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26 avril 2010

Commentaires

CD

"L'existence vient proposer des justifications intellectuelles aux choix personnels. On trouve toujours, quand on n'aime pas immédiatement quelqu'un, de quoi argumenter pour se prouver que son instinct a raison et l'inverse est vrai aussi : la sympathie viscérale et instantanée n'a pas de mal à se démontrer, sur le fond, qu'elle est légitime".

Pas mieux.

Amitiés

Philipe Pichon

Catherine JACOB@sbriglia

@sbriglia | 29 avril 2010 à 16:42
Ah, Madame Jacob, jamais vous ne comprîtes la contrepèterie?
Allez, cherchez... du côté de la mère... pas du côté de la blanche bastille !
Que voulez-vous, je n'ai pu, une fois de plus, résister à la tentation...

Je ne fais pas de contrepèterie avec l'histoire de France, mais sans doute visiez-vous cette clenche de bastille là : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/64/Coronation_of_Louis_VIII_and_Blanche_of_Castile_1223.jpg

Songez monsieur que c'est sur la base de tels ignobles sous-entendus que l'on fit ultérieurement à l'Autrichienne qui pourtant aimait ses enfants comme il convenait qu'une mère les aimât, un très vilain procès et qu'on tortura le pauvre dauphin de neuf ans dans la prison du Temple pour lui faire avouer un inceste, si tant est qu'il ait compris ce dont il s'agissait, afin de rajouter si possible aux chefs d'accusation de sa mère pourtant déjà suspecte de toutes les turpitudes si l'on en juge par les pamphlets qui ne se sont pas limités à stigmatiser son penchant excessif à la dépense de l'argent public !

Et comme si cela n'avait pas suffi, il aura encore fallu qu'au bout de plus de deux siècles, on trouve le moyen de scier la pauvre petite relique conservée à Saint-Denis pour lui faire avouer son ADN mitochondrial et débouter ainsi définitivement les innombrables prétendants à l'éventualité d'une succession !

sbriglia

Ah, Madame Jacob, jamais vous ne comprîtes la contrepèterie?
Allez, cherchez... du côté de la mère... pas du côté de la blanche bastille !
Que voulez-vous, je n'ai pu, une fois de plus, résister à la tentation...

Sieur cactus aurait depuis longtemps compris lui !

Catherine JACOB@sbrigila

@[email protected] Jacob | 29 avril 2010 à 07:20
"Madame Jacob
Ce que ne vous dit pas Wiki, c'est l'histoire - oedipienne - de petit Louis ouvrant la clenche de bastille et libérant ses fantasmes."

D'abord c'était pas wikipedia, pour une fois, d'autre ce même wikipedia m'informe que "destinée à défendre la porte Saint-Antoine et les remparts de l’est de Paris devenus plus vulnérables, la Bastille ou Bastille Saint-Antoine était initialement un véritable château-fort et un arsenal. Elle fut bâtie sous le règne de Charles V, de 1370 à 1383, par Hugues Aubriot, sur le modèle à quatre tours courant à l’époque."

Il m'informe également que "Louis IX de France, plus connu sous le nom de saint Louis, après sa canonisation par l'Église catholique en 1297, est né le 25 avril 1214 à Poissy et mort le 25 août 1270 à Tunis pendant la huitième croisade. Il fut roi de France de 1226 à 1270, neuvième de la dynastie des Capétiens directs."

Par voie de conséquence, que les clenches aient ou non déjà existé à l'époque tant de LouisIX que du début de la construction de la Bastille - ce dont intrinsèquement je doute -, il n'en demeure pas moins que ce dernier était décédé depuis exactement un siècle, à la pose de la première pierre de l'icelle !

sbriglia@Madame Jacob

@Madame Jacob

Ce que ne vous dit pas Wiki, c'est l'histoire - oedipienne - de petit Louis ouvrant la clenche de bastille et libérant ses fantasmes.

sbriglia@Reffait, père ou fils

"La preuve que les critères de fréquentation du blog de Monsieur Bilger sont autrement plus souples, c'est que, nonobstant la personnalité de l'Oncle de Monsieur Frédéric, je viens ici !"

?...

Junior peut-il expliciter la pensée de senior ?

Catherine JACOB@JD Reffait

@Jean-Dominique Reffait | 28 avril 2010 à 15:48
"quelques-uns qui imaginent naïvement qu'en atterrissant sur le blog d'un magistrat, ils vont se confronter à Salomon lui-même, Saint-Louis sous son chêne, détaché et équilibré en tout."

Sous son chêne ou... au pied de son lit lequel était donc un autre "lit de Justice" que celui où « adveniente principe, cessat magistratus ».

Joinville (1224 ? - 1317), Vie de saint Louis (extrait sur http://jeanmichel.messiaen.free.fr/Pages/joinville1.html ):
"Et quand il revenait de l'église, il nous envoyait chercher et s'asseyait au pied de son lit ; il nous faisait tous asseoir autour de lui et nous demandait s'il y avait des gens dont l'affaire devait être réglée, et ne pouvait pas être réglée sans lui ; nous lui donnions les noms et il les envoyait chercher et leur demandait : "Pourquoi n'acceptez-vous pas ce que mes gens vous offrent ?" Et ils disaient : "Sire, c'est qu'ils nous offrent peu." Et il leur disait ainsi : "Vous devriez bien prendre cela si on vous le propose". Et ainsi le saint homme se donnait du mal, tant qu'il pouvait, pour les amener à une solution juste et raisonnable.

