Ce n'est pas parce qu'il est alsacien comme moi que je l'admire. Ce n'est pas non plus à cause de sa virtuosité exceptionnelle qui l'a conduit, avec Daniel Elena son copilote, à remporter un sixième titre de champion du monde des rallyes. Pourtant, qui aurait pu croire que les Français, vrais sportifs et sportifs en chambre confondus, se passionneraient un jour pour une telle vedette, moins médiatisée que d'autres, pratiquant une discipline guère accordée à la quotidienneté de ses compatriotes ? Le rallye, ce n'est ni le foot ni le rugby ni le vélo, encore moins le tennis. Grâce à Sébastien Loeb, cette compétition est entrée pourtant dans les têtes. Loin d'être lassés par ses victoires, nous avons tremblé lors de sa dernière épreuve et nous l'avons applaudi comme s'il pouvait perdre.
En réalité, ce qui me fascine, c'est de savoir pourquoi certaines personnalités deviennent emblématiques, échappent à leur sport, à leur art pour se retrouver au centre d'une curiosité émerveillée comme si elles plaidaient, d'un coup, plus pour l'humanité que pour le domaine de leur excellence professionnelle. La Callas a ébloui bien au-delà des fanatiques de l'Opéra et Loeb, depuis quelques jours, a rejoint cette cohorte glorieuse qui nous tient compagnie.
Pourtant, il me semble, à lire les médias et les pages sportives (Le Parisien notamment), qu'on perçoit assez aisément les qualités, les traits fondamentaux du caractère qui ont attiré la sympathie puis une sorte d'adhésion forte pour cet homme de trente ans. Ils sont éclairants car pas loin de correspondre à ceux qu'on attendrait de la classe politique. Rien d'ailleurs, sur ce plan, ne me paraît plus absurde que d'ériger des frontières entre les êtres et de dénier aux uns, à cause du caractère prétendument ludique de leur occupation, le droit d'appartenir à la réputation et au sérieux des autres. Ce qui a fait Loeb est aussi ce qui rendrait remarquable l'homme ou la femme politique.
La rareté d'abord. On n'a pas vu Sébastien Loeb partout au point qu'on aurait risqué la saturation. Il n'a pas fait le clown dans des émissions de télévision ni parlé pour ne rien dire dans les radios. Il n'a pas donné d'interviews dans les gazettes pour nous transmettre ses pensées sur tout et n'importe quoi. Il n'a à ma connaissance signé aucune pétition. Il n'a soutenu de manière ostensible aucune personnalité politique. Il demeure désespérément discret sur ce qui relève de son for intérieur même si parfois son épouse Séverine dévoile un minuscule fragment de leur vie amoureuse et domestique. Entre l'effacement et la vulgarité de la surabondance, il a su trouver le ton juste et communiquer sur lui seulement quand l'actualité sportive le mettait au premier plan. Bref un oiseau, rare en effet, à une époque où la célébrité fait perdre le nord à plus d'un et où la vanité fond si vite sur les psychologies éclairées mais faibles.
La simplicité, ensuite. Aux antipodes du bling-bling que ses revenus annuels lui permettraient, toujours fidèle à ses amitiés alsaciennes, enraciné dans un terreau, si sûr de soi qu'il n'a pas besoin de la lumière, il offre l'image saisissante d'un champion hors du commun et d'un homme heureusement commun. Ce contraste entre une gloire sportive renouvelée et une discrétion de bon aloi constitue sans doute la cause principale de la focalisation intense d'aujourd'hui. Ils sont si peu nombreux ceux qui surmontent les effets pervers d'une réussite trop éclatante. J'oserais dire que la tâche est presque plus rude que de savoir triompher de ses échecs. La personne qui s'accommode aussi bien du clair que de l'obscur n'est pas banale.
Enfin, c'est le plus important, la morale, l'allure, l'esthétique de la classe. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas lors cette fameuse course endeuillée où Sébastien Loeb par décence a refusé d'être sacré champion du monde qu'il a gagné la partie. Cela semble évident mais tant de belles âmes auraient tout simplement accepté le trophée en versant une larme ! La fraternité et la solidarité de son attitude de vainqueur, l'immédiateté de sa réaction digne, son abstention non négociable - il a été couronné à la course d'après - et ce sens de l'honneur : on ne se réjouit pas quand la mort a frappé un adversaire amical, m'ont fait prendre conscience que nous tenions là une personnalité d'exception à tous points de vue. Si éloignée d'un Luc Alphand dont les propos et l'attitude à la suite d'un accident mortel sur le Paris-Dakar avaient scandalisé.
