Valérie Lemercier et Gad Elmaleh ont fait ce qu'ils ont pu. Mais, pour animer, il faut avoir quelque chose, quelqu'un à animer. Il paraît que beaucoup de téléspectateurs n'ont pas regardé la cérémonie des César cette année (Le Figaro, Le Parisien) : on les comprend. Le meilleur, c'est avant, quand Laurent Weil, avec finesse et urbanité, questionne les acteurs pour connaître leurs états d'âme et leurs espérances. L'agréable, c'est après, quand le même laisse s'exprimer le bonheur des élus (Canal Plus).
Cette grande fête annoncée n'en était pas une en dépit du sourire régulièrement filmé en gros plan de Frédéric Mitterrand qui avait droit naturellement à la place royale : à côté de Fanny Ardant. Cette grande fête affichée ne pouvait pas en être une. Permettre à une profession de se regarder dans les yeux, de faire tourner une soirée de télévision autour de son "nombril" est un cadeau empoisonné, une funeste grâce. Cela commence par une agréable attente, se poursuit par une lassitude souriante pour se terminer par un ennui accablant. Certes, me dira-t-on, on n'est pas obligé de regarder, en tout cas jusqu'au bout. Mais je voulais tenir le choc, supporter les interminables remerciements, assumer la démagogie de ce discours qui cherchait à faire croire que le cinéma était "une grande famille", du technicien de base au comédien surpayé. J'étais curieux d'en avoir le coeur net. Jusqu'où oseraient-ils aller trop loin ? A quel comique de répétition auraient-ils le front de s'abandonner ? Je n'ai pas été déçu. Les moutons de Panurge ont fait école.
Je ne parle pas du choix du meilleur film étranger même si pour une fois on aurait pu privilégier plutôt Haneke que Clint Eastwood qui n'est plus à une récompense près. Je n'évoque pas l'hommage à Harrison Ford qui à l'évidence se demandait dans quel univers il était tombé et donnait l'impression, en dépit de la classe très éveillée de Sigourney Weaver, de ne rien comprendre aux applaudissements longs, si longs qui lui étaient dédiés.
Nous approchons du coeur du ridicule. L'émotion surabondante et affectée d'Isabelle Adjani, pour un film qui à mon sens n'avait pas sa place dans la sélection, ses propos à la fois vaguement généreux et d'un progressisme flou pour plaire à tous - Anne Fulda l'a bien analysé dans son billet du Figaro - n'étaient pas loin de nous faire toucher le fond. Le surprenant est que plus on s'en rapprochait plus l'enthousiasme apparent était vif. La joie me semblait célébrer la fin imminente plus que la substance de cette apothéose qui s'éternisait.
Enfin, le film "Un prophète" a "raflé" neuf César. Tahar Rahim, le principal interprète de Jacques Audiard, a obtenu le prix du "meilleur espoir" - ce qui est justifié - puis celui du "meilleur acteur" - ce qui est excessif. Ce sympathique jeune acteur, simple et intelligent, l'a d'ailleurs admis et il n'était pas loin, sans l'ombre d'une fausse modestie, de trouver ce double cadeau exagéré (France 2). Pour "Un prophète", depuis des semaines on nous proclamait que les jeux étaient faits et, en effet, ils l'étaient (Le Monde). Certes, ce n'est pas une oeuvre médiocre mais à mon sens elle est loin de valoir cette hypertrophie. En elle-même et par rapport à certaines réussites du même cinéaste comme par exemple le formidable "De battre mon coeur s'est arrêté". En effet, dans ce cadre pénitentiaire qui a enchanté les critiques, on est confronté à des dialogues souvent inaudibles, à des ellipses dans le récit qui sont de pure facilité et rendent inutilement obscure l'histoire hors les murs de la prison, enfin à un rapport de force entre le caïd corse et son protégé puis son maître qui n'est ni complexe ni fouillé. Niels Arestrup, par son talent, a fait oublier la relative caricature du personnage qu'il joue. Bref, "Un prophète" n'est pas le comble qui méritait une telle moisson. Je sais bien que pour élire le film de l'année, les critères sont souvent plus idéologiques que pertinents. Il y avait la prison mais on aurait pu avoir "Welcome" sur les sans papiers. D'ailleurs Jacques Audiard n'a pas manqué à la tradition militante, mais avec mesure, en n'oubliant pas à deux reprises de faire référence à cette cause sans laquelle les artistes ne seraient que des artistes !
Il était évidemment inconcevable, en dépit de sa présence nominale, de promouvoir "Le concert". Trop de public, trop de spontanéité dans l'adhésion, trop d'émotion, trop de larmes et de rires, trop de belles scènes que le purisme élitiste aurait sacrifiées, trop de satire même ironique de la bureaucratie communiste : ce film n'avait rien pour plaire que lui-même.
Mieux valait suivre Panurge.
A les suivre, si je vous suis bien, de ces semblables cérémonies, la panne urge ?
Sans doute.
