Barack Obama a reçu le prix Nobel de la paix. La polémique née de cette attribution semble injuste. Comme l'a très justement souligné le président norvégien du comité pour répondre à ceux qui critiquaient ce choix, qui d'autre l'aurait davantage mérité ? Qui peut nier la réalité de "ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples" ? ( nouvelobs.com ).
Ce qui, en revanche, doit nous interpeller dans l'octroi de cet honneur est ce qu'il révèle sur la politique menée depuis moins d'un an par le président des Etats-Unis. Que le responsable suprême de l'Etat le plus puissant du monde - encore ! - puisse être reconnu dans la part humaniste et généreuse de son action constitue non pas une surprise mais un événement suffisamment exceptionnel pour qu'on s'y attache. Il y a dans ce prix Nobel de la paix la consécration de toutes les vertus d'Obama et, en creux, le pressentiment des risques et faiblesses possibles d'une stratégie surtout internationale qui, connaissant l'importance des rapports de force, feint de les oublier en espérant un entraînement décisif par le coeur et la bonne volonté.
C'est un bonheur intellectuel de pouvoir ainsi s'alarmer sans être obligé de tomber dans une dénonciation globale. Dès son élection, en particulier avec l'éblouissement républicain et chaleureux du premier jour, j'admets avoir succombé à l'aura de ce président hors du commun. L'allure et l'incroyable élégance en toutes circonstances de sa personnalité, la puissance de son éloquence, la sincérité de sa morale, sa volonté de favoriser le consensus aussi bien par les nominations qui relèvent de lui que par le dialogue approfondi sur les sujets de fond ne m'ont pas fait changer d'avis. Je continue à penser que le monde a de la chance d'avoir un dirigeant capital qui ne fait pas honte à la multitude qui l'observe, bien au-delà des Etats-Unis.
Il n'empêche qu'on a le droit, aussi bien disposé que l'on soit, d'éprouver de l'inquiétude. Je n'irais pas aussi loin qu'Yves Thréard qui dans un excellent éditorial évoque "le mauvais service rendu à Obama" ni que Laure Mandeville soulignant, dans le même quotidien, "un Nobel encombrant" (Le Figaro). Cette vision assez pessimiste est partagée par Le Monde tandis que Le Parisien, plus confiant en l'avenir, perçoit de "l'espoir" dans cette attribution du Nobel de la paix, sous la signature de Pascal Giberné.
Pour ma part, j'essaie d'être plus attentif, en mêlant dans ma réflexion, cet honneur, la personne de Barack Obama et les frémissements internationaux de sa politique, à l'étrangeté de cette distinction renvoyant plus à l'éthique du chef d'Etat qu'à l'efficacité de ses entreprises. Sur ce plan, sans doute ai-je commis une erreur en faisant allusion à "l'action" d'Obama. Car le problème réside précisément, à mon sens, dans la crainte que la communauté internationale de bonne foi peut éprouver devant la surabondance généreuse du discours et ses conséquences peu consistantes.
Cette discordance dépasse l'inévitable hiatus qui existe entre la virtualité encourageante des promesses et le poids parfois désespérant des réalités. En effet, il est facile de comprendre cet écart entre l'optimisme de la volonté et le constat souvent déprimant qui le met à mal. Ce qui en revanche ne laisse pas de troubler, c'est la tentation de Barack Obama de sembler s'engouffrer dans l'univers de la parole et d'y demeurer avec délice. La parole est clairement son langage, pour détourner une pensée de Madame de Staël. Le président qu'il est paraît si conscient de ses talents exceptionnels pour l'éloquence, l'art du discours et la dialectique du coeur que souvent il donne l'impression de les manifester non pour la préparation de l'action mais pour le pur plaisir de les savourer. Il jouit de ses dons, il ne les exploite pas. La parole devient une totalité dont parfois on peut craindre qu'elle l'illusionne. Il sait tellement que sa magie est de parler qu'il hésite à se salir dans la prose rétive des conflits internationaux. Il ne tranche pas parce qu'une parole est d'abord faite pour décrire, dénoncer ou imaginer. Son discours remarqué et universellement vanté n'ouvre pas les portes sur un avenir concret et opérationnel, même si la bouche qui le prononce et l'esprit qui l'inspire donnent à sa substance un tour de prédication et de mysticisme incomparables. Cette tonalité fait d'ailleurs ressembler l'allocution souvent à un sermon. Et comment définir autrement le sermon que comme une action par le verbe parce qu'il se défie et se sent incapable d'une véritable action qui impose d'offenser et même de détruire ce qu'il y a de furieusement optatif dans le discours pieux ?
