Il me semble que doucement, au fil des jours, on tombe sur la tête. L'hystérie de l'anti-sarkozysme ou du sarkozysme fait des ravages. La France est comme tourneboulée et révèle une inaptitude de plus en plus préoccupante à raison garder en distinguant l'accessoire de l'essentiel. Tout se mélange et risque de faire apparaître notre pays pour une démocratie du dérisoire.
Je ne sais pas si Nicolas Sarkozy était présent le 9 novembre 1989 devant le Mur de Berlin. Bernard Kouchner, sur France Inter, a souligné qu'il croyait à sa parole. Il a ajouté que la question était tout de même insignifiante au regard de la réalité du monde et de Berlin. Je partage absolument cette opinion que le bon sens valide. Cette interrogation est d'autant plus anecdotique - même si Nicolas Sarkozy s'était vanté à tort - que le magnifique spectacle allemand de liberté et d'allure internationales aurait dû rendre inutile toute autre considération. Il y a des moments qui appellent le silence sur le peu pour pouvoir mieux glorifier l'immense et l'intense. Que cette misérable polémique ne soit pas encore éteinte est le vrai scandale (nouvelobs.com, le site du JDD, Le Monde, Marianne 2 ).
Dans le même registre, qu'on tente de hisser un épisode en définitive parfaitement anodin au rang d'une péripétie indécente, parce qu'il concernerait encore un fils du président, Pierre Sarkozy, manifeste qu'une forme de partialité politique peut conduire à de graves aberrations. Même si un conseiller de l'Elysée s'était entremis auprès de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP), la démarche de Pierre Sarkozy auprès de cet organisme n'aurait rien eu que de très normal. Il a présenté une demande d'aide qui a été refusée parce que sa société n'est pas membre de la SCPP. Aussi bien le patron de cette société, Marc Guez, que l'Elysée ont démenti tout favoritisme au bénéfice de Pierre Sarkozy (Le Parisien). Celui-ci, âgé de 24 ans et producteur de rap, est d'autant plus légèrement mis en cause qu'il s'est obstinément gardé, contrairement à son frère Jean qui s'est mis en position de voir son parcours politique forcément facilité par son père, de toute publicité, promotion ou dépendance qui l'auraient abrité sous l'aile du président. Je trouve choquante, dans ces conditions, la propagation de cette rumeur négative sur un jeune homme discret et apparemment compétent. Comme si on s'acharnait à confondre en permanence les sollicitudes admissibles avec les abus de pouvoir et d'influence !
Mais qu'on se rassure, le sarkozysme, aussi, a ses fièvres grotesques. Depuis quelque temps, on ne peut plus retenir Eric Raoult. Il a d'abord commencé, en attaquant Le Monde, à justifier abusivement le régime tunisien en gommant toutes ses ombres pour ne vanter que ses succès indéniables. Il a continué sur un rythme qui l'a conduit à dépasser les bornes. Ne propose-t-il pas de contraindre les lauréats des prix littéraires à une sorte d'obligation de réserve qui aurait pour but d'interdire aux écrivains de dire du mal par exemple du président de la République ? Notre député UMP vise Marie Ndiaye qui n'a jamais caché son hostilité au pouvoir et à Nicolas Sarkozy. Elle vit d'ailleurs avec sa famille à Berlin. Ses propos, il faut l'admettre, ne brillent pas par la nuance, sont susceptibles de variation et même, pour certains, indignes de son talent qui sait peser les mots. Ce qui se passe en France serait "monstrueux" (elle a d'ailleurs regretté le 10 novembre sur Europe 1 l'emploi de ce vocabulaire puis est revenue sur ce regret !). Elle reprend par ailleurs à son compte une absurdité (une de plus !) de Marguerite Duras selon qui "la droite c'est la mort". Elle recouvre sa lucidité en rendant hommage à la Chancelière Angela Merkel. Y a-t-il dans cet insensé et dans ce pertinent de quoi légitimer une telle élucubration formulée sérieusement par Eric Raoult ? Faudra-t-il museler les esprits libres pour qu'ils entonnent l'air de la soumission ? Comment peut-on même concevoir de remettre un prix Goncourt et de murmurer à l'oreille de la lauréate de prendre garde à l'expression de sa pensée ? Qu'une personne sensée s'avance sur un tel terrain manifeste à quel point le délitement banal et quotidien de la liberté a déjà fait son oeuvre. Pour oser une telle provocation, c'est que l'ordinaire de la République a sans doute déjà été atteint par le travail de sape des censeurs moins ostensibles ! Raoult est en avance, c'est tout.
La France mérite d'avoir autre chose que cette démocratie de l'outrance dans l'infiniment médiocre. Il est temps que l'idolâtrie ou la détestation sortent du champ pour laisser place à l'intelligence. Qui n'interdit pas le combat mais donne aux citoyens l'envie d'y participer.
Rédigé par: Marie @ Oursivi | 14 novembre 2009 à 14:03
Excusez mon retard, mais il y a tant à lire par ici qu'on finit par en oublier des morceaux de choix.
Excellent portrait, mais qui semble répondre à une sortie nostalgique d'un ex pro RDA que ne suis en rien. Globalement j'ai toujours été un anticommuniste, non viscéral et haineux (enfin, je l'espère), mais assuré du bien fondé durable de son opinion.
Ce que je regrettais et même regrette, est non un prétendu paradis qu'il fallait être bien sot pour imaginer là-bas, mais l'existence de ce là-bas justement, vrai ailleurs du simple fait qu'on n'y puisse aller autrement qu'en pensée.
Ce mur était humainement détestable, mais esthétiquement fascinant, j'espère ne rien dire d'indécent en le disant ainsi puisque n'en appelle en rien la reconstruction, bien évidemment. Les peines que mentionnez étaient aussi parties intégrantes de cette fascination. Si on repense, et l'avons à peu près tous vécu, à ce qui fit le plus vif de nos peines passées, mettons un chagrin d'amour, étrangement on trouve toujours un charme vénéneux à ces périodes pourtant objectivement maudites. Cela tient peut-être, c'est une thèse que je hasarde, au fait que notre perception la plus profonde mesure autant la possibilité d'un bonheur - que l'Autre nous rappelle pour nous dire son tout tort et la renaissance tant attendue - que sa réalisation.
Et cette chose hideuse était bien propre à mettre en tension de tels sentiments, sans compter ni conter sa part de mystère, ce parfum d'espionnage où des êtres se risqueraient facilement à des enjeux qui dépassent largement leur propre vie.
Un mur, c'est une exaltation une limite à dépasser à abattre. C'est une démultiplication des possibles, la porte d'un champ imaginaire qui rendu à notre réel, le raccourcit d'autant.
Petite anecdote pour finir, chétive mais parlante. Quand j'étais gosse, mon père avait toujours de ces postes de radio qui captaient les ondes courtes, seuls chemins où se propageaient tant d'échanges entrecroisés en tant de langues qu'il fallait être cerné par la plus étroite immanence pour n'y ressentir quelque chose. Je me souviens avoir entretenu avec une improbable speakerine (de l'Est ou de l'Ouest, sans doute ne le saurai-je jamais) une passion à sens unique chaque samedi soir, où je passais plusieurs minutes à l'entendre psalmodier des messages codés à l'évidence destinés à transpercer ce mur, des suites de "eins, eins, vier, drei, eins, drei, zwei", et cela durait interminablement, jusqu'à ce que la production onirique que tout cela m'inspirait se tarisse. Puis revenant plus tard dans la soirée, régnait alors un silence encore plus parlant. Puis le samedi suivant, j'avais repéré la fréquence, la même voix monocorde psalmodiait à nouveau.