Cela dit, avez peut-être tort d'écrire
"était "une grande famille", du technicien de base au comédien surpayé", PB
mortifiant là la la*rgeur du spectre social de cette profession, alors qu'il suffit de s'arrêter 3 (arf arf arf) minutes aux lisières d'un tournage pour voir combien le plus sombre sbire qui déplace les chaises
ou demande aux passants de ne faire trop de bruit, se sent déjà en être !...
Et va-y que je te cause dans le talkie avec des airs de conspirateurs, que je m'habille identifiable, me rangeant proprement dans le métier comme d'autres se sentiraient nus sans cravate, que je parle par sous-entendu, alors que je ne sais même pas qui sont J Ford, F Lang, ou J Bral...
Mais, bon, pour le reste, on ne peut que souscrire, sauf à se demander ce que foutiez à perdre votre temps devant cet étalage de paillettes idiot, à boire le calice jusqu'à l'hallali (pour changer) sauf à vous trouver un brin pervers, ou maso ?
Sinon, je n'ai vu ni l'Audiard ni "Le concert", mais je suppose à votre inverse qu'ils ont été justement classés dans cet ordre, "Un prophète" aurait peut-être pu récolter moins de breloques et l'autre un peu plus, mais JA est un grand réalisateur, "Regarde les hommes tomber" l'annonçait, il est déjà rare qu'un ait tenu de si lourdes promesses.
AO
* dans la trois, Raymond, dans la trois !
Rédigé par : oursivi | 05 mars 2010 à 18:56
J.D.Reffait, je ne vous houspillais point, c'était juste mon petit quart d'heure narcissique. Et peut-être que, secrètement, je pensais faire réagir Catherine J. afin qu'elle m'éclaire sur l'étymologie de mon prénom...:-)
Rédigé par : Herman | 04 mars 2010 à 12:04
Herman ou Hermann, ma foi, je ne sais si votre remarque est du lard ou du cochon et si vous me houspillez ou pas !
Bon, ici, c'est un blog alsacien, donc on germanise un peu par défaut. Déjà que l'Alsace est menacée de passer à gauche, faut bien consoler Philippe !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@Herman(n) | 03 mars 2010 à 22:43
"Les César de Panurge". Faut pas être fainéant pour écrire un truc pareil ! Je sais pertinemment qu'il l'avait enregistré et qu'il l'a visionné en douze minutes, faut pas nous prendre pour plus bêtes qu'on est !
Pour la peine, l'année prochaine ils ont décidé de lui réserver une place au premier rang ; le commentaire, que dis-je le réquisitoire, sera terrible.
Le procureur est un truqueur mais comme on s'est tous bien défoulés, je propose de l'acquitter une fois encore, sachant qu'il est déjà nominé pour le césar de la critique 2011.
Rédigé par : yves.bouant | 03 mars 2010 à 22:10
Ah ! M.Reffait, je vous remercie pour l'ajout d'un deuxième "n" à mon prénom, je l'avais perdu le jour où je fis ma première carte d'identité, découvrant que le livret de famille ne m'en donnait qu'un. Du coup, je perdis l'équilibre et devins instable... Je suis passé de Hartman (homme robuste), prénom devenu rare depuis 1950 à cause de son origine allemande, à Herman, son soi-disant équivalent britannique, seulement 435 aujourd'hui en France !!
Rédigé par : Herman | 03 mars 2010 à 19:03
"César" : une élection où seuls les consanguins ont le droit de vote est-elle recevable ?
Rédigé par : Savonarole | 03 mars 2010 à 18:46
"Et si on décernait nos César ici aussi !?
Est-ce une bonne idée ?
Meilleur commentaire, plus belle phrase, plus belle posteuse, etc, etc, etc !
Bien à vous !
Sissi !"
Rédigé par: Cactus | 03 mars 2010 à 10:52
__________________________________________
D'accord, mais on va jouer comme les professionnels le font pour les "César".
- Je vote pour toi, si tu votes pour moi.
- Tu votes pour ma petite soeur et je vote pour ton frère.
- Je vote pour ta belle-mère et tu votes pour ma concierge.
Bref, on va s'entendre, tu vas voir. On sera tous gagnants, comme dans "L'Ecole des Fans".
Rédigé par : Savonarole | 03 mars 2010 à 18:13
On est toujours le vieux de quelqu'un.
Rédigé par : SR | 03 mars 2010 à 17:55
55 ans. Vieux ?
Rédigé par : jpledun | 03 mars 2010 à 15:20
C'est simple, pour césariser un film, goncouriser un bouquin, la recette est simple.
1/ Prenez un truc qui fait braire tout le monde et qui ressemble fortement à de la masturbation intellectuelle.
2/ Montez un buzz.
3/ Faites dans l'autosatisfaction façon BHL.
4/ Vous pouvez vous pâmer devant la haute tenue intellectuelle, que dis-je, philosophique de cette oeuvre magistrale, forcément d'avant-garde et porteuse d'un message fort.
Mais et le verdict du public, qui en tient compte ? Car lorsqu'on voit le nombre d'entrées de ce genre de film, c'est sûr que cela ne donne pas envie d'aller le voir.
C'est même une indication !
- C'est quoi ce film, c'est bien ?