Le prix Nobel de la paix couronne une pratique du langage, une expansion de la sensibilité - de fait, il n'était pas trop tôt pour en faire bénéficier Barack Obama - mais semble avec prudence et respect louer et alerter en même temps. Pour le politique le plus charismatique de notre temps, le mot ne doit pas être tout, n'a pas le droit de prendre toute la place. Il n'est rien s'il ne contraint pas, par la charge d'avenir qu'il porte, Obama a à le dépasser pour mettre sa résolution et son énergie dans le champ du réel - à ne pas oublier que le mot n'a de sens que s'il est un éclaireur de l'acte. Si le président ne peut être gratifié qu'homme de paix, c'est qu'il aura échoué à assumer sa part de violence et de défi, les orages de la vie internationale, les affrontements entre ses rêves et leurs adversaires, c'est qu'il n'aura pas changé le visage du monde mais qu'il l'aura seulement caressé avec la douceur de son langage et la richesse de sa sensibilité.
On attend plus et mieux de Barack Obama. Le prix Nobel est un espoir si l'hommage rendu le fait passer dans un autre registre : non plus celui de la splendide abstraction, de la belle généralité mais celui de l'univers comme champ de bataille.
Roi des mots certes mais aussi président des Etats-Unis.
Bonne nuit toutes tous et vive le Bebel Club!...
Aïssa.
Rédigé par: Aïssa Lacheb-Boukachache | 12 octobre 2009 à 01:14
Au fait, Aissa, ce soutien à ce club de maghrébins se refusant à jouer avec des homos, je veux dire à aligner leur équipe face à une équipe se revendiquant telle, c'était du second degré, j'espère ?
AO
Rédigé par : oursivi | 21 octobre 2009 à 17:35
@Ludovic
Merci de suppléer à ma mémoire, que j'avais pris soin de souligner probablement volatile.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 14 octobre 2009 à 15:48
Monsieur Bilger
J'ai tant bu vos paroles hier soir sur FR2 _ sous votre emprise directe et sous les charmes de vos Mots _ que j'ai fini l'émission complètement enivré !
Sissi !!
( e clin d'oeil à Baudelaire _ déjà ! _ :"Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s'enivrer sans trêve. De vin, de poésie ,de vertu, des mots de P. Bilger... à votre guise. Mais enivrez-vous !")
Rédigé par : Cactus grisé telle une carte | 14 octobre 2009 à 08:26
@ Olivier
Derrière l'idéal exprimé par Obama d'un monde sans arme nucléaire, il y aurait donc une ruse, un objectif stratégique visant à renforcer le leadership américain.
Oui, vous avez sûrement raison et l'expliquez fort bien.
Je ne suis pas très éloigné de cette vision des choses quand je parle de prix Nobel de la pax americana.
Mais je tiens aussi à ma "vision irénique", comme vous dites.
Elle est, je le crois, la seule alternative à l'apocalypse.
Je me dis parfois que l'énergie que nous mettons à célébrer le devoir de mémoire n'a d'égal que la facilité avec laquelle nous oublions la leçon des horreurs passées. Nous voilà pratiquement prêts à recommencer, en pire...
Soit nous considérons, comme Sarkozy, que seul le "réel" compte, autrement dit que tout est rapport de forces, et cela ne peut déboucher que sur la catastrophe, soit nous faisons l'effort de penser autrement et l'entente entre les peuples reste possible... C'est cela, cela aussi, que tente de faire et de dire Obama, me semble-t-il. Mais l'hyperpuissance américaine est-elle en position d'être entendue ? Ce n'est pas sûr. Le prix Nobel de la paix l'aidera-t-elle à l'être ? Ce n'est pas sûr non plus. La France, compte tenu de sa position et de son histoire, pourrait être entendue. Il lui est arrivé de l'être. Encore faudrait-il qu'elle parle juste.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 octobre 2009 à 22:46
Rédigé par: Ludovic | 13 octobre 2009 à 18:21
Arrêtons de désagréger l'impétrant.
PB, se fait piquer la vedette par l'avocat de Treiber, oser dire d'un type qui use des cartes de crédit de deux filles "enterrées" dans son puits qu'il a raison de clamer son innocence, c'est chez P. Sébastien qu'il devrait passer celui-là.
AO
Rédigé par : oursivi | 13 octobre 2009 à 22:04
@Oursivi,
Merci pour la précision, je n'avais pas remarqué (pour le diptyque fatidique), peut-être un signe du destin ? En revanche, je ne vous suivrai pas sur l'âge mental, c'est un peu méchant pour l'impétrant (certes à son âge je préparais l'agrégation plutôt qu'une seconde année universitaire, mais tout de même).
Rédigé par : Ludovic | 13 octobre 2009 à 18:21
@Papi Ensoleillé et troll detector
Vous abusez messieurs, ce n'est pas à nous de dicter ce que M. Bilger choisira d'aborder ce soir, on se tait et on regarde.
Rédigé par : Ludovic | 13 octobre 2009 à 18:00
"La Défense à Junior"
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2009 à 13:31
Sacre nom d'un chien... A l'attaque !
