Il y a parfois des envies de billet comme un suspens, une halte entre deux intensités, entre des dénonciations et des aigreurs. On est saisi à l’approche d’une nouvelle année par un désir de paix, une bonté qui viendrait faire consensus. C’est Le Parisien qui nous a annoncé que Gareth Thomas, âgé de 35 ans, « légende du rugby gallois aux 100 sélections », a dévoilé son homosexualité dans un entretien accordé au « Daily Mail ». Il est le premier rugbyman de cette stature à adopter une telle démarche de vérité alors qu’en tennis, Martina Navratilova (formidable joueuse d’attaque) et Amélie Mauresmo l’avaient déjà mise en œuvre, de même que le plongeur Greg Louganis. Gareth Thomas, de manière très émouvante, a souligné comme longtemps il avait été contraint de pratiquer « un double jeu », se sentant obligé d’être encore plus « macho » que les autres sur le terrain. Cette difficulté d’être a failli le conduire au suicide. Il a caché longtemps ses orientations intimes – même si ses coéquipiers les devinaient et admiraient l’homme et le joueur – parce qu’il était persuadé qu’il n’aurait jamais été accepté en tant que gay et que sa carrière aurait été moins brillante. On devine à quel point un tel aveu a dû être malaisé, surtout dans ce milieu. Rien ne semblait en effet plus contradictoire avec le sportif affiché, la virilité proclamée et la rudesse du rugby que l’homosexuel tel que l’opinion publique se plaît souvent à le caricaturer. Faible, délicat et féminin dans un monde de force et de masculinité triomphante. Gareth Thomas l’a admis en reconnaissant qu’il a été « très difficile pour moi d’être le premier joueur de rugby international à briser le tabou » (Le Monde). J’ai trop contesté le rôle politique de l’homosexualité qui, par ses associations, réclame une égalité sur tous les plans pour ne pas rendre hommage au courage des homosexuels dont la dignité et l’humanité doivent être respectées. En gros, socialement je peux discuter certaines de leurs revendications mais en détail il me plaît de manifester à chacun la solidarité et l’estime que leur bataille dans un univers encore hostile, sans sympathie au moins ne peut que susciter. Gareth Thomas, en ce sens, est un héros du quotidien. Il devrait l’être pour tout le monde. Parce que son « coming out » a détruit des préjugés et dissous des fantasmes. Parce qu’il a montré que l’homosexualité n’est qu’une certaine manière d’aimer et de se sentir dans une communauté et un monde qui demeurent évidemment communs aux hétéros comme aux homos. Il y a des révélations inutiles parce qu’elles ne font du bien qu’au narcissisme. Gareth Thomas, s’il a parlé de lui, nous a aussi parlé de nous. Peut-être le désir profond d’écrire ce billet m’est-il aussi venu d’une volonté d’éclaircissement personnel et de fraternité sincère avec certains de mes commentateurs qui, à force de me répondre, sont presque devenus des amis.
Rédigé par Monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache le 24 décembre 2009 à 19:40
Je reprends certaines parties de votre commentaire... ecrit un soir de reveillon... Bravo pour avoir conserve un esprit aussi frais !
Attention, je me compte parmi "ces nombreux commentateurs"... mais pas dans "les brillants"... Surtout qu'il n'y ait pas confusion... je conserve mon droit a la mediocrite et surtout a mon manque de synthese !
Ce qui me passionne ici, c'est le theme developpe sur l'anonymat car il ne cesse de me questionner, me hanter (pour dire vrai) dans mon quotidien pour un tas de raisons...
"... que pensera-t-on de moi si j'avoue (sic)?, le commentateur anonyme qui, ô ironie, se croit alors libre puisqu'il commente librement, ne s'en dit pas moins exactement la même chose. Maintenant appliquez ce schéma à l'ensemble de la société et vous constaterez l'étendue vaste des dégâts qu'a subi notre démocratie quand elle jure pourtant qu'elle est plus démocratique qu'elle ne l'a jamais été. J'appelle ça une démocratie masquée et le terme est on ne peut plus précis… Le fameux coming out inventé à l'origine pour les homosexuels ne les concerne plus uniquement seuls ; il s'applique à tous en réalité mais combien s'en aperçoivent qui cèdent sous le poids de leurs chaînes plutôt que de l'accomplir et sortir enfin de l'ombre psychologique et morale où une perversion sociale les a à leur insu si longtemps relégués..."
C'est tellement juste !
"Personnellement j'ai depuis toujours fait mon coming out puisque j'ai toujours signé mes écrits de mon nom, refusant jusqu'à la mort toute crainte et/ou pression ou regard et pensée de quiconque. Pensez, mon cher, les ennuis que vous - à votre corps défendant, soit ! - m'avez créés... C'est que c'est dur de vivre sans masque, à ciel ouvert en somme, dans la lumière et de ne biaiser jamais en rien ni avec soi ni avec personne..."
J'admire ce cheminement mais aussi parfois je pense que c'est suicidaire... au moins socialement.
"Les anonymes de la libre expression resteront toujours des amputés de quelque chose d'eux-mêmes, des porteurs humiliés et honteux de faix illégitime et infondé, des trompés et des trompeurs… Vous pourrez, toi ou un autre, créer la plus belle et pertinente dissertation sur tel ou tel sujet même le plus important, elle ne pèsera toujours que peu de chose comme une pierre jetée sans élan ni force ni conviction, du seul fait de cet anonymat absolument contre nature, foncièrement anti-démocratique, car - et c'est un principe éternel - on ne fera pas crédit à des êtres qui se cachent, on ne prêtera pas foi à des fantômes qui s'ils agissent ainsi s'inscrivent de facto soit dans la crainte soit dans la honte soit dans la suspicion soit tout cela à la fois qui ne saurait en retour inspirer qu'un doute, une crainte et une méfiance, une réelle et sourde défiance...
Entierement d'accord avec votre analyse, mais un gouffre existe entre un certain ideal... et le quotidien malsain qui nous entoure.
Rédigé par Madame Florence le 27 décembre 2009 à 19:05
"Je trouve que notre hôte a beaucoup de courage de se dévoiler ainsi. Moi, j'ai bien trop peur.
Pour vivre heureux, vivons cachés."
J'approuve votre commentaire car je suis aussi assez paranoiaque et de surcroit mefiante des intentions d'autrui et de leur supposee "bienveillance"... peut-etre suis-je trop lucide !
Rédigé par : Valerie | 30 décembre 2009 à 17:36
Merci de votre soutien, Robert.
Nous sommes dans une société qui se décompose, faute de normes.
Dans cette décomposition, des homosexuels peuvent s'embrasser en public dans le Marais. Mais des «jeunes issus de l'immigration», selon la formule consacrée, peuvent aussi y «casser du pédé», à l'issue de la Gay Pride.
Ne croyez pas que ces deux faits sont antinomiques, ils découlent tous deux de la logique de «tolérance», autrement dit de foutoir généralisé, d'absence de normes, «respect des orientations sexuelles» d'un coté, «respect des cultures» de l'autre.
Et il ne faudrait pas que j'insiste beaucoup pour que certains m'expliquent, complainte victimaire contre complainte victimaire, que les voyous de banlieue et les homosexuels ont en commun d'être de malheureuses victimes de notre affreuse société bourgeoise répressive (raciste, homophobe, etc.) dont je suis un horrible représentant.
Je suis sans doute très con, je vous le concède, mais une société où tous revendiquent leur statut de victime pour mieux justifier leur irresponsabilité et obéir à leurs pulsions et à leurs désirs sans contraintes, ça ne me va pas.
Rédigé par : Franck Boizard | 30 décembre 2009 à 13:32
Après une semaine d'absence, je viens de reprendre le fil des blogs et trouve ce billet bien développé par Ph. B. Un tel sujet ne peut que susciter la polémique et toujours soulever l'éternel "problème" de la tolérance ou de l'intolérance.
Certains rejettent la "norme" par principe. Or une société, quelle qu'elle soit, crée nécessairement des normes de vie commune ou collective, faute de quoi le fameux "vivre ensemble" ne saurait exister.
Franck Boizard à ce sujet évoque l'homosexualité comme faisant partie de l'anormalité. C'est, me semble-t-il, tomber dans la facilité que de le traiter d'intolérant parce qu'il énonce ce point de vue.
De fait, le problème me paraît venir de l'individualisme forcené de notre société. A l'intention de ceux qui lui reprochent ses références "rigoristes", il peut être utile de réfléchir à d'autres aspects des pratiques sexuelles interdites. Par exemple l'inceste ou la pédophilie. Dans l'absolu, pourquoi interdire de telles pratiques si ce n'est par référence à des tabous sociaux immémoriaux. Techniquement, la libéralisation des mœurs et la tolérance absolues devraient induire d'accepter de telles pratiques. Et pourtant, la morale sociale les interdit toujours et la société les punit pénalement. Il me semble que, mis à part les pervers, personne ne saurait admettre ce type de pratiques, condamnables et condamnées à juste titre. Il s'agit donc bien de normes sociales.