Je sais. On va me reprocher mon enthousiasme, ma naïveté. Cette manière, ridicule pour certains, d'appliquer Plutarque à des vies d'aujourd'hui. On va me considérer avec condescendance, l'air à la fois amusé et vaguement attristé, pour ce délire consacré à un champion de rallye. Tant de bruit, de mots pour un Sébastien Loeb !
Je regrette. On n'a pas là un héros de raccroc. Celui-ci est jeune, exemplaire et mérite de nous retenir dans sa combinaison de pilote comme dans sa peau d'homme. J'espère que l'avenir le maintiendra à cette même hauteur.
Mais non, mais non, bien au contraire : soyez félicité pour votre enthousiasme !! Et pour celui que vous m'avez donné à vous lire.
Rédigé par : www.facebook.com/profile.php?id=667259151 | 08 novembre 2009 à 12:15
Je viens tout juste de vous lire. Je ne suis pas alsacienne, mais bretonne. Et j'admire Loeb. Non pour son titre, mais pour ce plus qui est en lui qui lui a permis de le conquérir. J'aime le sport automobile, mon conjoint était pilote. Je sais ce que cela implique de travail, de respect, de probité, d'efforts, d'abnégation, de volonté de vaincre, d'une pointe d'orgueil aussi. Et oui, on peut être un sportif sans pour autant tomber dans le ridicule de choisir entre la Tête et les Jambes ! Car, sorti des médaillés olympiques people qui se prennent pour des Députés, il y a des sportifs qui font de très bon élus, car ils savent ce qu'est l'effort, ce qu'est travailler en équipe, ce qu'est tenir et poursuivre l'effort jusqu'à obtenir le résultat final.
Jean-Dominique citait Hinault, notre "blaireau" breton. Un autre a cité Tabarly et son Pen Duick. J'aime les deux. Chacun à sa façon est resté simple, humble, discret.
Oui, je suis bien d'accord avec vous : les hommes de la trempe de Sébastien Loeb sont des héros, des vrais, sans besoin d'apparat ou de cape. Leur aura, leur charisme, leur naturel nous émeut. Et c'est cela qui est différent sur ce blog : on s'émeut de ce qui luit intérieurement, et non, comme des pies, de ce qui brille à l'extérieur.
Et que Loeb continue de me donner la chair de poule dans les prochains rallyes. J'adore !!!!
Rédigé par : Armell Reffait | 07 novembre 2009 à 21:51
Le deni psychologique doit etre la seule porte de sortie pour rester vivant ...
Rédigé par: Valerie | 31 octobre 2009 à 16:44
Très juste, tant qu'on ne saura pas aller voir de plus près ce que la mémoire si elle sait garder trace permet encore de remonter du passé de possibles acteurs d'une scène qui mérite "justiciation", on n'en saura pas plus du fait de cette possibilité pour ses auteurs d'avoir réorganisé la compréhension qu'ils ont de cet épisode vécu voire commis si en ont été les principaux moteurs.
Le jour où on le pourra - et je pense que ce jour d'exploration mémorielle le sera d'ici quelques décennies - d'autres problèmes métaphysiques assailliront nos descendances. La définition même d'un homme comme seule suprême conscience de lui-même, de ses faits et gestes passés et présents devra être repensée par celui-là même qui n'y sera plus réfugié, dans cette citadelle jusqu'alors inexpugnable, et qui verra en les autres comme ils verront en lui, ne constituant alors avec ses contemporains non plus un groupe d'entités discrètes et imperméables, mais un système continu d'agissants sous le regard de tous, et contrairement à notre situation présente, à tout instant. Le système inconscient - et combien de temps le restera-t-il ? - inventera-t-il de nouveau brouillage afin de masquer la mise à plat, de la même manière que les corps inventent d'eux-mêmes progressivement des résistances à ce qui les perturbe, en plus du travail conscient et volontaire de la science des hommes qui construit rationnellement et pas à pas de nouvelles thérapeutiques.
Beaucoup d'autres perspectives s'ouvrent, mais j'en reste là pour l'instant.
AO
Rédigé par : oursivi | 05 novembre 2009 à 14:49
Rédigé par Monsieur Laurent Dingli le 30 octobre 2009 à 20:45
Desolee, je ne veux pas etre maladroite et ne souhaite pas "relancer la machine" apres j'arrete, c'est promis.
"...Oui, il y a eu un mythe de la résistance unanime de l'Alsace-Lorraine au barbare allemand... depuis 1870 jusqu'en 1945 en passant par la guerre de 14,..."
Je ne sais pas s'il s'agit d'un mythe ou de la realite...toutefois, c'est ce que j'apprenais dans mon college provincial au milieu des annees 70 ...