Desolee... mais "Junior", je visualise un Berger Allemand !
Rédigé par : Valerie | 13 octobre 2009 à 17:00
Le point de vue de la journaliste britannique Minette Marrin dans le Sunday Times du Dimanche 11 Octobre... moins modere que celui de Monsieur Bilger.
Sur le plateau de "On n'est pas couches", elle devrait rencontrer Monsieur Eric Zemmour, son alter ego Outre Manche...
http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/minette_marrin/article6869533.ece
Une belle journee ensoleillee ici.
Rédigé par : Valerie | 13 octobre 2009 à 16:48
A l'instar de Papi Ensoleillé, je serais heureuse que vous évoquiez aussi l'impuissance des justiciables et le pouvoir absolu des avocats sur le Droit.
L'impuissance absolue des justiciables face à un adversaire puissant.
Troll detector
Rédigé par : troll detector | 13 octobre 2009 à 16:17
Désolée, je ne sais pas comment ce morceau de phrase de mon commentaire a pu sauter ainsi et se transformer en ma signature !
C'est incroyable ; alors je corrige et je signe de mon nom. Ne m'accusez pas de troller !
Bonjour
Dans votre billet "La nuit d'Obama", vous écriviez :
"Je ne parlerai pas de politique et c'est très bien. Puisque c'est Obama intime, Obama au quotidien, Obama et son visage si gracile, Obama et sa vraie jeunesse, Obama et sa fragilité, Obama et ses larmes, Obama et la mort de sa grand-mère, qui occupent toute ma tête. Il y a quelque chose d'unique dans la manière dont cet homme de 48 ans a le courage et le talent d'aborder ce qui tisse le fil de nos jours, nos chagrins et nos joies - les siens.
Lorsque le Monde cite un très long passage où Obama affirme ne pas pouvoir "désavouer" sa grand-mère blanche qui l'a élevé et pour laquelle il a éprouvé une immense et inaltérable affection en dépit de "sa peur des hommes noirs" et du fait "qu'en plusieurs occasions elle a exprimé des préjugés racistes ou ethniques qui m'ont fait honte", je ne peux m'empêcher de frémir. Je retrouve, sur le plan du coeur,......"
Je n'ai pas partagé votre sentiment de cette nuit et j'ai plutôt trouvé la foule de cette nuit bien inquiétante (je ressens cela chaque fois qu'il y a foule). Cela me fait penser toujours à Sabbatai tsvi (1666).
Je suis d'accord avec Aïssa, il aurait dû le refuser comme l'a fait Sartre.
Dans le contexte actuel cela ressemble à une "mise en demeure" à moins que l'on veuille maintenant récompenser le futur.
Et puis cette idée que les choses peuvent changer par la volonté d'un seul homme...
Ce ne serait pas mal en effet que l'on décerne ce prix à un peuple, quand c'est lui qui élit son président...
Duval Uzan.
P.S
Je me permets d'ajouter que 10 ans après le 11 septembre c'est facile de critiquer.
Que chacun de nous se rappelle comment il a vécu cette horrible journée et s'il a eu le temps de penser à sa grand-mère.
Rédigé par : Duval Uzan | 13 octobre 2009 à 16:04
JDR, garnement, ce sont les papes qui coincent la bulle pas les Cardinaux !
Mais vous avez raison, c'est bien connu,
"Des papes, des papes, oui mais Jean Sarkozy !"*.
AO
* double salut à MColucci (le volontairement drôle) et JS... non, Jacques Seguela (l'involontairement drôle) " "si t'es encore publicitaire passé 50 ans, c'est que t'as vraiment raté ta vie" ".
PS Ludo (si puis me permettre), vous remarquerez que dans votre date surgit le diptyque fatidique, celui qu'avons Défense de citer. Un indice pour JDR, ce n'est pas 16, qui serait une bonne mesure de l'âge mental de qui vous saquez.
Rédigé par : oursivi | 13 octobre 2009 à 15:01
@J.D. Reffait
Très drôle votre histoire, elle me rappelle la fonction de cardinal-neveu en vigueur de la fin du Moyen Age au pontificat d'Innocent XII qui eût le bon goût de mettre un terme au népotisme dans l'Eglise par la bulle "Romanum decet Pontificem" de 1692.
Rédigé par : Ludovic | 13 octobre 2009 à 14:28
Le prix Nobel à Obama pour l'encourager à transformer son discours fort dans les actes.
La Défense à Junior pour l'encourager à passer sa licence en moins de dix ans.
Ce matin, j'ai élu (car j'ai bien compris que l'élection effaçait toute inanité) mon poisson rouge survivant comme Cardinal-Archevêque de Paris. Défense de ricaner, ce poisson dispose de toutes les qualités requises : il est rouge, il a son bac, il fait des bulles et n'a aucune compétence.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2009 à 13:31
J'avoue être perplexe. Quelle fut la contribution d'Obama à la paix dans le monde ?
