L'obligation de réserve est à la fois une chance et une entrave. Si elle m'empêche d'écrire sur les dernières péripéties de l'affaire Clearstream, elle me contraint à demeurer dans les liens d'analyses acceptables pour un avocat général exerçant une activité soutenue de blogueur sur des thèmes somme toute sensibles.
L'actualité a concentré ses feux, sur tous les sites d'information avec une vidéo à la clé, sur ce qui à première vue pouvait apparaître secondaire : les modalités de la visite du président de la République à l'usine Faurecia de Caligny (Orne), où il était venu rencontrer les salariés de l'équipementier automobile. Cette focalisation est née d'un reportage de la télévision belge donnant la parole à une salariée affirmant avoir été présente seulement à cause de sa petite taille. Il laissait entendre que cette sélection de personnes en raison de leur taille avait été systématique et qu'elle relevait non pas de Faurecia mais de la présidence de la République. Celle-ci a jugé l'accusation absurde et grotesque, un syndicaliste l'a confirmée mais Frédéric Lefebvre, homme d'un grand courage intellectuel (il l'a démontré à Mots croisés en face d'un responsable CGT récemment condamné) a, pour l'UMP, dénoncé cette polémique selon lui inepte.
Benoît Hamon a affirmé que cet incident révélait la complaisance des chaînes d'information françaises qui n'avaient parlé de rien. Fallait-il évoquer cette organisation du voyage présidentiel ? A partir de quel moment la préparation nécessaire du déplacement du chef de l'Etat, sur le plan de la sécurité, devient-elle véritablement une information méritant d'être communiquée ? Il est évident que si les dispositifs mis en place ne sont fondés que sur le rituel républicain, plus ou moins alourdi au gré des présidents, il est inutile d'en faire état. Si en revanche ils font place, pour des raisons intimes et personnelles, à des configurations créées en quelque sorte "sur mesure" pour le président en exercice, il y a là une nouveauté qui peut être qualifiée d'information car susceptible de renseigner sur la personnalité de notre président. Toujours est-il qu'en l'occurrence seule la télévision belge ayant communiqué sur cette affaire, comme pour se rattraper on ne traite plus que de cela en France (avec quelques autres nouvelles !) d'une manière un tantinet obsessionnelle. On a l'impression de mauvais élèves qui veulent en faire trop ensuite pour se racheter. Cela devient, à force, ridicule. Ridicule aussi, car je n'ose imaginer le président lui-même derrière ce "bidonnage", la volonté de "ses" communicants de prétendre éviter les effets d'une inégalité de taille entre d'autres et lui-même. La conséquence perverse en est qu'au lieu de rendre encore plus scandaleux les sarcasmes et les attaques sur l'apparence physique, cette réplique bêtement anticipée met l'accent sur ce qui ne devrait même pas être relevé dans un pays civilisé, car c'est clairement le degré zéro de la dérision politique.
Pour ma part, j'ai été beaucoup plus frappé, en regardant cette vidéo, par le fait que durant un certain temps, le président de la République mâchait un chewing-gum lors de ses échanges avec la Direction de Faurecia. D'abord, je n'ai pas voulu le croire. Je vais m'abstenir des comparaisons à la longue fatigantes avec ses prédécesseurs mais si je n'ai pas rêvé, c'est tout de même une première dans la Vème République ! Ce comportement si quotidien, si innocent mais si peu approprié publiquement au maintien d'un chef d'Etat me semble infiniment plus étonnant que toutes les manipulations réelles ou prétendues pour la taille des assistants, car personne d'autre que le président n'en est responsable.
Qui aujourd'hui serait prêt à s'émouvoir parce que son interlocuteur mastiquerait en s'adressant à lui, ne le regarderait pas dans les yeux ou grommellerait de manière inaudible en suçant le tuyau de sa pipe ? On a admis non seulement que cette politesse élémentaire ne pouvait plus, au fil du temps, être respectée mais que ce délitement était un bien. Offrir à autrui une parole, une attitude gangrenées par la négligence devient l'habitude d'un monde qui ne sait plus très bien ce qu'est le pur affrontement des regards et l'échange de paroles concentrées sur elles-mêmes. Je suis d'autant plus sensible à ce chewing-gum, si j'ose dire, qu'à plusieurs reprises, en cour d'assises, à des jurés, à des témoins parfois fonctionnaires de police, voire à des avocats, j'ai rappelé l'inélégance publique d'une telle mastication surtout lorsqu'elle s'accompagnait de l'oralité. Je me souviens même d'une enquêtrice de personnalité, personnage officiel s'il en est dans le procès criminel, qui a osé me répondre, parce que je lui reprochais son témoignage masticatoire à la barre : "Si cela vous gêne !". Alors qu'elle s'adressait, au travers du jury, au peuple français.
Mais le président de la République ? Je n'en suis pas encore remis, au point de me demander si je n'ai pas eu la berlue. Ce serait rassurant. Si j'ai bien vu, il est symptomatique que cet épisode, qui tient à la conception de soi en face de ceux qui sont honorés de vous recevoir, n'ait troublé personne. Cela signe un peu notre monde, non ?
Une seconde j'ai tenté de faire de la démocratie-fiction. Qui, dans son entourage politique, aurait eu le courage de signifier au président que cela ne se faisait pas ? Personne. Personne n'aurait pris le risque de formuler cette évidence, ce conseil, cet avertissement. L'opposition n'a rien remarqué et d'ailleurs s'en soucie comme d'une guigne. La seule qui se permettra tendrement de lui murmurer ce qui convient, ce sera peut-être son épouse. Je suis tout de même très inquiet devant une République où il y a un homme à qui on ne peut pas se permettre de tout dire, même si c'est pour son bien. Et notre respect. Les rois avaient leurs fous qui n'étaient là que pour faire passer, sous le caustique, l'audace de la vérité. Notre démocratie est plus peureuse. Elle feint de ne pas prendre au sérieux des détails qui en disent long sur notre communauté civique.
Enfin, qu'on ne soit pas surpris par l'importance démesurée qui s'attache aujourd'hui à l'examen critique des personnalités publiques. Les contraintes européennes, la crise mondiale constituent un terrible goulot d'étranglement pour les politiques qui rêvent d'être autonomes. En dépit des moulinets, il n'y a plus mille choix possibles. Quand le volontarisme du Pouvoir et la contradiction de l'opposition s'affrontent moins qu'ils ne se rassemblent dans un même réalisme lucide et attristé, quand le jusqu'au boutisme révolutionnaire s'excite seul dans son coin, inéluctablement le visage de la politique s'efface au profit d'une politique des visages.