- Malheureux, surtout n'y va pas s'il a reçu un César, une Palme d'or, un Lion d'or, un Ours d'or... (cochez la case selon votre choix)
- Merci je ne savais pas. Ouf je l'ai échappé belle.
Je sais, je ne suis pas de bonne humeur aujourd'hui.
Allez je retourne à ma cuisine j'ai un risotto à faire.
Rédigé par : Surcouf | 03 mars 2010 à 15:09
P.S pour Catherine A et à tous.
Bien évidemment, il convient de faire la différence entre les femmes, dont vous êtes, et les commères vipérines distilleuses de vacheries. Quand je lis : "une telle c'est D... dans dix ans", je sors mon Brassens et je réponds :
"J'ai 26 ans mon vieux Corneille
et je t'emmerde en attendant !"
Isabelle Adjani, nous la verrons toujours belle, les jaloux, il y a longtemps qu'ils sont laids.
Rédigé par : yves.bouant | 03 mars 2010 à 11:07
César a eu moins de mal avec la Gaule que P. Bilger avec son billet sur les "César" !
Rédigé par : Savonarole | 03 mars 2010 à 10:55
Et si on décernait nos César ici aussi !?
Est-ce une bonne idée ?
Meilleur commentaire, plus belle phrase, plus belle posteuse, etc, etc, etc !
Bien à vous !
Sissi !
Rédigé par : Cactus | 03 mars 2010 à 10:52
@Catherine A ni trop moche, ni trop bête ; et en plus végétarienne
Papoter : spécialité féminine tenant une très grande place dans l'épanouissement et la bonne humeur de la femme, j'en veux pour preuve mon épouse, toujours souriante malgré les misères de la vie, une santé plus un mari. Son groupe de "copines" formidables, plus les tasses de thé et petits gâteaux maison, sont certainement bien plus bénéfiques que les traitements.
Un ami m'avait fait remarquer que si trois femmes sont dans une salle d'attente, elles papotent, trois hommes ils lisent les cours de la bourse ou la page des sports.
Votre commentaire, je l'ai reçu comme une grande bouffée d'air frais et je vous en remercie.
Rédigé par : yves.bouant | 03 mars 2010 à 10:51
PS 2 : Ah ! oui, épargnez-moi aussi le couplet de l'écrivain qui jalouse le succès des autres, le gag, qui fleure le manque d'arguments, est déjà usé jusqu'à la corde par ce bon vieux clown professionnel de JP Ledun.
Rédigé par : Laurent Dingli | 03 mars 2010 à 10:19
PS : Jean-Dominique Reffait, spécialiste en lunettes double et triple foyers, saura vous conseiller en matière de relectures appropriées.
Rédigé par : Laurent Dingli | 03 mars 2010 à 10:13
@ Catherine A ni trop moche, ni trop bête ; et en plus végétarienne
1. Je parlais d'une actrice en particulier, citation à l'appui et en réponse à JDR.
2. J'ai bien précisé que je n'avais pas regardé la soirée des César.
3. C'est vous qui avez dit, dans la lancée de JDR, que vous n'étiez pas si bien que ça comparée à ces acteurs et actrices qui vous font tant rêver, et patati et patata... Je trouve la comparaison burlesque. Chacun son truc.
4. C'est bien d'être végétarienne. J'approuve. Vous me plaisez de plus en plus.
Rédigé par : Laurent Dingli | 03 mars 2010 à 10:07
@Laurent Dingli
Quel sens de la nuance vous avez ! Une actrice ne peut être qu'une poule écervelée. Aïssa à côté de vous c'est de la dentelle de Calais. Allez je vous rassure, je ne crois être ni moche ni bête (enfin juste ce qu'il faut), simplement je n'ai pas besoin, pour me rassurer, de dénigrer ceux qui ont un certain succès, mérité ou pas, chacun a sa petite idée là-dessus. Ni pour tuer le temps de regarder des films/émissions que je trouve nuls. Je préfère - et de loin - papoter, lire, écouter de la musique ou regarder une mouche voler plutôt que mon nombril.
Franchement, si le spectacle de la bêtise vous fait jouir je m'inquiète pour vous. Non je plaisante, en fait je m'en bats furieusement l'oeil !
Rédigé par : Catherine A ni trop moche, ni trop bête ; et en plus végétarienne | 03 mars 2010 à 09:22
Hermann, exact, "Dans la brume électrique" de Bertrand Tavernier apparaît oublié. Très beau film.
Clafoutis,
Mais pourquoi donc M. Bilger perd-il son temps à regarder de prévisibles âneries ?
Et épuise-t-il son talent à en faire la critique ?
Ce sont toutes ces "petites" choses qui font la profondeur de la vie quotidienne. La confrontation de nos vies, leur réalité, avec la transcendance du spectacle, atteinte ou ratée. Nous y vivons, nous en sommes imprégnés.
Je lisais que la première journée du procès de M. Viguier avait été l'occasion d'un échange cinéphilique entre le président et l'accusé. Il semblerait que l'acte d'accusation apporte même comme élément à charge le fait que M. Viguier serait un amateur d'Hitchcock. Il s'est qualifié, a contrario, d'amateur de comédies musicales et de westerns.