Comme le dit Desmond Tutu, "c'est un prix qui parle de la promesse" contenue dans "le message d'espoir du président Obama".
Eh bien, à dans quatre ans !
Rédigé par : Julien | 13 octobre 2009 à 13:14
"Ce qui en revanche ne laisse pas de troubler, c'est la tentation de Barack Obama de sembler s'engouffrer dans l'univers de la parole et d'y demeurer avec délice. La parole est clairement son langage, pour détourner une pensée de Madame de Staël."
Il y a diverses façons de vaincre, l'art de la guerre (seigneurs de guerre chinois, brigands germaniques etc...) ou l'art de la parole en sont d'honorables représentants.
Mais durer, ââaah durer et durer dans l'honneur !! cela n'est dû qu'à un seul art, celui de gouverner qui ne réside ni dans la guerre, ni dans la parole, ni dans quelqu'autre art particulier, mais les conjugue tous dans une vision et un projet d'avenir qui, sans les mésestimer ni les surestimer, respectent les oppositions et savent distinguer les vrais soutiens des parasites.
Rédigé par : Catherine JACOB | 13 octobre 2009 à 12:54
On n'avait tout faux.
En fait JS est la racine de JJSS*.
AO
*JeanJacques ServantSesaffaires
Rédigé par : oursivi | 13 octobre 2009 à 12:46
Monsieur l'avocat général
Ce soir vous intervenez sur France 2 dans
le nouveau magazine mensuel de Béatrice Schönberg qui a choisi pour thème « Faut-il avoir peur de la justice » afin d'explorer ses coulisses et recenser ses dysfonctionnements.
Je vous remercie de bien vouloir dénoncer le fait qu'il existe des histoires invraisemblables, telle que celle avec laquelle je pollue votre blog de temps à autre.
http://www.lepost.fr/article/2009/09/28/1715860_parce-qu-ils-enquetent-sur-cette-affaire-d-etat.html
Rédigé par : Papi Ensoleillé | 13 octobre 2009 à 11:54
@M. Monod-broca
Bonjour
Le projet d'un monde débarassé des armes atomiques n'est pas qu'une vision irénique ou une fiction idéale. Il s'agit au contraire d'une juste compréhension des enjeux pesant sur l'Etat américain.
Aussi surprenant, les premières prises de paroles d'officiels américains en faveur de l'abolition des armes nucléaires ont été le fait d'anciens hauts responsables des adminitrations Reagan et Nixon (entre autre Kissinger et Schultz, qui sont tout sauf des pacifistes), en 2007, avant l'élection d'Obama.
Leur argumentation est précise et bien ciselée. Le traité de non prolifération nucléaire de 1968 n'a pu être imposé aux Etats qui ne disposaient pas alors de l'arme nucléaire qu'au prix de la mention d'une clause de désarmement engageant les membres du club atomique à réduire puis à supprimer leur arsenal. S'il n'y avait cette stipulation, aucun Etat n'aurait pu supporter la discrimination établie par le traité entre Etats atomiques, gardant la liberté de jouir de leur armement nucléaire, et Etats non atomiques, privés du droit d'en acquérir.
Obama a su écouter cet argument, et conçoit avec netteté que toute nouvelle manoeuvre en vue de briser la prolifération nucléaire suppose d'avoir à l'esprit cette donnée, de réaffirmer en préalable ses propres responsabilités avant d'agir vers les autres chefs d'Etat.
Et puis, étant donnée la supériorité massive des Etats-Unis en termes d'armements conventionnels, ajoutons aussi que la disparition éventuelle des bombes atomiques contribuera au renforcement de l'imperium américain, ce que ni Obama et ni Kissinger n'osent dire publiquement, quoiqu'ils le pensent et le projettent (et pour cette même raison, ni la Chine, ni la Russie n'accepteront ce projet).
Par certains égards, il serait impropre de croire que l'éloquence fervente d'Obama s'oppose au pragmatisme muet de la raison d'Etat. Les deux s'accordent chez cette homme. La "main tendue" offerte au peuple iranien (et non à ses dirigeants) au début de son mandat ne doit pas être moquée comme la manifestation d'une naïveté irresponsable : la bellicosité de Bush avait suffisamment braqué la population iranienne pour que l'orgueil national les conduise à soutenir la clique d'Ahmadinejad. L'apaisement des paroles américaines a donné de plus grandes marges de manoeuvre aux factions plus modérées de l'Iran. A tel point que la camarilla des faucons iraniens manifeste aujourd'hui une fébrilité inquiète sur le plan intérieur, en bidonnant les élections et en brisant les manifestations. Ils ont pu gardé le pouvoir, mais ont perdu leur légitimité par leurs agissements coupables, c'est déjà ça et ce n'est pas rien.
