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04 octobre 2009

Commentaires

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Une honte : quel bel exemple pour nos jeunes ! Quelle image pensez-vous que cela donne à nos enfants pré adolescents ? Tout s'achète...

Ludovic

@Erig Le Brun,

Nous ne nous comprenons pas, tout d'abord vous m'aurez mal lu si vous pensez que je défends l'expérimentation consistant à rémunérer, sous quelque forme que ce soit, l'assiduité des élèves, relisez mes commentaires je dis précisément le contraire.
Ensuite, je parle d'enseignement public, je sais qu'il y a des maternelles bilingues dans différentes langues, ce n'est pas la règle et elles ne sont pas gratuites.
Enfin, je n'ai encore une fois rien contre les langues régionales, ni contre le breton en particulier.Quoique les écoles diwan, vous le savez, sont très critiquées, y compris par les bretons eux-mêmes. Je connais effectivement mal la question, mais il semble que la forme de breton enseignée y est artificielle (je ne suis pas spécialiste) et on a également évoqué des liens douteux avec la nationalisme breton (mais ne généralisons pas).
Je souhaitais juste dire que le breton ne doit pas être privilégié par rapport aux autres langues et distinguer ce qui relève de l'enseignement public et gratuit et ce qui relève, me semble-t-il, du privé (non pas à la maison, mais dans une école privée) et n'a pas à être gratuit.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Erig le Brun de la Bouëxière, ce ne sont pas mes crachats, ce seraient les siens ...

Caccomo, intéressant ... Ainsi même à l'université, ils sèchent grave les études ces boursiers ... Mais comment font-ils à la fin pour obtenir quand même leurs diplômes? Sont-ils évalués?... Hum ... Ces foutus étrangers multilingues, comme dirait le Erig, même les diplômes ils les volent et les trafiquent, ils corrompent jusqu'aux doyens ...

Aïssa.

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@ Ludovic.
1/ Il existe en France des maternelles bilingues en anglais, allemand, russe, chinois, basque, hébreu, arabe, entre autres. Le bilinguisme précoce, en breton ou dans n'importe quelle autre langue a des vertus sur le développement qui sont célébrées par C.HAGEGE (pas un dangereux fasciste), Henriette WALTER (pas une dangereuse sécessionniste). On voit mal pourquoi ce qui est très encouragé par l'EN pour le bilinguisme en anglais ou en hébreu pose problème en breton.
2/ Les droits linguistiques des minorités sont défendus par un certain nombre de textes internationaux et le droit des enfants d'être enseignés dans la langue choisie par leurs parents, en plus de la langue éventuelle de l'Etat central/fédéral est un droit reconnu par la déclaration de 1948. Les droits de l'homme, dont on nous rebat les oreilles de ce qu'ils seraient l'apanage unique de la France sont en cette matière bafoués continuellement depuis plus d'un siècle.
3/renvoyer les bretons à l'apprentissage "privé" de la langue est amusant, je serais curieux de vous entendre parler une langue qu'on vous aurait enseignée "à la maison", une langue sans école et sans aucun espace d'expression officiel ou public. Peu importe, ce sera sans doute le cas du français dans quelques décennies. Ce jour-là, les enfants qui se seront vus punir à l'école pour avoir parlé breton/arabe/kabyle/créole, ne seront malheureusement plus là pour rire d'un assez juste retour des choses.
Je perçois quoiqu'il en soit le fond de votre position : il y a d'une part des jeunes gens qu'il faut payer pour qu'ils aillent dans des lycées techniques (non pas pour qu'ils y travaillent, mais pour qu'ils y soient!) et d'autre part des petits enfants que cela coute trop cher de scolariser à moins de 50 par classe (le coût d'un enseignant bilingue étant strictement le même que celui d'un enseignant monolingue). Pris par un bout, où par l'autre, la démonstration est la même, les bretons on peut (on doit?) les scolariser à 50 par classes.


@M.Lacheb-Boukachache
Ah, belle argumentation, bravo. Encore un effort, et on atteindra bientôt des sommets d'élégance.
J'apprécie cependant votre belle déclaration à ma patrie bretonne. S'il sommeille en vous un amoureux du Kig ha Farz et de la Krampouezh Krasenn, rien n'est peut-être perdu...
Je ne sais pas ce que penserait de moi Chateaubriand, à vrai dire je m'en moque un peu, car je suis attristé par les mensonges que profère l'immortel auteur du Génie Du Christianisme, sur notamment, ses voyages en Amérique, largement apocryphes, on le sait désormais. Je serais plus chagriné d'encourir le mépris de M. de Tocqueville dont, bien qu'il ne soit pas breton, j'admire bien plus l'oeuvre et la pensée.

Quant à vos crachats? Je m'en pignole.

caccomo

Le coût des élèves est déjà pris en charge par la collectivité. On ne devrait donc pas payer les lycéens pour faire une chose obligatoire : ils ont des devoirs à rendre envers la collectivité qui finance leurs études. Donc on devrait sanctionner l'absentéisme, plutôt que de récompenser la présence en cours, notamment en demandant aux parents de rembourser le coûts de l'école.
J'observe la même chose à l'université, notamment un absentéisme plus marqué chez les étudiants boursiers ! Mais les syndicats étudiants en sont à évoquer l'idée d'un "salaire étudiant"...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Quand je songe que j'ai une admiration sans borne pour Chateaubriand... Mais vieil erzatz d'aristocrate plein de bile que vous êtes, s'il ressuscitait le grand homme de Combourg et Saint-Malo, il vous cracherait à la gueule assurément ! Heureusement qu'elle n'est pas à votre image, la Bretagne, c'est une terre autrement saine et belle, pas cette lie puante que vous renvoyez...


