Je ne me faisais pas beaucoup d'illusion mais j'espérais tout de même que les excuses du porte-parole du Vatican après son sermon controversé, les réactions pour une fois vigoureuses des cardinaux dont celle de l'archevêque de Paris et le caractère répétitif de la polémique sur la pédophilie finiraient par lasser même ceux qui s'arrogent d'autant plus le droit de requérir contre le pape qu'ils s'affirment hermétiques à tout sentiment religieux. Evidemment je me trompais. Rien n'y fait. On s'acharne avec une volupté mauvaise contre le catholicisme parce qu'on sait qu'il est interdit à celui-ci, sur le long terme, de répliquer avec la même pugnacité aux attaques, une telle démarche de combat étant contradictoire avec sa philosophie profonde.
Le pape Benoît XVI se voit reprocher aujourd'hui d'avoir tardé à défroquer, quand il n'était que cardinal, un prêtre californien soupçonné d'agressions sexuelles (nouvelobs.com, lepoint.fr). Demain, on trouvera autre chose. Quand il mourra, si le nouveau pape ne plaît pas - c'est le comble - à la part du monde médiatique et intellectuel qui s'affirme extérieur à l'Eglise, il sera, au fil du temps, vilipendé subtilement ou grossièrement de la même manière. La tolérance, c'est le devoir de se laisser traîner dans la boue par ses ennemis. Il en est de toutes sortes.
Par exemple Caroline Fourest. Le hasard fait que dans la même journée j'ai lu sa chronique dans Le Monde - peu ou prou, pour justifier la papophobie - et l'ai entendue sur Radio Classique avec Olivier Bellamy. Un festival de "bondieuseries" laïques et de congratulations progressistes. Le plus important, c'est la manière sereine, apparemment objective dont elle mène la lutte contre le religieux. Elle ne pourrait pas une seconde le laisser vivre sans elle ? Le procédé est bien huilé. Elle distingue le culturel, l'art religieux qui est magnifique, du cultuel. Pour ce dernier, on comprend vite qu'en dépit de ses précautions de langage il est assimilé à l'intégrisme de sorte qu'il ne reste aux fidèles des diverses confessions que la honte ou l'abjuration. J'avoue - et je n'ai pas à m'en défendre puisque cette femme est portée aux nues car elle cumule le "must" d'aujourd'hui : l'éloge des minorités forcément sublimes et la haine des intégrismes disqualifiés sans nuance - que je ne suis pas fanatique (heureusement, j'échappe à un autre intégrisme !) de cette personnalité.
Je suis au coeur de mon sujet. On voudrait nous laisser croire que les chrétiens, les juifs ou les musulmans n'ont le choix qu'entre les extrémités choquantes de leur foi ou des contempteurs de celle-ci "à la Caroline Fourest". On oublie tous ceux - et ils sont nombreux - qui à partir de leur pratique religieuse et de leur réflexion offrent d'autres chemins et suggèrent des infléchissements et des avancées qui permettraient à tous les croyants de mieux vivre et de respirer plus librement.
Je pense en particulier à un entretien à tous points de vue remarquable que Mgr Albert Rouet, archevêque de Poitiers, a accordé à Stéphanie Le Bars pour Le Monde. Avant une conférence qui m'avait été demandée, j'avais eu la chance de dîner avec lui et en très peu de temps je n'avais pu qu'être séduit par cette personnalité brillante, profonde et atypique sans être farfelue. Dans les réponses faites à la journaliste, je retrouve ces mêmes dispositions d'esprit et de caractère. Une volonté de se distinguer de la pensée et de la pente dominantes mais sans provocation et en n'ayant pour souci que de faire comprendre, d'inciter au partage et de favoriser les évolutions nécessaires. Sa paisible originalité ne le rend pas aveugle aux dangers puisqu'il n'hésite pas à affirmer que "l'Eglise est menacée de devenir une sous-culture".
Ce qui m'a semblé le plus neuf dans son propos, sans doute parce que je l'ai rapproché du monde judiciaire auquel il se serait appliqué parfaitement, réside dans sa conclusion quand il énonce ce qui est tout sauf une banalité pour les institutions, religieuses ou autres. Mgr Rouet déclare : "C'est à nous d'apprivoiser le monde et c'est à nous de nous rendre aimables". Ce précepte, que la vie quotidienne ne refuserait pas, est fondamental pour les univers qui s'estiment en crise toujours à cause des autres, jamais de leur faute. Attendant tout d'ailleurs, ils en oublient, par leur action même modeste, leur respect et leur persévérance, de changer ce qui mérite de l'être et qui ne dépend que d'eux. Accepter de mettre en oeuvre une "amabilité" religieuse ou démocratique, je suis persuadé qu'en effet, ce devrait être le début de toute réforme véritable. On n'est pas détesté par hasard, on n'est pas aimé sans raison.
Il n'y a aucune fatalité pour que le pape passe en boucle comme un bouc émissaire commode. Il y faut moins de mauvaise foi chronique et plus de Mgr Rouet.
Pour la Justice, c'est la même chose.
Bonjour,
Comme vous dites si bien :
"On s'acharne avec une volupté mauvaise contre le catholicisme parce qu'on sait qu'il est interdit à celui-ci, sur le long terme, de répliquer avec la même pugnacité aux attaques, une telle démarche de combat étant contradictoire avec sa philosophie profonde..."
Cela me rappelle une réflexion d'Alain Finkielkraut sur France Culture au sujet du terrorisme :
"Vont-ils réussir à nous rendre aussi !mauvais qu'eux ?"
L'adversaire sait que non et c'est de là qu'il tire sa force. Les enfants comme bouclier, voilà la plus redoutable des armes de notre temps.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 30 avril 2010 à 13:01
@Ludovic
Un cardinal comme un ministre est tout d'abord en accord avec la doctrine de son chef d'Etat !
Et comme le Vatican a le "défaut" particulier de lier étroitement la politique temporelle et la théologie éternelle, le chef de cet Etat choisi ses ministres en fonction de leur attachement à sa théologie.
Si cela peut vous consoler, bien qu'ayant du respect pour les hommes qui la composent, je n'adhère pas du tout à la conception théologique de l'ECR.
Pour moi je suis dans le "scritura sola, gratia sola et christi sola". Sans oublier bien sûr le "Ecclesi semper reformanda".
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine @ Ludovic | 19 avril 2010 à 10:41
@Pierre-Antoine,
J'ajoute pour en finir avec le sinistre cardinal Bertone, que ses fonctions ne relèvent pas de la théologie. Le Vatican est d'abord un Etat et son Secrétaire d'Etat a la charge des affaires politiques et des affaires étrangères, il est surtout le chef de la diplomatie et propose au Pape la nomination des nonces apostoliques (les ambassadeurs du Vatican auprès des différents Etats), vous conviendrez au moins que ses propos étaient fort peu diplomatiques.
Pour ce qui est de la théologie, elle relève, entre autre, des cardinaux-préfets des neuf dicastères, dont le plus important demeure la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui au passage est la survivance de la Sainte Inquisition.
Bien à vous.
Rédigé par : Ludovic@Pierre-Antoine | 18 avril 2010 à 22:50
@Pierre-Antoine,
Je tiens à vous répondre, j'ai effectivement forcé le trait parce que le cardinal Bertone n'est pas n'importe quel religieux. Je ne peux pas croire qu'il ne s'agisse de sa part que d'un simple écart de langage ou d'une maladresse. Il est le secrétaire d'Etat du Vatican, c'est-à-dire de fait le Premier ministre, et en tant que tel sa parole engage l'Etat dont il est, après le Pape, le second.
Ce n'est certes pas un imbécile, il a clairement affirmé que la pédophilie avait un lien avec l'homosexualité. Dès lors, je me sens gravement atteint par ses propos, et je réagis avec colère, ce n'est pas en avançant de telles contrevérités qu'il peut, si peu que ce soit, concourir à aider l'Eglise dans la crise qu'elle traverse.
