Alain Ehrenberg déclare que "le malaise dans la société singularise la France" et plaide pour un "Yes,we can" à la française (Le Monde).
Récemment, un déséquilibré a tué Brahim Chikoto sous les yeux de son fils. Il a porté six coups de couteau à ce chauffeur de taxi très estimé, père de trois enfants. On a appris que le meurtrier avait séjourné à onze reprises dans un hôpital psychiatrique (Le Parisien).
Quatre précédents tragiques, en 2008, 2009 et 2010, avaient déjà assombri l'actualité. Ces drames avaient ceci de commun avec la mort de la dernière victime qu'on trouvait à leur origine des individus au comportement erratique et singulier, imprévisibles et dangereux, faisant surgir le pire de leur être sans aucune cohérence ni annonce, comme s'ils n'étaient soucieux que de régler des comptes délirants avec eux-mêmes au travers d'autrui.
Certes tous les malaises ne se ressemblent pas mais j'approuve le grand psychiatre qu'est Michel Dubec lorsqu'il affirme qu'il ne peut plus expliquer ce récent geste homicide par la schizophrénie comme on aurait pu le faire il y a cinquante ans, parce qu'aujourd'hui "une profonde dégradation sociale" vient brouiller les repères traditionnels et impose de reconsidérer ce qui semblait le mieux établi.
On ne saurait se rassurer en prétextant des folies passagères qui viendraient jeter ponctuellement le désordre et la violence alors que notre quotidien serait miraculeusement préservé de ces traumatismes. Mais est-il besoin de rappeler que partout les digues se rompent, que le cours des choses est bouleversé, l'esprit des gens troublé ?
Nous ne sommes plus dans le pays familier d'hier. Un élève de quatorze ans -bon élève, de surcroît (Le Figaro)- vient de blesser gravement son professeur parce que celui-ci lui a réclamé son carnet de correspondance. Un arabe, vigile à Bobigny, a été noyé dans un canal par une bande l'ayant coursé sans qu'on en parle. Une mosquée à Istres est mitraillée et l'UMP apporte son soutien à la communauté musulmane. Un conducteur d'autobus est menacé par un jeune armé d'un sabre. Et le reste à l'avenant. Ce n'est pas un inventaire ridicule. Attendons. Nous serons surpris en pire. Il n'est plus un secteur qui ne nous réserve de mauvaises nouvelles. Les syndicats sont débordés et les séquestrations, les chantages se multiplient. L'argent continue à couler à flots mais c'est sûr on est en pleine crise. On se préoccupe d'une conductrice portant la niqab et l'UMP est indignée par le voile intégral. On se demande gravement si les footballeurs de l'équipe de France doivent être exemplaires ailleurs que sur le terrain alors que tout le monde s'en fiche et qu'ils n'étonnent personne avec leurs galipettes tarifées. L'insignifiant joue avec le grave, le futile avec l'important. L'aberrant et le contradictoire sont offerts à discrétion. On ne sait plus où on a mis le mode d'emploi. Tout se mélange et on espère que quelqu'un connaît tout de même la solution et trouvera la porte de sortie.
La France a des malaises, dérangée comme une vieille personne qui n'a plus tout à fait sa tête.
Je ne sais si Michel Dubec est un « grand spy ». Si je m'en tiens à ses écrits publics (dans des revues, dans la presse généraliste…), c'est plutôt quelqu'un qui résume bien ce que beaucoup de spécialistes sont amenés à penser, et il le fait très correctement, car réalistement en fonction de l'existant.
Quant à ses vues sur la sexualité masculine, je crois qu'il aurait besoin de formation permanente et d'une sérieuse mise à jour. Généraliser comme il le fait dans son dernier livre marque surtout un manque de curiosité pour les recherches de ces deux dernières décennies et peut-être une vision biaisée par les cas dont il a à connaître.
Rédigé par : Jef Tombeur | 02 avril 2011 à 15:45
J'aime beaucoup le style et le ton de cet article : on dirait du Vialatte !
Rédigé par : campusliber | 05 juin 2010 à 14:27
Quid des effets de certains stupéfiants qui aggravent / provoquent la schizophrénie ? Très peu d'études font le point sur les différents exemples mais j'avais noté dans certains articles que certains des auteurs de crimes de ce genre consommaient de fortes quantités... en plus d'arrêter leur traitement lorsqu'il y en avait un.
Mais certains bien-pensants considèrent que c'est une drogue douce... 10 fois plus concentrée en THC que dans les années 70 donc bien plus forte et nuisible encore... ce que nombre de personnes semblent oublier.
Certes les fameux GIR sont là pour casser l'économie souterraine et tarir la manne stupéfiants mais celle-ci est si bien implantée depuis des décennies que je doute que cela suffise... De toute façon les peines sont bien légères et l'argent recoule si vite à flots...
D'un autre côté je note aussi un relâchement dans la punition... Car même s'il paraît difficile de revenir à la peine de mort, je suis toujours choqué par l'écart entre peine prononcée et peine appliquée... y compris pour des crimes graves. Un double langage entre ce qui est dit aux victimes et ce qui sera appliqué.
Non seulement les criminels ne craignent pas la justice mais les victimes et les citoyens n'y croient plus... Que faut-il pour que la justice et les politiques se réveillent ? que des milices se forment ? que des quartiers calmes s'entourent de barbelés ?
Concernant le délitement social, j'y vois une barbarisation véhiculée par les modèles américains ou autres mais pas seulement : il suffit de voir ce qui se passe à Grenoble (lynchage du tram mais aussi agression récente de couples à leur domicile) ou encore Toulouse, Perpignan etc. sans compter les fusillades qui se multiplient... les exemples récents sont légion et ne concernent pas juste des vols, messieurs les magistrats mais des viols, lynchages, meurtres ou tentatives, actes de tortures... On parle là des crimes les plus graves.
C'est une minorité qui pose problème, souvent multi recidiviste et dont rares sont les récupérables... mais personne ne souhaite les mettre hors d'état de nuire... Supprimer la peine de mort soit mais alors enfermons durablement... Perpétuité veut dire perpétuité, pas quelques années ou une décennie !
Les cas psychiatriques n'expliquent pas tout et servent parfois d'excuse un peu facile.
Je soupçonne un 2012 proche de 2002... car dans ce chaos, ce sont ceux qui surfent sur le rétablissement de la peine capitale qui vont engranger des voix, nullement le gouvernement qui est en train de faillir et pas seulement dans le domaine de la sécurité.
Le bilan de tout cela... à force de volonté d'humanisme ce sont les totalitaires qui font leur nid car arrivera un point où les gens ne sauront plus vers qui se tourner... nous n'en sommes qu'au commencement.
Rédigé par : Damien | 25 mai 2010 à 12:42
Je suis d'accord avec vous Monsieur Bilger, nous vivons une époque troublée ou les valeurs, des plus anecdotiques aux plus importantes, se perdent à une vitesse ahurissante.
Beaucoup de gens par désespoir n'ont que la violence comme mode d'expression. Le cas des ouvriers qui séquestrent des patrons est très révélateur de cela, ainsi que les incidents à répétition dans les cités, que les médias ne divulguent que si leur en prend l'envie...
Avec la crise, les crises en fait, que traverse la France il est à craindre que ce mode de communication ne trouve un terreau fertile de même qu'une période propice à sa croissance...
Comme vous je constate l'incompétence profonde du pouvoir politique qui semble perdre du terrain quotidiennement et ne semble plus en mesure de maintenir un champ correctement entretenu !