La pipolisation de la politique a pris sans gloire la relève d'un destin collectif difficile, douloureux, voire impossible à inventer.
Je suis assez d'accord avec cette analyse.
Laiza
Rédigé par : Forum droits | 20 décembre 2010 à 19:16
Très bon article qui reprend les éléments essentiels. Toutefois, il faut souligner que le taux de mortalité est extrêmement faible (ce qui est rassurant) mais qu'il existe deux problématiques pas ou peu soulignées : le fait que cette grippe cible des sujets jeunes et en bonne santé, ce qui est très inhabituel par rapport à la grippe saisonnière. Par ailleurs, un certain nombre de cas graves nécessitant une mise sous oxygénation extra corporelle sont recensés (jusqu'à 15 fois plus qu'avec une grippe classique) ce qui risque de mettre les services d'urgence et de réanimation sous tension, alors que le système, affaibli par les différentes réformes de la droite au pouvoir, craque déjà de toutes parts !
Rédigé par : h1n1 | 16 décembre 2009 à 18:13
Notre président faisant montre d'une impolitesse qui semble lui être familière, faut-il s'étonner des dérives de comportement et de langage qui sont devenues "normales" en tout lieu et toute circonstance ?
J'ai apprécié votre commentaire ; mais je pense y avoir relevé une erreur grammaticale, personnellement j'aurais écrit "....configurations créées..."
Encore bravo pour votre chronique.
Rédigé par : G. PARIZOT | 15 septembre 2009 à 14:35
Dicton du soir :
Sans gravité et sérieux, entre autres, le "Clown" n'existe pas.
Ne vous étonnez donc pas.
Rédigé par : jpledun | 14 septembre 2009 à 00:46
J'ajoute : vous avez sûrement entendu, Alex paulista, ce xénophobe notoire qu'est Yazid Sabeg, non seulement apporter son soutien à Brice Hortefeux, mais encore saluer la politique "courageuse" menée par le gouvernement en matière d'émigration. Amusant aussi que des responsables comme Fadela Amara n'y voient pas une copie du FN. Bigre, tous ces Français d'origine maghrébine qui collaborent ou soutiennent indirectement de si odieuses pratiques ! Heureusement qu'il y a des purs comme vous pour nous rappeler, depuis Sao Paulo, que nous nous écartons de la voie sacrée des Droits de l'homme.
Rédigé par : Laurent Dingli | 13 septembre 2009 à 10:28
Alex Paulista,
Donc, vous avouez vous-même que vous n'utilisez pas le terme de "xénophobe" pour faire de l'humour. Ce qui était d'ailleurs, pour qui a le mérite de s'astreindre à lire votre prose, un secret de polichinelle (n'y voyez aucune attaque contre les clowns, cher Ledun). Vous considérez que la politique de la France à l'égard des émigrés est xénophobe, c'est votre droit en effet.
Qu'importe que vous ayez eu 5 ans à l'époque de Touche pas à mon pote ou que vous soyez né en l'an 40, il s'agissait bien évidemment de décrire un état d'esprit ou plutôt une idéologie dont vous êtes le digne rejeton. Mais je ne suis pas étonné que cette subtilité vous ait échappé.
Ouaf ! Ouaf !
Monsieur Ledun et très cher clown,
Je vous publie à nouveau le commentaire que je vous avais adressé le 28 août dernier sur ce blog, n'ayant rien de plus à ajouter :
"Monsieur Ledun, je n'ai rien contre les clowns et j'aime particulièrement le cirque du soleil, qui est le genre de spectacle sans animaux dont je fais la promotion. Il ne faut pas prendre tout ce que j'écris au sérieux. De la part d'un clown comme vous, je m'étonne d'ailleurs que vous réagissiez avec tant de gravité et de sérieux. Bonnes vacances à vous donc".
Rédigé par : Laurent Dingli | 13 septembre 2009 à 10:00
"Grand clown", insulte ?
"Fais pas le clown", passe encore.
"Vous êtes un autiste monsieur", (Merci pour eux !)
"Quel cirque", (Formule 1, politique)
Et bien sûr "paillasse" (L.Dingli que personne ne lit ?).
Je trouve désagréable de dégrader la jolie profession des circassiens, des inventeurs, par simple raison de manque d'argument. Gardez vos péjoratifs pour vous, cela vous grandira.
Retournez voir un spectacle visuel, cela vous changera de votre télévision (de nuls). Celle qui est capable de radoter trois jours la même "info" pour amuser la galerie.
Tu parles d'un amusement !
Ah oui. Ce soir le théâtre et Perrin se sont invités dans nos chaumières. Ouf ! Il était temps. Ma collection de "Au théâtre ce soir " commence á s'épuiser.
Rédigé par : jpledun | 12 septembre 2009 à 23:48
Cher Laurent Dingli
Au passage, merci pour ce lien vers le site de France Télévisions. Je ne le connaissais pas.
Je décode donc mes bêtises pour vous, qui disent à peu près la même chose que le reportage sur Tonton Ali que vous avez apprécié.
On se fiche totalement des bonnes blagues de gros beauf que le Ministre se croit opportun d'échanger sous prétexte qu'il est entre soi avec des encartés UMPs. On se fiche aussi qu'un beur (un seul, faut pas déconner) soit toléré à l'UMP en mangeant de la saucisse et buvant de la bière. C'est son problème si l'humour de qualité UMP lui plaît ou s'il n'a pas de répartie pour remettre le Brice à sa place en le regardant droit dans les yeux (du style "Par plusieurs, vous voulez dire mes frères et mes sœurs ? Ils sont auvergnats aussi, vous savez...").
Je ne crois pas que Brice Hortefeux soit raciste au sens fort.
Le vrai problème, c'est la politique xénophobe mise en place. Xénophobe, le mot vous choque. Je n'en ai pas trouvé de meilleur (sauf anticonstitutionnel) pour qualifier le fait d'embarquer les étrangers à la mairie le matin même de leur mariage sans motif pour contester le mariage, de pister les sorties des maternelles, saper l'aide juridique offerte aux étrangers et bafouer sciemment leurs droits en les expulsant très vite n'importe où avant qu'ils ne puissent se défendre. Penser à utiliser l'ADN, demander aux candidats au regroupement familial de parler français AVANT de venir (imaginez l'épouse d'un Chinois séparé pendant 10 ans, comme Ali de sa femme), ou harceler judiciairement ceux qui tendent la main, aussi.
Après, on peut se lamenter sur ce qui arrive à Ali et n'y voir qu'un excès policier totalement déconnecté.