Pour ce qui est du mariage, il convient de rappeler qu'il s'agit d'une institution créée pour assurer la protection et l'éducation des enfants jusqu'à leur entrée dans la vie adulte. La nature a créé homme et femme (ils appartiennent au règne animal) pour engendrer et éduquer leur progéniture. Longtemps, le divorce s'est trouvé limité par le souci du maintien du cadre familial nécessaire à l'éducation des enfants.
Notre société individualiste place à présent, quoi qu'on en dise, les intérêts de l'individu adulte avant ceux des enfants et, par voie de conséquence, a banalisé le divorce par commodité (par "consentement mutuel" dit la loi), générant de multiples familles recomposées et des difficultés psychologiques aux enfants, singulièrement d'identification et d'appartenance.
A présent, la science aidant, la procréation peut se faire non seulement de manière assistée, mais aussi à partir de deux ovules sans gène masculin (manipulations réalisées sur des animaux en laboratoire). Ainsi permet-on à des femmes l'espoir de procréer artificiellement sans intervention du moindre mâle... En attendant que la science permette la grossesse masculine et à terme l'eugénisme espéré par Carrel !
Le problème est donc de nature éthique. Jusqu'où notre société osera-t-elle jouer à s'éloigner de la nature ? Quelles en seront les conséquences sociétales et humaines ?
Le mariage "homo", la fécondation assistée sans père, l'adoption d'enfant par des couples homosexuels font partie de ce type d'interrogations, fondamentalement éthiques. Au prétexte de la tolérance et de l'égocentrisme ("je veux un enfant pour moi" et non plus "nous avons un enfant pour perpétuer notre espèce"), on exige de la société et de la science qu'elles répondent à tous nos désirs et tous nos fantasmes, en se refusant à réfléchir aux conséquences à long terme sur le type de société que nous sommes en train d'enfanter.
Pour en revenir au sujet de Ph.B, en quoi est-il nécessaire que ce qui relève de la vie privée doive être étalé en place publique.
Le "coming out" me paraît être une perversion de notre société médiatique qui interdit de facto à tout individu le droit au secret de sa vie privée. Qu'importe l'homosexualité de tel ou telle : adulte, c'est un choix personnel qui répond à des pulsions résolues de cette manière. Cela ne gêne en rien la société, ou tout au moins son organisation tant que le cadre de référence familial (couple hétérosexuel) perdure.
En revanche, la revendication du mariage homosexuel, alors même que le PACS a été créé pour assurer la protection juridique des homosexuels vivant en couples, est de nature à déstabiliser fondamentalement le référentiel d'organisation d'une société avec des conséquences que beaucoup se refusent à analyser, ne regardant que leurs propres désirs qu'ils considèrent devoir être assumés par la société toute entière. Là me semble résider une forme de perversion de l'esprit et de perte des intérêts collectifs fondamentaux de la société.
Rédigé par : Robert | 29 décembre 2009 à 22:29
@Têtuniçois
A propos du blog de Philippe dans Marianne 2, les commentaires sont le plus souvent à faire dresser les cheveux sur la tête.
Toute forme de non respect d'autrui m'a toujours donné l'envie de fuir l'espèce humaine.
Si nous avions un peu plus de respect pour les autres, un peu ce compassion, le sens de l'autodérision, il y aurait un pas de fait vers la fraternité.
Bon courage.
Rédigé par : yves bouant | 29 décembre 2009 à 19:27
Merci à monsieur Bilger d'avoir mis en avant cet exemple d'un sportif qui brise la loi du silence et qui casse des préjugés homophobes.
Ce n'est pas si anodin de faire son coming out, la preuve aucun rugbyman ou footballeur français ne l'a fait !
Le jour où un article sur Gareth Thomas est passé dans la presse locale, ma belle-soeur a expliqué à ma nièce que l'homosexualité est une erreur de la nature et ma nièce a dit qu'il n'y avait pas d'homosexuels dans le rugby ! ça montre que les préjugés sont tenaces, il faut les combattre par l'éducation dès l'école.
Il y a déjà eu un rugbyman australien qui avait fait son coming out, Ian Roberts. C'était le joueur de rugby le mieux payé au monde.
A noter aussi la présence d'un rugbyman gay de San Francisco qui a combattu à main nue les kamikazes du 11 septembre 2001 ; grâce à lui et à d'autres l'avion ne s'est pas écrasé sur Washington.
Dans le même temps, les Etats-Unis continuent à appliquer une loi (don't tell don't ask) qui interdit aux militaires américains d'évoquer leur homosexualité.
Les soldats américains en Irak ou en Afghanistan ne donnent pas le nom de leur compagnon resté aux USA, en cas de blessure ou de mort. Ceci afin d'éviter de se faire repérer par l'armée.
Quand un soldat américain stationne en Irak ou en Afghanistan il ne parle souvent que par oui ou par non au téléphone toujours pour ne pas être repéré comme homosexuel !
La loi du silence uniquement pour les homosexuels...
C'est intolérable et scandaleux. Les homos ont le droit de mourir pour leur pays mais ils sont obligés de cacher leur amour comme s'il s'agissait d'un crime.
Merci encore à monsieur Bilger de mettre en valeur Gareth Thomas sur son blog et sur Marianne2.
A la télé on va au contraire renforcer les clichés avec une nouvelle diffusion de La cage aux folles...
Rédigé par : Têtuniçois | 29 décembre 2009 à 19:06
L'homosexualité n'est ni une perversion ni une anormalité.
Elle existe dans le règne animal, c'est un fait établi.
Elle existe un point c'est tout.
On peut apprécier ou non ou encore être indifférent mais cela reste un jugement personnel.
D'un point de vue sociétal, elle a longtemps été cachée car elle représentait un danger mortel pour qui l'avouait ou se faisait surprendre.
Les temps changent et, il me semble, la tolérance fait des progrès. Tant mieux mais le chemin est encore long.
Moi-même je me pose encore des questions relativement à l'adoption par les couples homosexuels. Un jour je suis plutôt contre, un autre, plutôt pour.
Peut être est-ce dû à l'éducation reçue, pourtant faite de tolérance de mes parents ou de la société en tant que telle qui veut que la famille soit composée d'un homme et d'une femme et de leurs enfants. Je ne sais encore que décider.
J'ai lu dans certains commentaires que le prosélytisme en la matière déplaisait.
A moi aussi, il me déplaît. Qu'il s'agisse de sexualité, de religion, de politique le prosélytisme outrancier ne peut que nuire à la cause qu'il entend défendre car l'excès nuit en tout.
Rédigé par : Surcouf | 29 décembre 2009 à 17:31
@Mike | 28 décembre 2009 à 14:31
« @ Catherine Jacob
Si ce sujet vous passionne je vous recommande la lecture de:
"Principles of human evolution" de Roger Lewin et Robert Foley chez Blackwell Publishing.
Les cours de Michel Brunet au Collège de France font autorité en ces domaines. »
Ce qui fondamentalement m’intéresse, c’est comment l’homme (« homo » avec finale longue, ce « né de la terre » tel les guerriers issus des dents du dragon semées par Cadmos) se pense et pense son rapport à son environnement climatico-historico-socio-culturel, ainsi que la façon dont il le pense souvent de manière démiurgique, sans précautions, quand ce n’est pas à la façon d’un étouffoir de la liberté de penser, via ces grandes questions et leurs enjeux, que sont l’origine de l’éthique et de l’origine de l’œuvre d’art, les deux se retrouvant liées dans le questionnement d’une culture éthique en tant que culture esthétique, c’est-à-dire aussi via, à mon sens, le Signifiant qui fait encore la grande affaire de la première quête de l‘origine qui se déroule dans l‘enfance avec tous les « Il était une fois, il y a bien longtemps… » qui ne font vraiment sens que dans le mesure où le conteur s‘y implique, car ils permettent de grandir via un sens qui ne se donne jamais d‘un seul coup, mais se dévoile au fur et à mesure de notre capacité à voir, de ce voir qui est à l'origine du mot 'Véda'!!
Mais j‘ai jeté un coup d‘œil aux références que vous avez pris la peine de mentionner à mon intention, ce dont je vous remercie . Le professeur Michel Brunet et son équipe, est pour sa part le trouveur de deux grands ancêtres antérieurs à ceux précédemment évoqués . Voici donc ce que j’ai pour ma part ‘trouvé’ à cet égard: Le premier baptisé « Abel (de son nom vernaculaire nous est-il précisé, mais bien que nécessairement a posteriori et pas sans que cela fasse sens quant à qui donne quelle importance aux dits restes - ) est découvert en 1995 à Koro Toro (Tchad) par Michel Brunet et son équipe la MPFT (Mission Paléoanthropologique Franco-Tchadienne).
Ils cherchaient à vérifier l’hypothèse « East side story » : Au lieu de mettre au jour un ancêtre des grands singes (Chimpanzés ou Gorilles) - et c’est ça qui est intéressant- l'équipe découvre au Tchad le premier représentant connu des australopithèques à l’ouest de la vallée du Rift.