Nous sommes faits de cinéma et le cinéma est un tout : les acteurs sont projetés sur les écrans aussi bien que dans nos vies. Il me semble très légitime, lorsqu'on s'intéresse aux détails qui font l'essentiel, de s'attarder sur ce qui fonde notre rapport au cinéma. Cela commence par les valeurs que celui-ci véhicule, aussi bien dans les films que dans les vestiaires de ceux-ci que sont les promos, les cérémonies, les festivals. Il n'est pas vain de constater le panurgisme du palmarès qui reflète une forme sourde et réelle de dictature intellectuelle : il y a des films pour lesquels il n'est pas concevable de ne pas voter quand on participe à certains mondes. On ne conteste pas plus Un Prophète que le dérèglement climatique.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@ hermann et Clafoutis | 02 mars 2010 à 22:10
"Il y a, parfois, quelque chose de jouissif dans le spectacle de la bêtise."
L'ennui, c'est qu'on sait pas toujours où cela commence mais cela peut très facilement nous entraîner aux pires catastrophes.
C'est exactement ce qui résulte de ce genre d'émission, c'est le but, et le résultat est là, ici même, où nous nous indignons tous les jours et apparemment sans espoir de nous voir admirer quelque personne authentiquement enthousiasmante. Dommage car c'est d'espoir que nous avons besoin !
Rédigé par : yves.bouant | 02 mars 2010 à 21:51
Laetitia Casta doit vraiment être crève-misère pour oser apparaître dans ce genre de cérémonie, toute soporifique qu'elle dut être, dans une robe qui n'avait que le nom !
Faut-il se cotiser pour lui payer le tissu ?
Et la coiffure, vous avez vu la coiffure, pas besoin de talonnette avec son ouvrage sans art sur le crâne !
Et dire que Noëlle Noblecourt, présentatrice de l'émission Télé Dimanche en 1964, fut virée pour avoir osé montrer ses genoux !!!!!!!!!!!!!!
Rédigé par : Belphégor ! | 02 mars 2010 à 20:23
"Catherine A,
Il y a, parfois, quelque chose de jouissif dans le spectacle de la bêtise.
Rédigé par: Laurent Dingli | 02 mars 2010 à 10:43 "
________________________________________
"Ce qu'il y a d'enivrant dans le mauvais goût, c'est le plaisir aristocratique de déplaire" (Charles Baudelaire)
Mais on peut difficilement dire que nous avions affaire à des "aristocrates" ce soir là.
Rédigé par : Savonarole | 02 mars 2010 à 20:10
Bonsoir.
J'allais défendre "Un prophète" après avoir lu votre billet hier soir, puis je vous ai relu, et finalement je suis assez d'accord avec vous. Peut-être ai-je quand même mieux apprécié que vous ce prophète, Tahar Rahim, que j'ai trouvé magnifique dans son rôle. Et ceux qui connaissent la prison ont dû être troublés par le réalisme de celle présentée dans ce film.
Mais je trouve dommage l'absence de "Dans la brume électrique" de Bertrand Tavernier. Peut-être ont-ils considéré qu'il s'agissait d'un film étranger. Mais alors, la nomination pour le film étranger était possible. Bon, je n'ai pas suivi toute l'émission non plus, alors !...
Je regrette aussi que Jacques Audiard n'ait pas, lors de la remise de son prix (après tous les autres), déclaré comme il l'avait fait juste avant au micro de Laurent Weil, qu'il trouvait excessives toutes ces nominations...
Rédigé par : Herman | 02 mars 2010 à 20:00
Un seul César : pour Jeanne Balibar faisant le porc au micro après avoir invoqué Baudelaire ("tu es mon port"/porc) ! Génial...
Du coup, on est resté grognon tout le reste de la soirée, comme prévu...
Rédigé par : Isabelle Rambaud | 02 mars 2010 à 17:22
@ Catherine A (9:55)
Eh oui, j'approuve totalement votre dernier paragraphe !
Mais pourquoi donc M. Bilger perd-il son temps à regarder de prévisibles âneries ?
Et épuise-t-il son talent à en faire la critique ?
Pour ma part j'ai résolu le problème depuis de nombreuses décennies : pas de machine à décerveler chez moi (et j'économise, outre le temps, la taxe correspondant...).
Je vois de loin en loin (chez des amis ou parents, pendant les vacances) ces étranges lucarnes. Toujours pas envie d'y revenir.
Rédigé par : Clafoutis | 02 mars 2010 à 15:34
Catherine A
Entendons-nous bien, Halle Berry est une bombe atomique, surtout avec les cheveux courts ce qui est le propre d'une beauté supérieure.
Mais comme bêtement j'allais voir un film et donc voulais surtout plonger dans un récit, je regrettais juste que l'actrice ne sache pas marcher en tailleur alors que son personnage, vraisemblablement, passait sa vie en tailleur.
Mais la suite était tellement délirante avec des histoires de possessions reconnues par la justice et j'en passe, que bien vite j'ai décroché pour d'autres raisons de ce film américain dirigé par Kassovitz.