"...Et puis, qu'on soit enrôlé de force ou pas, il n'y a rien d'extraordinaire à s'expliquer devant une cour si l'on a brûlé des femmes et des enfants au lance-flammes..."
Il semble quand meme que cet acte soit "extraordinaire" ; a savoir qu'il sort de "l'ordinaire". Quant a donner des explications par la suite ? Le deni psychologique doit etre la seule porte de sortie pour rester vivant ...
Rédigé par : Valerie | 31 octobre 2009 à 16:44
Marcel Patoulatchi,
Un dernier mot encore. En me relisant, suite à votre commentaire, je trouve en effet que ma formulation sur le "mythe" est fautive et prête à confusion. Je ne voudrais surtout pas laisser croire que j'ergote sur la souffrance et la résistance des Alsaciens, considérés ici collectivement. Je sais très bien ce qu'ils ont subi entre la déportation, le recrutement forcé et les exécutions sommaires. Mon directeur de thèse lui-même a été engagé de force dans la Wehrmarcht à 17 ans. Vous voyez, à force de réagir trop vite sur un blog, on finit par écrire des sottises, même sur un sujet que l'on connaît un peu. Il est de toute façon impossible d'évoquer des questions aussi compliquées et douloureuses en quelques lignes, même si Olivier a, selon moi, parfaitement résumé la situation.
Pierre-Antoine,
Il est vrai que l'épisode de la résistance ardéchoise est mal connu. J'ai visité plusieurs fois la tour de Constance à Aigues-Mortes où a été enfermée Marie Durand. Impressionnant... Pour le reste, vous avez bien raison de ne pas faire cet amalgame ; mais je crois que, fort heureusement, personne ne le fait plus aujourd'hui.
Rédigé par : Laurent Dingli | 31 octobre 2009 à 09:24
@Aïssa
Reconnaissez cher ami, que le webmaster de ce blog n'use pas de son droit de propriété pour rappeler à l'ordre ou à la bienséance, ce serait pourtant son droit...
Ce blog est un espace de liberté dont vous usez avec prodigalité...
Acceptez-en les digressions... elles font aussi usage de cette même liberté.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 31 octobre 2009 à 00:10
Tout à fait d'accord aussi avec vous, mon cher Pierre-Antoine mais chut !, je m'arrête là car ce bon et cher Aïssa aurait raison de me tancer en me surprenant ainsi piteusement en flag de digression (alors ça c'est la meilleure, ce sacré Dingli a le droit et pas moi !). Alors chut ! Je vous écrirai par une autre voie.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 octobre 2009 à 20:52
Mais nous sommes d'accord, Marcel Patoulatchi. Quand vous écrivez notamment :
"Parmi les quinze alsaciens présents et mis en cause dans l'affaire d'Oradour sur Glane, un seul était engagé volontaire", vous dites la même chose que moi :
"Dans le cas de l'Alsace, la question est certes différente : certains étaient volontaires, beaucoup ne l'étaient pas".
Par ailleurs, je ne parlais pas de nationalité française ou allemande, mais de l'origine alsacienne.
Pour les monuments aux morts, ils reflètent en effet cette volonté qu'a eu l'Alsace de ne pas être instrumentalisée par les deux nationalismes. Je vous suis totalement sur ce point.
Oui, il y a eu un mythe de la résistance unanime de l'Alsace-Lorraine au barbare allemand... depuis 1870 jusqu'en 1945 en passant par la guerre de 14, vous connaissez sans doute autant et peut-être mieux que moi ce que fut la propagande nationaliste française au cours de cette période. Je répète donc ce que j'ai écrit : si les Alsaciens, dans leur grande majorité, ont subi le joug allemand, cela n'a pas été le cas de tous. Comme dans d'autres régions, comme partout ailleurs, quelques-uns ont cru au national-socialisme. Et puis, qu'on soit enrôlé de force ou pas, il n'y a rien d'extraordinaire à s'expliquer devant une cour si l'on a brûlé des femmes et des enfants au lance-flammes.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 octobre 2009 à 20:45
On ne s’entend plus au milieu de ces cocoricos identitaires nationaux et régionaux ! revoici même Oradour ! L’Allemagne a eu les nazis mais leurs bagnoles attirent plus les gagnants du Loto que les nôtres… Ceci dit mon char, comme disent les Québécois, il me sert à aller de A à B et si des types s’éclatent (sur circuit) pour aller plus vite que leur prochain, je n’ai rien contre, mais ça n’est pas ma tasse de thé.
Pas de quoi m’esbaudir car voyez-vous, la compétition me gave passablement en général et un peu plus à propos du sport.
Nager, courir, rouler à pédales ou au moteur, glisser, sauter ou ramper, n’a jamais rendu un type « meilleur » qu’un autre, qui plus est s’il doit mettre de la nitro dans son moulin ou du gibolin dans ses céréales s’il veut faire la différence pour gagner le pompon. C’est mon avis.