Aïssa.

Ludovic

@Erig Le Brun de la Bouëxière,

Merci pour le lien en effet éclairant. Pour que l'on comprenne bien de quoi il s'agit, ces 49 élèves sont des gamins de maternelle. Je suis favorable à l'apprentissage des langues régionales, mais je ne vois vraiment pas pourquoi il faudrait offrir aux petits bretons des cours bilingues dès la maternelle, ce n'est le cas pour aucune autre langue.
Ce que vous revendiquez pour le breton va bien au-delà de ce que l'Education Nationale offre aux autres enfants (l'apprentissage de l'anglais ou de l'allemand ne débute qu'en cours moyen). Votre inspecteur d'Académie a bien raison de ne pas dilapider les moyens de l'Etat pour ce qui ne devrait relever que de l'éducation privée.
Mais vous avez raison, tout fout le camp, l'aristocratie française perd bien sa noblesse et sa bonne éducation.
Kenavo !

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@ M Lacheb-Boukachache
C'est bien à moi que s'adresse votre commentaire ? Ah la belle démonstration ! Après la "réduction ad hitlerum", la "réductio ad le layum"... Ou comment priver toute une population de ses droits fondamentaux (les droits linguistiques sont reconnus par l'ONU) simplement parce qu'un de ses ressortissants n'a pas l'heur de vous plaire...
D'où êtes-vous originaire, Monsieur, que je trouve celui qui me servira à vous faire fermer votre grande gueule à chaque fois que vous direz quelque chose qui ne me plaît pas... Algérien ? Bouteflika devrait bien faire l'affaire... Tunisien ? Ben Ali, pas mal non plus hein ?

Voilà... Dites-moi donc votre origine exacte et je trouverai votre Le Lay à vous (vous me l'aviez déjà servi ici même il y a quelques mois) auquel je pourrai assimiler toute la population de votre pays d'origine, la renvoyant ainsi à son néant.
Quand on se limite à des démonstrations aussi pitoyables, on devrait se demander si toutes les (très) longues et pénibles interventions qu'on laisse sont toujours intelligentes, ou si on n'est pas plutôt le beauf moyen, mâtiné de raciste ordinaire...

Une dernière chose : les jeunes bretons (dont j'ignore le temps qu'ils passent devant la télé) sont toujours en tête quant au nombre de lauréats au concours général. Et je crois savoir qu'ils brûlent relativement moins de lycées et de bibliothèques que leurs collègues de Créteil.

Aïssa Lacheb-Boukachache

J'ajoute que c'est un pur Breton tel vous, se revendiquant Breton et invoquant et la culture et la langue et tout ce qui est breton, Patrick le Lay, qui a créé ce monstre de télévision, TF1, dans le seul but de s'enrichir ainsi que ses propriétaires en abrutissant massivement le peuple, enfants compris et enfants bretons compris ... Je doute que, contraires aux autres et plus vertueux, les enfants de Bretagne passent plus de temps à l'école et l'étude saines que face cet écran singulier. Alors on se calme et on discute posément de ces choses si l'envie.


Aïssa.

El Re

Je ne vois rien de scandaleux dans cette mesure. On me paye pour travailler, or je ne pense pas être le seul à ne pas faire grand-chose au travail.

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Ah Pitié Ludovic !
Eh gnia gnia, et y a un CAPES de ceci, et de cela... merde ! Qui êtes-vous ? Vous habitez où ? Que savez-vous du calvaire des gens qui essaient de faire scolariser leurs enfants en classe bilingue ? Vous avez entendu parler de l'école de Bruz (35) ? C'est là qu'un crétin d'inspecteur d'académie trouve légitime d'entasser quarante-neuf (49) enfants dans la même classe parce qu'il refuse la création d'une nouvelle classe bilingue. Motif, le département de l'Ille et Vilaine ne serait pas "brittophone". Tiens allez donc lire ça : http://contreculture.org/ au lieu de la ramener sur un sujet que, pour être breton, bilingue et père d'enfants scolarisés au prix de sacrifices, d'efforts et de vexations que vous n'imaginez sans doute pas, je crois connaître mieux que vous.
Pour ce qui est des élèves de l'académie de Créteil, peut-être ne sont-ce pas tous des fripouilles, mais je serais curieux de savoir si vous iriez vers 23h00 vous promener vers les lycées concernés par l'expérimentation...
Hein ?
Pour en terminer sur l'égalité, je redis qu'elle sera complète quand on cessera d'ouvrir des classes d'arabe dans le 93 à un rythme six fois supérieur aux classes de breton dans les cinq départements celtiques. Ou alors qu'on paye AUSSI nos enfants pour aller en classe.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Sorin est un bon ... Dommage qu'il n'édite plus ... J'avais posté deux ou trois délires sur son blog à une époque sous pseudo puis sous mon nom mais c'était s'éparpiller vainement: autant ouvrir mon blog dans ce cas mais il me prendrait trop de temps et d'énergie, j'y répondrais à tous, il y aurait de la baston sévère là-dedans ...

Cela faisait longtemps que je n'y étais retourné et c'est avec plaisir que j'y vois que certaines connaissances y sont toujours. Magguy, je ne la connais pas et la découvre grâce à vous ... Je pense que celui ou celle qui a fait cette remarque plutôt étrange a voulu dire que telle vous, c'est une érudite qu'il(elle) prend plaisir à lire mais qu'il(elle) doute qu'elle soit davantage lu même par Sorin car ce serait par trop lourd ... Mais ce n'est qu'une supposition; je n'ai pas d'avis tranché sur tout, chère Catherine et si je vous sais érudite, nous sommes nombreux je n'en doute à ne pas vous penser pesante ... Une chose est sûre, cette personne est présente ici aussi ... Interpellons-la en ces termes: Hanse, montre-toi et explique-toi!