(59) Il arriva bien des fois qu'en été il allait s'asseoir au bois de Vincennes, après sa messe, et s'adossait à un chêne et nous faisait asseoir autour de lui. Et tous ceux qui avaient une affaire venaient lui parler, sans être gênés par des huissiers ou par d'autres gens. Et alors il leur demandait de sa propre bouche : "Y a-t-il ici quelqu'un qui ait une affaire ?" Et ceux qui avaient une affaire se levaient, et il leur disait : "Taisez-vous tous, et l'on règlera vos affaires l'une après l'autre." Et alors il appelait messire Pierre de Fontaine et messire Geoffroi de Villette et il disait à l'un d'eux : "Réglez-moi cette affaire." (60) Et quand il voyait quelque chose à corriger dans les propos de ceux qui parlaient pour lui ou de ceux qui parlaient pour un autre, il le corrigeait lui-même de sa propre bouche."

Jean-Dominique Reffait

C'est vrai que vous traitez de nombreux sujets au moyen de portraits. Mais enfin ces subjectivités croisées, la vôtre et celle de l'invité malgré lui, sont porteuses de bien des enseignements aussi bien sur vous que sur la personnalité évoquée mais aussi, je dirais même surtout, sur les divers degrés de perception des tendances de l'actualité.

Cette subjectivité assumée porte parfois sur les nerfs de quelques-uns qui imaginent naïvement qu'en atterrissant sur le blog d'un magistrat, ils vont se confronter à Salomon lui-même, Saint-Louis sous son chêne, détaché et équilibré en tout.

J'ai hélas connu des magistrats détachés et pondérés : ce sont les pires. Lorsqu'on se fait un métier de l'intime conviction, il n'est pas question de détachement ou de pondération. Et un magistrat objectif est un mauvais magistrat. C'est la subjectivité seule qui permet d'atteindre l'universel par le particulier, de comprendre les méandres de l'âme humaine par les traces laissées dans les événements du quotidien. Qu'est-ce qu'un criminel sinon celui qui laisse un jour l'empreinte de son âme dans un acte ?

L'actualité est ainsi faite d'événements dont certaines personnalités, à défaut d'en être les auteurs, révèlent la nature même de ces événements. Minc, Finkielkraut ou Mitterrand Frédéric sont autant de repères de comportements, d'opinions ou de manières de penser ou d'agir diffus dans toute la société. Ce sont des totems que vous traitez comme tels.

Ces portraits permettent en outre une relative mauvaise foi et c'est tant mieux. Comme il est long, trop sérieux et fastidieux de décortiquer une idée seule, le portrait autorise à se fonder sur une image connue de tous et sur laquelle chacun a déjà un bout d'opinion pour porter le fer sélectivement sur un aspect isolé d'une idée. Cette dimension de mauvaise foi, qui n'entre pas en conflit avec l'honnêteté intellectuelle, peut échapper à quelques-uns, trop habitués à l'esprit de sérieux ambiant. Et lire vos billets sans prendre en considération cet aspect, c'est s'immerger à plein bouillon dans le contresens.

Mary Preud'homme

Baal a écrit :
"Il est établi que la plupart des pédophiles sont des hommes blancs qui ont dépassé la cinquantaine..."
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Encore un préjugé qui a la vie dure et bien sûr ne s'appuie sur aucune statistique établie tant par les criminologues que par les psychiatres. Quand on sait que la majorité des agressions sexuelles commises en France (pédophilie et inceste) ont lieu dans l'enceinte familiale et que les victimes ont entre cinq et dix ans, et leurs agresseurs plutôt entre trente et quarante que plus de cinquante, ce genre de propos paraît d'autant plus invraisemblable.
Quant au tourisme sexuel, il se pratique lui essentiellement hors d'Europe avec une clientèle de prédateurs de tous âges et qui viennent de tous les continents.

Jean Reffait/@M.Oursivi

Cher Monsieur Oursivi,

Le propre d'un raccourci c'est qu'il va au plus pressé, le plus pressé étant subjectif, comme c'est le cas dans les épigrammes. Veuillez m'excuser pour celui que j'ai commis et qui, par définition, ne pouvait être exhaustif.

Bien d'autres points caractérisent le lectorat de Monsieur Bilger, y compris celui, plus nombreux que celui-ci, qui n'écrit jamais un mot de commentaire.

J'ai écrit "immigré" et non" colonisé". Il est vrai que chez nous la même vieille casquette sert aux deux. Mais il y a de notables exceptions, notamment avec la disparition du "rideau de fer".

