C'est entendu, les artistes ont le droit de dire n'importe quoi, de proférer des insultes et de nous imposer leur point de vue comme s'ils étaient plus légitimes que le citoyen ordinaire, plus avertis et plus conscients. De leur bouche sort la vérité et la société n'a qu'un devoir : les écouter bouche bée.
Imaginons alors le poids d'un Jamel Debbouze reconverti en penseur dont les saillies et provocations sont accueillies (France Inter) et reprises (nouvelobs.com, Le Parisien). On prend une claque et nous n'avons plus qu'à tendre l'autre joue. Pourquoi n'aurait-on pas le droit de dénoncer la bêtise toute nue ?
Selon Jamel Debbouze - je cite en substance -, le débat sur l'identité nationale serait "schizophrénique" et constituerait "une insulte". "La France a aussi un nouveau visage et il ressemble étrangement au mien et il faut que ça rentre dans les cerveaux". Quant à la burqa, "elle n'est même pas un épiphénomène, ça ne concerne que 250 personnes, qu'est-ce qu'on vient nous faire chier avec ce truc... Encore une fois c'est xénophobe, voilà, et les gens qui vont dans ce sens-là (la mission parlementaire Gérin-Raoult) sont des racistes !"
Je ne relève même pas les approximations, les erreurs, notamment sur le nombre de jeunes filles et de femmes portant la burqa en France. Je n'ai même pas besoin d'insister sur la violence du ton, l'outrance des propos qui n'ont pour objectif réussi que d'occulter la vacuité du fond et de contraindre l'interlocuteur, les médias à l'empoignade, à la connivence ou à l'effacement. La première attitude a évidemment été oubliée. Il y a une manière péremptoire de se poser en dépositaire de l'éthique et de la morale publiques qui coupe court à tout. Alors qu'il faudrait au contraire prendre l'insulte au mot pour révéler l'insignifiance qu'elle masque et la facilité qu'elle représente.
Le plus choquant tient à la formule comminatoire, presque menaçante par laquelle Jamel nous avertit que la France aura dorénavant "aussi" son visage et qu'au fond, si on suit le raisonnement, on a intérêt à en prendre acte parce que - cela est implicite - c'est la seule France qui vaut quelque chose. Je préfère l'attitude d'une Rachida Dati, pour laquelle je n'ai pas eu que des faiblesses, qui a osé - dans notre bienséance frileuse, c'est du courage ! - déclarer qu'elle respectait les électeurs du FN à propos du débat sur l'identité nationale. La France est évidemment plurielle mais je ne vois pas au nom de quoi on serait justifié à reléguer dans les oubliettes des préoccupations politiques la population qui ne plaît pas aux artistes progressistes, le peuple qui n'est pas "l'autre visage". Le thème sur l'identité nationale n'est sans doute pas la meilleure idée pour apaiser une société en crise et faire don d'un destin collectif exemplaire à une communauté nationale qui sur ce plan est gravement en manque. Mais où est "l'insulte", où est "la schizophrénie" ? Jamel Debbouze se prend pour qui et il nous prend pour quoi ?
Quant à la burqa, suffit-il, comme un perroquet de l'humanisme s'affichant impeccable, de répéter "xénophobie, xénophobie" pour que tout soit imprégné par cette sale attitude et qu'on n'ait plus rien à démontrer ? Suffit-il de traiter de "racistes" les membres de la mission parlementaire sur la burqa pour les marquer au fer rouge de cette honte ? Comment Jamel Debbouze, du haut à la fois de son arrogance et de son ignorance, se permet-il ainsi de tourner en dérision ceux qui se soucient de la burqa, de ce problème, cette pratique, observance religieuse, provocation sociale ou étouffement conjugal et familial ? Est-il inconvenant, dans une démocratie, d'aspirer à une République des visages plutôt qu'à des ombres forcément perçues comme hostiles puisqu'elles dissimulent aux autres ce qui est notre carte d'identité humaine, notre universelle similitude ? Au moins, puisqu'on prétend, et avec quelle superficialité grossière, aborder ces faits de société, on devrait avoir l'intelligence et l'élégance, au contraire, de sortir des outrages pour faire entrer les auditeurs, ses concitoyens dans l'argumentation.
Je vais finir par me demander si le vice dominant des artistes, humoristes, comédiens et chanteurs n'est pas d'être si impatients de quitter leur domaine familier qu'ils ne savent qu'éructer ou insulter quand ils se veulent citoyens. Jacques Weber hier, Jamel Debbouze aujourd'hui. Le comble, c'est que ce dernier est protégé par son talent, son entregent, son aura qui dans notre monde se fabrique vite et est donnée à bon compte et, surtout, sa propre violence. Personne n'aurait le front de s'opposer à lui. Le scandale viendrait de la riposte et non de l'attaque. Il faut tendre l'autre joue à Jamel Debbouze pour qu'il continue à faire mal.
Moi, je n'en ai pas envie.
Bonjour Monsieur,
Dix ans plus tard je poste un merci reconnaissant pour ce partage d'opinion de bon sens. M. Debbouze s'est un petit peu rattrapé depuis avec la série parodique sur les coulisses d'une tournée d'humoristes issus de son show où absolument tous les personnages sont affublés de défauts criants (il l'a produite, pas réalisé semble-t-il), mais puisque vous avez finement taclé ses coups de menton anti-artistiques, profitons-en également pour signaler le massacre éhonté que représente son adaptation du très cocasse roman "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis.
Ensuite, si l'on veut faire un jeu de massacre, on peut largement extrapoler la valeur de cette bouse à quasiment toutes les productions françaises depuis une décennie. Pour dire, si je prenais un machin aussi sous-coté que la série d'aventures de Bud Spencer et Terence Hill imitations du western-spaghetti, ça resterait dix fois plus drôle et plus rythmé que ça !
Rédigé par : Etienne | 19 juin 2022 à 15:15
Aïe Aïe Aïe... Encore l'amalgame. Encore le mélange d'honnêteté et de posture blessée. C'est quoi votre problème avec les "artistes", cher Philippe ? Etes-vous sûr que Jamel Debbouze soit un artiste ? A plein temps ? Etes-vous sûr que c'est en tant que tel qu'il donne son avis sur tout ? Ou en tant que phénomène médiatique "bankable"?
Oui, il dit des bêtises. Oui, il parle de ce qu'il ne connaît pas, ou mal, avec des réactions viscérales... Oui, son écurie d'apprentis comiques télévisuelle est affligeante de bêtise et de vulgarité. Mais ! Sa parole publique a exactement la même légitimité que la vôtre, et l'anathème et le mépris ne sont pas toujours du côté qu'on croit. Une face de son personnage m'horripile sans m'avoir jamais fait rire, c'est souvent la solution du non-travail et d'une connivence bassement communautariste... Une autre, quand il est dirigé par Agnès Jaoui, me révèle un comédien fin, sérieux, travailleur et capable de sortir de ses ornières à succès.
Mais au fait, vous, quelle légitimité avez-vous à parler d'art, de cinéma, de culture en général, comme quand vous déclarez sans rire que Jean-Jacques Aillagon "n'a pas démérité" dans sa mission ? La même que celle de Jamel, pas plus. Un personnage d'Umberto Eco , écrivain raté, devenu conseiller éditorial, dit à ce propos "Ayant renoncé à être un protagoniste, j'ai décidé d'être un spectateur intelligent".