M. Fillon recommande que soit déposé un préavis d’annulation d’un match 24 h avant afin d’éviter les émeutes entre supporters belligérants… belle émulation de l’identité nationale que le sport populaire où les joueurs stars roulent en Ferrari et vont en Suisse quand leurs admirateurs se massacrent à coups de cannettes dans les rues de France au nom de leurs identités respectives !
Qu’un Alsacien vivant en Suisse, sept fois champion du monde de rallye soit un homme considéré par certains comme exemplaire, ne rendra personne meilleur conducteur que lui-même. A part susciter le désir de quelques gogos d’écraser le champignon le plus vénéneux et mortel qui soit, celui de leur bagnole, pour ressembler à leur icône.
Non décidément, la compétition ne me plaît pas et je ne citerai qu’une personne dont nombre de nos contemporains devrait s’inspirer de sa pensée au lieu cocoricoter sur le tas de fumier des compétitions de tout poil :
« Par mille canaux, notre société nous amène à croire que le moteur de la vie est la compétition. On ne parle que de gagneurs ; il nous faut, paraît-il, préparer les enfants à entrer dans cette catégorie, faute de quoi ils seront des perdants, des minables. »
(Abécédaire de l'ambiguïté. Paris, Seuil, 1989, p. 39)
« Nous commençons à découvrir que les mots d’ordre de la société dominante, la société occidentale basée sur la compétition, conduisent la collectivité humaine à la catastrophe. Il est urgent de réfléchir et de définir un objectif acceptable par tous. »
(Le souci des pauvres. Paris, Calmann-Lévy, 1996, p. 14)
Monsieur Albert JACQUARD
Rédigé par : m.mathurin | 30 octobre 2009 à 13:47
Laurent Dingli,
Vous écrivez « constater par exemple que des Français ou des Belges ont combattu dans les rangs de la SS sur le front russe, ne jette en rien l'opprobre sur la France ou la Belgique, mais uniquement sur ces hommes qui ont servi un système criminel et génocidaire. Dans le cas de l'Alsace, la question est certes différente : certains étaient volontaires, beaucoup ne l'étaient pas »
Parmi les quinze alsaciens présents et mis en cause dans l'affaire d'Oradour sur Glane, un seul était engagé volontaire.
Je ne connais pas de mythologie d'une Alsace-Moselle « d'une région unanimement résistante et hostile à l'Allemagne nazie ». Mais assurément, lorsqu'on demande son sentiment sur l'invasion allemande à quelqu'un qui a changé 3 fois de nationalité au cours de sa vie, traité de sale boche quand il ose s'aventurer trop loin outre-Vosges (en particulier dans le Limousin, où même des universitaires parfois invectivent leurs homologues strasbourgeois, sans autre raison que leur origine géographique), ayant un frère parti à 18 ans et jamais revenu de Tambov, il me semble certain qu'il ne va pas exagérément accorder d'importance à sa nationalité.
Vous remarquerez qu'en Alsace, les monuments aux morts sont particulièrement neutre aux regards des nations (pas de « Pro Patria » répandus partout, pas de messages belliqueux comme on peut en trouver dans les régions qui n'ont pas eu la malchance d'être zone frontière et enjeu de guerres - dans les régions où les monuments aux morts recensent 2, 3 individus plutôt que des fratries entières par dizaines). Sur la place de la République, ancienne place impériale, de Strasbourg, la statue représente deux soldats... dépourvus d'uniformes.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 30 octobre 2009 à 13:13
Du rallye auto et de Sébastien Loeb au "malgré-nous" via Das-Reich, Oradour, la Bretagne, les Belges et les Russes blancs, Hitler, le nazisme (manque plus que Auszchiwtz ...)... Même en me forçant, je n'y aurai pas réussi. Et c'est moi qu'on accuse de digresser et dévoyer les paisibles billets de ce cher PB !... Un vrai gag !
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 octobre 2009 à 11:45
@Laurent Dingli,
Cher ami, mais je n'ai jeté l'opprobre sur aucune région, aucun pays. J'ai simplement rappelé le choix individuel de ceux qui ont décidé de commettre de tels actes.
Même sous contrainte, le choix est là...
Ils l'ont fait, à eux d'assumer...
Comme vous je trouvais qu'Oradour n'avait pas sa place sur un billet de sport... encore moins associé à l'Alsace, d'où mon interrogation sur le positionnement de la Hte. Vienne.