Fascinant.
Et puis le temps est passé et ai oublié de réécouter cette même fréquence. Et puis mon père est mort, le mur est tombé et j'ai commencé à sortir tous les samedis soirs.
La radio Grundig fonctionne encore mais j'ai oublié la valeur de cette fréquence ; et il n'y a certainement plus rien à y entendre.
AO
Rédigé par : oursivi@Marie | 20 novembre 2009 à 22:54
Une fille de l'Est
Parce que nos cieux sont ténébreux
Et qu'ici on n'a pas la mer
On a mis le bleu dans nos yeux
C'est dans nos regards qu'on se perd
C'est peut-être à cause du soleil
Qui nous oublie longues saisons
On veut de l'or comme à Marseille
On l'a mis dans nos cheveux blonds
Je suis d'un pays d'un horizon d'une frontière
Qui sonne guerre, qui sonne éternel hiver
Et si tu veux m'apprendre
Si tu veux vraiment bien me connaître
Je suis dans chaque mot dans chacun de mes gestes
Une fille de l'Est
Ici le froid glace les corps
Mais la chaleur peut te brûler
Chez nous tout est intense et fort
On fait pas les choses à moitié
Et toutes ces croix, ces tranchées
Ici l'on sait le prix du sang
L'absurdité des combats quand
On est tombé des deux côtés
Je suis d'une région d'une langue d'une histoire
Qui sonne loin qui sonne batailles et mémoire
Celle qui m'a vue naître
Celle qui m'a faite ainsi que je suis faite
Une terre, un caractère celle que je reste
Je suis de ces gens dignes
Et debout dans leur silence
Où parole est parole, où promesse a un sens
Et si tu sais comprendre
Qui je suis quand j'aime ou je déteste
Je t'offrirai l'amour droit, simple et sincère
D'une fille de l'Est
Une fille de l'Est
Patricia Kaas
Rédigé par : Marie | 18 novembre 2009 à 10:39
Il me semble que la phrase de Marguerite Duras "La droite, c'est la mort" n'a rien d'absurde. La droite c'est le conservatisme selon lequel rien ne bouge, donc une sorte de mort. Marguerite Duras n'a pas dit "La droite tue", ce qui est vrai aussi mais pas plus que la gauche, elle dit: " La droite, c'est la mort" C'est court, mais c'est déjà de l'éloquence, que vous semblez par ailleurs apprécier même si elle subvertit, dites-vous. Je pense que la subversion était l'intention réelle de Duras en prononçant cette phrase. Quelle autre absurdité a-t-elle commise?
Cordialement
Alexou
Rédigé par : Pécastaing | 17 novembre 2009 à 19:14
@ Valérie
C'est drôle en effet.
Ne vous emballez pas. Tout ceci n'est que virtuel
En fait, je suis une jeune ado de 18 ans et Marie de sexe masculin... (?)
Rédigé par : jpledun@Valerie | 15 novembre 2009 à 23:54
@Aïssa
Merci pour le "Tip". C'est noté. Je le lirai sans aucun doute. Pas pour l'instant.
Je sors du "Furet du Nord", que PB doit connaître, où je me suis "rhabillé" pour l'hiver...
Rédigé par : jpledun@Aissa | 15 novembre 2009 à 22:50
Rédigé par Monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache le 15 novembre 2009 à 18:29
"Marie et Jean-Paul Ledun..."
Et beaucoup de bonheur a tous deux dans leur nouvelle vie commune !
Bonne soiree a eux et a tous...
A la semaine prochaine !
Rédigé par : Valerie | 15 novembre 2009 à 22:27
@ Aïssa,
Merci pour vos références littéraires qui furent relevées, ainsi que pour Nina Hagen.
J'avoue que je ne connaissais pas les écrits de Kits Hilaire et tout particulièrement : "Berlin dernière".
Il est vrai qu'avant la chute du mur les Allemands de l'Est laissaient entrer chez eux des "Turcs" pour ensuite les refouler à l'Ouest où ils n'étaient pas particulièrement les bienvenus.
Par ailleurs, après la chute du mur, les Français devenus indésirables qui se trouvaient en location à Berlin furent priés de partir et pour les y aider, leurs loyers furent augmentés assez conséquemment !
Merci à vous.
Rédigé par : Marie @ Aïssa | 15 novembre 2009 à 21:49
Marie et Jean-Paul Ledun, je ne peux que vous engager à lire l'excellent livre de ma très chère amie Kits Hilaire qui se trouve aujourd'hui, l'éternelle voyageuse, le diable sait où quelque part en le monde et que j'embrasse infiniment : BERLIN DERNIERE. Elle vivait depuis de longues années dans les squatts près du mur à ce moment de la rédaction de son ouvrage... Lire également tous ses ouvrages, tant c'est dur et beau ; notamment l'éloquent : VISE DIRECTEMENT LA TETE.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 novembre 2009 à 18:29
@JPLedun,
Désolée pour cette bourde que vous aviez pourtant relevée, que j'ai malencontreusement reproduite, c'est bien "KaDeWe" (Kaufhaus Des Westens) en effet qu'il faut lire.
Encore un mot, je croyais que ce sigle était le diminutif de Kaufhaus des Waren !
Bravo à votre maman !
Rédigé par : Marie @ JPLedun | 15 novembre 2009 à 14:53
@ Aïssa,
Merci monsieur Aïssa, connaissant votre inclination pour cette période, l'ayant également, je l'accepte très volontiers. D'autant, puisque vous citez les paroles d'un jeune pupille de l'Assistance publique, que la France après cette période de carnage a parfois placé certains enfants orphelins de pères "tués à l'ennemi", comme cela est inscrit sur les carnets militaires de nombreux poilus, dans des maisons de correction !
Vous avez constaté lors de vos lectures, combien la vie était peu importante ! On a fait croire que tous les Français sont partis la fleur au fusil. Ce qui fut moins avancé, c'est que les tribunaux militaires, sans véritable juge, étaient instaurés dès septembre 14, la loi modifiée à cet effet et que tout combattant qui se trouvait atteint par exemple de commotion cérébrale était jugé pour désertion avec application immédiate de la peine. Sans possibilité de demande de grâce présidentielle !
Mon grand-oncle qui était nettoyeur disait que s'il n'avait obéi, il aurait été fusillé !
Comme cela dut l'être pour beaucoup, de son retour jusqu'à sa mort, soit plus de 70 ans, il a rêvé chaque nuit qu'il était dans les tranchées, au Chemin des Dames, et parfois il se laissait tomber sur le sol en hurlant, se croyant là encore au combat... !
Merci à vous, monsieur Aïssa.