Vous aussi, cher Philippe, je trouve que vous dites pas mal de bêtises, et souvent sur un ton péremptoire voire comminatoire ou méprisant. Mais je me battrais pour qu'on vous les laissât dire. Surtout si c'est dit avec un peu de recul et sans mépris pour les gens qui n'ont pas votre niveau de langue. Ni les tics qui vont avec. :-)
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 25 juin 2010 à 14:12
Je vous tire mon chapeau Monsieur. Bravo et merci pour votre courage d'exprimer ce que pense une majorité silencieuse, de plus en plus exaspérée.
Rédigé par : Jean-Pierre Letellier | 17 juin 2010 à 15:00
Bravo monsieur pour vos billets. Tant qu'il y aura des personnes comme vous, hautement qualifiées, pour parler de choses que vous connaissez très bien, le République ne sera pas en danger. Mais pour combien de temps encore ?
Rédigé par : Monsieur GONZALES Hubert | 13 juin 2010 à 18:46
Moi non plus M. Bilger : je n'ai pas envie de tendre la joue à des gens qui nous insultent en profitant d'une "notoriété" de pacotille.
Les "Gaulois" en ont marre des guignols à la petite semaine qui viennent s'inviter dans nos salons, via le tube cathodique, pour nous tenir des leçons de morale à trois sous. Ras le bol.
Rédigé par : joko57 | 09 juin 2010 à 19:15
Bonjour Monsieur
Ce n'est pas la première fois que je lis un de vos commentaires et en général je ne vois rien à y ajouter.
Cette fois je me sens obligé de vous "modérer".
En effet, j'ai eu l'occasion de ne pas être assez rapide pour zapper le sieur Debbouze et de subir ses tristes pantalonnades au cours d'émissions de variétés situées en dessous du niveau de flottaison.
Je dois donc m'insurger contre l'estime que vous accordez à son soi-disant talent. Il ne s'agit en fait que d'agitation et de vulgarité tout juste bonnes à dérider une réunion de sous pensants avinés.
Croyez bien, Monsieur, qu'en dehors de cette légère erreur j'apprécie infiniment vos commentaires. Tant pour le style que pour le fond.
Rédigé par : claude vergé | 15 mai 2010 à 18:07
Le problème est bien là. Nous sommes envahis par des "maîtres à penser" qui profitent de leur notoriété pour tenter de nous faire avaler "leur vérité"... Ils sont connus, donc ils ont raison se disent les gogos ! Et il n'y a pas que des artistes, il y a aussi les sportifs (toujours sportifs ou reconvertis). Le politiquement correct est de mise. J'ai pour ma part vu refusé dans un blog de quotidien national un commentaire où je signalais simplement que les immigrés polonais, italiens, espagnols ou portugais ne nous avaient jamais posé problème du fait qu'ils étaient européens et chrétiens et fiers de leur appartenance à cette patrie d'accueil qu'est la France.
Ce n'était nullement méchant mais un simple constat ! Ce me fut refusé, sans doute pour ne pas heurter les bonnes âmes.
J'ai découvert votre blog et me réjouis de lire que tous les Français ne sont pas des moutons de Panurge. C'est vrai qu'il faut des gens comme vous, comme E.Zemmour ou J.Sévilla pour rappeler certaines vérités.
Bon courage.
Rédigé par : ROBERT D | 01 mai 2010 à 10:13
Bonsoir Monsieur Bilger,
Vous avez bien résumé le problème actuel des médias, qui dans la facilité et le besoin de sensationnel créent ce genre d'événements, sans pour cela permettre de réels débats et surtout de les encadrer par des personnes ayant l'expertise ou la faculté intellectuelle de raisonner et d'approfondir de tels sujets qui sont très complexes. On organise et on fait des débats avec des people en faisant passer les philosophes et intellectuels pour des comiques dans de pseudos débats qui ne sont que des spectacles abrutissants où il doit régner un diktat du soi-disant politiquement correct et d'intellectuels bobos auto-proclamés comme seuls détenteurs de la seule vérité. Voici, Gala, et consorts devenus nos seuls experts en politique, philosophie et sociologie, la télé-réalité remplace l'Education nationale.
Nous ne pouvons qu'être admiratifs de votre courage à crier tout haut ces vérités contre une vindicte dictatoriale d'intellectuels gauchisants...
En vous remerciant.
Pierre-André
Rédigé par : Pierre-André Fontaine | 30 avril 2010 à 20:38
Eh bien, on ne dirait pas que les commentaires sont modérés : certains sont absolument abscons, et on se demande même si leurs auteurs ne se sont pas trompés de site. Bravo M.Bilger, pour cet article sur les pipoles qui pensent que leur opinion a plus de valeur que celle de leur crémier. Malheureusement, je viens de vous voir argumenter poliment chez Guillaume Durand contre le chef du CRAN et deux pseudo journalistes de gauche à grande gueule : votre civilité respectueuse et votre voix fluette étaient bien insuffisantes face à tant de mauvaise foi et d'amalgames proférés avec l'assurance des imbéciles. J'ai pensé en vous voyant que vous ne devriez pas aller dans ce genre de débat biaisé et racoleur, où les gens de droite sont systématiquement humiliés car ils sont trop gentils, tolérants et respectueux de la parole des autres, même quand elle les ridiculise.
Nous avions trois abbé Pierre repentants et s'excusant de penser ce qu'ils pensent, face à trois types sûrs de leur supériorité, décernant les bons points du politiquement correct avec un aplomb extraordinaire. Il nous aurait fallu deux Tapie et un Georges Frêche, pour leur dire leurs quatre vérités, et faire douter les spectateurs. Dommage.
Rédigé par : PROUTCH | 08 avril 2010 à 23:20
Zemmour/Bilger : si F.Falletti prend des mesures contre vous, c'en est fait de l'indépendance de la justice... D.Mitterrand a suffisamment crié que la France est un pays de liberté pour qu'on ait le droit de crier une évidence sur la couleur des trafiquants... Courage, il n'y a pas que des moutons de Panurge chez nous !
Rédigé par : vergnes | 01 avril 2010 à 15:28
"Le courage consisterait par exemple à dénoncer les puissants"
Rédigé par: Chups | 05 février 2010 à 20:26
Mais... Jamel, du fait de sa couverture médiatique, est un puissant ! (Désolé Melissa)
Les sorties de ce genre de people ont autrement d'impact que les discours de F Fillon...
Le contre feu de PB, pour un peu trop solennel qu'il ait été, sera lu ou suivi par un dixième ou un centième de ce dont a bénéficié ce à quoi il s'attache.
Cela mesure assez l'impertinence de votre emploi du terme de "puissant".
AO
Rédigé par : oursivi@Chups | 10 février 2010 à 16:54
"Assez snob au fond moi aussi, et bien que plutôt bien 'roulée'...
Quant à Saint Nicolas, en règle générale, le vrai St Nicolas est en pain d'épices."
Rédigé par: Catherine JACOB@oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 21:44
Celui qui vous roulait dans le pain d'épice ne devait point savoir à quel sein Nicolas se vouer, non ?