Dommage que Sarkozy n'ait pas réellement perçu cette dimension, et tienne absolument à devenir le "petit satan" des ayatollahs par ses prises de parole précipitées. Il leur fait un beau cadeau en revêtant l'habit du méchant d'opérette, la figure repoussoir dont ils ont besoin pour attiser les humeurs locales dans le mauvais sens.
L'abandon du fameux bouclier anti-missile par l'administration américaine constitue une autre modalité de cette volonté d'ouvrir le champ des possibles pour accroître les marges de manoeuvre (en l'espèce, tenter de briser le lien russo-iranien). Obama semble considérer à juste titre que l'hybris impérial des années Bush racornit la puissance d'un Etat plutôt qu'elle ne la favorise, la diplomatie est une condition de l'action plutôt qu'elle n'en constitue une contrainte ou une restriction. C'est cependant une difficile lutte contre le temps qui s'engage, rien ne serait pire qu'une mauvaise perception de la nouvelle attitude américaine. La crise des missiles de 1962 découlait du mépris de Khroutchev pour le jeune Kennedy, et de son erreur d'appréciation sur le caractère de ce président.
Rédigé par : Olivier | 13 octobre 2009 à 11:17
"un dirigeant capital qui ne fait pas honte à la multitude qui l'observe"
Hé hé, cher PB on voit tous où vous voulez en venir...
Je crois que Nicolas Sarkozy ne rend pas service à son fils. Dès que papa ne sera plus au pouvoir (et cela pourrait arriver vite), Jean Sarkozy n'aura aucune base sur laquelle bâtir une carrière, ni même un domaine où il aura excellé personnellement sur lequel fonder un petit peu d'assurance.
Un paumé de plus en devenir.
Cette histoire nous rappelle pourquoi on a encouragé les concours anonymes après la révolution et sous Napoléon. Napoléon qui d'un autre côté n'hésitait pas à nommer ses frères à travers l'Europe, avec le succès que l'on connaît...
Rédigé par : Alex paulista | 13 octobre 2009 à 09:14
@Pierre Antoine
Si ma mémoire est bonne votre citation est de Lénine et non pas de Staline.
Rédigé par : Ludovic | 13 octobre 2009 à 07:38
@ Valérie
Vous êtes dure. Même plus le droit de rêver...
Mais je persiste à penser qu'un nouveau 11 septembre génèrerait moins la liesse de certains Palestiniens aujourd'hui. Toute entreprise terroriste dépend du secret, et la probabilité de trouver un assentiment global auprès de certaines populations va peut-être diminuer.
Et puis Oui-Oui est largement assez critique pour travailler pour les services de renseignements français, comme Premier ministre ou même chez les juges: tout ce petit monde ne s'est jamais posé la question de ce qu'était une chambre de compensation. Aucun compte particulier ne peut y figurer, c'est ridicule.
Lahoud se présente comme un trader, je me demande bien dans quelle banque, pour oser de telles énormités...
Je reviens sur Obama.
Assez tôt pendant sa campagne, un épisode m'avait un peu dégoûté de l'homme. On l'y voyait faire campagne pour le dépistage du SIDA (jusque là très bien). Il était rentré dans une roulotte faisant un prélèvement sanguin de dépistage. À sa sortie, il avait déclamé avec emphase devant la foule du quartier défavorisé à forte coloration noire:
"Si un sénateur des États-Unis d'Amérique va se faire dépister, vous pouvez bien le faire".
Je l'avais trouvé puant.
Cela répond un peu à la question que se pose Aïssa (pourquoi Obama a accepté le Nobel).
Rédigé par : Alex paulista | 13 octobre 2009 à 01:34
"Guerre où Sarko aurait envoyé nos soldats, ne l'oublions pas"
Je suis sûr que vous allez me faire le plaisir de citer les références de cette affirmation ?
Rédigé par : jpledun@Alex Paulista | 13 octobre 2009 à 01:12
Ce Nobel là, c'est un doux présent, avec devoir de réussite á la clé.
Nous ne pouvons pas nous en plaindre.
Rédigé par : jpledun | 13 octobre 2009 à 01:09
Bonjour
Dans votre billet "La nuit d'Obama", vous écriviez :
"Je ne parlerai pas de politique et c'est très bien. Puisque c'est Obama intime, Obama au quotidien, Obama et son visage si gracile, Obama et sa vraie jeunesse, Obama et sa fragilité, Obama et ses larmes, Obama et la mort de sa grand-mère, qui occupent toute ma tête. Il y a quelque chose d'unique dans la manière dont cet homme de 48 ans a le courage et le talent d'aborder ce qui tisse le fil de nos jours, nos chagrins et nos joies - les siens.