Rédigé par : Marie @ Aïssa | 15 novembre 2009 à 11:48
@JPLedun,
Je vous permets monsieur Ledun, merci pour ce correctif. C'est en effet KDV. La première fois que j'ai entendu cette abréviation j'avais sursauté parce que mon oreille m'avait trompée et que j'avais cru entendre un autre sigle plus martial ! A ma grande stupeur d'ailleurs. Toutefois, ce magasin n'a rien à voir avec les Galeries Lafayette car, même si celles-ci sont un synonyme de luxe, le KDV est bien plus important et bien luxueux !
Lorsque l'on arrive du fond de sa petite province de France et que vous entrez dans ce magasin on se serait cru telle Alice, au pays des merveilles !
D'autant que les Allemands soignent particulièrement leur intérieur et qu'ils ont beaucoup de goût !
Vous avez encore raison lorsque vous écrivez que Berlin O. était et est une ville qui ne dort jamais ! C'était un énorme contraste, en effet. De mon passage, j'en ai gardé de merveilleux souvenirs.
P.S. : En ce qui concerne Churchill son dicton est bien applicable à la France. Regardez les conditions dans lesquelles les Français se sont engagés en 70, en 14 et en 40. La France n'avait jamais les moyens pour son armement.... comme aujourd'hui d'ailleurs !
Toutefois j'espère sincèrement que la paix continuera de régner.....
Merci à vous.
Rédigé par : Marie @ JPLedun | 15 novembre 2009 à 10:55
@J.A,
Merci à vous et bon dimanche en retour.
Rédigé par : Marie @ J.A | 15 novembre 2009 à 10:04
Marie,
Je ne sais pas comment la jeunesse allemande a réagi au dernier 11 novembre car je suis pour quelques jours á Lille.
Ma mère, "une vieille dame lilloise" qui a souffert comme les autres pendant la guerre de 40, m'a confié avoir beaucoup apprécié le geste de Merkel et d'avoir été émue aux larmes...
Pas rancunière la vieille dame.
Rédigé par : jpledun@marie | 15 novembre 2009 à 00:20
Marie, permettez-moi de vous offrir un bel et triste morceau d'éloquence ... C'est rapporté par Benoist-Méchin dans son ouvrage CE QUI DEMEURE/ LETTRES DE SOLDATS 14-18 ...
Paroles prononcées par un jeune pupille de l'Assistance publique sur le champ de bataille, à l'assaut de Douaumont, quelques secondes avant sa mort le 22 mai 1916.
"Ecrivez à monsieur Mesureur que Gaston est mort à Verdun, qu'il s'est perdu dans un grand champ de bataille, comme un jour il fut trouvé dans la rue.".
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 novembre 2009 à 00:16
Si je peux me permettre d'apporter une petite correction, il ne s'agit pas du « KGV » mais bien du "KaDeWe" (Kaufhaus Des Westens).
En effet, un impressionnant magasin. Un bras d'honneur á Honecker.
Pour le reste je partage votre billet sur Berlin.
En 1984 lorsque j'y habité j'ai souvenir d'un mur á pleurer de honte mais aussi d'une ville flamboyante, pluri-culturelle, qui ne dort jamais.
J'ai adoré ce temps-lá, á cet endroit-lá.
PS : Churchill n'a pas toujours vu juste.
Rédigé par : jpledun@Marie | 14 novembre 2009 à 23:51
@ Marie
Bon dimanche ! Et merci.
Rédigé par : J.A | 14 novembre 2009 à 19:39
@ Alex paulista,
Vous avez parfaitement raison.
Il y a une nuance que j'aimerais apporter, mais que vous aurez sans doute comprise, lorsque j'ai écrit : « Ceux de l’Est ne faisaient aucun cadeau à leurs frères de l’Ouest ! »
Je faisais allusion, bien sûr, à ceux qui avaient intégré les forces dites d'autorité et qui profitaient de cette supériorité.
Rédigé par : Marie @ Alex paulista | 14 novembre 2009 à 17:16
Chère Marie
Intéressant votre récit. Juste pour nuancer votre conclusion, on peut résumer le changement ainsi: avant, des micros dans les pots de fleur; après, des caméras dans les lampadaires.
Rédigé par : Alex paulista | 14 novembre 2009 à 15:47
AO = Anarchiste Online (On se fait une partie ?)
JPLedun
Je ne suis pas bien sûr que connaissiez le sens du mot "anarchie" (vite, filez sur Wikipédia), donc d'échanges online autres qu'ici, point.
Suis fort distrait de vos railleries immanentes ; il est bon que des êtres tels que vous me rappellent à ce qui m'entoure.
Merci.
AO*
* quant à mon soi-disant anonymat, il n'est que de taper mon nom sur Google pour s'en faire une idée... allez, vous devriez y arriver seul.
Rédigé par : oursivi | 14 novembre 2009 à 15:19
@Oursivi,
« Je regretterai éternellement de n'avoir connu … le Berlin d'avant la chute du mur. »
Si vous le permettez, quelques souvenirs.
Sachez que le Berlin de l’Est à cette époque était une ville « triste », contrairement à l’ouest, aucune publicité, pas un panneau mural… ! Rien. L’éclairage nocturne était celui du mur ! Le régime avait fait démolir tout ce qui gênait sa construction, ainsi que la visibilité. Pour cela, de nombreux bâtiments furent détruits, comme une église. Il fut dit alors que Dieu en retour avait déposé son empreinte sur le globe de la tour de la télévision de Berlin Est sur laquelle se reflétait une croix !
Les habitants de l’Est n’avaient pas le droit de regarder à l’ouest et leurs fenêtres ouvertes sur l’ouest furent murées. Aucune tentation n’étant permise.
Le réseau hertzien de la télévision de l’Est était également différent, et seuls les frontaliers pouvaient capter les émissions de l’autre côté.
Une fois passé la façade « vitrine » aperçue de l’Ouest et que l’on pénétrait dans la ville on apercevait encore sur les murs des traces de balles… Et les campagnes de cette Allemagne ressemblaient à celles de la France de 1939.
Berlin Est a cherché toutefois face au capitalisme à être le pendant du Berlin de l’Ouest, mais le régime communiste n’avait pas les mêmes moyens. Aussi lorsque vous entriez dans leur grand magasin : le « Zentrum », il fallait d’abord prendre un ticket et faire la queue. Il y avait certes bien des articles, dont du luxe, comme la porcelaine de Meißen, très appréciée des étrangers de l’Ouest, mais qui n’avaient rien à voir avec le luxe du « KGV » de Berlin Ouest, sorte de Galeries Lafayette, où toutes les grandes marques, tous les grands noms, dont les français, se côtoyaient ! (Cuisine, couture, parfumerie…)
La très grande différence que l’on pouvait constater, alors, fut que la vitrine du magasin de l’est, comme son nom l’indiquait, n’était qu’une « vitrine » et qu’il était interdit d’acheter ce qui était exposé à l’intérieur. N’étaient vendues que les marchandises aux arrivages récents tant qu’il y avait du stock. Mais il n’était pas certain pour un vêtement ou des chaussures par exemple de trouver sa taille. Alors les articles étaient quand même achetés, pour alimenter un troc… Tous les arrivages étaient achetés : pièces de voitures, de plomberie, ou autres… Les marchandises étaient emballées dans du papier grossier, il n’existait pas de pochettes plastiques et les cadeaux étaient entourés d’une grosse ficelle…
Pour les étrangers de l’Ouest les achats étaient intéressants puisque la monnaie à cette époque était équivalente à notre euro actuel, à savoir 1 DM pour 7 Marks est…
Les petites boutiques d’alimentation que l’on longeait, n’avaient en vitrine que des boîtes de cornichons ! Et si vous vous attabliez dans un café pour consommer, se trouvait placé dans le vase posé sur la table, un micro…
Dans les librairies le nom des personnes qui achetaient les fournitures scolaires avec retard était relevé… Pour les logements, il y avait un responsable d’immeuble qui devait contrôler la propreté des logements…
Dans les campagnes, les petites villes, il n’y avait pas de commerces et les habitants devaient se rendre dans des coopératives éloignées. La tristesse "extérieure" était là aussi. Les adeptes au régime avaient leur maison crépie, profitaient d’avantages, tandis que les réfractaires avaient les parpaings à nu….