PS/ Mes points de suspension sont un hommage à l'intelligence de qui me lit. Puisqu'il sera capable de compléter la phrase et de comprendre ma pensée, il ne sera pas besoin de tout lui étaler ...


Aïssa.

Ludovic

@Erig Le Brun de la Bouëxière,

Vous êtes un peu excessif ne trouvez-vous pas? Il n'y a pas que "des fripouilles" à Créteil.
Petit détail "On refuse aux petits bretons d'apprendre leur langue au nom de cette sacro sainte égalité", c'est tout simplement faux. Les langues et cultures régionales sont enseignées dans les régions concernées, évidemment pas dans chaque établissement, il existe ainsi des CAPES de breton, de corse, d'occitan, de catalan, de tahitien, de créole, on enseigne aussi l'alsacien et le platt (pardon Catherine Jacob, je devrais dire langue régionale des pays mosellans). Il y a même un inspecteur général chargé du suivi et de la promotion des langues et cultures régionales, il s'agit de Jean Salles-Loustau. Et puis les écoles diwan, vous connaissez je suppose ?

Catherine JACOB@Aïssa

@Aïssa:
"Catherine Jacob à qui je profite pour lui signaler que j'ai répondu à sa suite et son commentaire … Mère grand ... ptitzoreilles …)."

Aïssa Lacheb-Boukachache | 03 octobre 2009 à 18:31 = LU

"je sais bien qu'aux temps préhistoriques «grand'mère» se prononçait Argragrrrroufrrrèrrrgreegre et s'écrivait je ne sais, etc..."

Ce n'est pas moi la spécialiste du tiret, mais plutôt des trois petits points...!
Ceci dit, aux temps préhistoriques, je ne saurais dire, mais le nom de la rivière qui a donné son nom au département n°57 dont le chef-lieu est Metz, ainsi qu'à un AOVDQS (vin classé), connue des Romains sous l'appellation 'Flumen Musalla', vient est probablement du celtique 'Moder' (François-Yves Le Moigne (dir), Histoire de Metz, 1986), ce qui signifie la mère, la rivière matricielle, également à l'origine du nom du peuple celte des Médiomatriques appelés aussi "Médiomatrices".

Plus grand que la Moder (Moder, Mother.. Mère), est le Rhin!

"Catherine Jacob ici présente qui en connaît plus qu'un rayon, je n'en doute pas mais les deux roues entières … "

J'ai cru, hélas, un long moment à cette vaste blague qui s'appelle autonomie des universités, mais je n'en connais plus rien à vrai dire que la trace sur le sable des chemins de halage...!

Mais vous qui avez un avis tranché sur tout, que dites-vous de ceci que je viens de découvrir par hasard : "Magguy Piveteau est au blog de Sorin ce que Catherine Jacob est au blog de P. Bilger. ..." c'est sur : http://lettres.blogs.liberation.fr/sorin/2008/02/je-me-souviens.html

Blaise MANE

Dans une interview à latribune.fr, Daniel Cohen citait un exemple tiré du livre de Maya Beauvallet ("Les stratégies absurdes : comment faire pire en croyant faire mieux" Le Seuil, Paris) dans lequel elle raconte que dans une école où on voulait que les enfants arrivent à l'heure, on avait mis une amende de 20 euros en cas de retard.

Conséquence : plus de retardataires ! Ils avaient les moyens de payer.

Il conclut son exemple en disant que le problème vient du fait qu'on a "monétisé" quelque chose qui relève des valeurs.

Aller à l'école, respecter les enseignants et les autres en général, ce sont des valeurs, des principes qui ne sauraient à ce titre se négocier.

Erig Le Brun de la Bouëxière

Récompenser l'assiduité ? La présence aux cours est la seule récompense qui soit. Le savoir est un trésor non ?
Quel message envoyons-nous à ceux qui rêvent d'aller à l'école et qui ne PEUVENT y aller ? Nous allons payer de molles gouapes stupides et incultes pour qu'elles nous fassent la grâce de bien vouloir se cultiver... Et la belle égalité des citoyens ? Où est-elle ? On refuse aux petits bretons d'apprendre leur langue au nom de cette sacro sainte égalité, et on va payer des fripouilles pour qu'elles aillent - éventuellement dormir - en cours ?
Qu'on me rembourse, moi qui n'ai jamais raté l'école. Qu'on me paye avec intérêts mon assiduité ! Qu'on me rembourse au passage les mensonges qu'on m'a fait avaler, puisque mes enfants valent moins, en fait que ceux de Créteil, qu'on va payer bientôt pour qu'ils n'égorgent pas leurs enseignants et s'abstiennent d'incendier l'établissement.

Quelle pitié en outre, de voir J.D Reffait avaler cette couleuvre. Quelle tristesse de le voir ignorer que mettre un chèque dans la balance c'est mépriser les élèves, et les traiter comme des putains. Etes-vous incapables de traiter le savoir à sa juste valeur ? D'apprécier le privilège qui vous est fait de vous instruire (aux frais de la communauté bienveillante) ? Qu'à cela ne tienne, nous vous ferons marcher avec la seule monnaie d'échange que vous connaissiez, celle avec laquelle de toutes façons nous achetons la paix sociale depuis des années, des décennies.
Nous inondons vos banlieues de millions, reconstruisons patiemment chaque bibliothèque brûlée, ce n'est pas encore assez. L'argent devra tomber dans vos poches.

