Justice sous tutelle, sur Canal Plus : on pouvait craindre le pire avec un tel titre, avec la vision prévisible de Thierry de Lestrade, Brigitte Vital-Durand et certains des intervenants. Notamment un ancien magistrat ayant abandonné ce métier et évidemment impitoyable avec son passé ! Pas un n'était prêt à formuler, dans ce désastre collectif prétendu, la moindre lueur d'espérance et d'équité. Seulement du défaitisme, de la morosité et aucun orgueil de la fonction. Comment mettre en confiance le citoyen avec un tel paysage, systématiquement poussé au noir ! On pouvait craindre le pire et on l'a eu.
Aussi, c'est avec bonheur que j'ai eu envie de me ressourcer auprès des interventions récentes de Jean-Marie Bockel qui, s'il ne peut à lui seul restaurer une meilleure image de la Justice, a au moins le mérite de nous offrir une représentation ministérielle qui tranche non seulement par rapport aux ministres dits d'ouverture (sur quoi ?) mais aussi à l'égard des fidèles d'origine. En effet, alors que son champ de compétence devait concerner les immenses difficultés pénitentiaires (et qui le demeurent) et qu'il s'est vu promu "généraliste" sans affectation particulière, il a su, contre certaines dérisions ou moqueries, marquer son terrain et faire reconnaître sa place. A mon sens, l'aide éclairée de Laurent Marcadier, son directeur de cabinet, n'a pas été pour rien dans cette bienfaisante affirmation de soi sur les plans technique et politique. Car rien n'est plus difficile que de démontrer, par sa seule pratique, à quel point on est utile, lorsqu'on ne cultive pas la surenchère admirative qui vous garantit une bienveillance mécanique du Pouvoir et qu'on travaille sous l'autorité d'un garde des Sceaux qui n'en manque pas.
Et Jean-Marie Bockel a persuadé les sceptiques qu'il avait du talent pour exister.
Il l'a prouvé avec éclat au cours de cette fin de semaine où aussi bien dans le Journal du Dimanche que sur LCI il a formulé plusieurs orientations au sujet de l'instruction. Elles ont suscité des réactions multiples d'abord parce qu'elles sont venues contredire apparemment l'axe central du rapport Léger : la suppression du juge d'instruction, ce qui n'est pas une mince audace quand on songe à l'injonction présidentielle du mois de janvier 2009, ensuite en raison de leur teneur qui ne peut laisser personne indifférent.
J'avoue, sans doute à cause de la pente de ma personnalité, que j'éprouve un vif plaisir à lire et à entendre un secrétaire d'Etat qui, certes encore dans une phase d'écoute et de réflexion, n'hésite pas à revenir sur le dessein initial en se fondant sur un processus qui l'a conduit, avec d'autres, à remettre en cause ce qu'on croyait gravé dans l'airain gouvernemental. Je ne surestime pas non plus les effets de cette liberté intellectuelle puisque Jean-Marie Bockel ne l'a pas manifestée pour s'opposer mais par honnêteté et qu'il se pliera aux arbitrages susceptibles de le contredire. Pour ma part, cette démarche en rupture avec l'inconditionnalité sur le fond qui empêche en réalité toute avancée stimulante me touche d'autant plus qu'elle bat en brèche la procédure accusatoire que je défends et la suppression de l'instruction à laquelle je tiens mais pas à n'importe quelle condition. On n'a pas besoin d'être d'accord avec lui pour l'estimer.
Jean-Marie Bockel, conscient de cet impératif - il serait en effet inconcevable de ne pas traiter de la réforme du Parquet pour garantir son indépendance - fait à nouveau référence à ce jalon capital. Il faudra bien aborder de front ce bloc, cet écueil et traiter un jour ou l'autre ce problème. C'est une pierre non négligeable de suggérer qu'on ne puisse plus passer outre les avis du Conseil supérieur de la magistrature pour les nominations du Parquet. Cela fait peser la responsabilité sur le CSM qu'on crédite peut-être trop vite d'une absolue lucidité dans ses choix. Reste que ce qui est évoqué constituerait tout de même un progrès.
Plus profondément, Jean-Marie Bockel, en proposant un "collège de l'instruction" pour les affaires les plus sensibles et les plus complexes - les dossiers de terrorisme, de corruption, de criminalité organisée ou de santé publique -, ouvre une piste qui culminera en trois phases essentielles : la mise en cause, le placement en détention provisoire et le renvoi devant une juridiction de jugement. Je ne suis pas persuadé que ce retour de l'instruction, avec la collégialité en prime, constitue une panacée même si la discussion publique des charges, à privilégier, serait de nature à éviter les étouffements permis par le secret et l'officieux de la justice. Je regrette toutefois que l'alternative n'existe qu'entre une instruction restaurée ou un accusatoire inachevé. Il y a cependant dans les perspectives présentées par Jean-Marie Bockel un pavé dans la mare du "judiciairement décrèté" et l'amorce d'un véritable et courageux débat.
Que Jean-Marie Bockel demeure ce qu'il est et ne rentre pas dans le rang.
Bof,
J-M Bockel représente une région de France où un grand nombre de lois françaises n'ont pas cours.
En fait Bockel vient d'un Etat dans l'Etat dans lequel il semblerait que le délit de blasphème public existerait encore !
Dans lequel un grand nombre de Codes facilement consultables sur Legifrance.fr sont purement et simplement remplacés par un "Droit Local Alsacien Mosellan".
Ce droit bien particulier n'est divulgué que de manière discrétionnaire et certainement pas sur le site précité.
L'Alsacien et le Mosellan le connaissent seulement au travers de la législation sur le travail mais ignorent totalement les milliers d'autres dispositions bien particulières qui leur sont appliquées tous les jours.
S'il y a bien une région pas complètement intégrée à la France en matière judiciaire c'est bien l'Alsace de M. Bockel (et la Moselle).
Et cela n'est pas seulement dû à la choucroute ou à la mirabelle !
Rédigé par : wieser | 14 février 2010 à 21:34
Rédigé par: jpledun@Axel O. | 19 novembre 2009 à 17:48
Vous commencez à penser et c'est bien. Je ne puis que vous encourager dans cette voie, continuez à me lire, des progrès devraient survenir. Devriez faire une bonne fin de trimestre permettant d'envisager sereinement les deux suivants puis un passage en troisième.
Ah c'est bon que de se sentir utile, parfois.