Il est fort à craindre qu'en cas de canicule trop forte et prolongée tout cela ne s'assèche pour finalement s'embraser comme notre beau pays en est coutumier de temps à autre !
PS: Merci à vous pour cet excellent blog !
Guillaume R.
Rédigé par : Account Deleted | 11 mai 2010 à 04:49
Mon cher Aïssa, je ne me suis pas appesanti sur les causes de la surconsommation des médicaments car tel n'était pas le sujet du billet de PB. Je n'ai pas trop le temps de la développer ici, mais je suis sûr que nous y reviendrons.
(Je vous trouve un peu dur avec ce cher Pierre-Antoine).
Amicalement.
Philippe, la réflexion de Michel Dubec ne me semble pas très pertinente. L'environnement social, qui peut intervenir comme facteur aggravant, n'empêche nullement la schizophrénie d'être à l'origine du comportement dont il est question. Je crois que ce Monsieur s'est fait une spécialité de la provocation, mais celle-ci n'a jamais remplacé la pensée...
Rédigé par : Laurent Dingli | 03 mai 2010 à 11:29
@Brigitte Brami,
Vous avez tout à fait raison, j'avais fait le même constat que le vôtre à propos de ce psychiatre et je ne souhaitais pas commenter ce billet, habile mais facile compilation de faits divers, nôtre hôte me déçoit ces temps-ci, j'espère que ce n'est que passager.
Vous me donnez l'occasion de me rattraper et je vous en remercie.
Rédigé par : Ludovic@Brigitte Brami | 02 mai 2010 à 22:12
Michel Dubec est connu comme le psy qui légitime le viol. Si l’auteur n’était qu’un citoyen lambda, ce livre ne serait jamais paru pour cause d’apologie du sexisme et des violences sexuelles. Mais rappelons l’importance de l’auteur, c’est un expert qui est censé « expertiser » les pires crimes, les juger d’un point de vue psychologique avant de s’en référer à la justice.
"« Guy Georges, c’est différent. On peut être avec lui, jusqu’au viol compris. Pour parler sans détour, dans la sexualité masculine, il existe un intérêt à obtenir la défaveur de sa partenaire, pas seulement ses faveurs ; à faire crier la femme, peu importe la nature de ses cris. (...) Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas. (...) Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré (...) Il ne s’inhibait pas au dernier moment, il était capable de leur faire l’amour quasi normalement. Il y avait éjaculation à l’intérieur du vagin. Guy Georges donne le sentiment que l’acte sexuel était consommé avec complétude. Jusque-là, on peut le comprendre et, même, il nous fait presque rêver. » (p. 213)
Article sur Agoravox.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/michel-dubec-des-mots-qui-ne-37630
Rédigé par : Marie | 02 mai 2010 à 20:12
@Marie@Catherine J | 30 avril 2010 à 12:46
@Catherine J,
"Voir sa photo sur le lien !"
Et il aussi épousé la plus belle du village ?
"(sa réflexion dans "Les jetons de Bernadette")."
"la recherche est pourtant simple, pour quelqu'un qui excelle dans l'insertion des liens..." disait-il ?
Encore une contrepèterie qui m'aurait échappé?
Catherine JACOB@Alex paulista&Marie | 02 mai 2010 à 03:19
1) A t-il épousé la plus belle du village ?
Je ne répondrai pas à cette question, dont j'ignore la réponse. Et si j'en faisais une, elle serait quelque peu désobligeante... ! car ironique !!
Maintenant, ne connaissant pas le sieur sbriglia, lui qui rebondit fort aisément et qui se dit "vieux", je trouve que cette photo d'Agecanonix lui convient très bien !
2) Il n'y a pas une autre contrepèterie, simplement une "pique" de sa part.
Catherine JACOB@Alex paulista&Marie | 01 mai 2010 à 16:25
Je n'en attendais pas tant.
Toutefois, votre réflexion est intéressante car j'avais entrepris de répondre à monsieur Paulista suite à sa réflexion :
"je voudrais que vous vous appliquiez en premier la réforme que vous proposez : faire de 1 à 3 ans de service (majoritairement ménagers, car c'était malheureusement surtout cela, le service national)".
Réponse qui est restée dans mon ordinateur, et j'avais commencé un comparatif entre la jeune femme et la moins jeune !
Rédigé par : Marie@Catherine J | 02 mai 2010 à 18:19
Je ne comprends pas comment un homme comme Michel Dubec, déjà condamné par le TGI de Paris pour injures publiques à caractère racial et religieux à l'encontre de M. Maurice Joffo, frère de Joseph, qu'il a expertisé. Dubec étant aussi condamné pour violation du secret professionnel et médical à une interdiction de trois mois d'exercer la médecine par le Conseil de l'Ordre des médecins ; je ne comprends donc pas comment Michel Dubec peut continuer à être expert auprès des tribunaux, et être considéré comme un grand psychiatre. En effet, avant d'être psychiatre et avant d'être grand, il faudrait tout simplement qu'il respecte la loi, la déontologie et l'éthique médicales et tout court. Je persiste et signe : Michel Dubec est à mes yeux et ceux de beaucoup d'autres un imposteur.
Rédigé par : Brigitte BRAMI | 02 mai 2010 à 17:15
@Alex paulista | 01 mai 2010 à 19:57
"Chère Catherine
Savez-vous comment se dit miroir en portugais ?
Espelho"
Et comment se dit Hibou?
@Marie@Catherine J | 30 avril 2010 à 12:46
"Voir sa photo sur le lien !"
Et il aussi épousé la plus belle du village?
" (sa réflexion dans "Les jetons de Bernadette")."
"la recherche est pourtant simple, pour quelqu'un qui excelle dans l'insertion des liens..." disait-il?
Encore une contrepèterie qui m'aurait échappé?
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&Marie | 02 mai 2010 à 03:19
Vous avez raison de signaler la montée de violence et son infiltration. Je pense qu'une société peut être malade "mentalement" - à certains propos, on dit qu'il y a une schizophrénie française- et induire chez certains êtres plus fragiles, moins solides, des actes de violence tels ceux, perçus comme "gratuits", que vous citez.
Ces abcès de démence nous avertissent peut-être de la construction d'un "dissolu social" plus vaste et inextricable où la violence sous des formes aussi diverses que subreptices s'introduit en définitive partout et est assimilée, interprétée, déformée, amplifiée, et n'épargne personne, pas même les enfants.
Le problème ne tient pas au caractère des films à la télévision.
A Narbonne, où je suis, un septuagénaire est dans le coma après avoir été "caillassé" par des gamins de 12 ans. Le légiste considère que la causalité n'est pas directe entre les jets de pierre et la brutale dégradation de l'état de santé de cet homme.
Cette petite bande avait sévi de la même manière à l'encontre de deux femmes.
Que reproduisent-ils puisque, en l'occurrence, ils n'inventent rien.
Le vieil homme a dit à son fils qu'à la première pierre, il s'était tourné vers eux et s'était avancé en disant "Qu'est-ce que je vous ai fait?". Et eux auraient simplement dit: "C'est ton tour".
Toute proportion gardée, je pense à Anthony Burgess et son Orange mécanique. Cette petite parabole autour de la violence disait plus d'un Etat totalitaire que sur la violence de ces sujets.
La démocratie à l'instar d'un totalitarisme peut-elle générer un monstre apte à ronger lentement ce qui a fait une civilisation?
