On ne prête qu'aux riches, le pouvoir a un large dos et rien ne doit être épargné au président de la République.
A la suite de la polémique ridicule engagée par le député Eric Raoult et des répliques évolutives de Marie Ndiaye, on pouvait croire la discussion terminée. Mais c'était oublier Alain Finkielkraut auquel rien ne saurait demeurer étranger - du football aux obligations du prix Goncourt - et, intervention plus surprenante parce qu'infiniment rare, Patrick Modiano.
Maurice Szafran, dans le dernier numéro de Marianne, nous apprend en effet que Modiano, dans les Inrockuptibles, est sorti de son silence pour déclarer, au sujet de l'affaire Raoult, qu'elle "est encore la preuve de toute cette atmosphère de courtisanerie, d'inculture et de vulgarité que fait régner Nicolas Sarkozy". On peut dire que, pour parler peu, ce grand écrivain ne fait pas dans la nuance et que son propos est doublement préoccupant.
D'abord, je trouve détestable cette manière qu'il a - partagée par beaucoup d'adversaires de Nicolas Sarkozy - de ne pas se contenter des griefs qui pourraient directement être reprochés au président mais de l'accabler sous un fardeau qui ne lui incombe pas. En effet, Eric Raoult est bien assez grand et limité pour s'être engagé tout seul sur cette voie et il me semble injuste d'accuser le président de ce sur quoi il n'a eu aucune prise et que son épouse a d'ailleurs désapprouvé (Canal Plus). C'est paradoxalement, même sur le plan psychologique, lui reconnaître une omnipotence que par ailleurs on dénonce. Tout ce qui est dit et accompli, dans la mouvance de Nicolas Sarkozy, lui est d'emblée attribué. Il est sommé d'endosser le pire émanant de son entourage alors que déjà ses adversaires ne le ménagent pas et que sur Internet il demeure la cible privilégiée. Il n'y a rien de scandaleux dans cette frénésie souvent hostile au président, c'est la démocratie et sa rançon mais au moins qu'on ait la délicatesse de ne pas le blâmer de toutes les stupidités proférées par d'autres bouches que la sienne. D'autant plus que derrière une fermeté apparente il n'a pas beaucoup censuré ni sévi !
Je perçois bien comme on peut être tenté, par facilité, de considérer que Nicolas Sarkozy a, dans les premiers mois de sa présidence, créé un climat qui n'était pas accordé à l'élégance culturelle et à la liberté de l'esprit. On a même le droit d'estimer qu'en dépit d'un changement de comportement personnel évident, peu ou prou la République reste imprégnée de cette atmosphère d'origine. Mais faut-il pour autant réduire Nicolas Sarkozy à une personne simpliste, univoque, tout d'une pièce alors que précisément le piège qu'il tend est de laisser croire à une dimension aisément saisissable quand il est à l'évidence complexe ? La conséquence de ce malentendu aboutit à ce que la plupart des commentateurs de ses faits et gestes et de son être intime appliquent à son cas une grille stéréotypée en se fondant sur sa superficie alors qu'il mériterait des approches infiniment plus fines. En ce sens, il est permis de soutenir que Marie Ndiaye hier, Patrick Modiano aujourd'hui se sont laissé gouverner dans leur appréciation par la tonalité que le président offre comme un leurre. Là où il faudrait au contraire de la nuance pour épouser toutes les facettes de l'homme et du président, ses contempteurs s'abandonnent à la dérision, au mépris. C'est se tromper de chemin, se tromper sur la personne. C'est commodément s'attribuer le beau rôle de dénonciateur mais en se fourvoyant pour le registre.
Alain Finkielkraut a pris la mesure de ce hiatus en évoquant le "devoir de justesse" au sujet de Marie Ndiaye. Nulle envie, chez lui, de venir au secours d'Eric Raoult mais seulement de placer les intellectuels, écrivains et artistes se piquant de politique en face d'eux-mêmes et de ce que leur statut devrait leur imposer. Qui oserait prétendre que ceux-ci n'ont pas le droit de s'en prendre librement au pouvoir et à ses représentants ? Reste que la recherche de l'idée et du mot justes devrait constituer, pour ceux attachant de l'importance à la pensée exprimée, une démarche les détournant aussi bien de l'outrance que de la platitude. Certes, tout ce qui est excessif est insignifiant mais l'exigence qui devrait les habiter est bien plus forte. Dans le rapport à soi, elle implique la maîtrise du langage et le refus de s'abandonner à ce qu'il peut y avoir de voluptueux dans la dégradation d'autrui. Marie Ndiaye et Patrick Modiano ont pris le mors à l'esprit et, parce qu'elle vise le président, leur ire n'en est pas plus acceptable. Au fond, le devoir de justesse est un devoir de justice.
S'acharner sur la caricature qu'on fait du président, c'est s'égarer deux fois. Patrick Modiano devrait demeurer dans le doux amer, le clair obscur qu'il affectionne en continuant à nous offrir ses silences murmurés à la fois exaspérants et émouvants.
@oursivi@CJ | 28 novembre 2009 à 14:02
""Désormais"... pour une conversion effectuée il y a 25-30 ans (+ ?) ..."
C'est juste. J'ai fait une projection dans l'espace de la phrase en prenant comme point de départ l'information relatée une fois connue, mais c'est vrai que ça ne se fait pas en français sans employer le futur, ou peut-être même pas du tout. Bonne remarque.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 novembre 2009 à 09:13
@M. Maturn 25
Bonjour
Vous écrivez "Tenez, Monsieur Hortefeux vient d’en avoir une de belle idée, créer une loi visant à punir les hommes faisant preuve de sévices psychologiques"
Je pense qu'un tel délit existe déjà et s'intitule le "harcèlement moral".
Il faut juste l'élargir. Il me semble que jusqu'à présent il ne concerne que les relations employeurs/employés. Mais il n'y a pas de raisons de les leur réserver.
Le harcèlement moral peut être commis par toute personne et par toute collectivité.
Je recommande à tous la lecture du livre de
Marie-France Hirigoyen qui en fait une remarquable analyse.
Je pense donc aussi que l'on n'a pas besoin d'un nouveau délit si on pouvait saisir la justice pour cette qualification.
Mais je ne veux pas être hors sujet.
J'espère que Monsieur Bilger va nous écrire un billet.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 28 novembre 2009 à 20:55
Cher Serge ULESKI
Commentaire très bien écrit, on sent le professionnel. Vous écrivez :
"Et son compagnon, Jean-Yves Cendrey, écrivain lui aussi, de nous déclarer : « Qu'on se souvienne de - la France, on l'aime ou on la quitte - de Sarkozy. Nous avons eu grand plaisir à nous appliquer la conséquence qui s'ensuivait. »
Au moins, sait-on maintenant sur qui on ne doit pas compter."
Cette partie de votre commentaire est un peu bête. Quand Jean-Yves Cendrey déclare qu'il n'aime pas cette France, ce n'est évidemment pas un rejet en bloc de toutes ses racines. Il y a plusieurs France: celle que vous emportez avec vous, la langue, la culture, les valeurs. Mais il y a aussi celle de la vulgarité, qui vous harcèle et va jusqu'à remettre en cause votre nationalité parfois. Et c'est au nom de la première que vous haïssez la seconde. Pour ce couple, la seconde est incarnée par Sarkozy, mais existe sans lui.
Ensuite, vous écrivez
"Et au sujet de Berlin, la ville d’adoption du couple NDiaye/Cendrey : « il est vrai que Marie et moi avons davantage l'habitude de partir que de rester, même quand c'est bien. »
Ce qui relative les raisons du départ de ce couple prompt à se draper d’une conscience politique citoyenne et solidaire alors qu’il a simplement la bougeotte : dans les faits, il ne tient pas en place."
Là aussi cette partie n'est pas à la hauteur du reste. Il est évident que les premiers à ne pas se laisser emm... sont ceux qui ont les moyens et la culture suffisantes pour se sentir à l'aise dans de nombreux pays. C'est d'ailleurs le problème de la politique actuelle: elle dissuade en premier lieu les étrangers ou Français d'origine étrangère aisés et formés qui veulent travailler en France avec leur famille, alors que le pauvre émigrant clandestin qui parle français, lui, n'a pas trop le choix et peut un peu mieux se débrouiller sans visa officiel.
Cette remarque du couple vise aussi à dédramatiser leur commentaire: ils savent que leur situation personnelle n'est pas à plaindre et trouvent indécent de renchérir. Votre "intelligence émotionnelle" mériterait d'être plus aiguisée.
Et pour en arriver comme vous à moquer et diminuer l'importance de voir nos élites préférer l'étranger, il faut vraiment un raisonnement léger.
La réalité est qu'il y a des gens éduqués qui ne se font pas dire deux fois qu'ils ne sont pas les bienvenus chez eux. Ils partent, emmènent avec eux la vraie France. Le ressentiment s'exprime mais n'est pas profond.
Puis il y a ceux qui n'ont pas le choix, doivent avaler des couleuvres pour rester en France. Ceux-là passent à côté d'une partie de la culture et accumulent le ressentiment.
Et vous voulez faire taire les premiers au nom des seconds.
Rédigé par : Alex paulista | 28 novembre 2009 à 17:38
"désormais manifestement, ce sont les profs de Lettres qu'on recycle comme profs de Philo."
Rédigé par: Catherine JACOB | 28 novembre 2009 à 09:42
"Désormais"... pour une conversion effectuée il y a 25-30 ans (+ ?) ...