L'immigré, même dans le passé, n'a pas toujours été un ex-colonisé. J'habite dans une ville qui, avant que la nouvelle municipalité ne s'attelle au
problème, il y a trente ans de cela, comportait un nombre impressionnant de Portugais, qu'on appelait avec mépris les "portos'", équivalent du "raton" ou du "bougnoule" actuels. Ils n'étaient pas musulmans (oh non !), leurs femmes allaient à la messe et leurs enfants au catéchisme. Mais les anciens se souviennent des "cités d'urgence" qu'on leur avait affectées.

Leur situation est tout à fait normalisée.

Je ne doute pas que, né après les grosses indépendances, vous n'ayez jamais eu de mots que vous auriez à regretter envers un immigré, fut-il ancien colonisé. Si chacun en faisait autant, bien des choses se présenteraient différemment et il nous serait plus aisé de froncer le sourcil lorsqu'un immigré ex-colonisé vient nous justifier les sifflets qui accueillent notre hymne national, ou lorsqu'on vient vous dire en pleine figure qu'à la question "quelle est ta couleur ?", plaisanterie libanaise pour s'informer de la santé de quelqu'un, un Algérien (paraît-il) ne répond jamais "bleu", car "bleu" signifie "noir", à cause du bleu qu'il y a dans le drapeau français". Et vlan !


Que vous ayez apprécié l'Oncle de Monsieur Frédéric, tout en notant ses travers (je le fis en son temps, comme il dût le faire en retour quand je prenais congé), c'est votre droit et je faisais un amalgame regrettable à cause toujours de ce satané raccourci. La preuve que les critères de fréquentation du blog de Monsieur Bilger sont autrement plus souples, c'est que, nonobstant la personnalité de l'Oncle de Monsieur Frédéric, je viens ici !

Vous avez parfois des "mots" avec celui que j'appellerai, pour vous faire écho, Mr Junior. Nous partageons, outre notre nom, une immense tendresse (partagée avec mes autres enfants), mais je ne prends pas position en fonction de ce que je sais qu'il pense. Je suis assuré qu'il est déterminé à en faire autant dans l'autre sens, avec peut-être une pincée de rigueur s'il s'agit de mon commentaire.

J'aurai écrit plus que de coutume après ce billet-ci de Monsieur Bilger.
Est-ce parce que j'ai commencé par dire que je n'avais rien à dire ?

C'est le propre des "raccourcis" d'être trop courts. C'est le propre de ceux qui ne savent pas écrire de s'acharner à faire comme s'il en était autrement. Excusez-moi aussi quant à cette confidence. Bien à vous.

Jean Reffait / @ M. Oursivi

Pierre-Antoine

@Aïssa
"Que celles et ceux qui lui crachent à la figure aient le même courage de rendre publique leur part d'ombre et leur mauvaise vie..."

Ce n'est pas sans me rappeler "que celui qui est sans péché lui jette la première pierre".

Mais est-ce pour autant qu'il faille accepter l'ombre et l'influence des mauvaises vies quand elles ont une incidence sur la vie des autres ?

Dénoncer n'est pas diffamer. Déplorer n'est pas condamner.

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@Catherine JACOB
(...)ainsi que de pouvoir en exposer concrètement les résultats de façon irréfutable !"

Houlala... à vous lire on dirait que vous avez conduit toute votre vie en niqab :-)

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

Oh le vilain garnement !
http://www.20minutes.fr/article/400849/France-Frederic-Mitterrand-annule-un-concert-rock-au-Louvre.php

ça c'est pas gentil du tout, mais ne le critiquons pas, il fait ce qu'il peut... pour faire plaisir à qui l'a mis à ce poste !

Cordialement

Pierre-Antoine

Marie @ Baal

"Il est établi que la plupart des pédophiles sont des hommes blancs qui ont dépassé la cinquantaine."

Ce n'est pas tout à fait exact. Dans les pays du Proche-Orient, des fillettes de 13 ans sont "mariés", à des vieux ! C'est quoi à votre avis ? Cela s'appelle comment ? Quels genres de familles ont-elles ?

Sur ce sujet, il y a quelques jours, paraissait un article dans Le Figaro qui indiquait le décès d'une enfant de 13 ans, décédée des suites de violences sexuelles le soir de ses noces !!!

un musulman antisecte

Chère Laure,
Je vous remercie de ces quelques mots gentils à mon égard que j'apprécie vraiment !
En effet c'est la remise en cause et surtout celle de son propre camp quand le besoin est, qui nous fait progresser et prouve notre objectivité.
A bientôt.

Catherine JACOB@Baal

@Baal | 27 avril 2010 à 20:38

"Il est établi que la plupart des pédophiles sont des hommes blancs qui ont dépassé la cinquantaine."

Vous ne parlez pas, j'imagine, des pédophiles qui épousent des mineures de quinze ans dans les pays qui le tolèrent, mais uniquement des pédophiles qui sévissent dans les pays dont la législation considère les relations sexuelles avec des mineurs de quinze ans comme un crime et où les 'blancs' sont majoritaires ?