J'aurai bien gagné ma soupe, moi ce soir, tiens, vais me coucher heureux, l'âme en paix, pas comme Thierry Henry, qui se tournant et se retournant à la recherche du sommeil, pensera longtemps à la fessée que Madame Antier va lui coller à Dublin, et en public, et de la main gauche, celle qui... mais vous le savez déjà.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR&CJ | 19 novembre 2009 à 19:50
De Oursivi (Axel de son prénom)
"...d'avoir des idées générales qui veulent sonner surtout "respectablement", mais qui ne font rien, ne créent rien. Du tout. J'en ai vu. Plein. "
C'est de vous que vous parlez ?
--------------------------------------------
Quand même. Incroyable. Je ne suis pas loin de penser comme vous sur les footeux français.
Honte á eux. Les Irlandais, rois du fair-play méritent que l'on décide de rejouer ce match pourri.
Les Français n'ont rien á faire en Afrique du Sud.
Rédigé par : jpledun@Axel O. | 19 novembre 2009 à 17:48
"forts de l'expérience de Jack Lang en la matière dont plus une université n'a voulu quand, ministre déchu, il a cherché à rentrer au bercail universitaire"
CJ
Il me semble qu'il a ré enseigné le droit à Nanterre* entre 86 et 88, non ?
AO
* aurait probablement préféré Vincennes, mais, a pu, fini...
Rédigé par : oursivi@JDR&CJ | 19 novembre 2009 à 17:29
@ Marie @ Catherine Jacob
"Y a t-il dans votre liste des individus qui continuent en parallèle une activité extérieure ?"
Je n'ai pas vérifié ce qu'il s'en dit, mais j'imagine bien que certains - forts de l'expérience de Jack Lang en la matière dont plus une université n'a voulu quand, ministre déchu, il a cherché à rentrer au bercail universitaire - doivent cultiver en serre leur après mandat et/ou mission gouvernementale.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 novembre 2009 à 15:28
Marie,
...Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit sur moi quand bise vente
Le vent me vient
Le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Les emporta...
ps1: en cliquant sur mon nom vous aurez le lien - j'espère - avec l'interprétation de Joan Baez que j'aime beaucoup
ps2 : PB refermant sa porte, bah, faut pas trop compter dessus. Il aime trop les hivers et les vents mauvais...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 19 novembre 2009 à 13:13
"Bah bah
Pas de honte à avoir."
Rédigé par: Alex paulista | 19 novembre 2009 à 00:54
Si si Alex, HONTE, en tout cas pour moi. Être représenté par des noirs ou des maghrébins ne m'a jamais posé de problème, à partir du moment où ils sont les meilleurs dans l'Hexagone et gagnent ou perdent dignement, j'avais même tout à fait donné raison à Zidane pour son coup de tête dans la mesure où les images montrant ce qui l'a précédé nous montraient une ceinture que lui fait subir Matemachin (rien que pour cet acte anti jeu, je voudrais une mesure d'expulsion au moins temporaire, comme au Rugby ou au Hockey) puis à la remarque rigolarde de Zidane, le hautain transalpin répond par ce qui est une basse et minable insulte qu'il n'a même pas contesté avoir crachée...
Il ne faut pas encourager la violence, mais celle là n'était gratuite, pas dirigée contre n'importe qui comme celle de ces mendiants récemment instrumentés par la pub ou ce fou débarquant chez ce prof, la différence est lumineuse. Suis sûr que vous la faites.
J'eus expulsé les deux joueurs et interdit Matemachin de compétition quelques mois pour lui apprendre les règles du "gentlemen's agreement" qui devrait toujours prévaloir dans le sport.
Donc là, oui, j'ai honte, non d'être français, mais d'être représenté par ceux-là, que je renie.
Et ce pauvre buteur qui les yeux rivés à son passeur branché en manuel déclare n'avoir rien vu car "cela allait trop vite, là dis donc*".
Là où vous avez superbement tort, et j'en suis désolé car j'aime bien vous lire, est que ce genre de victoire, l'usage de ce genre de moyen transgressif qui a dû faire pleurer de rage bien des gosses irlandais auxquels avec un brin de cruauté je vous renvoie, est justement ce qui fera que "nos" - en tout cas ne seront pas les miens, ce n'est plus mon équipe (ou alors pour le seul goal) - prochains adversaires trouveront moral d'user de n'importe quel autre moyen pour gagner contre cette équipe là. Vous imaginez des dizaines de milliers de supporters irlandais, ou autres soudain solidaires, déployer des banderoles en même nombre au texte de "Titi forgot his banana, poor Titi", cela vous choquerait davantage ? Où placez-vous la limite dans la bassesse, en sont de plus tolérables que d'autres ?
Pas pour moi.
Sur les X plus ou moins bien classés maintenant. Bien sûr qu'il y a des gens qui lors de la phase de sélection où il s'agit de montrer sa capacité à assimiler le déjà connu ne montrent que cette capacité là, qui n'est pas tout dans la qualité du processus intellectuel, votre exemple est bon. Mais vous savez aussi que ce qui fait le classement des tout meilleurs se fait déjà non sur des questions de cours plus ou moins savamment habillées, mais sur des points de quasi recherche où il leur faut inventer du neuf, déjà.
Ce n'est en rien incompatible avec ce que je disais, à savoir que le top, mettons, forty, de ce genre d'école sort des individus dont on voit vraiment la supériorité quant il ne s'agit plus de reproduire mais d'amener des idées qui semblent venir de nulle part (mon fameux concept de transcendance) ou de mener à bien des analyses qui dépassent de par leur précision et leur ampleur ce que les autres peuvent achever.
Maintenant, c'est ce que je disais de NKM, il existe pas mal de gens sortis des grandes écoles qui montrent assez vite la petitesse de leur ambition - se faire une position sociale et matérielle enviable ou du moins confortable - qui se contentent d'enfiler un costume et d'avoir des idées générales qui veulent sonner surtout "respectablement", mais qui ne font rien, ne créent rien. Du tout. J'en ai vu. Plein.
Maintenant... peut-on mettre NKM dedans, je n'en sais rien, n'ai pas assez suivi son parcours pour le dire. Mais en faisant une carrière ministérielle, elle ne s'est pas mise dans l'ombre d'un labo, là où sont la plupart des premiers que je prenais en exemple. Et puis son cas personnel, je m'en fiche, et pas qu'un peu, vous vous en doutez bien.
AO
* vais me faire des amis, tiens... pas grave, ils nous ont fait honte, et je le fais à dessein pour vous rendre à ce goût du "cela fait partie du jeu" de la transgression.
Rédigé par : oursivi@JDR&CJ | 19 novembre 2009 à 11:49
@ Dame Véronique,
Excellent !