19 en sport au Bac, fichtre, bougre ! Il restait à vous prendre aux échecs, sans en essuyer un ;o)
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 10 février 2010 à 16:47
Je pense quant à moi que peu de personnes osent franchement parler de religion et pourtant, comment ne pas comprendre que c'est bien de cela dont il s'agit. Il se trouve que l'islam est la religion de ceux qui posent problème à l'intégration, à l'identité nationale. C'est un fait ! Je ne suis pas spécialement croyant mais j'observe que le christianisme, religion traditionnelle sous plusieurs formes en Europe, prêche la charité, le respect des autres, l'amour etc. L'autre n'a de cesse de faire la guerre au monde entier y compris d'ailleurs à leurs propres femmes et, s'il le faut, en sacrifiant les enfants auxquels il promet le paradis !
La France est une République LAÏQUE dans laquelle le fils d'émigré à la première génération que je suis, se plaît à vivre et ne voudrait voir Sa France se transformer en une quelconque nation islamiste avec toutes les conséquences qui y sont attachées !
Un peu de courage MM. les dirigeants, encore élus démocratiquement, pour préserver Notre France de l'envahissement culturel religieux.
Rédigé par : Lindyjestion | 09 février 2010 à 15:50
Je m'étonne que l'auteur s'offusque des propos de celui qui n'est après tout qu'un humoriste, pire je suis atterré en fait que l'auteur ait pris le temps de répondre.
J'ai eu la chance de lire la fameuse note concernant les directives d'organisation du débat sur l'identité nationale, et que dire... oh oui que dire...
Si ce n'est que je trouve à la limite du ridicule que vous vous en preniez à Djamel Debbouze quand avant tout votre devoir de citoyen vous imposerait de dénoncer toutes formes de manipulations grossières.
Ce fameux débat en est un exemple criant, des formulaires aux questions fallacieuses, insinuant de manière grossière des réponses en accord avec la vision gouvernementale de l'identité nationale...
Là-dessus vous ne piperez pas mot et ne hurlerez certainement pas au scandale.
Djamel Debbouze n'a aucun pouvoir normatif
et n'a certainement aucun pouvoir sur la politique sociale ou migratoire.
S'attaquer à ce genre de personnage c'est justement faire diversion, s'inventer un ennemi factice, un peu comme ces vieux matchs de lutte que l'on voyait dans les foires autrefois.
Sans intérêt en définitive.
Le courage consisterait par exemple à dénoncer les puissants, ceux qui font la politique sociale et économique, ou encore dans le procès dans lequel vous représentiez l'accusation, parler des véritables tenants et aboutissants des séjours de Bob Denard en Afrique ;)
Bien à vous
Rédigé par : Chups | 05 février 2010 à 20:26
@oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 18:30
Assez snob au fond moi aussi, et bien que plutôt bien 'roulée'... étant jeune (= sportive : natation, tennis, cheval, gymnastique artistique, eh oui, d'où un 19/20 au bac dans cette option), je n'ai jamais envisagé d'être majorette, et j'ai donc un peu de mal à saisir l'historique de vos rapports avec votre cousine.
Quant à Saint Nicolas, en règle générale, le vrai St Nicolas est en pain d'épices.
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 21:44
"...boucherie, chevaline j’imagine..."
CJ
Cheval in, cheval in... moins que ma cousine !
AO
Rédigé par : oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 18:36
Rédigé par: Catherine JACOB | 03 février 2010 à 16:47
"quelle équipée (pas la cuisine, l’aventure !)"
Sehr gut !
Votre St Nicolas, là, en la ville de Platini, s'il est en chocolat blanc, je prends.
Sehr goûte ?
Val, sur les majorettes, me revient que la plus snob de mes cousines, dont me revenait aussi ce midi qu'elle rêvait de diriger la Cinémathèque française et qu'elle m'avait traîné un jour de 86 dans le bureau d'un des hauts responsables du CNC, et accessoirement en sa jeunesse, secrétaire d'un certain Abel Gance (il lui fila ce jour un original de l'affiche du fameux "Napoléon"... pour la séduire, sais pas où il en fut rendu malgré ses efforts, à mon avis plutôt à Waterloo qu'à Austerlitz), et que cette personne fort hip qu'est toujours ma sinecou (on est chez Jamel ou pas ?) voulait être majorette jusqu'à l'âge de 10 ans, comme quoi...
AO
Rédigé par : oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 18:30
@oursivi@CJ | 03 février 2010 à 14:56
« Catherine, vous travaillez dans le X ? »
Heu non, je ne suis pas polytechnicienne.
« Ça alors, quelle coupable activité ! Qui l'eut cuisiné, pardon, cru !!!
Bien... un peu déçu, vu que n'ai jamais pu sentir les avocats, mais bon, continuerai à vous lire quand même, fut-ce avec une pince à linge, non pour vos propos, mais pour votre exercice, ou votre robe si veniez à marcher dessus. »
Rassurez-vous, la robe des avocats n’est pas celle dans laquelle je serais éventuellement susceptible de me promener pour faire bisquer les passants, mais une tenue autrement difficile à conquérir dans mon domaine ; ce dont toutefois je ne désespère pas. Mais bon, pour l’heure les choses ne dépendent hélas pas que de moi.
«un fumet de boucherie à l'ancienne »
« La boucherie était pourvue de frigo à la déco d'époque en formica et avait conservé je ne sais quel apparatus ou ingrédient tombé en disgrâce chez toutes ses semblables. »
Décidément, entre le cuir et la colle de Reffait et votre boucherie, chevaline j’imagine, non ? quelle équipée (pas la cuisine, l’aventure !)
Allez, dites-moi tout, vous êtes l’un de ces trois petits enfants : http://www.ac-nancy-metz.fr/ia57/lemarmot/presnic.htm
Pas de souci à la consultation, c’est sur le site de l’académie de Nancy-Metz et le recteur ne fait pas de phishing, ou alors à son insu, et dans ce cas, sans doute faudrait-il l’en avertir clairement pour qu‘il s‘en préoccupe ! Hum ?!
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 février 2010 à 16:47
Rédigé par Monsieur oursivi@ Val et rit le 02 février 2010 à 16:51
"la fameuse panoplie de majorette", Papa ne me l'a jamais refusée pour la bonne et simple raison que je ne l'ai jamais reclamee ; meme enfant, je trouvais cela hideux et vulgaire !!!
Pardon aux Majorettes de France et d'ailleurs qui pourraient etre offensees !
Dans mon enfance, desormais lointaine, j'etais ce que l'on appelait a l'epoque "un vrai garcon manque", preferant jouer aux billes aux recreations pendant tout mon parcours a l'ecole primaire.
Quant au "B" en conduite, vous etes genereux ! Il parait que j'etais "dissipee" (est-ce encore un concept qui existe aujourd'hui ?) et c'est bien souvent d'un zero que j'ai ecope !
La reflexion que vous lancez sur le Pardon est un sujet interessant dans sa globalite mais sur lequel je n'arrive pas a me prononcer.
Sur ce, je m'en retourne lire les commentaires sur ce "galoupiau" et "le petit Nicolas"...
Rédigé par : Valerie | 03 février 2010 à 15:51
"mais d’éléments de menuiserie.
Placée dans un courant d’air et donc particulièrement exposée, je me suis trouvée au bout d’une heure au bord de l’évanouissement"
CJ
Les odeurs sont donc pour vous comme le feu, elles ne vous laissent pas de bois ?
D'ailleurs moi-même, j'aime bien cheminer dans vos posts, s'y perdre, comme en la nature, est le plus heureux des destins.