On peut garder ses œillères... ou pas.
"La France, on l'aime ou on la quitte", souvenez-vous c'était déjà prometteur...
Et les idées du FN, elles me gênent moins au 2nd tour qu'au pouvoir pour satisfaire 7% qui font basculer l'élection.
Mais cela est mon opinion, je ne vous donne pas de leçon, vous êtes grand...
Évitez juste de m'aboyer dessus avec votre discours de carte perforée UMP sur le touche pas à mon pote et compagnie. J'avais 5 ans à l'époque, grand "clown" comme vous aimez à dire...
Rédigé par : Alex paulista | 12 septembre 2009 à 18:36
Il se joue en Espagne une pièce de théâtre intitulée : "Scandale à l'Elysée" !
Bernard-Nicolas est Président de la République, sa femme Paola-Carla est une ancienne top modèle.
Analogie étudiée jusque dans le moindre détail... sauf les chaussures de Paola -12cm-! Mais il est quand même fait référence à la petite taille du président !
http://www.cyberpresse.ca/arts/spectacles-et-theatre/theatre/200909/11/01-900799-le-couple-sarkozy-inspire-une-piece-de-theatre.php
ou dans Courrier international
ou encore :
Scène de ménage à l'Elysée ! - MSN Vidéo
Rédigé par : Marie | 12 septembre 2009 à 11:01
PS : Quand je vous lis, j'oublie parfois de rebrancher mon décodeur à sottises. Bon sang, mais bien sûr, comment n'ai-je pas capté votre délicieux humour...
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 septembre 2009 à 10:22
Alex Paulista,
Ah ? Les amis xénophobes de l'Auvergnat arabe, c'était de l'humour ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 septembre 2009 à 10:15
@ Laurent Dingli
Vous, vous n'avez vraiment rien compris à mon commentaire, qui dit sur le fond la même chose que le vôtre.
En plus de n'avoir aucun humour, aucune intelligence vous vous permettez d'être cuistre...
Rédigé par : Alex paulista | 11 septembre 2009 à 23:00
J'ajoute, pour finir, que ledit Brice Hortefeux aurait peut-être dû réfléchir à deux fois avant de démissionner le préfet Giraud de Langlade alors qu'aucun jugement n'était encore intervenu. Peut-être ce dernier est-il vraiment raciste, peut-être ne l'est-il pas. En tout cas, même si je crois à l'exemplarité de l'Etat, il appartient à la justice de trancher. Du coup, Hortefeux joue le rôle de l'arroseur arrosé. Une différence notable toutefois entre les deux affaires : l'employé d'Orly a porté plainte ; ce qui n'est pas le cas du militant UMP qui ne s'est nullement senti insulté. Une simple question d'appréciation ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 septembre 2009 à 20:53
Alex Paulista,
Ne nous donnez pas je vous prie des leçons d'antiracisme, vous vous couvririez de ridicule.
Tiens, dans la même veine, j'apprends que ce vieux narcissique ringard de Bedos et la vulgaire Balasko partent en croisade contre Brice avec Charlie Hebdo. Commencent à nous fatiguer tous ces rigolos, anciens braillards de SOS racisme et autres bien-pensants de Touche pas à ma rolex... euh, à mon pote, tous ceux qui dans les grandes années de la gauche-fric, avaient contribué à hisser le FN à 20% de l'électorat, regardez-les encore venir nous servir leur morale bidon et leur indignation de pacotille.
Très bon sujet au JT de France 2, qui nous rappelle entre autres le prétendu dérapage de Manuel Valls sur le même thème, Valls que seul des imbéciles peuvent soupçonner de racisme. Le journaliste conclut avec bonheur que les politiques ne pourront plus se permettre aucune spontanéité. Déjà qu'il n'en reste plus beaucoup dans notre ère ultra-médiatisée...
Pardonnez-moi d'alimenter cette digression, mon cher Philippe, mais les donneurs de leçons de Sao Paulo ou de la rive gauche commencent à me fatiguer.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 septembre 2009 à 20:47
A Laurent et Aïssa
Je suis bien d'accord aussi...
Il y a de quoi saisir la Halde: c'est quoi ce pays raciste où un auvergnat ne pourrait pas rire avec ses amis xénophobes au prétexte qu'il est Arabe ?
Rédigé par : Alex paulista | 11 septembre 2009 à 15:25
Je suis bien d'accord avec vous, mon cher Aïssa. Si on ne peut même plus plaisanter...
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 septembre 2009 à 13:50
@ Catherine Jacob,
Cette affaire permet également à Me Collard, avocat du Préfet qui vient d'être mis à la retraite dans une affaire de racisme, si je ne me trompe pas, de demander la "mise à la retraite" du Ministre !
Rédigé par : Marie | 11 septembre 2009 à 13:02
@Aïssa
"L'actualité concentre à présent ses feux sur ... Hortefeux. Il ne mastique pas, lui, il dit «qu'un Beur, ça va; plusieurs Beurs, bonjour les dégâts ...» … Pas exactement ça mais tout comme, j'ai retranscrit … "
Dans tout énoncé, il importe de pouvoir déterminer qui parle de quoi à qui dans quelles circonstances et comment. S'agissant de ce dernier point, vous donnez à de l'indéfini du défini sans le justifier par le contexte linguistique, et autrement donc, que par votre seul bon plaisir. Autrement dit encore, j'ai écouté la partie de la vidéo litigieuse qui est passée aux infos de ce matin, et je n'ai aucunement entendu le mot 'beur'. J'en conclus que vous déduisez l'intention du ministre de l'appartenance à une communauté donnée du tiers dont il s'entretient. S'agissant de cette dernière, il me semble que la première communauté à pouvoir intéresser un ministre UMP dans un meeting tenu par la jeunesse UMP militante, c'est la famille politique à laquelle appartient le militant dont vous supposez abusivement qu'il participe au meeting en raison d'autre chose que de ses idées politiques ce dont rien dans la vidéo de référence ne permet pourtant de préjuger.
S'agissant du contexte, ce qu'on en sait c'est qu'à l'occasion de sa présence à un meeting de sa famille politique, un jeune militant sollicite du ministre qu'il veuille bien poser à ses côtés pour une photo souvenir. Tout ce qu'on peut supposer, certes jusqu'à plus ample informé, c'est que le jeune militant souhaitait pouvoir dire ensuite: 'J'y étais, le ministre y était aussi, je Lui ai parlé (J'emploie la majuscule bien qu'il ne s'agisse pas vraiment de Lui, mais le propre de la Grâce, n'est-il pas de s'étendre à l'entourage). Et en voici la preuve!' Le risque d'accepter de poser pour le ministre était ensuite de passer le temps prévu pour assister à la réunion, à devoir poser pour des photos souvenirs sur la base de 'Pourquoi lui et pas :moi!' Argument bien français s'il en est !