Ce premier hominidé découvert à l'ouest du grand rift montre que la théorie de l'« East Side Story » doit être réaménagée. - Et c’est ça qui est encore important eu égard aux rapports qui se laissent souvent appréhender entre méthodologie construite et déconstruite, et tendance démiurgique -
Jusqu'à présent, de cette nouvelle espèce n’avait été décrite que la partie antérieure d'une mâchoire inférieure... Ce qui explique le peu d'informations concernant son mode de vie - Mais bon, ce n’est pas le peu de base concrète qui a jamais beaucoup gêné nos découvreurs, sans lesquels toutefois nous n’aurions jamais eu le loisir de les corriger les uns par les autres au fil des découvertes qui font de l’histoire de certaines sciences, sur tout un certain nombre de points, une histoire de l’Erreur, ce que je trouve, pour ma part absolument passionnant dans la mesure où cela aurait dû nous dissuader depuis longtemps déjà de ne vulgariser dans la précipitation, que des conclusions hâtivement tirées, ce au prétexte de l’imbécillité d’un vulgus incapable de suivre l’exposé la démarche, laquelle fait pourtant tout, à mon sens du moins, et ce qui nous oblige dès lors à faire intervenir des conceptions du politique pour rendre compte du phénomène.-!
« Mais les quelques dents retrouvées nous apprennent quand même que c'est un australopithèque : à sa canine incisiforme très asymétrique est associée une deuxième prémolaire avec une couronne très molarisée ; par contre première et seconde prémolaires ont trois racines, un caractère primitif probablement hérité du dernier ancêtre commun aux humains et aux chimpanzés.
Abel (3-3.5 Ma, Australopithecus bahrelghazali) le cousin de l’ouest est le contemporain de Lucy (3,2 Ma, Autralopithecus afarensis) la cousine de l’est dont il se distingue, entre autres, par une face moins en museau et beaucoup plus raccourcie. »
« D'Abel à Toumaï Nomade, chercheur d'os » Michel Brunet. Ouvrage dont cet auteur dit : " Ce livre me permet pour la première fois d'expliquer en quoi Abel et Toumaï - l’autre découverte évoquée ci-dessus- nous font faire des pas de géant dans la compréhension de notre origine, en quoi ils ont renouvelé totalement le questionnement des scientifiques. Il me permet aussi d'expliquer les rebondissements liés à ces découvertes inattendues et d'ajouter de nouvelles pages dans cette enquête extraordinaire lancée tout autour du monde à la recherche du dernier ancêtre commun aux chimpanzés et aux humains. » Autrement dit tous ces Homo rudolfensis - habilis - georgicus - ergaster - erectus- heidelbergensis - neanderthalensis - floresiensis - sapiens, ainsi que, rivalité Collège de France oblige, les antérieurs à la Lucy d’Yves Coppens que sont les neuf : Sahelanthropus tchadensis ( le fameux Toumaï: 7 millions d'années et découverte de 2001 )
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, en réalité tout est non pas dans la dent à la triple racine ou encore dans « un trou occipital en position déjà très antérieure et une face occipitale très inclinée vers l’arrière », mais dans les présupposés inconscients de la quête en l’homme de cet animal sans lequel nous ne pourrons pas nous survivre, et qui a pour corollaire celle de certains aspects humains dans l’animal tels que d’aucuns ont voulu donner une carte d’identité et peut-être bientôt aussi une carte verte, qui sait…!!- au chimpanzé, malgré l’absence d’apparition chez lui des caractéristiques sus mentionnées. Quête qui s‘exprime désormais manifestement dans notre société qui paradoxalement en respecte plus ses anciens au-dessus de la tête desquels plane de plus en plus l‘inquiétant « Soleil vert » de Richard Fleischer (1974), sous cette forme: « Il faut rechercher les origines de l’Homme en Lybie ou en Egypte » au lieu de, pourquoi pas, dans les étoiles que ce fameux trou occipital en position antérieure a sans doute permis de regarder autrement qu’en position couchée afin de se diriger avec suffisamment de hauteur de vue dans les déplacements, en se projetant à l’extérieur du corps tandis que nos compagnons à quatre pattes, les baleines ou encore les pigeons mieux équipés que nous relativement aux organes de l’orientation, se règlent sur leur sens interne… Suggestion comme une autre!!
Bref, s’agissant de l’homosexualité dans les sociétés animales, on pourra noter par ex. l’ étude de cas d’homosexualité chez les Jars page 193 de « L’agressivité, une histoire naturelle du mal » de Konrad Lorentz, auteur à la réputation un peu sulfureuse chez ceux qui ne l’ont pas vraiment lu. Il a notamment « étudié le cérémonial de triomphe du jar devant l’oie, y voyant le reliquat ritualisé d’un comportement d’agression et il place aussi ses espoirs dans l’étude des processus de sublimation de la colère et de catharsis. » Par ex. par « le rire et l’enthousiasme qui ont une racine commune : en tant que réponses transformées à des situations de menace », réponse très utilisée par ex. dans la société japonaise et les société bouddhistes en général d’après mes observations personnelles.
Je ne peux pas citer plus précisément le passage parce que je ne l’ai pas retrouvé sur le net et que je n’ai pas l’ouvrage sous la main, mais bon, avec la page adéquate on doit pouvoir, grosso modo selon les éditions et au besoin, mettre la main dessus.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 décembre 2009 à 11:33
«Je ne vois pas au nom de quoi les homos devraient se cacher»
C'est bien ce que je vous reproche !
Mais, comme quelqu'un a déjà écrit sur le sujet, je vous y renvoie :
http://legrandcharles.wordpress.com/2009/08/08/le-fleau-du-xxieme-siecle-le-jpp/
Rédigé par : Franck Boizard | 29 décembre 2009 à 11:32
@ Franck Boizard
Vous parlez de l'antagonisme entre normalité et anormalité, et si je puis me permettre, vous allez au-delà de cette simple différence "scientifique" dans votre raisonnement.
En effet, vous souhaitez, en plus de constater une évidence, que les gens "anormaux" dissimulent leur pratique.
Cette demande, même courtoise, reste une forme de rejet, et je ne suis pourtant pas un moraliste ou un bien-pensant comme vous dites...
C'est un rejet, parce que intrinsèquement, vous refusez de voir en face la réalité de cette "anormalité", vous refusez de l'accepter, d'une certaine manière.
Or, une personne homosexuelle, certes différente de la majorité, n'a pas à dissimuler ce qu'elle est pour plaire à cette majorité de gens hétérosexuels.
On voit dans les rues de milliers de couples hétéros s'embrasser, se tenir la main, sans vulgarité, juste avec tendresse et respect pour leur voisin. (Il existe aussi les vulgaires qui en font trop mais cela est un autre débat)
Je ne vois pas au nom de quoi les homos devraient se cacher, et pour quelles raisons, ils devraient se priver de se tenir la main ou de s'embrasser en public. Si cela vous choque, c'est bien vous qui avez un problème avec les homos et non eux qui ont un problème avec la société.
En outre, à mon sens, une personne qui veut à tout prix avoir les mêmes droits que ceux qui la jugent "anormale", est finalement comme tout le monde. Vouloir se marier, avoir des enfants, est une forme de normalité banale et commune à des millions de gens, hétéros comme homos.
Bref, je vous trouve bien exigeant avec ceux qui veulent être "comme vous"...
Rédigé par : Gilles RIGOULOT | 29 décembre 2009 à 09:01
M. Boizard,
"J'avais complètement oublié (Alzheimer, quand tu nous tiens)."
C'est à la lecture de cette petite phrase de rien du tout, les mots de la banalité et l'insignifiance, que je comprends qu'en réalité, vous n'avez qu'une très vague et très lointaine idée de ce dont vous parlez.
La maladie d'Alzheimer, la réelle, est d'abord un massacre.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 décembre 2009 à 06:14
Dans le cadre de la normalité, il m'est agréable d'annoncer à celles et ceux qui pourraient trouver un quelconque intérêt à ma démarche, qu'à l'âge de 16 ans, j'ai rompu avec dieu et l'église, qu'à 63 ans j'ai obtenu sans rencontrer la moindre difficulté d'être débaptisé.
Cela m'a procuré une grande joie, considérant que ce baptême imposé allait à l'encontre de mes convictions.
Maintenant il faut que je téléphone à mon vieux curé, et surtout ne pas oublier de lui apporter plein de chocolat noir dont il raffole !
Rédigé par : yves bouant | 28 décembre 2009 à 21:25
«Ce qui m'a fait réagir chez Franck Boizard c'est cette référence à l'anormalité. Et c'est bien connu, les homos peuvent bien faire ce qu'ils veulent tant qu'ils se cachent et ne viennent pas déranger le regard des "gens normaux".
Peut-être l'aurai-je mal compris.»
Non, vous avez très bien compris et très bien résumé.
«normalité» et «anormalité» ne sont pas des gros mots. Ils sont même des piliers essentiels de la vie en société.
Les homosexuels sont des anormaux. Qu'ils assument : qu'ils ne demandent pas à se marier, à avoir des enfants et qu'ils ne nient pas (ni ne revendiquent) leur anormalité. Qu'ils la vivent discrètement, sans emmerder personne (sachant que l'exposition de l'homosexualité peut choquer) et sans être emmerdés.