Vous qui avez si souvent croisé le verbe avec Parayre... et autres...
C'est fort dommage de ne plus les lire, en ces lieux.
Monsieur Bilger, il faut fermer les portes !
Rédigé par : Marie @ Dame Véronique | 19 novembre 2009 à 08:58
Marie,
Que sont mes cactus, sbriglia, Parayre, Marcel, Ktrin devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
L'amour est morte...
Que sont nos amis virtuels devenus ?
Je ne sais
Il devait venter devant la porte de chez PB
Je ne sais
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 19 novembre 2009 à 07:29
Bah bah
Pas de honte à avoir. Ça fait partie du jeu, peut-être plus qu'attendre les tirs aux buts comme le faisait l'Irlande.
Et Titi venait de se voir refuser un coup franc mérité.
Anelka, c'était plus litigieux. Il aurait pris un carton pour simulation qu'il n'y aurait rien eu à dire.
Mais il a tellement couru en cette fin de rencontre. C'est la prime à ceux qui tentent.
Du Brésil, qui était partagé entre le plaisir de voir sortir sa bête noire, et la volonté d'avoir une Coupe du Monde avec les Français, dont ils suivent les joueurs.
Cher Oursivi
Les diplômes évaluent beaucoup la capacité à répondre aux questions défrichées, et moins celle à se poser les bonnes quand on est dans le noir.
Le labo d'Ulm était dirigé par Pierre Aigrain. Un marin. En toute simplicité.
En France un tel talent serait passé à la trappe, aux USA il a - rien que ça - participé à l'invention du transistor.
http://www.academie-sciences.fr/MEMBRES/A/Aigrain_Pierre.htm
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2009 à 00:54
J'imagine déjà le commentaire de Finkielkraut sur hum hum "notre" hum hum équipe et cette fois on ne lui donnera pas tort.
Cette fois, T Henry nous fait vraiment honte.
AO
PS : JDR, ils avaient le convoyeur monégasque pour coach moral ou quoi (en plus de l'astrologue chiromancienne) ?
Rédigé par : oursivi | 18 novembre 2009 à 23:51
ça n'a rien à voir avec l'article, à part que le talent d'exister, à mon humble avis c'est surtout ça :
http://www.juliegagnon-photographe.com/photographe-professionnel/index.aspx
J'avais envie de le partager avec les femmes qui commentent sur ce blog...
Mais que les hommes et notre webmaster ne s'en privent pas...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 18 novembre 2009 à 23:27
"KOSCIUSKO-MORIZET est une X de fond de promo"
"D'où tirez-vous cela ?"
C'est vrai cher Alex, je ne connais pas son classement, mais à ma connaissance c'est pas une X-Mines ni une X-Ponts, et ceux-là font en général très mal*, contrairement aux autres.
AO
PS : je viens d'allumer la télé et de voir une arnaque en avoir honte de se voir ainsi représenté, si l'Irlande marque, j'ouvre le champagne.
*j'en ai eu pas mal pour condisciples en DEA et pour quelques-uns d'entre eux, c'était comme pour les Ulmiens, des gens vraiment au-dessus du lot, chapeau bas.
Rédigé par : oursivi | 18 novembre 2009 à 23:23
Rédigé par Ms Marie le 18 novembre 2009 à 14:19
Brillant !!!
Rédigé par : Valerie | 18 novembre 2009 à 21:32
Cher Oursivi
"KOSCIUSKO-MORIZET est une X de fond de promo"
D'où tirez-vous cela ? Sachez que pour rentrer à l'ENGREF, au contraire de l'ENA, il y a une contrainte de classement. Comme il n'y a que quelques places et que quelques personnes intéressées, le rang du dernier admis est très variable. Mais c'est plutôt dans la première moitié de la promo, et motivé par une passion.
En plus, le classement de sortie est en partie le fruit de trois ans de lèche systématique: ne manquer aucun point d'assiduité ni de fayotage militaire, faire un scandale quand la gaussianisation vous est défavorable, choisir la spécialisation la plus "rentable" en points. Surtout pas les sciences dures où la concurrence de quelques passionnés (dont les majors d'entrée, les vrais) pourrait vous être fatale...
Déjà, apprendre la magouille dès le début de la carrière publique...
Rédigé par : Alex paulista | 18 novembre 2009 à 19:57
... le talent d'exister... !
Est-ce une impression où il y a des défections chez les commentateurs de ce blog ?
Plus de nouvelles de Ktrin, Parayre, Cactus, Sbriglia... je ne sais plus qui d'autres encore !
Dame Véronique doit savoir, elle qui est sur ce blog depuis son ouverture.
Monsieur Bilger, il est temps de diligenter une collégialité pour enquêter sur leur sort : "les Experts" ou "P.P.J." Paris police judiciaire ou appeler une "Médium"... !
Ouhouh... !!!
Ici, le blog Bilger
"Ju-stice au singulier"
On y vient à pied, on ne frappe pas
Celui qui vit là, a jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir, autour du billet
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
Le blog Bilger s'allume
Le blog Bilger s'embrume
Le blog Bilger, où êtes vous ?
Cactus, Ktrin, Sbri-glia, on vous attend !
Devant l'ordinateur
Lisant tous les commentaires
On écoutera Cath'rine au piano
Alex à la kena, jusqu'à la nuit noire
Bernard est revenu
Pour nous donner des nouvelles
Lui qui était absent, depuis un an ou deux
Nous en sommes heureux, on s'émerveilla
Le blog Bilger s'anime
Le blog Bilger s'avive
Le blog Bilger ! où êtes vous ?
Pareyre, Cactus, Sbri-glia, rejoignez-nous !
Ici le blog Bilger
Stimulateur de mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Celui qui gère çà, a jeté la clef
Haut lieu d'érudition
De grands sentiments et de poésie
Peuplé de lumière, et peuplé de tous
Il sera dernier à rester debout
Le blog Bilger se vide
Le blog Bilger s'éteint
Le blog Bilger ! Où êtes vous ?
Cactus, Ktrin, Sbri-glia, à bientôt...
Inspiré de San Francisco.
Rédigé par : Marie | 18 novembre 2009 à 14:19
Oui, Alex, Valérie Pecresse on l'imagine plus facilement dans son conseil d'administration (à condition qu'on ait un jour la sotte idée d'en intégrer un, à moins que ne soit pour le désintégrer) que tout autre endroit où on est plus légèrement vêtu, ou vétuste, si très vieux.