Un très mauvais mélange de Usual Suspect, Ghost et L'Exorciste.
Rédigé par : Alex paulista | 02 mars 2010 à 15:27
J'ajoute, Catherine A, qu'on n'est pas obligé de se trouver beau et intelligent pour se permettre de brocarder des acteurs vaniteux ou des poules à la cervelle en guimauve... Un peu lourdingues vos complexes. Donc, c'est parce que vous vous trouvez moche et bête que vous n'osez railler cette bande de pantins narcissiques, creux et clinquants ? Et c'est cela qui fait rêver le bon peuple (les vrais gens dixit JP Ledun) ? Aller manger du foie gras au Fouquet's tout en versant une larme de croco sur les sans papiers ? Pitoyable, navrant, ridicule.
Au fait, c'est qui Halle Berry ? Connais pas.
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 mars 2010 à 14:55
@ Catherine A
Vous avez raison, mais c'est oublier un peu vite que la cause de tout ce verbiage est à chercher ailleurs, dans le plaisir décomplexé de la détestation.
Je n'ai pas regardé cette « cérémonie » et ne regarde que très peu la télévision d'une manière générale ; je n'en parlerai donc pas. De toute manière, je suis d'accord avec l'essentiel de ce qui est dit ici.
Observer sans entraves l'autre évoluer dans son univers qui nous est étranger (ou familier pour certains) est toujours une grande source d'inspiration pour l'esprit critique. La télé favorise cela puisqu'elle permet de regarder à satiété sans même avoir à se faire discret.
Alors on regarde, on observe et on critique, on juge, on désapprouve, on démystifie ceux qu'on y voit, leur reprochant paradoxalement de n'être pas les héros formidables qu'un mythe auquel on ne croit pas voudrait nous proposer.
Bien sûr qu'ils sont le plus souvent ordinaires et banals les comédiens, pourquoi seraient-ils différents, qui l'est ?
Il en est de même pour toute profession et l'on pourrait sûrement s'amuser beaucoup à observer les commentateurs les plus virulents de ce billet évoluer, dans leur propre milieu, entourés de leurs amis, en toute aisance. Doutez-vous qu'un observateur étranger à ce milieu n'y trouverait pas matière à critique, à détestation ? Attendrait-on longtemps avant de le voir mettre le doigt là où ça fait mal, pointer les faiblesses et l'hypocrisie de ce qu'il voit ?
C'est à la fois désespérant et tellement humain.
Rédigé par : L.A. | 02 mars 2010 à 13:15
J'ai bien aimé le rôle de Valérie Lemercier dans les "Visiteurs". Est-ce grâce à celui-ci qu'elle est chargée d'animer la cérémonie ? De ce qui fut révélé tant par les commentateurs qui ont regardé la retransmission que par les journalistes, sa prestation avec Gad Elmaleh ne paraissait pas particulièrement drôle !
N'est-ce pas l'année dernière où déjà il avait été question de récompenses "copinées" ?
Rédigé par : Grincheux | 02 mars 2010 à 12:49
@Achille 57 | 01 mars 2010 à 21:01
"Lorsqu’on sort le bijou de son écrin et qu’on le regarde en pleine lumière on s’aperçoit que c’est du toc."
Comment ça c'est du toc?
En cliquant sur mon nom une suite pour deux flûtes de J.-M Hotteterre, Flûte de la Chambre du roy au 17ème, et qui n'est pas du toc. Heureusement qu'il y a Youtube pour nous consoler des César en toc et autres victoires ! (NB:La flûtiste est une mère de famille de quatre enfants, et qui s'en occupe !)
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille57 | 02 mars 2010 à 10:44
Catherine A,
Il y a, parfois, quelque chose de jouissif dans le spectacle de la bêtise.
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 mars 2010 à 10:43
J'ai donc bien fait, à lire tous ces commentaires, d'aller revoir "Le Mariage de Figaro" .
Rédigé par : mike | 02 mars 2010 à 10:38
Laurent Dingli, Marion Cotillard ne compte pas parmi les experts en géopolitique que je consulte. Je m'attache moins aux sottises qu'elle peut dire qu'à la façon dont elle les dit. Une voix douce et veloutée, naïve et étonnée vaut mieux qu'une crécelle pour sortir une "connerie".
Ah ! bon, vous n'êtes ni beau, ni riche, ni talentueux, ni désiré... J'ai du mal à le croire.
Pas en même temps, pas au même endroit ! J'ai bien monté les marches de Cannes mais c'était pour un salon professionnel. Soyons clairs : Clooney m'agace. Question d'échelle, voyez...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 mars 2010 à 10:06
Tout à fait en phase avec ce commentaire. Quel ennui cette soirée. Et que c'est long !
Autre chose m'a accablé, en deux temps. Premier temps : l'effroi face aux idoles de ma génération (je n'ai pas dit "mes idoles"), conduites sur scène par un déambulateur invisible : Adjani et Depardieu, deux ruines pitoyables, dans un état de délabrement avancé. Un peu de décence Messieurs les organisateurs, on n'exhibe pas comme ça des ex-idoles ; elles ont le droit à l'oubli de ceux qui en gardent des images anciennes mais éblouissantes.