Tout ce qu'on peut supposer ensuite dans ce contexte, c'est qu'un, mettons, journaliste présent, n'interpelle le ministre sur cette base pour évoquer ce dernier risque. Les propos enregistrés peuvent tout à fait constituer une réponse valable à une telle question.
Je pense présentement aux touristes japonais dont le cliché représente le moyen de preuve incontournable pour dire à leurs voisins, parents et amis qu'ils étaient bien quelque part, même s'ils n'ont fait qu'y passer au pas de charge au coeur de la petite troupe du même bus qui trottine sur les talons du guide en suivant son fanion blanc! Et s'ils peuvent se faire un ministre au passage, ne comptez pas qu'ils laissent passer l'aubaine. Que n'aurait-on imaginé alors, en remplaçant derechef 'beur' par 'fourmi', même s'il ne s'agit pas précisément de la famille politique de l'ancien ministre à la métaphore insectivore!
Ceci étant, c'est vrai que si cette histoire se présente malheureusement pour elle dans la foulée de la mise à la retraite anticipée d'un préfet pour propos présumés racistes, elle vient aussi à point nommé nous détourner, nous foule versatile, des talonnettes de sa Grâce présidentielle!
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 septembre 2009 à 10:31
@Laurent Dingli, jpledun
A écouter la radio ce matin, chers bretteurs, il y a pléthore de nez rouge sur les ondes nationales, on va pouvoir mettre "cher clown" au pluriel.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 11 septembre 2009 à 09:56
Lu sur "Le causeur" :
"Le même Sarko ne dépasse pas les 170 cm, hors tout, et ça le gêne aux entournures. Encore une fois, cela m’indiffère, je ne comptais pas lui demander de passer revisser les ampoules." ( Sophie)
Merci Sophie pour ce trait d'humour.
Rédigé par : jpledun | 11 septembre 2009 à 00:14
L'actualité concentre à présent ses feux sur ... Hortefeux. Il ne mastique pas, lui, il dit «qu'un Beur, ça va; plusieurs Beurs, bonjour les dégâts ...» … Pas exactement ça mais tout comme, j'ai retranscrit … Derrière, Copé, hilare, trouva le temps de placer que celui-là était plus grand que le ministre et qu'en l'espèce on n'en ferait pas tout un plat … Eh bien, mon avis, c'est que ce devait être une belle après midi que celle-là … Tout le monde ou presque se déchaîne sur DailyMotion contre le ministre mais moi je me marre, le tocsin baste! Si on peut même plus déconner sur nos origines … Au début, ça a commencé comme ça: «Lui il est auvergnat ...» … Je savais pas qu' Hortefeux descendait des bougnats comme Fadela Amara … Puis du bougnat à l'arabe, forcément, c'est comme du ministre à la Secrétaire d'Etat … Je songe de longtemps à m'essayer au théâtre … J'ai en tête une pièce que j'ai intitulée «Le juif, l'arabe et l'auvergnat» où les deux premiers personnages avec leur accent respectif négocient un superbe mouton qu'ils veulent absolument auprès du troisième, son accent aussi, qui n'a pas l'intention de s'en défaire aussi facilement. Mais chaque fois que je m'y mets, c'est trop dur et puis à chaque ligne je rigole comme un dingue relisant ce que je viens d'écrire … «Mon» Juif s'appelle Schlomo, il a des papillotes et s'apprête à fêter une Bar je sais plus quoi, «mon» arabe s'appelle Ali et lui c'est la fin du Ramadan qu'il veut célébrer et «mon» auvergnat s'appelle Hugues que tout le monde appelle monsieur Hugues et il possède le meilleur élevage de mouton dans le canton dont celui-ci, précisément, une bête superbe qu'Ali et Schlomo ont repérée en même temps lors de leur arrivée … Sur ce, les dialogues et c'est à partir de là que je cale, le fou rire m'emporte … Quand je vois leur tronche dans la cabane de monsieur Hugues hirsute et dépenaillé comme un vieux fermier d'Auvergne, celui-ci fumant sa pipe et les écoutant religieusement, faisant à intervalles réguliers des hum hum énigmatiques tantôt adressés à l'un, tantôt à l'autre, c'est plus fort que moi … Je finirai peut-être un jour ou je ne commencerai jamais … Bon, Hortefeux, c'est quoi le problème?... Ce cher PB va finir par déclarer une auto grippe H1N1 singulière à force des chewing-gum, des tocsins et des ouvriers d'usine petits nains … Tiens, ça me souviens Devedjian traitant je ne sais plus quelle élue de salope … PB étant misogyne n'y a pas consacré un billet à ladite «salope» … En plus, elle mâchait pas quand on l'a vue à la télé … «J't'y di, Schlomo, que j'l'y vu avant toi le bo moton … J'y la priorité … C'y la loi!
Hum hum … Ne vous chénervez pas méchieux, on peut dichcuter calmement comme des chens chiviligés ...» …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 10 septembre 2009 à 22:08
@JD Reffait
Votre tendresse me touche.
Mais n'ayez pas honte de vous en prendre vertement á mes propos.
Nous ne sommes ici que pour ferrailler, comme vous le dites. En toute honnêteté.
En garde, donc !
Ca a quel goût le Tamiflu ?
Rédigé par : jpledun | 10 septembre 2009 à 18:58
C'est vrai qu'il m'amuse le cher petit clown. Je dirai même plus, il me détend.
Rédigé par : Laurent Dingli | 10 septembre 2009 à 18:32
@ JD Reffait,
Puisque monsieur Aïssa vous recommandait les sorties pour humer l'air frais à défaut d'être pur, vous auriez pu allez retirer MES oranges, non pas à la santé, mais POUR VOTRE santé, au palais chez monsieur Bilger, palais où, au passage, vous auriez pu laisser quelques virus adeptes de culture judiciaire.... bien que des mauvaises langues seraient capables de soupçonner monsieur Bilger d'être à l'origine d'un Tsunami grippal depuis l'affaire Fofana... !
2m 20 de haut, ça va, monsieur Bilger est sauvé, vous pouvez toussoter !
Au fait, votre tapis de prière n'aurait pas des courants d'air ? Serait-ce un tapis volant ?
Ceci dit, soignez-vous bien et prompt rétablissement. Même si monsieur Aïssa n'est pas spécialement rassurant !