Et puisque je devine que les bien-pensants vont me tomber dessus et que je suis vicieux et joueur, je fais mon «coming out», moi aussi je suis anormal d'une certaine façon, mais je ne vous dirai pas en quoi, ça ne vous regarde pas (je sais, c'est un coup bas).
Mais il ne me vient cependant pas à l'idée d'arguer que la normalité et l'anormalité n'existent pas, ou sont des choses peu recommandables réservées aux esprits bornés tandis que les grands esprits, du haut de leurs altitudes éthérées, mépriseraient ces basses notions.
Vous pouvez avec profit lire l'excellent texte, qui doit traîner sur internet, de Blaise Pascal sur les habiles et les demi-habiles, à propos du respect dû aux grands.
Il est facile de reprendre la trame du raisonnement de Pascal et de l'appliquer à toutes sortes d'esprits forts qui remettent en cause les habitudes au nom de la puissance prétendue supérieure de leur cerveau.
Dernière minute : en recherchant une citation, je me suis aperçu que j'avais traité le sujet sur mon blog le 9 septembre 2009. J'avais complètement oublié (Alzheimer, quand tu nous tiens).
http://fboizard.blogspot.com/2009/09/quand-lhomosexualite-saffiche.html
J'aurais dû vous y renvoyer plus tôt, ça m'aurait évité de vous encombrer.
Cordialement
Rédigé par : Franck Boizard | 28 décembre 2009 à 17:57
@ Catherine Jacob
Si ce sujet vous passionne je vous recommande la lecture de
"Principles of human evolution" de Roger Lewin et Robert Foley chez Blackwell Publishing.
Les cours de Michel Brunet au Collège de France font autorité en ces domaines.
Rédigé par : mike | 28 décembre 2009 à 14:31
« Ce qui m'intéresse, ce sont ses qualités humaines, sa culture, sa façon de voir les choses, son intelligence etc. Pourquoi toujours et tout de suite ramener tout au cul ? »
Je ne sais pas si cette réponse vous satisfera, mais j’ai suivi récemment une émission sur un problème d’anthropologie qui divise la communauté scientifique internationale en deux camps, les pro-erectus et les pro sapiens. Les pro-erectus sont les scientifiques chinois de Chine populaire qui depuis la découverte du célèbre « homme de Pékin » vers les années vingt aussitôt baptisé : Sinanthropus pekinensis encore dit Sinanthrope et dont « Pierre Teilhard de Chardin, notamment, a participé à la qualification en tant que homo faber, c'est-à-dire maîtrisant la taille des pierres et le feu», voient en lui leur grand ancêtre en ligne directe.
La question de déterminer si les peuples de la Chine actuelle sont directement issus du Sinanthrope (entre - 2 millions d'année et - 250 000 ans) auquel se rattache encore L'Homme de Lantian, vieux de 600 000 ans, autrement dit sont directement issus de la plus ancienne vague de colonisation de l'actuelle aire chinoise, connue, ainsi que dans la foulée d’une occupation de l’aire dite asiatique par un homo faber cousin de l’homo ergaster africain et dont il est considéré comme une sous-espèce, tout de même que l’homo erectus tardif que serait l’Homo heidelbergensis - de la patrie du philosophie de « l’Etre et le temps » - , soit l’homme de Neandertal toutefois encore rattaché lui-même par certains, à un contemporain européen du Sinanthrope, l’Homo antecessor, sous-espèces de toute façon toutes deux éteintes dit-on, ou si, comme ces derniers, le Sinanthropus pekinensis se serait lui-même éteint, ce qui impliquerait que les chinois actuels soient issus comme tout le monde d’une seconde vague d’émigration africaine, celle de l’homo sapiens, les pro-sapiens étant bien évidemment les paléoanthropologues américains, est une question faisant actuellement l’objet de débats extrêmement sensibles, la thèse américaine étant que certains caractères distinctifs comme « l’œil bridé » ne seraient pas primitifs mais au contraire tardifs, et une résultante dans ce cas précis d’une adaptation à un milieu hostile comme les pays de neige où le réverbération est intense.
La raison pour laquelle je me suis permis de convoquer tous ces homos (du latin ’homo’ issu lui-même d’un mot indo-européen signifiant « terre » pour dire « nés de la terre » et non pas du grec ’homoiios’ « semblable, pareil pour tous et n’épargnant personne » et préfixe d’une relation de tout ce qui se présente dans une relation d’identité, ou encore « homoios » d’une racine *sem qui renvoie à ‘ce qui ne change pas‘) pour répondre à votre question, c’est que le débat a été présenté comme portant également sur l’opposition de différents critères de sélection naturelle comme adaptation et séduction sexuelle. Autrement dit par ex. l’œil chinois - qui accessoirement et soit dit en passant, n’est pas que « chinois » et ne se présente pas non plus tel quel uniformément-, ne serait pas le résultat d’une adaptation au milieu naturel mais au milieu social, en tant que auraient progressivement été sélectionnés par des individus femelles, des individus mâles dotés du regard le plus… sexy !!
Si la question n’était pas aussi sensible, je poserais bien pour ma part, celle d’une explication relative au si grand usage de la poudre de corne rhinocéros qui met certaines espèces en grand danger, mais bon limitons-nous à ce qui permet de répondre à votre question, autrement dit le critère de sélection naturelle en tant que sélection de la caractéristique la plus sexy, laquelle ne nous ramène pas, sinon indirectement, à l’intellect !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 décembre 2009 à 12:06
@Franck Boizard sur : "Père Hitler"...
(votre liste de "pères" du soir de Noël)
Lisez l'historien universitaire allemand
Lothar Machtan, trop méconnu :
"La face cachée de Adolf Hitler".
Sur une base documentaire très riche, il
soutient la thèse que l'artiste raté,
ancienne estafette durant la Première guerre,
au vu de nombreux recoupements de faits et de personnes (pas seulement le SA Röhm dont lui, les moeurs "à la grecque" étaient affichées), était principalement attiré par l'homoérotisme.
Parvenu au pouvoir, les documents montrent un souci constant de faire disparaître les preuves et de s'assurer du silence des témoins de la période 1918-1931.
A cet égard le couple apparent formé avec
Eva Braun relève selon Machtan de l'affichage destiné à donner une image rassurante.
C'est pourquoi vous comprenez que voir Hitler
rangé par vous dans la catégorie des PERES a quelque chose d'extrêmement choquant.
Ce personnage était rien moins qu'aux
antipodes de la geste alliant tendresse et
souci éducatif, il était dans la séduction
"viriliste" brutale, ce "virilisme" étant
une sorte de signature de son homo-érotisme.
D'ailleurs Hitler a eu une dimension de
tourmenteur pervers, en témoigne le drame
imposé à sa demi-soeur Angelika (Geli) qu'il
poussa au suicide.
Hitler Adolf est venu au monde après que ses
parents eurent perdu TROIS enfants en bas âge et sa mère l'entoura d'une omniprésence
angoissée, ce qui a été tenu pour un fort
déterminant de sa structure perverse et
violemment antagoniste au souci de l'Autre.
Hitler Adolf est un modèle d'anti-père, alors
M. Boizard de grâce rectifiez SVP.
Rédigé par : PARITOLOG | 28 décembre 2009 à 07:26
Je pense que les problèmes d'ordre sexuel font partie de l'intime.
Devons-nous faire notre coming out quand on se marie ? Quand on est trompé ? Quand on divorce ?
Je ne crois pas que cela soit utile pour qui que ce soit, y compris pour l'intéressé qui attend la fin de sa carrière pour s'affranchir de sa sexualité.
Je comprends toute la souffrance de ce garçon mais je ne choisirais pas de la faire partager en public si je devais me trouver dans le même cas que lui.
Cela ne fait que prouver que, malheureusement, l'homosexualité n'est pas banalisée. Le jour où elle le sera, il n'y aura plus besoin de faire de coming out ou de trouver ça exceptionnel...
Rédigé par : Laurent Remise | 28 décembre 2009 à 05:49
@Jean-Dominique Reffait, Florence...
Trois phrases de Wolinski, pour essayer d'en rire et ne pas oublier que ce monde, c'est nous qui l'avons fait :
"Je suis un con, mais quand je vois ce que les gens intelligents ont fait du monde..."
"On a fait 68 pour ne pas devenir ce que nous sommes devenus."
"Nous voulons du concret. Les idées on a vu où ça mène."
et pour Aïssa :
"La notoriété c'est lorsqu'on remarque votre présence, la célébrité c'est lorsqu'on note votre absence." C'est la gloire !
Rédigé par : yves bouant | 27 décembre 2009 à 19:30
Ludovic
Côté parano, vous n'êtes pas mieux que moi ! Dites-vous une bonne fois pour toutes que ce n'est pas parce que vous êtes homo que vous êtes moins bien ou mieux que les autres. Que vous soyez homo, hétéro ou autre, croyez bien que l'on s'en fiche ! Ce qui compte ce sont vos qualités humaines et rien d'autre.