Le régime était particulièrement dur pour ceux qui habitaient à proximité du rideau…
Côté ouest des estrades ou des tours permettaient aux familles de faire des signes à leurs proches, à l’est. Celui qui voulait téléphoner à l’Est, devait demander une autorisation le matin, puis attendre la communication qui pouvait être obtenue seulement le soir.
Ceux qui voulaient rendre visite à leurs familles de l’Est devaient en faire la demande au tout début de l’année, pas après. Il n'y avait aucun assouplissement en cas d'imprévu.
A l'occasion de contrôles frontaliers, il pouvait arriver qu’un allemand de l'Ouest se blessât tombant d'une chaise ou chutât malencontreusement sur un radiateur, sur le bord d’un bureau et qu'il fut retrouvé raide mort… Les voitures étaient mal vues et les allemands de l’Ouest, en visite à l’Est, se trouvaient régulièrement verbalisés….
Ceux de l’Est ne faisaient aucun cadeau à leurs frères de l’Ouest !
En parallèle, plusieurs mois avant 11/89 entre les deux Allemagne se signaient des contrats, comme pour la construction automobile…. Et commença aussi le déminage du rideau. Une mine avait été posée pour chaque pas. Mais pas sur une seule ligne ! Un véhicule était utilisé pour cette tâche, qui baissait sa lame pour les faire exploser et par derrière marchaient des soldats qui de temps à autre…. sautaient… !
Durant cette période il est arrivé qu’un allemand de l’Est en train de sulfater en avion, se trompa soudainement de direction et passa à l’Ouest… Déclenchant ainsi une immense agitation…
Notez que je ne dis pas que les Allemands de l'Est étaient malheureux, ils vivaient avec un décalage dans le temps... ne connaissant rien d'autre. Lorsque vint le 09 novembre 1989, ils découvrirent le modernisme et le capitalisme dont ils souffrirent. Car lorsqu'un travailleur était à son poste pour 3 ou 4 heures d'activité, le reste de la journée, il était payé 1 mark de l'heure à lire la presse... Ils firent ainsi connaissance avec le chômage et la mendicité qui leur était inconnue fit son apparition.
Le régime ouest ne les protégeait plus. Mais la liberté était là !
Rédigé par : Marie @ Oursivi | 14 novembre 2009 à 14:03
@ Monsieur Ledun,
Je crois que c’est W Churchill qui disait : « Plus vous saurez regarder loin dans le passé plus vous verrez loin dans le futur. »
@J.A.
« Toujours la guerre ! Les hommes s'en lassent ! Et j'ai cru voir plus qu'une flamme sous l'Arc ces derniers jours, une pointe d'espérance ! »
Vous avez entièrement raison. Après le carnage de la Grande Guerre, il y avait un espoir, celui du « plus jamais cela ». Il est compréhensible que les hommes d’aujourd’hui n’aient pas envie de connaître ce destin tragique. Toutefois, le peuple est à la merci de son dirigeant !
J’aspire, tout comme vous, au bonheur du monde, à la paix pour tous, mais, cela n’interdit pas la vigilance et d’avoir quelque respect dans le choix des dates, envers les anciens combattants… même si aujourd’hui leur combat fut celui du conflit de 40. Il y a diverses plaies qui ne sont pas toujours faciles à cicatriser… Et il est toujours aisé de dire « il faut pardonner, il faut oublier », lorsque soi-même on ne l’a pas vécu.
Les Allemands ont également la dent dure !
Le pardon n’est pas le même pour tous.
Ceux qui ont encore leurs parents qui ont connu la guerre de 1940, ont eu leurs propres parents qui ont subi, eux, les outrages de celle de 1870. Une vieille dame lilloise, il y a quelques décennies maintenant, racontait la rudesse de la vie et que durant cette période de sièges dans le Nord, les Lillois furent contraints de se nourrir de chats, de chiens, de rats….
Quand la vie vous a rendu témoin d’événements, on ne peut réagir comme celui qui, lui, n’a rien vu !
Je crois que c’est Bernard qui écrivait ceci : « j'ai comme le sentiment que "Angela" va nous vampiriser. »
Mme Merkel a vécu à l’est. Elle ne donne pas l’impression d’être spécialement bling-bling. Elle est excessivement sobre, digne, pleine de rigueur, comme le sont encore beaucoup d’allemands de sa génération.
Monsieur Ledun pourrait nous donner son avis sur la jeunesse d’aujourd’hui.
L’Allemagne a derrière elle la réputation d’être un peuple guerrier et celui d’un peuple qui a su se redresser après avoir eu un genou à terre….
Rédigé par : Marie | 14 novembre 2009 à 13:57
Levez les yeux de vos calendriers...
Le monde avance... sans vous.
Rédigé par : jpledun@obnubilé du mois de novembre | 14 novembre 2009 à 01:12
J'ajoute, Monsieur AO (je pouffe), que si vous lisiez les posts des autres (de tous les autres !) blogueurs au lieu de regarder votre nombril avec obsession, vous sauriez que sur ce billet-ci je suis tout á fait de l'avis de PB. Donc tout á fait contre ce M. Raoult.
Alors fermez votre chemise, vous allez prendre froid.
LEDUN JEAN-PAUL
Rédigé par : jpledun@oursivi l'anonyme de service | 14 novembre 2009 à 01:03
Monsieur l'anarchiste de service,
Contentez-vous de commenter, de répandre votre savoir et vos jeux de mots très drôles (quel talent).
Par contre je ne vous autorise pas á me comparer avec qui que soit.
Ni Chaplin, ni Hitler.
Par contre vous pouvez á la rigueur, dans votre grande compassion, m'accepter ici en tant que LEDUN JEAN-PAUL.
Si cela ne vous dérange pas, bien entendu.
AO = Anarchiste Online (On se fait une partie ?)
Rédigé par : jpledun@oursivi l'anonyme de service | 14 novembre 2009 à 00:56
@ Marie
Votre récit est digne d'intérêt et 1870 et bien dans l'histoire et dans le malheur des hommes. Que dire de Boulanger Ministre de la guerre et de Clemenceau le Père la Victoire ou le Perd la Paix comme il fut dit en son époque ? Car la guerre... Toujours la guerre ! Les hommes s'en lassent ! Et j'ai cru voir plus qu'une flamme sous l'Arc ces derniers jours, une pointe d'espérance !