Rédigé par : Marie @JD Reffait | 10 septembre 2009 à 18:16
@Florence
Comme vous avez raison.
Merci de m'avoir fait découvrir "Le causeur".
Madame Lévy brille par son honnêteté intellectuelle. Et pourtant elle s'inscrit en opposition á Sarko. Comme quoi...
Avis au amateur (d'honnêteté)
Cordialement
Jpledun
Rédigé par : jpledun | 10 septembre 2009 à 16:35
@L.Dingli ( que personne ne lit ?)
"Monsieur l'académicien a eu l'amabilité de consacrer une demi-page du Figaro à l'un de mes ouvrages..."
Une demi-page de trop.
Rédigé par : jpledun | 10 septembre 2009 à 16:13
@Laurent Dingli et JPLedun,
C'est en effet quelque chose qui me gêne parfois : savoir ce que fait l'un ou l'autre des commentateurs avec lesquels je ferraille. L'auteur d'une biographie de Robespierre ne peut être fondamentalement idiot et j'ai presque honte de m'en prendre vertement à un clown de talent, qui m'inspire par ailleurs sympathie voire admiration (la maladie me rend tendre, vite mon Tamiflu...).
Mais comme vous ne me passez rien, et vous avez bien raison, mes scrupules s'envolent...
Rédigé par : Jean-Dominique [email protected] et Ledun | 10 septembre 2009 à 15:31
@ Catherine
Presque...
... et Monsieur son Epoux qu'on sort, pourquoi pas ?
Rédigé par : Valerie | 10 septembre 2009 à 14:43
@Florence
J'ai lu la "Lettre à mes amis de Marianne2" par Elisabeth Lévy, publié le 09 septembre 2009 à 00h22 - et que vous recommandez. J'en ai sélectionné ce passage :
"Il met des talonnettes, la belle affaire. Est-ce si risible de souffrir d’un vague complexe ? L’est-ce au point que l’on nous en rebatte les oreilles depuis deux ans ?
Cela change-t-il sa manière de gouverner ? Et faites-moi grâce, s’il vous plaît des avis d’experts et autres psychanalystes de médias – un psy qui accepte de se prononcer sur un patient qui n’en est pas un et qu’il n’a jamais reçu ne me paraît pas une source très fiable. "
Pourquoi ? Mais parce qu'il établit un parallèle entre l'éventuel complexe dont peut souffrir un dirigeant et la possibilité pour que cela influence son comportement en général dont, ce qui intéresse le citoyen en premier chef, la façon dont son pays est gouverné.
Une deuxième raison est la remarque concernant le "psy qui accepte de se prononcer sur un patient qui n’en est pas un et qu’il n’a jamais reçu."
Commençons par cette seconde partie, pour dire : "le psy qui accepte de se prononcer sur un patient" tout court trahit le secret professionnel et la confiance de ce dernier dès lors qu'il ne s'agit pas d'un psy commis comme expert par un magistrat et ayant accepté cette mission. Il commet donc un délit susceptible d'une sanction pénale. Je me souviens d'une réponse de ma soeur, elle-même commise de temps à autre comme expert, à propos d'une demande de renseignements émanant d'un autre expert commis par un juge d'instruction dans un dossier concernant l'un(e) de ses patient(e)s et dont nous avions discuté ensemble le point de vue déontologique (bien évidemment en toute discrétion eu égard aux personnes et aux faits concernés qui n'avaient pas rapport à ceux que la loi commande de dénoncer, et uniquement donc d'un point de vue théorique) : "Mon cher confrère, l'expert dans ce dossier, c'est vous. Débrouillez-vous!"
Dans l'affaire d'un éventuel complexe de petite taille, autant je pense que tout un chacun peut donner son avis en tant qu'avis de tout un chacun (= n'importe qui), autant je pense qu'un psy qui donne un avis en tant qu'expert psy sans avoir jamais rencontré la personne et un pur et simple Jeanfoutre!
Motif : il est nécessairement dans l'interprétation et non dans la relation thérapeutique d'où le sens peut effectivement venir à faire sens pour et surtout par, la personne et par voie de conséquence, faire passer une interprétation pour un avis autorisé relève autant de l'escroquerie intellectuelle que de la diffamation, selon le cas.
S'agissant de ce qui regarde effectivement le citoyen et non le simple quidam, autrement dit la question d'une possible influence d'un éventuel complexe sur les décisions politiques que le dirigeant sera amené à prendre, il est clair que c'est un problème.
S'agissant de Nicolas Sarkozy, mon avis de quidam est que son ego est suffisamment développé pour servir de talonnettes au besoin; d'où la citoyenne n'éprouve aucune inquiétude à cet égard.
L'influence de Mme l'épouse du Président de la République française, aurait en revanche tendance à la préoccuper bien davantage.
Le chewing-gum c'est autre chose. Il s'agit là d'un langage commun, même s'il est 'hors langage' et purement gestuel, domaine d'excellence de l'homme politique. Et le message communiqué par là n'est pas nécessairement du goût de tout le monde et c'est à juste titre que PB en a fait le thème de son billet.
Au fait, quelqu'un sait-il combien il mesure exactement?
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 septembre 2009 à 13:56
Je sens bien que je fais des jaloux et jalouses avec ma grippe A, je vais la conserver un peu pour jouir de cet éclat nouveau.
Même notre hôte qui me dit, en catimini, qu'il connaît quelqu'un qui a la grippe porcine : mais oui, Philippe, nous ne doutons pas que vous fréquentiez le grand monde ! Vous l'aurez un jour, patience ! Pas la même que la mienne, j'importe mes virus de Marrakech, au microscope, on discerne la Rolex, c'est mon côté bling bling. Mais comme je reste un homme de gauche envers et contre tout, je tiens à contaminer les modestes banlieusards qui m'environnent, je partage, c'est là la gauche Monsieur !
Marie, vous me proposez des oranges, malheureuse ! Vous remuez le couteau dans la plaie : je n'ai jamais fait de prison ! Pas une petite journée de préventive, rien, la honte de la famille ! Voyez Aïssa qui plastronne, l'écrivain, lui qui fit de la taule, son frère y est encore, c'est la classe, c'est moderne ! Monsieur navigue désormais dans les virus à la mode, un nom qui vient du bled, peut-être même fait-il le Ramadan, ce vaniteux !
Ma taille, Marie ? Pour les dames, 1,80m, pour la police, 0,60m (après taser), pour l'Elysée, 2,20m, dans ma chambre, tout déplié, 1,71m.