Il ne s'agit ni de nier, ni de cacher sa sexualité mais pourquoi toujours la mettre en avant ? Il s'agit juste de se considérer comme un être humain avant toute autre considération. Il se trouve que je suis hétérosexuelle mais ma sexualité n'est pas primordiale pour moi. Cela fait juste partie de ma personnalité, au même titre que beaucoup beaucoup beaucoup d'autres caractéristiques. Je n'en suis ni fière ni honteuse. C'est juste comme cela et cela n'a pas plus d'importance que cela.
C'est cette mise en avant de la sexualité quelle qu'elle soit qui dérange. Quand je rencontre quelqu'un, je cherche à le connaître et ce qui m'intéresse, ce n'est pas de savoir s'il couche avec un homme, une femme ou les deux à la fois. Ce qui m'intéresse, ce sont ses qualités humaines, sa culture, sa façon de voir les choses, son intelligence etc. Pourquoi toujours et tout de suite ramener tout au cul ?
Rédigé par : Florence | 27 décembre 2009 à 19:27
Parfaitement d'accord avec Jean-Dominique Reffait et même plus : je suis certainement un peu paranoïaque et bien peu courageuse mais cette société qui se profile dans laquelle n'importe qui pourra montrer n'importe qui n'importe quand me terrifie. Je vois poindre un véritable enfer et malheureusement aucune lueur d'espoir en perspective. Nous serons tous à la merci de n'importe quelle malveillance et il faudra se justifier de tout.
Je trouve que notre hôte a beaucoup de courage de se dévoiler ainsi. Moi, j'ai bien trop peur.
Pour vivre heureux, vivons cachés.
Rédigé par : Florence | 27 décembre 2009 à 19:05
@J.P. Ledun
Je vous rassure, je ne pleurniche pas, je suis bien dans ma peau et ne joue pas les martyrs.
Libre à vous de me trouver hypocrite, même si en l'occurrence je n'ai pas compris pourquoi.
Ce qui m'a fait réagir chez Franck Boizard c'est cette référence à l'anormalité. Et c'est bien connu, les homos peuvent bien faire ce qu'ils veulent tant qu'ils se cachent et ne viennent pas déranger le regard des "gens normaux".
Peut-être l'aurai-je mal compris.
Rédigé par : Ludovic | 27 décembre 2009 à 12:15
Franck Boizard a bien raison. Ceux qui l’attaquent se trompent (énormément).
Ludovic comme à son habitude : hypocrite un jour hypocrite toujours... ("Vous avez de la chance que ce soit Noël". Qu'est-ce que votre opinion a á f... avec Noël ?)
C'est quand même bizarre que tous mes amis " homos" soient bien dans leur peau et ne pleurnichent pas á tout va.
Arrêtez d'en faire des tonnes et de jouer les martyrs, cela ne colle plus avec l'air du temps.
Rédigé par : jpledun | 26 décembre 2009 à 16:40
Que de mots et de phrases pour énoncer des banalités ! L'homosexualité, aujourd'hui, tout le monde s'en fout. Je me contrefiche autant de savoir si mon épicier est homo que de m'interroger sur la position dans laquelle (et en compagnie de qui...) mon pharmacien honore sa bourgeoise.
Il y a longtemps que ces débats n'intéressent plus que les lecteurs blasés et désabusés du Point et du Nouvel Obs. Ma situation familiale et professionnelle me donne le privilège de "transversaliser" tous les milieux sociaux : je peux vous l'assurer (et pardonnez-moi si je me répète), l'homosexualité, aujourd'hui (en tout cas, en France), tout le monde s'en fout !
Philippe, vous datez. Pire : vous devenez "tendance"...
Rédigé par : Jules Esneval | 25 décembre 2009 à 23:18
A Franck Boizard.
Veuillez excuser le vieil anarchiste qui n'a jamais pu rire de la bornitude et qui ne respecte aucune autorité, le sale gosse qui ne demande qu'à foutre les pieds dans le plat avant de casser sa pipe.
Les gens que j'ai aimés, que j'aime, sont tous des funambules conscients que sur un fil, on risque surtout de s'écraser au sol.
Le respect qui émane d'eux n'implique aucune autorité mais toujours de l'amour qu'il faut mériter.
Alors forcément, un avocat général, c'est pas mon truc. MAIS.
Philippe, c'est un frère, qui cherche, qui doute, qui crée et que j'aime, comme j'aime mon vieux curé qui m' a ouvert les portes de la vie, les femmes qui m'ont tant donné, mon épouse, compagne de ma vie dont l'amour est infini.
Oui, le vieil anar, il a ri de tout parce qu'on ne peut pas pleurer tout le temps sur la misère et la bêtise mais son appétit est intact quand on lui parle d'aimer !
Rédigé par : yves bouant | 25 décembre 2009 à 21:22
C'est vrai ce que dit Catherine Jacob.
La révélation d'une part de son intimité (homosexualité, infidélité) résulte davantage de la trouille ressentie par certains people de voir une information se répandre sans la maîtriser. La vertu pédagogique disparaît devant la tyrannie du buzz, dont nous voyons la croissance exponentielle. Il ne s'agit plus d'affirmer une identité, et par cette révélation, de faire tomber certaines caricatures. Il s'agit d'aller au-devant de la catastrophe annoncée, la certitude qu'un crétin, un jour ou l'autre, diffusera cette information sur le net, hors de tous contexte.
Je ne veux plus, pour ma part, réagir aux propos volés par une mini caméra qui traîne. Je suis inquiet de voir de plus en plus sur le net des images provenant de caméras de vidéo surveillance : il s'agit de nous montrer une folle qui essaie de se garer et qui détruit tout un parking, ou un bus qui manque écraser un piéton. Demain, que trouvera-t-on ? Les thuriféraires de cette médiatisation de l'espace public, sous couvert de sécurité, devraient y réfléchir à deux fois avant qu'un opérateur indélicat ne diffuse une vidéo d'eux enlacés avec un puissant haltérophile.
Car c'est désormais cette trouille qui régit notre actualité. J'ai détesté la photo postée par Anne Hidalgo sur Valérie Pécresse en train de somnoler en séance, comme si cela n'arrivait jamais à personne. Il faut se justifier de tout, d'une blague moyenne, d'une phrase hasardeuse, d'une intimité dérangeante.
Je connais les ravages de cette propension. Lorsqu'une affaire criminelle frappe votre famille, essayez d'échapper à Google ! Votre patron, vos clients vous font soudain un drôle de sourire compatissant, d'autres vous retirent un marché (trop délicat à gérer). Vous êtes alors contraint de faire face, d'aller au-devant d'une information faussée, de convoquer chacun et d'annoncer les choses, de plaider en permanence, et pendant des années car les casseroles internet sont solidement attachées.
Je plains ce rugbyman, il n'a pas eu le choix.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 25 décembre 2009 à 20:40
«Amour et Respect sans recours à la méthode mais à l'écoute. J'en suis sûr, vous connaissez tout cela.»
Je connais, mais, à mon avis, et même à mon expérience, c'est insuffisant.
Amour, respect, écoute, c'est un point de vue typiquement féminin. C'est quand il devient exclusif qu'on est en présence de maternalisme.
Que faites-vous de l'exigence, de la rigueur, de l'autorité ? Il en faut aussi.
Puisque nous nous éloignons du sujet (tout de même pas tant que cela), je me permets de vous renvoyer, pour faire court, à deux textes que j'avais publiés son mon blog, l'un de Jean Cau, l'autre de Dominique Venner :
http://fboizard.blogspot.com/2009/10/jean-cau-le-maternalisme-et-la.html
http://fboizard.blogspot.com/2008/07/nrh-ce-quil-nous-faudrait-cest-une.html
Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici un extrait de Jean Cau :
«Et ainsi, partout constate-t-on une volonté de tuer les pères. Parce que la logique de la décadence implique la décapitation du père. Qu'il s'appelle Dieu, le chef, le patron, l'officier, le prêtre, le professeur ou le pater familias, le simple père de famille. Ou plus simplement encore, pour ces dames du MLF, l'homme. Il suffit maintenant d'être homme pour paraître aux yeux de certaines femmes une créature maudite. Pourquoi? Parce que le père est symbole de tradition, d'autorité, de virilité honnie aujourd'hui puisque toute décadence est féministe, féminoïde et infantile, bien entendu. Je ne fais là aucune misogynie quelconque mais une constatation étale et tranquille: toutes les décadences se jettent vers la mère. La mère est toute indulgence, tout pardon. Elle est toujours prête à accueillir la contestation des fils, c'est bien connu. Elle est la nourricière, elle est presque la société de consommation aux seins énormes. Et le père que dit-il? Qu'il faut que les enfants obéissent, qu'ils deviennent costauds, qu'ils aient un avenir, qu'ils assurent la garde de la maison, ça s'appelle l'armée, qu'ils assurent la lignée, etc. C'est moins drôle, évidemment, alors on lacère l'image symbolique et l'image sociale du père.
Toutes les décadences sont maternoïdes, maternelles, féminines, féminoïstes et les mères sont impuissantes à empêcher les enfants de dévaster la maison. Les révolutions sont de gigantesques explosions infantiles et féministes: on saccage la maison, on s'empiffre de confitures, on joue au chef.