Je suis d'origine ardéchoise, département méconnu de la résistance protestante contre les dragonnades. Ces Ardéchois aussi avaient des choix à faire, ils ont préféré les galères du roi. Marie Durand, protestante ardéchoise, a su résister sans violence pendant de nombreuses années dans la tour de Constance à Aigues-Mortes. C'était son choix individuel face à la contrainte.
Habitant depuis 1989 en Lorraine et ayant des amis lorrains et aussi alsaciens, je ne partage pas l'amalgame fait entre les "boches" et les alsaciens.
Ce sont des hommes comme les autres avec leurs faiblesses et leur courage. Comme moi, comme vous...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 octobre 2009 à 11:44
Mon cher Pierre-Antoine,
Ce n'est pas insulter l'Alsace que de rappeler l'origine des membres de la division Das Reich (je ne faisais d'ailleurs que répondre à votre réaction au commentaire de Louis Schweitzer, car, pour ma part, je n'aurais pas songé à évoquer un tel sujet à propos de sport). Quoi qu'il en soit, je ne suis pas d'accord avec vous, cher ami. Constater par exemple que des Français ou des Belges ont combattu dans les rangs de la SS sur le front russe, ne jette en rien l'opprobre sur la France ou la Belgique, mais uniquement sur ces hommes qui ont servi un système criminel et génocidaire. Dans le cas de l'Alsace, la question est certes différente : certains étaient volontaires, beaucoup ne l'étaient pas. Tous les Alsaciens n'étaient donc pas des "malgré-nous". Et puis, il y a une question de responsabilité individuelle dans les atrocités commises. Dans mon coin de Bretagne, les anciens disent que les russes blancs, revêtus de l'uniforme allemand, se sont comportés de manière encore plus barbare que les autres. Pourquoi taire leur origine ? Dans le cas de l'Alsace, ce serait alimenter le mythe d'une région unanimement résistante et hostile à l'Allemagne nazie. Ce que voulait dire me semble-t-il Louis Schweitzer, c'est que pendant longtemps, les Alsaciens ont été jugés par nature suspects ; vous savez, comme nous tous, que des ignorants appelaient leurs réfugiés, "les Boches". Mais tout cela est bien loin désormais et, encore une fois, il ne me serait pas venu à l'esprit d'aborder ce sujet à propos d'un sportif qui, si j'en crois notre cher Philippe, a l'air bien sympathique.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 octobre 2009 à 08:38
@Monsieur Reffait (message à 21:38)
Vous avez fondamentalement raison, et je m'excuse d'avoir contribué à prolonger cette embardée hors circuit. Je tenais uniquement à indiquer quelques éléments rapides et factuels en réponse à une interrogation.
D'ailleurs, cette question particulière de l'implication des Alsaciens dans les forces du Reich a été suffisamment remise en perspective, et ne doit plus véritablement nourrir les antagonismes qui existent encore entre la France de l'intérieur et l'Alsace. Cette région est toujours l'objet de mauvaises perceptions de la part du reste du pays, mais il s'agit moins d'opinions hostiles que de représentations fortement biaisées et empreintes de préjugés.
Rédigé par : Olivier | 30 octobre 2009 à 08:03
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 28 octobre 2009 à 21:38
"Il faut maladivement aimer ramener la laideur en toute chose pour évoquer Oradour à l'occasion de ce billet.
Quand le hors-sujet devient odieux..."
Pas d'accord... Meme si ces commentaires etaient hors-sujet et douloureux, c'est ce massacre qui est odieux et on ne peut rien contre cette laideur : les faits sont les faits.
Je pense a la tres belle et ancienne chanson de Goldman...
Rédigé par : Valerie | 29 octobre 2009 à 19:45
Non Aïssa, c'est par amour du sport, pour se tirer la bourre avec ses co-résidents Prost, Schumacher, Alési...
En cette période des feuilles d'automne (Foncier, taxe d'habitation, redevance, CSG...) ce n'est pas pour autant que Sébastien Loeb ne paye rien en France s'il y a un pied-à-terre. Il paye sûrement plus que beaucoup de Français sans en profiter autant. Mais ce n'est pas en relation avec ses revenus de sportif.
De mon côté, je n'ai pas des revenus justifiant de quitter le Brésil et aller m'ennuyer en Suisse... Il faudrait qu'on me paye cher !
Rédigé par : Alex paulista | 29 octobre 2009 à 19:22
Bonjour,
Vous louez les qualités de Sébastien Loeb et vous les opposez à celles des politiciens. Pour avoir vécu à plusieurs reprises les élections dans une ville de proche banlieue, je pense que les qualités de rigueur nécessaires pour remporter un rallye, sont incompatibles avec les coups bas de certains politiciens. Ce ne sont pas les mêmes valeurs.
