air". Sans la révolte de la magistrature, les politiques ne bougeront jamais. Le moment est venu, choisir d'être des citoyens au service de la nation, ou continuer à être des féaux soumis et de là, se retrouver complices de toutes les abominations commises au non du droit au détriment de la société.

Catherine JACOB

@Alex paulista
"le passé sentimental 'show-biz' "

C'est également là où le bât blesse considérablement à mon sens. Ce milieu paraît en effet fonctionner de telle façon qu'on se voit désormais contraint de le préciser, lorsqu'on ne doit une brillante carrière, ou de nos jours tout simplement un travail, qu'à son seul talent. Par ex. : 'J'ai (il ou elle a) réussi sans 'coucher' - ou sans compromission de quelque ordre que ce soit -' Et a contrario, apparaît naïf qui lève timidement le doigt pour poser la question du harcèlement sexuel au travail qui peut aussi se présenter sous les espèces du simple harcèlement moral. Pourquoi? Mais tout simplement vous dira-t-on, parce que "c'est comme cela que ça marche". Le milieu artistique où, pour ce qui se passe hors concours, les engagements se font au simple feeling relativement à cela qui 'plaît sans concept' via une traduction du jugement de goût kantien qui le pense 'sans justification quelconque', a en effet la réputation d'accréditer spontanément le droit de cuissage du seul fait de 'la nature de la sensibilité artistique si fragile' et qui ressent les choses de façon nécessairement disproportionnée - ex. le caprice de star qui, tant chez les hommes que chez le femmes, fonctionne sur le modèle du caprice de la femme enceinte, sans, en revanche, se limiter à quelques mois vu que l'accouchement de l'oeuvre se doit d'être permanent-.

Vous connaissez beaucoup de milieux où l'on s'appelle spontanément 'chéri(e)' et où la façon de dire 'bonjour' passe obligatoirement par une embrassade vu que la simulation d'une bonne ambiance est de règle pour le bon fonctionnement de la troupe, en même temps qu'un bon exercice? Exit le 'complexe du bureau'. Vous êtes encore petit(e) et voulez obtenir quoique ce soit, un travail, un rôle, qu'on nuise à quelqu'un à votre bénéfice, une seule voie: la voie royale et express du canapé. Attention, trop moches s'abstenir. Quoique..., si l'on en croit l'un des protagonistes de l''Empire des sens' précédemment évoqué, toutes les expériences ont manifestement leur intérêt!

Et du show-biz au show politique, il n'y a souvent qu'un Ce_gay_là...!

Laurent Dingli

@ Ludovic,
Je crois moi aussi que l'on peut s'interroger sur certaines incohérences de Frédéric Mitterrand sans être pour autant homophobe.
@ Véronique Raffeneau,
Je ne crois pas que Philippe Bilger ait employé les mêmes arguments que "les politiques", mais il vous répondra sans doute lui-même.
Pour la récidive, plutôt que de nous opposer immanquablement en deux camps bien retranchés (partisans d'un renforcement de la loi, partisans d'une augmentation de moyens), pourquoi ne pas lancer des états généraux avec tous les intervenants du monde politique, médical et judiciaire. Cette question de société essentielle mériterait une telle réflexion collective, et cela nous changerait des petites polémiques ou des mesures prises dans l'urgence. Je trouve que l'attitude d'Hortefeux consistant à se défausser sur les JAP n'est pas très courageuse.

Catherine JACOB

@Bernard longtemps absent
"Une question que je me pose : "Comment a-t-on pu donner la nationalité française à Roman Polanski alors que la présomption de viol sur une ado était de notoriété publique ?" N'est on pas un peu complice quelque part ?"

Effet peut-être d'une traditionnelle habitude d'immixtion?
= Je connais un tel qui connaît un tel qui doit un service à un tel qui m'a rendu service à moi-même et hop, l'affaire est dans le sac. Et, s'il arrive qu'on ait eu tort de s'entremettre, on pourra toujours plaider la culpabilité d'un(e) stagiaire qui n'est par ailleurs plus dans le service depuis longtemps au point qu'il sera trop compliqué techniquement de savoir comment il ou elle s'y est pris(e) pour pirater les codes d'accès aux dossiers qui n'étaient pas de sa compétence. Hors donc, élémentaire mon cher Watson et si français...!

Alex paulista

Ludovic

Le passage introductif sur Frédéric Mitterrand est venimeux, il est vrai.