Rédigé par : J.A | 13 novembre 2009 à 18:55
@Mike,
"Mais je revendique le droit de dire qu'elle n'a aucune courtoisie envers la France et ses habitants qui ne s'exilent pas en Prusse et qu'elle a gagné une bonne occasion de se rendre ridicule."
Ridicule certainement pas, excessive sans aucun doute. Le plus ridicule des deux est à l'évidence Eric Raoult, un vrai rantanplan politique celui-là pour rester poli. Oser proposer, à l'Assemblée Nationale qui plus est, d'imposer une obligation de réserve à des écrivains est d'un grotesque sans nom.
Je l'ai toujours tenu pour un imbécile hors concours, cette fois sa bêtise restera gravée dans les annales de la République, question 63353 publiée au J. O. du 10 novembre 2009. Un vrai bonheur pour les futurs historiens.
Rédigé par : Ludovic | 13 novembre 2009 à 18:28
"Ici il pleut sans discontinuer..."
Rédigé par: Valerie | 13 novembre 2009 à 16:09
Qu'est ce que vous foutez chez les railleurs de grenouilles, eux qui doivent aussi tant aimer l'eau, ou s'y être faits, at least.
Font et Val, voulez-vous dire ?
Les ai vus aussi, mais c'était il y "seulement" quinze ans, avant que Font ne fasse parler de lui pour de mauvaises raisons. Espérons qu'il s'est soigné depuis.
Je regretterai éternellement de n'avoir connu le Londres de l'avant rénovation (les quartiers populaires ou les docks lus ou vus chez Dickens ou dans "La Marque Jaune") comme le Berlin d'avant la chute du mur.
Mais les villes passent comme les hommes.
Et leurs quartiers parfois même plus vite...
AO
Rédigé par : oursivi | 13 novembre 2009 à 18:27
"Mais comme j'ai dit, je suis inculte...
Cordialement
Pierre-Antoine"
Rédigé par: Pierre-Antoine | 13 novembre 2009 à 15:55
"Belle liste (copiée/collée ?)"
Cher PAntoine, pour votre gouverne, sachez que n'ai pas écrit tous ces livres non plus...
Maintenant, le savoir est un vouloir, n'êtes pas obligé de le rester "inculte" (si l'êtes) il n'appartient qu'à vous de lire au lieu de railler (voire dérailler), je suis personnellement un tenant de "l'élitisme pour tous", et quand je relis cette liste, je pense que le jury du Goncourt doit penser de même, quelque petit arrangement que le choix final engage, il se fait quand même sur une short list toujours pertinente.
AO
Rédigé par : oursivi | 13 novembre 2009 à 18:19
Je serai un peu longue. Pardon, une fois encore !
Vous regrettez, dites-vous, la polémique dont l’origine se trouve sur Facebook ….
Le ridicule émanant du blog de monsieur Sarkozy, puis des politiques français … est peut-être ce qui a valu au Président de France d’être hué lors de son discours à Berlin le 09 novembre 2009. On finit parfois par récolter ce que l’on sème ! Dommage pour la France ! Bravo aux politiques français.
A cette occasion, lors du discours de NS, j’ai écouté attentivement ses quelques mots en allemand. J’ai eu beau tendre l’oreille, j’ai entendu : « Wir sind Brü…er, wir sind Berliner » à la place de : « Wir sind Brüder… » ! Ai-je eu une mauvaise oreille ?
Là, le Président NS a fait allusion aux conflits avec l’Allemagne, du 20ème siècle…… sans la guerre de 1870. Une défaite certes, mais c’est bien celle-ci qui est à l’origine du retrait du territoire français de l’Alsace et de la Lorraine et qui fut entre autres événements, le moteur de la guerre de 14 et le vecteur d’un héroïsme national, international, durant 4 années où des valeureux combattants sur notre territoire ont fait le sacrifice et le don de leur vie et ont nourri notre Terre de leur respectueux sang.
Pour cela, j’approuve totalement le commentaire de
Robert | 11 novembre 2009 à 19:28
ainsi que celui de
Jb | 12 novembre 2009 à 07:03.
Il y en a d’autres mais je ne les ai pas tous retenus !
Le 11 novembre « est » et doit rester la commémoration de tous les morts pour la France, de la guerre de 14/18. Il faut n’avoir aucune racine française pour admettre que la cérémonie commémorative puisse être effacée par une cérémonie dite « d’amitié franco-allemande » ! A quoi sert donc le 09 mai, date anniversaire de l’Europe !
Il faut quand même savoir qu’il y a encore dans le monde deux poilus qui se sont battus sur notre terre de France en tant qu’alliés, (sans parler de ceux qui ne furent pas enregistrés comme « poilus », peut-être encore en vie. En 2008, deux vétérans français :
« Monsieur Fernand Goux, 108 ans, appelé en avril 1918, s’est éteint deux jours avant le 90è anniversaire,
Monsieur Pierre Picault ( 27-02-1899 / mi-novembre 2008), 109 ans, incorporé le 15 avril 1918, s’est éteint après ladite cérémonie,
non reconnus comme poilus).
L’Angleterre a enterré en juillet dernier « Le Britannique Harry Patch, dernier combattant ayant vécu les horreurs des tranchées de la Première Guerre mondiale, il avait 111 ans. ».
Nous devons également notre reconnaissance à :
- Monsieur Franck Buckles (Etats-Unis né le 01-02-1901) dernier vétéran de l’armée américaine à avoir servi en zone de combat.
- Monsieur Claude Choules (Grande Bretagne/Australie, né le 03-03-1901) entré en 1916 dans la Royal Navy britannique.
Ces deux anciens soldats, qu’ont-ils pensé de cette cérémonie, de leurs lointaines contrées ?
De cette guerre effroyable a émergé une race non seulement d’héroïques combattants, mais surtout de centenaires ! Quelle leçon pour les générations cocoonées !
Madame Merkel fut très sobre. Cependant la guerre de 40 est encore proche pour ceux qui la vécurent.
Il ne faut pas se leurrer, l’amitié Franco-Allemande sera sans doute effective avec la jeunesse actuelle et à venir, mais pas avec les anciens qui gardent de chaque côté une rancœur pour les uns et une haine du français pour les autres !
Ils sont imprégnés d’une culture et d’une identité nationale que même la réforme sarkozienne n’effacera jamais ! Ces allemands comme ces français furent élevés dans le Devoir et l’Amour de la Patrie !
Les propos de l’Empereur Guillaume II, prononcés le 16 août 1888, à Francfort-sur-Oder, ont motivé les prussiens, les allemands et furent très significatifs :
« Je crois que tant au IIIè corps que dans l’ensemble de l’armée, nous sommes conscients d’être unanimes sur un point : nous préférons voir couchés sur le champ de bataille tous nos dix-huit corps d’armée et quarante-deux millions d’habitants plutôt que de céder un pouce de terrain de ce que mon père et le prince Frédéric-Charles ont conquis. C’est dans cet esprit que je lève mon verre….. »
C’est du passé, diront certains. Pas si sûr. L’extrême droite remonte dans tous les pays d’Europe… de l’Est. Pays qui n’apprécient pas la politique capitaliste européenne qui incite des étrangers à venir acheter leurs terres, s’installer, et les refoulent, eux, purs habitants du cru !