Deuxième temps : si les seniors doivent laisser la place, on doit pouvoir compter sur les étoiles montantes (c'est comme en politique !). Balibar ? de Caunes ? Cotillard ?...triple zéro.
Soirée angoissante.
Rédigé par : Jiel | 02 mars 2010 à 10:06
@ Laurent Dingli,
"Jean-Dominique,
Ah ! bon, vous n'êtes ni beau, ni riche, ni talentueux, ni désiré... J'ai du mal à le croire."
Vous avez sauté un chapitre, monsieur Dingli, n'a t-il pas écrit : "Je suis donc à des années-lumière de cette quête d'argent et si je m'en soucie, ce n'est que pour mes femmes et mes enfants."
Y a un truc ! Serait-il à la tête d'un harem ? Alors là, çà coûte !
Rédigé par : Grincheux | 02 mars 2010 à 10:01
Ouah, le regard haineux d'Arestrup, la démarche lourde et peu esthétique d'Halle Berry et j'en passe. Il me semble qu'ici aussi certains se font du cinéma et pas que du meilleur.
ps : j'imagine que vous êtes tous beaux (belles), distingué(e)s, pleins de talent et éventuellement à l'aise sur des stiletto. Eh bien moi non, c'est sans doute pour ça que je trouve Halle Berry plutôt canon.
Quant à la cérémonie des César il ne me serait même pas venu à l'esprit de la regarder et je me demande quel masochisme pousse des gens à lire/regarder/écouter... des choses qu'ils trouvent nulles ; une télé, une radio, un livre, ça se ferme ou s'éteint.
Rédigé par : Catherine A | 02 mars 2010 à 09:55
Captain Renault: What in heaven's name brought you to “the Cesar’s night”?
Philippe: My movie training. I came to “the Cesar’s night” for the culture.
Captain Renault: The culture? What culture? We're in the desert.
Philippe: I was misinformed.
(“Casablanca”… un peu arrangé)
Rédigé par : sbriglia | 02 mars 2010 à 09:34
PS : JDR,
Je cite l'inénarrable Marion Cotillard (Le Figaro) :
«Je pense qu'on nous ment sur énormément de choses : Coluche, le 11 septembre. J'ai tendance à être plutôt souvent de l'avis de la théorie du complot», confie l'actrice française, primée le 24 février à Hollywood pour son interprétation d'Edith Piaf dans «La môme».
«L'homme a-t-il marché sur la Lune ?»
«On peut voir sur Internet tous les films du 11 septembre sur la théorie du complot, c'est passionnant, c'est même addictif», ajoute Marion Cotillard sur la vidéo, rediffusée par Paris Première dans la semaine suivant son Oscar. Les tours du 11 septembre ? «C'était un gouffre à thunes parce qu'elles ont été terminées, il me semble, en 73, et pour recâbler tout ça, pour mettre à l'heure de toute la technologie, c'était beaucoup plus cher de faire des travaux et caetera que de les détruire.»
Mêmes interrogations à propos de la conquête spatiale. «Est-ce que l'homme a vraiment marché sur la Lune ? Moi, j'ai vu pas mal de documentaires là-dessus. Ça, vraiment, je m'interroge, en tout cas je ne crois pas tout ce qu'on me dit, ça c'est sûr.»
Moi, ce n'est pas à cause de l'haleine que j'aimerais qu'elle ferme son robinet à "conneries".
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 mars 2010 à 09:22
Le monde du cinéma ressemble de plus en plus à celui de la littérature qui ressemble de plus en plus à celui de la pub qui ressemble de plus en plus à celui du show-biz, qui...
Belle description, chère SR. Vous êtes bien mordante et insolente, une vraie tigresse. C'est plaisant. Grrr !
Jean-Dominique,
Ah ! bon, vous n'êtes ni beau, ni riche, ni talentueux, ni désiré... J'ai du mal à le croire.
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 mars 2010 à 09:17
Oh ! Dans Gothika l'actrice américaine Halle Berry interprète une psychologue contrariée. Il faut remonter à son apparition surévaluée en bikini dans James Bond, "Meurs un autre jour", pour remarquer sa démarche lourde et peu esthétique.
Les vêtements ne font pas qu'habiller une starlette, ils agissent comme un vecteur propagandiste des groupes de luxe (PPR et LVMH). Il faut se souvenir du passage de Rachida Dati Place Vendôme, où pour la première fois sous la Vème République un garde des Sceaux s'est initié au rôle de porte-manteau pour Christian Dior ou Gucci. Un ministre de la Justice a accepté de se faire le représentant de marques de luxe, avec des conséquences fâcheuses sur l'impartialité de sa fonction. Il y a toujours une contrepartie dans le prêt.
Derrière la légèreté d'une mousseline il y a l'esprit aiguisé de Bernard Arnault ou la soif de reconnaissance de Pierre Bergé.