Mais l'hypocrisie serait de cacher le dégoût envers l'accumulation de pratiques pourtant tolérées comme
- se moquer de l'individu en devenir: faire joujou avec son élastique à 40 ans avec une jeunette aux USA ou avec des jeunots en Thaïlande, c'est pathétique.
- l'utilisation du passage de frontières pour ne pas être soumis à la morale ou la justice environnante. Un passeport n'est pas fait pour ça.
- l'usage de moyens (substances "relaxantes" ou bien corruption par l'argent) pour arriver à une fin de consommation sexuelle. L'alcool n'est pas fait pour ça, non plus. Ni l'argent.

Autant je ne veux pas savoir l'orientation sexuelle du prof à qui le service public confiera ma fille en 6ème, autant je réprouve un fils à tonton qui se drape publiquement (avec talent ?) de la volupté avec laquelle il "consomme" des éphèbes en Thaïlande, puis se scandalise qu'un artiste soit inquiété pour des faits avérés devant la justice américaine qu'il a trompée en fuyant sous caution.

Y voir de l'homophobie est très réducteur et, pour tout dire, plutôt nul.

Les moeurs élastiques des artistes, comme dans le couple Cantat-Trintignant, cela peut finir mal. Il suffit de regarder le passé sentimental "show-biz" des deux intervenants. C'est compliqué la vie d'artiste... moi je suis pour l'art dans la contrainte.

Mais ce qui compte à la fin, et pour tout le monde, c'est le code pénal. Polanski aurait dû écouter Léo Ferré à Bobino en 1969 (cf lien).

Au passage, je remarque comment les mêmes commentateurs se moquent de la sévérité de la justice américaine envers un fuyard qui a trahi sa confiance, et condamnent en même temps l'usage excessif de la détention provisoire en France...

Mais qu'en France on vérifie le trou de balle du chef d'un journal de gauche parce qu'un commentaire malheureux sur son passé judiciaire a vexé un important entrepreneur... c'est la procédure, ça.

Ils n'y connaissent rien, ces amerloques, aux libertés...

www.facebook.com/profile.php?id=1203356382

@ Ludovic
On ne peut pas, comme le fait F.Mitterrand, profiter dans une campagne de promotion pour le coup réellement abjecte (celle qu'il conduisit pour la sortie de son "ouvrage") de l'ambiguïté des termes, de l'appétence d'un certain lectorat pour le glauque et les remugles d'entre-draps et s'étonner ensuite de se le voir reprocher.
C'est lui-même (relisez-le) qui qualifie ses prestataires de "gosses".
Par ailleurs, il n'est pas question d'homophobie là-dedans, le même aurait pris son plaisir avec des petites filles thaïlandaises dans un rapport de domination économique similaire que le dégoût que cela m'inspire serait le même.
Le tourisme sexuel est un tourisme de porc, point-barre.
S'attaquer à un gay devient systématiquement de l'homophobie, s'attaquer à un noir du racisme, à un juif de l'antisémitisme... Assumez-vous plus tranquillement cher Ludo.

Bernard-27400

Mes respects Monsieur l'avocat général, après une interruption de presque deux ans de commentaires sur ce blog pour des raisons "pro" me revoilà.
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Pour donner mon avis sur l'affaire qui concerne ce billet.
Je ne connais rien à la justice des Etats-Unis, mais Roman Polanski dont j'ai admiré certains films doit avoir le courage d'affronter celle-ci. En tant que citoyen lambda et gratuitement, sans fondement donc bêtement et en faisant référence à ce qui a été écrit et dit sur l'accusation, j'écrirais qu'il doit quand même avoir pas mal de choses à se reprocher et la fuite de son pays d'origine constitue à mes yeux un aveu. J'ai du mal à croire qu'il craigne d'avoir face à lui une justice arbitraire. Il serait d'ailleurs difficile pour la justice de la Californie de donner dans l'arbitraire vu la médiatisation, au moins européenne, de l'événement.
Maintenant, la mort tragique de sa femme Sharon Tate peut avoir perturbé sa "libido" et lui valoir des circonstances atténuantes s'il était reconnu coupable des faits qui le concernent.
Mais ne crions pas "Haro sur le baudet" et faisons confiance aux justices concernées ainsi qu'aux sens de la responsabilité - et de l'honneur aussi - de Roman Polanski.