En 1989 après la chute du mur, les allemands de l’Est considéraient les français, ainsi que les autres alliés, comme des envahisseurs.. Une fois remis de leur stupeur, c’est-à-dire après avoir fait connaissance avec le capitalisme : l’orgie de la consommation à Berlin Ouest ou dans les villages le long du rideau de fer…. Car le 09 novembre 2009 est aussi l’anniversaire de la chute du rideau de fer, que l’on a à peine évoqué !
Il faut savoir qu’un allemand de l’Est devait payer durant 7 ans, avant d’avoir le droit d’entrer en possession de sa trabbi, au moteur à deux temps, alors que celui de l’ouest pouvait bénéficier d’un crédit pour l’obtenir presque immédiatement…
Eux qui vivaient au rythme des arrivages, (et manquant de tout) une fois le rideau ouvert, avec leur 50 DM, auxquels ils avaient droit, (leur monnaie n’était pas admise à l’Ouest), ils se rendirent dans les commerces et achetèrent, achetèrent, persuadés qu’après leur passage, il leur faudrait attendre le prochain approvisionnement !!! Lorsqu’ils comprirent que ce n’était pas la réalité à l’Ouest, ils estimèrent alors que leurs frères de l’autre côté, avaient assez profité du système pendant qu’eux avaient vécu sous les restrictions et que l’Ouest devait maintenant payer sa dette !
L’Ouest n’a pas été à la hauteur. Les industries de l’Est ne furent pas soutenues et firent faillites (les capitalistes de l’Ouest les achetèrent parfois pour une bouchée de pain, permettant ainsi le licenciement) et ce pays qui ne connaissait pas le chômage, le vit s’installer, ainsi que la mendicité. Même si les employés du régime de l’est ne travaillaient que 3 ou 4 heures par jour. Il était de bon ton de dire, que contrairement à l’Ouest, à l’Est, il n’y avait pas de chômage !
Une animosité et une incompréhension s’installèrent. Et l’on entendit alors : « vivement que le mur soit reconstruit, mais deux mètres plus haut ! »
Les allemands de l’Est pensaient qu’il y aurait des discussions entre les deux états allemands. Mais ils furent avalés sans qu’ils n’aient de mot à dire. Ils le vécurent un peu comme une trahison.
Et l’Ostalgie fit son apparition… !
P.S. : Il y a eu quelques morts, quelque temps avant l'ouverture du mur, côté Est, mais cela demanderait encore du terrain... non miné....
Rédigé par : Marie | 13 novembre 2009 à 16:51
Rédigé par Monsieur oursivi le 12 novembre 2009 à 19:00
Que voulez-vous, je suis de la vieille ecole !
Quant aux deux chansonniers, je les ai vus sur scene dans la petite ville de province ou j'etais interne a la fin des annees 70 (ca ne me rajeunit pas !).
"L'humour" (surtout bien crasseux) mene a tout... Les generations "d'humoristes" qui ont suivi l'ont tres bien compris !!!
Quant a s'exprimer, je ne me trouve aucun merite ; "planquee" a l'etranger et de surcroit derriere mon ecran.
Au quotidien, comme tout un chacun en Angleterre, je m'efforce de respecter le tres-puissant "politiquement correct" dans tous les domaines "sensibles" ; ce qui signifie que pratiquement aucun sujet n'est abordable puisque je n'aime pas le jardinage !
Ah, j'oubliais, en ce qui concerne mon prenom... je l'ai maintenant en horreur... il etait supportable dans l'enfance.
Ah, cette manie de vouloir "se distinguer" en donnant un prenom "original" a son enfant !
Non, il n'y a pas que la consonance etrangere d'un prenom qui stigmatise une personne.
Ici il pleut sans discontinuer...
Rédigé par : Valerie | 13 novembre 2009 à 16:09
@oursivi
Belle liste (copiée/collée ?) d'1/100000 acheteur de prix sur 60000000 de non acheteurs...
Tu parles, Charles... ça relativise...
Mais comme j'ai dit, je suis inculte...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 13 novembre 2009 à 15:55
Rédigé par: jpledun | 12 novembre 2009 à 23:06
Dieu sait (si est) si je ne dédaigne pas moquer certains travers mitterrandiens, mais il se trouve que les choix et de la date et de l'homme sont bien malheureux, puisque cette année marqua l'ouverture des moyens de communication (donc d'éventuelles critiques d'opposants ayant là facilement élargi leur auditoire, ce que le - par d'autres aspects pas trop indigne de l'avoir été - régime précédent avait frileusement interdit), ouverture dont peu des nouveaux actants le blâmèrent, non ingrats qu'ils furent, à votre grand dépit, nous le sentons bien.
Donc, d'alors buzz (beurk, quel vilain mot) point trop n'eut fallu attendre, puisque n'eut point.
Mais, plus tard, probablement, et pas toujours pour les bonnes raisons.
JPLedun, vous êtes un peu notre E Raoult local, ce que je trouve sympathique, plus le monde est divers, plus il me sied.
AO
Rédigé par : oursivi | 13 novembre 2009 à 14:31
Deux réflexions à la suite de votre billet : "raison garder" est une expression très laide, et Marie Ndiaye dit des stupidités tout comme Eric Raoult.
Rédigé par : phineus | 13 novembre 2009 à 12:06
Rédigé par: Pierre-Antoine | 13 novembre 2009 à 00:26
Oui... bah non en fait.
Quand on regarde, lit plutôt, les oeuvres récentes récompensées par ce jury, on est plutôt surpris par leur qualité et le durable de cette conclusion, même lors d'examens rétrospectifs.
2009 Marie NDiaye Trois femmes puissantes Gallimard
2008 Atiq Rahimi Syngué Sabour. Pierre de Patience POL
2007 Gilles Leroy Alabama Song Mercure de France
2006 Jonathan Littell Les Bienveillantes Gallimard
2005 François Weyergans Trois jours chez ma mère Grasset
2004 Laurent Gaudé Le soleil des Scorta Actes Sud
2003 Jacques-Pierre Amette La maîtresse de Brecht Albin Michel
2002 Pascal Quignard Les ombres errantes Grasset
2001 Jean-Christophe Rufin Rouge Brésil Gallimard
2000 Jean-Jacques Schuhl Ingrid Caven Gallimard
1999 Jean Echenoz Je m'en vais Minuit
1998 Paule Constant Confidence pour confidence Gallimard
1997 Patrick Rambaud La Bataille Grasset
1996 Pascale Roze Le Chasseur zéro Albin Michel
1995 Andreï Makine Le Testament français Mercure de France
1994 Didier Van Cauwelaert Un aller simple Albin Michel
1993 Amin Maalouf Le rocher de Tanios Grasset
1992 Patrick Chamoiseau Texaco Gallimard
1991 Pierre Combescot Les filles du calvaire Grasset
1990 Jean Rouaud Les champs d'honneur Minuit
1989 Jean Vautrin Un grand pas vers le Bon Dieu Grasset
1988 Erik Orsenna L'exposition coloniale Seuil
1987 Tahar Ben Jelloun La nuit sacrée Seuil
1986 Michel Host Valet de nuit Grasset
1985 Yann Quéffelec Les noces barbares Gallimard
1984 Marguerite Duras L'amant Minuit
1983 Fréderick Tristan Les Egarés Balland
1982 Dominique Fernandez Dans la main de l'ange Grasset
1981 Lucien Bodard Anne-Marie Grasset
1980 Yves Navarre Le jardin d'acclimatation Flammarion
Quignard, Rufin, Weyergans, Littell, Orsenna, Rouaud, Echenoz, Rambaud...
pour citer déjà ceux qui m'enthousiasment le plus.