AO qui aime beaucoup Finkie, mon croquemitaine préféré, homme de doute et de tourment.
Rédigé par : oursivi@CJ | 28 novembre 2009 à 14:02
@Alex paulista | 27 novembre 2009 à 14:53
"Mais c'est un excellent prof de philosophie qui travaille à faire des cours construits dont la logique de raisonnement apparaît très clairement. Un excellent pédagogue qui passe très bien à l'oral, même s'il se répète souvent à l'identique si on l'écoute bien. Parfois certains passages de plusieurs lignes sont même introduits habilement au cours d'un débat à la télé."
"Alain Finkielkraut est le fils unique d'un maroquinier juif polonais déporté en 1941 à Auschwitz. Après ses études secondaires, il prépare, au lycée Henri-IV, le concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure, et il est reçu à l'École normale supérieure de Saint-Cloud en 1969, puis à l'agrégation de Lettres modernes (1e) en 1972 (noté sujet à caution par Wikipédia).
En 1974, il est professeur au lycée technique de Beauvais. De 1976 à 1978, il enseigne à Berkeley au French Literature Department. Depuis novembre 1989, il est professeur de philosophie et d' « histoire des idées » au département Humanités et sciences sociales de l'École polytechnique." -Wiki-
D'habitude ce sont les profs de philo qu'on recycle comme profs de Lettres pour compléter leurs heures, mais désormais manifestement, ce sont les profs de Lettres qu'on recycle comme profs de Philo. Est-ce signer là la fin de la nécessité d'un travail philosophique très spécifique ? Je pense très franchement que la question se pose indépendamment du courant qui veut résumer la philosophie à une longue phrase...
Certes, c'est une longue phrase mais essentiellement depuis le "Gnôti Sauton" du fronton du temple d'Apollon guérisseur et qui ne veut pas qu'on saute comme des gnous, mais qu'on se connaisse pour ce que l'on est via la médiation d'un divin d'une neutralité bienveillante...
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 novembre 2009 à 09:42
@Jean-Dominique Reffait | 27 novembre 2009 à 12:00
"Sur les profs de philo, querelle idiote. Mon premier prof de philo, qui fut à l'origine de ma vocation philosophique,"
Vous êtes sûr de ne pas confondre Ethos et Polis aristotéliciennes avec Cités et police contemporaines?
"Il y a toujours moyen, pour un jeune esprit libre, de tirer le meilleur d'un prof de philo dont les opinions apparaissent opposées (la philosophie est d'abord l'art de construire une opinion)."
Accessoirement en effet peut-être. Ceci étant, vous avez raison, il dépend souvent de nous de tirer le meilleur profit possible même de la pourriture, voyez par exemple des propriétés de la pénicilline, toxine contenue dans la moisissure du roquefort (3 septembre 1928). Toutefois, attention aux toxines des moisissures, certaines sont vraiment très toxiques !
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 novembre 2009 à 09:22
Sur Finkielkraut deux mots.
On aime ou on n’aime pas.
Ne pas aimer ne donne pas droit á casser un travail, une expérience, une pensée.
Et moi je lui dis merci á cet homme.
Je me frotte parfois á ses bouquins. Le dernier ("Un cœur intelligent") m'a donné envie de découvrir huit œuvres différentes.
(Elles m'attendent sur ma table de chevet. L’hiver peut venir.)
Rien que pour cela, il a droit á tout mon respect cet homme.
Et tant pis si parfois il horripile.
Rédigé par : JPLedun | 28 novembre 2009 à 02:01
Florence, une fois de plus je vous suis.
J'étais justement en France quand la vaccination "grand public" a commencé.
Et nos chers médias de nous faire voir au journal de 13h, de 20h, sans oublier d'en remettre une couche le lendemain, des longs plans de chaises vides, des salles désertes et quelques porte-parole moqueurs.
Maintenant c'est la cohue... et évidemment : "c'est mal organisé", et c'est la faute á qui ? Je vous le donne Emil,
"A Sarkozy"
Ici, (á Graz) il y a 5 centres ouverts (la liste et les horaires chez votre pharmacien du coin).
La population y va ou n'y va pas, selon la conviction de chacun.
Pas de panique, pas de récupération politique ou médiatique, tout dans le calme.
Que c'est bon de vivre dans une démocratie apaisée (parfois un peu trop...)
Rédigé par : JPLedun@Florence | 28 novembre 2009 à 01:42
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 27 novembre 2009 à 18:57
JDR,
Ok pour le distingo, mais ne pensez-vous pas que les faits mentionnés en disent plus sur le caractère frondeur-râleur du peuple de France que d'un réel déraillement de nos gouvernants quant au traitement de l'arrivée possible d'une épidémie à considérer (considérable ne sonnerait pas de la même façon) ?
Comparer nos réactions à celles des Allemands, sortes de personnification de la discipline et du respect de l'autorité, n'est pas la meilleure façon de nous convaincre du déficit de légitimité de l'actuel pouvoir. Quelles que soient ses réelles difficultés ou carences.
Dans ce genre de phase, les médecins pilotent déjà à vue, alors les "politiques" qui ne sont que des managers de situation, vous pensez bien...
Mais espérer voir tomber le gouvernement - comme je l'ai fait longtemps - pour le bien du pays est illusoire, il n'y a rien de valable pour le remplacer en ce moment et on a du mal à imaginer quand cela cessera, ce qui est consternant.
Mais, bon, on a peut-être le droit de s'en "foutre", aussi. Avant que cela ne devienne éventuellement un devoir si les aspirations de la population relayées par les politiques ne devenaient si contradictoires et absurdes qu'il n'y ait plus rien à fédérer, à attendre.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR | 27 novembre 2009 à 23:25
Marie NDiaye et « la France monstrueuse de Sarkozy »
________________
Centre et objet de la controverse qui l’a opposée à Eric Raoult, Lauréate du Prix Goncourt 2009, élevée avec son frère aîné par une mère française dont le mari sénégalais – leur père à tous les deux -, est très vite rentré dans son pays…
Chez Marie NDiaye et sa « France monstrueuse de Sarkozy » qui semble inclure les électeurs qui l’ont élu Président, dans son refus de nuancer ses propos suite à l’intervention d’un Raoult plus opportuniste que jamais (1), et qui, du coup, prend pour cible une bonne partie de la France (2), on pourra y voir un lapsus qui nous donnera à comprendre ce qui suit - pour peu que l’on soit capable de porter son regard au-delà de ce qu’il est convenu de voir pour mieux commencer d’entendre et de lire entre les mots : l’ambivalence chez un citoyen français issu de la colonisation et de l’immigration (3) de ses sentiments à l’égard de son pays d’adoption - pays autre que celui de ses origines : pays d’accueil de ses parents, pays de rapatriement ou de secours tel une roue, faute de mieux et par crainte du pire…
1 - Peut-on imaginer une intervention identique de Raoult si le lauréat avait été d’origine européenne ?
2 –Et plus encore aujourd’hui, depuis qu’elle a tenu à préciser : « Si Ségolène avait gagné, on serait partis quand même ».
3 - Une guerre d’indépendance n’arrangera rien.
Citoyen français qui peut aussi avoir été en partie lésé, sinon abandonné, par l’histoire culturelle de cette autre identité dont il lui faut, non sans difficulté, assumer bon an mal an l’héritage ; difficulté à la racine de laquelle on trouvera un pays des origines dont les mœurs, us et coutumes à la fois sociales et politiques lui sont étrangers ; et parfois même : pays de la honte (4) car entaché de non-droit, corruptions, injustices sans nombre, pauvreté et parfois misère que des médias impitoyables ne manqueront pas, sans retenue ni nuances, de relayer jour après jour ; médias qui ne s’occupent que des crimes et châtiments de l’homme qui n’est qu’un loup pour quiconque a la faiblesse de se montrer brebis…
4 – Reconnaissons en toute bonne foi et en toute lucidité… qu’il est très certainement plus facile de se lever le matin quand on est un Français-Italien avec pour compagnes la grandeur de Rome et la splendeur de la Renaissance, ou bien un Français-Juif sous l’ombre tutélaire de Marx, de Freud et d’Einstein.
Et alors que ce Français du Maghreb ou d’Afrique noire aura pour principal référent la figure d’un homme blanc au passé colonial couvert d’opprobre, pour un peu détestable, mais qu’il ne peut décidément pas se résoudre à haïr, sinon au prix d’un préjudice moral important, étant lui-même ce que l’on pourrait appeler un noir-blanc, parfois plus blanc que noir ; sans compter les fois où il peut être plus blanc que blanc, tout en restant, néanmoins, confronté, encore et toujours, à cette identité des origines d’une inutilité patente tel un boulet et handicap majeur…
Français à qui il peut être donné de réussir, ici, dans ce pays qui l’aura nourri, et qui se trouve bien en peine de lui rendre quoi que ce soit puisque c’est ailleurs qu’il lui faudra aller chercher ce qu’il pourrait lui offrir en retour, et que ce pays, qui peut être la France, refusera très certainement de recevoir de lui qui s’interdira alors une telle démarche pour toutes les raisons énumérées précédemment.
***
Ne finit-on pas toujours par mordre la main qui vous a nourri quand le destin vous a refusé une autre main qui aurait dû, elle aussi, vous soutenir et contribuer à faire de vous un adulte et un tant soit peu autonome ? Une main qui, pour votre malheur, n’aura ni su ni pu le faire…
Car…
Derrière chaque adoption il y a toujours un abandon ; et rien ni personne, jamais, ne peut remplacer ce qui aurait dû être sa famille, qu’elle ait été absente ou bien, écrasée par le poids culturel d’une autre famille dite d’accueil, et plus encore lorsque l’histoire et la culture de cette famille des origines sont jugées par l’intéressé même et toute la société avec lui, infréquentables jusqu’à… l’irreprésentable.