Une question que je me pose : "Comment a-t-on pu donner la nationalité française à Roman Polanski alors que la présomption de viol sur une ado était de notoriété publique ?" N'est on pas un peu complice quelque part ?

Guzet

Deux remarques. 1) Ce qui a été diffusé de l'intervention de Frédéric Mitterrand est révélateur de l'antiaméricanisme primaire qui caractérise l'intelligentsia française, et donc son ministre de la Culture. Même s'il désapprouvait l'épisode Polanski, il n'avait pas à manifester ce racisme antiaméricain, transformant un problème individuel en dénonciation collective. 2) Il est évident que les Français, et notamment leurs responsables politiques, sont de plus en plus étrangers à l'idée de Droit et aux règles juridiques, et à ce que cela peut représenter pour assurer la stabilité et la pérennité du lien social... On n'a pas assez remarqué à quel point les récentes variations gouvernementales sur les tests ADN - quelle que soit l'opinion sur le fond - révélaient d'esprit a-juridique et de méconnaissance et de mépris pour la notion juridique de "loi".

Patrick Pike

Je suis désolé de contredire la majorité d'entre vous et, bien que ne les appréciant pas particulièrement, je me sens, une fois n'étant pas coutume, en osmose avec les déclarations de MM. Mitterrand et Kouchner.
Sans vouloir défendre outre mesure Roman Polanski, ce dernier s'est expliqué, devant les caméras françaises, à l'époque, de cet épisode de sa vie, où d'ailleurs il n'a pas nié que les très jeunes femmes l'attiraient mais réfuté l'accusation de viol. Répétons-le encore, Roman Polanski n'est ni un violeur ni un pédophile. Pas plus qu'un auteur magnifique mais considéré comme sulfureux en raison de sa philopédie (terme qu'il inventa), Gabriel Matzneff.
On pourra donc épiloguer à l'infini sur leurs cas respectifs sans jamais nous mettre en harmonie.
Ce qui m'interroge dans cette affaire est tout d'abord les motivations des Suisses qui, de mon point de vue, lui ont tendu un traquenard pour complaire aux intérêts bancaires, car il ne faut pas oublier que Polanski possède, à son nom, un chalet à Gstaad où il se rendait depuis longtemps sans être inquiété et d'autre part la validité du plaider-coupable pour une justice sereine.
Si cette aberration n'existait pas aux USA, y aurait-il aujourd'hui une affaire Polanski ?
Et on voudrait qu'il en fût ainsi en France !

Ludovic

@Mike,

Vous avez raison "médisance" est plus approprié.

SR

Une banale histoire de moeurs qui mêle fric, célébrité et sexe est devenue le miroir d'une réalité bien pire : celle de la politique française qui décide de l'issue d'un procès judiciaire. Avant un naturel confondant la bande d'humanistes ( Kouchner, Lang, Mitterrand ) s'est proposé de mettre à bas la justice américaine par un coup de fil à Hillary Clinton, Sécrétaire d'Etat. Un travers bien français.

mike

@ LUDOVIC
Calomnie ou médisance ? De la part de PB ?

raven-hs

"Il me semble qu'en effet - je l'écris sans être péremptoire - le légal n'est pas forcément légitime en toutes circonstances et que l'Etat de droit, à se vouloir détaché du contexte et de la vie, gagne en dureté certes mais perd en validité."

Si le légal n'est pas légitime, quelle est la légitimité du juge dont le rôle est d'appliquer la loi ?

Qui apprécierait les "circonstances" dans lesquelles le légal est légitime ou pas ? Le juge ? A priori non puisqu'il ne serait légitime que dans certaines circonstances.

Si la loi aboutit à un résultat moralement inacceptable (ça se discute ici), c'est le travail du législateur d'y remédier, pas celui du juge.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Combien de nazis criminels de guerre ou contre l'Humanité réfugiés et accueillis après 1945 aux USA … C'est à croire que les mandats d'arrêts internationaux américains seraient supérieurs à ceux de quiconque. Ainsi John Demjanjuk … C'est vrai que l'Allemagne n'est pas un Etat de Droit pour que les USA fassent les sourds à leur demande comme ils l'ont fait durant plus de soixante ans … C'est une fois qu'il a bien vécu, bien rendu je ne saurais quels services à ce pays, qu'ils se décident enfin, en 2002 à le déchoir de sa nationalité américaine alors à lui ainsi que d'autres tels offerte sans difficulté et en 2005 à décider -je dis bien décider- qu'il était extradable. Depuis, les Allemands ont réussi à le récupérer, enfin un corps grabataire plutôt, une fin de vie qui ne coûtait plus rien aux Américains de l'expédier et faire Droit enfin au Droit allemand …