Ce que vous évoquez, ce sont, me semble-t-il, les symptômes réels de ces vastes dérèglements avec des séquences au cours desquelles les faits de violence se multiplient, puis s'estompent pour reprendre plusieurs mois après. En presse, on évoque la loi des séries ce qui constitue une manière de dénier à ces faits une cause (ou un vide, soit une absence de cause) génératrice qui nous lie tous et produit ce délitement.
Si trois millions d'individus peuvent être à l'unisson d'une victoire sportive dans l'exubérance, pourquoi dans une société si médiatique et mixée que la nôtre, avec son considérable et constant bruit de fond, n'y aurait-il pas des phénomènes et relations qui nous échappent encore.
Notre progrès commun tiendra peut-être à la faculté de la démocratie à regagner en harmonie avec de vraies valeurs.
Paradoxalement, les intégrismes religieux ou politiques ne peuvent que prospérer dans une société ruinée du point de vue moral.
Mais notre démocratie, dans l'état où elle est, est-elle capable de faire renaître la foi ?
Rédigé par : Daniel Ciccia | 01 mai 2010 à 21:58
Chère Catherine
Savez-vous comment se dit miroir en portugais ?
Espelho
Rédigé par : Alex paulista | 01 mai 2010 à 19:57
@ Alex paulista | 01 mai 2010 à 05:51
« @ Marie
Je laisse Catherine Jacob vous répondre. J'aurais tendance à vous dire "au Q bien sûr", elle vous dira peut-être que c'est souvent Complexe. »
J'ignore de quel corps « Au pied! Arf, arf! » et de qui, il s'agit, mais j'ai repensé à l'anecdote nietzschéenne sur la base des éléments suivants :
Thématique : des femmes jeunes et vieilles
Évènement : Une rencontre qui est donnée sous cette forme : «Tandis que, solitaire, je suivais aujourd’hui mon chemin, à l’heure où décline le soleil, j’ai rencontré une vieille femme qui parla ainsi à mon âme »
Cette rencontre se produit donc à une heure entre chien et loup et sur l'un de ces sentiers où l'on est habituellement susceptible de faire une mauvaise rencontre. La rencontre avec cette vieille qui chemine par ces mêmes sentes perdues (« par les sentiers des voleurs » était-il dit plus haut), n'échappe pas à la règle. C'est une mauvaise rencontre. La preuve en est que la vieille parle à son âme. Or quel être est-il susceptible de parler ainsi directement à notre âme lorsque nous le rencontrons à cette heure propice aux formes indistinctes qui mêlent les ombres et les peurs, le vrai et le faux, sinon un fantôme?
Dans la culture japonaise pour laquelle la montagne est un autre nom du monde des morts, on trouve parmi les êtres qui errent à la frontière entre le réel et l'irréel, ces esprits de la montagne, tantôt fées, tantôt ogres que sont notamment le TENGU (ancien nom de l'esprit du renard, celui qui vous « visite pendant votre sommeil » dit aussi à propos de ce dernier l'étymologie), ou bien la Vieille de la Montagne etc. et qui, s'ils ne tentent pas d'abuser de vous par quelque stratagème, ont donc toujours quelque message à délivrer. Bien évidemment la plupart du temps dans l'ambiguïté ou encore sous forme d'énigmes, vu que le cheminement vers la vérité est dans l'obscurité qui peut à peu se dissipe. Là encore, l'anecdote nietzschéenne ne manque pas à la règle.
Qui dit message et messager dit aussi nécessairement destinataire du message. Si l'on relit le récit avec attention, on s'aperçoit qu'on nous dit d'entrée de jeu que quelque chose est caché et qu'on cherche à découvrir ce que c'est à propos de quoi on pressent également d'emblée que c'est important. Si ce n'était pas si important, pourquoi en effet le cacher en le dissimulant à la vue de toujours possibles voleurs?
« Est-ce un trésor que l’on t’a donné ? Ou bien un enfant qui t’est né » demande la seconde rencontre, la rencontre avec celui qui vient après la Vieille et que Zarathoustra appelle « mon frère » et qui l'appelle lui-même « l'ami des méchants », lesquels sont comme on le verra plus loin, les hommes.
« c’est un trésor qui m’a été donné : une petite vérité » est-il répondu à cette question.
Le message délivré par l'ogresse concerne donc ce qu'on appellera pour faire court « la vérité de l'enfant auquel elle ressemble même en tous points, vu que comme lui, elle est espiègle et crie à tue-tête. C'est là qu'il est important de se poser la question de la langue dans laquelle s'exprime l'auteur, à savoir l'allemand. Je n'ai pas le texte allemand présentement sous la main, mais a priori cette espièglerie m'évoque ce personnage célèbre qu'est Till l'espiègle, autrement dit à l'origine, Dyl Ulenspiegel dont les espiègleries consistent souvent à piéger les gens en prenant une expression figurée au pied de la lettre. Ulenspiegel ou encoreEulenspiegel, autrement dit « espiègle », signifie apparemment littéralement « Hibou-miroir dont voici deux images : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/08/Bild_1045.jpg / http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1d/Till_Eulenspiegel.jpg (daté de 1515) » mais vient en réalité du moyen bas-allemand ulen « essuyer » et spegel « miroir, derrière », sachant qu'il existe l'expression ul'n spegel veut dire « je t'emm... ». Autrement dit, ce trésor de petite vérité est « espiègle comme un petit braillard » qui vous emm... à devoir lui torcher le miroir en permanence. Étant petit le verso puis devenu grand le recto, sur le modèle: « Miroir, Ô Miroir, dit moi qui etc.. »!
«Des auteurs comme Carl Gustav Jung dans la création de son concept d'Enfant intérieur et Paul Radin dans son étude du Trickster furent interpellés par la figure d'Eulenspiegel ou celle du renard dans Le Roman de Renart . , entre autres figures, de ce qu'ils nommaient le « fripon divin » un être espiègle, malicieux et facétieux. » Ce concept d'Enfant intérieur est nommé « parfois de son nom latin : puer aeternus , mais il connaît en fait de nombreuses dénominations : l'enfant intérieur, le puer aeternus, l'enfant éternel, l'éternel enfant, le fripon divin et même Trickster ( Lutin animé d'une sexualité débordante ). » «L'enfant intérieur (ou enfant divin) est, dans ce cadre théorique, la part enfantine de l'homme et de la femme. Il s'agit d'un archétype et donc d'une formation de l'inconscient collectif. Dans le cadre de la théorie jungienne sur les archétypes, l'enfant intérieur est à une articulation : l'homme y trouvera de son Anima (l'archétype féminin chez l'homme, projeté inconsciemment, d'abord sur le parent du sexe opposé, puis sur les personnes rencontrées auxquelles sont alors prêtées les caractéristiques de cette image., d'où l'idée de miroir et s'agissant de la petite vérité, de comme sir ) et de son Ombre (« éternel antagoniste », à l'origine de nombreux conflits psychiques, l' Ombre est une partie de la psyché formée de la part individuelle refoulée, mise à l'abandon par l'éducation ) un peu aussi de Trickster. La femme y trouvera de son Animus, elle aussi de son Ombre et un peu aussi de Trickster. » (citations en parenthèse = wikipedia).