Je ne dis pas ça pour me faire incendier ou même des cendres, mais votre prose attise toujours ma curiosité.
Elle fleure bon le pin fraîchement coupé, tout le contraire d'un parcours olfactif de souffre douleur.
On s'y promène le nez au vent, le foie léger.
"qu’elles avaient pour adversaires des professionnels du barreau"
Catherine, vous travaillez dans le X ?
Ca alors, quelle coupable activité ! Qui l'eut cuisiné, pardon, cru !!!
Bien... un peu déçu, vu que n'ai jamais pu sentir les avocats, mais bon, continuerai à vous lire quand même, fut-ce avec une pince à linge, non pour vos propos, mais pour votre exercice, ou votre robe si veniez à marcher dessus.
"comme dans le cas de Proust, j’ignorais jusqu’au moment où quelques décennies plus tard son odeur a fait resurgir une bouffée d’enfance enchantée…"
Il m'est arrivé la même, non mésaventure, mais heureuse épiphanie un jour où cherchais à m'égarer dans un dix-neuvième profond que connais assez mal. Un fumet de boucherie à l'ancienne a convoqué un moi de cinq six ans (tournant décennies 60-70) de n'avoir certainement jamais été ressenti depuis, par cette même suite d'organes que sommes tous.
La boucherie était pourvue de frigo à la déco d'époque en formica et avait conservé je ne sais quel apparatus ou ingrédient tombé en disgrâce chez toutes ses semblables.
Le voyage dans le temps dura quelques courtes secondes, mais aucun tour-operator, aucune dérive personnelle, aucune oeuvre même, ne m'en a jamais proposé de si puissant.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 03 février 2010 à 14:56
Monsieur Bilger,
Nous avons l'occasion de vous entendre dans des débats sur la justice et constatons que vous abordez d'autres sujets : des thèmes de société qui contrairement à ce que prétendent les droitsdel'hommistes béats devant les élucubrations outrancières de ces people quelquefois bons dans leur domaine mais souvent déplorables dans d'autres.
J'ai abordé le thème de la burqa sur notre site justice (http://c1juste.blogspot.com) car l'identité française c'est avant tout :
LAICITE+liberté+FRATERNITUDE et non l'égalitarisme par le bas, le prosélytisme religieux, le libéralisme avec des droits sans devoir, la mixité sociale imposée par des responsables tous nés à l'étranger.
Je ne suis ni raciste ni xénophobe mais vais commencer à le devenir comme plein de gens autour de moi, avec toutes ces outrances qui devraient être sanctionnées par l'appareil judiciaire.
Au plaisir
NOELLE
Rédigé par : noelle | 03 février 2010 à 00:07
@jpledun@M. Reffait | 28 janvier 2010 à 02:39
« La France pour moi c'est l'odeur de la colle et du cuir dans la cordonnerie de mon grand-père dans le vieux Lille (entre autres). Chacun son truc. »
Est-ce délibérément tendancieux eu égard à l’habitude de ‘snifer’ qui bousille autant le cerveau que d’autres substances?
Ça évoque d’autre part l’environnement hospitalier de certaines autres familles pour lesquelles donc la madeleine de Proust à suspecter serait dès lors l’éther. Qu’en pensez-vous?
Ceci étant, l’odorat est réellement l’un de nos sens les plus importants et dont la stimulation subreptice telle fait actuellement l’objet des logos olfactifs. Voir au besoin: http://www.bottinbeaute.com/d-33-Developpement--Concept--Le-marketing-olfactif.html
Personnellement j’ai toujours été mal à l’aise dans un environnement comme celui des tableaux blancs par ex. dont les marqueurs sont chez moi déclencheurs de migraines - étant enceinte, il m’est même arrivé de « criser » à cause de simples odeurs de peinture -, et d’une façon générale dans tout environnement où sévit une odeur dominante artificiellement composée.
Par ex. je change de place dans les transports en commun, non pas lorsque l’odeur sui generis de sa source est trop prégnante, là j’essaie de ne pas être impolie et de supporter, bien que quand il s‘y mêle une odeur avinée cela me devienne extrêmement pénible, mais lorsque se manifeste notamment une porteuse de senteurs florales orientales très capiteuses, comme par ex « Poison » de Dior, overdosé en tubéreuse, ou encore, non pas à cause du nom qui a ouvert la voie de la "toxicommunication" dans les années 70 et qui a notamment motivé l’interdiction de sa vente en Chine, mais véritablement à cause de l’odeur qui appartient elle aussi à la catégorie des senteurs orientales fortes, et qui est celle d’ « Opium », d’Yves Saint Laurent.
Ce sont là des senteurs, comme celle aussi bien de la glycine par ex. la fleur préférée de ma propre sœur, qui me font fuir leur source sans demander mon reste, même par politesse.
Mais il est bien connu également que les odorats féminins sont plus sensibles et plus fins que les odorats masculins, ce qui aurait rapport à la capacité de détection des phéromones semble-t-il.
Je me souviens de deux circonstances particulièrement pénibles qui étaient l’une celle d’une audience de TI se tenant à proximité d’un vernissage non pas d’exposition de toiles de maître, mais d’éléments de menuiserie.
Placée dans un courant d’air et donc particulièrement exposée, je me suis trouvée au bout d’une heure au bord de l’évanouissement, bien qu’ayant pu à un moment donné changer de place et je ne comprends encore pas aujourd’hui comment le public en général ainsi que la présidente et sa greffière ont pu faire bonne figure, mais bon elles se tenaient à l’autre bout de la salle et leurs accès à l’extérieur étaient restés maintenus fermés!
Je pense néanmoins que d’autres personnes, obligées comme moi de rester sur place jusqu’à ce que leur affaire soit appelée ont sans aucun doute été pénalisées au moment de devoir rassembler leurs idées pour expliquer leur cas, en particulier quand elles n’étaient pas représentées et qu’elles avaient pour adversaires des professionnels du barreau qui tout comme le Tribunal n’étaient pas obligés de stationner sous le vent.
Enfin, le pire à venir ce jour là, n’était pas l’odeur mais le signe. Or donc…!
La seconde circonstance, était celle d’une audience du TA de Strasbourg où j’ai reconnu mon adversaire sans jamais l’avoir rencontré auparavant, et je vous le donne en mille, à son odeur. Ce qui peut sembler particulièrement étrange, mais c’est la vérité.
Celle-ci en effet me déplaisait fortement et je l’avais donc, comme on dit, dans le nez. Néanmoins, je me suis contrainte à ne pas glisser subrepticement vers l’autre bord du banc vu que m’en éloigner de façon visiblement, aurait pu sembler offensant aux yeux d'un Tribunal qui aurait été attentif aux mouvements dans le public, et me nuire éventuellement par la suite.
J’ai toujours pensé que l’odeur avait été calculée pour et représentait en somme une sorte de coup bas.
Mais bon cela n’a servi à rien de rester stoïque dans la mesure où non seulement personne ne m’en a su gré, mais encore le bougre avait d’autres cordes à son arc pour déstabiliser l’adversaire et le mettre en situation défavorable, notamment en le faisant sortir de ses gonds sans avoir l’air d’y toucher ce qui lui permettait derechef de se placer en victime!
Très, très fort! J’en viendrais presque à le recommander à un justiciable qui ne croirait pas trop lui-même à sa propre affaire, si je pouvais en dire davantage. Mais bon, le vrai problème finalement est venu d'ailleurs que de cette sorte de diversion, peut-être parce qu'elle n'avait pas donné sur le moment les résultats escomptés, qui peut savoir.