Cependant ils ont combattu ainsi que d'autre le nazisme. Ils ont accueilli avant, pendant et après la guerre aussi d'innombrables réfugiés Juifs ou autres. Von Braun créateur des V1 et V2 -dont Hergé s'est inspiré, tiens, pour dessiner sa fusée dans deux autres albums; qu'on regarde, c'est ni plus ni moins qu'un V2 à la ligne-, Von Braun donc dans le même navire pour New-York et la liberté américaine que Elie Wiesel et juste auparavant Einstein … Il n'y a rien à y comprendre et c'est parce qu'il n'y a rien à y comprendre qu'il faut que nous soyons, nous européens, fermes, logiques et compréhensibles.

Comment synthétiser tout cela, formuler des jugements péremptoires et définitifs? Tout ce qui touche aux USA relève des passions et des contradictions, on s'y perd … Mais ce n'est pas une raison pour être subjugué, béat d'admiration devant le meilleur, tenant pour secondaire voire rien le pire … Ils ne détiennent aucune vérité davantage que les autres et puisqu'on devrait rendre des comptes quant à Polanski, qu'ils rendent alors et d'abord des comptes quant à Demjanjuk! Suffit les caniches européens!


Aïssa.

Ludovic

@Laurent Dingli,

J'ai également lu cette information, j'hésitais d'ailleurs à publier ici l'une ou l'autre, grâce à vous, les deux s'y trouvent, merci à vous. Je ne juge pas les autres nations, mais lorsque des décisions de justice confinent au paroxysme de l'absurde, il faut le souligner. Les Américains sont champions en la matière, et ils ne sont pas les derniers à donner des leçons de démocratie au monde entier.

@Erig le Brun et Bruno,

Votre humour douteux frise l'abjection, il faut dire que dans la calomnie envers F. Mitterrand, notre hôte vous ouvre la porte. C'est le seul point que je n'ai pas apprécié dans son billet. Certes, F.M. a perdu une occasion de se taire, mais les allusions déplacées à sa sexualité, et l'homophobie qui en découle me dérangent.
Il a eu recours à des relations tarifées et pas seulement en Thaïlande, mais il ne s'agissait pas de mineurs. Bien sûr se payer des prostituées en France c'est banal, mais un homo qui rétribue des gigolos ça choque.
Je vous signale qu'il n'est nul besoin de partir à l'étranger pour trouver des gigolos, il y en a des centaines à Paris et des milliers en France.
Ce qui me désole en la matière, c'est l'hypocrisie de notre législation, la prostitution (qu'elle soit masculine ou féminine peu importe) est tolérée, les prostitué(e)s sont d'ailleurs censé(e)s déclarer leurs revenus au fisc et sont imposés (l'Etat est donc coupable de proxénétisme), mais le racolage est un délit comme l'incitation à la prostitution (en clair faire une offre). Alors ce genre de morale grotesque je m'en passe.

www.facebook.com/profile.php?id=1203356382

Il semble, tout de même, dans ce pays, beaucoup plus "in" d'être pédophile si on est cinéaste que si on est par exemple prêtre catholique... non ?
Les pétitions de ces gens sont tout simplement à vomir.

"Il y a l'Amérique qui fait peur..." disait le bouffon di Ministère de la Kultûr. Et la Thaïlande elle fait quoi ?

Véronique Raffeneau

@ Jean-Dominique

Des poursuites, un procès, une éventuelle condamnation ne sont pas que le problème des victimes.

La ou les victimes, celles qui ont pardonné et/ou celles qui n'ont pas pardonné, ne sont qu'une partie dans une procédure. Comme l'est l'accusé et comme l'est la société représentée par le ministère public. Un procès juge avant toute autre considération des actes et un accusé. Le procès condamne d’abord pour réparer un dommage à la Cité.

Comparer le délit reproché à R. Polanski et le crime reproché à B. Battisti en les évaluant avec le critère du dommage causé à leur victime respective n'a simplement pas de sens. La société italienne pour l'un, la société américaine pour l'autre, avant les victimes, ont leur mot à dire par l'intermédiaire de leur justice.