J'éprouve de la haine pour l'homme, non pas pour le clergé dans son ensemble. J'ai écouté hier soir le cardinal Vingt-Trois chez FOG et je l'ai trouvé beaucoup plus nuancé et convaincant. L'un de mes amis proches, que je vois chaque semaine, est prêtre catholique et je ne suis pas anticlérical. Mais tout de même, j'ai encore le droit de dire ce que je pense d'un prélat, dont les propos sont intentionnellement dirigés contre les homosexuels sur de prétendus fondements scientifiques aberrants.
L'immense majorité des crimes pédophiles sont perpétrés dans l'entourage familial par des hommes hétérosexuels, c'est un fait.
Quant à l'Islam et à la charia, je n'ignore rien, mais je ne vois pas en quelle mesure je devrais admettre qu'un très haut dignitaire de l'Eglise ose un tel rapprochement, désolé mais je ne vis ni en Iran, ni en Afghanistan.
Tout aussi cordialement.
Rédigé par : Ludovic@Pierre-Antoine | 17 avril 2010 à 22:14
@Pierre-Antoine
Si, justement, il risque de déraper !
Rédigé par : Alex paulista | 17 avril 2010 à 03:02
@Ludovic
"si je croise le cardinal Bertone je lui marcherai volontiers dessus, il paraît que ça porte bonheur."
L'allusion scatologique est on ne peut plus explicite !
Vous pouvez y aller de bon coeur. Marchez... marchez...
L'avantage avec ce genre de personnage, c'est que sa théologie ne lui permet pas de lancer une fatwa contre vous !
Savez-vous que les homosexuels sont pendus dans les pays où la charia est appliquée ?
Allez-y marchez... avec lui vous ne risquez rien...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine @ Ludovic | 16 avril 2010 à 22:58
@Marie,
Eh oui le bon cardinal Bertone a dérapé, je ne suis pas autrement surpris même si je suis profondément choqué. Je me réjouis au moins que la France ait été le premier pays à condamner officiellement ses propos.
L'église, en tentant de se dépêtrer de la crise qu'elle traverse, ne fait que s'enfoncer davantage.
Le porte-parole du Vatican s'est désolidarisé de son numéro 2, mais tout de même si je croise le cardinal Bertone je lui marcherai volontiers dessus, il paraît que ça porte bonheur.
Rédigé par : Ludovic | 16 avril 2010 à 19:41
Cher Philippe Lauwick
Merci pour vos arguments clairs et votre début de solution.
Pour autant, le danger de faire des prêtres de père en fils existe-t-il aujourd'hui ?
Pour les pasteurs, ce n'est pas trop le cas. Pensez à Nietzsche...
Quant au risque d'être un mauvais mari, un mauvais père: avec des raisonnements comme ça on s'enterre tout de suite de peur de louper sa vie. Comment conseiller les autres si on est effrayé par la vie ? Comment être crédible sur la contraception, l'avortement ?
Sur le divorce: il n'a aucune valeur pour Dieu, comme vous le signalez. Mais le péché ne commence que lorsqu'on s'unit à quelqu'un d'autre. Comme pour tout chrétien.
Là-aussi comment peut-on promouvoir une règle si on est incapable de se l'appliquer ? Quant au problème de perdre le job, pour quelqu'un qui croit en la vie éternelle, ça sonne un peu mesquin. Les pédophiles, eux, ont été jugés dignes de garder le job !
Le diaconat est pour moi un ersatz. Un peu comme le PACS, pourquoi pas si c'est une étape obligée pour laisser le temps au temps. Mais ça n'a pas tellement de sens...
Rédigé par : Alex paulista | 15 avril 2010 à 07:04
Je partage l'analyse de ce billet et je ne suis pas insensible aux arguments d'Alex Paulista sur le célibat des prêtres.
Je crois simplement que le célibat des prêtres a d'autres raisons de demeurer.
Les raisons théologiques sont complexes mais ne sont pas du ressort de l'"infaillibilité extraordinaire".
Il a deux raisons pratiques :
1/ la première est la raison historique de l'affirmation du célibat. Jusqu'au XIe siècle (et même jusqu'à la Renaissance dans beaucoup d'endroits), on était "prêtre de père en fils". Le risque de créer une fonction plus administrative et patrimoniale que spirituelle est donc non négligeable.
2/ il est difficile d'être prêtre à notre époque et guère plus facile d'être marié et père de famille. Vous risqueriez d'avoir donc des prêtres mariés, mauvais prêtres et mauvais pères de famille. Ce n'est pas régler un problème que d'en ajouter un.
Une raison sacramentelle s'y oppose. le mariage est indissoluble pour la religion catholique, car c'est un sacrement, or un sacrement est un don de Dieu et Dieu ne reprend pas ce qu'il a donné (chacun ses petits défauts). On peut ne pas y croire mais ça pose la logique du mariage catholique. Or même si le taux était inférieur, je ne crois pas que les prêtres échapperaient aux divorces et ils perdraient ainsi leur possibilité d'être prêtre. Il faudrait donc changer beaucoup de choses à la religion catholique. Autant la supprimer, ce qui en réjouirait plus d'un.
Mais il y a une autre solution. Et l'Eglise y a pensé mais pas au rythme des hommes et de la société : c'est le diaconat permanent, rétabli par Vatican II.
Un diacre n'est pas un prêtre mais il est ordonné. Et le diaconat se répand, lentement mais sûrement, et permet à ceux qui veulent s'engager dans l'ordination de ne pas vivre les affres du célibat. Ils assistent les prêtres dans bon nombre de tâches.
Enfin, le Vatican vient de porter une précision au droit canonique des diacres qui permettrait d'ouvrir le diaconat aux femmes, dont Benoît XVI a déjà déclaré qu'il ne l'excluait pas.
Mais on trouve rarement ce type d'infos dans les médias.
Rédigé par : Philippe Lauwick | 14 avril 2010 à 19:12
À quoi reconnaît-on un dialogue de sourd ?
Lorsque chacun met en avant les failles de l'argumentation de l'adversaire.
Essayons de faire l'inverse, de voir les arguments véritables qui se cachent derrière ces polémiques.
Est-il totalement déplacé de parler de lien entre pédophilie et homosexualité ?
En général, oui. Même si le terme pédéraste n'est pas tombé des nues, de nos jours cette association semble plus étymologique que statistique.
Pour autant, dans les cas de pédophilie qui occupent le Vatican, les agresseurs ainsi que les victimes sont pour la plupart de sexe masculin. Il n'est donc pas absurde de penser que même si le mariage était autorisé, les rares pédophiles ne se sentiraient pas concernés. Pire, par leur célibat ils pourraient donner l'illusion de se dévouer plus et gravir les échelons. Inversement, les prêtres désirant garder le célibat par choix deviendraient presque suspects aux yeux du public, ce qui serait un comble.
En tout cas, il est au moins aussi bête de faire un lien général entre homosexualité et pédophilie que de croire à une incompatibilité de principe entre famille et pédophilie.
Est-il absurde d'autoriser le mariage des prêtres pour combattre la pédophilie ?
Si leur monde était fermé sur lui-même, oui, pour les raisons citées précédemment. Mais l'Église est à la recherche de vocations. On peut penser que le célibat est un obstacle pour tous les gens très pieux mais qui savent qu'ils auront du mal à renoncer au bonheur de créer une famille.
Et moins pour ceux qui ont déjà une sexualité perturbée et secrète, un grand sentiment de culpabilité à expier et le désir inconscient de se retrouver en situation d'influence au contact de jeunes enfants.
En abolissant le célibat on n'éliminerait pas la pédophilie mais on se rapprocherait des statistiques des gens "normaux", a priori plus basses (là je dis peut-être une ânerie, il faudrait comparer avec les statistiques de pédophilie dans les professions à influence au contact des enfants).
Et puis, si plus de vocations naissent, il sera d'autant plus facile de ne pas redonner de paroisse à ceux que l'on voudra écarter.
Pour faire simple et arrêter la psychologie de magazine, tout le monde sent bien que le célibat est un obstacle qui filtre plus les gens qui ont un rapport sain à leur sexualité que les autres qui doivent vivre leur sexualité dans le secret de toute façon.
