Le syndicat de police Alliance a écrit au président de M6, Nicolas de Tavernost, pour se plaindre des propos de Mélissa Theuriau dans Zone interdite. Elle questionnait Brice Hortefeux sur les rapports de la police avec les jeunes. Le syndicat a décelé dans le ton de l'animatrice "une haine non dissimulée" et a considéré que "son comportement extrêmement agressif l'a amenée à salir l'ensemble des policiers" (nouvelobs.com).
Je me suis demandé s'il était bien nécessaire de faire un sort à cette polémique dans la mesure où, sur le plan de l'analyse urbaine et sociale et en matière de sécurité, les médias ont depuis longtemps pris la police comme accusée privilégiée, voire exclusive, en établissant à son encontre une présomption de mauvaise foi. Pour les journalistes, les policiers sont toujours coupables et il faut vraiment des circonstances exceptionnelles pour que cette partialité cède et fasse place à un peu d'honnêteté. La justice est victime du même syndrome. J'y vois une preuve supplémentaire de la répugnance qu'éprouve la mentalité médiatique devant les forces d'ordre et d'autorité. Quand soi-même on ne risque rien, on est prêt à soutenir par l'écrit ou la parole plutôt les voleurs que les gendarmes, plutôt ceux qui s'en prennent à la police et aux magistrats. C'est comme cela, on n'y peut rien.
Si la controverse de Zone interdite me semble mériter tout de même un traitement singulier, c'est qu'elle contient, dans son mince creuset, de quoi nous éclairer sur les vedettes médiatiques, la conception du métier de journaliste et l'image de la police.
En prenant connaissance de la vidéo incriminée par Alliance (Le Post), je ne sais si Mélissa Theuriau exprime de "la haine". Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'a pas l'ombre d'un doute dans les questions qu'elle pose au ministre, qu'elle n'est pas inspirée par une sympathie de principe à l'égard de la police et qu'elle développe des généralités hostiles et vagues. Le tout donne l'impression d'une journaliste qui se livre au jeu favori des Français : "se payer" la police, surtout lorsque le thème est porteur et démagogique à souhait : les méchants policiers contre les gentils jeunes !
Dans ce rapide procès à charge - écoutait-elle, d'ailleurs, les précisions du ministre ? -, au-delà de Mélissa Theuriau on devinait les leçons mal apprises d'un journalisme français qui a rarement su trouver le ton juste, tombant dans une révérence ridicule ou dans une hargne gênante. Celle-ci paraît être la conséquence, caricaturale, d'une attitude pugnace et engagée mais informée, vantée par beaucoup et le propre du modèle américain. Toutefois, Mélissa Theuriau a confondu les registres en n'étant plus du tout journaliste mais totalement accusatrice. Il y a un vertige, voire une volupté dans la dénonciation sans nuance mais alors on n'est plus dans le dialogue. Est-il si difficile d'exprimer dans ses questions ce qu'on sait, ce qu'on sent et ce qu'on cherche à savoir ? D'y mettre du doute et de la certitude, de la curiosité et de la croyance ? Si j'avais été journaliste, j'aurais adoré m'éprouver au feu de l'intelligence des autres. Chercher plutôt que trouver.
Il y a sans doute plus dans la démarche inquisitrice de Mélissa Theuriau. Peut-être le sentiment de son importance et l'idée fausse qu'elle pouvait tout se permettre. Il est vrai qu'elle n'est pas n'importe qui. Qu'on lui a mis dans la tête qu'elle n'était pas n'importe qui. Ses bonheurs privés tant célébrés - son mariage avec Djamel Debbouze, l'homme fort du comique en France, et la naissance de leur enfant puis son retour sur M6 - ont pu faire naître chez elle, car cela vient vite et subtilement, l'illusion que sa mythification, l'icône médiatique qu'elle était devenue (sans complaisance ni refus de sa part) l'avaient mise au-dessus des règles ordinaires d'équité et d'impartialité. Son rôle n'était pas de faire plaisir par ses questions aux jeunes ou à la police mais seulement à l'information. C'est plus austère et moins drôle.
Le syndicat Alliance, en écrivant à Nicolas de Tavernost, a choisi la bonne méthode. Pas de judiciarisation absurde et contre-productive mais de la vigilance et une absence totale de résignation. J'ai deviné ici ou là comme un parfum de condescendance devant l'initiative de ce syndicat qui ne se laissait pas faire. Comme si, au fond, on pouvait taper sur la police à tous les niveaux et sur tous les plans ! Il a bien fait de réagir. Je ne sais ce que Mélissa Theuriau fera de cette petite querelle, qui aura au moins l'avantage de ne pas la laisser dans le contentement de soi. Il semble toutefois que M6, plus soucieuse de corporatisme que de lucidité, veuille faire barrage à cet examen de conscience en invoquant "l'objectivité" de sa protégée (Mediapart) !
Dommage car Zone interdite en aurait été meilleure, la prochaine fois.
Emouvant récit de l'épouvantable bavure ayant frappé "tonton Ali" (le 13h15 de France 2). J'apporte de l'eau à votre moulin, cher Jean-Dominique Reffait, sur les cow-boys en uniforme. Où est la justice ? Document poignant suivi d'un beau reportage sur quelques destins croisés en Algérie (Yasmina Khadra, Fadela Amara, Alexandre Arcady...). Le sujet du livre de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit, m'a fait songé aux vôtres, mon cher Aïssa.
http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=EMISSIONS_13H_15_LE_SAMEDI
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 septembre 2009 à 14:35
Cher jmarcio
C'était de l'ironie bien sûr. Ce slogan me hérisse dans les deux langues.
Votre lien me rappelle l'histoire des grandes écoles en France après mai 68:
- à l'X, ils ont déplacé l'année militaire, qui était à la fin du cursus, pour la mettre au début. Le but étant de "formater" au maximum et surtout que la promo subversive n'ait aucun contact avec la suivante.
- quelques années après, le temps de construire les campus, ils ont délocalisé les grandes écoles à promo conséquente vers l'extérieur de Paris, pour ouvrir ces jeunes gens aux vertus du plein air et surtout les éloigner du centre-ville.
Mais aussi, dès 72, Anne Chopinet faisait son entrée fracassante, forçant l'admiration d'un milieu encore plus élitiste que machiste.
C'est que les idées justes traversent les années et le périphérique, et finissent par contaminer les plus butés... Ceux-là qui maudissent 68 à tout va, mais ne supporteraient plus 5mn la pesanteur qui régnait à l'époque.
Cher Pierre-Antoine
Pour moi, la Bible et les Évangiles sont un voyage dans l'histoire (parfois mythique) et vers les autres, alors que le voyage de Zarathoustra est une traversée de soi, sans faux-semblant ni complaisance, où le temps se rejoue à l'infini et dans le désordre magique de notre pensée.
Dans cette perspective, ils se complètent plus qu'ils ne s'opposent.
C'est dans ce sens que l'univers de Nietzsche est propice à la poésie, à la création.
Rédigé par : Alex paulista | 10 septembre 2009 à 20:39
@Catherine Jacob
"la façon de l'offrir est d'un langage silencieux plutôt explicite"
Que non, pas silencieux, quand je vous l'offrais, j'entendais le cliquetis du clavier sous mes doigts zagiles.