"J'ai fait allusion au double discours facile de l'immunité artistique ou de la répression brute." (billet PB)

Ce qui est en cause dans le billet de PB est son étrange idée de renvoyer dos à dos les indignations des politiques et les réactions hostiles dans le débat public. Ces réactions ne sont pas dirigées contre R. Polanski. Elles sont dirigées contre l'outrance et la désinvolture mélangées des indignations ministérielles faisant valoir un statut à part pour les célébrités.

@ Laurent

Mais qui dit que R. Polanski est égal à C. Battisti ?

Quand PB fustige Fred Vargas soutenant C. Battisti avec au fond les mêmes arguments que nos politiques : le temps qui a passé, un statut d'écrivain, une époque où somme toute, s'engager dans la lutte armée était dans un certain ordre des choses, une justice italienne implacable et primaire, etc. Philippe devrait, selon moi, fustiger nos Mitterrand, Kouchner, Paillé, Lefebvre avec la même sévérité.

@ Olivier

Je partage votre vision des choses. Le scandale de cette affaire n'est pas R. Polanski, mais les soutiens institutionnels et politiques de premier plan et irresponsables dont il bénéficie.

Ce sont pour R. Polanski, au fond, des handicaps.

Euh... oui, oui... c'est bien moi qui écris avec mon prénom Véronique chez Eolas.

J'y apprends énormément.


Laurent Dingli

J'ajoute que l'assassinat de Marie-Christine Hodeau relance, une nouvelle fois, la polémique sur la récidive, et la surveillance des délinquants sexuels. Je vais faire plaisir à Véronique en disant qu'il ne faut sans doute plus de nouvelles lois, mais des mesures concrètes sur le terrain. J'apprends notamment que 17 départements n'ont aucun médecins pour accompagner ces délinquants après leur sortie de prison.
Ceci seulement pour illustrer la nécessité que nous avons de régler nos propres problèmes avant de chapitrer les autres.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Polanski ou pas, il risque gros aux USA … Pour trois hamburgers volé, c'est perpétuité dans certains Etats au nom de la loi dite des trois fois et perpet' là-bas c'est vraiment perpet', tu crèves en prison, pas de rédemption … Il a plaidé coupable plus trente ans de fuite, mettons trente ans alors et à 76 ans, le pauvre Roman bernique pour continuer à vivre et tourner … Les Etats-Unis donnent des leçons d'humanité et de Droit au monde -même à la Chine, un comble!- mais faut voir leur cirque judiciaire, leur immondice pénitentiaire!... Si encore c'était efficace mais c'est les pires crimes qui sont toujours commis là-bas, les taux de récidive qui explosent, une criminalité des plus constante, tenace et perspicace qui soit, personne de ceux-là en leurs délits et leurs crimes qu'on veut éradiquer qui n'en a rien à foutre de la peine de mort, des peines hallucinantes et disproportionnées d'enfermement, des prisons des plus sordides au monde … On se massacre et se viole et se vole et j'en passe au quotidien en pleine ville et campagne à tour de bras là-bas et un système judiciaire et pénitentiaire dont la seule ambition est d'être aussi sordide que ceux qu'il a à juger … Je passe sur le gouvernement de la Suisse qui après avoir baissé sa culotte face à un procureur américain dans l'affaire UBS (les banques et les comptes secrets des ressortissants américains) veut en rajouter dans la soumission et l'obséquiosité faisant honte au monde à tout son peuple … Nicolas Sarkozy veut nous mener à une justice à l'américaine, on le sait, il est fasciné par elle. Que va-t-il faire pour Polanski, citoyen français? Le laisser expédier à Sing-Sing au nom de cet amour aveugle pour une justice pénale carrément débile … Ca devient intéressant tiens tiens … Obama n'aimant pas notre Président et cet amour inconsidéré qu'il a pour une Amérique si injuste et moche que lui-même honnit, qu'il y ait un piège là ne m'étonnerait pas. Sarko va-t-il l'ouvrir ou louer encore les procureurs indépendants de la justice américaine et ses systèmes plus qu'étranges et singuliers?...


Aïssa.

Laurent Dingli

Pour abonder dans votre sens, Ludovic, je signale aussi cette affaire :
"Pour avoir pris des clichés de leurs enfants sortant du bain, des parents américains ont été traînés en justice. Ils portent plainte à leur tour".
http://fr.news.yahoo.com/80/20090930/twl-il-photographie-ses-enfants-on-le-ju-554568f_2.html

Ceci étant dit, attention à ne pas donner trop de leçons aux autres nations. En creusant bien, nous pourrions trouver quelques cas ubuesques ici aussi, en France.
Et, comme disait Me Thierry Lévy, que j'ai peut-être injustement critiqué en son temps, il faut savoir balayer devant sa porte.