Et ça, l'Église aura du mal à le reconnaître, puisque ses dirigeants sont eux-mêmes passés par ce filtre.
Si Benoît XVI faisait cette réforme, il resterait comme un des papes les plus progressistes de l'Histoire. Mais qui de mieux qu'un pape très compétent sur le dogme pour décider que le célibat n'est pas une condition fondamentale ?
En somme, pourquoi pas Benoît ?
Rédigé par : Alex paulista | 14 avril 2010 à 15:50
"Encore une gaffe.
Cette fois du "numéro II" du Vatican..."
"Il faut fermer de toute urgence les écoles de Communication."
Savonarole | 13 avril 2010 à 20:19
Ah oui ?
Et ceci !
Srebrenica: La faute aux gays?
http://www.lejdd.fr/International/USA/Actualite/Srebrenica-La-faute-aux-gays-180495/
Rédigé par : Marie | 14 avril 2010 à 12:00
@ par hasard
Je suis bien d'accord avec votre dernier post.
Sur le précédent j'étais un peu gêné par cette phrase:
- Un chien qui mord, on le muselle ?
Non, on le pique.
@Alex paulista | 14 avril 2010 à 00:54
Hélas pour ces pauvres bêtes qui subissent l'humain caractériel !
C'est la viandard attitude...
http://taomugaia.canalblog.com/archives/2010/03/04/17115353.html#comments
Rédigé par : Marie | 14 avril 2010 à 11:53
Je ne comprends pas cette réaction.
Plutôt que de s'occuper de préservatif, d'avortement, ou tout ce qui touche aux fesses d'autrui, le Pape ferait mieux de réformer son église pour que ses ouailles retournent prier, et marier les prêtres pour empêcher la pédophilie grandissante dans le milieu calotin.
Rédigé par : lauenbancal | 14 avril 2010 à 09:05
« On n'est pas détesté par hasard, on n'est pas aimé sans raison… »
« Il n'y a aucune fatalité pour que le pape passe en boucle comme un bouc émissaire commode... » écrivez-vous.
"L'Église ne se défend pas, ni ne s'adapte, mais sanctifie"
St Pie X
Rédigé par : Marie | 14 avril 2010 à 03:36
@ par hasard
Je suis bien d'accord avec votre dernier post.
Sur le précédent j'étais un peu gêné par cette phrase:
- Un chien qui mord, on le muselle ?
Non, on le pique.
Mais il ne s'agit pas d'un chien, et vous avez vous-même expliqué la différence dans votre dernier post: la responsabilité qu'implique le fait d'être une "créature intellectuelle".
Rédigé par : Alex paulista | 14 avril 2010 à 00:54
@ Pierre-Antoine
« "Hasard..." Selon une citation attribuée à Albert Schweitzer, n'est-ce pas la signature de Dieu quand il veut rester discret ? »
Discret, Dieu l’est pour nous, en cela qu’Il échappe à toute démonstration, à toute preuve. Si bien que ce n’est pas Lui manquer que dire « Dieu s’Il existe ».
Pour ce qui est du hasard, avec ou sans la majuscule, pour nous il a bien fait les choses, puisque nous avons accédé au psychisme, à l’espace mental.
En sommes-nous redevables à la Nature, comme si l’évolution pouvait être orientée, tendre à une fin ?
Nous sommes parvenus à déchiffrer la Vie et l’Univers, un peu comme si nous avions été associés à leur réalisation. Déjà, cependant, nous devons admettre que bien des données sont hors de notre portée. Et voici que nous découvrons la nécessité de préserver notre Planète.
En sommes-nous redevables à Dieu s’Il existe ? Sans nous, qui L’évoquerait ?
Mais alors, en concevant l’Homme à son image, capable de pensée et de liberté, l’une et l’autre inséparables, la responsabilité allant de pair, Dieu n’a-t-Il pas jeté les dés ?
Cet Homme à l'Image de Dieu, Thomas d’Aquin le définit comme une"créature intellectuelle".L’Esprit, de toutes façons, nous ne l’avons pas inventé, nous ne faisons que l’expérimenter. Que nous l’ayons reçu en héritage ne peut que le rendre plus précieux.
Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons faire l’impasse sur la condition humaine. Le hasard y a eu sa place, à bien des égards. Cette place, désormais, mieux vaut qu’elle soit la plus réduite possible.
En effet, notre Monde, l’Humanité telle un système et un milieu de vie, nous en sommes totalement en charge : à la fois créateurs, gestionnaires, utilisateurs. Notre Œuvre s’inscrit dans le Temps, ère après ère, génération après génération. Tout du long, ici et maintenant même, il révèle l’image de l’Homme.
Quelle image ? En fait, quelles images, durablement selon les civilisations, les religions, et avec des ruptures aux temps forts de l’Histoire ? Au stade de savoir et d’expérience, de facultés et d’obligations, de mondialisation et globalisation où nous sommes parvenus, il devient urgent que nous sachions en convenir !
Ce détour, pour revenir à la mise en cause du Pape, de l’Eglise catholique, pour son attitude face à des comportements pédophiles, fussent-ils le fait d’une extrême minorité.
Ce n’est pas anodin, une fois replacé dans le contexte
Nous sommes en présence d’une religion dont la Révélation fait une place exceptionnelle à l’Esprit. A l’en croire, non seulement l’Homme n’est pas le fruit du hasard, mais encore l’Esprit lui est en même temps un don et un défi !
Pour illustrer, cette sorte de vade-mecum : « tout m’est permis mais tout ne me convient pas. »
Pour moi, il est évident que la primauté ne saurait aller à la défense de l’Institution ecclésiale, alors même qu’elle se conçoit, mais à la considération et la réhabilitation de la dignité des victimes.
Toute autre attitude serait une gravissime atteinte à l’Esprit, avant et plus qu’à l’Institution.
Ce n’est donc pas par hasard que j’évoque « la chaire de Moïse » : je montre le risque qu’un conservatisme outrancier mène à l’hypocrisie pharisaïque
La réponse faite à Pilate, elle, renvoie évidemment à la vocation spirituelle de l’Eglise, bien avant ses préoccupations temporelles, quoiqu’elle ne puisse y échapper totalement. L’exigence c’est l’Esprit : c’est plus que jamais vrai pour notre Monde-Humanité.
Cordialement.
Rédigé par : par hasard | 13 avril 2010 à 23:10
Le Surréalisme en tant qu'expression artistique, politique et sociale ne pouvait que se prolonger après 1918 et pour cause … Plus surréaliste que cette guerre 14-18, ça n'existe pas, ça n'a jamais existé. Ainsi, j'ai trouvé par hasard ceci: il s'agit de brochures que les institutions religieuses de l'époque éditaient et distribuaient aux soldats qui montaient en ligne … Il y en a pour les catholiques, les plus nombreux; les protestants; une brochure en hébreu pour les juifs également … Pour les musulmans arabes et noirs, pour les Noirs animistes ou autres de cette veine spirituelle, pour les asiatiques nombreux pourtant eux aussi à ce moment sur notre sol, je n'ai rien trouvé; on considérait peut-être qu'ils n'avaient, eux, pas d'âme à sauver … Je transcris tel quel un morceau de la brochure que le clergé catholique faisait remettre par l'autorité militaire aux Poilus en même temps que sa nouvelle tenue bleue horizon et sa ration de pinard avant la boucherie:
«A NOS PETITS SOLDATS, UN PEU DE CATECHISME.
Moyens de mourir en vrai chrétien:
Essayez d'élever l'acte de votre mort, de le rendre plus parfait, si parfait que cette mort devenant un sacrifice fait comme Dieu l'entend, vous puissiez aller au Ciel tout droit.
Quel bonheur, petits soldats, si vous passiez des tranchées dans le beau Paradis. -Est-ce impossible? -Non.
Voici un moyen simple, pratique: Offrez, avant le combat, votre vie au bon Dieu; dites-Lui que vous acceptez la mort pour un de ces quatre motifs:
1)Pour vous punir d'avoir été un grand pêcheur et aussi d'avoir contristé le bon Dieu.
(Le texte s'arrête là; je n'ai pu trouver les trois autres motifs. Je donnerai cher pour les connaître ...).