CJ-"Zarathoustra créa cette fatale erreur qu'est la morale ; par conséquent il doit aussi être le premier à reconnaître son erreur"
C'est bien ce que je disais parlant de ce neurasthénique stérile :
La morale est-elle une erreur ? Quoi de plus stérile que cette affirmation.
Pour moi la morale (et non pas la loi, qui peut être amorale) légitime l'action de celui qui agit sous sa conduite.
Au vu de mon humble expérience de vie, la morale ne peut que se conjuguer à la première personne du présent de l'indicatif !
N'est-il pas stérile celui qui a dit :
"Il y a une exubérance de bonté qui ressemble à de la méchanceté."
Confondre la bonté du coeur avec des actes égoïstes de mièvrerie c'est avoir une vision très restreinte de la bonté, qui trouve sa source dans l'amour et sa motivation dans la morale.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 10 septembre 2009 à 13:36
Cher Alex,
"Certains franco-brésiliens se souviennent de la campagne et de "la France, on l'aime ou on la quitte". JMarcio doit se souvenir comme moi du beau slogan "Brasil, ame-o ou deixe-o" qui a laissé des souvenirs impérissables au pays auriverde..."
La même phrase, mais dans des contextes très différents, adressée à des communautés différentes, avec des objectifs aussi différents. Je ne crois pas que ce soit comparable. Mais je ne pense pas qu'elles aient laissé des souvenirs impérissables au Brésil. En France, c'est trop tôt pour le dire.
Cette blessure du peuple brésilien, je la compare a certaines autres du peuple français. Les contextes ne sont pas du tout les mêmes, mais la douleur l'est. Tout n'est pas blanc ni noir, ni d'un côté ni de l'autre. Il faut du temps...
Regardez ceci :
http://www.ita.br/online/2005/itanamidia05/jun2005/cpopular27jun05.htm
Rédigé par : jmarcio | 10 septembre 2009 à 13:04
@Pierre Antoine
"le parfum subsiste toujours au creux de la main qui offre une rose."
Je vois que vous n'offrez pas de roses de chez le fleuriste. Très classe, sinon que la façon de l'offrir est d'un langage silencieux plutôt explicite. Mais bon, tant qu'il ne s'agit d'une rose du jardin d'à côté...
@Alex Paulista
Vous avez raison, Nietzsche est tout sauf froid, surtout Ainsi parlait Zarathoustra où "« Tout cela se passe involontairement, comme dans une tempête de liberté, d'absolu, de force, de divinité..." - Ecce Homo à propos de Ainsi parlait 'Celui qui a de vieux chameaux'" -
« Je vais vous dire trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. » Commence à parler 'Celui qui a de vieux chameaux', paraissant ainsi se souvenir du 'Vieil Enfant', expression qui représente une traduction, vulgaire certes mais répandue, du nom de 'Maître Lao', autrement dit Lao Tseu (老 Vieil子Enfant).
A partir de là et sachant que toute poésie est d'abord rythme nous nous souviendrons qu'en grec le Lion est encore un autre nom pour la danse (Athénée, le banquet des sophistes 629), le chameau danse lui aussi sur les vagues de sable, donnant l'impression de 'chevaucher le serpent' si l'on en croit l'un des idéogrammes avec lequel on écrit le nom de ces majestueux animaux.
S'il y en a un qui a pu 'inventer la morale et reconnaître son erreur' («Zarathoustra créa cette fatale erreur qu'est la morale ; par conséquent il doit aussi être le premier à reconnaître son erreur. »-Ecce homo, « Pourquoi je suis un destin », §3.-) n'est-ce pas en effet celui qui est réputé être l'auteur du 道德经 (Tao Tö King), le Livre de la Voie et de la Vertu. Or donc perse peut-être mais aussi un peu plus à l'Est d'Eden.
"Ainsi, avoir et n'avoir pas s'engendrent l'un l'autre.
Le difficile et le facile se transforment l'un en l'autre.
Le durable et l'éphémère se forment l'un l'autre.
Le haut et le bas s'inclinent l'un vers l'autre.
La voix et le ton s'accordent l'un l'autre.
L'avant et l'arrière se suivent l'un l'autre.
C'est pourquoi l'homme sacré se débrouille sans agir, sans affaires.
Il marche sans parler, sans enseigner."
Si quelque part ça, ça n'est pas comme un lointain écho du style de celui qui est donné comme "le premier à enseigner la doctrine morale des deux principes du bien et du mal. Mais qui symboliquement, abolit du même mouvement sa propre doctrine", c'est que je n'ai ni lu, ni rien compris à ces 'livre(s) pour tous et pour personne'. Mais, après tout, c'est possible.
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 septembre 2009 à 11:34
@Catherine Jacob
"Hum, le renard et la rose contre l'aigle et le serpent!"
Oui, la rose car le parfum subsiste toujours au creux de la main qui offre une rose.
Disait le poète dont j'ai oublié le nom, mais pas l'odeur de sa prose.
Et je vous l'offre...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 10 septembre 2009 à 00:04
@Alex Paulista
"C'est tout sauf stérile (...) froid"
Quand je lis page 169, Ch. Des Transfuges :
"Hélas ! Ils sont toujours peu nombreux, ceux dont le coeur garde longtemps son courage et son impétuosité; et c'est dans ce petit nombre que l'esprit demeure persévérant. Mais tout le reste est lâcheté.
Le reste : C'est toujours le plus grand nombre, ce sont les quotidiens et les superflus, ceux qui sont de trop. - Tous ceux là sont des lâches... (et la suite à l'avenant).
Si vous voyez du chaud ou une semence d'espoir dans ces lignes, prévenez-moi, je file chez l'opticien changer mes lunettes !
L'esclave ?
maintenant il peut dire "Brisons leurs liens, Délivrons–nous de leurs chaînes !" psaume 2:3
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 09 septembre 2009 à 23:55
Bon, je n’ai pas la télé, donc je ne connais pas Mélissa dommage pour elle… mais nous ne sommes pas loin des vacances et je vous livre une petite fable relatant ma rencontre avec la police dans un contexte bien éloigné des affres des banlieues et des sauvageons. Voilà, je suis à Toulouse voici deux semaines et cherche en vain depuis une heure le quartier St Cyprien où habite ma fille à qui je rends visite pour la première fois depuis qu'elle réside et étudie dans cette belle ville.
Bon je tourne en rond mais je visite et rien ne presse, bref tout va bien sauf qu'il est temps pour moi de trouver mon chemin. Et là, je vois deux agents motorisés de la force publique dont un préparant une quiche aux prunes destinée à une consommatrice de passage, ce qui en laisse un de libre auprès duquel je m'enquiers de mon chemin. L’oisif exempt de tâches ménagères me renseigne sobrement mais efficacement.
Je regagne mon char en passant devant le cuisinier qui vient sûrement de se brûler en défournant sa tarte, car il me gratifie d'un: " z 'auriezpucoupervot' moteurrretlapollllution!!! "
Ce à quoi interpelé mais jovial, arborant le sourire niais du touriste en vadrouille, je lui réponds doucereusement que sa petite main vient de me donner la recette que j'attendais et que j'allais partir et que oui, j'aurais dû le couper mon moteur rapport à la pollution. (bien entendu durant l’échange, le susdit moteur continuait de tourner) Haaapasqueçavoufairire???!! permiassurancecartegriseettoul'toutim!!! j'finiaveclap'tit'dameetj'suisàvous...
Celui-là, il aime la cuisine.