Reste alors ce lapsus compensatoire : « La France monstrueuse de Sarkozy » sans autre formalité.
Aussi…
Pas de re-connaissance à attendre de qui que ce soit, avant une bonne dose d'injustice.
Souvenons-nous : qui que nous soyons, quelle que soit notre histoire, n’est-ce pas là le prix que l'on se paie à soi-même et que l'on fait payer aux autres, sans toutefois jamais cesser d'éprouver à leur égard cette re-connaissance que l’on s’interdit encore, pour l’heure, et à notre insu, d’exprimer, aveuglé par ce vertige qu'est la vie qu'il nous faut construire, seul et tragiquement responsable dans la réussite comme dans l'échec, dans l'harmonie comme dans le chaos.
Et pour en revenir à notre auteur...
Jugement lapidaire que cette formule sur la France de Sarkozy qui concerne en particulier sa politique d’immigration, de la part d’une Marie NDiaye toute scandalisée vu de Berlin : recul sans doute nécessaire à un soutien plus efficace de ceux qui sont frappés par cette politique !?
Allez savoir !
Jugement typique d’une Gauche dont on pourra soupçonner, même et surtout quand elle y est née, de mépriser les classes populaires ; classes sans diplôme, aux abois, livrées en pâture à la déshérence identitaire et à l’insécurité sociale depuis plus de deux générations et dont les français issus de l’immigration et de la colonisation représentent pourtant une part importante.
Mauvaise politique, mauvaise psychologue Marie NDiaye qui n’a que l’excuse d’être romancière ?
Et son compagnon, Jean-Yves Cendrey, écrivain lui aussi, de nous déclarer : « Qu'on se souvienne de - la France, on l'aime ou on la quitte - de Sarkozy. Nous avons eu grand plaisir à nous appliquer la conséquence qui s'ensuivait. »
Au moins, sait-on maintenant sur qui on ne doit pas compter.
Et au sujet de Berlin, la ville d’adoption du couple NDiaye/Cendrey : « il est vrai que Marie et moi avons davantage l'habitude de partir que de rester, même quand c'est bien. »
Ce qui relative les raisons du départ de ce couple prompt à se draper d’une conscience politique citoyenne et solidaire alors qu’il a simplement la bougeotte : dans les faits, il ne tient pas en place.
***
La littérature n’en finira donc jamais de nous surprendre ?!
Rédigé par : Serge ULESKI | 27 novembre 2009 à 22:55
Jean-Dominique Reffait
Peut-être qu'en Belgique et en Allemagne, l'opposition a été responsable et a tenu le même discours qu'en Belgique.
En France, l'opposition n'a pas eu cette responsabilité, les médecins non plus. Aller polémiquer et railler sur le coût de la vaccination est totalement irresponsable. C'est pourtant ce qu'a fait sans le moindre scrupule cette opposition qui en vulgarité surpasse de très loin notre cher président. Il faut vraiment avoir l'esprit vulgaire pour attaquer sur le nombre élevé de vaccins et autres broutilles alors que la santé des Français est en jeu. Du reste, si le nombre de vaccins avait été plus faible, la même opposition aurait eu la même vulgarité à hurler qu'il n'y aurait pas de vaccins pour tout le monde et que seuls les privilégiés y auraient droit. Cette ambiance délétère que vous dénoncez à juste titre peut être tout autant attribuée à cette opposition minable qui sans arrêt rabaisse le débat dans le caniveau. Sarkozy ne vole peut-être pas très haut mais l'opposition se traîne dans la boue.
Rédigé par : Florence | 27 novembre 2009 à 21:31
Oursivi,
Il n'entrait pas dans mon propos de justifier ou non les bienfaits du vaccin, je n'y connais rien.
Je reste dans le cadre du billet de Philippe, si vous me le permettez. La remarque d'Aïssa portait sur la suspicion dont une mesure, éventuellement bonne, est frappée sitôt qu'elle émane de ce pouvoir. Je pense que c'est effectivement signifiant de la tendance plus profonde qu'un anti-sarkozysme de raillerie qui conduit une large part de la population à se méfier de ce qui émane de ce pouvoir, quand bien même s'agirait-il de santé publique.
C'est le processus qui conduit à cette suspicion visant le pouvoir actuel qui est intéressant ici. Suspicion qui ne vise apparemment pas les gouvernements voisins dont la communication sur ce sujet est jugée crédible par les population en Belgique ou en Allemagne.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 27 novembre 2009 à 18:57
http://actu.voila.fr/actualites/france/2009/11/26/deces-d-une-fillette-atteinte-du-virus-de-la-grippe-a-h1n1_413480.html
Tristissime.
JDR et Aïssa, je n'ai pas aimé la tournure de vos posts concernant la vaccination.
Que des labos essaient d'y gagner du fric puisque ils nous fournissent quelques produits qui ne sont pas de purs placebos n'est pas le plus choquant de l'affaire.
Elle est plutôt dans la lutte visant à clarifier une situation médicale complexe.
D'un côté une épidémie potentiellement grave - pas pour l'espèce humaine, pas à ce point - mais en terme de nombre conséquent de vies menacées, surtout parmi les jeunes.
"Dessous" il y a les ressources qu'a "la nature" à produire au moins aussi vite que nous des processus à nous mortifères et que nous tentons consciemment de contrer (les labos, les chercheurs et l'institution publique en charge d'en faire un bon usage).
Il n'est en rien facile de proposer un remède miracle si peu de temps après l'apparition d'une nouvelle (au moins relativement) maladie.
Son caractère contagieux presse les responsables de tout ordre d'agir.
Ne rien faire serait forcément faire mal.
Mais comment bien faire ?
Pour avoir interroger un ami chercheur dans ce genre de domaine (à Necker), tout ce que j'ai conclu est que même les plus compétents doutent, doutent en effet, mais pas de l'intérêt statistique de vacciner (des accidents allergiques sont possibles mais en nombre faible par rapport au nombre de vies potentiellement assez bien protégées par cette thérapeutique préventive), doutent juste de la réelle gravité de la situation qu'aurons connue dans un an, et d'autant plus que ne nous serons pas vaccinés.
Les principes de raillerie et de précaution mal pensée peuvent être tout autant nuisibles. Me reviennent les propos d'un éminent prof (du Collège de France il me semble) qui citait que quelques cas d'effets secondaires rencontrés sur un vaccin qui eut été utile à des centaines de milliers d'enfants en Afrique avaient suffi à en abandonner la possibilité des utiles promotion et usage...
Mais j'y reviendrai.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR&Aissa | 27 novembre 2009 à 18:01
Finkielkraut est horripilant à la télévision depuis quelques années, et à mon sens il n'écrit pas assez bien pour se vanter de trouver le mot juste, surtout pour ce qui concerne l'expression des sentiments.
Mais c'est un excellent prof de philosophie qui travaille à faire des cours construits dont la logique de raisonnement apparaît très clairement. Un excellent pédagogue qui passe très bien à l'oral, même s'il se répète souvent à l'identique si on l'écoute bien. Parfois certains passages de plusieurs lignes sont même introduits habilement au cours d'un débat à la télé.
Soit il a une mémoire impressionnante, soit il répète beaucoup ses cours. C'est vrai qu'il les recycle aussi en bouquins.
Tout cela est très respectable, car de ce que j'ai connu de lui il respecte toujours son travail de fond: professeur.
Rédigé par : Alex paulista | 27 novembre 2009 à 14:53
Beau billet bien ciblé sur un mode de pensée dégénéré, simplificateur, stéréotypé, qui s'arrête au niveau du slogan. Si notre Président est au centre de l'illustration qu'en donne notre cher Philippe, le travers dénoncé n'est ni anti-sarkoziste ni sarkoziste, hélas ! Il suffit de lire, d'écouter, de voir, pour en reconnaître les effets réducteurs de tous côtés. La critique-moignon n'est ni de droite ni de gauche.
Pour ceux, dont je ne suis pas, que Finkielkraut horripile avant même d'avoir parlé, le billet de Luc Rosenzweig sur le même sujet des déclarations de M. N'diaye
(http://www.causeur.fr/marie-ndiaye-femme-puissante,3297) va dans le même sens dans des termes strictement inattaquables.
Rédigé par : Jiel | 27 novembre 2009 à 12:29
"C'est pour cela qu'écrire, comme le fait Oursivi, que préférer fréquenter un assureur milliardaire est moins bien que de fréquenter un prof de philo presque smicard, n'a pas grand sens. Tout dépend des personnes en question et surtout, rien n'empêche de fréquenter les deux si ce sont des personnes dignes d'intérêt."
Flo
Vous raisonnez à côté, maîtrisez mal les causalités, plongez tout dans ce relativisme qui veut que tout soit égal à tout et inversement.
Alors, je vais vous expliquer.
Qu'existent des prof qui soient de par leur comportement embourgeoisé de ce que vous nous amenez à qualifier de "parfaits crétins", nul ne saurait en douter.