Lorsque le Monde cite un très long passage où Obama affirme ne pas pouvoir "désavouer" sa grand-mère blanche qui l'a élevé et pour laquelle il a éprouvé une immense et inaltérable affection en dépit de "sa peur des hommes noirs" et du fait "qu'en plusieurs occasions elle a exprimé des préjugés racistes ou ethniques qui m'ont fait honte", je ne peux m'empêcher de frémir. Je retrouve, sur le plan du coeur,......"
Je n'ai pas partagé votre sentiment de cette nuit et j'ai plutôt trouvé la foule de cette nuit bien inquiétante (je ressens cela chaque fois qu'il y a foule). Cela me fait penser toujours à Sabbatai tsvi (1666).
Je suis d'accord avec Aïssa, il aurait dû le refuser comme l'a fait Sartre.
Dans le contexte actuel cela ressemble à une "mise en demeure" à moins que l'on veuille maintenant récompenser le futur.
Et puis cette idée que les choses peuvent changer par la volonté d'un seul homme...
Ce ne serait pas mal en effet que l'on décerne ce prix à un peuple, quand c'est lui qui élit son président...
Duval Uzan
Rédigé par : nger par la volonté d'unseulhomme | 13 octobre 2009 à 01:02
Le refuser, oui, cela eut été juste et normal, ce prix saluant un travail, une carrière. Là c'est plus celle qu'on lui espère réussir qui est saluée en son attente, comme si de crainte d'être déçu par l'homme ou sa traversée de la real politik, on saluait surtout l'idéalisme de nos espoirs.
Grothendieck avait refusé le Crafoord, Nobel des nobels, en 88 je crois, pour les raisons que l'on imagine aisément sises en ce type d'ultra génie paranoïaque.
AObama ce diptyque hommage.
Rédigé par : oursivi | 13 octobre 2009 à 00:47
«Je continue à penser que le monde a de la chance d'avoir un dirigeant capital qui ne fait pas honte à la multitude qui l'observe, bien au-delà des Etats-Unis.» … Notre Président n'a plus votre estime, cher PB; on ne saurait être plus explicite …
Ce que vous ne relevez pas ainsi que tous les commentateurs de la presse que vous citez, c'est cette contradiction qui s'est jouée au sein même de sa propre probité intellectuelle à ce moment où on lui décernait le prix Nobel de la paix. Ainsi il eut cette expression solennelle: «Je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit qui méritât cet honneur ...» … On sentait bien sa gêne, son embarras … Que ne l'a-t-il refusé dans ce cas? Le Nobel n'est pas une obligation. Sa probité même lui enjoignait de refuser; personne ne le lui aurait reproché; même, il en serait sorti davantage aimé et grandi s'il eut contraint les membres de ce jury à le remettre à un(e) autre qu'il aurait même pu indiquer comme plus méritant(e) que lui … Sans remord qui taraude si on croit aux grandes valeurs humaines à ce point, on ne peut accepter une chose qu'on croit n'avoir pas mérité. Le problème -si problème il y a-, voyez-vous, est désormais moins dans le fait que le Nobel de la paix lui a été attribué que dans ce fait nouveau qu'il l'a accepté en disant dans les mêmes temps et mouvement qu'il ne le mérite pas et qu'il regrette ce choix. Il y a quelque chose de profondément désolant à cet endroit ...
Sartre fut le seul à ma connaissance qui refusât un Nobel, celui de la littérature … Il s'est expliqué longuement à ce sujet par une lettre au comité. Sa raison était précisément celle qui aujourd'hui vient de faire défaut à Obama, c'est-à-dire être et demeurer en toute chose et toute circonstance logique avec son éthique, avec ce que l'on croie, avec soi-même en somme …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 12 octobre 2009 à 22:23
Cher Philippe,
Nous n'allons pas vous fatiguer par des considérations, les vôtres étant absolument parfaites. Votre théorie sur le mot, le silence et l'action serait cependant à nuancer... A moins que ce ne soit une volonté d'humour... demo/crate,une chute possible.
Nous serons devant le petit écran demain.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 12 octobre 2009 à 21:07
De plus Fabius comme d'autres, veulent prendre "la Défense" de JSarkozy, prouvant que celle-ci est déjà sienne...
AO
Rédigé par : oursivi | 12 octobre 2009 à 19:29
"Le président qu'il est paraît si conscient de ses talents exceptionnels pour l'éloquence, l'art du discours et la dialectique du coeur que souvent il donne l'impression de les manifester non pour la préparation de l'action mais pour le pur plaisir de les savourer" (Bilger)
"Il était si conscient de ses talents exceptionnels pour l'éloquence, l'art du discours et la dialectique du coeur que souvent il donnait l'impression de les manifester non pour la préparation de l'action mais pour le pur plaisir de les savourer". ( ?...Chateaubriand)
Mais non, notre cher PB n'est pas un plagieur : mise à l'impersonnel cette phrase pourrait, sans déparer, figurer dans les Mémoires d'Outre Tombe...