Que nous sommes bien en présence de l'Enfant intérieur, c'est ce passage qui nous le dit : «Dans tout homme véritable se cache un enfant : un enfant qui veut jouer. Allons, femmes, découvrez-moi l’enfant dans l’homme ! »
Quant à l'Ombre, «La plupart des hommes ignorent leur ombre. (…) Le plus souvent elle est projetée dans des troubles somatiques, des obsessions, des fantasmes plus ou moins délirants, ou dans l'entourage. Elle est « les gens », auxquels on prête la bêtise, la cruauté, la couardise qu'il serait tragique de se reconnaître. Elle est tout ce qui déclenche la jalousie, le dégoût, mais aussi la tendresse» - In Elie G. Humbert, L'homme aux prises avec l'inconscient , Espaces libres, Albin Michel, p. 29-44. -
« Figuré dans de nombreuses cultures et mythes sous la forme du personnage maléfique, patibulaire ( par ex. le renard coupable de toutes les métamorphoses diaboliques et qui a son pendant dans un facétieux blaireau ) mais néanmoins ayant statut de double du héros, représentant le Moi, l'Ombre se retrouve également dans les rêves, et dans les projections psychiques liées par exemple au racisme ou à la peur de l'autre. »
Ici donc la peur particulière, c'est manifestement la peur de la femme prenant la forme de la Vieille de la Montagne qui sur les chemins obscurs du plaisir qui lui fait cadeau de la fameuse petite vérité sur laquelle il y aurait sans doute beaucoup encore à épiloguer et interpréter ainsi que sur tout le reste de l'histoire d'ailleurs, sans oublier les fantômes japonais qui laissent le rêveur épuisé ni la sexualité nietzschéenne qui n'est pas nécessairement celle de Pierre, Paul, Jacques, si je ne craignais déjà d'avoir été bien longue à ouvrir d'autres pistes de lecture du célèbre aphorisme où de façon facétieuse un certain nombre d'expressions figurées et de witz sont effectivement données au pied de la lettre, qui plus est allemande (ex. « Fouet » = Knute = proche de Knutschen = « peloter » et auquel serait apparenté Kuss = « le baiser » , et que je vais donc laisser à votre discrétion...!
Mais d'ores et déjà je pense pouvoir dire, dis moi comment tu lis et regarde toi dans le 'Eulenspiegel' !
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&Marie | 01 mai 2010 à 16:25
@Franck Boizard
Pour revenir au sujet, le malaise français est tout de même quantifiable.
Je n'ai pas besoin d'y revenir car je ne l'ai pas quitté, puisque je ne suis pas passé par la case "lutte entre personne".
Oui il y a un malaise, mais que je ne le réduirais pas à la France. Il est mondial.
De nombreux indicateurs, économiques et sociaux, ne laissent aucun doute.
Il n'est pas certain que ce soit ces indicateurs qui permettent de lever le doute sur l'origine du malaise !
Peut-on déduire l'origine d'un mal de la seule observation des symptômes ?
Les fins de mois difficiles peuvent avoir pour origine un manque de moyens, mais aussi une mauvaise gestion, et une mauvaise gestion peut avoir son origine dans l'illusion suscitée par les publicitaires. Et l'illusion peut avoir son origine dans la convoitise, le désir de posséder plus que l'autre...
Et ce désir de posséder plus que l'autre, si l'on est financier peut entraîner la perte d'emploi de milliers d'ouvriers.
Je dis cela à titre d'exemple, sans volonté de généraliser.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 12:19
@Franck Boizard
Hostile ? ah bon...
On ne peut plus donner la réplique sans qu'elle soit comprise comme une diatribe à l'encontre du rédacteur.
Quant à la généralisation, il me semble que c'est ce qui ressort de la (ma) lecture de votre commentaire sur les moeurs sexuelles et pratiques domestiques de nos concitoyens. Je vous cite :
"Oui, le fantasme du viol est très répandu chez les hommes. Oui, l'acte sexuel a une dimension fantasmatique de viol.
(c'est comme ça et pas autrement !)
Ecoutez les conversations d'un groupe de «mecs» à la terrasse d'un café, qui regardent passer les filles. Dans leurs commentaires, il sera assez peu question de leur demander leur avis. (la terrasse d'un café, le litre de rouge, la baguette de pain, le béret basque, sans oublier le deudeuche ! La liste est complète maintenant, il n'y a rien d'autre à rajouter !)
On n'appelait pas sans raison l'orgasme féminin la «petite mort». Il faut bien quelqu'un pour tuer, pour poignarder en l'occurrence.(quel raccourci pour un acte d'amour censé donner la vie !)
Vous pouvez lire Sade ou, plus réjouissants, les livres d'Alphonse Boudard sur la vie dans les maisons closes d'antan, vous en apprendrez beaucoup sur les fantasmes masculins."( Il n'y a que ces deux auteurs dans les bibliothèques sur la planète que vous citez ?)
Si ça ce n'est pas de la généralisation, qu'est-ce que c'est ?
A la même lecture, d'autres vous trouveraient "extrémiste", je n'en suis resté qu'au commentaire, sans toucher le commentateur.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 11:01
Je me souviens d'un professeur agrégé de français au lycée qui disait toujours "la grande Simone [W][V]eil pas l'autre..."
Je vous propose un petit jeu : lisez "La Pesanteur et la Grâce" de l'une puis le discours d'entrée à l'Académie Française de l'autre et devinez qui est qui.
Rédigé par : Francois F.@Valerie | 01 mai 2010 à 10:08
Pierre-Antoine,
J'ai dit qu'il s'agissait d'exemples. Il est maintenant interdit de donner des exemples sous peine d'être accusé de généralisations hâtives ?
J'avoue ma surprise à vos réactions hostiles : ce que j'écris choquait en 1900-1910 mais nous sommes en 2010. Je m'attendais plutôt à me voir reprocher de ressortir un poncif du placard.
Quant à ceux qui s'inquiètent pour ma vie intime, je les remercie de leur sollicitude mais ils s'égarent : toujours cette tendance à transformer un débat en une lutte entre personnes (c'est plus facile mais ça n'a aucun intérêt).
Si je vous parle des chevaliers du XIIème siècle, vous en conclurez que je me balade dans la rue avec une armure ? Ca serait amusant.
Pour revenir au sujet, le malaise français est tout de même quantifiable.
De nombreux indicateurs, économiques et sociaux, ne laissent aucun doute.
Rédigé par : Franck Boizard | 01 mai 2010 à 08:30
@ Marie
Je laisse Catherine Jacob vous répondre. J'aurais tendance à vous dire "au Q bien sûr", elle vous dira peut-être que c'est souvent Complexe.
Plus sérieusement, cela nous amène au jeune Evariste et au propos de Catherine. La violence, lui, l'a tué, mais c'est grâce à ses corps que nous échangeons nos bits avec correction.
La plus grande violence aujourd'hui, celle qui génère ce malaise, c'est par exemple la gifle monumentale que donne un Jean Sarkozy à tous ceux qui veulent dépasser le stade 2+2 = 3 fois pas le DEUG.
Ou la création permanente de boucs émissaires pour mobiliser avant les élections.
L'opposition, plus occupée à bourrer ses urnes qu'à proposer une alternative, n'est pas en reste. Au moins leur nullité a la décence d'habiller des perdants.
Le malaise est d'être pris collectivement et ostensiblement pour des cons que l'on monte les uns contre les autres. Que le con devienne l'échelon suprême de la hiérarchie, à gauche comme à droite, chez les hommes comme chez les femmes.
Comme disait Thiéfaine:
On a vendu l'homo sapiens pour racheter du Neandertal.