C'est la fin des fins. Il faut dire à nos enfants de fuir ce pays, il n'y a plus rien à en sauver.

semtob

Cher Philippe,

C'est un excellent moyen de fidéliser et de motiver...
Luc Chatel devrait demander à une équipe très prestigieuse de course automobile de donner des cours de conduite à tous ces petits en réparation d'un montage absurde lors de compétition. Chaque société devrait proposer ses idées pour faire baisser l'absentéisme dans les lycées.
Les retombées seraient bénéfiques pour tous.
françoise et karell Semtob

Aïssa Lacheb-Boukachache

Vous l'avez dit, Jean-Dominique : le dialogue frontal. Il n'y a aucune visée personnelle de ma part ; que la raison, le respect et la dignité m'en gardent... Il y a ici le procureur et il y a l'homme ; vous semblez confondre les deux, vous auriez tort... Mais je conçois que pour des lecteurs non avisés - et vous êtes avisé -, cela puisse prêter à confusion.


Aïssa.

Jean-Dominique Reffait

Aïssa, je suis d'accord avec vous sur le fond et si vous voulez vous farcir le parquet, je vous accompagne. C'est la mise en cause personnelle qui me dérange. Vous avez, j'ai moi-même, en tête un petit paquet de procureurs et autres ludions de la magistrature que nous aimerions bien aligner dans un bowling. Mais Philippe est le seul qui ose le dialogue frontalement, c'est pas très sportif de faire un strike sur sa seule bobine !

Revenons à nos moutonssss.
L'expérimentation scolaire en débat concerne des lycées professionnels. Sachons de quoi il s'agit. Ce ne sont pas de tendres adolescents qui échangent des images de Pokemon dans la cour. Il s'agit de jeunes adultes, casés là car on ne saurait déjà pas quoi en faire dans l'enseignement général. Ils sont majeurs, largement. Ils n'ont pas choisi d'être là. Ils sont en situation d'échec scolaire. Notre société, très justement, tente de leur apprendre au moins un bout de métier. Au forceps, il faut bien le dire. A ne pas confondre avec Janson de Sailly.

Ludovic

@J.D. Reffait,

Je persiste à considérer que cette expérimentation est une erreur grave.
Je tenais par ailleurs à vous rappeler que pour les élèves boursiers, donc socialement défavorisés, il existe des bourses au mérite versées sur critères sociaux en fonction des résultats scolaires. Tout élève boursier, admis au brevet des collèges avec mention bien ou très bien, bénéficie d'une bourse au mérite dès l'entrée au lycée, c'est une bonne chose.
Ceci dit l'argent ne doit pas servir de carotte ni dans la lutte contre l'absentéisme, ni dans la perspective de l'amélioration des résultats.
L'école n'a pas à offrir des billets pour assister à des matchs de foot, ni une quelconque cagnotte.
Alors que faire pour lutter contre l'absentéisme?
Pourquoi pas l'inverse, suspendre ou supprimer le versement des allocations familiales, des bourses, exiger le remboursement de l'allocation de rentrée pour les familles des absentéistes.
Mais on préfère la démagogie.

Alex paulista

Cher francky

"Libéralisme, terme "transparti", ne monnaye jamais sa réussite, il se l'approprie et demande à l'Autre de payer via la taxe libératrice..."

Je ne comprends pas votre phrase. Cette prime à l'assiduité est plutôt inspirée par de la redistribution étatique à l'opposé des principes du libéralisme. Comme toute taxation excessive, d'ailleurs.

Si le mot "libéralisme" est devenu "transparti" comme vous dites, c'est peut-être qu'on l'a vidé de son contenu, à s'en réclamer ou à le diaboliser abusivement...

Le libéralisme, c'est avant tout l'idée que le système, grâce à la concurrence des acteurs et le poids négligeable de chacun, arrivera par son autorégulation à des équilibres plus optimaux que ce que peuvent la planification, l'incitation étatiques.

Cela peut être contesté par la théorie des jeux, le fait que nous impliquons les générations futures, la finitude de nos ressources et l'irréversibilité de l'évolution...

Mais pas par cette question sur l'école...

Alex paulista

@ Aïssa

Avec plaisir, mais mon pseudo est "Alex paulista", pas "Alex carioca", soit une légère différence de 500km. Quant aux deux couettes, vous devez être TRÈS frileux voire suicidaire...

Lula est excellent à représenter le peuple brésilien. À ce jeu, il n'a pas d'égal.
Pourtant, il n'a pas été très assidu à l'école.

De quoi relativiser cette polémique...

Bernard-27400

@ Aïssa

Par mon interpellation je pensais surtout au lycée autogéré de Saint-Nazaire dont le proviseur ou responsable, je ne sais quel vocable employer était le frère de Daniel Cohn-Bendit... En évoquant les universités je me suis égaré.
Mais je pense qu'il y a des leurres qui sont parfois lancés afin de tester a minima ce qui pourrait être développé demain. Leurres qui sont développés ensuite par modélisation.
J'ai toujours pensé à tort où à raison que l'enseignement tel que nous le connaissons aujourd'hui finirait par disparaître au profit d'un outil comme Internet. Quand il y a eu des contestations sociales aux Antilles, certains cours furent mis sur Internet, j'ai de suite pensé que ces événements permettaient de tester sous couvert de venir en aide aux élèves (Le leurre), ce qui pourrait être l'école de demain.

Pour en revenir au sujet de Monsieur Bilger, voilà maintenant que Marseille offre des places de football aux élèves assidus aux cours. Nous risquons d'assister à des surenchères entre lycées, villes, régions ; et bien sûr qui dit surenchères dit contestations.