Quand j'étais petit et qu'on partait en vacances avec papa maman et mon frère, eh ben papa, quand y trouvait pas sa route, y demandait à un agent et ça se passait toujours bien, enfin je crois parce que mon père y disait aussi que les flics y en avait un sur deux de bon. Le problème quand tu tombes sur le bon, l'autre est jamais loin.
Tout ça pour dire que c'est beau Toulouse. Si tu t'y perds, tournes une heure de plus, ça vaut le coup et tu garderas ta bonne humeur même si tu pollues un peu plus qu’à un arrêt de deux minutes durant lequel t’auras omis de couper ton moulin.
Si Monsieur Brice n’entend pas former ses troupes à jouer au foot avec les minos des banlieues, il peut leur suggérer un soupçon de civilité et de souplesse vis-à-vis du quidam ce qui tendra fatalement vers un regain de popularité desdites forces de police qui souffrirons moins du syndrome « bâton tirelire » qui leur colle à l’uniforme.
Rédigé par : mathurin | 09 septembre 2009 à 23:54
@ Pierre-Antoine
"la froideur stérile de son œuvre"
Je me demande si on a lu le même, surtout Ainsi parlait Zarathoustra.
C'est tout sauf stérile: on peut le relire un million de fois avec autant d'émerveillement.
C'est tout sauf froid: au contraire d'un Kant, la pensée est pétrie d'une poésie qui colore et fournit des niveaux multiples d'interprétation.
"Le muet se contenta de hausser les épaules"
Et que fait l'esclave à qui l'on montre que la porte est ouverte ?
Il cherche de nouvelles chaînes...
Rédigé par : Alex paulista | 09 septembre 2009 à 22:51
@Catherine Jacob,
Je verrais plutôt dans les sacrifices du cultivateur et du pâtre, l'opposition entre la grâce et la malédiction.
Abel offrit en sacrifice un animal, qui devait lui rappeler celui dont l'Eternel se servit de la peau pour recouvrir la nudité de ses parents et leur éviter ainsi la honte de leur désobéissance, et Caïn lui offrit les fruits du travail des mains qui rappelaient la malédiction "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front".
L'un Caïn l'aîné (qui dans son sens premier signifie possession, car sa mère à sa naissance s'écria "J’ai formé un homme avec l’aide de l’Eternel") offrit le travail de ses mains, résultat de l'orgueil qui veut se racheter lui-même de la malédiction.
L'autre, Abel, conscient de sa petitesse et de sa faiblesse (son nom signifie souffle, vapeur et sa mère ne prononça rien sur lui) offrit en sacrifice ce que l'Eternel donnait gratuitement, le fruit de la vie.
Je suis bien conscient que la théologie a des variantes d'interprétation, qui nous éloignent de l'objet de ce blog.
Pour en revenir à notre neurasthénique, je verrais plus le tréponème, ainsi que la froideur stérile de son oeuvre, comme conséquence et non comme cause. Quand la joie de vivre fait défaut, on trouve du plaisir là où l'on peut et l'on se trouve toutes sortes d'expédients pour se justifier de son aveuglement.
Les arbres avancent en zigzag, disait l'aveugle, ils viennent me heurter alors que je marche droit. Non, lui répondit le sourd, ils marchent en silence, c'est pour cela que tu ne les entends pas arriver. Le muet se contenta de hausser les épaules...
Absurde ? oui mais pas plus que Nietzsche quand il se permet de parler de choses qu'il ignore.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 09 septembre 2009 à 18:12
@Pierre-Antoine
"Mais c'est bien là le noeud du problème, le sacrifice du cultivateur ne fut pas agréé de Dieu, c'est à mon humble avis cette compréhension du monde qui a conduit Nietzsche à cette neurasthénie chronique latente dans la majorité de ses écrits."
Si vous voulez mon avis, la 'neurasthénie' de Nietzsche est davantage due à sa syphilis. Ceci étant, nous avons certes en effet avec Caïn et Abel l'opposition du Pasteur et du Laboureur, mais aussi si l'étymologie donnée pour le nom hébreu de Caïn est exacte (Caïn (Le mot hébreu קין qayin peut signifier « forgeron » ou encore, à l'aide de la racine qnh « j'ai acquis » (cf. Gn 4,1).) soit une opposition sédentarité/nomadisme avec cette idée à la Proudhon, «la propriété c'est le vol» qui peut, si on veut, expliquer le refus d'agréer le sacrifice ; et comme il est dans l'atteinte à l'intégrité corporelle on peut supposer également quelque part une atteinte à l'intégrité rituelle - perturber le rite ne pouvant avoir que des effets funestes - conséquence peut-être, d'une atteinte à l'intégrité de la terre de libre passage par l'instauration d'un enclos ou d'une barrière (mais bon sujet un peu brûlant en ce moment), ou encore, vu qu'on est dans le signe et que les signes anciens ont tout d'abord rapport à la sépulture et au repos de l'esprit qui s'y trouve, peut-être aussi une atteinte à l'intégrité de l'âme (possession), soit une opposition, qui par ailleurs n'est pas contradictoire, entre le thème indo-européen du forgeron merveilleux qui 'a acquis et possède' un savoir, une technique, des secrets, qui est par exemple capable de se fabriquer des ailes, comme cet Icare qui s'est trop rapproché du soleil, ou encore un bateau comme le Skíǒblaǒnir qui peut se replier pour entrer dans la poche, et celui du chanceux auquel les choses viennent sans qu'il ait trop besoin de se fouler parce qu'il bénéficie d'une protection spéciale comme aussi bien Björn-au-bouc qui bénéficie de la protection d'esprits qu'il vaut mieux se concilier, ce que n'a pas su faire le Caïn de la Bible manifestement, au contraire de la Vieille aux yeux d'épervier de la légende du Donon dans les Vosges, appellée Pirrhe hhatte pendaïe (Pierre haute pendue) devenue 'Chatte pendue'.
"Je préfère la vision du monde du Petit Prince à celle de Zarathoustra.".
Hum, le renard et la rose contre l'aigle et le serpent!
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 septembre 2009 à 12:44
@Catherine
Un coup de "sociologie de l'innovation" sur Google vous donnera des pistes. Si ça vous intéresse, regardez les livres de Bruno Latour. C'est le regard d'un philosophe sur les nouvelles technologies.
Je me suis posé la question dernièrement quand quelqu'un a dit se poser la question de ses raisons de fréquenter ce blog. Et je me suis posé la question, globalement, pour ceux qui postent souvent. C'est loin d'être un blog banal ! Je me suis aussi posé la question sur notre cher modérateur. Ce petit exercice intellectuel, qui restera sans réponse, est intéressant, mais plutôt une curiosité : je reste plutôt attaché aux billets de PB et aux commentaires intéressants que je lis.
Mais bon, je dérive trop.
Rédigé par : jmarcio | 09 septembre 2009 à 12:12
@Catherine Jacob
"Ah, vous êtes de Nancy ! Y-a-t-il quelque chose à voir là-bas ?"
Ah, que voilà une remarque caractéristique de cette bonne guéguerre entre les deux capitales lorraines, la teutone et la civilisée.
Mais étant Ardéchois de naissance depuis des siècles, je ne m'en offusque point. Je n'ai point de sabots dondaines...
Le bon qui a entendu vous salue cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 09 septembre 2009 à 11:43
@jmarcio
"C'est un objet d'étude sociologique intéressant. Ca vaut une thèse de doctorat."