Rédigé par : Alex paulista | 01 mai 2010 à 05:51
@Alex Paulista
"Ma libido m'oriente logiquement vers l'extension de corps"
au pied ?
Est-ce douloureux ?
Rédigé par : Marie @ Alex Paulista | 30 avril 2010 à 23:23
"Oui, l'acte sexuel a une dimension fantasmatique de viol."
Qu'elle doit être misérable la vie de l'auteur de cet argument d'autorité, si elle ne comprend qu'un seul acte, promu au normatif par l'article défini, ET téléguidé par le plaisir de violer, pour faire écho au "Plaisir de tuer" de ce brave et bon Dubec, à qui on fait l'honneur de le traiter en "grand psychiatre", ce qui ne m'apprend que la déchéance de la psychiatrie française...
Basta !
Pour revenir à Pasqua, il ne fera pas une minute de taule, bien sûr, et le Seuil doit déjà battre sa porte pour publier son plaidoyer pro domo.
Rédigé par : martin dufresne | 30 avril 2010 à 22:05
Beaucoup de choses intelligentes ont été dites sur ce thème du malaise, j’en partage un certain nombre. Un éclairage me paraît manquer, je le livre.
La vie politique actuelle fait, dans la plupart des pays, une part considérable à un jeu de rôle malsain. Loin d’être cathartique ce jeu de rôle dilue et trouble le débat ; plus grave, il le « décale » de la réalité. Difficile dans ces conditions de donner sa place à la Politique. Chez les politiques, tous (à quelques rares exceptions près) concourent à ce décalage, quel que soit leur camp. Dans la sphère intellectuelle et médiatique, en France tout particulièrement, ce décalage me semble très accentué, et bien moins équitablement partagé.
En d’autres termes : tout le monde a des malaises, justifiés ; mais seule la France en rajoute à plaisir, et toujours dans le même sens.
Il faut dire qu’elle seule, la France, dispose de tant de fabricants de malaises, de tant de chambres à écho pour malaises, de tant d’analystes ès malaises, bref, de tant d’oiseaux de malheur. Tous ces sociologues critiques, économistes borgnes, statisticiens à lunettes déformantes, journalistes « concernés et responsables »... n’ont pas leur pareil pour fabriquer et faire croître des polémiques « hors sol ».
Trois exemples récents.
Revenus et patrimoines, accroissement des inégalités...
Il y a quelques semaines, l’INSEE publie des études sur revenus et patrimoines, en éclairant la période 2004-2007. Il ne s’agit pas de dire que les chiffres sont faux. Mais simplement de remarquer que cette période est bien courte pour tirer des conclusions définitives. Et de noter aussi que la prise en compte de 2008 et 2009 aurait sacrément atténué l’enrichissement du 1 pour mille ou du 1 pour dix mille sur lequel le projecteur est braqué. Du reste, quoi qu’on pense des revenus ahurissants et des patrimoines faramineux, que donnerait leur redistribution aux 20 pour cent du bas ? Et s’avise-t-on que le seuil de pauvreté est déterminé de façon relative et par convention fixé à 60 pour cent du revenu médian ? C'est-à-dire que si les revenus de tous les Français étaient multipliés par deux du jour au lendemain, il subsisterait autant de « pauvres » après qu’avant (les guillemets ne concernent que l’après...) ?
Mais cela n’empêche pas les titres accusateurs, les reportages vindicatifs ou larmoyants, les commentaires affligés ou vengeurs.
La fabrique de la désespérance sociale fonctionne à plein, étonnez-vous du malaise...
Plans sociaux et offres de reclassements...
La loi stipule que toute société appartenant à un groupe et qui engage un « plan social » pour réduction d’effectifs, doit prévoir des offres de reclassement au sein du groupe, celui-ci étant entendu au sens le plus large, incluant donc ses composantes situées à l’étranger. Plusieurs entreprises qui, par décence, n’avaient pas prévu d’offres de reclassement dans des pays à très faibles salaires où elles étaient implantées ont été traînées par leurs syndicats devant les tribunaux, et condamnées. Parmi les sanctions : le plan social devient ipso facto caduc. La chambre sociale de la Cour de cassation veille au grain par une jurisprudence favorable aux salariés de façon quasi constante.
Jusque là, rien à dire. Sauf que, bien sûr, ces entreprises ont été vertement critiquées par maires, députés, journalistes, commentateurs divers, et leurs patrons traités de voyous.
Sauf que, et c’est là que cela devient intéressant, les entreprises qui, bien au fait de la loi et de la jurisprudence, ont bordé leurs dossiers en y faisant apparaître, essentiellement pour la forme, des propositions de reclassement en Roumanie, Bulgarie, Tunisie ou ailleurs, bien sûr à des salaires locaux, ont aussi, et plus que les précédentes, été vertement critiquées et leurs patrons traînés dans le boue... par les mêmes bien sûr !
Mauvaise foi, indignation vertueuse mais feinte, mensonge. A la rigueur, on le comprend de la part de certains politiques, des syndicats (et encore, même pas : ils devraient ipso facto être déconsidérés). Mais pas de la part de ceux dont le métier est d’informer. Oh ! je sais ce qu’ils vont répondre : informer c’est d’abord faire part des propos, des réactions, en prenant soin de séparer faits et commentaires. Comment peuvent-ils dire cela sans rire, ceux qui font neuf fois sur dix exactement le contraire ? Et qui, quand le commentaire objectif serait absolument nécessaire (« la loi fait obligation de... »), l’omettent soigneusement ou, plus hypocritement, dosent trois minutes (ou trois colonnes) de reportage, interviews indignées à la clé, avec trois secondes (ou trois lignes) de commentaire, lequel passe bien sûr inaperçu de neuf auditeurs (ou lecteurs) sur dix ?
La fabrique de la désespérance sociale fonctionne à plein, étonnez-vous du malaise...
Les banlieues, les « quartiers sensibles »...
Interrogé par Daniel Schneidermann, Luc Bronner, le (très bon) journaliste du Monde chargé de ce sujet, finit par avouer, poussé dans ses retranchements, que, oui, il prend bien soin de faire une n + unième relecture de ses articles pour en enlever tout ce qui pourrait venir conforter les thèses du Front National. A Schneidermann qui lui fait remarquer que c’est là une curieuse conception de l’éthique du journaliste, il rétorque tout uniment que c’est la sienne !
La fabrique de la désespérance sociale fonctionne à plein, étonnez-vous du malaise...
Il y a quelques années, pour avoir mis en évidence ces travers (le mot est faible) Daniel Schneidermann (Arrêt sur image) a été mis à la porte de je ne sais quelle chaîne de télévision. Et Elisabeth Lévy (Le premier pouvoir), de France Culture. Et pourtant, ils répartissaient équitablement leurs coups. Mais chut ! Les médias doivent pouvoir continuer à « médiater » en paix...
Rédigé par : Jean-Benoît Henriet | 30 avril 2010 à 22:03
Rédigé par Monsieur Alex paulista @ CJ le 30 avril 2010 à 17:34
Nul doute que "la fausse" appreciera votre elegant commentaire a sa juste valeur...
Bonne soiree toutefois.
Rédigé par : Valerie | 30 avril 2010 à 20:34
@Franck Boizard
" J'ai vraiment en tête un cas existant"
Un cas ne fait pas une généralité... moi aussi je connais des cas, un père qui... une mère qui... un enfant qui...