La différence que ne voyez pas et que vais donc éclairer pour vous, est que si existent des proportions d'andouilles ou de malfaisants et de gens bien un peu partout (dans le corps social), ce "un peu partout" ne peut être que chez ceux dont le but est de capter ce qui leur est utile pour vivre dignement (ce qui veut même dire 10 fois le smic, si le voulez pour ceux justifiant de quelque utilité-singularité qu'il faut encourager).
Jamais, lisez bien, jamais, vous ne recruterez de personnes utiles parmi celles dont le seul credo est de gonfler sans limite le ratio, partie cotisée vs partie remboursée, ce dont certains ont fait une fortune à peine imaginable.
Ils n'existent pas, ontologiquement, contrairement à la population des philosophes fonctionnarisés, dont certains se défoncent et d'autres se prélassent.
L'autre, celui qui a l'admiration automatique "des gens du type Sarkozien", parce qu'il est riche et parvenu, à la différence des premiers, il se défonce TOUT LE TEMPS !
A notre grand désavantage.
C'est ce qu'il vous faudrait peut-être comprendre.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR&Flo | 27 novembre 2009 à 12:19
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait@alex et Oursivi | 26 novembre 2009 à 18:05
Cher JDR, je pense tout au contraire que l'inexemplarité qu'ils diffusent est d'une portée, un moteur de conséquences asociales, que ne soupçonnons, ni vous ni moi. Les années à venir le montreront en terme de radicalisation de certains groupes de résistance au libéralisme décomplexé, de dévoiement du sens de l'effort, de la propriété, d'une causalité saine entre utilité sociale et reconnaissance matériel. Le désamarrage de règles patiemment établies au cours des siècles de formation du capitalisme récent (2-3 siècles), pourrait bien nous faire naviguer durablement dans un océan d'absurde où beaucoup de choses qui nous sont précieuses pourraient sombrer et seront longues à renflouer.
"L'augmentation actuelle du déficit est due surtout à la crise. "
Rédigé par: Florence | 26 novembre 2009 à 19:01
Non, sa politique fiscale (celle qui visait à aller chercher avec les dents le passage de 2 à 3% de croissance... NS & FF ont dû y laisser leur dentier, comme Edwige) d'avant crise avait déjà largement creusé ce déficit qu'il (FF) prenait pourtant avec indécence comme martinet pour fustiger ses administrés-admonestés par trop dépensiers, vivant au-dessus de leur moyen pour peu que ne fissent pas partie d'une petite caste de très parvenus qu'il s'agissait d'aider à l'être un peu plus...
Grandiose !
Il a certes fait une réforme d'harmonisation visant le temps de cotisation, qui est peut-être la seule chose conséquente et défendable qu'il ait faite.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR&Flo | 27 novembre 2009 à 12:05
Très juste la remarque d'Aïssa sur la vaccination : la suspicion est profonde. N'est-on pas allé jusqu'à fermer des centres de vaccinations désespérément vides pour créer des files d'attente médiatisées dans ceux où l'on concentre les candidats à la vaccination ?
Je cherche vainement dans mon entourage un médecin qui conseille la vaccination : pas un.
Où se trouve la responsabilité de Nicolas Sarkozy dans cette situation ? Elle est diffuse assurément, la collusion toujours affichée entre ce pouvoir et le CAC40, l'opacité des procédures d'achat de vaccins, l'embargo d'information sur l'évolution de l'épidémie dans l'hémisphère sud mais aussi la manipulation de l'opinion par les sondages. Le style présidentiel contamine les enjeux les plus évidents.
Sur les profs de philo, querelle idiote. Mon premier prof de philo, qui fut à l'origine de ma vocation philosophique, était un homme de droite assumé, un réac comme on n'en fait plus et à l'aise au Lycée Hoche de Versailles. Et merveilleux prof qui aimait jouter avec moi, petit morveux débutant quoique son meilleur élève. Il y a toujours moyen, pour un jeune esprit libre, de tirer le meilleur d'un prof de philo dont les opinions apparaissent opposées (la philosophie est d'abord l'art de construire une opinion).
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 27 novembre 2009 à 12:00
@Catherine Jacob & Florence.
"je rappelle incidemment que la philosophie se veut prioritairement questionnement et mise en cause de toute doxa et autre idée reçue "
Merci de cet élémentaire rappel d'un tout aussi élémentaire principe!
Ah... si tout prof de philo pouvait s'en inspirer...
Mais à en lire certains, à en écouter d'autres, je doute que tous en soient convaincus.
J'ai plus l'impression qu'ils détiennent l'aletheia et que ceux qui ne pensent pas comme eux sont anathema.
Et comme le disait Paul Valéry dans l'homme et la coquille : "La philosophie ne consiste-t-elle pas, après tout, à faire semblant d'ignorer ce que l'on sait et de savoir ce que l'on ignore".
C'est la spécificité du prof de philo de donner l'illusion à une bande d'ignorants qu'ils peuvent décrocher la lune s'ils l'écoutent.
Pas tous heureusement...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 novembre 2009 à 11:38
@Florence
"celui-ci est un passionné de golf et exige un emploi du temps compatible avec ses 18 trous quotidiens."
Hum! Vu la cotisation annuelle d'un adulte pour un tel golf qui tourne autour de 1870€ en individuel et 3180€ en couple hors équipements et à côtés, il dispose sans doute d'une fortune personnelle indépendante de ses émoluments de fonctionnaire et attache sans doute également plus d'importance à l'exercice physique de plein air qu'à l'agitation des idées dans un bocal enfumé. Pour être en mesure de pouvoir exiger quoi que ce soit s'il n'a pas d'affinités particulières avec l'administration, il faut qu'il soit au moins agrégé, probablement issu d'une Ecole et pourquoi pas docteur en Philosophie et considéré comme un bon prof. Il doit y avoir pire comme enseignant!
Je me souviens de la remarque d'un prof de classe prépa à mon adresse, il fut un temps et qui est devenu ensuite prof de fac. Cette remarque disait ceci : "Pour que la flèche ait véritablement atteint son but, il faut que l'archer sache qu'il l'a visé." La balle de golf n'est pas une flèche ( sans jeu de mots), mais la mettre dans le trou ( sans jeu de mots) nécessite une discipline mentale et une forme physique intéressante. Ceci étant, le professeur en question, disciple de Merleau-Ponty et dont le fils a fait plus tard un petit tour dans mes cours de japonais, m'avait cataloguée comme de style "impressionniste" - au sens esthétique du terme -, mais pas encore suffisamment pour véritablement l'impressionner. Est-ce pour cela que par la suite, je me suis intéressée plutôt à "Ce qui tire en nous" indépendamment de toute visée délibérée attachée au but, ainsi qu'à la pensée archaïque pour laquelle le divin guidait la flèche tirée en l'air, vers le bon endroit ? Qui peut savoir...
Rédigé par : Catherine JACOB@Florence | 27 novembre 2009 à 10:24
"... celui-ci est un passionné de golf et exige un emploi du temps compatible avec ses 18 trous quotidiens. Tout le reste lui est égal et il ne s'en cache pas."
Ca va mal dans les lycées...
Votre prof devrait demander des "moyens supplémentaires" au plus nul des patrons de syndicat, Aeschierri (?).
Rédigé par : JPLedun@Florence | 27 novembre 2009 à 09:50
Catherine Jacob
Je ne fais pas de caricature de prof de philo car il ne faut jamais faire de généralités. Je décris juste celui que j'ai connu. Je signale aussi que dans le lycée que fréquente ma fille, 30 ans après moi, un autre prof de philo sévit : celui-ci est un passionné de golf et exige un emploi du temps compatible avec ses 18 trous quotidiens. Tout le reste lui est égal et il ne s'en cache pas.
Je suis sûre qu'il existe des prof de philo dignes de ce nom. Mais nier les réalités ne mène jamais autre part que dans le mur : il y a des Jean-Foutre chez les prof de philo, comme partout, dans toutes les professions, dans tous les milieux. C'est pour cela qu'écrire, comme le fait Oursivi, que préférer fréquenter un assureur milliardaire est moins bien que de fréquenter un prof de philo presque smicard, n'a pas grand sens. Tout dépend des personnes en question et surtout, rien n'empêche de fréquenter les deux si ce sont des personnes dignes d'intérêt.
Rédigé par : Florence | 27 novembre 2009 à 08:56
Cher Bernard
J'aimerais que vous ayez raison pour nos enfants au primaire. À vous entendre, on dirait qu'on sort de 13 septennats socialistes.
Tout ce que vous citez, en somme, c'est ça la "rupture" avec le réflexe Étatique socialiste...
Rédigé par : Alex paulista | 26 novembre 2009 à 22:11
@Florence | 26 novembre 2009 à 19:01
"Si Sarkozy préfère un assureur milliardaire à un prof de philo smicard ou presque, et alors ? Je me souviens encore de mon prof de philo qui était absent la moitié du temps et qui, l'autre moitié, nous expliquait que l'Albanie ( communiste de 1979 ) était le paradis sur terre. Alors, si notre président a connu le même type de prof de philo que moi, je ne lui en veux pas de préférer un assureur milliardaire. "
Je m'inscris en faux contre cette caricature du professeur de philosophie de gauche et je rappelle incidemment que la philosophie se veut prioritairement questionnement et mise en cause de toute doxa et autre idée reçue et non pas affirmation de quoi que ce soit, vérité ou simple opinion de l'enseignant sans fournir en même temps les moyens de les révoquer en doute pour se forger sa propre opinion. Maintenant, y a des clowns partout ailleurs que là où il est légitime de les trouver, la piste d'un cirque ou le couloir d'un hôpital pour enfants, mais c'est indépendant de la discipline enseignée.