Rédigé par : SR | 02 mars 2010 à 09:15
Je ne sais pas ce qui vous prend, auriez-vous oublié que votre zapette est pourvue d'une touche "off" ?
Tous les ans c'est exactement la même chose, relisez P.Desproges en 1988.
Dans le sud-ouest, on dit souvent : "il n'y avait pas que des c..., mais tous les c... y étaient".
Heureusement que les César existent, SR a pu déverser son venin, aussi lui proposerai-je, bien que quelque peu détournée, la citation de P.Desproges
"sors ton membre, c'est le printemps, comme disait Theilhard de Chardin, en jetant aux orties sa soutane en thermolactyl."
Rédigé par : yves.bouant | 02 mars 2010 à 09:14
Je ne regarde pas les cérémonies quelles qu'elles soient. Cela me donne de l'urticaire ! A vous lire, ce n'est pas un mal et ceux qui ne les regardent pas ne perdent rien ! A les entendre, ils ne s'aiment pas, se dénigrent en privé - lorsqu'il n'y a pas une petite égratignure lancée par ci par là !
J'ai été stupéfait par l'aspect de madame Adjani. J'ai même pensé, "tiens ce sera Dati dans 10 ans !". En dehors de rondeurs qu'elle affiche, on se serait cru dans les années 60 avec sa coiffure que j'ai trouvée horrible !
Rédigé par : Grincheux | 02 mars 2010 à 09:04
Achille 57 @Savonarole
"Vous dites : "Je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas lu, et je n'aime pas", c'était le titre d'une chronique malicieuse de Cavanna dans Charlie Hebdo...
C'est fou le nombre d'entre vous qui ne l'ont pas vu ce "César"...
"Alora ma che cosa dice ?" Si vous ne l'avez pas vu pourquoi en parlez-vous ?"
Si on en parle c’est que :
1-C’est le billet du jour et Philippe Bilger est très attentif au fait que les échanges portent sur le sujet proposé...
2- Même si on n’a pas regardé la cérémonie des César, il était bien difficile d’échapper à ce non-événement vu qu’il a été largement reproduit dans les médias.
Rédigé par : Achille 57 | 02 mars 2010 à 08:54
"Je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas lu, et je n'aime pas", c'était le titre d'une chronique malicieuse de Cavanna dans Charlie Hebdo...
C'est fou le nombre d'entre vous qui ne l'ont pas vu ce "César"...
"Alora ma che cosa dice ?" Si vous ne l'avez pas vu pourquoi en parlez-vous ?
"SR", lui a regardé les "César" de bout en bout, et il rend bien compte du "ridicule" (titre d'un film de Patrice Leconte), de cette cérémonie.
Dans son excellente description, "SR" a peut-être oublié cette vulgarité mondaine qui défrise le "WASP" américain : tout ce qui est en dessous de la ceinture les glace.
Il aura fallu tout le professionnalisme des stars américaines pour afficher un sourire figé devant les quelques blagues salaces des deux animateurs.
Et loué soit le Seigneur qu'Antoine de Caunes n'ait pas été là !
Gardons-nous d'établir des comparaisons échevelées, mais c'est sans doute ce trait latin pour la gaudriole et la fausse décontraction qui fige le couple Obama devant un Nicolas Sarkozy (avec sa Rolex) et un Berlusconi.
Rédigé par : Savonarole | 02 mars 2010 à 05:37
Ce qui serait bien, c'est qu'à la fin on visionne le film estampillé "meilleur film".
Sans cela, l'intérêt est limité.
SR
Mannequin est un métier différent d'actrice. Elles ne savent pas toutes trouver leur style.
Je me souviens de la première séquence du film Gothika où l'on voit Halle Berry (dans le rôle d'une avocate) marcher dans un couloir de prison. Et là, ô désastre, elle déambule dans son tailleur avec les jambes écartées. On a donc une avocate qui ne sait pas marcher en tailleur et talons, alors que c'est supposé être sa tenue quotidienne.
Ça m'avait gâché le film dès le début.
Rédigé par : Alex paulista | 01 mars 2010 à 23:47
SR, vous vomissez souvent sur le monde mais, à lire votre érudition sur les mariages et les griffes de robes, vous ne vous contentez pas de vomir. Vous en mangez aussi. Etrange complexion.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@SR | 01 mars 2010 à 23:32
J'ai tenu dix minutes. Quel ennui.
J'entends bien certains discours, à la limite de l'aigreur, s'attachant à dégommer les stars, à leur espérer un gros furoncle sur le nez pour qu'enfin elles soient aussi laides que nous. Oui, bien sûr la vraie beauté est intérieure (mon oeil !), quel besoin de tout ce défilé de haute couture, de cette beauté multi-récidiviste, de ce concentré de tout ce que nous ne sommes pas, et beau, et riche, et talentueux, et désiré, et...
J'avoue donc que j'aime bien les stars, les belles actrices. J'aime qu'elles soient belles, et riches, et talentueuses. Je ne doute pas qu'avant la brosse à dents du matin, cela ne renifle pas le jasmin, mais quel besoin de me le rappeler bon sang ? J'aime à penser que Marion Cotillard sent toujours bon et qu'il est impossible qu'il en soit autrement.