De nos jours, j’ai bien identifié la technique et je la reconnais en somme, mais plus métaphoriquement, …à l’odeur!
Ceci dit, ma madeleine de Proust à moi, sur le plan de l’odeur, c’est une petite plante qui pousse dans un micro biotope et dont, comme dans le cas de Proust, j’ignorais jusqu’au moment où quelques décennies plus tard son odeur a fait resurgir une bouffée d’enfance enchantée, que je la connaissais…
Rédigé par : Catherine JACOB@jpledun@M. Reffait | 02 février 2010 à 17:22
Rédigé par: Valerie | 01 février 2010 à 19:57
Monsieur votre Papa n'a pas été assez gentil avec vous ?
Hhhhhaaaaaa la fameuse panoplie de majorette qu'il vous a refusée pour un B en conduite, un lointain trimestre de CE1, c'est ça ?
Bon, j'espère que vous l'avez pardonné depuis.
pAternOster ;o) ;o) ;o) ouf, j'ai pas oublié
Rédigé par : oursivi@ Val et rit | 02 février 2010 à 16:51
Cher Monsieur
J'apprécie toujours le ton posé de vos analyses, il est agréable de penser que probablement le même calme vous habite dans votre tâche quotidienne.
J'ai moins d'optimisme que vous sur le fond de ces propos.
J'ai du mal à discerner la différence entre Marseille par exemple et ce que l'on sait du Kosovo. Ce qui fait que certains se lâchent, c'est probablement qu'ils ont l'impression d'avoir atteint "la masse critique".
Nous avons collectivement mis le doigt dans un engrenage inquiétant.
Les coups à venir n'arriveront pas de là où on les attend. Les faiblesses de nos démocraties, parmi lesquelles la castration de la pensée, conséquence de l'omniprésent politiquement correct nous exposent tout particulièrement.
Je ne crois pas que nos élus soient capables de faire face à cette gangrène. Pour cela il faudrait un véritable consensus, incompatible avec le "risque électoral".
J'ai pour tout dire peu d'espoir dans une solution soft.
Rédigé par : JL Ginoux | 01 février 2010 à 23:24
Rédigé par Monsieur Oursivi@Val le 01 février 2010 à 12:10
Bon, bon ... je prends note que vous etes desole...
Enfin le "paternalisme" a-t-il a voir avec l'authentique bienveillance ? Je doute...
Bonne soiree a tous et a toutes.
Rédigé par : Valerie | 01 février 2010 à 19:57
Payer mes impôts, c'est un vrai kif.
Ça veut dire être citoyen.
Mes parents n'ont pas connu ça. Ils n'étaient pas imposables.
Dans le magazine Première.
Citation de Jamel Debbouze
Rédigé par : yves bouant | 01 février 2010 à 19:11
Cher Monsieur Bilger
j'ai l 'avantage de vous avoir cité sur mon très récent blog:Journal d'une Réalisatrice d 'art et de littérature .
"Ce qui crée la richesse intellectuelle, c'est l'écart entre ce qu'on présume d'un esprit et l'expression libre et imprévisible de celui-ci."(philippe Bilger )
C 'est ceci qui doit être copié -collé pour pouvoir accéder à mon blog car je ma technicité est basique :
http://raelle.over-blog.com/article-entre-deux-sourates-deux-rangees-de-pierres-les-sources-spirituelles-le-combat-l-angoisse
Bien sûr , je suis aussi opposée du pôle de l 'art " Debouzze "que le mot le permet.
Rédigé par : Raffaelle | 01 février 2010 à 16:48
Que les propos viennent de J. Debbouze (qui ne me fait rire que rarement) de Jacques Weber (un des meilleurs acteurs du siècle) ou des blogailleurs de tous poils la résultante est que le vrai problème est le pays, une France qui "pétouille" et qui se cherche dans le marais européen. Une politique de cohérence serait autrement plus
nécessaire qu'un débat sur l'identité nationale. La France comme le reste de l'Europe n'est que le carrefour des grandes migrations pour ne pas dire invasions.
Rédigé par : Gaston Verdon | 01 février 2010 à 16:08
Rédigé par: Valerie | 31 janvier 2010 à 16:45
Valerie, mon amie que j'ai.
Je suis désolé si vous ai vexée, et réalise encore une fois que nous nous comprenons fort mal et que ce que l'on croit être un sympathique clin d'oeil est vite vu comme un bras d'honneur.
Vraiment dommage, vraiment désolé.
La prochaine fois je mettrai un ;o) pour être sûr d'être compris.
Pour moi écrire "allez, vite, au lit" est plutôt convoquer une formule de paternalisme bienveillant.
Pas compris comme telle, désolant et désolé (bis ter et boule de gomme).
AO
Rédigé par : oursivi@Val | 01 février 2010 à 12:10
Marre.
Les gens un tant soit peu lucides sur les intentions de l'Islam fondamentaliste sont systématiquement taxés de xénophobie, de dérives frontistes...
Comment peut-on en toute honnêteté ne pas relever une offensive des intégristes musulmans (E.Badinter et la commission Gérin) vis-à-vis de la laïcité par les demandes répétées d'aménagements religieux. La burqa et le niqab en font partie, le reste est à venir. Lire à ce propos l'ouvrage éclairant de Djemila Benhabib "Ma vie à contre coran", où la situation canadienne préfigure ce qui nous attend s'il n'y a pas de réaction.
D.Debbouze est un petit soldat de ce fascisme vert qui se profile, il n'est nullement humaniste ni bienveillant sauf pour sa carrière.
Rédigé par : pasl'temps | 01 février 2010 à 09:23
Après les aperçus de Marianne, et même d'ici, il semble bien que quelqu'un a oublié de fermer la porte des toilettes.
LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ.
Je ne connais rien d'autre.
Rédigé par : yves bouant | 31 janvier 2010 à 20:23
Depuis que le gotha du show bizz et une partie de la sphère journalistique l'a hissé au rang d'icône de l'intégration à la française, on n'a plus le droit de critiquer Debbouze. Même s'il balance une absurdité, faut rire, c'est Djamel qui a parlé.
Pourquoi n'a-t-on jamais su le fin fond de l'histoire de son "accident" qui lui a fait perdre un bras ?
Rédigé par : briand françois | 31 janvier 2010 à 18:34
Bravo, il faut résister à la pensée unique qui est une chape de plomb politiquement correcte tout à fait totalitaire de plus en plus insupportable.
Rédigé par : azer3 | 31 janvier 2010 à 18:01
Rédigé par Monsieur oursivi@JDR_et_détracteurs le 30 janvier 2010 à 15:25
"Quand je pense que j'ai envie de manger un couscous et que je ne pourrai pas en trouver ici, quelle tristesse...
Rédigé par: Valerie | 29 janvier 2010 à 17:29
Oui, avec un argument d'une telle puissance Jamelienne, vous avez fichtrement besoin de sommeil, vous.
Allez, vite, au lit !"
MONSIEUR OURSIVI, SACHEZ QUE JE TROUVE VOTRE FACON DE PROCEDER MINABLE
A savoir extraire la derniere phrase de mon commentaire rédigé le 29 janvier 2010 à 17:29
De telle sorte a me ridiculiser aupres des commentateurs/trices de ce blog et dans le meme elan de vous rehausser a peu de frais.