"Est-ce qu'on trouverait justifié que les quinquagénaires blancs demandent ma tête sur une pique parce que j'ai osé les traiter de pédophiles ? Non, on considère qu'ils sont aptes à faire la part des choses. Je n'en attends pas moins de la part des autres catégories de la population, et si ce n'est pas le cas, qu'on les incite à prendre du recul au lieu de les soutenir."

Mon ressenti à la lecture de ce § est qu'il est extrêmement confus.

Qualifier de pédophiles des personnes à propos desquelles la pratique pédophile est démontrée est une chose, traiter de pédophiles les gens sur la seule base de leur tranche d'âge ainsi que de leur appartenance à un type humain est bien évidemment discriminatoire et injurieux (Article R621-4 du code pénal en cas d'injure non publique) et ressort des pratiques destinées à flétrir la réputation des individus en les couvrant d'une opprobre sexuelle, pratiques qu'on rangeait autrefois dans les opérations de magie offensive à but donc nuisible. A chaque circonstance sa réaction appropriée.

S'agissant de la polygamie présumée de l'individu dont l'épouse présumée a tenu une conférence de presse en lieu et place d'adresser à l'autorité compétente la réclamation prévue par l'avis de la contravention dressée à son encontre par un personnel habilité, lequel avait estimé que la situation par lui constatée correspondait à un article du code de la route qui prescrit de ne pas conduire de véhicule dans certaines circonstances, je ne sais pas qui fait ou ne fait pas une montagne d'une souris.

Je crois cependant pouvoir dire que lorsqu'on se trouve dans une situation qui peut prêter à confusion de la part des autorités il convient de se montrer prudent en évitant d'attirer davantage leur attention et que dès lors, si on fait le choix d'un débat public en lieu et place d'une simple réclamation écrite, il faut en assumer les conséquences. Autrement dit en l'espèce, le ressenti de provocation qui est manifestement celui de l'autorité, et ne pas s'étonner de ce que celle-ci réagisse par les moyens qui sont les siens à partir du moment où elle estime menacé l'ordre public, en ordonnant une enquête.

Sans préjuger du résultat de celle-ci, et en me limitant à de simples généralités, je crois savoir que l'article 433-20 du code pénal dans sa version actuellement en vigueur, condamne « le fait, pour une personne engagée dans les liens du mariage, d'en contracter un autre avant la dissolution du précédent" et le punit "d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. » Ce quelle que soit la religion et l'identité culturelle du contrevenant. Qui plus est, « est puni des mêmes peines l'officier public ayant célébré ce mariage en connaissant l'existence du précédent. » Il ne s'agit donc pas de stigmatiser quiconque mais de vérifier une situation telle que parvenue à la connaissance de l'autorité provoquée par voie de presse.

Il semble logique que dans le cas de polygamie, le délit de bigamie est commis autant de fois que de nouveau mariage contracté.

J'ai ouïe dire que l'une des épouses prêtées à l'individu concerné aurait été répudiée. Ceci m'étonne dans la mesure où, dans ce pays, le mariage ne se dissout pas par répudiation mais par divorce. Il faudrait donc que le mariage dissout par répudiation ait été contracté dans un pays où l'officier public est autorisé à célébrer un mariage en connaissance de cause de l'absence de dissolution du précédent et manifestement cela ne saurait avoir été dans ce pays où selon l'art.172 du Code civil : actuellement en vigueur, depuis 1803 «le droit de former opposition à la célébration du mariage appartient à la personne engagée par mariage avec l'une des deux parties contractantes », personne qui conserve en vertu de l'art. 184 du même code, la possibilité de l'attaquer dans un délai de trente ans, de même que le ministère public. Etc.

Le citoyen lambda est donc confronté à l'analyse de la situation suivante:

1° Un individu ayant acquis la nationalité française après un mariage légitimement célébré en France avec une Française, aurait pu contracter hors de France d'autres mariages légitimement célébrés selon d'autres lois que les lois de ce pays. De toute évidence, il serait alors polygame.

2° Un individu ayant acquis la nationalité française après un mariage légitiment célébré en France avec une Française, prend plus d'une maîtresse avec lesquelles il vit à tour de rôle en concubinage notoire. A l'évidence, il n'est pas polygame au sens où la loi qui sanctionne la bigamie l'entend.

Dans le cas d'un étranger vivant en situation de polygamie, l'art.552-6 du code de la sécurité sociale autorise la mise sous tutelle par un juge des prestations familiales ainsi que du revenu de solidarité active servi aux personnes isolées mentionnées à l'article L. 262-9 du code de l'action sociale et des familles, dus au bénéficiaire de la mesure.

Nous ne sommes cependant pas dans le cas d'un étranger vivant en situation de polygamie, mais dans le cas d'un français vivant en situation maritale mais qui reconnaît plusieurs maîtresses permanentes.