Rédigé par : Catherine JACOB@Florence | 26 novembre 2009 à 21:40
Ce qui mérite d'interroger également voire surtout même, c'est ce degré de suspicion généralisée auquel sont arrivés ce gouvernement et le Président. L'exemple de la campagne de vaccination anti H1N1 est éloquent … Il n'est que d'interroger les gens autour de soi qui se fera vacciner qui ne se fera pas et on prendra rapidement toute la mesure de cette défiance qui trouve son origine, n'en doutons pas, moins dans la prétendue subite apparition de ce virus et la non moins subite (oserai-je écrire là aussi prétendue?) apparition de ce vaccin que dans des bouleversements économiques et sociaux qui vont trop vite et s'enchaînent les uns aux autres, faisant perdre pied même au plus solidement ancré dans ses idées … Le plus inquiétant que j'ai entendu est que le gouvernement participe d'un complot visant à éliminer le plus de gens possible; vieux, chômeurs et autres miséreux et ouvriers en priorité, leurs familles avec, la totale quoi et qu'il était hors de question de se laisser assassiner sans réagir … J'ai entendu également que ce vaccin était le contre poison préventif réel et efficient d'un non moins efficient et réel poison qu'on aura répandu de par le monde pour ces mêmes raison et que la suspicion ci-dessus citée agissait dans un sens comme dans l'autre pour le gouvernement; ainsi ceux qui lui cèderont ne se feront pas vacciner et mourront au profit du gouvernement et ceux qui ne lui cèderont pas et se feront vacciner seront épargnés et alors le gouvernement pourra s'en vanter et écarter toute tentative d'accusation puisqu'il aura depuis déjà fait des pieds et des mains pour cette campagne de vaccination … Et qu'on ne s'y trompe pas; ces propos ainsi que d'autres tout aussi extraordinaires, je les ai entendus de personnes censées être sensées et même du monde médical et paramédical … Ce monde hospitalier qui lui-même ne sait plus sur quel pied danser en cette situation de pandémie; certains des grands professeurs es médecine jurent que le vaccin est sûr; d'autres non moins illustres affirment le contraire; d'autres encore disent que cette grippe c'est du pipi de sansonnet et que le vaccin c'est un placebo pour renflouer les profits de l'industrie pharmaceutique, la preuve en est que la ministre elle-même est pharmacienne ... D'un service à l'autre, praticiens hospitaliers, internes, infirmières, agents de service, tous confondus, on entend tous les discours et c'est sidérant … Une chose est avérée: très peu de personnel médical et paramédical s'est fait à ce jour vacciner; si c'est 5% du million concerné en France, ce sera déjà beaucoup … La vérité à cet endroit n'est pas dite par le gouvernement et c'est là encore renforcer la suspicion. Tout ceci mérite largement d'être étudié: comment une population en est-elle arrivé à ce point à «prendre en grippe» son gouvernement et s'en défier comme d'une peste?
Personnellement et comme tant d'autres collègues et médecins je ne saurais dire en quoi que ce soit si ce virus est redoutable, s'il est ou non une résurgence maligne et plus violente encore du fameux H5N1 "espagnol" de 1918 et si ce vaccin est au mieux efficace, au pire inoffensif … Comme beaucoup, juste des supputations … Je pense que ce virus n'a pas fini de muter et quand bien même la vaccination d'aujourd'hui serait absolument efficace, il est fort peu probable qu'elle le soit encore dans un proche demain et qu'alors d'autres vaccinations et thérapeutiques seront nécessaires ainsi que d'autres traitements en plus le Tamiflu et les antibiotiques connus et éprouvés …
Mais je reviens à mon idée de départ: arriver à un tel degré de suspicion est fort de la part des représentants élus de la Nation et -je le crois- inédit. On n'est plus ici dans une quelconque, rapide et gratuite caricature de la caricature ou d'un buzz commercial ou assimilé du genre Modiano ou Ndiaye; il s'agit d'autre chose bien plus grave et inquiétante et d'ici à ce que tout ceci sombre dans une panique généralisée doublée de révoltes, il n'y a pas loin … Arrivé à ce stade de rejet et de crainte populaire dont l'exemple viral et vaccinal est comme l'exacerbation manifeste, il est nécessaire pour un Président responsable de prendre les mesures politiques qui s'imposent et celles-ci en l'espèce ne sont pas mille mais une: Dissolution de l'Assemblée nationale et élections. Que le Peuple reprenne la parole et surtout se réapproprie la confiance … On en est là. Il n'y a plus rien qui semble tourner rond dans ce pays, c'est un sentiment populaire prégnant et c'est la chose la plus dangereuse qui se puisse être pour un peuple si policé et imbu de Droit ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 26 novembre 2009 à 20:23
...ses partisans sont contents, sans savoir vraiment de quoi...
"Mais qu'est-ce qu'on est "c.." "!
Je sais pourquoi,je vous assure, mais je ne me sens pas obligé de vous faire la liste de mes raisons pour que vous me croyiez intelligent.
Ma plus grande satisfaction c'est la réforme de l'Ecole Primaire que pas mal d'institutrices et leur syndicat (le bâton) se sont empressés de saboter mais qui à la longue va s'imposer et produire ses effets tellement le désastre causé par les anciennes conceptions pédagogistes socialistes est grand. Disons que dans 5 à 6 ans, entreront dans les collèges des élèves qui devraient être un peu plus instruits en français en général et en lecture en particulier que ceux de maintenant.
A moins que nos enseignants boudent toujours mais ce serait un crime. Les programmes vont les guider (surtout ne pas remettre les socialistes au gouvernement).
Il y a l'Otan
Il y a la tv sans pub
Il y a le rsa, ça pour ma fille eh oui génération rmiste
Il y a il y a......
Rédigé par : bernard | 26 novembre 2009 à 19:22
Oursivi
Fillon n'est resté ministre de Chirac qu'au début du quinquennat et a fait une très bonne chose : grâce à lui, les fonctionnaires cotisent le même nombre d'années que les salariés du privé. Cela n'a pas été facile à faire passer et Jospin s'était bien gardé de toucher à la retraite de ses électeurs venus nombreux de la fonction publique.
L'augmentation actuelle du déficit est due surtout à la crise.
Pour en revenir au sujet du fil, je constate que les hommes et les femmes qui font les guignols devant les médias complaisants ne sont pas des personnages-clés de l'action gouvernementale.
Ceux qui travaillent vraiment autour de Sarkozy n'ont rien de vulgaire, à mon goût. Je ne trouve pas que Fillon, Pécresse, Darcos, Alliot-Marie soient des personnes vulgaires.
Si Sarkozy préfère un assureur milliardaire à un prof de philo smicard ou presque, et alors ? Je me souviens encore de mon prof de philo qui était absent la moitié du temps et qui, l'autre moitié, nous expliquait que l'Albanie ( communiste de 1979 ) était le paradis sur terre. Alors, si notre président a connu le même type de prof de philo que moi, je ne lui en veux pas de préférer un assureur milliardaire.
Rédigé par : Florence | 26 novembre 2009 à 19:01
Il est intéressant de voir comment les commentaires pour ou contre le Président sont plus des impressions:
- ses partisans sont contents, sans savoir vraiment de quoi mais vu que les opposants "mettent les bâtons dans les roues", c'est sûrement très bien ! (bernard | 25 novembre 2009 à 20:17)
- ses détracteurs (dont je suis bien souvent) s'agacent devant les chiffons rouges médiatiques portés à leur attention. C'est un peu maigre et ne fait pas un projet.
La vérité est que nous sommes passés à notre époque de communication où tous les chiffres (expulsions, retraites, coût de la vie, chômage, croissance) sont bidouillés de partout et par tout le monde. Avec en plus la crise qui se greffe là-dessus et brouille tous les repères.
La réalité, même pour les experts, est à géométrie variable.
Pour les politiques, la seule vérité est celle des sondages. Ils n'ont RIEN À FAIRE de la planète, de la crise, de la détresse humaine tant que celles-ci ne se traduisent pas dans l'opinion. Après tout, le peuple est souverain, ils ne vont pas être plus royalistes que le roi.
Je crois que nous vivons le passage à une génération politique qui accentue ce travers, à droite comme à gauche.
J'ai l'impression que nos anciens dirigeants étaient moins dans ce schéma, paradoxalement ils s'autorisaient plus de libertés au nom de leur vision de la France.
Ce qui avait aussi ses inconvénients. Tout le monde sait que les politiques de l'époque utilisaient les collectivités pour financer leur confort personnel et leur parti. Mais en même temps je crois volontiers qu'ils étaient prêts à détourner des fonds (et donc à risquer leur nom) pour libérer des Français et promouvoir une idée à plus long terme - bonne ou mauvaise - du futur du pays.
C'est toute l'ambigüité d'un Pasqua, ou d'un Mitterrand (le vrai), qui s'entendaient d'ailleurs très bien malgré leur passé différent.
La démocratie, qui a besoin d'intermédiaires, souffre de l'immédiateté de la société médiatique.
Mais ce n'est pas un scoop.
Rédigé par : Alex paulista | 26 novembre 2009 à 18:16
Alex Paulista, Oursivi : je n'ai pas rêvé, on ne parle pas de traders dans le billet de Philippe ?
Parce que si le piège de N. Sarkozy est de nous faire prendre l'accessoire pour l'essentiel, vous sautez dedans à pieds joints avec la mine réjouie du hors sujet.