CE N'EST PAS JOLI,JOLI !!!
Je suis irritee de m'apercevoir que les innombrables lecteurs/trices des billets de Monsieur Bilger, qui ne manquent sans doute pas de parcourir les commentaires, puissent eventuellement lire un message ampute, totalement sorti de son contexte, qui de cette facon se retrouve vide de son contenu.
De plus, c'etait la suite d'une conversation de la veille rédigée le 28 janvier 2010 à 16:09
Si vous vous contentez de lire en diagonale, ce qui m'arrive egalement, alors je vous suggere de faire comme moi abstenez-vous de commenter.
Merci de prendre bonne note.
Rédigé par : Valerie | 31 janvier 2010 à 16:45
Bravo Catherine Jacob !
Je n'ai entendu que deux femmes "parler vrai" sur ce douloureux problème : vous et Elisabeth Badinter.
Rédigé par : Savonarole | 31 janvier 2010 à 15:40
Je m'apprêtais à poster la seconde partie de mon commentaire sur les façons de se vêtir, où, quand, comment, pourquoi, en cherchant à argumenter objectivement dans la forme traditionnelle thèse, antithèse, synthèse, relativement au "continuer de se vêtir" qui suscite lui aussi la polémique indépendamment des façons tribales modernes parfois ressenties comme une agression par la population ordinaire, qu'elles soient gothiques ou s'apparentent pour le profane à la panoplie de Belphégor etc..., quand j'ai vu l'extrait de caméra cachée tourné dans la mosquée où officie l'Imam favorable à un texte destiné à en encadrer la pratique, extrait qui nous a donné à entendre clairement des menaces de mort contre ce dernier.
Du coup je n'ai plus envie d'argumenter, ni de chercher à comprendre, car mon opinion quant à l'exercice prétendu d'une liberté de culte qui s'exprimerait avec la dernière violence au mépris de la tolérance républicaine dont elle bénéficie et qui n‘a guère de contrepartie dans la plupart des pays musulmans pour ce qu‘on en sait, revendiquant le voile islamique intégral comme son étendard, est toute faite:
JE VOTE NON!
Et pas que vis-à-vis du voile!
Et plus la menace se fera précise, et plus la population de notre pays se verra ouvertement prise en otage par des gens qui, prenant prétexte d'une forme de pratique religieuse et abusant d'une tolérance républicaine à l'égard des cultes en général, pour imposer par la violence un style d'occupation de l'espace public qui, par certains de ses aspects, heurte délibérément par trop la grande majorité de la population de notre pays, plus ce sera NON sans discussion!
Comment ne comprend-on pas que, quelle que soit la nature d’une revendication en elle-même, pour obtenir l'adhésion de la communauté dans laquelle on souhaite s'intégrer, à la conservation de pratiques qui vont à l'encontre, notamment, d'une tradition plus que millénaire qui faisait franchir la frontière toute nue à nos reines d'origine étrangère, de façon à marquer symboliquement et pour l'ensemble de la population à laquelle le spectacle en était donné, qu'elles n'étaient plus ni autrichiennes, ni espagnoles, ni florentines, ni ceci, ni cela, dès lors qu'elles devenaient reines de France et en incarneraient la coutume, ça ne peut se faire par la menace et la suspension d'une épée de Damoclès de la terreur au-dessus d'une population qui se verrait dès lors purement et simplement prise en otage?
De même, lorsqu'en en 493 le premier roi des Francs épouse à Soissons une princesse burgonde catholique nommée Clothilde, il se démarque également de son père Childéric (Hilde-Rik en vieux francique = « Puissant à la guerre »), en ce que marquant de la considération pour son épouse et pour les femmes, il finit pas en adopter la religion après que les prières de cette dernière aient été créditées du salut de l'armée franque sur le point d'être anéantie par l'armée ennemie.
Quand bien même ces faits n'auraient aucune réalité historique, la force des légendes est telle que son baptême « reste considéré comme un « acte fondateur » ayant permis de sortir de la turbulence des grandes invasions et permis la lente émergence de cette nation» suffisamment attrayante désormais pour que les ressortissants de nombre de cultures différentes souhaitent s’y intégrer. Et maintenant il faudrait qu'on se soumette à une sorte de « loi du voile » à peine de voir s'installer un désordre qui rendrait l‘espace public invivable pour tout le monde?
J'en suis bien désolée, mais pour moi personnellement, il est clair que ce n'est pas comme ça que ça doit fonctionner!!
Et je suis fatiguée d’entendre incriminer du « racisme » ou encore l’influence d’un lobbying ou d’un autre dans cette affaire, alors qu’il s’agit simplement d’un rejet largement partagé, de ce que la population en général ressent comme une forme de violence à l’égard des femmes, quelques soient le déni de certaines à cet égard car dès lors que c'est par le biais de menaces que ces dernières se voient soutenues dans leur revendication, elles ne sont plus crédibles, et ce n’est pas en déniant à son ressenti le droit de s’exprimer qu’on fera accepter par la sensibilité de la population en général, quelque chose qui en est venu à la heurter profondément au point de lui faire peur.
Or la peur, surtout dans la foule, représente la plus mauvaise conseillère possible, largement pire que certains conseillers spéciaux de NS et ce n'est pas peu dire!
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 janvier 2010 à 10:44
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/30/les-otages-du-sixieme-etage_1298982_3224.html
Ma grand-mère habitait un pavillon pas loin.
Heureusement que sa naissance en 1901 lui a épargné cela...
AO
Rédigé par : oursivi@bienPensants | 30 janvier 2010 à 23:21
Quand je pense que j'ai envie de manger un couscous et que je ne pourrai pas en trouver ici, quelle tristesse...
Rédigé par: Valerie | 29 janvier 2010 à 17:29
Oui, avec un argument d'une telle puissance Jamelienne, vous avez fichtrement besoin de sommeil, vous.
Allez, vite, au lit !
"Comme pour la burqa, les fanatiques du voile s'excitent contre les fanatiques sécuritaires qui interdiront bientôt le casque de moto"
AlexP
Allez expliquer cela à tous ceux qui se sont pris de prunes pour n'en avoir porté..
à tous ceux qui se font ch.. à bosser la nuit pour payer leurs études ou filer maigre pitance à leurs marmots dans une cabine de station-service et qu'un port de casque a privé de leurs efforts nocturnes parce que le mec en a profité pour se tirer sans payer, idem dans les boutiques, comme l'ai vu récemment inscrit dans un magasin de l'avenue de la Grande-Armée...
La polémique née du soulèvement du voile de l'identité nationale n'est pas née que de la constatation que celui-ci avait - aussi - des relents électoralistes, mais plutôt de ce que le malaise latent perçu par une partie conséquente de la population, dite de souche ou d'immigration déjà ancienne, n'était pas un fantasme et que de fait, il obligeait ceux-là à savoir dire aux récents impétrants que toute émigration n'est pas forcément bonne à prendre et qu'après deux trois décennies de conquête justifiée de certains droits, celles-là avaient fait oublier à leurs bénéficiaires les devoirs qui vont avec.
La plus grande partie du problème vient du fait que des propos maladroits encouragent les migrants à penser qu'ils viennent ici non parce que les systèmes administratifs, l'organisation, les structures sociales, le rapport au religieux et à la raison sont très largement supérieurs ici, mais, plutôt, mus par un désir de rachat de dignité, que cette supériorité utile qu'ils valident en faisant le voyage, est le fruit d'une rapine, d'une dépossession qu'ils viennent équilibrer en déversant un peu de leur approximation ici.