Or, que dit exactement cet art. L. 262-9 du code de l'action sociale et des familles? Il dit ceci : «le montant forfaitaire mentionné au 2° de l'article L. 262-2 (= se réfère à une variation fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfants à charge) est majoré, pendant une période d'une durée déterminée, pour :
1° Une personne isolée assumant la charge d'un ou de plusieurs enfants ;
2° Une femme isolée en état de grossesse, ayant effectué la déclaration de grossesse et les examens prénataux.
La durée de la période de majoration est prolongée jusqu'à ce que le dernier enfant ait atteint un âge limite.
Est considérée comme isolée une personne veuve, divorcée, séparée ou célibataire, qui ne vit pas en couple de manière notoire et permanente. Lorsque l'un des membres du couple réside à l'étranger, n'est pas considéré comme isolé celui qui réside en France.»
Il paraît donc légitime que l'autorité s'intéresse à la situation des bénéficiaires de prestations servies en vertu de l'art. L.262-9 du code de l'action sociale et des familles dès lors qu'il y a suspicion d'infraction au dernier § dudit article qui n'est pas concerné par quelque discrimination d'aucune sorte.

Baal

Je n'aime pas trop critiquer les gens dans leurs comportement à partir du moment où celui-ci ne sort pas tant que ça de la norme et qu'en réalité on lui tombe plus dessus sur la base d'un ressenti que sur ses actes.

Par contre ce qui m'agace, et je ne m'y attendais pas de votre part, c'est de voir soutenir cette faculté de se sentir impliqué dans une situation qui ne concerne que les intéressés. Vous dites que les musulmans se sentent visés quand on critique un homme qui vit de fait dans une situation de polygamie et qui oblige (ou du moins c'est ce qu'on peut supposer) ses femmes à porter le voile intégral. Au même titre que certaines personnes se sentaient concernées par l'histoire du Kärcher alors qu'il était question de délinquants.

Il est établi que la plupart des pédophiles sont des hommes blancs qui ont dépassé la cinquantaine. Est-ce qu'on trouverait justifié que les quinquagénaires blancs demandent ma tête sur une pique parce que j'ai osé les traiter de pédophiles ? Non, on considère qu'ils sont aptes à faire la part des choses. Je n'en attends pas moins de la part des autres catégories de la population, et si ce n'est pas le cas, qu'on les incite à prendre du recul au lieu de les soutenir.

Valdo

Je n'avais pas d'idée préconçue sur la personnalité de Frédéric Mitterrand, ni d'anathème à lui jeter pour son livre. Mais sa politique au jour le jour montre son mépris profond de ce qui a fait la raison d'être de ce ministère (bien écornée) : l'utopie d'un service de la culture, d'un partage du sensible entre les citoyens, que ce "sensible " relève du patrimoine ou de la création contemporaine.
On peut cracher sur Lang dont je n'ai jamais apprécié le côté paillettes, mais sous son impulsion le ministère a soutenu une création vivace et vivante, marquée notamment par l'irruption de grands chorégraphes et metteurs en scène, la reconnaissance du théâtre de rue et du rock comme expressions à part entière (ça va hurler dans la réacosphère, là).
Aujourd'hui, le ministère n'a plus ni audace, ni créativité, ni expertise. Ses fonctionnaires pourtant compétents et souvent militants de la culture (quand ils n'ont pas été remplacés par de purs gestionnaires qui ne connaissent rien au sujet) sont découragés. La gestion à la petite semaine se double d'une vision extrêmement autoritariste pour les nominations à la tête des établissements, qui n'ont comme justification que de plaire au monarque ou à la reine, au mépris de tout examen sérieux des projets.

Catherine JACOB@@Fariolet

@Fariolet | 27 avril 2010 à 11:06

"Ou comme disait ma grand-mère, trop de bonheur à pisser contre le sens du vent »."

D'où un intérêt certain, parfois, à être femme, le sens du vent est plus ou moins indifférent. Parfois même ça peut aider à bien préserver et sa culotte et ses chaussures...!

sbriglia

"Un iconoclaste bavard et touche-à-tout" écrit Mary P.

comme Montaigne !

C'est sans doute préférable à un taiseux iconolâtre adepte de la... monokultur, du moins à ce poste.

Catherine JACOB

"On a beaucoup parlé ces derniers jours de la conductrice au niqab."

Ça ne sert à rien d'en parler peu ou prou avant d'avoir fait un test de mesure du risque d'une modification dangereuse du degré de l'angle mort fonction des gestes, et lesquels, qu'une conductrice l'ayant revêtu peut être amenée à faire en réponse aux aléas de la circulation, ou encore du degré de résistance des tissus employés à la confection dudit niqab à une tension en diagonale, ainsi que de pouvoir en exposer concrètement les résultats de façon irréfutable !
Il y a suffisamment de cascadeurs et de cascadeuses dans les rangs des spécialistes de la circulation pour pouvoir faire des tests significatifs qui mettront un terme objectif à ce débat, autrement ridicule !