Je ne me demande si le sujet n'a pas déjà été traité dans le cadre tant de thèses de sociologie que de psychologie et pourquoi pas de mémoire de spécialité en psychiatrie.
Le risque de la parole écrite, n'est pas moindre que le risque de la parole dans une assemblée/réunion/cours. Je dis 'la parole écrite', car dans les blogs les posts volent tout comme les paroles, de l'un à l'autre, mais en même temps tout comme les purs écrits, restent ailleurs que dans la pure mémoire. D'où double risque ( en tout cas pour les internautes franc du collier) et donc aussi double plaisir...parfois!
D'autre part, l'interlocuteur n'a ni couleur (autre que politique), ni odeur (autre que celle de ses idées), il se rapproche de la neutralité analytique tout en restant sexué, c'est intéressant.
En tout cas, heureusement qu'il y a le web lorsque les classes ferment, qui ne véhicule d'autres virus que par métaphore informatique!
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 septembre 2009 à 11:21
@Pierre Antoine
"PS. Vous parlez de Metz... serions-nous voisin ? Je suis de Nancy."
Ah, vous êtes de Nancy ! Y-a-t-il quelque chose à voir là-bas entre la place Stanislas et l'hippodrome de Brabois où se court dit-on le tiercé de ce jour ?
Je plaisante !
Pour ma part, en tant que commentatrice, je suis seulement... du Blog ! Là je ne plaisante pas. A bon entendeur !
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 septembre 2009 à 11:08
On a toujours besoin de la police, quel que soit le régime et quel que soit le pays, vous n'avez pas lu "La nuit des généraux", M. Bilger ? Le policier, tué à la fin de cette histoire, ne faisait pourtant pas partie d'"Alliance", qui d'ailleurs n'existait pas encore. Melissa Theuriau n'a tout de même pas inventé Guignol ! C'est une vieille tradition française que de rosser le gendarme, en revanche, Guignol ne rossait pas les gens de robe, allez savoir pourquoi, sûrement parce qu'ils détiennent la vérité, contrairement aux gendarmes qui vivent avec le peuple, qui se moque d'eux mais qui craint trop les magistrats pour les railler. Sauf le respect que je vous dois, vous n'auriez pas dû faire le parallèle.
Rédigé par : ROUTA VILLANOVA | 08 septembre 2009 à 23:28
@Catherine,
Je pense que vous avez eu la bonne réaction. Ca a eu le mérite de remettre les choses un peu en place.
P.S. - Vous, à Metz, vous êtes voisine de Dominique à Nancy. Je me demande si je ne suis pas d'une génération proche de la vôtre. Ah, Internet, les blogs, ces discussions autour de M. Bilger avec des inconnus. C'est un objet d'étude sociologique intéressant. Ca vaut une thèse de doctorat.
Rédigé par : jmarcio | 08 septembre 2009 à 20:54
Je viens de lire un commentaire de Benoît P. qui évoque les séries policières télévisées.
Cela me permet de rebondir sur un sujet annexe.
J'aimerais bien connaître le point de vue de nos experts en droit là-dessus.
Le droit américain est totalement différent du nôtre, aussi je perçois parfois des confusions de genre et notamment du fameux mandat de perquisition qui n'existe pas chez nous.
Cela dit les séries françaises ne brillent pas par leur excellence dans ce domaine non plus.
Déjà à l'époque de Maigret, qui en vacances se charge d'une enquête de meurtre sans avoir recours ni au procureur ni aux opj locaux, c'était déprimant. Les Navarro et autres inepties de ce genre font que je ne regarde plus ce genre de spectacles affligeants.
Alors qu'un bon polar bien ficelé peut tenir en haleine son spectateur.
Dommage !
Rédigé par : Surcouf | 08 septembre 2009 à 20:42
@Catherine JACOB
Votre tranche de vie avec cette vieille dame me rappelle ce que la police a répondu à ma voisine "vulgairement interpellée" par des jeunes, "changez de trottoir".
Cela a le mérite d'être plus économique que l'achat.
Cordialement
Pierre-Antoine
PS. Vous parlez de Metz... serions-nous voisin ? Je suis de Nancy.
Rédigé par : Pierre-Antoine | 08 septembre 2009 à 18:42
Laurent Dingli
"je n'ai pas vu l'émission et n'ai pas envie de perdre mon temps à la visionner"
C'est un peu le mal du pays, ça, les gens qui votent sans regarder...
Rédigé par : Alex paulista | 08 septembre 2009 à 17:26
@jmarcio
"Question méchante : est-ce que cet événement avec cette dame âgée a été signalé aux services d'inspection ?"
C'est vrai que c'est une question méchante et à propos de laquelle je culpabilise vu qu'ayant proposé à la vieille dame devant le fonctionnaire de police de m'en mêler, elle n'a pas voulu et je n'ai pas souhaité ajouter à un stress manifestement intense en insistant.
J'ajoute tout de même à décharge, que la police s'est néanmoins préoccupée de récupérer et restituer les clés.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 septembre 2009 à 17:16
Cher Laurent Dingli
"j'ai l'impression que mon labrador est une sorte de génie."
Vous me rappelez un personnage célèbre de Thierry Le Luron.
Rédigé par : Alex paulista | 08 septembre 2009 à 16:40
C'est vrai qu'elle doit bien les connaître les 'zones interdites' ou plutôt les 'zones de non droit'. C'est sans doute pour les avoir longées en Porsche rutilante avec son quidam de mari, sans s'y arrêter toutefois ! Faut tout de même pas pousser !
Rédigé par : Bubu | 08 septembre 2009 à 16:33
@Catherine,
Je ne doute pas une seule seconde de ce que vous dites.
Je m'étonnais plutôt de l'habitude qu'ont certains journalistes de dresser un tableau soit noir, soit blanc, mais jamais gris.
Je ne doute pas une seconde qu'il y a un certain nombre d'abrutis dans la police. Je veux juste dire que j'ai l'impression que globalement ce n'est pas aussi négatif que cela. Ce sont, pour la plupart, des gens qui n'ont pas fait beaucoup d'études ou qui n'ont pas brillé. Du fait du genre d'interventions difficiles qu'ils doivent faire, j'imagine que leur formation relève plutôt du conditionnement que de la psychologie.
Mais je crois que toute déviation doit être absolument signalée. Je considère que le principe de la tolérance zéro doit être systématiquement applicable aux agents de la police. Par ailleurs, sauf erreur de ma part, les fautes commises par des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions sont plus sévèrement punies. Il faut juste que cela soit appliqué.
Question méchante : est-ce que cet événement avec cette dame âgée a été signalé aux services d'inspection ?
Rédigé par : jmarcio | 08 septembre 2009 à 16:12
Les médias auraient un a priori contre la police ? Je dois avouer que je tombe des nues, tant ce jugement me paraît totalement à côté de la plaque, en plus d'être franchement péremptoire. Soit vous tombez très facilement dans le panneau de la victimisation joué comme d'habitude par les syndicats de policiers, soit vous avez quelque chose de personnel contre M. Theuriau (ou les deux, peut-être).