Le style c'est l'homme...
Rédigé par : sbriglia | 12 octobre 2009 à 17:40
Cher PB
Je respecte votre billet et votre sympathie pour le Président Obama, votre souhait sous-jacent que ce Nobel en soit vraiment un... mais c'est, hélas, impossible.
Obama est président comme vous êtes avocat général. Un avocat général doit requérir, vous êtes là pour cela et la société a besoin de vous. Vous faites de votre mieux mais vous ne pouvez pas être parfait, soit parce que trop laxiste, soit parce que vous avez nécessairement été injuste un jour...
Serait-il concevable de donner à un procureur un Nobel de la justice dans ce contexte ?
C'est idem pour Obama. Vœux pieux de monde dénucléarisé certes, mais renforts envoyés en Afghanistan tout de même !
Je ne dis pas que les Talibans sont des gens bien, et qu'Obama a tort de leur faire la guerre. Le problème est qu'il fait la guerre, qu'il a nécessairement sur les mains le sang de quelques gamins mitraillés par l'Air force comme tous les Parquets de France ont nécessairement sur les mains quelques suicidés à la culpabilité discutable... Obama fait son boulot, les Parquets font le leur, il y a de la casse et le monde continue de tourner ainsi, parce qu'il ne peut pas faire autrement !
Mais c'est du job, de la raison d'Etat, du fonctionnement social... il manque quelque chose pour le Nobel.
Cela est incompatible avec un Nobel de la Paix, tout simplement, sauf à transformer ce Nobel en célébration de la politique américaine.
C'est le cas et c'est bien dommage !
Cordialement
DW
Rédigé par : david | 12 octobre 2009 à 17:34
Encore heureux qu'ils ne l'aient pas donné à Sarkozig Jr !
J'ai goûté la sortie de Fabius, pour une fois, "pour de telles responsabilités il faut des compétences en matière juridique et J Sarkozy est étudiant en deuxième année de droit, c'est un argument fort",
AAAAahhhh, j'en ris encore !
AO
Rédigé par : oursivi | 12 octobre 2009 à 17:33
Bonjour M. Bilger,
Un grand merci pour votre billet. Comme vous, j'admire profondément Barack Obama, son charisme, sa grâce, qui, après avoir séduit l'électorat américain, a su séduire le monde.
Toutefois, je me demande avec Lech Walesa, si cette prestigieuse distinction n'est non pas imméritée, mais un peu prématurée. Il ne saurait être ici question d'évoquer l'enlisement de sa politique intérieure en matière économique et sociale sur laquelle le comité Nobel n'a pas à se prononcer. On est tout de même frappé par le fait que cette haute récompense ne vienne pas couronner autre chose que des paroles. Barack Obama n'est président des Etats-Unis que depuis neuf mois, ses discours n'ont encore amené aucun apaisement au Moyen-Orient, aucun succès non plus dans la lutte contre le terrorisme.
Les tensions grandissantes avec l'Iran pourraient, à terme, évoluer vers un conflit;les Talibans gagnent du terrain en Afghanistan, le devenir de l'Irak est incertain, une partie de l'opposition républicaine lui reproche de vouloir "émasculer les Etats-Unis", rien moins.
On peut aussi se demander si le prix Nobel ne risque pas d'entraver dans son action à venir la politique extérieure du président des Etats-Unis. Difficile de jouer les "gendarmes du monde" et de brandir des menaces, à l'encontre de l'Iran notamment, dès lors que l'on est devenu le symbole de la paix.
D'un autre côté, on ne peut pas affirmer que Barack Obama ne soit pas digne de cet honneur. Fidel Castro saluant cette nomination comme une "mesure positive", c'est plus qu'un symbole, c'est la fin d'une époque et peut-être, espérons-le, la levée d'un embargo devenu injuste pour Cuba.
L'espoir suscité par Barack Obama de par le monde est immense, j'espère simplement qu'il ne se soldera pas par une toute aussi immense déception.
Rédigé par : Ludovic | 12 octobre 2009 à 17:28
"...ses discours en eux-mêmes sont de nature à désarmer en partie la haine des terroristes..."
Bienvenue dans le Monde de Oui-Oui !!!
"DdV a en quelque sorte tenté de nous sauver (je plaisante)."
Eh bien moi, je ne plaisante pas car je pense que la France lui doit "une fiere chandelle" a cet homme ainsi qu'a Monsieur Chirac il me semble.
Rédigé par: Alex paulista | 12 octobre 2009 à 05:17
Rédigé par : Valerie | 12 octobre 2009 à 17:24
Merci de cet excellent billet.
Une bonne soiree a tous.