Morano est cette superbe statut de la femme à bar tabac montée à Paris, Alliot Marie est tout d'épaisse rigidité mentale et physique qui s'était ridiculisée que de s'être pliée à l'ultime tentative chiraquienne de contrer NS au point d'en récolter les sifflets nourris de son propre ex parti, Rama Yade est un gadget, Amara à peine mieux, Wauquiez était déjà jugé réac et ennuyeux à Normale si j'en crois ce que m'en a dit une de ses condisciples, Bachelot est sympathique malgré cette espèce d'hyper féminité qui ne laisse pas de faire sourire, Estrosi est plutôt touchant que de prendre les mêmes risques dans le politique qu'il prenait sur des circuits, KOSCIUSKO-MORIZET est une X de fond de promo plutôt charmante, Fillon est un notable qui n'aurait oublié aucun des travers de ceux-là, Kouchner est Kouchner type aux talents multiples comme ses faits d'arme mais aussi capable des plus belles bourdes (sortie belliqueuse d'un ambassadeur=tampon contre l'Iran en Sept 07, son chef d'oeuvre), Lagarde est cette grande bourgeoise effectivement on saurait difficilement faire plus élégante qui fait passer celle de Mam pour celle d'une honnête proviseur de province, intelligente mais aussi de cette vilaine intelligence de classe qui défend surtout ses intérêts son parcours le clame minute après minute, Morin est avant tout un garçon sérieux, Woerth est une cervelle estimable, dont on sent qu'il a mis ses illusions à la poubelle sans regret et même avec quelque élégance, de celle manquant à Besson justement, qui comme Lefebvre n'est pas très loin de la pathologie mentale, on arrive ensuite vers des cas plus intéressants, Borloo est tout de même bien singulier, d'abord avocat d'affaire de Tapie prêt à donner de précieux coups de main juridiques pour dépecer au mieux des intérêts de l'insaisissable Nanard, puis devenu le chantre du social et du vert, et dont une des plus superbes sorties médiatico médiocre sera cette conversation téléphonique télévisée où tout en parlant dans son portable il confiait en fausse aparté au journaliste et caméraman "cela se joue maintenant là, c'est entre Raffarin et moi" (pour la place de premier..), Darcos est aussi toujours intéressant à observer coincé qu'il est entre des convictions sincères nourries de vieux républicanisme pragmatique et ses désirs de carrière, cela en devient parfois visiblement douloureux et d'autant plus intéressant, Hortefeux est celui qu'a priori il est pratique de haïr, fascinant de voir comment les tenants de l'antiracisme primaire peuvent se contredire à le dénigrer avec le type de considérations qu'ils honnissent par principe, mais ce type a du cran et il est toujours troublant que des hommes acceptent de faire le sale boulot dès qu'il le pensent utile montrant finalement plus d'abnégation à servir leur croyance du juste que de cette méchanceté que leurs détracteurs inventent, Lellouche est une sorte d'Alexandre Adler en un peu moins doué, sincèrement curieux et réfléchi mais empêché dans l'efficacité et surtout l'utilité de ses analyses par son appétence pour le pouvoir et les puissants, travaillant une sensibilité qui s'est éloignée de toute base et n'en peut dès lors imaginer le concret de la réaction, leur sortie commune pro guerre d'Irak était on ne peut plus révélatrice de leur perte d’un sens commun géostratégique empêtrés qu'ils sont dans la volonté de coller aux analyses des plus établis (Kissinger et feux - c'est le cas de le dire - les néocons), Devedjian est cette ex petite frappe au caractère bien trempée et pas dépourvue d'attrait les années passant et ses réflexes s'affaissant pour laisser du champ à plus de réflexion, et enfin parlons un peu d'Hirsch qui est bien évidemment le plus estimable du lot, qui est aussi plus carriériste qu'on ne le croit, je ne serais pas surpris qu'il pense à certains postes en se rasant le matin, il lui manque juste un peu de charisme et de compromission au spectacle pour y parvenir.
AO
Rédigé par : oursivi | 18 novembre 2009 à 12:05
JMB représente, à mes yeux, l'ouverture comme elle devrait être:
Une vraie sensibilité différente, au service de celle-ci, pour l'intérêt de tous.
Besson, c'est le contre exemple (même s'il fait bien son travail, (âme et yeux... que c'est drôle.)
Hortefeux était très bien là où il était. Besson comme ministre d'ouverture n'existe plus.
D’abord je n'ai pas apprécié le jeu des chaises musicales lors du dernier remaniement.
Ceci dit, ne jetez pas la pierre á cet effort. C'est un balbutiement, ce n’est pas encore "Tip Top" (très allemand) mais cela a le mérite d'exister.
Améliorons, améliorons ensemble.
(Tout est possible... Hi Hi)
Rédigé par : jpledun | 18 novembre 2009 à 10:30
@ Catherine Jacob,
Y a t-il dans votre liste des individus qui continuent en parallèle une activité extérieure ?
Rédigé par : Marie @ Catherine Jacob | 18 novembre 2009 à 10:10
Cher LABOCA
"Pécresse est la ministre la plus sexy"
Sa voix et sa bouche quand elle parle ne sont pas du tout sexy, à mon humble avis.
D'ailleurs, l'image extérieure que donne une femme de pouvoir peut-elle être sexy ?
La beauté d'une femme, c'est comme dans une samba, une mélancolie qui balance et vous touche.
Vínicius de Moraes au Brésil ou Léo Ferré en France ont très bien traduit ce sentiment dans leurs chansons.
Du moins c'est comme ça que je le ressens: pour faire court, Valérie Pécresse n'est pas La "the nana", c'est pas extra, et sa samba n'aurait pas ma bénédiction...
Chère Catherine Jacob
C'est dingue le nombre d'avocats sans cause. C'est sûr que survoler un dossier en cinq minutes et défendre farouchement avec aplomb une thèse qu'on ne choisit pas... c'est un métier. Avoir raison ou tort, peu importe, tant qu'on convainc.
Il est intéressant de voir la proportion de gens qui ont un jour créé de la richesse en devises, comme conçu ou fabriqué un produit, un logiciel exportable:
elle est quasi nulle.
Que des planqués de la compétition économique internationale, les rangs loin du front qui vivent du recyclage de richesses créées par d'autres. Après, on s'étonne que rien n'avance, ou d'entendre des "c'est pas ma faute, c'est la conjoncture, et ces étrangers déloyaux qui sont meilleur marché, il n'y a rien à faire".
Mais bon, je ne veux pas non plus blesser les nombreux commentateurs de ce blog qui partagent ce profil, et dont le souci principal est de conserver la beauté du phrasé de notre langue.