On connaît tous des cas, mais mon panier est trop petit pour mettre tout le monde dedans ensemble :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 avril 2010 à 19:20
Pierre-Antoine,
Vos amis vous racontent leurs fantasmes les plus intimes ?
Alex,
Je pourrai vous donner des noms ! J'ai vraiment en tête un cas existant.
Rédigé par : Franck Boizard | 30 avril 2010 à 18:42
Alain exhortait Simone Weil (la vraie, pas la faiseuse d'anges) à éteindre ses phares.
Plus modestement, chère Catherine Jacob, pourriez-vous refermer vos balises ?
Rédigé par : Alex paulista @ CJ | 30 avril 2010 à 17:34
@ Catherine JACOB, Marie
Vous voyez, Marie, Catherine Jacob a trouvé la solution au voile. Concentrez-vous sur la définition d'une fonction algébrique et la libido fond comme neige au soleil.
Mince, non, ça marche pas: que faire de cette solution ? Ma libido m'oriente logiquement vers l'extension de corps.
Je tombe dans l'irrationnel !
@Berot
J'avais des trucs à dire mais j'ai oublié...
Rédigé par : Alex paulista | 30 avril 2010 à 15:08
« La France a des malaises » me fait penser à « Malaise dans la civilisation » de Sigmund Freud.
Nous sommes nombreux à avoir cru que la cohésion sociale et les progrès de l'humanité étaient plus en rapport avec la maîtrise des pulsions, une solidarité raisonnable, la reconnaissance de l'autre et la régulation par les interdits et les tabous.
A la nécessité aussi de perdre un peu de singularité et de puissance personnelle pour le bien et la sécurité de l'ensemble.
Et voilà que depuis des années ces repères fondamentaux sont perturbés, parfois contestés.
Quand nous sommes « construits » ainsi, l'intelligence doit-elle s'orienter vers l'adaptation ou vers une forme de résistance ?
Laure L.
Rédigé par : Laure | 30 avril 2010 à 13:14
@Pierre-Antoine
"Je suis en retraite de tout, mais en défaite de rien "
Merci pour cette très belle phrase.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 30 avril 2010 à 13:12
@Catherine J,
Je crains, que dans le "non, CJ, pas taper !...", vous n'ayez pas suivi la pensée du sieur sbriglia, qui lui, songeait, à ce qu'il me semble, aux liens wiki que vous utilisez (sa réflexion dans "Les jetons de Bernadette").
Ce qui n'a rien à voir avec une correction envers un petit enfant ! Surtout à son Agecanonix, comme il nous le révéla, il y a peu...
Voir sa photo sur le lien !
Rédigé par : Marie@Catherine J | 30 avril 2010 à 12:46
@ Alex paulista | 30 avril 2010 à 08:23
«Catherine Jacob
Le bon sexe est assez animal, vous le savez bien. »
Qu'est-ce que vous avez tous à vouloir défendre la violence dans le sexe ?
Chaque espèce animale à ses méthodes et ses moyens spécifiques mais je ne sache pas que ce soit contre la femelle qu'il cherche à séduire que se déchaîne la violence du mâle, mais bien plutôt contre le rival potentiel !
Un objet de réflexion cependant est l'ancien rituel du rapt des femmes, auquel on peut rattacher le célèbre « Enlèvement des sabines » ainsi que certaines pratiques des populations d'Asie centrale qui veulent que le jeune cavalier « vole un baiser à la jeune fille » elle-même à cheval, mais à laquelle aura été préalablement sérieusement appris à y échapper. Ce faisant, le jeune homme fait montre de toutes sortes de qualités nécessaires ensuite à la préservation de la famille qu'ils fonderont dans le cadre de la dure vie des steppes, et si effort physique il y a, il n'y pas en revanche déchaînement de violence contre le/la partenaire lors de l'accomplissement de l'acte, mais « démonstration », « parade », autrement dit préliminaires au cours desquels chacun jauge et évalue l'autre et ses aptitudes à la survie.
Personnellement, je me demande dans quelle mesure la perte de ces rituels dans nos sociétés n'aurait pas pour conséquence quelque part, un déplacement de la violence du démonstratif ou encore qui manque à s'exercer à l'égard du rival, vers accomplissement de l'acte sexuel lui-même, qui se verrait dès lors perverti par la société contemporaine, ce qui aurait porté certains penseurs à émettre l'opinion en effet que : «l’âme de l’homme est profonde, son flot mugit dans les cavernes souterraines : la femme pressent la puissance de l’homme, mais elle ne la comprend pas. »
Dès lors, pour votre part vous me faites observer : « Et puis, n'oubliez pas le secret que la vieille femme conta à Zarathoustra. »
Je suppose que vous faites donc allusion cette petite vérité, très 'petite' à la vérité, qu'à la fin de l'entretien que Zarathoustra rapporte avoir eu avec une vieille, femme si l'on veut, tel que rapporté par ex. ici : http://www.page2007.com/news/nietzsche-zarathoustra-des-femmes-vieilles-et-jeunes et d'où est également extraite la citation ci-dessus et fondée essentiellement sur cette idée reçue du péché originel, et qui est : «au fond du cœur l’homme n’est que méchant, mais au fond du cœur la femme est mauvaise. »
Vaste débat que la différence entre la méchanceté et la mauvaiseté qui pourrait recouper quelque part la différence entre l'être et d'agir.
Mais sans doute a-t-elle raison au fond, cette vieille de la montagne, sans doute sommes-nous « mauvaises », nous autres qui à la vue d'un homme se présentant à nous dans toute la distance et la nudité crue du fouet, pourrions bien avoir l'idée de lui servir ses désormais inutiles attributs... en salade !
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 30 avril 2010 à 11:44
CJ tapé sbriglia et tapé fort sur la tête... Quelle rigolade le coup du "Non CJ, pas taper"...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 avril 2010 à 11:37
Sans vouloir paraphraser un de nos hommes politiques : "L'avocat général Bilger exprime tout haut ce que tout le monde pense tout bas."
Rédigé par : Bernard76000 | 30 avril 2010 à 10:28
Allons bon Catherine Jacob a oublié de fermer sa balise.
Un gage pour Catherine Jacob !!!!
Rédigé par : Achille | 30 avril 2010 à 10:09
Rien à dire sur cet honnête homme de Pasqua ??
Rédigé par : Berot | 30 avril 2010 à 09:51
@sbriglia | 29 avril 2010 à 11:36
«Je crains, mon cher Philippe, qu'à force de dévorer avec frénésie journaux et programmes tv, et malgré votre grande finesse, vous ne finissiez par être comme l'homme de la caverne de Platon (non, CJ, pas taper !...) prendre l'écume des jours pour la réalité durable... »
Quelle est donc votre marque de café dont le goût et le fumet paraissent suffisants à vous détourner, vous, de la presse matinale, tout occupé que vous êtes à la déguster ? Hein, au lieu de critiquer, faites donc des suggestions à ce niveau, et accessoirement dites-nous également quelle est votre croissantière préférée !