Balle au centre, messieurs, et sans les mains.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@alex et Oursivi | 26 novembre 2009 à 18:05
@AO
Ben voilà...!
C'est si simple.
Dommage que vous vous croyez toujours obligé de faire votre arrogant et de considérer vos contradicteurs comme des idiots.
("pas de phrase de plus de deux lignes...")
@Florence
Je rejoins Florence également.
C'est une bonne idée d'inverser les rôles.
NS fusible de son Premier ministre.
Dans une configuration inverse, il y a longtemps que Fillon aurait sauté.
La contradiction des sondages ou des Français dans les sondages á ce sujet me fait bien rire. Depuis le début du quinquennat, Fillon est plus populaire que NS... alors qu'il exécute la politique de celui-ci.
Rédigé par : jpledun@Axel Oursivi et Florence | 26 novembre 2009 à 17:36
@ Clafoutis | 26 novembre 2009 à 11:28
"Ces bénéfices ne sont naturellement pas réinvestis dans l'économie réelle (puisqu'elle est ipso facto moins rentable) mais à nouveau dans l'activité financière."
C'est effectivement le problème. Et la source de cette course à la rentabilité est très liée à l'existence aux USA de fonds de pensions gigantesques (la somme des retraites du peuple, rien que ça!) qui manient des sommes si grandes qu'elles font et défont les cours.
Les responsables politiques désignent du doigt les bonnes vieilles icônes du capitalisme (le golden boy, le patron voyou), quand c'est leur politique économique et le capitalisme fait avec l'argent des pauvres qui entraînent la machine dans le gouffre.
En plus, un pauvre qui perd des sous l'encaisse nettement moins et fait domino avec le voisin.
Tout ça, c'est donc un peu la faute des pauvres aux USA: ils voulaient consommer quand même grâce au crédit, tout en cotisant moins pour leur retraite grâce aux superbes effets de "levier" des retraites dynamiques. Tout en croyant que leur domicile se valoriserait de 10% par an pendant 30 ans...
Alors qu'ils n'avaient qu'à travailler, économiser et ouvrir un livret A, comme au bon vieux temps :o)
Ils sont tombés de haut.
Rédigé par : Alex paulista | 26 novembre 2009 à 16:39
"bon boulot (sic) soit effectué par le discret Fillon pour redresser la France."
Rédigé par: Florence | 26 novembre 2009 à 14:11
Parlez-vous du croquemort qui déclarait en 2007 avant la crise (et lui-même aux commandes des années, durant le plus gros du second règne de roi feignant de notre bon Jacquot le croquant et buvant) que la France était "en faillite" avant que de creuser de ses doigts malhabiles un déficit encore plus habits sales, même ceint du plus sobre et seyant des costumes ?
Diantre, diable, fichtre, comment font-ils - nos glorieux décideurs - pour dérégler si bien sa vue, à notre fraternel peuple ?
AO
Rédigé par : oursivi@Flo | 26 novembre 2009 à 16:18
Je me permets de rebondir sur la tonalité de plusieurs commentaires ci-dessus, dont je rejoins l'esprit. Effectivement, la focalisation exclusive sur la personne de M. Sarkozy, son style, ses excès et ses outrances, correspond de plus en plus à une forme d'habitude, de facilité ou de réflexe conditionné.
Le président polarise autour de sa personne un étrange mélange de fascinations ou de répulsions, immodérées et excessives dans chaque cas. Les passions qu'il suscite se substituent malheureusement trop souvent à l'effort d'analyse dépassionnée des conséquences de la politique du gouvernement. Il y aurait tellement de choses à dire, de points à argumenter, modestement je me permets d'en livrer quelques-uns:
- les vaines conséquences de la loi sur les heures supplémentaires, sans effet avéré sur l'économie mais très néfaste pour le budget de l'Etat;
- Des choix politiques qui se résument souvent au soutien particulier de quelques intérêts catégoriels, néanmoins financé par l'effort budgétaire de tous (comme la TVA sur la restauration, dont on a mesuré l'impact effectif);
- L'impossibilité de parvenir à des consensus sociétaux et politiques autour d'enjeux collectifs cruciaux; ainsi auparavant la TVA sociale, mesure pertinente, élément majeur du programme présidentiel de 2007, qui a été rapidement benné dans l'oubli par la suite; ainsi aujourd'hui la "taxe carbone" dépossédée de tout son sens après de multiples reculades;
- la désinvolture assumée en matière de finances publiques;
- et quelques poires pour la soif comme le plan "antiglandouille" de Fadela Amara, récemment démoli en petits morceaux par la Cour des comptes, et dont l'échec contribuera à alimenter les rancoeurs dans les cités.
Enfin, l'hystérisation de la parole publique et cette attitude constante visant à opposer les Français les uns aux autres contribuent à un brouillage du sens, à l'affaiblissement des valeurs communes. Il y a des conséquences inattendues, comme cette culture du soupçon qui entrave les efforts du ministère de la Santé en ce qui concerne la vaccination contre la grippe.
Rédigé par : Olivier | 26 novembre 2009 à 15:17
Rédigé par: Alex paulista | 25 novembre 2009 à 22:17
Au moins le second peut nous détendre, quand il ne joue avec la main quand ce n'est pas avec les doigts, là où le second nous accable, ne produisant rien, je le répète.
Si vous voulez du cash pour huiler les échanges - à supposer que cela soit toujours plus nécessaire, ce qui conduit aux bulles et surtout à ces explosions que l'on sait - vous n'avez qu'à demander aux gouvernants - quand c'est vraiment nécessaire, c'est ce qu'ils ont fait à raison en laissant les banques centrales remettre du symbolique qu'à trop vouloir produire, les marchés ont fini par flinguer, même à cela elles ne sont utiles ces bougres d'andouilles - d'en produire raisonnablement, c'est leur boulot que d'évaluer la quantité de symbolique nécessaire à la bonne marche des échanges de réel.
Les traders...
L'idée de ces gens a été de créer des tas de petites niches d'existence parasitaires qui loin des yeux manipulent le symbolique que l'on a grand tort de leur confier en fermant ceux-là.
Je connais un collègue chercheur détaché du CNRS qui a mis ses solides savoirs et sciences des équations différentielles stochastiques au seul usage de se brancher sur un flux d'échange où il peut intervenir au gré de ses analyses (quelques fractions de secondes le temps de lancer ses algorithmes, de trouver les tendances qui montent ou qui monteront et d'y placer des billes qu'il retire ailleurs selon les lois inverses) et y gagne sa vie en étant d'une absolue inutilité à la société.
Quelle différence avec la production intellectuelle public dont je suis un second voire troisième couteau (les mauvais jours), me direz-vous ?
Oh, très simple.
Déjà on ne joue en rien sur le réel dont on pourrait dérégler la marche contrairement à ceux qui ont déjà créé puis crevé bien des bulles aux conséquences concrètes connues.
Le théorique - ou le déjà sophistiqué, je ne suis un vrai théoricien, ce serait faire insulte aux vrais de nous mettre à ce niveau, moi et la majorité des scientifiques - est cette boule de connaissance qui se met à disposition et est récupérée ou non par le réel quand à tort ou à raison, de ses acteurs le désirent. Tous ces savants chimistes occidentaux qui bidouillaient des piles empiriquement mais avec méthode au XVIII et XIXème, ne se doutaient en rien qu'en sillage de leur quotidien existeraient des réseaux permettant à des hommes de tout pays d'échanger quasi instantanément, des machines d'explorer les corps sans les ouvrir, des machines parcourant des planètes à eux presque improbables... Et les exemples pullulent de ce dont les ex théories sans objet peuvent - ou non - accoucher.
L'important est surtout que ce qu'on estime digne d'être diffusé soit mis dans le pot commun de l'humanité sans basse cachoterie, sauf celle visant à authentifier le réel inventeur, que sa production ait été le fruit d'une gestation laborieuse et opiniâtre ou d'une fulgurance venue dont ne sait où. En général, il faut des deux pour avancer.
A JPL, sur NS maintenant.
Bon, on va parler clair pour que compreniez, pas de phrase de plus de deux lignes ni de prétérition ou autre figure de style "alambiquée", du journalistique, du concret.
Je suis comme PB, j'aime penser contre moi-même, pas par goût de l'auto-flagellation mais pour essayer de saisir toutes (ou un maximum à ma portée) les facettes de la réalité. Donc, concernant ce Monsieur et ce qu'il incarne, je sais qu'il ne faut pas en penser que du mal, c'est l'évidence que toute personne lucide aux faits comme à elle-même perçoit.
Ses qualités ?
Un sens du concret, de l'achèvement dans l'action, du refus de toute résignation, de la demi mesure, et souvent de l'hypocrite real politik à laquelle il impose la fermeté d'un caractère fait et justement remarqué. Que l'on veuille secouer de vieux corporatismes contre-productifs, de ceux sur lesquels le piètre Chirac aimait à s'appuyer pour s'y trouver popularité bien comprise et électeurs, qui d'un peu lucide et courageux n'en voudrait saluer l'utilité ? (Merde, je m'éloigne du "style journaliste", on ne se refait pas, sauf JD).
Je ne concède en rien ce genre de faits, je les remarque.
On pourrait y inclure sa compréhension de l'utilité d'une vraie libéralité d'expression, celle que la gauche avait su promouvoir et qu'il maintient pour l'essentiel n'ayant rien fait interdire de conséquent dans ce registre.