Il n'y a ni rapine, ni a ou immoralité là-dedans. Il y a juste des capacités distinctes et d'autant plus qu'elle restent concentrées.
J'expliquais il y a quelques années à un de ces innombrables bien-pensants que si la richesse la plus vraie comme il voulait le penser était dans une pureté d'âme - non dévoyée de technique de raison et de science - telle celle qu'il fantasmait en Afrique, ses pays devraient laminer tous les autres dans le champ sportif que nous examinions.
Or, si ce sont bien des noirs du légendaire Brésil qui ont pratiqué le meilleur football, ce sont, la vérité est crue, des noirs éduqués par des blancs.
Si l'inverse était vrai, un pays d'Afrique aurait gagné le Mondial depuis belle lurette... Je ne crois pas qu'aucun ait jamais dépassé les quarts de finale.
C'est comme cela, c'est un fait, ces choses éminemment têtues que beaucoup ne veulent voir.
Le raciste vous dira débilement que l'Africain ne peut y arriver parce qu'il est noir, niant la réalité d'exemples pas trop épars pour que ne soient de simples exceptions à une règle cruelle.
L'antiraciste vous dira débilement qu'il n'y a aucune différence, là où il suffit de se balader en Afrique pour s'en crever les yeux à jamais.
Les deux ont peur.
Pas la même, mais...
Juste peur.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR_et_détracteurs | 30 janvier 2010 à 15:25
c'est un folklore ensoleillé, pas une identité.
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 29 janvier 2010 à 15:06
Oui, JDR a raison, on ne peut pas être dehors et dedans, à moins de faire l'essuie-glace depuis sa plus tendre enfance, on est né et a baigné essentiellement dans une des deux cultures et les autres vous voient à raison comme le représentant de l'autre rive, c'est incontournable.
Combien de fois avons-nous ouï des migrants se plaignant à juste titre de se sentir trop foncés ici et d'être perçus comme trop blancs là-bas.
Mais là n'était pas ce que beaucoup semblaient contester des propos trop lucides de JDR pour qu'ils ne suscitent la réaction épidermique que des années de politiquement correct imposent.
En moyenne, il a raison, hormis les migrants qui viennent faire un second ou troisième cycle en France et qui pour beaucoup ont un niveau comparable au niveau moyen français, les autres arrivent ici et en Occident en général avec un retard assez crasse. Au moins ont-ils l'intelligence de savoir où ils pourront apprendre, s'élever, se faire une vie potentiellement meilleure, avec cette noble aspiration d'offrir cela à leur descendance.
Ce que contestent les opposants de JDR est l'évidence, s'il n'y avait une ultra tangible supériorité intellectuelle et culturelle de ce côté-ci de la Méditerranée, ils n'y aura pas ce flux incessant, ces gens prêts à risquer leur peau pour en être.
Mais le reconnaître fait mal, on le voit bien, c'est ce que ces tergiversations mesurent.
AO
Rédigé par : oursivi@JDR_et_détracteurs | 30 janvier 2010 à 13:10
@soleil
La question ne se pose pas tant pour les troisièmes générations, qui ne constituent pas la majorité des personnes issues de l'immigration afro-maghrébine.
Je note cependant dans votre propos une confirmation : l'ostentation des origines étrangères est une manifestation d'inconfort identitaire. Je suis prêt à être pleinement d'accord avec vous sur les raisons de cet inconfort (racisme, préjugés, défiance religieuse) mais il demeure que cet inconfort a vocation à cesser, et avec lui, cette ostentation des origines. Il ne s'agit pas d'un reniement mais de se fonde, avec son histoire personnelle qui ne regarde que soi, dans une communauté séculaire.
Il y a un étrange paradoxe dans les propos de Jamel Debbouze : Il demande à ce que la culture d'accueil s'amende pour permettre à la culture arrivante de ne pas trop s'amender ! C'est inadmissible tout simplement pour n'importe quel peuple. Et ça l'est d'autant moins lorsque les arrivants prétendent imposer le respect de ce qui a échoué chez eux.
Soyons bien clairs : le problème ne se poserait pas s'il n'y avait l'Islam. Le point dur est là. Oui l'Islam est mésestimé, mais qu'a-t-il fait, à l'époque moderne, pour être estimé par les occidentaux ? La Bagdad moderne a-t-elle quelque rapport avec la Bagdad des Abbassides ? Les musulmans français sont emprisonnés dans des contradictions inextricables, tiraillés entre la modernité et la religion ancestrale. Ils savent que le sort de leur coreligionnaires dans les pays musulmans n'a rien de comparable avec le leur mais ils s'accrochent à des traditions, des habitudes, j'ose dire : des mauvaises habitudes. L'Islam ne peut, en l'état, emporter l'adhésion occidentale. Je le regrette d'autant plus que l'esprit de raison guide le Coran, à bien le lire, notamment lorsqu'il invite régulièrement à la recherche scientifique. Mais vous le savez, la Sunna a quasiment pris le pas sur le Coran, ce qu'avait expressément interdit Mahomet à qui il fut désobéi en notant les paroles externes à la prophétie. L'Islam se résume aujourd'hui à des pratiques moyennageuses, voire à des monstruosités de fanatiques. Quel respect voulez-vous susciter avec ce fatras d'interdits, de violences et d'arriérations ?
Vous évoquez les primo-arrivants. Mais est-on dans la tête de ceux qui partent ? Aspirant à une vie meilleure, mais pauvres en instruction, avaient-ils la possibilité intellectuelle de se libérer aussi des hypocrisies de leurs habitudes (que je n'appelle pas culture pour ne pas faire injure à la véritable culture de ces pays) ? Vous le savez, ils ont fait leur possible pour se libérer des contraintes, ils ont allégé le poids de la religion dans l'éducation de leurs enfants, ils ont tenté avec sincérité, mais aussi dans la limite de leurs moyens, de faire souche. Nous en connaissons tous de ces vieux retraités maghrébins qui jouent à la pétanque avec la casquette vissée sur la tête.
Ils ont été victimes du racisme, oui. C'est la faute du modèle français. Changeons la donne alors. Proposons une démarche volontariste d'assimilation. Réduisons les prétentions communautaires à néant. Plus de droit à la différence mais un droit à l'indifférence. Une laïcité intransigeante qui permette d'oublier l'Islam, oui de l'oublier, tant que celui-ci n'est pas présentable à l'esprit occidental. Tant que les minarets des mosquées persisteront à se présenter comme des minarets étrangers et non comme des édifices d'architecture européenne, nous n'en voulons pas et nous avons raison de ne pas en vouloir.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 30 janvier 2010 à 11:33
J'ai beaucoup apprécié le dernier paragraphe, conclusion de votre intervention.
La peur des caïds mène le monde, en résumé. Faut-il courber l'échine ?
Rédigé par : Armide+Pistol | 30 janvier 2010 à 09:10
"Vous opposez les phrases
"Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet."
"NON, sans racines assumees, point d'appartenance ni d'adhesion reelles."
Pourtant, elles sont tout à fait compatibles: lorsqu'on assume ses racines, on ne ressent nul besoin d'insister sur ses origines."