Aïssa, je ne suis point tant digressif que cela : que nous disent de notre société ces emballements sanitaires, cette épidémie qu'on semble craindre mais qu'on espère sourdement ? RTL annonce triomphalement que Christophe Hondelatte est atteint de la grippe, que l'invité du journal n'entrera pas dans le studio mais restera dans une voiture RTL à proximité. Que nous dit ce chewing-gum négligé, cette peur démocratique que note justement Philippe, ce dérisoire qui postillonne au nez de l'essentiel ?
Quant à la grippe aviaire, je l'attends de nez ferme et je vous coifferai tous au poteau, foi de dindon.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 10 septembre 2009 à 12:03
Elisabeth Lévy sur Causeur est remarquable.
http://www.causeur.fr/faurecia-une-polemique-qui-ne-vous-grandit-pas,2944
Elle n'évoque pas le coup du chewing-gum, seulement le coup de la petite taille.
Même si les manières de Sarkozy ne sont pas les plus délicates, je ne le juge pas là-dessus : j'ai rencontré combien de salauds avec de belles manières et combien de types bien avec de mauvaises manières... Il y en a même qui vous embobinent avec leurs belles manières. Je suis prête à parier que Madoff est un type parfaitement charmant en société !
Je dirai donc que la valeur intrinsèque d'une personne est totalement indépendante de ses manières.
Je pense que beaucoup de Français sont nostalgiques de la monarchie. C'est sûr que Louis XIV devait avoir de l'allure ...
Nicolas Sarkozy n'est ni beau, ni grand, ni bien élevé. Ceci dit, il n'a pas été élu à un concours de beauté et il a eu assez de goût et de talent pour épouser la ravissante Carla dont la taille n'a pas l'air de le gêner.
En parlant de bonnes manières et pour les donneurs de leçons de bonnes manières, se moquer du physique des gens, comme bonnes manières, on fait mieux !
Rédigé par : Florence | 10 septembre 2009 à 11:18
@Valérie
"Madame la Presidente porte souvent des chaussures tres tres plates lorsqu'elle est photographiee avec Monsieur son Epoux... "
Madame la Présidente ? et Monsieur son Epoux consort peut-être bien ???
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 septembre 2009 à 10:27
Valérie,
J'espère que vous parviendrez à vous remettre rapidement de votre indignation. Monsieur Ledun est clown de profession, c'est son véritable métier, quoique la déformation professionnelle le conduise aussi à faire le pitre grincheux sur ce blog. Ce cher clown, donc, s'est un jour offusqué, parce que j'avais osé critiqué l'omniprésence de Max Gallo, sorte d'historien officiel de la République, re-canonisé sur le tard par notre président. Monsieur Ledun s'est aussitôt senti visé en tant que lecteur assidu dudit Max Gallo et s'est fâché tout rouge derrière son petit écran. Voilà, Valérie, je vous sens déjà rassurée.
Monsieur Ledun et très cher clown,
Je n'ai jamais évoqué il me semble les qualités littéraires de l'historien pour la simple raison que je n'ai lu aucun de ses romans. En revanche, Monsieur l'académicien a eu l'amabilité de consacrer une demi-page du Figaro à l'un de mes ouvrages. Vous voyez, très cher clown, même Max Gallo me lit !
Mon cher Aïssa,
Rien ne prouve que cette histoire de taille soit vraie, mais admettons, de la part d'un homme de pouvoir, c'est un réflexe vieux comme le monde. Je persiste avec Philippe Bilger, le chewing-gum me semble bien pire, encore que, pour tout dire avec Mike, ces broutilles ne m'intéressent que très secondairement. A l'heure où le climat change, ou des départements entiers souffrent de la sécheresse, où la planète va encore subir le phénomène El Nino, j'attends surtout de connaître, aujourd'hui, la position de notre Little Big Man sur la taxe carbone. Bien que vous ayez qualifié ma position de "vertigineuse stupidité", je persiste à penser qu'il ne faut pas attendre un hypothétique accord mondial pour agir. D'autres pays européens n'ont pas attendu pour se doter d'une telle taxe, et chez certains d'entre eux, cela fonctionne très bien. S'il parvient à résoudre les épineuses difficultés et à dépasser les critiques, je tirerai encore une fois mon chapeau à Little Big Man, avec ou sans talonnettes.
Rédigé par : Laurent Dingli | 10 septembre 2009 à 10:09
Depuis des générations, les adultes s'étonnent et s'indignent des us et coutumes de la jeunesse. On explique cela, suivant les époques, par la corruption des mœurs ou le laxisme des professeurs. Selon cette théorie, le chahut dans les classes de collège et de lycée, quand il ne s'agit pas tout simplement d'insécurité et de délinquance, serait dû à une sorte de mollesse soixante-huitarde sur laquelle il faudrait revenir.
Pourtant, il n'y a pas besoin de chercher si loin : et si le problème de la jeunesse, c'était qu'elle prend exemple sur le monde adulte ?
On explique aux enfants et aux adolescents qu'il ne faut pas parler pendant que les autres travaillent ou s'expriment. Pourtant, montez dans un train : vous y verrez des adultes vociférer pour parler à leur voisin et brailler dans leur téléphone portable.
Que dire des retransmissions télévisées des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ? On y voit des adultes huer d'autres d'adultes, couvrir leur voix, simplement parce qu'ils ne sont pas d'accord, voire simplement parce qu'ils ne sont pas affiliés au même parti. Après, on prétend enseigner le dialogue et la tolérance à l'école.
Dans ces circonstances, on ne s'étonne plus qu'un responsable politique qui prône le retour aux valeurs et à l'ordre à l'école mâcherait des chewing-gum pendant une visite officielle - alors qu'un enfant qui se hasarderait à faire de même se ferait rabrouer.
Rédigé par : DM | 10 septembre 2009 à 09:41
Non Aïssa, la comparaison américaine ne fonctionne pas. L'histoire n'est pas la même, les institutions non plus, et la perception de la fonction présidentielle n'est pas la même. Alors que le président américain est l'héritier des pionniers de la liberté, le président français succède aux rois et empereurs. Lorsqu'un président américain, dans une situation informelle, est familier avec quelqu'un, celui-ci l'est tout autant, il n'est pas au garde-à-vous timide comme le sont les ouvriers nains de Faurecia. En France, qu'on aime ou pas, le président est reçu comme un prince, avec déférence. Il n'est pas un concitoyen primus inter pares, il dispose d'une aura particulière que notre vieux pays aristocratique persiste à maintenir.