J'ai résumé rapidement ses qualités tel qu'elles me viennent dans une réflexion de cinq minutes, on pourrait creuser, mais je ne vais pas faire sa future campagne, non plus.
Du côté de ses défauts, on pourrait déjà mettre ce que l'exacerbation de ses qualités produit dans le même temps qu'elles en sont aussi, des qualités.
Avoir le sens du concret est bien utile, l'avoir trop rend terre à terre, immanent, ce qu'il est trop à mes yeux.
Indépendamment des éventuels renversements de certains traits de caractère dus à leurs propres excès, je mettrais en avant son vilain goût pour le jeu social qui conditionne plus ou moins directement toutes ses autres tares. Il l'avait dit sans ambages, il a fait de la politique car il estimait que c'était "le plus rapide moyen de réussir socialement". Ce qui, sans être honteux, n'est pas ce qui se fait de plus élevé comme aspiration.
Persiste chez lui, essentiellement une aspiration du triomphe du moi sur les autres, sans que l'on ait l'amplitude morale qui fait considérer le système comme un tout et pas une simple opposition avec sa propre peau pour frontière et le règne de ses plaisirs ou l'étalage de son ego pour seul horizon indépassable.
En cela il est peu transcendant, de cette volonté qui traverse davantage certains que d'autres et leur fait faire, inventer, des choses dont ils ne se soupçonnaient pas capable d'être les accoucheurs, produire du jamais su ni vu, se laisser traverser par des énergies créatrices, que le résultat soit à leur avantage ou non.
Ce n'est à l'évidence pas son cas, lui qui a baigné dans ce milieu de Neuilly où sont aussi des gens brillants mais tant qui veulent essentiellement cette construction purement sociale qui est leur seul absolu.
Or dans tout système, pour grossir, il faut créer ou capter. Ce que je reproche à certains et même pas mal de ceux-là, est de beaucoup faire du second, faute de savoir faire du premier.
Cette approche un peu théorique dit je crois assez bien ce qu'elle entraîne dans ses pratiques que l'on peut et doit lui reprocher au quotidien.
Il aura toujours la vulgarité de préférer un assureur milliardaire à un prof de philo smicard (ou presque).
C'est pour cela qu'il n'aura jamais mon admiration, mon estime, ou très partielle, pour les raisons évoquées.
Estime dont il se contrefout, et il a bien raison, mais je ne suis pas sûr qu'à sa place de président, je m'en ficherais autant.
C'est aussi ce qui nous différencie.
AO
@david, qu'est ce que le Laos vient fiche là-dedans. Vous avez oublié la Papouasie Nouvelle Guinée.
Rédigé par : oursivi@AP&JPL&David | 26 novembre 2009 à 15:06
Je suis assez d'accord avec Jean-Dominique Reffait et JP Ledun. Pendant qu'on amuse la galerie avec les clowns de service, le boulot est fait en douce. Mais quel boulot ? je voudrais bien le savoir.
Sarkozy est beaucoup plus intelligent qu'il en a l'air et il le fait exprès. Ce n'est pas le premier ni le dernier à dissimuler son intelligence pour manipuler tout son monde. Pendant qu'on s'occupe de la forme, on ne s'occupe pas du fond.
Ce que je regrette, comme JP Ledun, c'est qu'en face de lui, personne ne fasse le poids car il n'y a pas que les journalistes qui marchent dans la combine. Il y a aussi l'opposition qui ne tient absolument pas la route. Ne prenons pas non plus tout le monde pour des imbéciles. Si les journalistes jouent le jeu, c'est que cela les arrange, à court terme car à long terme, ce petit jeu peut devenir catastrophique.
Pour l'opposition, cela les arrange peut-être que quelqu'un fasse le sale boulot.
Même si on ne voit et on n'entend que trop Frédéric Lefebvre et consort, Sarkozy a su s'entourer de personnage qui n'ont rien de vulgaire, François Fillon en tête.
Ce que j'espère, c'est que sous le bruit médiatique organisé par Sarkozy, du bon boulot soit effectué par le discret Fillon pour redresser la France. Mais cela, je n'en ai pas la certitude. L'électorat de droite se pose des questions.
Rédigé par : Florence | 26 novembre 2009 à 14:11
"...la fluidité financière créée par les marchés est indispensable..."
Je viens d'entendre, de deux économistes interrogés sur France-Inter ce matin, qu'aux Etats-Unis la finance traite 10% de l'activité mais génère 40% des bénéfices.
Ces bénéfices ne sont naturellement pas réinvestis dans l'économie réelle (puisqu'elle est ipso facto moins rentable) mais à nouveau dans l'activité financière.
Cette activité est donc prédatrice aux dépens de l'économie réelle. D'où la croissance du chômage "réel" - et une future crise en perspective...
Rédigé par : Clafoutis | 26 novembre 2009 à 11:28
M.Reffait
Vous avez bien raison.
Je ne suis pas si éloigné que ça de votre opinion.
A qui la faute ? Pourquoi nos journalistes, nos médias, nos télés, nos investigateurs ne s'occupent-ils que du superficiel, alors que l'essentiel demande à être traité ?
Ils ont quand même la liberté de choisir leurs thèmes.
A eux de jouer (de travailler… plus)
Où alors dites-moi, êtes-vous, en France, rentrés en dictature ? Peut-être que d'ici je ne me rends pas bien compte.
Rassurez-moi.
Rédigé par : JPLedun@JDR | 26 novembre 2009 à 11:09
@Raymond | 25 novembre 2009 à 02:40
"Vous êtes vraiment ridicule quand vous faites le groupie de Finkielkraut.
Qu'il commence par s'appliquer à lui-même ce "devoir de justesse" qu'il veut imposer aux autres. C'est un spécialiste des saillies hystériques. [...]
Ca devient grotesque. Vous vous décrédibilisez. "
Je pense que vous avez tort, cher monsieur. Poser en effet le principe d'une déontologie propre à l'Intellectuel, distinct de la liberté d'expression d'une part et de la censure d'autre part, me paraît poser une question dans un entre deux qui mérite examen et non pas rejet de principe.
Rédigé par : Catherine JACOB@Raymond | | 26 novembre 2009 à 10:07
Vous suggérez quoi au fait, Philippe, à travers votre billet ?
Non pas d'exonérer le président de la déconfiture morale de ce pays, vos billets précédents en disent long sur votre avis à ce sujet. Vous estimez sans doute, et vous n'avez pas tort, que loin d'être critiqué, Nicolas Sarkozy n'est que brocardé dans une caricature qui masque le mal profond.
Et vous évoquez un piège tendu, et vous voyez juste. Le président n'a-t-il pas dit un jour qu'il préférait l'excès de caricature à l'absence de caricature ? Sans doute même préfère-t-il l'excès de caricature à la véritable critique : il sait comment se jouer de l'une tandis qu'il ne saurait rien répondre à l'autre.
Le rythme des fusées pétaradantes lancées par le président et son entourage impose l'outrance pour seule réaction. Pendant qu'on amuse la galerie avec des histrions tels Lefebvre, Raoult et tant d'autres, le business continue dans l'arrière-boutique. Pendant que les intellos sont aveuglés par le piétinement quotidien de la morale publique, la déconstruction de l'état de droit se poursuit suavement, à coups de petits amendements dissimulés derrière des lois fustigées. On jette en pâture l'accessoire en guise d'essentiel, on recule d'autant plus aisément sur cet accessoire fictif tandis que, sans y prendre garde, nous avons laissé passer le perfide article, le décret scélérat.
Vous avez raison, être juste avec Nicolas Sarkozy est sans doute plus fort et mordant.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 26 novembre 2009 à 09:29
Pour Alex, Oursivi et notre cher PB
Pour ce qui est du climat détestable que notre Président continue à entretenir, plus ou moins directement.
Vous n'ignorez pas, cher PB, que le Laos (République populaire pleine de vrais travailleurs, cher Oursivi) n'a d'accord d'extradition avec personne et encore moins d'obligation de dire ce qui se passe sur les comptes ouverts dans ce petit et confidentiel paradis rougeâtre.
Vous n'ignorez pas non plus que certains Etats américains, des Etats-Unis d'Amérique, sont devenus au fil du temps des paradis fiscaux à part entière pour les sociétés "en résidence". J'y ajoute que certains de ces États, et Obama n'y changera rien, acceptent de ne pas connaître les véritables propriétaires des sociétés domiciliés.
Évidemment, certains de ces Etats ont des relations avec, par exemple, le Laos communiste, les virements sur les banques laotiennes passant d'ailleurs par des banques américaines.
Cela est notoire, PB doit le savoir, la mère fouettarde norvégienne aussi, et j'imagine que le Président Sarkozy le sait... enfin, je l'espère...
Par conséquent, aller déclarer la guerre à l'évasion fiscale vers le Luxembourg ou décréter les traders quasiment "mauvais français' c'est un peu prendre les gens pour des imbéciles !!
Cela s'appelle désigner des boucs émissaires, je vois que la formule a des partisans, et c'est lamentable.
Surtout, ce n'est pas créateur de richesse ...
Cordialement
Rédigé par : david | 25 novembre 2009 à 22:40
Souffrez Monsieur Axel Oursivi que NS ait des "partisans" et que ceux-ci ne soient pas obligatoirement crétins ou débiles.
Vous ne le dites pas (votre discours est par trop alambiqué, difficile á déchiffrer) mais vous le sous-entendez toutes les 5 phrases.
Faites comme moi. Dites juste ce que vous pensez, clairement, sans hypocrisie.