"du dernier prix "Albin Galli-Grasset""
Tu parles, Charles.
Belle liste. J'y eus bien ajouté, Rolin, Houellebecq, Michon, mais... leur tour viendra.
AO
Rédigé par : oursivi | 13 novembre 2009 à 09:27
@carredas
"Chacun a le droit d'exprimer sa sensibilité politique à travers le vote et dans les urnes, une voix vaut une voix."
Chacun a aussi le droit d'acheter ou non en fonction de ses goûts littéraires le bouquin du dernier prix "Albin Galli-Grasset" dont je ne suis pas sûr que l'existence se poursuive au-delà de la durée de l'intérêt médiatique suscitée par une diarrhée verbale.
Qui peut citer les dix derniers Goncourt ?
Combien les ont lus ?
Pour mémoire je ne pourrais citer qu'Erik Orsenna et Marguerite Duras, mais dans les années 80. Et je n'ai lu aucun de leurs livres.
Oui je sais je suis inculte paraît-il !
Quand on sait qu'en moyenne les prix littéraires assurent un tirage de quelques dizaines de milliers à une centaine de milliers d'exemplaires, je me dis que sur 60 millions de Français (sans compter les francophones) ça fait des dizaines de millions de personnes qui ne liront jamais le dernier Goncourt...
Je me dis que ça relativise l'intérêt monstrueux artificiellement créé.
Oui je sais je suis inculte !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 13 novembre 2009 à 00:26
Une chance pour François Mitterrand qu'internet n'en ait été qu'á ses balbutiements en 1981...
Nous aurions pu buzzer á coeur joie sur son dos.
Sur lui et les autres Sainte Nitouche d'ailleurs.
Rédigé par : jpledun | 12 novembre 2009 à 23:06
Valérie, n'êtes en rien obligé de me donner du "Mr", AO me sied très bien.
D'ailleurs, je voulais écrire "Val" mais me suis dit que les plus étourdis vous prendraient pour le directeur de FInter et l'ex de Charlie et bedeau (le seul laïc du lot dans cette sainte chapelle de culs bénis du politiquement correct retourné, le bedeau pas Val, son pape), so... Valérie, oui, il bon que soyons nombreux à ne craindre de dire leur fait à ces autres culs bénis du racisme inversé, quoique on pense du risible Raoult, quoique on pense de la coexistence, et du talent et des propos ridicules de Marie Ndiaye qu'il visait maladroitement, quoique on pense de ce ridicule droit de réserve qu'il faut moquer sans réserve.
AO
Rédigé par : oursivi | 12 novembre 2009 à 19:00
Sarkozy vient d'affirmer aujourd'hui que chez nous «il n'y a pas de place pour la burqa, il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme» … Je me demande bien sur quel principe juridique il va faire en sorte que la première partie de sa proposition soit validée et surtout appliquée; bref au nom de quelle loi singulière il interdira aux gens de s'habiller comme ils l'entendent … Enfin … encore un débat politicien foireux et stérile en perspective … Comment prendre ces élus et autres au sérieux, crénom?!... Dans un cirque (pardon Ledun si vous prenez ça mal mais j'adore le cirque et les clowns (les vrais) en particulier …), ils auraient leur place sans contredit. Vous avez vu Bachelot tout à l'heure avec son bras nu se faire piquer publique anti H1N1? J'aime beaucoup les beaux bras nus bien gras des femmes mais là, non, pas terrible le sien, manque du muscle … Et puis, quelle preuve qu'elle ne s'est pas faite piquer avec un placebo? C'est pas à mézigue qu'on va la faire celle-là … Qu'est-ce qu'il ne faut pas imaginer pour convaincre le populo … Ca me rappelle les pommes de terre à Parmentier, tiens, ce fameux champ «gardé» par les soldats du roi pour attiser la curiosité et la convoitise du peuple se disant que décidément si c'est si bien surveillé c'est que c'est bon … La patate, oui, c'est excellent; le vaccin, une autre histoire … A propos de patate, ce matin je faisais mes courses à Leclerc et ensuite un petit café à la, sic, cafétaria … Je m'amusais à compter les mecs seuls qui poussaient une poussette … J'étais sidéré! J'en ai recensé huit en mettons trois quarts d'heure le temps de mon cawa … Il paraît que c'est un phénomène qui va grandissant, un phénomène de société, de civilisation et d'identité ... Grand Dieu, qu'elles portent la burqa même à Leclerc si ça leur chante mais elles ne me feront pas pousser même la poussette à mon bébé pendant qu'elles sont le diable lui sait où … Ca devient effectivement de plus en plus ridicule notre beau pays …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 12 novembre 2009 à 18:42
Rédigé par Monsieur oursivi le 12 novembre 2009 à 17:27
Merci d'avoir "releve" cette constante victimisation !
Rédigé par : Valerie | 12 novembre 2009 à 18:29
"Se serait-il permis ça si le lauréat du Goncourt avait été autrement blanc et de souche s'il vous plaît qui aurait tenu exactement les mêmes propos?"
Aïssa
Au contraire, détaché du risque de passer pour un raciste, il se fut autrement lâché.
Vous n'imaginez pas tout ce que l'individu moyen censure, déjà retenu par cette peur là !
AO
Rédigé par : oursivi | 12 novembre 2009 à 17:27
Carredas,
Vous réduisez la démocratie à bien peu de choses en la cantonnant au bulletin de vote. L'absence de hiérarchie entre les polémiques est regrettable mais tient justement au fait que les initiateurs de ces polémiques nous ensevelissent sous un flot indéterminé de déclarations. Polémiques ou débats, la stratégie consiste à tout mélanger pour dévaluer les débats par la lassitude des polémiques. Tandis que le citoyen éclairé tente de suivre le cortège gouvernemental, on lui jette pêle-mêle des déclarations, des annonces et des billes pour qu'il se casse la figure et ne rattrape jamais le train.
Le mensonge de N. Sarkozy quant à sa présence le 9 novembre 89 n'est pas anecdotique, c'est la stratégie du story telling qui consiste à raconter une foule d'histoires, certaines vraies d'autres fausses, pour créer une adhésion sur des fondements biaisés. Ca nous mène à la guerre en Irak avec des petites fiole de farine brandies au conseil de sécurité de l'ONU.
N. Sarkozy aurait écrit qu'il était à Berlin le 12 au lieu du 16, personne n'y aurait relevé autre chose qu'une erreur bien excusable. Dire qu'on y était au moment de l'événement n'est pas une erreur, c'est une manipulation. Et cela mérite d'être souligné auprès de l'opinion.