C'est pareil à chaque révolution: ça commence par une fête lyrique, une fête enfantine, féminine, et puis revient toujours le père. Il s'appelle Bonaparte, Hitler, Staline, de Gaulle, Franco ou Pinochet. Demain, on assistera une fois de plus à un retour offensif des pères et de deux choses l'une: ou bien ils viendront de l'intérieur et ce seront des despotes ou des ordres que nous nous imposerons nous-mêmes ou ils parleront chinois. Ce serait tout de même assez emmerdant d'avoir joué la comédie de la liberté infantile pour se retrouver avec des papas»
Rédigé par : Franck Boizard | 25 décembre 2009 à 18:45
@ Aïssa
Vous dénoncez ceux qui utilisent un pseudo.
Je pourrais vous retourner l'argument et vous dire que certains qui s'affichent sur ce blog en donnant leur nom et leur site internet, se font en fait de la publicité à bon compte.
Bref, étant un "anonyme", je reste anonyme.
Je n'ai rien à vendre.
Bon Noël à tous, au plaisir de lire, longtemps, les écrits de Philippe Bilger ainsi que vos commentaires à tous.
Rédigé par : Polochon | 25 décembre 2009 à 16:05
@ Franck Boizard
Je vous cite :
"Votre tolérance consiste à tolérer ceux qui sont d'accord avec vous et à vouloir réduire au silence les autres. Ça se pose là, comme tolérance !"
Non, non, non !
Tolérance ne signifie nullement sectarisme et prosélytisme.
Vous confondez certitudes avec ce que d'autres appellent doutes, respect des convenances avec respect des autres, convenances avec sincérité, émotivité avec émotions.
"Je suis venu au conservatisme par le biais d'une réflexion sur l'éducation.
Les limites qu'on impose à un enfant, pourvu que ce soit avec méthode et amour, l'aident à se construire."
Vous dites : méthode et amour, je préfère en ce qui me concerne : Amour et Respect sans recours à la méthode mais à l'écoute.
J'en suis sûr, vous connaissez tout cela.
Rédigé par : yves bouant | 25 décembre 2009 à 12:19
@ Aïssa
Le sujet de la confidentialité vous tient manifestement à coeur.
Deux remarques cependant :
Ce blog, que je sache, est celui de Philippe Bilger ; il connaît les noms et adresses électroniques de chacun de ses commentateurs. C'est en général à lui que nous nous adressons ; à l'occasion il arrive à certains, comme je le fais en ce moment à votre endroit, d'exprimer un avis à un commentateur, de préférence sans agressivité. Si vous voulez vraiment savoir qui se cache pour vous derrière tel ou tel pseudo, eh bien ouvrez un blog, dites-y des choses passionnantes et demandez à vos commentateurs de se faire connaître à vous.
La boîte à lettres de Philippe Bilger est la sienne et il définit lui-même les règles du jeu.
Par ailleurs il me semble me souvenir que sbriglia avait suggéré que les commentateurs volontaires se réunissent autour d'un dîner ; il avait dû faire marche arrière devant le faible nombre de candidats.
Pour l'instant, je m'en tiens donc à la position développée par Catherine Jacob.
Bien à vous et heureux de vous lire à nouveau.
A ce propos, où est passé sbriglia ? Il nous manque.
Rédigé par : mike | 25 décembre 2009 à 11:36
Permettez-moi de vous offrir ces lignes bouleversantes de F.Dard, écrites en 1983.
Derrière le guignol, il y avait un homme et quel homme.
"C'est fini, je les veux plus,
je me garde pour moi.
Ils m'ont trop manigancé.
Ils sont l'abomination du monde.
Je peux pas haïr, c'est dommage,
je fais une atrophie de la glande haïsseuse,
mais mépriser, ça reste dans mes cordes;
rejeter, c'est dans mes prix.
Je peux encore m'offrir ça:
le bandeau sur les yeux, comme aux julots qu'on fusille.
Pendant des années, je me suis laissé fusiller sans bandeau,
Je faisais des sourires au peloton, des clins d'œil, des bisous même, ça m'arrivait.
Je les pardonnais volontiers, comme quoi ce n’était pas leur faute, toute cette sanie,
vilenie, saloperie qui les composait.
Mais maintenant, attention! Stop!
Je mets le bandeau;
un bien épais qui ne laisse rien passer.
Je m'en retourne chez moi, dans ma conscience qu'ils n'ont pas voulu voir,
qu'ils ont tenté d'éclabousser de leur merde.
Car ces taches, sur mon âme, l'ami,
ce ne sont pas des taches de rousseur
mais des éclaboussures de merde.
Elle a séché, c'est trop tard pour l'en aller.
Ça ne part plus au lavage. Tant pis, mais je préserve le reste.
Je suis malheureux, tu sais.
Allez, viens, ça ne fait rien, on va acheter du poil à
gratter,
raconter des histoires à la con pour dire de
s'emmener plus loin."
Rédigé par : yves bouant | 25 décembre 2009 à 10:23
Cher Philippe,
Je pense que votre billet vous a valu un beau Noël et je m'en réjouis du fond du coeur.
Aïssa comme toujours a fait mouche, il parle de choses que je connais bien, s'agissant de la bêtise, pas moyen d'y échapper, comme je n'ai jamais eu peur, trop fier peut-être d'être ce que je suis, je ne vois pas pourquoi je ne signerais pas de mon nom.
Amitiés à tous.
Rédigé par : yves bouant | 25 décembre 2009 à 09:48
@ Ludovic
«Fort heureusement, ce genre de commentaire devient rare, la grande majorité des Français ayant gagné en tolérance ces dernières années.»
Cette phrase montre que, comme la plupart des apôtres de la tolérance que je connais, vous êtes intolérant.
Votre tolérance consiste à tolérer ceux qui sont d'accord avec vous et à vouloir réduire au silence les autres. Ca se pose là, comme tolérance !
N'invoquez donc pas la tolérance à tout propos. Ca serait plus honnête.
J'étais libéral dans tous les domaines.
Je suis venu au conservatisme par le biais d'une réflexion sur l'éducation : je me suis aperçu que les enfants-tyrans, ceux justement qui sont élevés dans une grande tolérance, n'étaient ni plus heureux ni plus épanouis mais au contraire, étaient souvent des colériques, capricieux et velléitaires, sans persévérance ni constance, facilement dépressifs.
En réalité, les limites qu'on impose à un enfant, pourvu que que ce soit avec méthode et amour, l'aident à se construire.
Etendant cette réflexion à la société, j'en suis venu à considérer que les barrières et les interdits, les coutumes et les habitudes, construisaient une société.
Les détruire génère peut-être un plaisir fugace, mais sur le long terme, on prépare non pas une société meilleure, mais une société folle. Il suffit d'ailleurs de regarder autour de vous (les agressions d'enseignants se comptent par centaines tous les ans, la pornographie est partout, consommer semble l'alpha et l'omega de la vie, les familles explosent, etc.).
Enfin, cette société de l'hédonisme généralisée, où l'on ne tolère aucune barrière, aucune norme, est suicidaire : elle ne fait plus assez d'enfants pour se renouveler (on retombe d'ailleurs sur le problème de la promotion de l'homosexualité : homosexualité et famille nombreuse, ça ne va pas très bien ensemble).
Je ne sais pas relier simplement ces deux faits, exaltation de l'anormalité et suicide démographique (c'est une faiblesse de mon raisonnement), mais je suis persuadé qu'ils ont une relation profonde.
Pour en revenir au sujet, je suis opposé à la promotion de l'homosexualité que constitue un «coming out».
Des homosexuels, il en a toujours existé. Ce qui est nouveau, c'est qu'on en fasse la promotion au point qu'il y a une loi pour interdire d'en dire le moindre mal. Et je ne suis pas d'accord.
A-t-on encore le droit d'écrire cela ou dois-je aller directement en prison sans toucher 20 000 ?
Rédigé par : Franck Boizard | 25 décembre 2009 à 09:29
Il me semble que Denis Monod-Broca a parfaitement résumé le paradoxe qu'il y a à ériger l'anormalité en nouvelle norme.
L'idéologie gay, qui a fait l'objet de travaux vulgarisés par Eric Zemmour (entre autres), consiste à promouvoir l'idée que l'homme est une femme comme les autres.
Comme toute idéologie, elle nie la réalité et, de ce fait, ne peut que provoquer des malheurs.
Sur ce, Joyeux Noël.