La Curie catholique française qui rédigea ces cahiers avait sans conteste le sens de l'humour … Manifestement, ceux-là connaissaient le Cointreau, comme aurait dit le visqueux … Je me demande si les brochures destinées aux juifs et aux protestants contenaient d'autres motifs supplémentaires ou non d'accepter d'être charcuté sous les bombes et par les couteaux …
Après ça, qu'il y ait quelques attaques sur tel ou tel sujet contre le Benoît 16 n'est pas bien méchant, on en conviendra … Tiens, je crois que c'était sous le 15ème Benoît qu'on rédigeait ces pieuses notices pour ces bougres qui crevaient si loin de leur bon Dieu qui les punissait, selon eux, de l'avoir attristé … Quelle coïncidence!...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 13 avril 2010 à 22:18
Encore une gaffe.
Cette fois du "numéro II" du Vatican...
On a beau se dire que des entités comme le Vatican, Total, IBM, Microsoft, France Telecom ou l'Elysée sont blindées de "communicants", madrés et tatoués, qui connaissent les mille ficelles de la gestion de crise : makach walou ! Rien ! Que dalle !
Il n'y en a pas un pour sauver l'autre : le naufrage !
Il faut fermer de toute urgence les écoles de Communication.
Rédigé par : Savonarole | 13 avril 2010 à 20:19
@ Achille
J'ai peur que vous n'écriviez en le pensant : "Je suis un fervent auditeur de France Inter. C’est sans doute encore la seule radio où l’expression n’est pas encore soumise à une censure « de bon aloi »"
Pas soumise à une censure de bon aloi ??? France Inter ?
Si vous entendez censure au sens très très très strict (époque Brejnev), je peux vous suivre, mais votre phrase laisserait penser au lecteur que la parole y est libre... et ça c'est le contraire absolu de la vérité. A défaut de censure au sens strict, France Inter, comme sa petite sœur FC est soumise au DIKTAT de la bien-pensance ; vous savez ce salmigondis qui inspire Télérama, le Monde, Libé, le nouvel Obs, inspiré par les patrons de presse soixante-huitards héritiers spirituels de Sartre et Mao. Oh, pas la peine de police politique ou de relecture des chroniques avant diffusion, il suffit de recruter tous les commentateurs dans le même creuset et la bien-pensance se déverse à flots. Un dissident parfois, on le vire vite fait : Jean-Marc Sylvestre, il y a deux ans, après avoir fait l'objet de toutes les attaques possibles par le front monochrome de ses propres collègues. Maintenant, on peut trembler pour Brice Couturier, Julie Clarini est tellement plus dans la bien-pensance (du grain à moudre sur FC).
Encore une chose ; ce qui différencie Radio France du reste des radios, c'est son caractère - unique dans ce domaine - de Service Public. Je suis attaché au service public et à ce titre exigeant sur sa qualité et en l'occurrence sur son impartialité. Le pluralisme des opinions, ce n'est pas une pensée insipide, c'est le débat et la parole donnée aux différents courants de pensée ; pas le monolithisme à sens unique que nous avons aujourd'hui et qui est une faute des dirigeants de radio France. Que M. Mermet dégoise une heure chaque jour sur tout ce qui n'est pas nettement à gauche de Chavez et Castro, parfait ! Mais où sont les heures où le micro est ouvert à des émissions exprimant des idées de la droite modérée, voire (ô horreur, pardonnez-moi d'en avoir par simple symétrie émis la seule idée !) d'extrême droite ?
Oui, Radio France milite systématiquement pour la bien-pensance. Avec l'argent de M. Bergé, je n'aurais rien à dire, avec celui du contribuable, c'est mal.
Rédigé par : Jean-Louis Desmadryl@Achille | 13 avril 2010 à 10:44
@ par hasard
"Hasard..." Selon une citation attribuée à Albert Schweitzer, n'est-ce pas la signature de Dieu quand il veut rester discret ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine @par hasard | 13 avril 2010 à 10:26
Il faudrait effectivement plus de Mgr Rouet, mais je crains que cela ne soit pas vraiment le sens que prennent les nominations.
Merci pour ce billet.
Rédigé par : Marc | 13 avril 2010 à 10:14
Je passe par hasard.
Je ne suis pas certain d'avoir compris.
Je ne prétends pas raisonner doctement ; moins encore m'exprimer savamment.
Je questionne, toutefois.
- Un chien qui mord, on le muselle ?
- Comparativement, à quelle dangerosité évalue-t-on un pédophile ?
- Comme on en parle ici, quand le pédophile est prêtre, homme qui célèbre l'Eucharistie, dans laquelle se manifeste pleinement l'Eglise, quelle sanction et, surtout, quelle protection de la victime ?
Je passe par hasard et ne m'attarderai pas, chien perdu que je me sens.
Et je ne questionnerai plus. Je ne requerrai pas non plus.
Je vais simplement citer… à la recherche de l’Evidence : L’Eglise est-elle son Pontife et la Victime l’Enfant ?
"Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m'accueille moi-même.
Mais quiconque entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu'on lui attache au cou une grosse meule et qu'on le précipite dans l'abîme de la mer."Mt 18.5-6
Quant aux grands prêtres et aux procureurs, qu’en disait Jésus ?
J'extrapole à peine : "[ils] siègent dans la chaire de Moïse".Mt 23.2
Et à Pilate :"Ma royauté n'est pas de ce monde." Jn 18.36
Au fait, sommes-nous sur la même planète ?
Je passais par hasard… le Monde irait-il à vau l’eau ?
Rédigé par : par hasard | 13 avril 2010 à 09:56
Bonjour,
merci pour ce billet dont la teneur pondérée est assez rassérénante.
Il est clair que la façon dont le pape fait l'objet d'attaques ad hominem - regardez les Guignols de l'Info - est assez honteuse et indigne. Surtout de la part de ces gens qui nient à l'Église toute valeur et tout intérêt.
Il n'en reste pas moins que l'Église, dans son ensemble, a clairement failli, que la pédophilie est un crime honteux, nonobstant les discours tenus dans les années 70-80 de leaders aujourd'hui appréciés, acceptés, etc (voir cette vidéo édifiante http://www.youtube.com/watch?v=Q-J9m0omPVU) et que cette tâche ne s'enlèvera pas de sitôt.
Mais que ceux qui veulent sa mort ne se réjouissent pas trop vite...
Rédigé par : Jibitou | 13 avril 2010 à 09:17
@ Achille, @ Frank Boizard
Je pense, Achille, que vous manquez le point de Jean-Louis Desmadryl. Que ce soit volontaire ou non est une question que je laisserai de côté. Pourquoi vous me paraissez le manquer, c’est ce que je vais essayer d’expliquer en quelques lignes.
Chacun est bien évidemment libre d’aller s’informer là où il veut. La question est cependant de savoir s’il en a facilement la possibilité (accès primaire à l’information). S’y ajoute une question seconde - mais pas secondaire du tout : le « bain » d’information qui enveloppe en permanence chacun de nous n’a-t-il pas, de façon insensible et invisible, un effet de conformation de l’opinion.
Quand deux radios importantes de service public (France Inter, quelques rares expériences me conduisent à penser que Jean-Louis Desmadryl a raison, France Culture, je peux en témoigner) développent en boucle les mêmes sujets, présentés sous le même angle, avec les mêmes partis pris, la liberté d’aller s’informer où l’on veut est mal partie. Certes, me répondrez-vous, il existe Radio Courtoisie ; mais j’espère qu’un clin d’œil de votre part fera comprendre que vous plaisantez. Si vous contestez le fond de mon propos, je me permettrai de vous renvoyer aux témoignages (basés sur la stricte réalité, vérifiable en réécoutant les émissions sur Internet) que j’en ai apportés sur ce blog, à la suite de divers billets de notre hôte, et sur celui de Brice Couturier, hébergé par France Culture. Cependant, deux ou trois exemples ne font pas une généralité, je vous l’accorde. Le problème est que ces exemples sont multipliables à volonté ; pas plus tard que ce matin, sur France Culture, entre 7h et 7h35 (mes citations sont « en substance », mais libre à vous d’aller écouter ces 35 minutes) : « Le Vatican continue à s’empêtrer », « La grève à la SNCF continue parce que la direction refuse de négocier » (on sait ce que veut dire ‘négocier’ dans la bouche de M Le Reste...), « Le gouvernement veut trancher la réforme des retraites en quelques mois alors que la Suède a mis 14 ans » (de quand date le livre blanc de Michel Rocard ?...).