S'agissant de la caverne de Platon dont vous avez peut-être un souvenir un peu plus significatif que simplement nominal depuis votre année de terminale, permettez-moi de rappeler que la métaphore des images qui dansent sur le fond de la caverne par la grâce du grand feu qu'ont allumé les chamans et de ses fumées... ne font pas référence à cette « écume des jours » dédiée par le poète-écrivain à une certaine Michelle, mais à l'illusion du pouvoir que nous pensons avoir sur la réalité ainsi qu'au pouvoir de cette illusion. Contrairement à l'univers absurde du roman, l'univers de la magie est en effet très structuré et n'est pas perçu comme purement fictionnel mais au contraire comme efficient. Pour détourner ses adeptes des erreurs induites par un monde d'apparences et de formes périssables, autrement dit d'une mimesis dont il ne méconnaît cependant pas la puissance (cf. le trompe-l'oeil de Xeusis, trompé ensuite à son tour par l'œuvre de Parrhasios ), afin de les amener vers l'univers de la philosophie lequel est lui tourné vers le réel en tant qu'essence des choses objet non pas de la perception sensorielle mais de l'intelligence (Justice, Vérité, Souverain Bien), le philosophe les présente à l'image de prisonniers enchaînés et figés dans leurs addictions et croyances que la reproduction de la forme est prise de possession du réel dont elle est mimétique, notamment.
Sur le modèle platonicien permettez-moi de vous inviter à mon tour à vous détacher du film que manifestement, vous vous faites à mon propos et que, sous l'emprise de je ne sais quel, mettons « fantasme », vous traduisez par «non, CJ, pas taper !... » pour comprendre que l'intelligence de l'être ne s'oblige pas sous la contrainte, mais est lente progression vers la vérité, du petit enfant sous la forme duquel, manifestement, votre syntaxe indique que vous vous représentez encore vous-même, petit enfant auquel il convient d'apprendre à « voir » au sens védique du terme, et de guider hors des contraintes et limitations de l'ignorance. Ce qui ne saurait en aucun cas passer par une correction physique car on n'apprend jamais rien de la violence que la violence elle-même, ce qui appartient à la seconde leçon du mythe platonicien expliquant que la lumière de la vérité est elle-même une violence aveuglante et aveugle aux yeux qui n'y sont pas accoutumés et passent brutalement de l'obscurantisme des opinions (par ex. celles qui pourraient être induites par la consultation d'un fichier illicite constitué à des fins nuisibles très loin de la réalité) aux lumières du savoir véritable qui passe par la fréquentation de la personne elle-même, en l'espèce, de ses écrits. Autrement dit encore, aucune « tape » n'a jamais permis à aucun enfant de passer de 2x2= 3 à «
X1, X2, ..., Xn,
est une fonction F qui satisfait l'équation non-triviale
P(F, X1, X2, ..., Xn) = 0,
où P est un polynôme à n + 1 variables sur un corps K. En cela, F est une fonction implicite qui résout une fonction algébrique. Un exemple simple serait
F(X) = √(X2 + 1). »
Rédigé par : Catherine JACOB@sbrigila | 30 avril 2010 à 09:04
Il y a une sérieuse différence entre les maux de notre société et les maladies mentales. Les psychiatres, rois du verbe, ne peuvent la reconnaître car leur fond de commerce disparaîtrait. La plupart de ces maladies ont pour cause des perturbations dans la production des neuro-médiateurs et, alors que des traitements chimiques permettent d'un oublier certain nombre, ils continuent à tenter de les traiter par le baratin. La schizophrénie malheureusement ne se guérit pas actuellement et l'arrêt du traitement fait reparaître tout les symptômes et en particulier le danger pour le malade et pour autrui.
Le seul problème c'est que pour beaucoup de médecins il n'existe pas de différence entre les verbes traiter et guérir.
Rédigé par : Cinquo | 30 avril 2010 à 08:58
"Que disent la loi et les féministes de ces exemples ? On envoie la brigade des mœurs ?
Rédigé par: Franck Boizard | 29 avril 2010 à 19:31"
Il est temps que je prenne le voile !
Dommage, monsieur Paulista, pour votre service national. Il y a plus urgent !
Monsieur Pierre-Antoine, prions pour ces pécheurs !
Rédigé par : Marie @Franck Boizard | 30 avril 2010 à 08:39
@Aïssa,
"Pierre-Antoine, vous êtes l'hypocrisie et la mauvaise foi incarnées…
Vous êtes prêtre, dites-vous, aumônier… Eh bien, c'est du propre !"
Aïssa Lacheb-Boukachache | 29 avril 2010 à 22:05
Vous confondez, monsieur Aïssa, prêtre et pasteur. Ce qui n'a rien à voir. Il y a des nuances dans la croyance. Même si le Dieu est unique.
L'un est célibataire, lorsque l'autre est marié.
Le premier représente l'Eglise catholique, lorsque le second représente l'Eglise protestante qui peut être Luthérienne ou réformée, même s'il y a d'autres courants. Ce qui ne les empêche pas d'être, pourquoi pas, chacun de leur côté, aumônier.
Cependant, sur un point vous avez raison, tous les deux tentent de rendre "propres" les âmes de leurs fidèles ! De nos jours, il y a du boulot !
Rédigé par : Marie @Aïssa | 30 avril 2010 à 08:34
Catherine Jacob
Le bon sexe est assez animal, vous le savez bien. Et puis, n'oubliez pas le secret que la vieille femme conta à Zarathoustra.
Franck Boizard
De là à ce qu'une femme refuse d'être déchargée des tâches ménagères, ce n'est pas crédible ! Vous êtes extrémiste mon cher, je vous reconnais bien là.
Nos chères moitiés manquent rarement d'imagination quand il s'agit de culpabiliser leur homme. Elles sont même capables de nous culpabiliser parce qu'elles ont pris du poids, alors...
Votre histoire d'aide ménagère, ça sent le crassussage à plein nez.
Rédigé par : Alex paulista | 30 avril 2010 à 08:23
J'ajouterai, Aïssa, comme autre explication à ce phénomène, le bizness des laboratoires pharmaceutiques :
http://www.lepost.fr/article/2008/12/08/1350861_medecine-et-influence-des-laboratoires-un-autre-scandale_0_938988.html
Bonne journée à vous.
Rédigé par : Herman | 30 avril 2010 à 08:03
Jean-Dominique,
Mes propos n'ont vraiment rien d'original. Ouvrez n'importe quel livre de psychanalyse, vous les y trouverez.
Cet argument est même si répandu que les féministes en déduisent que l'homme doit être rééduqué et solidement maîtrisé, voire enfermé (au moins symboliquement).
Ce sont peut-être des bêtises, mais je m'étonne qu'un homme cultivé comme vous ne les ait jamais entendues. Vous ne faites pas d'habitude preuve d'autant de naïveté.
Pour en revenir aux propos de notre hôte, j'en viens à me dire que le fond du problème est la légitimité qu'ont acquis le caprice et la violence.
Finalement, le débat de savoir si la société est plus ou moins violente qu'avant est peut-être accessoire. Ce qui compte, c'est que la violence y soit devenue légitime, d'où le sentiment répandu qu'on n'est en sécurité nulle part.
Rédigé par : Franck Boizard | 30 avril 2010 à 07:39
Je vous préfère lorsque vous parlez
culturel.
Rédigé par : calamity jane | 30 avril 2010 à 07:09
Ce n'est pas très correct de répondre sur un autre blog que le mien mais bon...