Mary Preud'homme

Pourquoi serait-il interdit de dire que l’on n’aime pas une personne dûment médiatisée, voire sacralisée à coups de sondages sous peine d’être taxé de réac ? Pourquoi serions-nous privés du droit d’exprimer notre point de vue, dès lors que nous ne partageons pas l’opinion ambiante et que l’individu adulé par les médias nous apparaît au contraire comme ordinaire, antipathique, trouble, prétentieux, versatile, et par dessus tout peu crédible dans son rôle de composition et cela nonobstant ses qualités intellectuelles et sa vaste culture, qui peuvent être réelles, mais qui n’ont rien à voir avec la valeur d’un homme qui ne s’apprécie pas à hauteur de son QI, ni de la seule notoriété dont il bénéficie d'abord eu égard à son patronyme ? Interdit de donner son avis uniquement, voudraient nous faire croire certains, parce que ladite personnalité serait présentée (sinon se présenterait elle-même) comme intouchable car appartenant à une communauté "estampillée" comme une espèce jadis marginalisée mais aujourd’hui surprotégée, ce qui revient finalement au même concernant la négation de l’individu qui continue dans ce cas à être considéré comme un sujet entièrement à part et non comme un individu à part entière, par conséquent respectable sans exclusive ni particulière exonération...
Pourquoi serait-on condamné à adopter le "langage dans l’air du temps" (1) des (peopolisés) et de leurs fans zélés ou à défaut de passer pour d'affreux ringards et/ou sectaires du fait que l’on n’est pas du même avis que les autoproclamés bien-pensants ou ceux se réclamant bruyamment d‘une autre culture, essentiellement souvent par esprit de contradiction ou ignorance de leurs droits, voire trop souvent parce qu'ils y sont habilement conduits par des forces d'opposition qui les instrumentalisent sans vergogne pour parvenir à leurs fins, à savoir déstabiliser le gouvernement en place pourtant démocratiquement élu.
Alors pourquoi ce conditionnement obligatoire sous peine de passer pour un néo fasciste, si ce n’est au nom d’un nouveau conformisme initié puis mis à la mode par les différents courants soixante-huitards ou mitterrandiens depuis quarante ans, lesquels ne cessent de nous imposer par tous les moyens la grille de lecture de leur pensée unique et aseptisée, sans laquelle il n’y aurait point de salut, point de raisonnement divergent qui ne puisse être tenu sans être aussitôt taxé de sectaire, franchouillard, nationaliste, souchien, fasciste, en un mot de droitiste nationaliste indécrottable et indéfendable ? Une forme de conformisme extrêmement virulent qui met à mal l’idée de liberté et subordonne tout raisonnement à un passage obligé dans une sorte de "sas de décontamination" étroitement surveillé par une nébuleuse gauchiste faite de bric et de broc et rafistolée de partout depuis sa formidable déculottée en 2002 et qui néanmoins continuerait de revendiquer le monopole de la justice, des droits de l‘homme et de la seule légitimité, un parti hybride soi-disant seul qualifié pour lutter contre les extrémismes liberticides de tous bords.
Il est vrai que « la liberté est héroïque et que le troupeau ne connaît pas la liberté » (remarquait Berdiaev qui avait fort justement observé et dénoncé en son temps la nouvelle forme d‘asservissement de l‘homme moderne par les idoles de l‘art, de la science, de la politique, de la philosophie ou des religions se traduisant par de nouvelles formes d'esclavage et de domination de la pensée, d'autant plus pernicieuses qu'elles se dissimulaient sous des apparences flatteuses ou d'une fausse générosité.
Par ailleurs, quel courage y-aurait-il (comme l’affirmait à tort un intervenant) à rédiger son autobiographie au demeurant très précoce comme celle de FM ? Ne serait-ce pas plutôt une sorte de thérapie visant d’abord à se faire du bien à soi-même et à pratiquer une forme d’exorcisme pour se pacifier à l’intérieur ? Sauf que dans le cas d’un people, il y aurait en outre une dimension gros sous non négligeable avec l’assurance d’un tirage éditorial important garanti, voire de réaliser un best-seller, y compris à partir d’un navet, d’autant plus s’il est truffé de confidences croustillantes ? Du courage donc ? Certes pas. Ou alors quelle fumisterie et pourquoi pas la médaille du courage et du dévouement, plus la Légion d’honneur à tous les repentis ? Et cela en ferait du monde ! Pas de courage par conséquent mais sans doute de la lucidité, de la sagesse peut-être, plus l’âge aidant beaucoup de regrets, voire de remords (espérons-le) à l’évocation de certaines mauvaises actions où justement l'on prendrait enfin conscience du mal que l'on a pu faire pour toutes sortes de raisons et souvent précisément par manque de volonté, de courage et au contraire par veulerie, manque de respect, lâcheté, déshonneur, indignité, perversion, voire esprit ou acte criminel dûment consommé.
-------------
(1) - cf Jacques Ellul - ‘’Propagandes’’ et ‘’Exégèse des nouveaux lieux communs‘’.

oursivi

"dont la cause des immigrés est un thème de repentance, et dont l'homme qui s'est trouvé quatorze ans de suite à la tête de notre Nation, François Mitterrand, n'est vraiment pas, mais vraiment pas le "genre"."
JR

Raccourci bien rapide, Mister Senior.

Mimit était plutôt mon genre, ce qui ne m'empêchait nullement d'en dire les nombreux travers... mais la repentance, l'éternelle repentance qu'il faudrait nourrir de nos sanglots longs et autres violons ne bercent pas mon coeur de quelque langueur que ce soit.