En effet, entre l'abondance des séries policières (françaises et US) et reportages complaisants sur l'action immanquablement réussie de la police ou de la gendarmerie, il me semble que le téléspectateur est largement servi en terme d'image positive. La chaîne qui emploie Melissa Theuriau a diffusé tout l'été son magazine "Enquête exclusive" systématiquement consacré à l'action de policiers ou gendarmes (sur les autoroutes, sur la côte d'Azur, dans le 16e arrondissement, etc.) au comportement forcément exemplaire. Les JT relaient docilement les statistiques du ministère de l'intérieur sans jamais les analyser ni les discuter. D'une manière générale les policiers bénéficient d'un traitement privilégié si on le compare à celui réservé à certaines autres catégories de fonctionnaires (magistrats et profs, par exemple) ou salariés d'entreprises publiques (les cheminots grévistes sont quand même qualifiés régulièrement de "preneurs d'otages" - ce n'est quand même pas rien). Personnellement, je ne me rappelais pas avoir jamais vu un journaliste interroger un ministre sur la jeunesse des fonctionnaires de polices affectés aux zones urbaines sensibles, pour ne prendre que cet exemple.
Rédigé par : Benoit P | 08 septembre 2009 à 14:42
@Alex paulista
Si monsieur Dupont blanc de chez blanc ne le peut, madame Abdala bronzée au soleil de la Méditerranée le peut encore moins...
Il paraît qu'il existe un délit de sale gueule...
Si, si, je l'ai éprouvé moi-même, car j'ai la fâcheuse habitude en vacances de ne pas me raser tous les jours, et ajoutons à cela, ardéchois de souche depuis des siècles, de bronzer très facilement dès le printemps...
Eh bien c'est bizarre, mais je suis souvent accosté par de gentils messieurs au sourire avenant qui me demandent mes papiers.
Dans des cas comme ça j'acquiesce à leur gentille demande... et avec un sourire narquois (je sais, je ne devrais pas) je leur tends ma preuve de mon identification de militaire de l'armée française (dans ces cas là je la préfère à celle de simple citoyen français) en leur disant "vous savez je suis ardéchois depuis plus de 5 siècles".
Il y en a qui sourient, même un qui s'est excusé une fois... mais de quoi, lui ai-je répondu, de faire votre travail ?
Vous avez mieux compris le pourquoi du "encore moins" ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 08 septembre 2009 à 11:48
@ jmarcio
"parfois j'ai trouvé que celui qui était devant moi était excessivement arrogant. Mais des gens comme ça, on en trouve partout. Et c'étaient des situations courantes : une visite à la préfecture, ou alors un contrôle de véhicule."
"Venez à la préfecture de région à Metz, la prochaine fois, le personnel de sécurité à l'entrée est poli et obligeant. Du moins, c'est mon expérience. En revanche, appelée par une dame âgée qui venait de se faire agresser par l'une de ses jeunes voisines aux moeurs visiblement discutables, j'ai été témoin de l'attitude extrêmement arrogante, grossière et irrespectueuse, de la part de l'officier de police à queue de cheval et en civil, envers la vieille dame, lui conseillant d'acheter le trottoir si elle ne voulait pas que les gens y stationnent. C'était extrêmement choquant (et quelque part aussi 'suspect'!!) de voir la police prendre ainsi d'emblée fait et cause contre ce qu'elle considérait visiblement comme une vieille radoteuse, avant de s'enquérir des faits qui étaient reprochés dont un vol de clés de voiture et une violation de domicile avec violences, faits à l'égard desquels la vieille dame a été dissuadée quelque part, ainsi, de porter plainte.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 septembre 2009 à 10:34
Très bel article, mon cher Philippe, que je découvre à mon retour en Bretagne. Je parle de son sens général, car je n'ai pas vu l'émission et n'ai pas envie de perdre mon temps à la visionner. J'ai déjà surpris plusieurs fois cette femme faire son numéro de petite bien-pensante arrogante que certains ici voudraient faire passer pour du mordant journalistique. A propos du mari, je me souviens que dans une émission, un présentateur lui avait demandé ce qu'il pensait du fait de brûler des voitures en banlieue. Il avait répondu que si les jeunes le faisaient, c'est qu'ils avaient bien une raison ; le présentateur lui a alors habilement demandé : et s'ils incendiaient votre propre voiture (le comique troupier de gauche à une Ferrari ou un Porsche, enfin une belle caisse de flambeur). Et Debbouze a répondu sérieusement : Ah ! non, pas ma bagnole !
Tout est dit.
Alex paulista,
Quelle soupe ! : "la stigmatisation nauséabonde de la jeunesse" que votre intelligence universelle a cru reconnaître dans les propos de Philippe Bilger, et puis "Verdun", où les vieux envoyaient les jeunes (oh ! la brillante analyse !). Quand je vous lis, cher Einstein, j'ai l'impression que mon labrador est une sorte de génie.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 septembre 2009 à 09:23
Dernier détail de la prestation de Brice Hortefeux devant la jeune journaliste: à un certain moment il annonce qu'il va insister pour que les policiers arrêtent de tutoyer les citoyens auxquels ils s'adressent.
La question qui m'a traversé la tête à ce moment précis
"comment demander à un jeune policier de vouvoyer un suspect lorsque votre chef et prédécesseur lance un "casse-toi pauvre con" à un quidam qui refuse de lui serrer la main devant les caméras ?".
Je n'ose pas imaginer la réaction d'Alliance. Qu'auraient-ils trouvé de plus fort que "haine non-dissimulée" ?
Pas crédible une demi-seconde le Brice.
Quant à N.S., il m'a invité à venir le voir (à mes frais quand même) à Brasília, comme tous les résidents français au Brésil. Gentille attention.
Certains franco-brésiliens se souviennent de la campagne et de "la France, on l'aime ou on la quitte". JMarcio doit se souvenir comme moi du beau slogan "Brasil, ame-o ou deixe-o" qui a laissé des souvenirs impérissables au pays auriverde...
Et Lula de quelques luttes syndicales réprimées...
Rédigé par : Alex paulista | 08 septembre 2009 à 07:24
Pierre-Antoine : la société, ce n'est pas l'Etat. Contrairement à ce que pensent les Français.
La société, ce sont les Français. Le fonctionnaire est responsable devant chaque Français. L'arrogance du fonctionnaire devant ses concitoyens est une violation directe et flagrante de l'article 15.
La preuve, c'est qu'un commerçant n'a pas la même attitude. Enfin si, parce qu'on est en France, et que le commerçant se prend pour un fonctionnaire. Mais moins, quand même.
Si l'on est pas d'accord avec cela, il faut dire tout de suite que l'on refuse la démocratie, et que l'on réclame le totalitarisme. Ce qui est, plus ou moins, la situation française, avec un Etat tout-puissant. C'est ce que l'on appelle, en France, la "République", qui est en réalité une oligarchie non démocratique, et certainement pas une république.
Le fonctionnaire devient alors l'agent d'une faction, d'un parti. Le citoyen ne peut obtenir le respect de la loi, ou de ses droits, qu'en promettant de voter pour les gens au pouvoir. Ou en étant franc-maçon. Ou étant pote avec Machin. Etc.
Quand l'Etat est tout-puissant, le citoyen est impuissant.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 septembre 2009 à 01:54
F. Taddéï fait sa rentrée demain => il n'y aura pas de post de PB entre 22h30 et 23h30 !
Toute plainte est adressable au ministère de la justice pour ce manquement ; dans la formulation plainte contre X, je précise X=Taddéï (pour les nuls en maths).