Pour essayer de faire ceci de manière courte, une société par essence est censée posséder un certain nombre de "bienfaits" ou de "bons points", ou tout du moins est censée les rechercher dans son idéal social. Le modèle de société anglo-saxon possède moins de points que le modèle français, par exemple là où les Français ont un idéal social qui mélange assez fameusement (c'est un peu la clé de la boîte de pandore française) l'égalitarisme et le libéralisme, la société anglaise ignore l'égalitarisme, c'est l'exemple le plus flagrant des différences entre les deux. La société anglaise est par principe inférieure à la société française car incapable de considérer l'existence de certains traits que d'autres sociétés ont, que la société allemande a, que la société française a, mais qui manque aux anglo-saxons. Tout ceci en sachant que nous avons contrairement aux Allemands un certain niveau de libéralisme, ce qui nous donne plus que les deux sociétés. Le problème des Français c'est qu'ils récusent leur modèle social depuis le début de la mondialisation car ce modèle est très puissant mais tout aussi demandant, et qu'ils préfèrent (les dirigeants, en tout cas, le préfèrent) se tourner vers le modèle anglais adapté à cette mondialisation, mais inférieur au nôtre. Autrement dit nous perdons beaucoup à nous convertir à un modèle inférieur pour pouvoir suivre une mondialisation décidée par les anglo-saxons (l'impérialisme était vraiment une bêtise depuis la première seconde). Nous sommes en train de perdre énormément et de ne garder que ce que les Anglais ont, c'est-à-dire à peine les deux tiers de ce que nous pourrions avoir si nous avions, passez-moi le mot, des couilles.
Rédigé par : L.D.T. | 30 avril 2010 à 03:13
Outre les condamnations mentionnées par un précédent commentateur, permettez-moi de préciser que le grand psychiatre qu'est Michel Dubec a construit sa notoriété exclusivement sur l'expertise judiciaire, spécialité particulièrement discutée par le monde de la médecine libre, et qu'il n'a jamais dirigé la moindre recherche universitaire ni publié de travaux faisant référence dans le milieu médical. Sa grandeur, si tant est que l'on puisse être grand derrière l'intouchabilité judiciaire, est donc à démontrer, surtout lorsque l'expert cumule les plaintes à son encontre (on parle de plus de 100 au Conseil de l'Ordre, la plupart étant refoulées), et pas seulement pour son livre commercial Le plaisir de tuer... Mais il est vrai que la Justice sait protéger ses experts au moins autant qu'elle les utilise.
J'ai été partie civile dans une affaire où nos brillants experts psychiatres, dont Michel Dubec, ont essayé en vain d'obtenir le non-lieu pour un assassin issu d'un milieu privilégié. Le jury populaire n'a été dupe de rien.
On a beau jeu de banaliser les cas de délirants tueurs livrés à leurs pulsions dans les rues, pour mieux déresponsabiliser quelques sains d'esprit que la presse, aux ordres, se garde bien de révéler.
Rédigé par : Gérard Deloffre | 30 avril 2010 à 02:12
Bien dit........... Aïssa
Rédigé par : Narmer | 30 avril 2010 à 02:11
@Franck Boizard
Je viens de lire votre long commentaire sur les relations sexuelles et les moeurs domestiques.
Paraît-il que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus...
Puis-je vous demander sur quelle planète vous avez observé cela ?
Moi je suis d'origine ardéchoise mon épouse également et même nos amis ne semblent pas venir de la planète que vous décrivez.
En Lorraine (dept 54-55-57-88) dans laquelle nous vivons actuellement, nous n'avons pas rencontré d'aliens de ce type.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 avril 2010 à 01:15
@Aïssa
Mes commentaires ne sont pas dictés par la personnalité du rédacteur mais par ce que je lis. Je réagis donc à ce que je lis en fonction de ce que je comprends de ce que je lis.
Je n'ai fait que reprendre vos propos... désolé si je vous ai heurté et vous m'en voyez "cordialement" navré !
Mais j'use envers vous du même droit que vous usez envers les autres... mais sans user du même droit de jugement envers la personnalité du rédacteur.
Mes "cordialement" sont le reflet de mon intention et non de ce que ressent mon lecteur.
Cordialement,
Pierre-Antoine
PS : je ne suis pas prêtre et ne suis plus militaire, et plus aumônier protestant de détention. Je suis en retraite de tout, mais en défaite de rien :-)
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 avril 2010 à 01:02
Je suis d'accord avec les commentaires contredisant ce très laudatif qualificatif : grand psychiatre quand vous vous référez à Michel Dubec. En effet cet expert a été interdit d'exercer la médecine pendant trois mois par le conseil départemental de l'Ordre des médecins et il a été définitivement condamné par le TGI de Paris pour injures publiques et injures publiques à caractère racial. Vous trouvez ça grand monsieur Bilger ?
Rédigé par : BRAMI | 29 avril 2010 à 23:03
«Attendons. Nous serons surpris en pire», écrivez-vous encore, cher PB … Ce pire est en route mais on n'en fait plus état médiatiquement sinon sporadiquement et rapidement, tant il est vaste et semble incoercible. Ainsi des suicides ou des meurtres familiaux suivis de suicide. C'est une hécatombe actuelle chez les agriculteurs, les producteurs de la terre, de l'élevage, ceux qu'on nomme les paysans … Les jeunes, les vieux (le suicide des vieux est une constante progressante dont on ne parle quasiment jamais et qui ne semble pas inquiéter plus que cela les pouvoirs publics …). J'avais écrit ici il y a longtemps que ce siècle commençant se caractérisera socialement et humainement par la croissance délirante des suicides individuels -et collectifs- et la survenue des crimes de masse (les mass-murders, comme ils connaissent déjà aux USA). Je crains fort d'être déjà dans le vrai … Mais je voudrais revenir sur une intervention de Laurent Dingli qui incriminait notre population qui abuserait des traitements et autres médicaments et de ce fait obérerait gravement les finances de la Sécurité sociale … Laurent a raison, il y a surprescription et surconsommation de médicaments mais sa démonstration s'arrête là; il ne pose pas la question de savoir pourquoi. Pour cause, cette question et sa réponse irréductible réduirait immédiatement à presque rien son hypothèse qui plutôt que sur la cause, pointe la conséquence. Ainsi, plutôt que d'incriminer une société civile dure et profondément pathogène, il s'en tient à accuser ses victimes … Certes, il y a de l'abus de soins mais c'est minoritaire; croira-t-on que les médecins prescripteurs ont réellement le choix quand ils sont acculés à décider face à ces innombrables patients qui s'assemblent chaque jour dans leurs cabinets, qui n'en peuvent plus de ces conditions cruelles de leur travail, de leur retraite, de leurs études, du chômage, de l'indigence, etc. Pour aller davantage contre ce thème de Laurent, j'invoquerai ces millions qui chez nous n'abusent pas des soins qui en auraient bien besoin pourtant; pour cause, ils sont exclus du système de prise en charge pour les raisons qu'ils ne sont plus assurés. Vous imaginez, cher Laurent, si en plus des précédents, ceux-là aussi pouvaient accéder à la prescription voire à l'hospitalisation aux même conditions que ceux-ci … Ce n'est pas si simple ni réducteur, en vérité …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 29 avril 2010 à 23:00
Oui, le fantasme du viol est très répandu chez les hommes. Oui, l'acte sexuel a une dimension fantasmatique de viol.
Ecoutez les conversations d'un groupe de «mecs» à la terrasse d'un café, qui regardent passer les filles. Dans leurs commentaires, il sera assez peu question de leur demander leur avis. (...)
Des conneries, j'en ai entendu. Des comme ça, faut les encadrer. Faut pas rester comme ça, faut consulter mon garçon.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@ Boizard | 29 avril 2010 à 22:20