Alex paulista

Ce projet révèle à quel point le cerveau de nos politiciens (de gauche comme de droite) est complètement distordu.
L'argent n'est plus une monnaie d'échange qui rétribue la création d'une richesse, mais un banal outil de compensation ou de manipulation, dans un monde qui considère un "système" politique et une source infinie d'argent.

Après, on va s'étonner de produire des parasites sans honneur experts dans l'art d'optimiser leur situation personnelle au sein d'un monde qui va collectivement vers sa ruine.

Un tel système m'aurait donné envie de sécher tous les cours, de bosser chez moi et d'humilier aux examens les échecs scolaires champions de l'assiduité.

Si les copies sont anonymes, car les professeurs sont souvent plus sévères avec ceux qui leur montrent les limites de leur utilité.

francky

En entreprise existe la prime d'assiduité, par exemple, les téléconseillers des sociétés de marketing téléphonique sont "récompensés" pour leur présence régulière nonobstant leur servilité qui elle ne l'est pas... récompensée.
Donc appliquer cette idée à l'école reflète tout simplement l'esprit qui anime "notre" gouvernement mais plus profondément, notre société, qui se repaît d'individualisme et de monnayage.
Les valeurs sont ce qui restent quand l'idéal faiblit. Malheureusement l'idéal qui nous transcende aujourd'hui est l'image que projette la caméra du libéralisme.
Libéralisme, terme "transparti", ne monnaye jamais sa réussite, il se l'approprie et demande à l'Autre de payer via la taxe libératrice...
Contrairement à ce que certains pensent, avec honnêteté a priori, l'image donnée aux enfants qui avait une bonne note (j'en ai eu...) était associée à l'imaginaire, loin d'un réel commerçant, "commerçable", achetable... puis après tout l'image ne récompensait pas la présence, mais son travail !!!
Advienne que pourra...


Aïssa Lacheb-Boukachache

Jean-Dominique, je ne le prends pas à partie, je réponds sur le même ton qu'il emploie pour qualifier le travail de l'Application des peines. Il y a du réquisitoire là-dedans; ce n'est plus un point de vue mettons serein, c'est de l'accusation et qui plus est absolument infondée … La «cuisine pénitentiaire» n'a aucune leçon à recevoir de la «cuisine du Parquet», c'est ce que j'ai voulu mettre en évidence … Je crois qu'un travail et une responsabilité énormes pèsent sur cette Application des peines et que si on (l'Etat) ne lui en donne pas les moyens, inutile d'en rajouter en l'accablant facilement. Je suis néanmoins sidéré du silence ici de cette Application des peines; elle est mise gravement en cause par l'avocat général près la Cour d'assises de Paris et elle ne se rebiffe pas, rien, pas un commentaire d'un JAP, c'est consternant … Bref, passons …


Sans transition

Marseille après Créteil … Un lycée là-bas vient de proposer des places aux matchs de foot de l'OM (ce qui devrait moins mettre en furie PB vu que le foot c'est son truc quoiqu'il eut sans doute préféré ces infâmes du PSG … Je plaisante, cher PB, ne bondissez pas …), des places aux matchs donc en échange ou récompense de leur assiduité aux cours. Quid! Là le problème devient vraiment un problème … Je ne pense pas que nous sommes ici encore en présence de quelque support à projet pédagogique que ce soit. J'ai même plutôt la triste impression qu'on est dans le registre sinistre de la carotte ou … ou du rien.

(NB/ Bernard, je suis désolé, je n'ai pas compris votre question … Est-ce que pour vous, les cours de gestion, de comptabilité, d'économie, etc., dispensés régulièrement en collèges et lycées ont jamais menacé l'école laïque, gratuite et publique et ouvert la voie à une quelconque indépendance -privatisation, je suppose que c'est ce que vous avez voulu exprimer- de cette école? Vous voyez bien qu'il n'y a aucun rapport entre cela et l'autonomie des universités qui est un autre débat que je ne puis que vous engager à mener avec Catherine Jacob ici présente qui en connaît plus qu'un rayon, je n'en doute pas mais les deux roues entières … Catherine Jacob à qui je profite pour lui signaler que j'ai répondu à sa suite et son commentaire … Mère grand ... ptitzoreilles …).


PS/ Alexandre, cher Alexandre, puisque personne ne le fait, moi je le fais! Félicitations Paulista! J'irai à Rio pour les JO 2016 -si Dieu nous prête vie jusqu'au-delà même et bonne santé et bon appétit et bonne fortune-, je squatterai avec votre permission dans votre garage à mobylette, juste un matelas, deux couettes, ça suffira … hé hé!

Lula pleurer, c'était grandiose tout de même, vraiment émouvant ...


Aïssa.

Robert

Panem et circenses...

Nous sommes, quoi que certains veuillent le nier, dans la plus totale décadence, à l'instar de l'empire romain.

Ceux qui veulent mettre l'Homme au centre de la réflexion et de la politique ont beaucoup d'inquiétudes à se faire.

Le délitement des valeurs de notre civilisation tout comme de celui du principe même d'autorité conduisent à la ruine de l'âme. Sans doute Pascal l'avait-il pressenti.
Nos dirigeants se comportent comme les derniers empereurs du bas-empire romain : tout n'est que recherche du pouvoir pour le pouvoir, corrompu par le désir du lucre, l'argent étant la valeur suprême et ultime. Tout est bon pour abattre ses adversaires : on en voit d'ailleurs le résultat dans l'immédiate actualité judiciaire.