Rédigé par : Valerie | 12 octobre 2009 à 17:17
@Denis Monod-Broca
"Cependant, le défaut de ce prix Nobel de la paix c'est qu'implicitement il prend parti pour l'un des deux camps en présence, (...) le camp du terrorisme et le camp de l'anti-terrorisme."
Pour ma part je dirais plutôt le camp de ceux qui partagent (au vrai sens du terme) les mêmes intérêts face aux camps de ceux qui n'ont pas les mêmes intérêts et qui ne veulent pas les partager avec le premier camp.
Il suffit de voir les alliances entre Etats ayant apparement des intérêts divergents quant aux droits de l'homme ou une vue différente et opposée de l'avenir de l'humanité.
Pour adhérer à la vision manichéenne "terrorisme vs antiterrorisme", il faudrait d'abord savoir qui arme qui et qui manipule qui...
On appelle ça aussi "intérêts économiques".
Paraît-il que Staline aurait dit "les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle on va les pendre".
Même si ma mémoire me fait défaut et que ce soit un autre qui l'ait prononcée, cette phrase reste hélas d'actualité...
C'est là la vraie frontière entre les deux camps, une corde qui se vend et une corde qui se tend...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 12 octobre 2009 à 14:01
Je serais plus réservé que Monsieur Bilger. Si le Président Obama mérite le Nobel de la paix, je pense qu'il aurait été plus sage pour le comité qui le décerne d'attendre la fin du mandat du récipendaire pour tirer les conclusions qui s'imposent. Certes, je trouve beaucoup de qualités au Président Obama et certains gouvernants européens pourraient y trouver une source d'inspiration ; mais avec ce Nobel, ne sombrons-nous pas dans la "Barakobamia" comme la France sombrait il n'y a pas si longtemps de ça dans la "Tonton-mania" pour se réveiller un peu plus tard avec la "gueule de bois"... Ces derniers propos n'engageant que ma propre analyse du phénomène.
Rédigé par : Bernard-27400 | 12 octobre 2009 à 13:25
Un président américain noir, premier marchand d'armes au monde, qui reçoit le prix Nobel de la paix !!! Que de paradoxes !!!
Rédigé par : bruno | 12 octobre 2009 à 12:44
Le rêve d'Obama d'un monde sans arme nucléaire est l'expression d'un idéal hautement défendable et Sarkozy a bien eu tort de le traiter de "virtuel" devant le Conseil de Sécurité de l'ONU.
Aller vers cet idéal c'est prendre le bon chemin.
Cependant, le défaut de ce prix Nobel de la paix c'est qu'implicitement il prend parti pour l'un des deux camps en présence, camps en présence qui sont, comme chacun sait, le camp du terrorisme et le camp de l'anti-terrorisme.
Celui qui prend parti alimente l'affrontement plus qu'il n'oeuvre à la paix.
Ce prix Nobel de la paix contient donc sa propre contradiction : il est moins en faveur la paix qu'en faveur de la pax americana.
Tant qu'il y aura les bons d'un côté, nous, et les mauvais en face, les autres, il n'y aura pas de paix véritable.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 12 octobre 2009 à 12:06
Monsieur Bilger,
Je trouve votre analyse très juste mais j'ai peur que les mots et les paroles que l'on savoure et que l'on caresse ne suffisent pas face au terrorisme aveugle de certains peuples et au totalitarisme de certains autres !!
Je crains que l'on se réveille un jour avec "la gueule de bois" !!! Ce serait dommageable pour tout le monde. J'espère me tromper.
Rédigé par : fanfan O2 | 12 octobre 2009 à 12:00
La réponse du président du Nobel norvégien donne à penser que le comité Nobel a élu le président Obama par défaut.
Rédigé par : mike | 12 octobre 2009 à 09:37
Ce que vous dites est très juste.
Pour ma part je serais encore un peu plus optimiste: ses discours en eux-mêmes sont de nature à désarmer en partie la haine des terroristes d'un côté, et la peur réflexe qui rend les citoyens étasuniens si manipulables.
En ce sens, dans le contexte récent de tromperie des peuples sur fond de guerre des civilisations, son élection est déjà un acte.
Pour moi, c'est le peuple des États-Unis qui a reçu ce prix Nobel. Il le mérite, car quel virage après cette guerre d'Irak motivée par la lutte contre "l'axe du Mal" et les armes de destruction massive...
Guerre où Sarko aurait envoyé nos soldats, ne l'oublions pas, en utilisant les mêmes mensonges pour se justifier.
DdV a en quelque sorte tenté de nous sauver (je plaisante).
Rédigé par : Alex paulista | 12 octobre 2009 à 05:17
Cher PB, on ne saurait mieux écrire ce que vous venez d'écrire ... C'est excellent! J'y reviendrai ...
Bonne nuit toutes tous et vive le Bebel Club!...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 12 octobre 2009 à 01:14