Rédigé par : Franck Boizard | 24 décembre 2009 à 21:27
Et pour les célibataires hétéro polygames de mon espèce, pas de billet doux, cher PB, rien, même pas un compliment, une flatterie, une dans le sens du poil?... Snif, il est écrit que je serai toujours puni, privé de tout, même des chatoiements judiciaires … N'importe; je resterai vaille que vaille roide et plus encore …
En vérité, je ne souhaitais pas commenter jusque l'an prochain peut-être mais l'idée de finir sur le pontife édifiant Benoît me cause tant de regret que je saisis là l'occasion de m'en affranchir … Ce billet qui traite de l'ostracisme à l'encontre des homosexuels ici chez nous comme souvent partout ailleurs met en exergue un vrai problème autrement plus vaste et grave démocratique, vous ainsi que d'autres ne le soupçonnez pas j'en suis sûr … C'est pourquoi ce billet est beaucoup plus important qu'on ne l'imagine de prime abord. Ainsi de la liberté de l'expression (ici par exemple et plus globalement partout les supports médiatiques). Ce joueur de rugby qui toujours a caché son homosexualité (pour des raisons de regards et d'opinions des autres, il le dit lui-même et c'est patent qu'il en est ainsi de cette situation qui les met «mal à vivre» en notre -leur- société) ressemble comme deux gouttes d'eau se ressemblent à ces nombreux commentateurs (pour ne citer qu'eux) qui s'expriment -parfois brillamment- sur votre blog mais sous couvert de l'anonymat. Et de même que l'homo refoulé et dénigré se dit (plaide contre lui en vérité): que pensera-t-on de moi si j'avoue (sic)?, le commentateur anonyme qui, ô ironie, se croit alors libre puisqu'il commente librement, ne s'en dit pas moins exactement la même chose. Maintenant appliquez ce schéma à l'ensemble de la société et vous constaterez l'étendue vaste des dégâts qu'a subit notre démocratie quand elle jure pourtant qu'elle est plus démocratique qu'elle ne l'a jamais été. J'appelle ça une démocratie masquée et le terme est on ne peut plus précis … Le fameux coming-out inventé à l'origine pour les homosexuels ne les concerne plus uniquement seuls; il s'applique à tous en réalité mais combien s'en aperçoivent qui cèdent sous le poids de leurs chaînes plutôt que de l'accomplir et sortir enfin de l'ombre psychologique et morale où une perversion sociale les a à leur insu de si longtemps relégués ... Personnellement j'ai de toujours fait mon coming-out puisque j'ai toujours signé mes écrits de mon nom, refusant jusqu'à la mort toute crainte et/ou pression ou regard et pensée de quiconque. Pensez, mon cher, les ennuis que vous -à votre corps défendant, soit!- m'avez crées: «Quoi! toi, toi, t'écris sur le blog d'un proc'! Ces enfoirés, ces ordures du tribunal! Toi t'es copain avec lui! Toi!...» … «Et bien oui, moi et je suis pas copain, j'écris simplement … Et alors?... T'as lu au moins ce que j'ai écrit? Et puis, au nom de quoi tu te mêles de ma liberté?...». Ca c'est pour les nombreux raboins que je connais forcément, passé oblige, certains que j'affectionne plus que d'autres c'est ainsi même si nos vies ont divergé, eux parfois dans le pire hélas... Il y a mes collègues aussi: «Dis donc, Aïssa, quand t'auras fini de nous traiter de petites salopes soumises à docteurs sur le blog de «ton» juge (sic) on sait plus comment il s'appelle Builguere ou Bulgère ou un truc comme ça, tu nous le diras, n'est-ce pas?...». J'ai jamais traité mes consoeurs de ça, vous en témoignerez ... Enfin bref, j'en aurais des anecdotes de la sorte à raconter … C'est que c'est dur de vivre sans masque, à ciel ouvert en somme, dans la lumière et de ne biaisez jamais en rien ni avec soi ni avec personne … C'est qu'on vous tue pour moins que ça, c'est connu … Quand Guaino tait son salaire, garde son masque en somme, sa burqa sociale, c'est qu'il refuse obstinément de faire son coming-out démocratique. Dans le même temps cependant il propose qu'on interdise ces femmes dans la rue en burqa de tissu plus libres que lui dans l'absolu de notre démocratie, qui ne cachent rien, elles, a contrario de lui puisqu'elles montrent tout ce qu'elles sont … C'est un exemple parmi d'innombrables. Je vais cesser ici car cette démonstration pourra nous mener loin dans l'étude sociologique et c'est réveillon … Juste un mot pour ce cher Ludovic que j'apprécie sincèrement: Fais aussi ton coming-out démocratique, ne crains rien, signe de ton nom tout ce que tu exprimes, qu'on te voie, t'entende et te lise tel que tu es, c'est-à-dire tout entier. Il ne s'agit que de ta liberté, de la liberté … Les anonymes de la libre expression resteront toujours des amputés de quelque chose d'eux-mêmes, des porteurs humiliés et honteux de faix illégitime et infondé, des trompés et des trompeurs … Vous pourrez, toi ou un autre, créer la plus belle et pertinente dissertation sur tel ou tel sujet même le plus important, elle ne pèsera toujours que peu de chose comme une pierre jetée sans élan ni force ni conviction, du seul fait de cet anonymat absolument contre nature, foncièrement anti-démocratique, car -et c'est un principe éternel- on ne fera pas crédit à des êtres qui se cachent, on ne prêtera pas foi à des fantômes qui s'ils agissent ainsi s'inscrivent de facto soit dans la crainte soit dans la honte soit dans la suspicion soit tout cela à la fois qui ne saurait en retour inspirer qu'un doute, une crainte et une méfiance, une réelle et sourde défiance ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 24 décembre 2009 à 19:40
Discrète mais lectrice assidue...
Joyeux Noël à notre hôte et à tous !
Rédigé par : Marie-Hélène | 24 décembre 2009 à 18:56
« Il y a des révélations inutiles parce qu’elles ne font du bien qu’au narcissisme. »
A contrario, je dirais qu’au-delà de la question de la sexualité en tant que telle ( telle = la question) , ce qui m’interpelle dans la thématique du jour, c’est la problématique de la révélation en tant que « quelque chose de l’ordre de l’intime se doit d’être révélé à peine de ne pouvoir échapper au fantasme d’autrui à son sujet qui se manifesterait pour sa part de façon préjudiciable et dommageable »
C’est tout de même ahurissant quand on y pense et cela pose aussi quelque part, la question du terrorisme du « complexe de concierge » dont est affecté qui peut avoir malheureusement les moyens de pourrir la vie d’autrui jusqu’à ce qu’il s’estime suffisamment fixé sur ce point!!
Un quidam se pose des questions quant à la sexualité de tel ou telle qui l’intéresse pour un motif plus ou moins graveleux ou un autre, et ne voilà-t-il pas qu’il se comporte de façon intrusive dans la vie privée des gens comme si le droit à savoir ce qui se passe sur leur couche et avec qui, ce bien que de la façon la plus licite du monde si l’on en croit l’article Article 225-1 du code pénal, Modifié par Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 - art. 13 JORF 24 mars 2006 qui s‘appliquant entre autres à l‘orientation sexuelle, la pose de jure à la convenance de l‘intéressé et non de son voisin, était un droit constitutionnel alors qu‘il s'agit tout au contraire et selon le cas, de violation de l‘art. Article 226-22 du même Modifié par Loi n°2004-801 du 6 août 2004 - art. 14 JORF 7 août 2004 ou encore du même code toujours, Article 226-1 Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002 etc. etc. etc. !
« Il devrait l’être pour tout le monde. Parce que son « coming out » a détruit des préjugés et dissous des fantasmes. »
Je pense personnellement que, à notre époque, la question de l’orientation sexuelle se doit d’être pensée de façon radicalement distincte de la question de sa manifestation libre, contrainte ou diffamatoire sur la place publique.
Nonobstant, s’agissant du « coming out » des « people », elle ne me paraît pas véritablement distincte de la question de la révélation de tout ce qui les concerne en général, comme par ex. celle de l’identification du père du Zorah, ou en leur temps, celle des liaisons de Diana ou encore des SMS du président de la République française émis depuis son téléphone mobile personnel et par lui-même. Ça ne nous regarde en aucune façon mais c’est tellement intéressant et cela implique également, quelque part, que peoplisation et « deuil d’une bonne partie de la vie privée » aillent de pair vu que l’un se présente si souvent comme le corolaire ou la contrepartie de l’autre.
Toutefois, dans le cas des SMS, de l’apparition d’un nouveau-né ou encore les liaisons d’une princesse divorcée, il ne s’agit plus là, de nos jours, d’événements susceptibles de pouvoir être jetés à la figure d’autrui comme une insulte, ni chuchotés de façon nuisible dans le bruissement des bruits de couloir de toute espèce.
Or, c’est ce qui représente véritablement là, ce qui dans les faits, pose en effet problème et ce dont le dit « coming out » à l’américaine semble pouvoir contribuer à réduire la portée offensante.
J’ai un certain nombre d’anecdotes qui me viennent à l‘esprit, mais peut-être que celle où l’absurdité du positionnement des gens vis-à-vis de ce problème est la plus manifeste est celle-ci.
Je me souviens d’un W.E. entre amis, tous enseignants dans l’enseignement public - dont la plupart titulaires ou encore étudiants - , certains avec enfants d’autre sans.