Quand reviendrons-nous à un système de valeurs, de respect, d'autorité ( des règles, des professeurs, des magistrats, etc.) qui vise à la meilleure harmonie entre les citoyens : en un mot, à la culture des vertus républicaines, du haut en bas de la hiérarchie sociale, sans exception.

On observe actuellement le résultat de l'absence de rigueur intellectuelle en vigueur depuis une trentaine d'années : confusion entre égalité-parité-identité ; culture outrancière de l'individualisme consacrée par le pseudo-droit à la différence, oubliant que la différence n'est pas un droit mais un état... Approximation langagière, perte de l'orthographe n'en sont que la traduction concrète.

Mais dans une société qui n'est plus constituée de citoyens mais de "consommacteurs", la trilogie républicaine n'a effectivement plus de sens !

Jean-Dominique Reffait

Ludovic, récompenser les meilleurs élèves d'un lycée n'entraîne pas la perpétuation des élites - diabolisation que je ne comprends pas - puisqu'il s'agit de lycées de zones modestes, avec des meilleurs élèves issus de la cité d'en face. Il n'y a pas d'élèves issus de familles aisées au lycée professionnel Elsa Triolet...

bebertii

@Alex Paulista : Contrairement à ce qui est ressassé, le taux d'absentéisme chez les enseignants est plus faible que la moyenne des employés public/privé.

Secundo : le projet de rémunération s'inscrit dans une subvention pour un projet de groupe. Les élèves ne toucheront pas un centime. On peut y voir la même démarche que dans les concours, le projet étant de pousser tout le monde à venir.

Ce n'est pas si facile dans une académie comme celle de Créteil. Les moyens sont en baisse, et il n'est plus toujours possible d'assurer un suivi des élèves qui sont laissés à l'abandon par leurs familles. Des postes d'assistantes sociales qui étaient mandatées pour aller frapper à la porte des familles "décrocheuses" ont été supprimés. Comment faire dès lors pour faire revenir les enfants ?
En encourageant leur entourage (les autres copains) à les pousser à revenir, peut-être ? Et par quel moyen ? La perspective d'un voyage de fin d'année est intéressante.

Je suis par principe opposé à cette démarche, mais que voulez-vous, quand on supprime les autres solutions...

Un autre troll relevé : Rémunérer les enseignants qui intéressent les enfants. Facile à dire dans un lycée huppé, doté de moyens conséquents et d'élèves motivés, suivis par des parents attentifs !
Je suis dans un des collèges les plus défavorisés de mon académie, et je travaille dans une salle en ruine, avec du matériel qui n'est pas adapté à mes élèves.
A certaines séances, je suis content de pouvoir installer une ambiance de travail au bout de 30min de cours !
Par pitié, donnez-moi la recette magique pour captiver mes élèves sans coup férir !

Bernard-27400

"...Je viens de prendre connaissance qu'à Marseille ce sont des places de football qui vont être offertes pour lutter contre l'absentéisme..."
Et Paris intra-muros, que va-t-il offrir ? Des places au Louvre, Orsay, la Pinacothèque... ou au Parc des Princes (P.S.G) ?

Ludovic

@Yvan,

Excellent commentaire, il faut bien rire un peu.

yvan

Cela ne me choque pas outre mesure et je ne comprends pas votre réaction.
En tant que banquier, j'aime fournir des crédits aux élèves les plus prometteurs et des comptes à de futurs consommateurs.
Je suis même disposé à les habituer au crédit, cela me rapporte beaucoup plus.
Il faut habituer les enfants à l'argent facile et à l'appât du gain.
Ainsi, il n'est pas normal non plus que les enfants de moins de trois ne puissent avoir de téléphone portable.
Toute source de revenus est bonne à prendre.
Dans la même optique, il est indispensable d'apprendre au plus tôt à l'école à jouer au casino, à la bourse et au Loto.
D'autant que l'économie redémarre de plus belle et qu'il ne s'agirait pas de décourager les jeunes générations à vouloir toujours plus.

Catherine JACOB

@jean dominique alfonsi
"Le procédé de la punition collective (c'est bien cela : s'il y a absentéisme c'est toute la classe qui est privée d'argent) était déjà utilisé chez les jésuites ou à l'armée pour favoriser la délation !!!"

Et par cette armée bien particulière qu'était la Wehrmacht au temps de la 2de guerre mondiale qui pratiquait la décimation romaine étendue parfois au 100% des habitants d'un village otage présumé cacher ou connaître la cachette de maquisards.

Ludovic

@J.D. Reffait,

Votre idée de rétribuer les meilleurs élèves procède d'une louable intention de voir une saine émulation s'installer dans les lycées. On est aussi pas très loin de l'"émulation socialiste" du bon vieux stakhanovisme.
Je ne pense sincèrement pas que l'idée soit judicieuse. Les meilleurs élèves des lycées, ceux qui obtiennent une mention bien ou très bien au baccalauréat, ceux qui intègrent les classes préparatoires, sont majoritairement issus des milieux les plus favorisés de la société. Au-delà des fruits de leur travail, ces élèves sont imprégnés de culture depuis leur prime enfance, leurs parents ont su stimuler leur curiosité intellectuelle, leur faire découvrir les musées, les expositions, leur donner le goût du théâtre ou de l'opéra.
Votre proposition reviendrait à renforcer les inégalités à l'école en offrant une "prime" à ceux qui n'en ont pas nécessairement besoin.
Je sais qu'il y a aussi d'excellents élèves issus de milieux très populaires, mais d'après mon expérience, ils sont proportionnellement nettement moins nombreux. Attention à ne pas renforcer la perpétuation des élites et l'endogamie culturelle.

Papi Ensoleillé

Et la prime à la presse ?