AO cat de FD
v
Rédigé par : oursivi | 08 septembre 2009 à 00:36
Pierre-Antoine
"pas M. Dupont, encore moins Mme. Abdala."
Je ne comprends pas bien le pourquoi du "encore moins"...
Rédigé par : Alex paulista | 08 septembre 2009 à 00:14
Un peu de gris, du gris clair, je pense.
Il y a quelque chose qui gêne.
Dans les contacts que j'ai eus avec la police, il y en a eu de très cordiaux, mais parfois j'ai trouvé que celui qui était devant moi était excessivement arrogant. Mais des gens comme ça, on en trouve partout. Et c'étaient des situations courantes : une visite à la préfecture, ou alors un contrôle de véhicule.
Mais les situations dont il est question ici, ce sont des situations bien plus sensibles, avec un conflit latent. Il est facile de juger quand on est à l'extérieur, mais savoir avoir le comportement parfait quand on est en train d'interpeler quelqu'un et qu'on ne sait pas quelle va être sa réaction, ne doit pas être facile et il faut une très bonne formation. Il est sûr qu'il y a des bavures, mais je pense que la police s'en sort très bien. Et puis, il y a les services d'inspection. Je pense, et j'espère qu'ils font bien leur travail. Bon, il ne faut pas non plus vouloir un autre service d'inspection pour inspecter les services d'inspection.
Je ne connais pas ce qui se passe ailleurs, mais j'aimerais avoir des chiffres pour comparer les taux de bavure de la police française et celles de quelques autres pays.
Cela ne veut pas dire qu'il faut se contenter de ce qu'on a. Il faut toujours essayer de faire mieux, beaucoup mieux.
Mais ce qui me gêne vraiment n'est pas tout ça, mais le syndrome du blanc et du noir. Assez souvent, ceux qui nous portent l'information le font d'une telle façon qu'on croit que tout est en train de s'effondrer, alors que ce n'est qu'un petit incident. C'est probablement un manque d'objectivité de certains journalistes.
Rédigé par : jmarcio | 07 septembre 2009 à 21:00
Rédigé par: SYLVAIN | 06 septembre 2009 à 19:19
Mouais, pas totalement vrai souvenez-vous des deux assassins d'Houssekine, ils ont pris quoi, un blâme ?
En général, je suis réservé sur le terme 'bavure', tous les exemples récents donnant plutôt envie d'utiliser le terme 'circonstance malheureuse', comme ce fut le cas à Villiers le Bel ou dans l'événement fondateur des violences de 2005 (les deux pauvres gosses qui se cachent dans un transfo). Mais, homme de peu de nuance et d'encore moins de bonne volonté qu'êtes, vous ne vous faites que le témoin à charge de ceux qui critiquent - parfois fort injustement, je suis d'accord - la police.
L'exemple que je vous donnais en exergue en est un bel exemple, de crime, au moins d'homicide presque volontaire, car, taper y compris à terre et inconscient un homme de faible corpulence qui de plus n'a rien à se reprocher sinon de s'être trouvé dans un rassemblement visé par nos glorieux voltigeurs, vous appelez cela comment, vous ?
Heureusement, la police - je vous rejoins un peu, homme de forte nuance qu'aimerais être - a évolué dans le bon sens.
Mais, à lire les perquisitions (certes pas méchantes, mais tout de même, menotter une partie conséquente d'un village, c'est un peu fort de kawa) effectuées dans le sud ouest, il y a encore des dérives et de la déontologie à diffuser. Et moins de "chiffres" à chercher, quelle qu'en soit la nature...
AO
Rédigé par : oursivi | 07 septembre 2009 à 19:05
@Pierre-Antoine
"Les plus belles traces de vos oeuvres théâtrales sont certainement dans votre coeur."
YesSSS!
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 septembre 2009 à 18:24
@Catherine Jacob
Vous supposâtes bien.
Il va donc me falloir enlever cette photo que j'avais entre deux neurones lorsque je lisais vos commentaires...
Vous arrive-t-il de danser sur le pont d'Avignon ?
Les plus belles traces de vos oeuvres théâtrales sont certainement dans votre coeur.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 septembre 2009 à 14:30
Cher Monsieur, qu'est-ce qu'il ne faut pas lire, et en plus de votre part !? je ne me prononce pas sur le fond, puisque je n'ai pas vu l'émission. Je me prononce sur vos propos.
La police serait toujours coupable quoi qu'il en soit ? Parce que les dérives policières ne devraient pas faire l'objet d'articles et reportages ? Les dérives, bavures et autres réjouissances existent, ce n'est pas "une vue de l'esprit". Elles ne sont pas normales et doivent être montrés du doigt. Dénoncées haut et fort. Et quand on ne sait pas, quand il y a doute, on demande une enquête et on espère qu'elle aboutisse (par exemple, un parmi tant d'autres: http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/paris-ile-de-france/Contr%C3%B4le-de-police:-mort-suspecte-d'un-Alg%C3%A9rien--56662079.html)
Votre propos est tellement caricatural qu'il nous donne presque envie de caricaturer : le parquet défend toujours la police, en toutes circonstances.
A vous lire, le rôle d'un journaliste est de passer de la pommade à ses invités, ne pas les contrarier.
Et je ne comprends pas ces attaques personnelles à l'égard de cette femme : "peut-être le sentiment de son importance et l'idée fausse qu'elle pouvait tout se permettre. Il est vrai qu'elle n'est pas n'importe qui. Qu'on lui a mis dans la tête qu'elle n'était pas n'importe qui. Ses bonheurs privés tant célébrés - son mariage avec Djamel Debbouze, l'homme fort du comique en France, et la naissance de leur enfant puis son retour sur M6 - ont pu faire naître chez elle, car cela vient vite et subtilement, l'illusion que sa mythification, l'icône médiatique qu'elle était devenue"
Pourquoi ? Vous non plus vous ne vous sentez plus pour écrire de telles indécences ? Vous aussi vous êtes sur un nuage depuis que plusieurs personnes vous ont apporté un soutien (justifié, d'ailleurs j'apporte le mien) récemment face à des attaques détestables dont vous avez fait l'objet ? Vous aussi vous êtes "the best" depuis que vous passez chez Ruquier ? etc etc.
Un proc qui une fois de plus refuse que certaines lumières soient faites, ça ne rend pas service aux milliers de policiers qui exercent leur profession avec honneur, dignité, éthique, respect.
Rédigé par : révoltée | 07 septembre 2009 à 13:54
@Pierre-Antoine
"Petite question - hors sujet - êtes-vous l'actrice CJ ou est-ce un homonyme ?"
Je suppose que vous faites allusion à CJ en tant que C pour Catherine et J pour Jacob.
Bien qu'il m'arrive également d'utiliser ces initiales - qui par ailleurs figurent sur mon sceau personnel, lequel, contrairement à une idée reçue, est beaucoup plus difficile à imiter que ma signature, et dont j'utilise conjointement l'empreinte sur les documents importants -, je ne suis pas l'actrice CJ.
Ceci dit, j'aime beaucoup le théâtre et étant jeune j'écrivais même des pièces que je faisais jouer, en costumes de papier crépon, à mes frères et soeurs, cousins et cousines sur une scène aménagée par nos soins dans les écuries et en faisant payer l'entrée aux adultes de façon à augmenter un peu notre argent de poche. Rassurez-vous, elles sont fort heureusement perdues et il ne doit plus en rester comme traces que quelques photos oubliées...!