C’était il y a assez longtemps en fait. La maîtresse des lieux, professeur de sciences naturelles, n’avait visiblement pas l’habitude de recevoir autant de monde à la fois et, bien que chacun ait contribué au festin dans la mesure de ses moyens, qui par un rôti, qui par un fromage, qui par une bonne galette faite de ses blanches mains, et qui encore par une bonne bouteille etc., elle trouvât subitement que les gens n’en avaient pas assez fait, la cuisine n’avait pas été assez vite remise en ordre, les ustensiles de préparation n’avaient pas été assez bien lavés etc., et telle Malafide l’ignoble sorcière, elle s’en prit soudainement à un bambin de moins de trois ans, lequel sans doute dans un mouvement apaisant venait d’envisager d’apporter sa propre contribution, et cueillait maladroitement mais plein de bonne volonté des touffes de persil dans le jardin, en lui prédisant le plus sérieusement du monde : « Tu finiras PD! »
Pour conclure, je dirais que, personnellement, je pense que ce qui appartient à la sphère de l’intime, lui appartient définitivement. Ce qui suppose que s’il y a lieu d’y faire des révélations sur quelque sujet que ces dernières puissent porter, il convient pudiquement de les y circonscrire.
Rédigé par : Catherine JACOB | 24 décembre 2009 à 18:08
Vous posez d'une certaine manière la question du double jeu qui nous caractériserait, pas nécessairement dans le domaine des orientations sentimentales.
Cela permettrait d'ouvrir une vaste réflexion. Je m'abstiendrai de développer en cette veille de fête familiale.
Joyeux et saint Noël à tous.
Rédigé par : mike | 24 décembre 2009 à 17:28
Cher Philippe,
Je partage votre point de vue et je vous félicite pour votre blog, qui est toujours un plaisir à lire, et à relire.
Comme je vous l'ai dit un jour par mail, je devais rompre cet anonymat, qui je pense, m'a rendu moins sympathique ou crédible pour beaucoup de vos commentateurs. Ce sera chose faite désormais.
J'espère vous croiser un jour, au détour d'un palais de Justice, ne serait-ce que pour vous remercier de vive voix pour ce blog qui est un stimulateur de l'esprit à n'en pas douter.
J'aime venir y troubler mes certitudes, notamment politiques.
Je souhaite à tous un joyeux Noël, et de bonnes fêtes de fin d'année.
Rédigé par : Guile = Gilles RIGOULOT | 24 décembre 2009 à 17:14
Toute vérité franchit trois étapes.
D'abord, elle est ridiculisée.
Ensuite, elle subit une forte opposition.
Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.
Arthur Schopenhauer.
Il faut toujours que de la tête au cœur, l'itinéraire soit direct.
Yehudi Menuhin.
... il s'est tué parce qu'un ami lui a parlé distraitement. Albert Camus.
Peut-on être un saint sans Dieu,
c'est le seul problème concret que je connaisse aujourd'hui. Albert Camus.
Toutes ces phrases, pour être un homme,
un homme qui curieusement pourrait bien
vous ressembler. Beau Noël.
Rédigé par : yves | 24 décembre 2009 à 17:02
C'est avec plaisir et régularité, cher Philippe, que je vous lis tous les jours ou presque.
Grâce à vous, je vois certains problèmes sous un angle différent.
Je nous souhaite de continuer à lire votre chronique et vous souhaite mes meilleurs voeux pour 2010.
Lisbeth-Anne
Rédigé par : Lisbeth-Anne | 24 décembre 2009 à 16:40
@Franck Boizard,
Vous avez bien de la chance que ce soit Noël, je vais donc me retenir. Il fallait bien une réaction comme la vôtre, qui illustre bien le chemin qu'il reste à parcourir vis-à-vis de certains esprits étroits.
Fort heureusement, ce genre de commentaire devient rare, la grande majorité des Français ayant gagné en tolérance ces dernières années.
Rédigé par : Ludovic | 24 décembre 2009 à 16:07
"Je suis un oiseau, voyez mes ailes, je suis une souris, vive les rats"
L'homosexualité est-elle ou n'est-elle pas une transgression ?
Il faudrait savoir.
Si elle ne l'est pas, pourquoi tout ce foin ?
Si elle l'est, pourquoi est-ce tu ?
Elle est l'une ou elle est l'autre.
Si on veut l'indifférence, pourquoi proclamer sa différence ?
Si on affirme sa différence, pourquoi réclamer l'indifférence ?
Sachons ce que nous disons.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 24 décembre 2009 à 15:59
Le rugby reflète toute l'iconographie gay.
Rédigé par : SR | 24 décembre 2009 à 14:50
Joyeux Noël, cher Philippe, et que 2010 vous apporte ce qu'il y a de meilleur.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 24 décembre 2009 à 14:10
« Peut-être le désir profond d’écrire ce billet m’est-il aussi venu d’une volonté d’éclaircissement personnel et de fraternité sincère avec certains de mes commentateurs qui, à force de me répondre, sont presque devenus des amis .»
J’ignore lesquels de vos commentateurs sont inclus dans l’expression «certains de mes commentateurs », mais je dois dire, pour ma part et indépendamment du sujet du jour, que la fréquentation régulière du blog de ce côté-ci de l’écran, rend tout un certain nombre de figures familières, qu’elles se donnent sous leur nom authentiquecomme Dame Véronique ou sous un pseudonyme comme Clafoutis ou tant d’autres encore, et bien évidemment la présence la plus familière et celle dont on se flatterait le plus d’être soi-même devenu(e) amicalement son blogueur (ou sa bloggeuse), c’est vous-même bien sûr, à l’origine et le ciment, de cette communauté d’esprits dialogueurs et aussi… batailleurs !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 24 décembre 2009 à 12:06
Bonjour M. Bilger,
Je voulais juste vous remercier pour ce billet qui me va droit au coeur. Il est pour moi un merveilleux cadeau de Noël.
Un joyeux Noël à tous.
Rédigé par : Ludovic | 24 décembre 2009 à 12:03
J'ai également trouvé cette "mise au jour" très émouvante.
Le jour où l'humanité comprendra qu'il y a des homos qui ne sont ni des grandes folles, ni des hommasses, mais des gens comme vous et moi...
Rédigé par : papet croûton | 24 décembre 2009 à 11:41
Je suis choqué, d'une manière générale, par les médias de notre société qui font la promotion constante de l'anormal dans tous les domaines.
C'est la meilleure manière de détruire cette société, puisqu'une société où la norme traditionnelle est méprisée débouche soit sur l'anarchie, soit sur la dictature d'une nouvelle norme bien plus brutale parce qu'elle n'a pas été patinée par les ans.
C'est ce que veulent ouvertement certains. Mais est-ce vraiment le vœu de la majorité ?
Alors pour en revenir à votre sujet, un couple, c'est un homme, une femme, et ça se marie. Les autres font ce qu'ils veulent, mais ça ne devrait pas s'étaler dans les journaux.
Rédigé par : Franck Boizard | 24 décembre 2009 à 08:48
On en aura vu des "Coming Out" !
Par exemple :
-Dire "Je suis communiste", entre 1942 et 1945...
- Ou "Je suis gaulliste" entre 1940 et 1945
- Dire à la cafeteria de votre entreprise "je suis de droite", entre le 10 mai 1981 et le décès de Bérégovoy (qui a marqué le déclin).
Et il y a bien d'autres exemples héroïques de "coming out".
Dans le cas de Gareth Thomas,il ne risque rien. On ne les brûle plus. Il va bénéficier d'une sympathie généralisée et obligatoire. Les braves "bonus pater familias" hétéros seront priés de trouver cette nouvelle inouïe et merveilleuse. Est-ce un cadeau avant Noel ?
Quant aux beaufs grégaires qui vont tout de même sourire du paradoxe subliminal Homosexualité/ Rugby,il conviendra de les envoyer au Goulag.
On a envie de crier "Halte à la Dictature du coming out" !
Avant Ionesco, il y avait Jarry.
Rédigé par : Savonarole | 24 décembre 2009 à 08:34
Cher Monsieur
Je partage comme d'habitude votre point de vue. La sexualité de chacun comme sa religion et l'ensemble de ses goûts devraient être respectés. Le prosélytisme est à l'évidence plus discutable et la recherche de bulletins de vote insupportable.
La notion de quota a tendance à me mettre hors de moi. Ma mère et ses deux soeurs nées dans la montagne corse au début du siècle dernier étaient toutes les trois universitaires. Elles doivent se retourner dans leurs tombes à l'idée d'être traitées comme des bébés phoques.
La seule protection qui me paraît acceptable c'est d'imposer le respect et il me semble que nos lois pléthoriques couvrent largement le problème.
C'est toujours un plaisir de vous lire.
Je profite de l'occasion pour vous souhaiter de bonnes fêtes et une excellente année 2010.
Rédigé par : JL Ginoux | 24 décembre 2009 à 08:32
C’est malheureux que l’homosexualité doive encore trouver ses justifications dans une société qui se veut ouverte et tolérante. Les railleries que peuvent entraîner ce choix ne devraient rester que dans la bouche de quelques « beaufs » primitifs.
Le seul message que je puisse faire passer est qu’à ma table se sont assis et continuerons à s’asseoir des amis de toutes races, ethnies, religions et, puisque c’est le sujet de ce billet, homosexuels. Ce qui m’a permis de conclure que si la couleur ne fait pas l’homme, l’orientation sexuelle ne le fait pas non plus. Pour éviter un malentendu je préciserais que j’entends l’homme au sens anthropologique du terme et non biologique.
En vous souhaitant à tous un joyeux et bon Noël.
Rédigé par : Bernard-27400 | 24 décembre 2009 à 08:03