Vous confondez informations stricto sensu et chroniques, m’objecterez-vous ; en effet, c’est la chroniqueuse Flore Vasseur, la nouvelle égérie matinale de Marc Voinchet, qui critique l’empressement des pompiers à noyer l’incendie. Cela m’amène au second point de mon propos.
Tout corps plongé dans un fluide subit ipso facto de la part de ce fluide une poussée... De là où il est, si Archimède nous regarde, il doit se dire que son principe trouve un champ d’application infiniment plus vaste que celui qu’il avait en tête il y a quelques 2200 ans. Nous vivons, nolens volens, dans un bain d’information(s). Ce bain contribue à fabriquer l’opinion publique. Plus grave encore, ce qu’elle pense majoritairement devient « la réalité ». La question que je pose est de savoir si la poussée qui façonne l’opinion publique est équilibrée, « honnête », ou si, tout d’abord la transformation des médias (et pas seulement de l’information au sens strict) en entreprises de spectacle et en vecteurs de communications diverses, ensuite le poids croissant de la sociologie critique dans les médias et les esprits, enfin la façon dont les « médiateurs » conçoivent majoritairement leur rôle, si, donc, ces trois facteurs conforment l’opinion publique de façon biaisée et gauchie (voir les commentaires apportés sur ce blog par Frank Boizard, notamment ici même hier matin). J’ai nettement tendance à conclure ainsi. Peut-on agir efficacement, et comment, ou est-ce aussi naïf que de prétendre arrêter la marée montante avec une barrière de sable ?
Rédigé par : Jean-Benoît Henriet | 13 avril 2010 à 09:14
@Mary Preud'homme
Vous avez parfaitement raison, "mea maxima culpa"
Merci à vous de me rectifier, "errare humanum est"
Bien à vous.
Rédigé par : Ludovic | 12 avril 2010 à 21:28
@ Ludovic,
C'est André Frossard qui est l'auteur de "Dieu existe je l'ai rencontré". Aucun rapport avec l'ouvrage de Jean Guitton intitulé "Dieu et la science".
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 avril 2010 à 18:18
C'est à grands coups de fouet que Jésus chassa les marchands du Temple.
C'est à grands coups de fouet que Benoît XVI doit chasser les pédophiles de l'Eglise.
Il ne pourra pas s'en sortir autrement.
Comment faire accepter aux millions de chrétiens d'Amérique du Sud, d'Afrique ou d'Asie, que l'Eglise fait un "cas particulier" pour ses prêtres blancs ?
Car c'est bien cela qui saute aux yeux.
Rédigé par : Savonarole | 12 avril 2010 à 17:05
@Catherine Jacob,
Là vous m'en demandez trop, posez la question à Philippe Bilger ou à Sbriglia, je ne suis pas juriste.
Je connaissais cet article car les chefs d'établissement de l'académie de Nancy-Metz ont tous été sensibilisés à cette obligation de signalement sans délai depuis l'affaire que j'évoquais.
Ceci dit, pour avoir posé la question à différents parquetiers, il semble que l'interprétation de "sans délai" dépend de l'appréciation du procureur et qu'en l'espèce, tous n'auraient pas nécessairement engagé de poursuites contre le chef d'établissement.
Quant à auditionner l'agent mis en cause, il ne faut surtout pas le faire, cela revient à se mêler de l'enquête, car l'agent est alors alerté ce qui lui laisse le temps, par exemple, de nettoyer son ordinateur ou de faire disparaître des preuves. On doit se contenter de prendre par écrit, le plus fidèlement possible, le témoignage de l'élève et envoyer le signalement dans la foulée au parquet.
Ce qui m'avait gêné dans l'affaire que j'évoquais, c'est que si le chef d'établissement a été effectivement maladroit, il n'avait pas l'intention de mal agir, ni de couvrir l'agent, il devait tout comme vous ignorer le CPP et méconnaître la procédure. Le procureur puis le tribunal pouvaient en tenir compte, il en fût autrement.
Rédigé par : Ludovic | 12 avril 2010 à 16:51
@Véronique Raffeneau | 12 avril 2010 à 09:29
« ...Comme font les tribunaux quand ils nomment leurs experts en psychologismes de rien en pagaille... »
Quel esprit frondeur ! J'aime bien quand les gens pondérés comme vous semblez l'être montent sur leurs grands chevaux.
Du coup, mue par une inspiration subite, j'entreprends de consulter la liste des experts en exercice, à savoir la « LISTE DES EXPERTS JUDICIAIRES établie pour le ressort de LA COUR D'APPEL DE METZ. Par l'Assemblée Générale de la cour d'appel du 16 novembre 2007 », pour le japonais, et je découvre ceci :
2006* Cl S/Liste H.1.2. - H.2.2 : ABBASSOV Natella : arabe, chinois, japonais, hébraïque, russe
Et je me dis: Hou là !! Aurions-nous sur Metz un(e) grand(e) Expert, émule du grââând expert strasbourgeois (lequel est un DAÏ_SENSEI japonais pas piqué des hannetons, ce 'céréales killer', sur le plan de la compétence strictement linguistique), mais qui donc ferait encore plus fort dans la mesure où sa langue maternelle ne semble pas, pour sa part, être une langue à idéogrammes.
Dans l'idée blasphématoire de, ni vue ni connue, expertiser l'expert, j'appelle le n° indiqué où l'on me répond dans un français un tantinet bancal que l'interprète n'est pas là.
Je demande malgré tout confirmation de la liste de spécialités indiquées pour cette cour d'appel, et voici que j'apprends qu'il ne s'agit que du russe et de l'azéri, la langue de l'Azerbaïdjan, de la famille des langues altaïques à laquelle appartient également le japonais (« Depuis les années 1960, il est également généralement reconnu en effet par les linguistes, que le Coréen et les langues japoniques (= japonais + dialectes régionaux et langues des Ryûkyû, ces îles disséminées entre l'extrémité sud du Kyûshû et Taïwan) sont rattachées au groupe des langues Altaïques sous l'appellation macro-altaïque » -Wiki- + http://www.cosmovisions.com/languesOuraloAltaiques.htm ).
La liste est sur le site de la Cour de Cassation pour CA de Metz 2008: http://www.courdecassation.fr/IMG/File/pdf_2008/experts_2008/experts_ca_metz_2008_4.pdf
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique | 12 avril 2010 à 16:44
@Dioscure
Pour info, l'église depuis Vatican II a remplacé le sacrement de pénitence par le sacrement de la réconciliation; réconciliation avec Dieu, avec soi-même et avec les autres; c'est loin de l'obsession morale et de la haine de soi.
Rédigé par : Polochon | 12 avril 2010 à 14:28
« Ils feraient bien d’essayer de mieux connaître la religion qu’ils attachent à combattre », disait Pascal. Le problème est que ça ne peut se faire du dehors. Un vitrail demeure opaque lorsqu’on le regarde de l’extérieur. Certains, toujours de l’extérieur, semblent ne vouloir s’atteler qu’à le saccager. Ils font un peu songer à ces gamins qui cassent le jouet dont ils ne veulent pas et ce avec d’autant plus d’acharnement que d’autres semblent s’en réjouir. Outre qu’il pense leur entreprise vaine, le Pape ne peut guère retenir leur bras. Il sait que c’est dans la liberté de nos pas à l’intérieur qu'avec ou sans vitrail lumière se fait.