Ludovic

A propos des aberrations de la justice américaine, je laisse à chacun le soin de méditer cette information glanée sur le site Slate.fr du 25 septembre dernier:
"Les mœurs des citoyens américains restent passées au crible d'un ordre moral d'une sévérité toute puritaine. Wendy Whitaker, une citoyenne américaine poursuivie et condamnée pour une fellation en a fait les frais, raconte le site du magazine «The Economist».

La cour suprême des États-Unis n'a définitivement renoncé à la pénalisation de la sodomie qu'en 2003. La loi entend par sodomie, toute pratique sexuelle non reproductive, y compris au sein du couple hétérosexuel. La fellation relève donc du délit de sodomie, mais la justice a évolué depuis 1998 afin de la rendre possible sans poursuites. Mais la loi n'étant pas rétroactive, Wendy reste fichée.

A bientôt 30 ans, elle porte encore le stigmate de délinquante sexuelle pour avoir été surprise, à l'âge de 17 ans, en train de faire une fellation. Son partenaire devait fêter ses 16 ans trois semaines plus tard et était considéré sexuellement comme mineur. Ce détail a fait de la lycéenne une délinquante condamnée à 5 ans de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Elle restera fichée à vie sur le registre des délinquants sexuels de l'État de Géorgie. Ce fichier est accessible sur le net et chaque citoyen peut localiser les personnes condamnées habitant dans son voisinage.

Les «délinquants sexuels» sont obligés de pointer tous les ans auprès des autorités, et n'ont pas le droit de vivre ou de travailler à moins de 300 mètres d'un lieu public fréquenté par des enfants. Wendy a été par exemple contrainte de quitter sa paroisse, son mari a perdu son emploi. Cette situation invivable a conduit la jeune femme à déménager quelque temps chez sa mère cet été, en oubliant d'en informer les forces de l'ordre.

La police a alors lancé un mandat d'arrêt à son encontre, et l'a interpellée le 24 août, rapporte le site «Bug Brother». La femme n'a pas été prudente: elle avait déjà fait plus d'une année de prison en 2006 pour avoir oublié de pointer. Faute de pouvoir s'acquitter de 10 000 dollars de caution qu'elle ne peut pas payer, elle reste en cellule et risque entre 10 et 30 ans de prison."
Quelle merveilleuse justice !

Ludovic

@Catherine Jacob,

"J'ignorais le fait que ce réalisateur franco-polonais avait été l'objet d'une plainte pour pédophilie en 1977"

Il ne s'agit pas exactement de pédophilie, mais d'une qualification de viol, qui à la suite d'un accord passé avec l'accusation et au plaider coupable de Roman Polanski, a été requalifié en abus sexuel sur mineur, ce qui même en Californie, constitue un délit et non pas un crime (4 ans de prison maximum dixit Eolas selon l'article 261.5 du code pénal de l'Etat de Californie).

jmarcio

Chère Catherine,

"...mais que ce dernier s'en explique avec la même sincérité qu'il mettrait à les dérouler dans un scénario, parce qu'il y aurait là, peut-être, et la vérité de l'homme et la vérité, universelle, de l'Art."

C'est vrai mais... je vois dans ce billet quelque similitude avec un autre billet récent sur Kennedy, où M. Bilger a rappelé qu'il ne s'est jamais vraiment expliqué sur les événements de 69. Le mot utilisé par PB a été "lâcheté". Et pourtant, ce même Kennedy semble avoir fait beaucoup de bonnes choses en tant que sénateur.

Eh bien, pour Polanski, j'ai un sentiment similaire. Il a maintenant l'opportunité de s'expliquer vis-à-vis de la justice et de la victime. En l'honneur de toute sa contribution à l'art, j'aurais aimé que cette explication vienne spontanément et non pas au forceps. Ca aurait été plus noble de sa part. Ce n'est même plus une question de condamnation pénale - ce serait, à mon avis, ridicule maintenant.

jmarcio

Catherine JACOB

J'ignorais le fait que ce réalisateur franco-polonais avait été l'objet d'une plainte pour pédophilie en 1977, époque à laquelle j'étais davantage passionnée par le cinéma japonais, et s'agissant de films hors du commun, notamment par l'Empire des sens (愛のコリーダ, Ai no corrida, littéralement « La Corrida de l'amour ») vu lors de sa sortie en 1976 dans les salles japonaises où il avait provoqué un vrai scandale, et dont les scènes à caractère par trop pornographique y avaient été floutées ; ce film faisait l'objet de discussions passionnées avec une amie philosophe avec laquelle j'avais travaillé en binôme, et vis-à-vis de laquelle je cherchais à défendre la culture japonaise, mais qui elle l'avait vu en France en version non censurée, et j'étais assez loin de ce qui pouvait se passer aux USA.