Aux Etats-Unis, un "casse toi pov'con" serait suivi immédiatement d'une réplique de l'intéressé, éventuellement d'une procédure d'impeachment, en France, c'est outrage.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 10 septembre 2009 à 09:40
Cher Monsieur Bilger,
Je ne saisis pas votre allusion au "courage intellectuel" de Frédéric Lefèbvre.
Que vouliez-vous dire ?
Merci
Rédigé par : ACL | 10 septembre 2009 à 09:33
Monsieur JD Reffait,
Votre penchant pour l'exotisme vous perdra !
Vous n'avez pas écouté le maire de je ne sais plus quelle municipalité qui avait déclaré cet été : "plus de bises, plus de mains serrées... !"
Aussi avez-vous flirté avec UN virus voyageur (gay ?) qui constatant votre érudition vous récompensa par un gratifiant "A" !
Beau cadeau que vous reçûtes confiant !
Fort heureusement, ce virus n'altère aucunement votre charmant humour !
Si je puis me permettre, profitez de votre repos forcé pour faire travailler votre mémoire qui bien au-delà de la cinquantaine, pour les distingués de la vie, leur fera un jour défaut. Ce que je ne vous souhaite pas.
Pour cela, le Soroban est paraît-il très efficace !
"pfft, prrrt, ptptptp !" nous lancez-vous.
N'écrasez pas la queue de votre pauvre chat !
J'ai cuisiné de la soupe, mais je ne peux vous en envoyer ! Faut-il vous adresser des oranges, par l'intermédiaire du Grand Calife en son palais ?
Question indiscrète, mesureriez-vous par hasard plus d'1 m 55 ? :o)
PS : L'Hollywoodien même Elyséen ne protège pas de grand-chose, il ne fortifie que les dents... !
Bon rétablissement à vous.
Rédigé par : Marie @JD Reffait | 10 septembre 2009 à 08:45
Selon un article lu dans France Soir du 09, les avocats dénoncent les projets de madame Alliot-Marie !
"Le syndicat de la magistrature a dit mardi avoir eu connaissance de projets de textes qui circulent dans "le plus grand secret" et modifient le fonctionnement de la justice, notamment en permettant au gouvernement de légiférer par loi d'ordonnance. La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a démenti qu'il y ait "un plan secret" pour assurer la continuité de la justice en cas de pandémie de grippe...
Les mesures préconisées sont des audiences pénales à juge unique, l'absence de publicité des audiences, la présence d'un avocat après un délai de 24 heures de garde à vue, le jugement des mineurs par les tribunaux correctionnels et une prolongation de quatre à six mois des mandats de dépôts correctionnels."
Je crains et approuve le commentaire de monsieur Sbriglia, je ne veux pas dire "pensée". Je ne veux pas également l'assimiler à mon instinct, cependant depuis quelque temps on peut constater une certaine dérive qui, j'espère me tromper, mais le crains, nous ramène quelques décennies en arrière...
http://www.francesoir.fr/sante/2009/09/09/grippe-a-libert%C3%A9s.html
Rédigé par : Marie | 10 septembre 2009 à 07:37
Mon cher Dominique, votre talentueuse digression me plaît ... Ainsi vous voilà atteint par H1N1 ... et "hallal" par-dessus le marché!... Ah comme j'aimerais vous rassurer et vous dire bon sang d'historien et franc-mac ne saurait mentir; votre couenne s'en sortira sans coup férir ... Mais je reste circonspect; pour tout dire très inquiet ... L'information n'est pas totale, vous vous en doutez ... Et si H1N1 est à l'oeuvre, H5N1 ne l'est pas moins, croyez-le et celui-ci est autrement redoutable qui n'est rien autre que le virus de la grippe "espagnole" dont vous savez les ravages en si peu de temps ... Et là, croyez-moi, comme pour Ebola et Sida, ni traitement radical ni vaccin, macache walou, nada, des nèfles, des clous, marche ou crève comme en 18 ... Sachez également et de source sûre que H1N1 peut devenir et plus vite qu'on le croit H5N1 ... Pas terminé sa mue, sa sale mutation, le bougre ... Nous autres personnels prioritaires (je ricane ... prioritaires ... comme si nous n'étions pas ainsi que tous sujets à la maladie, celle-ci ou une autre et étions naturellement plus aptes au vaccin que les autres, celui-ci ou un autre ...) devons être vaccinés prochainement, c'est dit et écrit ... N'en déplaise au professeur Gentillini, grand homme s'il en est, pour moi c'est niet! Pas question de me faire vacciner avec un truc vaccin fabriqué à la va-vite, dans la précipitation et la panique, avec des souches incertaines et dont les effets secondaires indésirables voire redoutables sont plus qu'inconnus ... Les Chinois viennent d'obtenir les premiers l'autorisation de mise sur le marché (AMM) d'un de leurs vaccins es chose virale ... Gageons que celui-là nous vaccinera aussi dès le début de la campagne ... J'ai toute confiance en les Chinois mais non non non c'est non mézigue, à d'autres ... Bonne chance, mon ami et mangez des fruits, à gogo, de la saine viande rouge, du vin un peu, des fruits encore, tous les fruits, fortifiez vos défenses naturelles, blindez vos leucocytes et autres macrophages, fuyez comme la peste le canapé et la télé, humez l'air frais, les foins dans les prés ... Voilà mes conseils ... Le Tamiflu, c'est expérimental, déjà des morts sous ce traitement et des gens auparavant en bonne santé ... Le vaccin prochain, en votre âme et conscience ... Moi je parie la côte de beauf!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 09 septembre 2009 à 23:56
Quel cirque pour si peu de chose quand le vrai scandale, la honte totale sont de cette obligation faite à ces ouvriers de s'aligner ainsi selon leur taille … L'ignominie, cher PB, vous faites semblant de l'ignorer pour désigner en lieu et place cette petite chose mâchée qui ferait, vous lisant, le désespoir de la République. Vous avez écrit il y a quelques temps: «J'aurais aimé être un américain ...», assistant à l'intronisation du Président Obama, ce style en lequel vous vous êtes reconnu ce jour, auquel vous avez adhéré jusqu'à l'affirmer ici même … Voyez alors et encore et encore ses manières décontractées, ses chewing-gum en bouche plus que souvent, cette proximité avec les gens, ces tapes amicales sur l'épaule du quidam comme on salue un vieux copain, cette décontraction quotidienne … Qu'il vous souvienne également Clinton et ses allures relax, heureusement relax, délirantes mêmes souvent … Même Bush le fils et Reagan ce cow-boy acteur tout droit sorti d'Hollywood … Et c'est tout cela qui vous fit écrire ceci: «J'aurais aimé être un américain ...» … Et voilà qu'aujourd'hui, parce que Sarkozy ferait de même, parce qu'il serait -est- lui aussi tout entier lui-même, vous en devenez stupéfait, outré … Allons! de quelles singulières contradictions tenez-vous?... Vous rendez-vous compte seulement qu'ainsi vous induisez gravement les gens en erreur sous des apparences de logique, de cohérence et de constance dans le discours et la pensée … C'est inconscient, je m'en doute, vous êtes compliqué, vous me l'avez dit et je ne pense pas vous trahir que de le révéler et ce n'est ni une faute ni une tare que d'être ainsi; c'est ainsi, naturellement vôtre ainsi ... Seulement il est bien et juste que d'aucuns vous ramènent parfois, quand le sujet est par vous si gravement abordé et de cette façon si désolée, à vous-même tout simplement … Il faut être droit dans ses bottes, mon cher, autant que possible et ne pas céder en ces matières à ses propres facilités; je ne vous laisserai pas dire noir aujourd'hui et blanc le lendemain quand il s'agira du même sujet …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 09 septembre 2009 à 22:36
@Thierry Lhôte,
Je voudrais rebondir brièvement sur votre allusion à Obama :"Regardez par exemple aujourd'hui, notre bel et cher Obama. Un prince de la forme, mais une impossibilité à trancher, à inspirer, à conduire. Et au final 6 mois désastreusement perdus de son mandat, sans résultat".