Il en faut. Mais pas que.
Rédigé par : Alex paulista | 18 novembre 2009 à 06:20
"Je souhaite pour ma part tirer la sonnette d’alarme tant qu’il en est encore temps, pour faire prévaloir une culture du débat apaisé, respectueuse du point de vue d’autrui et des règles d'une argumentation raisonnée.
Nous le devons à nos concitoyens qui nous observent, nous le devons à une certaine éthique du débat démocratique et de l'institution judiciaire qui doit, par delà les divergences, les clivages nous éclairer et nous réunir, dans la volonté d’établir la vérité."
extrait de "Pour une justice apaisée" - Jean-Marie Bockel 28-07-09
Evidemment oui, Jean-Marie Bockel est aujourd'hui le secrétaire d'Etat indispensable pour une administration de la Justice apaisée et respectée.
En juillet dernier, JMB a été le seul responsable gouvernemental et politique qui a réagi publiquement aux propos de Me Szpiner vous concernant.
Alors que le GDS même pas dix jours auparavant déclarait qu'elle n'accepterait pas que des magistrats soient insultés.
Cependant "traître génétique" dix jours après, ne provoquant qu'indifférence et silence assourdissant, n'appartenait plus dans l'esprit du ministre au catalogue des vilenies et des insultes.
J'ai du mal avec l'idée de collégialité.
Je pense que pour les affaires dites sensibles, dont la définition va bien au-delà des dossiers politico-financiers, l'affaire d'Outreau le démontrant à l'envi - donc pour les affaires sensibles, celles qui sont porteuses d'enjeux politiques multiples et d'intérêts gouvernementaux et électoralistes, il nous faut surtout des magistrats libres intellectuellement.
Après tout, l'instauration du juge des libertés et de la détention introduisait l'idée d'une collégialité.
Je ne suis pas sûre, mais il me semble que les chambres d'instruction actuelles devaient également apporter de la collégialité dans les prises de décision.
La commission d'enquête parlementaire créée à la suite d'Outreau a pointé l'absence d'efficience de ces deux maillons de forme collégiale.
Je ne vois pas comment un collège de juges peut laisser la place au contradictoire, puisque c'est plutôt le mode dupliqué qui prévaut chez les différents intervenants, côté instruction, de la chaîne pénale.
Vous avez rappelé sur France Culture la nécessité d'aller rapidement à une publicité des débats qui seule, garantit la place du contradictoire.
Alors je suis plutôt d'accord avec vous : un parquet qui accuse, un avocat qui défend, des expertises psy, par exemple, rapidement discutées et controversées.
Mais impérieusement et nécessairement un parquet indépendant du pouvoir, et des avocats pouvant très vite, si je reprends mon exemple d'experts psy, interroger, discuter, contester les méthodes et les enquêtes.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 18 novembre 2009 à 05:34
Je trouve très intéressant le travail de classification des ministres réalisé par Catherine JACOB.
Est-ce qu'on peut avoir un tableau de la répartition géographique (qui est originaire du Nord, du Sud, de l'Est, de l'Ouest ou du Centre?), raciale (qui est de race européenne, de race africaine ou autre?), religieuse (qui est catholique, protestant, juif, musulman, maçon, agnostique, athée ou autre?), sociale (qui vient d'une famille aisée, moyenne ou pauvre?) des mêmes ministres?
Hirch est certainement le meilleur ministre de ce gouvernement, celui qui a le plus gros coeur. Lagarde, Hirch, Le Maire et Blanc sont les ministres les plus désintéressés, ceux qui ne cherchent pas à faire carrière; ce sont aussi les plus compétents, les plus sérieux. Kosciusko-Morizet est le ministre possédant l'intelligence la plus vive, suivi de Hirch. Yade est le ministre le plus indépendant à l'égard de Sarkozy. Morano et Fadela sont les ministres les moins intéressants. Alliot-Marie et Lagarde sont les ministres les plus chics. Pécresse est la ministre la plus sexy. Devedjian est le plus ministre le plus éloquent, celui qui fait la meilleure petite phrase. Besson est celui qui s'énerve le plus facilement; c'est le ministre le plus susceptible. Morano est le ministre le plus vulgaire. Mitterrand est apparemment le ministre le plus doux.
J'adore Pécresse, Lagarde, Alliot-Marie et Yade. Pécresse pour sa beauté; Lagarde et Alliot-Marie pour leur classe et leur élégance; Yade pour son côté fille insoumise. Initialement j'aimais Fadéla, mais elle a trop changé depuis quelques temps. Je ne kiffe pas du tout Morano : j'ai gardé d'elle une très mauvaise image pendant la dernière campagne présidentielle. Souvent elle donne l'image d'un ministre chargé en cas de besoin par Sarkozy pour attaquer ses collègues. Il faut vraiment qu'elle se métamorphose pour qu'elle puisse enfin me plaire.
Ce qui est très décevant dans ce gouvernement, c'est l'absence de grandes personnalités, capables d'exprimer publiquement une position extraordinaire. La solidarité gouvernementale n'interdit pas de jouir de sa liberté de parole. On en vient à regretter les gouvernements socialistes qui parvenaient à bien diriger le pays tout en se contredisant entre eux.
J'aime Hirch et Lagarde pour leur sérieux. Je sais pourtant que cette dernière n'a aucune marge d'autonomie par rapport à l'Elysée. Le fait est qu'elle une femme de classe. Je lui souhaite beaucoup de bonheur.
Rédigé par : LABOCA | 17 novembre 2009 à 21:57
Rédigé par: Ludovic | 17 novembre 2009 à 18:06
Ah, cher Ludo, faut tout faire ici !
D'ici à ce que PB nous demande de faire la vaisselle ou de passer le balai sur le Parquet, y a qu'un pas. Oui, PB, les patins, ok, sinon on va le rayer et là on prendra un max (3min de fou rire, incompressible).
AO
Rédigé par : oursivi | 17 novembre 2009 à 19:26
"Que Jean-Marie Bockel demeure ce qu'il est et ne rentre pas dans le rang."
Hum! Quel est-il sinon un avocat supplémentaire dans ce gouvernement où le pourcentage d'avocats est à mon sens largement excédentaire par rapport à ce qu'une parité respectée avec les autres professions pourrait exiger!
Les douze disciples tels les douze mois de l'année :
1-François FILLON: fils de notaire DEA de droit public, mariée à une fille d’avocat
2-Michèle ALLIOT-MARIE : docteur en droit, docteure d'État en sciences politiques Également titulaire du CAPA (Certificat d'aptitude à la profession d'avocat),
3-Benoist APPARU : DESS de droit international des affaires.