Quand les journalistes ne font plus leur travail on les soutient à coup de millions d'euros
>>> 600 Millions d'euros par an d'aides directes et indirectes
>>> + 600 Millions d'euros sur 3 ans

Suivez le lien pour découvrir une affaire d'Etat qui ne les intéresse pas
C'est + rapide de parler de Carla, Rachida, Cécilia ou de Bichon...

toto

Et alors ?

Dans le monde professionnel c’est pareil, vous faites un boulot et on vous paie pour ça.

Cette innovation ne va-t-elle pas dans le sens d’une responsabilisation ?

Christophe Brunel

La fin justifie les moyens semble-t-il pour les promoteurs de cette aberration ; c'est bien là le message qui va passer dans ces jeunes esprits sans doute de façon inconsciente donc encore plus pernicieuse.
La fin ne justifie jamais les moyens, elle est contenue dans les moyens, comme l'a si bien dit Jacques Ellul...

Bernard-27400

@ Aïssa

La gestion par les élèves ou autres personnes qualifiées, n'est-ce pas la porte ouverte à une indépendance des établissements scolaires similaire à celle des universités ?

jpledun

S’ils sont vraiment passionnés par leur future profession, ils n'ont vraiment pas besoin d'une quelconque cagnotte.

Les passionnés sont demandeurs de cours réguliers et corrects, donnés par d'autres passionnés.

Tout le reste est déplorable.

Martin Hirsh a fait sa boulette.
Quand même je ne veux pas lui jeter la pierre.

kimmy

Bravo pour cette analyse et pour votre blog, continuez...

Jean-Dominique Reffait

Il y a la réalité de la proposition, ce qu'en échafaude la presse et ce qui est vécu au quotidien.

Les bons points, les images, les distributions de prix étaient une façon de monétiser - bien modestement - le comportement des élèves. Sacrifiés sur l'autel de la compétition.

Le projet de l'Académie de Créteil ne me choque pas sur le fond, dans la mesure où il ne s'agit aucunement de payer l'assiduité individuelle mais de créer une dynamique collective de la classe autour d'un projet à réussir. Il ne me choque pas car, au final, il s'agit d'une résurrection du bon point, lequel a pris un tour matériellement plus stimulant. Il ne me choque pas car je n'y vois pas une démission de l'institution mais plutôt une dynamique pédagogique.

Je trouve cependant le projet d'une grande maladresse. Car ce que l'on demande à des élèves n'est pas tant l'assiduité, qui devrait aller sans être stimulée, mais des progrès dans l'apprentissage.

Et personnellement, les 10 000 euros, je les aurais volontiers attribués aux N meilleurs élèves du lycée. Sous la forme d'ordinateurs, sous la forme d'entrées de cinéma ou de places de théâtre, sous la forme de voyages. Oui, je crois que l'on peut récompenser le travail, le vrai, le mérite de celles et ceux qui bossent, malgré des environnements défavorables et qui arrachent les résultats avec les dents.

Sachons donner aux fainéants l'image de ce que le bon travail scolaire procure : tu zones dans le quartier avec tes Nike et tu te sens fier parce que celle qui travaille est enfermée dans son HLM ? Erreur, mon ami, elle n'est pas dans son HLM, elle est à New York, tout frais payés, parce qu'elle a bien travaillé. Inversons les modèles. Démonétisons la couardise. Payons les bons élèves.

jean dominique alfonsi

Le procédé de la punition collective (c'est bien cela : s'il y a absentéisme c'est toute la classe qui est privée d'argent) était déjà utilisé chez les jésuites ou à l'armée pour favoriser la délation !!!
Quant au fond du sujet, c'est un aveu de faiblesse, d'échec de l'institution, c'est grave.
Le revenu minimum d'existence ne serait-il pas une réponse...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Des sous! Des sous!
Des sous pour les bout d'choux!

Ah! l'école à papa … Je m'en souviens … CE2, Durandal … Oh non, ce n'était pas le nom du maître, plutôt celui de son triple décimètres en alliage d'acier … Chaque faute, chaque absence non justifiée, il nous explosait les doigts avec; l'hiver il nous obligeait d'y mettre de la neige avant le coup cinglant … CM1 c'était Jojo … Longue baguette de bois très flexible … Même à distance, on n'y échappait pas, ça fouettait l'air et notre cul, notre tête, comme un fleuret … CM2 c'était la savate, la godasse plutôt … Le directeur lui-même qui faisait la classe, il avait du godillot dur, ça nous soulevait du sol …

L'Académie de Créteil innove singulièrement, c'est très bien. Pourquoi s'indigner dès l'abord comme un vieux et suranné principe conservateur? Attendons, jugeons des effets au terme d'une année … Cet argent n'est pas remis aux élèves, il ne s'agit pas d'une rétribution, d'un salaire voire d'une quelconque récompense; il sera conservé dans une caisse et servira à la fin à la réalisation d'un projet pédagogique. Où est le scandale? Dans le fait qu'il faut que les élèves soient présents aux cours pour en bénéficier et participer de ce projet qu'ils auront, ainsi que leur maître, proposé ? Je trouve au contraire que c'est les responsabiliser davantage, les inscrire dans un projet concret et didactique que leur assiduité, leur constance donc, aura en quelque sorte financé …

Existent aux USA des concepts similaires. Notamment un en particulier, dans l'Etat de Floride il me semble … Il s'agit de confier à chaque début d'année aux élèves d'une classe un budget; à charge pour eux et dans un cadre pédagogique incluant leurs projets de le dépenser judicieusement; rien n'étant alors interdit, pas même le placement en banque un temps aux fins d'intérêts …

L'argent n'est pas le diable et puis, de toute façon, ils seront amenés -ils sont déjà amenés- à composer avec en chaque moment de leur vie … C'est une forme de leçon réelle d'économie, un cours plutôt comme un autre que comme quelque chose d'ignoble.