Rédigé par : anne | 29 octobre 2009 à 18:21
L'Alsace, grâce sans doute un peu à S. Loeb, vient de décrocher l'organisation des trois prochains "rallye de France" à la suite de la Corse. Personnellement les images de rallye m'intéressent plus que celles de F1, et les retombées techniques me semblent plus directes.
Tout ce que vous dites sur Loeb est juste.
Mais tout tombe s'il est domicilié en Suisse.
Rédigé par : francis | 29 octobre 2009 à 11:43
Cette nouvelle victoire est la récompense d'un travail d'équipe. Elle prouve combien la confiance est nécessaire et que sans elle, il n'y a pas de podium. Il suffit que le copilote annonce avec retard une ornière, un virage serré... et adieu la victoire.
"La confiance est un élément majeur : sans elle, aucun projet n'aboutit."
Eric Tabarly
Le bureau fédéral de la Fédération française de sport automobile a retenu la candidature alsacienne pour accueillir le rallye de France pour les trois prochaines saisons.
Magnifique nouvelle pour l'Alsace.
Rédigé par : Marie | 29 octobre 2009 à 11:41
@Laurent Dingli
Quid l'Alsace ? Ils étaient SS !
A mes yeux ils avaient abandonné leur régionalisme rhénan pour le nationalisme teutonique de la race aryenne.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 29 octobre 2009 à 00:06
Bonsoir M. Bilger,
J'aime beaucoup Sébastien Loeb, pour l'anecdote il a épousé la fille de mon concessionnaire automobile. Je ne l'ai pas pour autant rencontré, au contraire de son beau-père.
Je suis tout de même chagriné que votre si beau billet donne lieu à une querelle régionale intestine de la part de certains commentateurs, moi qui les croyais éteintes.
Laurent Dingli n'a certes pas tort dans son rappel des faits concernant le massacre d'Oradour, mais qu'est-ce que cela vient faire ici ?
Félicitations à Sébastien Loeb et point barre comme dirait Aïssa.
Rédigé par : Ludovic | 28 octobre 2009 à 22:45
Il faut maladivement aimer ramener la laideur en toute chose pour évoquer Oradour à l'occasion de ce billet.
Quand le hors-sujet devient odieux...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 octobre 2009 à 21:38
Alexandre, mais pourquoi diable le champion vit-il en Suisse? Je l'ignorais... J'espère que ce n'est pas pour les mêmes raisons que vous savez quoi... Quel gâchis ce serait ; foutre en l'air toutes ces si belles qualités morales que ce cher PB relate avec passion, pour de viles histoires de bas de laine, de dîme et d'écot... Non, pas ça, pas lui, pas Loeb... Quel monde !
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 28 octobre 2009 à 21:11
@ Pierre-Antoine
Un peu plus d'une dizaine d'Alsaciens étaient incorporés dans l'unité responsable du crime (seul l'un d'entre eux était effectivement un engagé volontaire), le procès postérieur a abouti pour la plupart à un verdict médian, dont les Limousins critiquèrent l'indulgence tandis que les habitants de l'Est en regrettèrent la sévérité (ces soldats avaient-ils la latitude de désobéir ?). L'amnistie dont bénéficièrent les condamnés par la suite contribua à raviver la polémique.
@ J.A.
La gymnastique est un sport trop méconnu en France, que j'ai découvert lors des derniers jeux olympiques. La prestation de Nastia Liukin à la poutre a atteint une finesse et une perfection admirables. Le style de cette gymnaste déploie une élégance qui l'apparente aux meilleures danseuses classiques, avec la beauté des lignes et une juste alliance de naturel et de maîtrise.
Rédigé par : Olivier | 28 octobre 2009 à 20:08
Ettore Bugatti de Molsheim et les frères Schlumpf de Mulhouse doivent, au paradis des voitures, s'associer à vos louanges.
Ayant vécu au temps jadis dans cette magnifique province, j'ai pu y goûter la joie de vivre.
L'alsacien Volant mérite bien nos compliments.
Rédigé par : mike | 28 octobre 2009 à 18:36
Pierre-Antoine,
Il y avait 14 Alsaciens dans la division Das Reich, certains d'entre eux ont été jugés après la guerre pour leur participation au massacre d'Oradour.
Rédigé par : Laurent Dingli | 28 octobre 2009 à 18:11
Trois* hommes et un couffin, quatre roues et un coupé.
AO
* Sebastien, Daniel et Philippe
Rédigé par : oursivi | 28 octobre 2009 à 16:57
@Louis SCHWEITZER
"Enfin on parle d'autre chose à notre propos que d'Oradour !"
Quelque chose m'échappe... Je ne savais pas la Haute-Vienne département alsacien.