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 septembre 2009 à 12:49
@Robert Marchenoir
"Ce qui va directement à l'encontre de l'article 15 de la Déclaration des droits de l'homme et de citoyen, la vraie, celle de 1789 : "La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration."
La société a le droit, pas le citoyen...
c'est tout là la différence !
Et dans une société démocratique, ce sont ses représentants élus et les institutions qui ont le droit d'interpeller, pas M. Dupont, encore moins Mme. Abdala.
Aussi ne nous étonnons pas que ce soit des jeunes ignorants total du moindre article de la DUDH qui les interpellent !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 septembre 2009 à 08:52
En Angleterre, les policiers sont identifiables par un numéro très visible sur leur uniforme. Lors d'incidents sur la voie publique, il y a quelques mois, durant lesquels des policiers ont été accusés de s'être livrés à des violences abusives contre des manifestants, on a appris que certains policiers avaient arraché leur numéro avant l'intervention. Différentes autorités policières ont alors publiquement condamné cette pratique.
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1175393/Keep-calm-ID-numbers-G20-police-told.html
Il y a plusieurs décennies, les gardiens de la paix français portaient, eux aussi, un numéro d'identification.
Dans le même ordre d'idées, il y a une éternité, dans le but d'améliorer les rapports entre la population et les fonctionnaires (il me semble qu'en l'occurrence, il s'agissait des guichetiers de la poste), le gouvernement avait annoncé à grands sons de trompe que ces derniers arboreraient leur nom à la vue du public.
Inutile de vous dire que cette innovation a duré ce que durent les roses.
Dans la mentalité du fonctionnaire français (et cela ne concerne pas que la police) figure cette conviction qu'il est là pour donner des ordres aux citoyens, et qu'il n'a aucun compte à leur rendre.
Ce qui va directement à l'encontre de l'article 15 de la Déclaration des droits de l'homme et de citoyen, la vraie, celle de 1789 : "La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration."
Vu la grande densité de juristes au centimètre carré que ce blog renferme, je pense qu'il se trouvera facilement ici quelqu'un pour confirmer si ce texte constitutionnel fondamental a toujours valeur légale, comme je le crois.
Ce qui est certain, c'est que l'article 15 a été oublié de tous, et depuis longtemps.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 septembre 2009 à 23:07
@ SR
La vie privée de Mélissa, de son époux et de sa petite famille, ne m'intéresse pas.
Pas plus que celle de Claire Chazal ou d'Arlette Chabot.
Jusqu'à nouvel ordre, le mariage ne relève-t-il pas du domaine public ?
Ne publie-t-on pas de bans, et pendant sa célébration, les portes de la mairie ne doivent-elles pas rester ouvertes ?
Rédigé par : Baudricourt | 06 septembre 2009 à 23:03
@catherine jacob
merci de ce développé... moi je ne suis pas si complet dans mes analyses... mais je vous rejoins.
Petite question - hors sujet - êtes-vous l'actrice CJ ou est-ce un homonyme ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 06 septembre 2009 à 21:44
Personnellement, je n'ai jamais rien eu à reprocher à la police. Les quelques fois où j'ai eu affaire avec elle, cela s'est toujours bien passé, dans les cas très graves comme dans le quotidien.
Il est de bon ton en ce moment d'affirmer qu'il y a divorce entre la police et la population. Je n'y crois pas. Je pense même qu'il y a manipulation.
Ceux qui sont honnêtes et qui ont des mauvais rapports avec les policiers en sont souvent responsables car ils se comportent de manière agressive. Quand on respecte les policiers, quand on comprend qu'ils font leur boulot et que c'est un boulot difficile, quand on réfléchit que sans eux, ce serait la loi du plus fort et que c'est bien qu'il y ait des gens pour faire ce métier, alors il n'y a aucune raison d'avoir des ennuis avec la police.
Quand on se fiche ouvertement d'eux en niant l'évidence ("non , je n'ai pas grillé le feu"), les choses se passent sûrement moins bien.
Il y a bien sûr des brebis galeuses qu'il faut chasser sans relâche, comme partout dans toute société.
Je pense que Melissa a voulu se payer le ministre. C'est bon pour sa réputation auprès de ses confrères et pour sa carrière. Le sujet était facile et Hortefeux était une bonne proie. Et puis cela va dans le sens "la police est détestée de la population", histoire de viser Sarkozy indirectement.
Rédigé par : Florence | 06 septembre 2009 à 21:29
Sur la forme, la journaliste est insupportable par sa manière de couper la parole de l'invité.
Mais sur le fond, dans l'extrait vidéo on peut relever le sempiternel sophisme policier:
- quand le nombre de plaintes ou de délits relevés augmente, c'est parce que la police a amélioré ses capacités d'accueil et/ou que les victimes osent sortir du silence.
- quand le nombre diminue, c'est que la police a imposé la sécurité.
Dialectique de sous-commissaire en réunion de quartier. Il s'est pas foulé le Brice...
Sur les gendarmes, il faut comprendre leur meilleure image par leur mission différente: pas seulement la répression mais aussi le contact avec la population civile.
Il est amusant de constater que la mission de proximité récusée par notre police nationale est inscrite textuellement comme mission de son homologue militaire.
Autre différence: les gendarmes (du moins à ma connaissance) n'ont pas tous ces tasers, flashballs et autres joujoux. Ils ont le vouvoiement, le 9mm, et un droit plus étendu d'en faire usage.
Rédigé par : Alex paulista | 06 septembre 2009 à 20:18
En somme, vous nous expliquez que les dirigeants du Syndicat Alliance ne se seraient pas trompés, puisqu'ils ont eu aussi raison d'écrire à Tavernost. Mais quid des questions et des remarques de Madame Theuriau au Ministre ? N'y a t-il pas eu ces derniers mois une multiplications de bavures, fautes, en tout genre et de toute gravité, de la part de "la police" (soit la police + la gendarmerie + les CRS) ? Qu'avez-vous à dire aux jeunes Français qui ont été gravement blessé par des policiers usagers de Flashball, et ce alors même qu'il est acté qu'ils n'ont pas suivi les recommandations formelles quant à l'utilisation de cette arme ? Qu'avez-vous à dire à ces Bordelais et Bordelaises arrêtés et mis en garde de vue pour des broutilles ? (dont une femme qui n'a pu conserver que sa culotte, parce qu'elle ne roulait pas trop droit en vélo ? !), etc... ? Pour une fois qu'une journaliste ne s'écrase pas devant un Ministre... Nous vous avions connu avec plus de prétentions à l'indépendance à l'égard des pouvoirs en place. Et comme par hasard, vous voilà vite revenir dans une logique si conservatrice et favorable à ces pouvoirs...
Rédigé par : grellety | 06 septembre 2009 à 19:23
Haro sur le baudet policier...
Le policier est, de nos jours, le bouc émissaire des vertus que les citoyens ne pratiquent plus. Il a le devoir de faire respecter la Loi à des contrevenants qui ne trouvent aucune raison de s’y soumettre. Il doit assurer la sécurité des biens et des personnes, mais sans exercer ses prérogatives en matière de contrôle ou d’appréhension des suspects. Il doit le respect à ceux qui l’insultent, le lapident, voire le tuent pour un prétendu regard de travers. En cas de dérapage, l’enquête portera essentiellement sur les détails de sa procédure bien plus que sur les faits délictueux du malfrat. Les moralisateurs sociaux et autres consciences supérieures politiquement bien-pensantes, qui n’auront jamais à faire la preuve de ce qu’ils préconisent, ne lui accorderont AUCUNE CIRCONSTANCE ATTENUANTE dans quelque situation que ce soit.