Rappelons accessoirement qu'il s'agit avec l'Empire des sens d'une oeuvre dont le titre français est emprunté à 'l'Empire de signes' de Roland Barthes, ce qui lui donne une dimension qui n'est pas dans l'original japonais; Roland Barthes a publié en effet cet ouvrage après un relativement court séjour au Japon, séjour dans le laps de temps duquel il semblerait qu'il ait été essentiellement occupé des acteurs de Kabuki spécialisés dans les rôles féminins, sur scène mais aussi beaucoup, hors scène ; et lequel film 'interroge les limites de l'érotisme' dans une dimension qui n'est pas précisément celle du signe.

Ceci étant, la nouvelle de cette affaire éclaire pour moi d'un jour nouveau un film de Polanski, qui se situe lui aussi, phénomène d'époque? dans une perspective de NO LIMIT, et qui m'avait mise relativement mal à l'aise, du fait probablement que je ne savais pas encore véritablement prendre suffisamment de distance avec l'image choc, cette distance qui précisément autorise notamment l'analyse objective. Il s'agit de 'Rosemary's Baby' dans lequel de nos jours, je verrais beaucoup plus qu'un film d'horreur satanique, à savoir un film sur le non dit de l'inceste et les stigmates pédophiles.

Le rôle principal y était tenu par Mia Farrow (de son patronyme Maria de Lourdes Villiers-Farrow, qui pour un film satanique sans doute s'imposait), et sur laquelle j'ai bizarrement reporté tout le malaise engendré par le film, ce que je m'explique également de nos jours par le fait qu'elle devait être dans une sorte de spirale infernale qui transparaît non maîtrisée et donc sans possibilité de sublimation, spirale qui manifestement est ce qui l'a conduite à l'âshram de Rishikesh qui aurait motivé la chanson de Lennon 'Sexy Sadie'. Mais, ce qui interpelle encore, c'est que la pédophilie est au coeur du divorce de l'actrice d'avec Woody Allen, et d'une façon assez curieuse, si l'on considère les choses ainsi que les présente Wikipédia : "Le couple se sépare lorsque l'actrice découvre une relation sexuelle entre Woody Allen et Soon-Yi, la petite fille que Previn et elle avaient adoptée vers 1978. Au cours de la bataille juridique qui s'ensuit pour la garde de leurs trois enfants, Farrow dépose une plainte contre Allen pour avoir abusé de leur fille Dylan alors âgée de sept ans. Allen rejette énergiquement ces accusations. Un médecin mandaté par la justice conclut que Dylan « ou bien avait inventé l'histoire sous l'emprise du stress de vivre une situation explosive et insalubre ou bien que sa mère la lui avait implanté dans l'esprit. » [« either invented the story under the stress of living in a volatile and unhealthy home or that it was planted in her mind by her mother »].

Donc, pour moi, comme ça, a priori, il semble qu'il pourrait y avoir davantage en jeu qu'une simple 'vieille affaire' de 32ans mise au frigo pour la ressortir au besoin et qui mettrait à mal sur la scène publique une célébrité que derechef des personnalités se mobilisent pour défendre, mais quelque chose qu'il pourrait en effet être intéressant d'interroger à travers un épisode judiciaire, quand bien même la victime de ces faits là, paraît souhaiter ne plus vouloir s'y retrouver à nouveau brusquement confrontée dans le cadre d'une sorte de nouvelle victimisation secondaire.