Dire que, né après toutes les indépendances de poids, je ne me sens en rien coupable des erreurs possibles de mes ancêtres même très proches, est un tel truisme, que je perds mon temps à l'écrire.
En outre, je fais partie de ces Français et autres Européens de souche qui n'ont jamais au grand jamais été désagréables, insultants, et encore moins menaçants envers qui que ce soit qui vint d'un pays hors UE, mais qu'on a parfois emmerdés, parce que de souche, justement, subissant parfois (rarement soyons honnête) un racisme certes négligeable, mais pas moins agaçant qu'un type ne pouvant visiter un appartement à louer parce que son nom ne sonne pas d'ici.

Dans le débat récent sur le Mr aux quatre femmes et aux doux alloués, je dois bien avouer que ce sont les âneries tarabiscotées du pathétique Hamon qui vivifient le FN, bien davantage que les rancoeurs compréhensibles de la droite.
C'est ce minable jeu politicien visant à se singulariser, on ne pourrait davantage pauvrement, en tentant de rajeunir les vieilles lunes et autres basses stratégies mitterrandiennes, justement, qui cherchent à suggérer le racisme chez qui dénonce, qu'il dénonce à tort ou à raison (ici), suscitant un racisme, en ce qu'en appelant à un pur réflexe sans examen précis du cas, convoquant la même généralisation que celle qu'il prétend dénoncer.

Sur Finkie, mon meilleur Croquemitaine que j'ai, j'ai mille, cent, allez, dix, choses à dire, j'y reviens bientôt, donc.

AO

Laure

Je souhaite remercier « Un musulman antisecte » de son commentaire du 26 avril 2010.

De nombreuses personnes, modérées, prennent la parole en ce moment,
sur le blog de monsieur Philippe Bilger, sur celui de Maître Eolas, de monsieur Jean-François Kahn...

Et je ne pense pas que ce billet sur Frédéric Mitterrand soit une attaque.
Plutôt un questionnement sur le regard et la rationalité.

Fariolet

On tire beaucoup sur ce blog : Minc, BHL, Finkielkraut, Mitterrand pour ne citer que les cibles les plus récentes. Suivant l’objectif, au canon, au fusil ou à la carabine de foire. On peut ne pas partager ces attaques contre l’une ou l’autre des victimes. Tout comme il est loisible de ne pas apprécier l’éreintement de Gascogne, commensal d’Eolas, sur le blog d’icelui.
« Je n’aime pas ce qu’écrit Philippe Bilger. J’ai commenté dès les premiers jours de son blog son premier article, en faisant déjà montre d’un certain pessimisme, trop vite conforté, pour avoir lu quelques-unes de ses œuvres. J’ai rapidement arrêté de le lire, voyant que le mal était trop profond. Trop d’égocentrisme. Trop de certitudes. Trop de plaisir à cracher dans la soupe. Ou comme disait ma grand-mère, trop de bonheur à pisser contre le sens du vent ».
La suite n’est pas plus tendre.

jpledun@Mary Preud'homme

"...d'entretenir ce genre de "danseuse" au gouvernement."

Ce genre de „danseuse » ne coûte pas plus que Jack ! Ce sont les fonctionnaires de ce ministère qui coûtent !

Je souhaite que la prochaine émission
"Les infiltrés" traite du sujet "Ministère de la Culture".

Votre ton changera alors. Même pas sûr. Quand le sectarisme vous tient...

jpledun

Cher Philippe,
Vous nous parlez de vos goûts et dégoûts sur certaines personnalités, de différents milieux (sport, culture, politique).
Personnellement je trouve vos portraits intéressants. Vous essayez de mettre une âme à nue et votre façon de tourner les phrases est un régal (où apprend-on á écrire comme vous ?).
Vous faites preuve d'un certain courage de vous exposer comme cela gratuitement aux critiques. En même temps c'est votre choix.

Sur FM (le neveu), je ne partage pas votre opinion. Ni sur la personne ni sur le ministre.
Franchement, être nommé à ce poste (même avec l'aide de madame la première) ce n'est pas vraiment un cadeau. Se faire siffler au Molière n'est rien par rapport au travail que son ministère mammouth lui demande.

A Pâques j'étais de nouveau dans ch'nord. J'ai mis les pieds, á titre privé, dans la D.R.A.C de Lille (ministère de la Culture). Ce que l'on m'a raconté là est á vous dégoûter de faire de la politique et de prendre des décisions...
Ils commencent á appliquer les lois d'il y a 10 ans, contredits á l'instant par la réorganisation des services (RGPP) dont tout le monde accepte le principe, mais comme le décret n'est toujours pas passé, la petite guéguerre entre les services continue, au mépris du contribuable.
Ces messieurs dames "cultureux et de gauche" préfèrent quand même préserver leurs petits avantages…

Bref, regardez á l'intérieur de ce ministère. je crois que la plupart des bloggeurs ici, toujours prompts á faire dans la démagogie dès qu'il s’agit d'attaquer Sarko et son épouse (qui ont vraiment tous les torts...) mettront un bémol á leurs commentaires.