Rédigé par : MS | 12 avril 2010 à 11:37
La phrase de Mgr Rouet sonne comme une morale d'une fable de La Fontaine. Depuis des décennies notre hyper-sensibilité occidentale n'a comme réponse que l'hyper-susceptibilité de ces "univers en crise" qui défilent devant nous tels des cortèges de suppliciés. La religion judéo-chrétienne et singulièrement le Christianisme a inventé la pénitence pour la mettre au rang d'obsession morale ce qui nous met en position de défaitisme ou de haine de soi. Peut-être est-ce très agréable d'être dans la culpabilité permanente, il y a sans doute du confort dans le remords. Mais il est temps en effet de ne plus apparaître comme des Satan et de savoir enfin nous rendre aimables.
Rédigé par : Dioscure | 12 avril 2010 à 11:03
@ Catherine
Franchement, à la différence de Caroline Fourest, je ne suis pas à même d'émettre le moindre début d'avis pertinent au sujet de la transgression comme thème de décoration de vases grecs ou sur le célibat des prêtres.
Et encore moins, contrairement à Caroline Fourest, je ne suis pas capable de construire des palmarès de profils pédophiles en deux paragraphes où rien, jamais, n'est argumenté, ni démontré.
Sauf à me fabriquer, comme Caroline Fourest, mes propres assemblages de mots faits que de notions creuses et vagues, glanées je ne sais où, recopiées ici ou là, le tout recouvert du vernis du décret d'autorité, simplement parce que Le Monde et l’ensemble des médias m'officialisent comme le super expert en moeurs de l'Eglise.
...Comme font les tribunaux quand ils nomment leurs experts en psychologismes de rien en pagaille...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 avril 2010 à 09:29
Je crois que quelqu'un a fait une remarque très juste : les journalistes cherchent à saper les institutions au nom de leurs valeurs carnavalesques (le carnaval, c'est ce moment où les valeurs sont inversées).
Depuis quarante ans, on nous explique que le flic est un salaud (CRS SS), que le voyou est une victime, que toute hiérarchie ou institution est une oppression insupportable, que les enfants doivent faire leur propre enseignement, que je consomme donc je suis, que le sexe et éventuellement l'argent sont les deux valeurs suprêmes etc.
Bon, et bien soit. Voilà où nous en sommes après quarante ans de ce régime : nous avons des journalistes incapables de contrôler leurs pulsions et leurs haines, qui travaillent très activement, consciemment ou non, à l'établissement de l'anarchie, par la désacralisation de tout pouvoir (à part, évidemment, le leur. ' faut pas pousser).
Il y a bien entendu une relation étroite entre les valeurs soixantehuitardes véhiculées par les journalistes et l'Etat-mamma massivement déficitaire qui fait de l'assistanat généralisé, infantilisant les citoyens et subvertissant au passage le beau mot de «solidarité», son unique politique.
L'Etat français va faire banqueroute, à la grecque, sous le poids des faux droits. Pour des raisons de calcul électoral, on préférera s'attaquer d'abord aux missions régaliennes plutôt qu'à ces faux droits.
L'anarchie, que les journalistes ont tant travaillé à établir, en découlera. Ca sera, l'histoire le prouve, une forme d'oppression d'autant plus pénible qu'elle n'aura pas de centre.
Et à ce moment, vers qui se retourneront une bonne proportion de Français ? Les sectes, les religions. Ah vraiment, ça sera un beau succès de Mme Fourest !
Rédigé par : Franck Boizard | 12 avril 2010 à 09:17
Dans ma réponse à "Marie G" il me semble avoir écrit en me référant à Michel Foucault que la pédophilie est devenue justiciable au XVIIIème siècle... C'est en fait au XIXème que celle-ci devient passible de la justice...
Rédigé par : Bernard76000 ex 27400 | 12 avril 2010 à 08:40
@Ludovic | 11 avril 2010 à 19:21 "En revanche, vous confondez le code pénal et le code de procédure pénale, vérifiez si vous voulez mais l'article 40 du CPP n'est nullement abrogé."
Exact.
"Article 40
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 74 JORF 10 mars 2004
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs."
Reste à savoir combien de temps est nécessaire à l'établissement et à la transmission d'un PV, par ex. d'audition de l'agent mis en cause, par le dit fonctionnaire!
Ensuite:
"Article 40-1
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 68 JORF 10 mars 2004
Lorsqu'il estime que les faits qui ont été portés à sa connaissance en application des dispositions de l'article 40 constituent une infraction commise par une personne dont l'identité et le domicile sont connus et pour laquelle aucune disposition légale ne fait obstacle à la mise en mouvement de l'action publique, le procureur de la République territorialement compétent décide s'il est opportun :
1° Soit d'engager des poursuites ;
2° Soit de mettre en oeuvre une procédure alternative aux poursuites en application des dispositions des articles 41-1 ou 41-2 ;
3° Soit de classer sans suite la procédure dès lors que les circonstances particulières liées à la commission des faits le justifient."
Mais puisque vous êtes de la partie, que faut-il comprendre par "et pour laquelle aucune disposition légale ne fait obstacle à la mise en mouvement de l'action publique"???
Rédigé par : Catherine JACOB@Ludovic | 12 avril 2010 à 08:18
Achille @ Jean-Louis Desmadryl | 11 avril 2010 à 21:57
Vous nous dites : Je vous demande donc, comme cela me parait la norme dans un pays de droit civilisé, de rétablir les pluralismes de l’information et des opinions qui sont bafoués par France Inter et je suggère que vous vous honoreriez en présentant des excuses publiques à vos auditeurs qui ont été blessés par cet épisode.
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Laissez le pauvre J-L Hees tranquille. Il a déjà dû faire ses excuses à Eric Besson pour les propos un peu « musclés » il est vrai de Stéphane Guillon. Il ne va pas maintenant faire ses excuses aux « culs bénis ».
Je suis un fervent auditeur de France Inter. C’est sans doute encore la seule radio où l’expression n’est pas encore soumise à une censure « de bon aloi ». Et je pense que la laïcité est le meilleur rempart contre les imprécations des différentes religions quelles qu’elles soient qui veulent toutes nous conduire vers un monde meilleur alors que dans les faits elles soumettent l’Homme à des comportements communautaristes.
Ainsi que vous le dites si bien « Les faux-culs, hypocrites et autres provocateurs ont fait leur temps ». Sauf que les faits démontrent, surtout en ce moment que ces qualificatifs ne s’appliquent pas aux laïcs mais AUSSI aux religieux.
Alors si vous n’aimez pas France Inter changez de station. Vous en trouverez bien une qui dit ce que vous voulez entendre.
Rédigé par : Achille | 12 avril 2010 à 07:55
@Alex paulista | 11 avril 2010 à 17:42
Mea Culpa ! Je ferai plus attention dorénavant en me relisant plus attentivement.
Vous avez noté également, je pense, un "certains communautés" au lieu de "certaines communautés" dans le même §.
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 12 avril 2010 à 07:44
J'ai déjà dit ici ce que je pensais de la situation difficile de l'église catholique face à ces scandales.
Je suis prêt à le redire dans le seul but de corriger une confusion qui est faite autour de la notion de laïcité. La laïcité n'est pas une idéologie, c'est un mode de vie auquel doit pouvoir adhérer le croyant comme l'incroyant. Ceux qui utilisent la laïcité comme une idéologie jouent contre elle.
Je suis également prêt à redire ce que j'ai déjà dit tout en protestant haut et fort de mon athéisme total et de mon anticléricalisme profond. Mais je ne confonds pas tout.
Et là je précise : si le laïque que je suis exige une cloison étanche entre la vie civile et la vie religieuse, je suis tout autant attaché à la même étanchéité dans l'autre sens. De la même façon que je n'accepte pas que l'on vienne me chatouiller sur le respect de principes religieux dont je n'ai cure, je suis vigilant à laisser au religieux sa sphère propre. J'ai toujours défendu le droit du Pape à se prononcer contre l'avortement ou contre le préservatif : le chef d'une organisation a le droit de rappeler les règles d'adhésion à son organisation. Et dans la mesure où la laïcité justement permet à chacun de souscrire ou non à ces règles sans crainte de représailles, je ne vois pas de quoi on se mêle de dicter au Pape ce qu'il serait en droit de dire ou de ne pas dire.