Le propre de l'artiste en effet, n'est-il pas de nous présenter, par exemple, un négatif de notre société, jusques et y compris parfois, et c'est en cela aussi qu'il est quelque part 'maudit' et mérite dès lors peut-être davantage notre compassion (=/= notre absolution) dans une vie privée trop intimement imbriquée dans les problèmes traités. Toutefois, davantage que la vie privée elle-même, c'est sa dimension cinématographique à une époque donnée qui, je pense, devrait, avec du recul, nous interpeller. C'est pourquoi, l'important n'est pas que le bras vengeur de la Justice s'allonge sur 32 ans pour saisir au collet l'auteur des faits et le faire condamner, mais que ce dernier s'en explique avec la même sincérité qu'il mettrait à les dérouler dans un scénario, parce qu'il y aurait là, peut-être, et la vérité de l'homme et la vérité, universelle, de l'Art.

Olivier

@Véronique (18:53)

Les opinions diverses et variables sur cet événement sont toutes légitimes - sauf les expressions de vindicte sans mesure et outrancières, malheureusement habituelles dans ce genre d'affaires de moeurs - mais il doit effectivement y avoir accord sur le manque de décence des soutiens sans réserve apportés à M. Polanski par nos deux ministres et quelques représentants de la classe politique ou médiatique.

C'est bien pénible d'entendre la posture moralisante de F. Mitterrand à propos de "l'Amérique qui fait peur", les assurances de M. Kouchner que l'exécutif porte le plus fort intérêt au dossier, ainsi que ses critiques sur "les conditions de l'arrestation", pour ne pas parler des leçons sentencieuses prodiguées par d'autres personnages publics (BHL alléguait à tort et à travers "l'autorité de la chose jugée" dans le cas Battisti, et maintenant il se plaît à enseigner des banalités philosophiques sur la justification de la prescription).

A la limite, les déclarations hâtives en faveur du réalisateur se comprennent mieux lorsqu'elles proviennent de professionnels du cinéma, qui se sentent redevables de solidarité envers le confrère respecté, l'homme côtoyé sur les plateaux, voire l'ami. L'empathie explique cette attitude. Fallait-il cependant noircir autant les protagonistes américains de l'action judiciaire, forcément ivres de vengeance et avides de publicité, ainsi que la victime, accusée inévitablement d'être portée sur la bagatelle et d'être elle-même responsable de son sort. Même l'invocation des paroles de cette femme, à dessein de servir la cause du prévenu, est hypocrite: le "pardon" supposément accordé par la victime correspond avant tout à un désir de sa part de clore l'affaire afin de retrouver l'anonymat.

La teneur et l'opportunité de toutes ces proclamations malvenues interrogent, quels que peuvent être ses propres questionnements sur la ténacité d'une justice qui montre l'acharnement du capitaine Achab poursuivant sa cible. Et encore, il ne nous appartient pas de sonder les motivations de la justice américaine, peut-être que sa main a été rendue inexorable du fait de la fuite du prévenu plutôt que par la gravité de ses torts passés.

(ne seriez-vous pas la célèbre "Véronique" de chez Eolas, puis-je me permettre de demander ?)

B.L.

Fort belle analyse, cher Philippe…

oursivi

"Aïssa, je suis parfaitement d'accord avec vous sur le fond des deux affaires mais pas sur la comparaison. Que répondez-vous aux enfants des victimes que Battisti est accusé d'avoir tué ? Cela mérite un autre traitement judiciaire que l'affaire Polanski où il n'y a plus de victime, vous ne trouvez pas ?"

JDR aussi le post de LD, oui, arguments chargés d'évidence.

"Jean-Dominique, Battisti a toujours maintenu n'avoir jamais tué."
Aissa,

Le type qui a tué la pauvre "joggeuse" en forêt longtemps aussi et des centaines d'autres dans son cas, tel celui de cette femme présenté à FEAccusé dimanche dernier, qui rata le meurtre de son premier mari mais réussi celui du second et qui malgré les mégatonnes d'évidences clame son innocence... percluse dans sa psyché d'assassin.

Concernant l'éventuelle culpabilité de CBattisti, je n'ai aucune preuve, ni même d'intime conviction - quoique ai lu des témoignages plutôt accablants à son endroit - mais un procès permettrait aux extérieurs, cad nous, d'en savoir plus. Maintenant je puis comprendre qu'il ait préféré fuir celui-là, qu'il soit coupable ou non, surtout dans l'Italie de "Farça Italia". Ses allégations de non-culpabilité sont peut-être plus que tel, mais elle ne peuvent jamais, Au Grand Jamais, être seules un argument.

Les contre exemples le ridiculisant sont légions. Un procès s'intéresserait aux faits, aux seuls faits, avec je l'espère, une présomption d'innocence.

AO

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