Cet acte a été commis par des SS, accuserait-on des malgré-eux d'en avoir été complices ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 octobre 2009 à 16:54
@Jean-Dominique Reffait
"Notre dernier grand champion, à nous bretons, était Bernard Hinault"
Et Eric Tabarly vous en faites quoi ?
Attention qu'un sous-marin ne vienne vous couler dans votre baignoire...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 octobre 2009 à 16:44
Un bien bel hommage !
Etant allergique au sport depuis ma plus tendre enfance...je ne connais donc de ce Monsieur, dont il est question ici, que le nom.
Commentaire rédigé par Monsieur Marcel Patoulatchi le 28 octobre 2009 à 00:40
Doit-on subir le "regionalisme" ? en plus de ce concept d'"identite nationale" qui m'echappe...mais bon.
Rédigé par Monsieur Pierre-Antoine le 28 octobre 2009 à 13:41
"A l'achat d'une Citroën, quel est le montant que verse chaque acheteur au budget "sport" de la célèbre marque aux chevrons ?
Je sais... c'est aussi valable pour Renault et Peugeot."
N'empeche que tout ce sport automobile a permis de grandement ameliorer la qualite et la securite de nos vehicules automobiles. C'est un progres indeniable et considerable. Les automobiles d'aujourd'hui sont magnifiques comparees a celles des annees 80 par exemple. On ne circule plus dans des tacots sans suspension...
Excellente journee a vous tous sportifs et non-sportifs.
Rédigé par : Valerie | 28 octobre 2009 à 15:52
Joli.
En fait, il est comme on devrait toujours être...
Vous avez raison, ce comportement est devenu rare au point de paraître comme un phénomène.
Rédigé par : jpledun | 28 octobre 2009 à 14:29
@PB
Sans rien enlever au mérite de ce pilote exceptionnel (devant lequel je m'incline au vu de sa vitesse sur route), je me pose néanmoins la question de savoir quel taux de CO2 l'atteint, lui et les autres pilotes, dans ces rallyes ?
Quel est aussi le nombre de pilotes du dimanche qui se prennent pour lui sur nos belles routes de France, si bien balisées de radars ?
Non, non, promis je ne ferai aucune allusion à nos forces de l'ordre qui se rendent à leur commissariat de quartier toutes sirènes hurlantes pour arriver à l'heure de la paire O.
Au fait, j'oubliais, dernière question :
A l'achat d'une Citroën, quel est le montant que verse chaque acheteur au budget "sport" de la célèbre marque aux chevrons ?
Je sais... c'est aussi valable pour Renault et Peugeot.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 octobre 2009 à 13:41
J'aimerais bien savoir qui sont ces gens pour le moins étranges qui vous reprocheraient un enthousiasme et de rendre hommage à un homme que vous aimez…
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 28 octobre 2009 à 11:14
Bien au contraire de la condescendance, les mêmes sentiments.
L'homme dont vous faites un portrait si positif rejoint ainsi la cohorte des sportifs ayant un sens aigu de la noblesse d'âme. Je pense notamment à Alain Mimoun.
Rédigé par : Robert | 28 octobre 2009 à 11:10
Désolé, j'ai beau être un grand amateur de sport, je trouve les disciplines "mécaniques" ineptes, déshumanisées et anachroniques. Et je regrette que le chauvinisme français, trop heureux de se réjouir pour la réussite d'un Français sans même le voir en action (hormis quelques résumés de 10 secondes ça et là à la tv) empêche le WRC de retomber dans un anonymat mérité.
Rédigé par : oyoyo | 28 octobre 2009 à 10:55
J'adhère à 100% à cet article.
Je suis 100% LOEB.
Rédigé par : Polochon | 28 octobre 2009 à 10:36
Monsieur Bilger
Je vous croyais Messin donc Lorrain, vous dites Alsacien ! Province de naissance ou province de coeur ? Bravo Sébastien Loeb et cocorico ! Merci pour ce billet sportif. J'admire les sportifs a l'état pur : gymnastique, course à pieds... Moins ces sports à pots d'échappement et je retiens que Sébastien Loeb a été un très bon gymnaste ! Et ça c'est plus que beau !
Rédigé par : J.A | 28 octobre 2009 à 09:43
Cher Philippe,
merci pour de petit bijou, une journée doublement ensoleillée commence.
Rédigé par : yves | 28 octobre 2009 à 09:25
Moi aussi je suis Alsacien et je comprends que nous soyons fiers de J.S. LOEB. Enfin on parle d'autre chose à notre propos que d'Oradour !
Rédigé par : Louis SCHWEITZER | 28 octobre 2009 à 09:20
Charles Aznavour aurait pu dire : "Je vous parle d'un temps que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître"...