De la même façon, dans ces histoires de pédophilie, il convient de séparer deux choses : ce qui ressort de la justice des hommes et ce qui ressort de la responsabilité morale de l'église. Là aussi, cloison étanche. Dans la mesure où l'église fait en sorte - pour autant qu'elle le fasse - d'empêcher un prêtre de se retrouver dans une situation de récidive, elle a fait ce qui convenait en ce qui la concerne. L'église a-t-elle pour mission de dénoncer ses membres ? Le Pape doit-il recevoir de la société l'injonction de défroquer un prêtre ? Non. Et il n'y a pas de faute morale si, dans un premier temps, on empêche le prêtre de recommencer et, dans un deuxième temps, on n'abandonne pas les victimes à leurs fantômes. Mais savoir si tel ou tel prêtre a été ou non rayé des cadres, voilà qui n'entre aucunement dans les compétences de la société civile.
La laïcité, comme le religieux, est mise à toutes les sauces. Caroline Fourest n'est pas méchante, elle me serait sympathique mais je lui trouve un gros défaut : elle est un peu sotte. Cela n'apparaît pas tout de suite, cette sottise n'est pas chez elle permanente mais elle reste endémique. Si la bagarre contre l'église devient un réflexe pavlovien, cela n'a plus grand intérêt. Il y a fort à faire pour combattre les obscurantismes - dans lesquels je range, à des degrés variable d'obscurité, les religions - mais à la condition de ne pas céder à la tentation du religieux lui-même : juger l'intimité d'autrui.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 11 avril 2010 à 23:58
Grossière erreur de penser qu'on croit en Dieu en croyant en une quelconque religion, son dogme et ses pratiques, ses représentations et ses représentants humains ... L'inverse vaut pareillement. Les deux attitudes peuvent être associées mais ne sont pas nécessairement irréductibles l'une à l'autre. On s'affirme aussi souvent athée qu'on veut absolument sauvegarder tout le religieux visible et physique ... C'est que sans lui, ce religieux et ses manifestations passées et actuelles, éducation et habitude obligent, un gouffre de néant se créerait face à soi qu'on n'a ni la force ni le courage ni l'intelligence d'appréhender aussi sereinement qu'il est terrifiant ... Etre philosophe commence là.
Sur ce, bonne nuit ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 11 avril 2010 à 23:57
@Valérie
J'espère que vous avez compris, après une fructueuse réflexion, que je parlais de leur épouse "à chacun".
Mais je vous remercie de m'interpeller sur la schizophrénie, ceci me permet de rajouter qu'au vu de ma petite expérience, elle touche beaucoup moins les femmes que les hommes.
Donc, pas d'égalité dans ce domaine !
Je vous souhaite une excellente nuit... ainsi que les suivantes.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine @Valérie | 11 avril 2010 à 23:42
Plus l'Église Catholique laisse glisser les calomnies sans broncher, plus elle démontre sa supériorité, notamment après l'histoire des caricatures de Mahomet.
Nos hommes politiques devraient observer et apprendre.
Rédigé par : Alex paulista | 11 avril 2010 à 23:20
En boucle où ? Vous ne devinerez jamais !!!!!!!!!!!
A la "Tribune des Critiques de disques" sur France Musique. L'un des intervenants parle de "pape du clavecin" ou "pape du baroque"... je ne sais plus, et l'autre l'interrompt : "pape, ce n'est plus un compliment" et tous de se gausser et d'approuver ! C'est si facile et vulgaire de hurler avec les loups, que même là où il n'a rien à faire le Pape se fait insulter. C'est bon chic bon genre et on ne risque pas une fatwa.
Mme Fourest, si elle aime les variations Goldberg, qui étaient au programme, en aura souri.
Notre débat prend de la hauteur chaque jour.
Rédigé par : Jiel | 11 avril 2010 à 22:32
@Catherine Jacob,
Oublions le très procédurier procureur à la retraite, dont j'ignore s'il est ou pas le fils de Jean Guitton.
Mais puisque vous me tendez la perche avec Jean Guitton, auteur de l'inoubliable "Dieu existe, je l'ai rencontré", j'en profite pour vous remémorer la croustillante réplique de Pierre Desproges (enfin il me semble qu'elle est de lui) "Dieu existe je l'ai rencontré : elle est noire et lesbienne".
Rédigé par : Ludovic | 11 avril 2010 à 22:02
Cher Philippe Bilger,
Marre !
Décidément cette laïcité à la française ne fonctionne pas du tout. Arrêtons de porter aux nues ces prétendus défenseurs de la laïcité qui ne sont que des athées hargneux, revanchards, intolérants et irrespectueux drapés dans les oripeaux de la sacrosainte "laïcité": Mme Fourest en est un exemple régulier.
Les faux-culs, hypocrites et autres provocateurs ont fait leur temps. Qu'ils aient au moins le courage d'attaquer la religion catholique à visage découvert ! Et s'ils s'intéressent tant à la religion catholique qu'ils aient la bonne foi de s'intéresser à tout. J'attends une chronique de Mme Fourest sur le discours du Pape au sommet de la FAO ?
Voici la copie de la lettre que j'ai adressée à Monsieur Jean-Luc Hees, Président de Radio France le 7 avril :
Pour Pâques, France Inter agresse les catholiques.
Monsieur,
Les fêtes de Pâques viennent d’être marquées par un nouveau pas dans l’entreprise de déchristianisation menée par vos stations de radio. France Inter nous a gratifiés des sujets suivants :
1. Le vendredi 2 avril, vendredi saint qui commémore pour les chrétiens la mort du Christ, Nicolas Demorand consacre son émission à l’ « église catholique face aux scandales de pédophilie » ;
2. Le matin de Pâques, Interception n’a pas de meilleure idée que de rediffuser un reportage sur les drames provoqués par le célibat des prêtres ;
3. Lundi de Pâques, Didier Porte se lance dans une attaque d’une rare virulence et moins rare vulgarité sur Benoît XVI ;
4. Le même jour dans l’après-midi, Daniel Mermet s’en prend, avec tout le sens de la nuance et le respect de ceux qui ne pensent pas comme lui qui le caractérisent, aux pèlerinages de Lourdes.
Je n’ai pas écouté France Inter en continu et j’ai sans doute raté quelques épisodes. Il n’est pas question de remettre en cause la liberté d’expression individuelle de ceux auxquels vous ouvrez le micro. En revanche, il me paraît strictement inadmissible que tous les intervenants sur France Inter soient choisis systématiquement dans la même obédience des anticatholiques. M. Val (et vous-même lorsque celui-là se révèle défaillant), est responsable d’assurer le pluralisme de l’information et des opinions qui est une obligation et non un vœu facultatif pour le service public de la radio. Cette obligation n’est manifestement pas respectée. Les dirigeants de France Inter conçoivent sans doute la laïcité comme le masque vertueux de l’athéisme militant.
Ce constat peut être fait à longueur d’année, et pas seulement, certes, sur France Inter. La nouveauté de l’année est de concentrer sur quatre jours autour de la principale fête du christianisme les attaques univoques bien que dans des styles différents. Il y a, je suppose, dans l’état-major de la station, des responsables de l’équilibre des programmations et l’hypothèse d’une coïncidence ne pourrait être avancée que par hypocrisie. C’est donc une agression consciente organisée à un moment important pour les catholiques afin de les provoquer et de les blesser.
Je vous demande donc, comme cela me parait la norme dans un pays de droit civilisé, de rétablir les pluralismes de l’information et des opinions qui sont bafoués par France Inter et je suggère que vous vous honoreriez en présentant des excuses publiques à vos auditeurs qui ont été blessés par cet épisode.