4-Jean-Marie BOCKEL : avocat
5-Jean-Louis BORLOO : double licence en droit et philosophie, avocat de renom du droit des affaires
6-Patrick DEVEDJIAN : avocat
7-Brice HORTEFEUX : llicence de droit privé, maîtrise en droit public, Institut d’études politiques, non lauréat
8-Anne-Marie IDRAC : licence en droit de l'université Paris II, ancienne élève de l'Institut d'études politiques de Paris, et de l'École nationale d'administration
9- Christine LAGARDE : avocat,
10- Pierre LELLOUCHE : diplômé d’études supérieures de la Faculté de Droit de Paris X-Nanterre (1972) et de l’Institut d'études politiques de Paris (1973), Master of Laws (LLM) et docteur en droit de la Faculté de Droit de Harvard.
11-Michel MERCIER : études de droit, diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon,
12- Hervé MORIN : maîtrise de droit public (Assas).
Devinez le +1
IEP: Neuf, comme les neuf mois de la conception à la naissance
1-Christian BLANC: Institut d’études politiques, PDG RATP, AIR France, start up, banque d’affaires - proche PS
2-Dominique BUSSEREAU : Institut des études politiques ( lauréat)
3-Anne-Marie IDRAC : licence en droit de l'université Paris II, ancienne élève de l'Institut d'études politiques de Paris, et de l'École nationale d'administration
4-Brice HORTEFEUX : llicence de droit privé en 1982, sa maîtrise en droit public en 1984, Institut d’études politiques, non lauréat
5-Christine LAGARDE : avocat, échoue à l’ENA, Institut d’études politiques - non lauréate -
6-Frédéric MITTERRAND: licencié d'histoire et de géographie de la faculté de Nanterre , diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1968)
7-Hervé MORIN : diplômé de l’IEP de Paris,
8-Bruno LE MAIRE : normalien, reçu cacique de l'agrégation de lettres modernes. Institut d’études politiques, ENA
9- Rama YADE : IEP Paris
Commerce :
1-Valérie PECRESSE : HEC Paris, ENA
2-Eric WOERTH : HEC Paris et de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po).
3-Eric BESSON : commerce, échoue à l’ENA
4-Hubert FALCO : commerce, self made man
5-Chantal JOUANNO : BTS en commerce international ( karaté_ka) - maîtrise d'administration économique et sociale
6-Valérie LETARD : DESS de Développement local et économie solidaire et formation d'assistante sociale
Publicité :
1-Luc CHATEL :DESS de marketing
Journalisme :
1-Alain JOYANDET : étudiant en médecine, journaliste, président de club de foot
2-Alain MARLEIX : École des hautes études en sciences sociales (EHESS), diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) et d'études supérieures (DES) de sciences politiques.
3-Nadine MORANO : DESS d'information, communication et organisation des entreprises
Sciences médicales et paramédicales
1- Roselyne BACHELOT-NARQUIN : pharmacie
1-Nora BERRA médecin
2-Bernard KOUCHNER: médecin
Agriculture :
1-Henri de RAINCOURT : diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs et de techniciens pour l'agriculture, descendant du « divin marquis »
2-Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : petite-fille d’ambassadeur, polytechnicienne, spécialité biologie , école d'application: École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF), titulaire d'un MBA du Collège des ingénieurs.
Normale sup et agrégés
1-Martin HIRSCH : normalien, neurobiologiste
2-Laurent WAUQUIEZ : normalien, historien
3-Bruno LE MAIRE : normalien, reçu cacique de l'agrégation de lettres modernes. Institut d’études politiques, ENA
4-Xavier DARCOS: professeur agrégé de lettres classiques
Atypiques :
1- Christian ESTROSI :pilote de Grand Prix motocycliste
2-Fadela AMARA : CAP de comptabilité
3-Hervé NOVELLI : CAP de micromécanique, PDG d'une PME de vingt salariés spécialisés
4-Marie-Luce PENCHARD : pensionnat
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 novembre 2009 à 19:14
@Oursivi,
Merci cher Axel pour votre lien vers l'émission de France Culture de ce matin, que j'aurais manquée sans vous. Excellente émission il est vrai et en lien avec le billet de ce jour.
Rédigé par : Ludovic | 17 novembre 2009 à 18:06
Je n'ai pas vu l'émission en question.
Une de vos collègues d'Italie en poste au Ministère de la justice en France, si j'ai bien compris, a dénoncé du fait de la suppression du juge d'instruction dans son pays, le trop de droits octroyés aux prévenus et le "foutoir" que cette suppression apporte.
Le juge d'instruction est censé instruire à charge et à décharge. Ses droits doivent donc gêner certains !
Le juge de l'instruction, lui, ne prend connaissance du dossier qu'au moment du procès. Il n'en connaît donc rien lorsque celui-ci arrive entre ses mains !!!
Tous les Etats européens avaient pris modèle pour sa justice sur celui de la France. Seule l'Espagne garde encore le juge d'instruction.
L'Allemagne présente les mêmes problèmes de relations entre les Procureurs et les Ministères de la Justice qu'en France avec la différence qu'il y a un ministère par Land, en plus du fédéral.
Il est amusant de constater que l'Angleterre étudie l'instauration chez elle d'un juge d'instruction !
Cependant, l'Europe, ce que je ne savais pas personnellement, aurait tapé du point contre la réforme du juge d'instruction et a relevé entre autres, que les juges français étaient les moins bien rémunérés de l'Europe... !
Ci-après un texte relevé à cet effet :
" Le Conseil de l’Europe fustige la suppression du juge d’instruction
vendredi 9 octobre 2009, par Les mots ont un sens
Dans une totale indifférence, mercredi dernier, le Conseil de l’Europe a asséné une violente charge contre la suppression du juge d’instruction, et contre toutes les tentatives "d’utilisation abusive du système de justice pénale motivée par des considérations politiques"...
Dans une résolution soumise par la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme (CQJDH) et adoptée à l’unanimité mercredi 30 septembre 2009, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) souligne que l’indépendance du système judiciaire est le principal rempart contre toute ingérence politique dans le fonctionnement de la justice. Au cas où on aurait oublié...