Alex Paulista,
"Culturellement, les Bavarois pourquoi pas mais avec les Prussiens ce serait plus dur."
Ce serait plutôt l'inverse et l'humanisme européen doit bien plus à la Prusse qu'à la Bavière. La rondeur bavaroise est fort trompeuse ! Je préfère cent fois Berlin à Munich, je ne crois pas être le seul.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 12 novembre 2009 à 17:17
Il n'est pas nécessaire d'ajouter de comment-taire à ceux précédemment écrits, mais de prendre en considération une parole et un écrit, et du coup, réentendre ou relire autrement.
1) La parole de B. Kouchner : ça n'est pas qu'"il croie à la parole" du Président Sarkozy, qui fasse problème, c'est l'ajout de l'adverbe "systématiquement" qui m'a fait sursauter en l'écoutant (réécoutez, svp, c'est ce qui est dit après que les journalistes ont insisté).
2) Quand vous écrivez que vous validez "le bon sens", car le "bon sens" aussi me fait sursauter.
Mais je pinaille, je pinaille... et vous laisse à vos comment taire.
Bonne journée (sans commentaires ; et je vous prie de me croire).
Rédigé par : MF DUBAND | 12 novembre 2009 à 15:43
"la minable sortie du non MOINS digne d'elle Fillon"
Quelques seules lettres vous manquent et tout est dénaturé.
AO
Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers (FBlanche)
Rédigé par : oursivi | 12 novembre 2009 à 14:49
"Marguerite Duras selon qui "la droite c'est la mort"."
PB
Sartre avait ses "chiens d'anticommunistes", et Ndiaye son risible "monstrueux"... comme quoi on peut être sur équipé pour dire le monde avec des mots littérairement "bien pesés" comme vous le dites justement et être capables de produire des âneries elles aussi historiques.
Sur Sarkozy et le mur, je note juste que Juppé, après avoir écrit "le 9", a corrigé d'un "ou peut-être le 10 ou le 11" ce qui n'est pas malhonnête comme une affirmation péremptoire que l'on sent fragile et qui pourrait être ridiculisée de faits, mais qui prête à sourire à son désavantage de ce manque de précision dans le souvenir face à des moments qui ne relèvent pourtant en rien de la banalité oubliable du quotidien ! Pour un énarque et surtout un Ulmien...
D'accord avec vous sur le distinguo à apporter quant à l'analyse du parcours des deux fils. (Quoique, encore matière à sourire, être fils de NS et essayer de faire de la production de Rap, s'il ne finit pas schizo ..!)
Il est évident que la seule chose à dire de la sortie de Raoult est qu'il est le Balkany de l'Est. No comment...
Quelqu'un a-t-il évoqué, en tout cas pas PB, la minable sortie du non digne d'elle Fillon, contre le valeureux et injustement oublié Jospin ?
AO
Rédigé par : oursivi | 12 novembre 2009 à 14:47
Rédigé par Monsieur Louis SCHWEITZER le 12 novembre 2009 à 09:36
"Il semblerait que notre président de la République ait été présent quand Dieu a créé le monde."
Vous faites erreur...notre president de la Republique a cree le monde !!!
Rédigé par : Valerie | 12 novembre 2009 à 14:13
@Aïssa
Marie Ndiaye a le droit de dire ce qu'elle pense de son pays ; elle a le droit de vivre à Berlin.
Mais je revendique le droit de dire qu'elle n'a aucune courtoisie envers la France et ses habitants qui ne s'exilent pas en Prusse et qu'elle a gagné une bonne occasion de se rendre ridicule.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi elle a pénétré dans ce pays "monstrueux" pour se rendre chez Drouant.
La dérision permanente et la polémique à tout propos risquent de conduire à de fâcheuses extrémités que les gens de bonne foi et de bon sens (vous en faites certainement partie) ne souhaitent pas.
Rédigé par : mike | 12 novembre 2009 à 13:59
Rédigé par semtob le 11 novembre 2009 à 23:28
C'est tres joli...et tellement juste ce que vous dites. Merci de ce commentaire.
Une belle journee a tous.
Rédigé par : Valerie | 12 novembre 2009 à 13:51
J'approuve absolument cette chronique. Et je crois que les intellectuels dont vous vous défiez (BHL, Finkielkraut) auraient pu la signer eux-mêmes.
Rédigé par : zonek | 12 novembre 2009 à 13:20
Monsieur Bilger,
Comme à l'accoutumée, mais non pas en raison de celle-ci, j'agrée avec votre bon sens. Cette obsession ne date d'ailleurs pas d'hier et détourne de tout débat de fond. C'est un phénomène comparable à l'anti-racisme/anti-lepenisme : il y a tellement d'exagérations de part et d'autre qu'on en oublie d'identifier réellement ce qui est en face de nous. Le moindre geste insignifiant se voit accorder une importance démesurée, la moindre décision ou discours est pris pour argent comptant sans examen. Par exemple, si l'on écoute les détracteurs du président, la France expulse à tour de bras tout clandestin ; si l'on écoute ses supporters, la France tirerait des avantages substantiels de la politique de masse concernant la lutte contre la clandestinité. Pourtant les estimations chiffrées font état du fait que 80 % des clandestins appréhendés par la police sont remis en liberté, pourtant les estimations chiffrées indiquent que parmi les expulsions de clandestins revendiquées se trouvent inclues les très coûteuses aides au retour de l'ex ANAEM devenu OFII. Mais personne ne va s'intéresser au désarroi des fonctionnaires de l'OFII, chargés de distribuer des milliers d'euros à des Roumains pour gonfler les statistiques, sachant pertinemment que la plupart d'entre eux ne considèrent cela que comme un retour très temporaire et très bien rémunéré avant de revenir en France squatter ici ou là et y vivre de rapines diverses et variées.
Mais ça, ça n'intéresse personne. Ca n'intéresse pas les contradicteurs qui préfèrent l'image d'Epinal du malheureux clandestin, bon père de famille travailleur et volontaire pour s'intégrer ici, pourchassé par une police politique façon escadrons de la mort dans son pays, reconduit avec haine et violence par la police française. Ca n'intéresse pas les supporters qui préfèrent l'illusion qu'un changement de fond s'opère, que ça a un sens de dévouer tant de moyens à cette question, moyens qui sont nécessairement détournés d'autres préoccupations pourtant toujours vives.
Ceci étant précisé, il est probable, notamment concernant l'affaire du l'EPAD, que sans déchaînement médiatique, le pouvoir n'en fasse qu'à sa guise. C'est une partie du problème. Il est très gênant que la presse soit obsédée par le président de la République. Il est tout aussi gênant qu'un tel acharnement soit requis pour limiter un certain autocratisme, dans des affaires ayant tout de même de sérieuses implications - a contrario de l'affaire du jour, insignifiante à tous points de vue, couvrant de ridicule les intéressés.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 12 novembre 2009 à 13:01
Il est parfaitement cohérent qu'Eric Raoult exige le devoir de réserve de la part des écrivains. Tous ceux qui gagnent leur vie dans la "culture" en France sont, de fait, des fonctionnaires.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 novembre 2009 à 12:53