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Rédigé par : Jean-Louis Desmadryl | 11 avril 2010 à 21:57
Il faut chercher plus loin que cela les goupillons de cette colère, cher PB … De même que «Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais trouvé», on traite avec dureté ce que l'on aime le plus. Partant de là et d'une observation lucide de la société dans son ensemble, ces comportements s'expliquent et des zones d'ombre s'éclaircissent … L'islam est la seconde religion officielle en France et certainement bientôt la première si ce rythme d'adhésion (et d'immigration, il faut le dire …) continue et/ou s'accélère. Si vous remarquez que ceux-là (des intellectuels) les plus virulents contre le christianisme généralement et le catholicisme particulièrement (ceci précisément parce que le catholicisme est la branche du christianisme dominante en France; France fille aînée de l'Eglise = France fille aînée du catholicisme, personne ne le niera …) sont les mêmes qui n'épargnent pas leurs attaques tout aussi virulentes contre l'islam. La question maintenant est de connaître pourquoi. On en trouve la raison dans le propos que vous a tenu votre ami, monsieur Rouet: «L'Eglise est menacée de devenir une sous-culture». Et contre cette menace de déchéance, on ne saurait mieux trouver de défenseurs acharnés que ceux qui, paradoxalement, l'attaquent le plus violemment et laissent à croire à une entreprise irréversible de démolition. C'est très subtil en vérité et nous sommes ici au coeur de ce que l'on nomme la dialectique. On ne peut pas agresser une religion (l'islam en l'occurrence), se dire laïque et neutre dans le même temps et épargnez la religion dominante (le catholicisme) du creuset duquel on est issu, qu'on le veuille ou non, quand on s'appelle, par exemple, Caroline Fourest ou Jean Plantureux (Plantu). Cependant, attaquer de même sa (ou «sa», si l'on préfère …) religion, suppose qu'on lui trouve autant de tares voire plus qui, en sus de rendre crédible l'auteur de ces véhémences, le légitimerait définitivement en fait. Ainsi, je puis vous attaquer, vous autres musulmans, comme je l'entends et sur les sujets que je veux, puisque je ne me fais pas défaut, vous le voyez bien, d'attaquer avec la même haine ce religieux d'où je suis issu … Et si ceci, je ne l'accepte pas chez vous, je n'accepte pas davantage cela chez moi. En d'autres termes et en exemple démonstratif: Votre foulard coercitif (plus souvent un simple fichu volontairement posé sur la tête qu'une burqa, en réalité, mais enfin, tous les coups étant permis chez ceux-là; appelons ça ainsi …), votre foulard donc ne me plaît pas et avant même que vous m'accusiez d'intolérance nimbée de racisme, je vous informe que je hais de même les comportements de nos (ou «nos», c'est selon …) curés, évêques et même le Pape! preuve en est: lisez ce que j'écris dans les journaux, écoutez mes conférences, les télés et radios que je fais … Effectivement, Caroline s'y déchaîne de même Plantu ainsi que les autres et comment alors le musulman français attaqué pourrait-il répondre sur ce point qui est précisément celui-là le plus dévastateur?... Cependant, cette dialectique va bien au-delà de ce but. Car attaquant le catholicisme pour justifier et créditer auprès de tous et ceux-là d'abord les musulmans, leurs attaques contre l'islam qui serait, selon eux, menaçant, ils mettent par ces autres attaques concomitantes, leur (ou «leur», c'est selon; en tout cas le creuset cultuel et culturel d'où ils sont issus, qu'ils le veuillent ou non …) religion en demeure non de s'expliquer (c'est secondaire et peu urgent pour eux que toute explication) mais de se montrer en toute chose et immédiatement irréprochable et inattaquable. Autrement dit -et c'est là qu'on trouve toute la subtilité de cette dialectique-: Je vous (vous, les représentants officiels des catholiques) défends malgré les apparences car je veux que vous soyez parfaits; cette perfection qu'à terme l'on pourra opposer à cet islam menaçant (ou «menaçant», c'est selon; en tout cas qui les gêne infiniment …). C'est cette injonction non dite qu'on trouve portée sans être formulée ouvertement par une Caroline Fourest en ses propos dits et écrits ou les dessins et les dires d'un Plantu. Ces pseudo laïcs sont en vérité de véritables amoureux intègres du catholicisme et plus globalement du christianisme. Tant intègres et amoureux qu'ils n'en tolèrent pas la moindre imperfection, réelle (les violences faites par des ministres de ce culte aux enfants) ou imaginaire … C'est davantage la frayeur que ce christianisme catholique disparaisse, supplanté par d'autres cultes historiques et non moins légitimes en ce monde, qui les effraie, qu'une quelconque et globale déviance intrinsèque ou fantasmée de celui-ci … Ces gens avancent masqués dans cette sourde et bien singulière «guerre de religion» … Il n'y a pas plus attachés qu'eux à ce qu'ils attaquent et ceci s'expliquant facilement: leur ennemi ne peut pas être eux-mêmes, c'est évident. En somme, une sous-culture? Jamais! disent-ils violemment …
Saint Vincent de Paul n'était pas pédophile … C'est de lui qu'il faut se rappeler et non de Williamson ou je ne sais quel autre prêtre catholique ou non, violenteur d'enfants. De même: que les exégètes musulmans mettent en avant leurs Saint Vincent, il y en eut, c'est certain … Et non quelconques fatwas meurtrières et autres injonctions menaçantes de la vie quotidienne. Une sous-culture + une sous-culture ne font que deux sous-cultures. Mais une grande culture + une grande culture ne feront toujours que deux grandes cultures. Mais avec un peu de volonté et d'intelligence de toute chose en ce monde, feront une grande culture.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 11 avril 2010 à 20:54
@ Aïssa,
Il est vrai que le portrait que vous dressez paraît daté ou du moins décalé, dans la mesure où les mamans maghrébines traditionnelles visionnent à heure de grande écoute les telenovelas mexicaines doublées en langue arabe sur les multiples canaux paraboliques en provenance du Moyen-Orient.
Rédigé par : SR | 11 avril 2010 à 20:36
@ Maurice Champion,
A partir d'une lecture intéressante - l'origine psychotique des religions révélées - vous tombez dans la généralisation absurde en associant spiritualité et maladie mentale.
Je crois que la psychose n'est pas le fait des seules religions (révélées ou pas), mais qu'elle constitue un fonctionnement psychique inhérent à toutes les formes d'organisations humaines (armée, politique, etc.). Je considère même qu'elle a joué un rôle fondamental dans l'évolution des sociétés. Votre erreur est de ne voir dans l'organisation religieuse que le schéma psychotique : mythe de l'auto-engendrement, relation fusionnelle mère-enfant, etc. sans comprendre que sur ce fondement est venu se greffer tout un échafaudage très complexe. Ainsi, contrairement à ce que vous suggérez, il existe autant de diversité psychique parmi les adeptes d'une religion donnée qu'au sein de toute la population. Comme au niveau individuel, la psychose est sur le plan collectif un moyen de défense : ce dernier peut aussi bien entraîner la ruine d'une civilisation que lui permettre de passer un cap difficile. Enfin, croire qu'il y a d'un côté des êtres humains bien portants - les athées - et de l'autre, des adeptes d'un délire paranoïaque - les croyants - est d'un simplisme absolu. Mais je vous ai peut-être mal compris. Quitte à vous choquer, je termine en disant que, selon moi, la psychose fait partie du fonctionnement normal des organisations humaines.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 avril 2010 à 19:41
@Catherine Jacob
Désolé de ne pouvoir vous renseigner sur Joël Guitton, je ne connais pas sa biographie, je l'ai rencontré une fois à l'occasion d'une formation il y a près de dix ans.
En revanche, vous confondez le code pénal et le code de procédure pénale, vérifiez si vous voulez mais l'article 40 du CPP n'est nullement abrogé.
Rédigé par : Ludovic | 11 avril 2010 à 19:21
Rédigé par Monsieur Pierre-Antoine @ Maurice Champion le 10 avril 2010 à 19:34
"...Alors comment expliquer les quelques guérisons de schizophrènes auxquels j'ai apporté ma contribution ? ..."
Sans vouloir m'immiscer dans votre conversation avec Monsieur Champion ni encore moins creer de polemique, cette phrase m'a interpelle bien que moi non plus, par la grace de Dieu et "Jusqu'à ce jour je ne souffre d'aucune pathologie mentale, ni trouble psychique".
"...leur épouse ?" Dois-je en deduire qu'il partage la meme ?
Bon, j'arrete-la pour ce soir ! et a +
Rédigé par : Valerie | 11 avril 2010 à 18:53