La France doit "revoir le projet de suppression des juges d’instruction"
De fait, constatant que la proposition de Nicolas Sarkozy de supprimer les juges d’instruction remettait en cause ce pré-requis, les parlementaires n’y sont pas allés de main morte, demandant au chef de l’Etat français de "revoir son projet". Ni plus ni moins. Si toutefois cette réforme devait être confirmée, "et que les compétences en matière [d’instruction] étaient transférées au ministère public", l’APCE exhorte la France "à renforcer l’indépendance des procureurs" et à "permettre aux avocats de la défense d’accéder à l’enquête préliminaire conduite par le parquet"... ce qui constitue effectivement la principale demande des syndicats de magistrats, mais qui n’est pas franchement à l’ordre du jour.
Les juges français les moins bien payés d’Europe
La rémunération des magistrats étant un critère d’indépendance primordial, l’Assemblée invite aussi les autorités à "augmenter progressivement les salaires des juges et des procureurs à la hauteur de la dignité et de l’importance de leurs fonctions, jusqu’à ce que ces salaires soient alignés sur la moyenne des autres pays européens". Ce ne serait pas du luxe... Dans une étude publiée en 2002, ce même Conseil de l’Europe affirmait que la France était le pays européen le plus radin avec ses juges, rémunérés entre 1.1 et 3.1 fois le salaire moyen français selon l’ancienneté, contre 4.6-7.4 en Grande-Bretagne, 3.7-7.7 en Roumanie, 2.5-6.5 en Espagne, 2-3.4 en Moldavie, 4-9.7 au Portugal...
"Un système de justice pénale à deux vitesses"
Un autre motif d’inquiétude est que les "les ressources affectées à l’aide juridique" ne soient pas augmentées, face à un système devenu principalement accusatoire, donc plus coûteux pour la défense. Ce qui fait craindre à la rapporteure du projet de résolution, l’ex-ministre allemande de la justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, que "se développe un système de justice pénale à deux vitesses, l’égalité des armes étant assurée uniquement pour ceux qui en ont les moyens". Et là encore, on ne peut que constater le retard de la France en matière de budget annuel alloué au système judiciaire (38ème pour 45 pays membres), et ce quelque soit la méthode de calcul : budget par habitant, % de PIB par habitant...
Prise de contrôle politique du CSM
Au sujet du Conseil Supérieur de la Magistrature, l’institution censée garantir l’indépendance des juges, l’APCE constate que "la France a récemment décidé de doubler le nombre de membres nommés par le Président de la République et les présidents des deux chambres du parlement", ce qui pose manifestement un problème de conscience aux parlementaires du Conseil qui demandent à l’Etat de "rétablir une majorité de juges et de procureurs au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature ou à veiller à ce que parmi les membres nommés par les organes politiques figurent également des représentants de l’opposition".
Comme "l’impression que cette réforme vise à protéger la classe politique de tout contrôle judiciaire"...
Seul motif de satisfaction du Conseil de l’Europe, "un parlement et des médias indépendants qui constituent des garde-fous relativement fiables contre l’utilisation abusive du système de justice pénale par le pouvoir exécutif". A voir comment les "médias indépendants" se sont rués sur l’information, ça ne présage rien de bon... En résumé, selon Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, si la France décide de supprimer le juge d’instruction, "certaines conditions essentielles devront être satisfaites pour éviter l’impression que cette réforme vise à protéger la classe politique de tout contrôle judiciaire". Juste une "impression" ?"
http://www.fairelejour.org/spip.php?article2035
Rédigé par : Marie | 17 novembre 2009 à 13:08
Tiens PB ne relaie pas son passage aux "Matins de FCult" ...? Pourtant une émission autrement conséquente que les causeries de Béatrice Schönberg créatrice de l'ennui transfiguré.
C'est audible là
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/
Il suffit d'avoir installé Realplayer.
D'ailleurs, PB, vous y dites que le convoyeur qui s'est rendu hier (et aurait envie de se laver la conscience, en quelque sorte) commence à vous intéresser.
Vous connaissant, simenonien comme l'êtes tant, je n'en suis une seconde surpris.
Mais...mais... si les deux millions point encore recouvrés avaient été mis "au sec" par cet habile cachotier, et si sachant le peu qu'on aurait finalement à lui reprocher il comptait sur un an ou deux de prison pour s'offrir, passée la même durée de réhabilitation le temps de se faire oublier, une seconde partie de vie plus confortable, moins laborieuse, cet homme là, vous intéresserait-il encore, et comment le jugeriez-vous si on lui découvrait une seconde Ferrari, d'ici trois quatre ans ?
J'ai trouvé le choix de Kravetz pour son portrait du jour un peu douteux au début, puis à y bien réfléchir, tout cela m'est apparu comme un désir de réconciliation dépourvu de malice. Le ton et la façon de considérer les faits, sans doute, avec cette nuance habituelle, cette empathie sans fausse faiblesse, ce sourire un peu douloureux mais toujours sincère.
AO
Rédigé par : oursivi | 17 novembre 2009 à 11:47
"On pouvait craindre le pire et on l'a eu."
Vous parlez de quoi au juste, Philippe ? De l'émission de Canal+ ou de la berlusconisation de la justice française ?
Je note que la réforme envisagée des chambres régionales des comptes est aussi peu médiatisée que profondément choquante : il s'agit ni plus ni moins, pour l'un de ces volets, d'une loi d'amnistie et de la dépénalisation des délits financiers commis par les élus. C'est une très étrange république que celle-ci.
J.-M. Bockel est un honnête homme, dont je n'ai jamais partagé les idées au sein du PS mais qui n'a pas dévié de ses convictions anciennement exprimées.
Il fait partie de ce courant de pensée traditionnel de centre gauche chrétien attaché à l'état de droit. Chargé de se débrouiller avec une bien étrange réforme qui ne s'imposait nullement et dont les intentions sont obscures, il tâche d'en extraire un progrès. Je ne crois pas qu'il s'agisse de l'intention politique de départ et il aura évidemment du mal à faire prévaloir ses choix.
Ce gouvernement a montré comment il entendait diriger le parquet, les exemples se sont multipliés sans vergogne, il n'y a pas l'ombre d'un bout de confiance à accorder à ce pouvoir en matière d'indépendance du parquet. C'est la leçon que tire Bockel : dans l'impossibilité pratique d'assurer cette indépendance, parce qu'il connaît son monde, il est dans l'obligation d'imaginer un niveau supérieur de contrôle. La proposition Bockel est donc révélatrice de sa propre défiance dans les intentions politiques des commanditaires de la suppression du juge d'instruction.