Vous allez finir par rattraper Alex Paulista dans ce domaine.
Rédigé par : JPLedun@Axel Oursivi | 25 novembre 2009 à 22:37
Monsieur Bilger, je pense que notre président n’a pour l’heure nul besoin d’avocat.
A ce titre, comme le disait Bernard Blier sous la plume d’Audiard : il a la puissance de feu d’un croiseur avec des flingues de concours.
S’il ne doit pas, selon votre analyse, subir les foudres consécutives aux différentes frasques de ceux qu’il a nommés ou placés là où ils sont, il ne réagit pas non plus à certaines de leurs bévues, et comme on dit, qui ne dit rien consent…
Donc, il ne réagit pas, mais tant qu’une tête ne sort pas du rang ! Car là, (Carla, elle, a le droit) rien ne va plus !
Quant à Alain Finkielkraut, il m’arrive de rêver d’un Coluche qui dirait: "kelfiinekraut ?" Les idées, c’est comme un TDC, tout le monde en a un.
Tenez, Monsieur Hortefeux vient d’en avoir une de belle idée, créer une loi visant à punir les hommes faisant preuve de sévices psychologiques. Voilà quelqu’un qui propose des solutions aux misères du monde, après qu’une pauvre femme a été anéantie par la folie d’un abruti qui l’avait aspergée d’essence avant d’y mettre le feu.
Bravo, monsieur Haltaufeu, ça c’est de la réactivité !
Vous en pensez quoi vous, M.Bilger, elle a l’air pas mal cette loi…
Rédigé par : m.mathurin | 25 novembre 2009 à 22:19
Cher Axel Oursivi
"Ils avaient créé du cash sans contre valeur réelle"
Vous attribuez aux traders les écueils de la politique de la Fed sous Alan Greenspan, tout en appelant de vos vœux un plus grand contrôle politique des États sur les marchés.
Un bon trader n'est pas moins digne qu'un bon footballeur.
Rédigé par : Alex paulista | 25 novembre 2009 à 22:17
Sarkozy a changé, Sarkozy n'a pas changé ? Mais qu'est-ce que "j'm'en balance" (excusez-moi de ce chewing-gum). Il faut dire que je ne suis pas une INTELLIGENCE, ni une MORALE, ni une ESTHETIQUE. Avec mes petits moyens de Français moyen, j'ai voté pour lui pour qu'il change la France et je trouve qu'il la change bien, vu tous les bâtons dans les roues que lui mettent tous ceux qui ont la chance d'avoir des bâtons, adversaires comme amis.
Et en 2012, s'il se propose, je lui renouvellerai mon vote pour qu'il termine le changement sans guerre civile comme en ce moment.
S'il est remplacé en 2012, personne ne pourra revenir sur les changements déjà faits, vous verrez.
En revanche, cette nouvelle personne sera sans doute TETANISEE, se devant d'être si parfaite, en souvenir du monstre d'avant. Alors, n'osant bouger, elle sera mise dans un coin et on se tapera dessus les uns les autres, pas seulement sur internet cette fois, la France n'étant-elle pas fondamentalement, en plus d'être le pays des fromages, d'être celui des tribus.
Quand il n'y a plus de chat, les souris dansent.
...
Je reconnais que c'est très dur de supporter de façon zen les insultes au Président, moi je me sens souvent insulté, car c'est moi gros bêta, qui ai voté.
Opposant, majoritaire, je n'ai jamais ressenti ça de ma vie, et Dieu sait que depuis de Gaulle il en est passé sous les ponts pourtant. N'exagérez pas, les opposants hyper-intelligents, hyper-moraux, hyper-esthètes, ne tendez pas trop la corde, la corde n'est pas si solide.
L'antidémocratie couve aussi en moi, suis-je le seul original ?
bernard
(pour ne pas confondre)
Rédigé par : bernard | 25 novembre 2009 à 20:17
Cher monsieur,
Vous êtes trop honnête homme pour ne pas vous rendre compte plus tard que vous n'avez pas senti à quel point un président qui annonce son mariage à Mickeyland, méprise la culture classique, fait des ponts d'or à ses amis, porte tort à un pays que nous aimons l'un et l'autre. Ce n'est certainement pas la flagornerie de ses courtisans qui le fera évoluer.
"Que peut la vérité froide et nue contre les prestiges étincelants du mensonge"
Anatole France
Rédigé par : papet croûton | 25 novembre 2009 à 18:02
J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, meilleur moyen de ne pas les prendre dans la figure cela dit, mais n'a-t-on pas l'entourage que l'on mérite ?
(Je ne parle évidemment pas de la famille, que personne ne choisit)
Rédigé par : catherine A | 25 novembre 2009 à 17:49
Cher Alex
"Et, encore une fois, la fluidité financière créée par les marchés est indispensable. Sans elle, nous serions comme la végétation sans le cycle de l'eau."
Je ne suis toujours pas d'accord, la fluidité dont vous sur estimez à mon avis l'utilité serait tout autant disponible par d'autres moyens* moins empiriques et irrationnels, de ce dont on a assez vu les dégâts, récents ou lointains.
Que l'on soit obligé de monter des grands emprunts ou travaux comme la plupart des pays de l'ex G8 ont décidé de le faire montre bien le besoin de ré arrimer les représentations symboliques à de l'économie concrète pour assainir le modèle d'échange que vous supportez sans nuance à ma grande surprise. Que des parasites - je maintiens opiniâtrement le terme - passent leur temps à échanger des milliards de titres au gré de leur intérêt de future conversion vers le réel, n'est que de peu d'utilité quand ce n'est pas de large toxicité.
Ils avaient créé du cash sans contre valeur réelle, en veux-tu en voilà, qui a donné semblable bulle que celle du tournant 2000-2001 avec en Europe une crise dont on se remettait à peine en 2006-2007 qu'ils nous ont refoutus dedans dès 2008, tu parles d'un résultat, d'une utilité...
Leur confier la menée d'une croissance saine et durable est comme confier... je ne sais pas moi, la critique du Sarkozisme à JPL...!
AO
* il me semble que Stieglitz et d'autres crédibles l'avaient écrit quelque part, faudrait que je remette les yeux dessus.
Rédigé par : oursivi@david | 25 novembre 2009 à 17:44
Quelque part, je crois n'être pas seul à toujours pouvoir entendre résonner le ricanement élégant de cette personnalité vraiment à part qu'est MF Garaud, raillerie ouïe lors d'une "Heure de vérité" du milieu des années quatre-vingt-dix, où elle rebondit à l'allusion faite par un de ses interviewers d'une alors récente appréciation publique proférée par NS, jeune loup du RPR, d'un "vous référer à Nicolas Sarkozy, ce n'est pas sérieux".
Que cet homme soit président de la République continue de me sembler saugrenu.
Qu'il ait quelques énergies pragmatiques utiles voire nécessaires à ce pays, il faudrait être d'une mauvaise foi trop visible pour ne le voir, mais avoir fait en si peu de temps d'une éventuelle étoffe de ministre, un costume de président, ne cesse de me sidérer.
Vous me direz qu'un pays qui a viré un Giscard sans ménagement pour accepter de renouveler le mandat de Chirac ne saurait plus étonner en rien, mais, mais, n'empêche... j'en reste un peu abasourdi.
"Quelle importance que n'ayez un cerveau meilleur, l'importance pour un chef c'est d'avoir de la voix." *
Alors là, certes.
AO
* de mémoire, Walter Pidgeon, dans une version futuriste d'un Prospero-Bellerophon, le Morbius de "Forbidden Planet".
Rédigé par : oursivi@david | 25 novembre 2009 à 15:53
Cher Oursivi
"Vous confondez grossièrement les entrepreneurs utiles et les captateurs purs."
Mon cœur balance, entre un entrepreneur utile qui sous-traite en Chine pour gagner 2% du prix de vente, se paye en tout sauf en salaire pour éviter les taxes et achète tous ses biens hors-TVA sur le dos de l'entreprise, et un captateur pur qui capte l'argent en France, participe au fait que sa banque paye 2 milliards d'impôts sur les bénéfices, se fait verser un bonus qui cotise grassement à toutes les caisses sociales, puis enfin dépense son salaire (modeste pour un trader) dans un pays où la TVA est très élevée.
Ce qui est sûr, c'est que le premier profite de la France en y distribuant des produits fabriqués ailleurs, alors que le second est conscient de renoncer à un salaire triple en restant en France.
Peut-être par solidarité et/ou amour de son pays ?
Et, encore une fois, la fluidité financière créée par les marchés est indispensable. Sans elle, nous serions comme la végétation sans le cycle de l'eau.
Je sais, certains me diront qu'ils sont déjà à sec...
Tout cela est éloigné du sujet du billet, sauf que cette vindicte populaire contre les traders est encouragée par ce pouvoir qui accompagne les raisonnements les plus simplistes, pourvu qu'ils aient un écho dans les sondages ou au FN. C'est aussi ce qui dégoûte notre Prix Goncourt.
Rédigé par : Alex paulista | 25 novembre 2009 à 15:27
Sarkozy n'a pas le monopole de la vulgarité. La vulgarité frappe à gauche, comme à droite. Aucun camp n'est épargné. Peillon et Royal ne sont-ils pas affreusement vulgaires ces jours-ci ? Les donneurs de leçons ne le sont pas davantage, ni la TV du reste, avec ses émissions racoleuses pourtant regardées par des millions de Français vulgaires de droite comme de gauche.
Rédigé par : Florence | 25 novembre 2009 à 15:24