C'est très juste. Cette tentation existe car certaines cultures ou religion sont mésestimées en France. C'est aussi une manière de défendre les primo-arrivants (les grands-parents).
Et je suis d'accord aussi lorsque vous écrivez à propos du débat sur l'identité nationale "C'est un débat dont le seul objectif est de radicaliser la masse tranquille en posant des questions qui ne se posent pas" oui car les jeunes et notamment les ados ne se posent pas de questions quant à leur appartenance à la nation française car ils sont français depuis au moins 2-3 générations. Ce débat les renvoie à leur ethnicité et leur religion qui sont présentées comme un problème pour l'identité nationale.
Rédigé par : soleil | 29 janvier 2010 à 21:08
Le plus gros dans cette saillie, c'est l'origine de l'islam que Jamel Debbouze date d'il y a "3000 ans"... La religion musulmane remonte en l'an 632, lorsque Mahomet s'exile à Médine. L'islam a donc environ 1400 ans.
http://marquis-montcalm.blogspot.com/
Rédigé par : Montcalm | 29 janvier 2010 à 20:57
Valérie, soleil
Vous opposez les phrases
"Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet."
"NON, sans racines assumees, point d'appartenance ni d'adhesion reelles."
Pourtant, elles sont tout à fait compatibles: lorsqu'on assume ses racines, on ne ressent nul besoin d'insister sur ses origines.
C'est justement pour cela que le débat sur l'identité nationale est ridicule. C'est un débat dont le seul objectif est de radicaliser la masse tranquille en posant des questions qui ne se posent pas. Comme pour la burqa, les fanatiques du voile s'excitent contre les fanatiques sécuritaires qui interdiront bientôt le casque de moto et iront vérifier comment vous vous habillez chez vous... Quelques centaines à chaque extrême, et cela devient le sujet national.
Sarkozy divise la France, comme Bush aux US. Une phrase forte de la campagne d'Obama a été de marteler qu'il n'y avait pas "deux Amérique".
L'opposition française n'aurait qu'à appuyer sur ce point pour faire très mal à Sarkozy en 2012. Mais l'union et le rassemblement ne sont pas ses points forts...
Rédigé par : Alex paulista | 29 janvier 2010 à 19:34
"Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet."
"NON, sans racines assumees, point d'appartenance ni d'adhesion reelles."
J'adhère !
Rédigé par : soleil | 29 janvier 2010 à 17:48
Selon Jamel Debbouze, le débat sur l'identité nationale serait «schizophrénique».
Pourquoi ce terme «schizophrénie» est-il utilisé à toutes les sauces et que personne ne dit rien ; alors que le terme «pas catholique» fait réagir toute la presse ?
Et soyez-en certain : religions et schizophrénie ne font qu’un.
Dieu a dit ; mais à qui l’a-t-il dit ?
Dr Philippe Rouby psychiatre: «Quand le ciel s’ouvre et que Dieu m´appelle par mon nom... c’est que la psychose a pris le dessus».
Marre de voir galvauder cette maladie qui fait tant de dégâts.
http://pagesperso-orange.fr/maurice.champion20/Expo-43.htm
Rédigé par : Maurice Champion | 29 janvier 2010 à 17:46
Rédigé par Monsieur Ludovic le 28 janvier 2010 à 19:40
D'accord avec votre post sauf que je ne tacle pas Monsieur Reffait n'etant aucunement sportive !
De plus, lorsqu'il s'adresse aux autres commentateurs/trices, je ne percois aucune agressivite de sa part ; ce qui est appreciable et releve d'une grande maitrise de soi... que je ne possede pas toujours !
"Quant au poids des origines que vous voudriez vouer aux oubliettes, il est au contraire crucial."
C'est le principe de l'assimilation, methode francaise, dont on voit les limites aujourd'hui. En ce qui me concerne, je pense preferer celui de l'integration propose par le modele anglais.
"Allez dire aux "nés sous X" qu'ignorer ses origines n'a aucune importance."
Encore une specificite bien francaise a laquelle il faut desormais ajouter les enfants nes de gametes inconnues. Une pensee pour eux car il leur faudra du courage plus tard ; une vraie bombe a retardement qui explosera a la face de la societe d'ici quelques annees.
En l'occurrence, c'est hors sujet mais pour combien de temps encore ?
"Je sais bien que ce n'est pas la même chose..."
Je pense que cela a au contraire beaucoup a voir et l'on ne peut amputer des etres humains de leurs origines impunement.
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 28 janvier 2010 à 20:31
Je vous remercie de cette reponse authentique qui ne manquera pas non plus de passionner les autres lecteurs/trices et commentateurs/trices. Je souffre d'insomnies en ce moment alors je ne me sens pas l'energie de polemiquer. De surcroit, je manque egalement de beaucoup d'elements d'information pour me lancer dans de grands discours sur ce sujet, je passe la balle.
"Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet."
NON, sans racines assumees, point d'appartenance ni d'adhesion reelles.
Quand je pense que j'ai envie de manger un couscous et que je ne pourrai pas en trouver ici, quelle tristesse...
Rédigé par : Valerie | 29 janvier 2010 à 17:29
Merci M. Bilger pour votre analyse que je partage tout à fait.
Les "élucubrations" de M. Debbouze sont extrêmement choquantes et dites sur un ton menaçant (c'est en tout cas mon ressenti), ce qui me paraît grave, eu égard au niveau de réflexion d'une grande partie de ses "supporters" pour laquelle il devient l'intellectuel de service ; quelle tristesse !
Rédigé par : Ninon75 | 29 janvier 2010 à 17:17
Cher Monsieur Reffait, je vous assure que la 3ème génération si elle ne ressemble pas à la 1ère (immigrés peu ou pas éduqués) se distingue aussi de la 2ème (Français naturalisés bénéficiant d'une double culture et éduqués dans les écoles de la république). La 3ème génération est pluriidentitaire et elle ne se demande plus "qui suis-je ?". Les nouvelles générations assument sans pathos leur identité qui est plurielle. Dans ces familles, on parle plusieurs langues. Il n'est pas rare de voir différentes nationalités au sein d'une même fratrie (émigration vers d'autres pays européens ou extra-européens, mariages mixtes).
PS: la France plurielle (même si vous n'aimez pas cette expression) ne se limite pas aux originaires des anciennes colonies françaises qui ont des problèmes spécifiques liés à l'histoire qui rendent difficiles, à la fois, la transmission de la culture d'origine et l'appropriation de la culture ambiante, en l'occurrence française.
Rédigé par : soleil | 29 janvier 2010 à 17:12
Soleil, je parle d'immigrés qui arrivent ici sans instruction pour l'écrasante majorité, et non de leurs enfants qui bénéficient de l'instruction républicaine.
Autant à l'aise ici que dans d'autres pays européens ? Je l'espère bien ! Ils sont européens, il y a Erasmus et EasyJet !
Autant à l'aise dans le pays d'origine de leurs parents : non Soleil, vous savez bien que c'est faux. Pour la plupart, vous le savez, ils ne parlent pas la langue, pas moyen de parler avec la grand-mère qui n'est pas francophone.
Et ne confondez pas les relations familiales avec la relation culturelle à tout un pays. Si la relation avec la famille demeure heureusement forte, la relation culturelle est distendue avec le pays dans lequel on n'a jamais vécu : c'est un folklore ensoleillé, pas une identité.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 janvier 2010 à 15:06