J.-M. Bockel, à la différence de l'exécrable Besson ou de l'incapable Fadela Amara, est un homme de conviction. Il ne tient pas sa légitimité politique, aussi marginale soit-elle, d'un maître vénéré et, pour tout dire, il y a plutôt perdu. Je l'associe à Martin Hirsch, bien qu'ayant une forte préférence pour l'originalité persévérante de ce dernier. Ces deux hommes ne doivent finalement rien à N. Sarkozy et une place au gouvernement ne constitue pas pour eux un hochet dont ils se sentiraient redevables.
PS: J'entendais ce matin sur Inter le ministre Luc Chatel louer N. Sarkozy dans son dialogue avec les maires en le comparant plusieurs fois à Emile Loubet ! Mort de rire !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 17 novembre 2009 à 10:56
On a le sentiment parfois d'être sur un blog amateur, celui d'un étudiant en 1ère année de droit qui veut se mousser auprès de ses chargés de TD en décortiquant l'information ( = communication ) gouvernementale. JMB est secrétaire d'Etat, donc il détient un ministère de la parole sans budget ni pouvoir décisionnel comme Rama Yade. Sans impact concret leurs discours sont constitutifs d'exotisme intellectuel et d'amusement élyséen.
Rédigé par : SR | 17 novembre 2009 à 10:49
Les centristes ont un rôle en politique. Ils ont le mérite de maintenir les portes du dialogue ouvertes. Ils font comme nos amis à quatre pattes qui se couchent dans l'entrebaillure dès que la porte est ouverte, et jappent pour rentrer dès qu'on la ferme. Surtout si le maître est de l'autre côté, avec la soupe.
Jean-Marie Bockel aura peut-être un rôle important dans quelques années, sous le règne de François Le Béarnais. Un agriculteur béarnais, historien, du centre droit et anti-Sarkozy, avec un avocat-maire venu de Strasbourg qui apprécie notre président. C'est très centriste.
Pour ce qui est de la peur des étrangers, la gauche de l'Est est souvent à droite de la droite de l'Ouest.
Et la droite est adroite alors que la gauche est à l'ouest.
Bon, je m'y perds, je vais me rentrer.
Rédigé par : Alex paulista | 17 novembre 2009 à 01:34
Sur l'homme, il n'y a à dire que du bien … Cependant ses propos de secrétaire d'Etat quant à ce débat judiciaire ne tiennent pas la route; c'est même du n'importe quoi et on se demande ce qu'il vient faire dans cette galère et ce que vous y trouvez d'essentiel … Si la dessus on ajoute que l'avis d'un secrétaire d'Etat compte pour du beurre, on prend vite la petite mesure de ce que cela peut revêtir politiquement. Un secrétaire d'Etat, c'est rien du tout; il faut bien qu'on se mette ça dans le crâne une bonne fois pour toutes; c'est juste là pour donner une espèce singulière d'épaisseur à un ministère, de l'esbroufe en somme et plus le ministère est important, plus l'esbroufe l'est de même … Un peu comme si les propos de Rama Yade avaient une quelconque portée ou importance, qu'elle fut dans les droits de l'homme ou au sport aujourd'hui ou ceux d'une Valérie Létard (tiens, que devient-elle au fait?!) aux personnes âgées et son cirque et sa comédie ce jour-là sur le plateau de Pujadas quant aux maisons de retraite dont avec ou sans elle rien n'a changé ni ne change, qui empire même … Ceci étant, que dit-il? Un collège d'instruction en lieu du juge de l'enquête … Une clémentine plutôt qu'une mandarine en somme … Et -innovation suprême- la possibilité pour celui-ci de renvoyer en jugement à égalité du Parquet … La belle affaire!... Quid de l'instruction à charge et à décharge, de la neutralité de ce collège; quid de son rôle à part qu'il serait comme une sorte d'arbitre à plusieurs; quid des moyens humains pour constituer ce collège; quid de l'égalité des armes entre un Parquet disposant de la puissance publique et n'ayant aucun compte à lui rendre puisque indépendant (le beurre et l'argent du beurre en somme, et puis quoi encore?!...) et une défense disposant plus que souvent que de l'aide juridictionnelle pour faire ... Tu parles d'une réflexion! Il était mieux inspiré et plus sérieux aux anciens combattants … Calmez votre enthousiasme, cher PB; c'est que du vent, ça, une simple douce brise qui va vite passant... La décision hier de la Cour d'Appel de Douai confirmant le jugement du TGI de Rennes dédommageant des détenus pour conditions de détention indignes (condamnant le système carcéral de notre pays donc) est bien plus importante en ce moment. Une jurisprudence … Aux milliers de détenus de France de se saisir à leur tour et obtenir justice et réparation voire liberté immédiate ou de détruire leurs prisons puisqu'elles viennent d'être juridiquement déclarées illégales!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 17 novembre 2009 à 00:47
Je parie un Coran contre tout Shakespeare que PB a suivi avec attention le match Caro-Tarik, à moins que ne soit l'inverse, et on n'a pas fini de supputer sur le sens de l'inverse ; qu'y perdre, qu'y railler, qu'y débusquer ?
Va savoir.
Depuis le mois d'août que notre hôte attendait des prises de neurones comme celles-là, des charges d'éloquence à pleine gorge, de celles où on en oublie de respirer, où on vit dans la tête de l'autre, ce corps à corps des arguments, cet hallalillicite (mot valise que l'on pourrait définir comme "chaste accoure"), où même le M. Loyal au milieu finit par l'être, et loyal, et au milieu, au point qu'on l'oublie.
Caroline... tout ce travail de sape qu'ange elle abat, et sans se prendre les pieds dedans ; pourtant en face le Tarik avec sa tête de diable hautain mat qu'elle l'a mis parfois ; à tel point qu'il finit fourbe eu, groggy des coupures de cette diablesse à la tête d'ange qui ne sourit jamais, ne lâche jamais et lui fait croire à jamais que ce sont bien là créatures du diable, celui avec une barbe lui aussi et des cornes lui aussi, le pauvre homme, sa femme, si vous saviez, rien qu'à l'idée de le dire, il en a la langue qui fourche.
AO
Rédigé par : oursivi | 17 novembre 2009 à 00:42
Entièrement d'accord !
Je le suis d'autant plus que pour savoir un peu dans quelles conditions JMB et son équipe (dont des magistrats) ont préparé cette interview et ces propositions, les propos sur secrétaire d'Etat ont été guidés par l'honnêteté intellectuelle, et le souci d'une justice indépendante.
Vous avez vraiment bien perçu le sens de la démarche de cet homme politique.
Rédigé par : Barner | 17 novembre 2009 à 00:18