On ne peut pas dire qu'Obama se soit pour autant reposé sur les lauriers de sa victoire. Les Etats-Unis ne sont pas la France, et la simple volonté de vouloir instaurer un système de protection sociale, une sorte de sécurité sociale ou même un système Beveridge à l'anglaise, y est perçue comme une marque de "gauchisme" voire de communisme inacceptable. On le trouve trop francophile outre-atlantique, ce qui là-bas équivaut à une insulte. Quant à la gestion de la crise, vous vous doutez bien que le système ultra-libéral américain ne se réforme pas si aisément, ni en six mois, ni en un mandat.
Rédigé par : Ludovic | 09 septembre 2009 à 22:10
"Monsieur Ledun et très cher clown,
Rédigé par: Laurent Dingli | 09 septembre 2009 à 20:54"
Desolee de rebondir sur ce message mais je suis outree qu'un commentateur quel qu'il soit puisse manifester un tel mepris a l'egard d'un autre commentateur...
Madame la Presidente porte souvent des chaussures tres tres plates lorsqu'elle est photographiee avec Monsieur son Epoux...
Rédigé par : Valerie | 09 septembre 2009 à 21:15
Juste un mot : MERCI
Rédigé par : Simon | 09 septembre 2009 à 21:00
Monsieur Ledun et très cher clown,
Ne vous faites pas plus aveugle que vous n'êtes ; la consternante prestation évoquait le présidentiel chewing-gum. Quant aux complexes éventuels de Little Big Man, j'ai bien écrit, il me semble, que je n'en savais rien, vue la taille de la femme qui l'accompagne un peu partout.
Je ne sais pas non plus si on me lit peu ou beaucoup, mon cher clown, je vous laisse donc délirer à votre aise sur ce sujet, puisque cela semble soulager vos douloureuses aigreurs.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 septembre 2009 à 20:54
Le problème est l'interprétation du gestuel.
Essayez de mâcher un chewing-gum pendant un entretien d'embauche pour voir ce que vous arrivera. Pas besoin d'aller témoigner devant la Cour pour se rendre compte.
Le problème de la taille concerne les rapports qu'on a avec soi-même - des choses du genre besoin de s'affirmer.
Le chewing-gum et similaires concerne les rapports qu'on a avec les autres et les interprétations sont des choses du genre : manifestation de mépris, manque d'intérêt ou de considération envers son interlocuteur. La personne du président (et seule la personne) peut avoir ce genre de sentiment, mais ne doit, en aucun cas le manifester *au nom de la FRANCE*.
Oui, M. Bilger a raison. Les ragots sur la taille sont risibles, mais le chewing-gum, c'est grave.
Rédigé par : jmarcio | 09 septembre 2009 à 20:47
Otez-moi (d'...?!) un doute... j'ose esperer qu'il n'etait pas, de surcroit, agite par des spasmes dus a une ingurgitation trop importante d'air (en raison de la mastication de la gomme a macher) qui aurait pu provoquer des eructations intempestives.
Sur ce je vais diner. Bon appetit.
Rédigé par : Valerie | 09 septembre 2009 à 20:08
"si je n'ai pas rêvé, c'est tout de même une première dans la Vème République !"
Lisant cela, j'ai imaginé une première à la cour d'assises. Le président fait des bulles avec son chewing-gum, l'assesseur de droite envoie des boulettes de papier sur le juré voisin avec un élastique et l'assesseur de gauche tricote un scoubidou. Sans autre commentaire.
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 septembre 2009 à 20:08
Cher Philippe,
La salive aide les dents à résister aux caries dentaires et aux problèmes de gencive.
La déshydratation de la bouche est un effet secondaire des antihistaminiques ou des médicaments contre l'hypertension artérielle.
Ce que les médecins conseillent et prescrivent dans ce cas c'est un rince-bouche de salive artificielle ou au fluor.
C'est très sensuel n'en doutons pas...
Une autre solution un peu plus sexy est de brosser, mastiquer et siroter de l'eau.
Si vous avez des discours à effectuer ou des matchs à encourager, mâchez du chewing-gum sans sucre ; cela stimule la production naturelle de salive et hydrate la bouche.
C'est un accélérateur du débit salivaire très protecteur des cordes vocales.
Testez vos baisers. Il n'y a pas photo.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 09 septembre 2009 à 19:58
@Jean-Dominique
La grippe du goret rendrait-elle intelligent ?
je ne doute point que vous le fussiez avant qu'elle ne vous choisisse... mais voilà le mal est fait, je rêve de l'avoir après vous avoir lu. Envoyez-moi vos miasmes par courrier oblitéré à votre salive salvatrice et contenant un chewing-gum dûment mâché par vos soins.
Viralement vôtre.
PS : je suis petit et mal foutu.
Rédigé par : mathurin | 09 septembre 2009 à 19:41
En hommage, sans nul doute, à la qualité de votre prose, votre billet vient d'être publié, in extenso, sur le site de Marianne2 :
http://www.marianne2.fr/Le-chewing-gum-de-Sarkozy_a182043.html
Rédigé par : J-L Gramond | 09 septembre 2009 à 19:22