Je ne comprends pas pourquoi une telle indignation, qui semble davantage surfaite et posée que justifiée …


Aïssa.

Florence

Pendant que les jeunes sont en classe pour toucher leur dû, ils ne sont pas dehors à faire des co...ries.

Mes enfants, n'ayant eu qu'un ou deux jours par an d'absence depuis 8 ou 9 années scolaires obligatoires, réclament à l'Etat leur dû : à savoir 10 000 euros divisés par 30 élèves au prorata de leur présence multiplié par le nombre d'années de scolarité, corrigé des intérêts de retard.
Comme l'a prédit Bernard, ils ont pris le proviseur en otage et menacent de saboter leur outil de travail.

Quand je pense à tous les enfants qui ont eu le malheur de naître dans des pays dans lesquels ils sont obligés de travailler, et qui rêvent d'aller à l'école, j'ai la nausée.

Notre pays, notre société sont en décadence.

Catherine JACOB

L'assiduité, certes, mais au-delà de la pure présence, a-t-on pensé à rémunérer la participation effective et les notes au-dessus d'un certain seuil, ou est-il possible de se contenter de bailler aux corneilles dans le cadre d'une assiduité exemplaire, en attendant d'avoir atteint la première étape du gros lot, le permis ?

Et l'argent de poche pour le croissant de 10h, y a-t-on pensé ? Ou envisage-t-on une distribution gratuite de goûter comme autrefois de lait (j'étais petite, mais je me souviens encore de la petite bouteille de lait qui a contribué à me donner des os solides qui échapperont peut-être à l'ostéoporose, ce qui sera tout bénéf. pour la sécu) ?!

Trêve de plaisanterie, vouloir se substituer aux familles dont on pense qu'elles ont les moyens de motiver leurs rejetons, n'ayant su leur faire comprendre que l'étude contient en elle-même sa récompense, revient à accréditer l'idée que si certains réussissent c'est d'abord parce que leurs parents sont sans doute assez riches pour récompenser leur studieuse participation aux cours, et non pas parce qu'ils auraient compris d'eux-mêmes l'intérêt intrinsèque de l'assiduité, de la présence active, de l'étude et des devoirs et c'est donc politiquement extrêmement pernicieux !

Je propose donc qu'on donne plutôt une prime aux enseignants dont les élèves consentent à venir en classe parce qu'ils savent les intéresser autrement qu'en leur glissant une petite pièce à l'entrée ainsi qu'à ceux dont les élèves, notés par d'autres qu'eux-mêmes, font ensuite la fierté de leurs parents.

Je me rappelle une réflexion faite à ma mère et qui disait à peu près ceci : 'Vu votre bibliothèque c'est normal que votre fille Catherine lise beaucoup.' A quoi ma mère a eu la présence d'esprit de répondre, non pas 'c'est curieux alors que ce ne soit pas le cas de ses frères et soeurs', mais 'il ne suffit pas d'avoir des rayonnages bien garnis, il faut encore ouvrir les ouvrages qui s'y trouvent et avoir envie de s'y plonger.'
Elle aurait pu ajouter que je passais aussi mon temps dans les CDI et autres bibliothèques et médiathèques et pas pour les beaux yeux du bibliothécaire ou pour faire les poches des autres lecteurs, ce qui ne m'empêchait pas de lire aussi des bandes dessinées et encore que d'autres lisant beaucoup plus que moi et de façon sans doute encore plus profitable, n'avaient peut-être pas nécessairement la chance d'avoir une bibliothèque à la maison.

A-t-on également pensé au fait que rémunérer les élèves, par ex. comme dans le cas des normaliens -qui ont eux passé un concours-, ça signifie qu'il faudra aussi compter leurs années de lycée dans le décompte des années d'activité ouvrant droit à la retraite?

Jean Meyran

Dans un régime où les seules valeurs sont "pognon" et "bling-bling", je ne suis pas surpris outre mesure (litote) de ce genre de dispositions...

Merci pour ce billet et bonjour chez vous

Bernard-27400

@SR

Les notes "achetées" ne donnent pas les diplômes.

fanfan O2

Pauvre France pourrait-on dire ! Consternant !
Et combien va-t-on donner à ces petits chéris pour qu'ils ne tapent pas sur leurs profs ?
Heureusement que le ridicule ne tue pas !!!

GL

Je me demande bien quel est en droit des finances publiques le fondement d'une pareille aberration.
Les "responsables" s'en moquent, puisque ne sont pas en jeu leurs propres fonds, mais ceux du contribuable.
Il y a vraiment des, disons, "choses" qui se perdent !

Bernard-27400

A quand les drapeaux rouges avec la faucille et le marteau devant les lycées avec une pancarte où nous pourrions lire:

"Nous exigeons du camarade proviseur une augmentation de la prime d'assiduité pour réintégrer les cours - Grève illimitée des élèves"

Personnellement je pense que nous sommes en train d'en faire de futurs assistés, de futurs maîtres chanteurs du système, si j'osais j'écrirais même "terroristes". En faisant un peu de fiction peut être en arrivera-t-on à payer ceux et celles qui viennent d'être condamnés à une peine de prison. Le justiciable assisté en plus de son avocat par un syndicaliste qui lui aussi exigera (ils sont très exigeants ces gens là) une prime minimum d'insertion... heu non... d'incarcération revalorisée avec le temps.

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