C'est donc toujours avec un gentil espoir de voir une belle expression, un vieil acteur mythique ou l'émotion d'une découverte que je me plante devant ce genre de programme télé. J'aime le cinéma et j'aime ceux qui le font, je ne crache pas dans une soupe que je savoure et si je suis incapable d'accorder à quelques-uns de mes contemporains des qualités quasi-surnaturelles, je ne vois plus ce que rêver veut dire.
Ainsi suis-je de ceux qui boivent les paroles éraillées et banales d'une Jeanne Moreau comme s'il s'agissait d'une musique céleste. Doit-on reprocher au gens de cinéma l'artifice de leur expression quand, pour certains d'entre nous, c'est ce même artifice qui nous transporte dans les salles ?
Las, l'autre soir on s'ennuyait ferme. A force de corseter cette cérémonie pour qu'elle entre dans le moule d'un prime-time télévisuel, les producteurs nous livrent une mauvaise émission de variétés en lieu et place d'une cérémonie de récompenses, lesquelles sont désormais bien accessoires dans le tempo. L'émotion qui pourrait être vive et partagée est balayée, pas question qu'une hésitation vienne briser le rythme de l'audimat attendu. Visiblement, c'est raté.
Gran Torino, très bon film. Meilleur film étranger ? J'aurais voté pour Slumdog Millionnaire.
Un prophète, pas vu, pas voulu. Le narcissisme carcéral dans l'oeil narcissique du cinéma, c'est trop pour moi.
Adjani. Elle était épatante dans le rôle. Elle est moins épatante dans le sien, et ça me rend très triste tant j'aime cette actrice.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 01 mars 2010 à 23:24
Nul besoin de naviguer dans la mode pour chavirer devant l'hécatombe stylistique des actrices en parade. Chaque année on remarque la présence inutile d'une Emma de Caunes qui doit son inscription sur un fauteuil classe privilège grâce à son papa qui officiait à Canal +, qui depuis s'est marié avec Madame Cinéma de la chaîne Daphné Roulier qui s'entête à imiter l'allure de Colette en garçonne (complet veston Dior Homme, camélia piqué au revers de la veste). Bref, Emma de Caunes portait une étrange robe dont le créateur échappe à ma sagacité tant mon esprit rapproche la chose du non-sens vestimentaire : une sorte de long pull évasé à manches chauve-souris assorti d'une broche en strass piquée dans la chevelure crantée. Emma de Caunes n'a pas d'actualité cinématographique, mais elle est de tous les after. Lemon incest ou la culture de l'entre soi et de la reproduction des élites artistiques. Je zappe la fille godiche Charlotte Gainsbourg cheveux filasses également en Balenciaga, tout comme son mari Yvan Attal contrit par le malheur d'avoir échappé à la consécration. Jeanne Balibar en fourreau Balenciaga (décidément la Maison avait un contrat avec l'Académie) entonna un refrain éblouissant d'artifice à la Dietrich, seul son mari Philippe Katerine apprécia son air emprunté échappé d'un asile. Le couple Lemercier-Elmaleh conforta l'idée que deux semblables ne font pas un ménage harmonieux. Bref, si on aime le cinéma il faut boycotter ce type de cérémonies narcissiques, hypocrites et moralisatrices qui affichent des êtres imbus en costumes prêtés par les Maisons de couture.
Rédigé par : SR | 01 mars 2010 à 22:28
@PB
"Tahar Rahim, le principal interprète de Jacques Audiard, a obtenu le prix du "meilleur espoir" - ce qui est justifié - puis celui du "meilleur acteur" - ce qui est excessif."
Je n'ai pas compris comment on pouvait recevoir le prix du meilleur acteur, ce qui normalement doit récompenser un acteur confirmé dans la maîtrise son art, et celui du meilleur espoir, qui récompense l'acteur qui doit encore confirmer la maîtrise de son art.
Mais il faut dire que je n'ai jamais regardé les distributions de prix, de palme, d'oscar, de lion, de machin, de bidule... même de loin.
Je laisse à César son prix concassé (même en deux mots si ça vous plaît).
Ceci étant dit, j'ai beaucoup apprécié "Un prophète", un film qui m'a rappelé les 13 ans que j'ai passés dans ce milieu, au contact de ces âmes en déshérence pour la plupart et parfaitement intégrées dans ce milieu pour les autres. J'en ai retenu que les barreaux ne séparent pas forcément les pervers manipulateurs d'un côté et les bons de l'autre.
C'est quand même un monde bizarre aux règles étranges où la loi du plus dur (je n'ai pas dit plus fort) est souvent la seule règle communément admise.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine @ BP | 01 mars 2010 à 22:20
"Laurent Dingli
Dites-moi SR, vous travaillez dans la mode ou quoi ?"
J'ai la même question, et puis le ton, petites vacheries féminines et les initiales S.R, ça sent le pseudo vachard style... comme Segolène ? Journaliste de magazine féminin ? Confions l'enquête à la justice !
Rédigé par : yves.bouant | 01 mars 2010 à 22:04