Ce à quoi Georges Brassens aurait répliqué : "on m'a vu ce que vous êtes, vous serez ce que je suis. Peut-être que le serais vieille, répond Marquise, cependant j'ai 26 ans mon vieux Corneille et je t'emm... en attendant.
Et Léo Férré de conclure :
"Pour tout bagage on a sa gueule
Devant la glace quand on est seul
Qu'on ait été chouette ou tordu
Avec les ans tout est foutu
Alors on maquille le problème
On se dit qu'y a pas d'âge pour qui s'aime
Et en cherchant son cœur d'enfant
On dit qu'on a toujours vingt ans...
Une époque où les mots avaient un sens et où des Hommes avaient une âme !
Rédigé par : yves | 28 octobre 2009 à 09:14
Vous faites bien de citer Daniel Elena. Lui aussi est totalement exceptionnel.
On peut juste regretter que Sébastien Loeb ait choisi la Suisse.
Rédigé par : Alex paulista | 28 octobre 2009 à 03:56
Félicitations à l'Alsace !
Il n'y a rien à rajouter. Cet homme est à la fois loin de nous et proche de nous. Tout est dit. Ce sextuple exploit a été celui du suspense, ce qui donne à cet événement une autre dimension.
http://allainjules.wordpress.com/
Rédigé par : AJ | 28 octobre 2009 à 01:35
Jamais ridicule de dire ses enthousiasmes.
En songeant avec quelques reproches possibles à votre "Le rallye, ce n'est ni le foot ni le rugby ni le vélo, encore moins le tennis*", je songeais à ce qu'il (le rallye) engage follement le corps mais qu'on n'en voit presque rien, un casque et un bolide, l'homme est - pourtant là parfait deus ex machina - noyé dedans. Logique alors que ce soit dans cet exercice si vécu du dedans que celui-là soit sorti de lui-même, de son statut d'homme parmi les hommes, voulais-je dire.
Le hasard fait aussi (lui ?) qu'il s'entraîne parfois là où d'autres hommes de l'ombre et d'abnégation le font. Ceux du RAID. Même sang-froid dans l'exécution précipitée, même discrétion.
AO
* qui m'aura lui tant fait rêver, de ses êtres autrement exposés.
Rédigé par : oursivi | 28 octobre 2009 à 01:26
"Ce n'est pas parce qu'il est alsacien comme moi que je l'admire." Mais c'est quand même votre première phrase et vous y revenez plus tard !
Notre dernier grand champion, à nous bretons, était Bernard Hinault : il me semble que vous en faites le portrait avec celui de Loeb.
Je retiens tout à fait, et je souscris, à l'estime que l'on doit à ceux qui nous émeuvent, nous distraient ou nous éclairent autant, si ce n'est souvent plus, qu'à ceux qui nous gouvernent. La métaphore sportive est aujourd'hui plus usitée en politique que la guerrière. Le malaise sarkozien lors d'un jogging en dit plus long sur l'essoufflement du mi-mandat tandis que Villepin conjure le sort de la fée Clearstream en courant les 20 kilomètres de Paris. On sent bien qu'il y a là une possibilité de vertu, souvent mise à mal par l'argent et le star système, mais qui persiste chez quelques individus plus rares, plus exigeants.
Alors qu'il est question de débattre fort bêtement de l'identité nationale sur un socle politique, ouvrant ainsi la porte à tout et n'importe quoi - et surtout à n'importe quoi -, je me souviens de la Coupe du Monde de foot de 1998, ce moment de grâce où les français se sont tous aimés en tant que français. Qu'un Bilger exulte devant un match de foot, je ne m'en étonne plus, mais j'ai bien été étonné de me voir moi-même, médiocre amateur du ballon rond, transporté comme je l'ai été à cet instant.
Sans doute parce qu'une compétition sportive requiert des qualités mentales qui seraient utiles à tous ceux qui ont à vaincre l'insurmontable, l'exemple du champion réside moins dans sa performance du moment que dans l'alchimie intellectuelle qui permet de surmonter des obstacles infranchissables aux autres.
Nous ferions, Philippe, d'honorables ministres de la République quand nous sommes, vous et moi, incapables de réunir les qualités pour devenir de grands champions...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 octobre 2009 à 00:58
Monsieur Bilger,
Si j'osais, je dirais que ce type de personnalité est assez en accord avec la culture alsacienne (et germanique) dans une certaine mesure.
Un peu bourru, sérieux, travailleur et passionné, voilà des traits qui me semblent valorisés notamment dans cette région. Bien entendu, il s'agit d'une généralisation, qui en vaut bien une autre sur la supposée chaleur des habitants du sud, en cette période de débat sur l'identité nationale.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 28 octobre 2009 à 00:40