Rédigé par : SYLVAIN | 06 septembre 2009 à 19:19
Bonjour M. Bilger,
Comme bon nombre de vos commentateurs, j'ai visionné l'émission incriminée et je ne puis vous suivre.
Le syndicat Alliance, très excessif dans ses propos, fait preuve d'un corporatisme de mauvaise foi aux limites de l'absurde.
Je me réjouis de ce que la direction de M6 ait apporté son soutien à Mélissa Theuriau, dont les propos vifs et critiques ne constituent en rien une forme de haine.
J'ai l'occasion de travailler en partenariat avec la police nationale, et si la grande majorité des fonctionnaires de police font correctement leur travail, on ne peut occulter la minorité indigne de porter l'uniforme.
L'explosion des gardes à vue abusives, le délit d'outrage et rébellion brandi pour des prétextes fallacieux, le recours au tutoiement quand ce n'est pas à l'injure, le racisme, l'homophobie et la violence, en bref les abus de pouvoir commis quotidiennement par des policiers ne sont pas imaginaires.
Je pourrais multiplier exemples et anecdotes sur le sujet, toujours est-il que si les citoyens n'aiment pas leur police, celle-ci n'y est pas pour rien.
Je suis très méfiant à l'égard de la police même si je ne mets pas tout le monde dans le même sac.
Vous êtes-vous demandé pourquoi l'image de la gendarmerie auprès de l'opinion publique est bien meilleure que celle de la police ?
Sans doute par la plus grande proximité de ces militaires auprès des populations rurales mais aussi parce que les gendarmes sont bien plus rarement mis en cause par des bavures, ils sont aussi généralement plus courtois et moins familiers.
Alors ne vous en déplaise, j'apporte mon soutien inconditionnel à Mélissa Theuriau.
Rédigé par : Ludovic | 06 septembre 2009 à 18:50
Un syndicat s'offusque et je pense qu'il en a bien le droit, fut-il de police.
Pourquoi une polémique ?
Il me semble qu'il est dans la nature même des syndicats de s'offusquer, certes parfois à tort et à travers mais après on peut se tromper dans la vie.
C'est un non événement à mon sens.
Rédigé par : Surcouf | 06 septembre 2009 à 18:38
@Pierre-Antoine
"L'intégralité c'est mieux qu'un résumé pour se forger une opinion..."
La question étant d'importance vous avez eu raison ne m'inciter à ne pas m'en tenir au petit extrait de Daily motion.
"A mon sens c'est pas tant les questions qui posent problème, que le style et la manière de les poser !"
C'est très juste également. Je dirais même plus, ce qui, en dehors du petit sourire ironique qui semble révoquer en doute par avance toute réponse, ainsi que de la façon de faire tourner le siège sur lequel elle est assise ou encore d'offrir des attitudes qui me semblent, mais je suis de la vieille école, très mal élevées, en se présentant tantôt de profil appuyée sur un bras, tantôt de face etc... ce qui donc, est particulièrement gênant, est l'impression que l'on a que le ministre est pris en traître par l'entremêlement dans la partie de l'émission qui était censée lui être réservée, de nouvelles vidéos qui seront les seules finalement à être prises en compte et qui vont détruire l'impression précédemment produite par une police qui fait son travail de façon admirable, en dehors du fonctionnaire du PSIG qui mâchouille son chewing-gum, en rajoute un peu dans le côté m'as-tu-vu, ignore le voussoiement et les règles de sécurité pour lui-même en montant en croupe sans casque sur une moto derrière un quidam dont il ignore nécessairement tout de la façon de conduire et de l'éventuel état d'ébriété, au lieu de réquisitonner purement et simplement et le véhicule et le casque, ou encore de celui qui menace de mettre en garde à vue une conductrice qui souhaite qu'il s'identifie et qui réplique dès lors très grossièrement : "Vous feriez mieux de protéger les gens qui paient leurs impôts.", et enfin de cette réplique tellement énorme de la part d'un délinquant objet d'une immobilisation musclée, qu'on se demande dans quelle mesure elle n'aurait pas été soufflée, ce qui aurait pour conséquence dès lors de disqualifier l'ensemble, et qui est : "Les gendarmes n'ont qu'à pas se mêler de nos affaires."!
Personnellement, si je conçois fort bien que pour des raisons de sécurité, le public n'aie pas à connaître l'identité exacte et précise des fonctionnaires de police en intervention, je pense qu'ils devraient pouvoir être identifiables d'une façon quelconque pour le cas où la nécessité se ferait ultérieurement sentir de leur demander d'assumer d'éventuels débordements, ne serait-ce que par un signe particulier ou un numéro, car l'anonymat dans le cas de la police comme dans le cas de nombre d'autres types de fonctionnaires, est plus propice aux comportements contestables.
Pour en revenir à l'émission elle-même, je pense que l'on ne gagne jamais rien à prendre les gens en traître, et je ne vois pas pourquoi la vidéo tournée en caméra cachée et dans laquelle on voit un jeune à terre, roué de coups de pied par huit fonctionnaires de police placés ultérieurement en garde à vue par l'IGS, n'aurait pas figuré, par exemple en tête du reportage, ce qui eût permis de comprendre qu'il y a des bavures et qui ne sont pas niées, mais qu'il y a aussi tout le reste, car quand on les voit apparaître sans crier gare en coup de force final, cela donne le sentiment que les journalistes de Zone interdite n'ont pas pu tourner comme ils l'auraient voulu, que c'est leur façon de le faire savoir, et qu'on ne peut obtenir et montrer la vérité que par surprise, ce qui oblitère nécessairement quelque part les velléités de table ronde et de dialogue entre la police et la jeunesse censées initier un respect mutuel. Le premier respect c'est, de la part de l'autorité, de prendre le risque de laisser les journalistes faire leur travail, et de la part du média, de ne pas prendre les gens en traître. Pour moi c'est quelque chose qui est totalement rédhibitoire, et dès que j'ai le sentiment qu'on ne joue pas franc jeu sur quelque chose d'important, je ferme la porte (intérieurement s'entend), et je n'ai plus qu'une pensée c'est de prendre le faux jeton à son propre jeu!
Rédigé par : Catherine JACOB | 06 septembre 2009 à 18:22
Oui bon, on sent dans cette interview que Melissa Theuriau a séjourné à L.A quelques temps. Les journalistes américains sont très pugnaces et reviennent à la charge jusqu'à obtenir la réponse qu'ils voulaient. Sa vie privée est étrangement rappelée par Philippe Bilger qui veut faire un parallèle avec son compagnon qui a fait de la banlieue son fond de commerce et son ressort comique principal.
C'est le premier véritable post qui créé un malaise, un avocat général qui mélange la vie privée d'une présentatrice télévisée de M6 pour évaluer la haine du peuple envers la police est bizarre. Claire Chazal sur TF1 vit avec un mannequin de quinze ans son cadet, faut-il déduire quelque chose dans son timbre de voix monocorde lorsqu'elle lit son prompteur ? Et Harry Roselmack n'est-il pas super douteux dans son costume lamé ?
Rédigé par : SR | 06 septembre 2009 à 15:39