Ah oui, moi, Frédéric Mitterrand je l'aime bien. Depuis toujours. Ses qualités journalistiques et culturelles m'en imposent.

Quant aux relations tarifés, rien á voir avec nos footeux nationaux.
La plupart de mes amis homos y ont recours. Essayez de comprendre dans quelle détresse sentimentale certains d'entre eux se trouvent, peut-être cesserez-vous alors de crier sur tous les toits ce qui en fait ne regarde personne.

Je vous trouve trop partial sur ce coup-là mais fidèle á votre ligne du « tout en creux » :

Tout ce que touche Sarko est pourri mais chuuut...

Achille

Frédéric Mitterrand a fait pratiquement toute sa carrière dans le monde des médias. Qu’il soit un homme de culture qui maîtrise bien son sujet, notamment le cinéma, ne fait aucun doute en ce qui me concerne. Par contre il a prouvé notamment avec l’affaire Polanski qu’il ne connaissait pas du tout les règles à respecter dès que l’on « entre en politique ». A noter qu’Alain Finkielkraut a commis la même erreur, mais lui a l’excuse d’être un « intellectuel » et comme on le sait les grands penseurs sont toujours un peu décalés par rapport à la meute des « bien-pensants ».

Il est certain que FM n’a pas le charisme et surtout le sens politique de son tonton qui lui le possédait totalement. Comme quoi le génie, ou en tout cas le talent, n’est pas héréditaire.

Maintenant le fait est que sa désignation à ses postes successifs - Villa Médicis puis le Ministère de la Culture grâce à son entregent - est finalement quelque chose d’assez banal dans notre République... surtout en ce moment, il est vrai.

Cinquo

Les rodomontades de monsieur Hortefeux (qui a démontré son ignorance crasse des lois de la république) n'ont pas seulement mécontenté les musulmans mais aussi tous les citoyens respectueux de la légalité et attachés aux libertés individuelles.

Pour ce qui est de F.M. il n'est pas inutile de relire votre billet à l'éclairage de l'annulation des concerts des Inrocks au Louvre. C'est sans doute l'un des "usages souples" qu'il trouve naturels.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,


Vous nous dites : « On a beaucoup parlé ces derniers jours de la conductrice au niqab et de son conjoint qu'il va être difficile de déchoir de la nationalité française. On a compris que le président de la République et le gouvernement souhaitaient faire voter le plus rapidement possible une loi d'interdiction du port du voile intégral dans l'espace public. »

En fait cette affaire revient à point nommé pour relancer le débat sur l’identité nationale.

Celui-ci n’a pas fonctionné ? Qu’à cela ne tienne, on profite d’un petit fait divers anodin, une femme conduisant en burqa qui s’est fait « serrer » pour infraction au code de la route et on en profite ensuite pour s’en prendre à son mari accusé de polygamie.

Et voilà le tour est joué. Ni vu ni connu je t’embrouille.

Le débat de l’identité nationale a été mis à la porte, il revient par la fenêtre.

La Religion voilà un thème idéal pour planter le décor sur l’identité nationale.
Le fait que nous soyons dans un régime républicain et laïc, avec séparation de l’Eglise et de L’Etat depuis plus d’un siècle, n’a pas d’importance pour le pouvoir en place. Ce qu’il veut c’est trouver un thème rassembleur qui lui permette de récupérer les voix perdues (en fait celles qui sont retournées au FN).

N’est-ce pas Sarkozy lui-même qui a privilégié le rôle du curé ou du pasteur sur celui de l’instituteur ?

N’est-ce pas lui qui a fait un discours dithyrambique devant des milliers de femmes en burqas, en Arabie Saoudite, ce pays qui , d’après lui (ou Henri Guaino, mais c’est pareil) est un pays pénétré du sens du divin ?

Souvenons-nous de ce passage de son discours de janvier 2008 qui est savoureux :

««La politique de civilisation, c’est ce que fait l’Arabie Saoudite sous l’impulsion de sa majesté le roi Abdallah, c’est ce que font tous ceux qui s’efforcent de concilier le progrès et la tradition, de faire la synthèse entre l’identité profonde de l’Islam et la moderniser sans choquer la conscience des croyants», a encore estimé Nicolas Sarkozy.

Et aujourd’hui, tel un pompier pyromane il se met aux avant-postes pour éteindre l’incendie.

Ben voyons !

sbriglia

"Je sais d'emblée pourquoi il n'était pas mon genre"

Plus proustien tu meurs !...

"Homme d’un goût parfait, cultivé, brillant, fréquentant sans fanfaronnade l’apanage des cercles judiciaires les plus fermés, Charles Swann s’impose par son intelligence, sa culture littéraire, son tact charmant et ses manières exquises.

Dans un tout autre genre, l’ultramontain, le morgueux et l’aurevilliesque baron de Charlus, frère du duc de Guermantes, est le type du dandy enragé. Il fait les lois et les décrets dans le très huppé salon de sa belle-sœur, excommunie de l’ultime société les femmes et les hommes qui ne sont pas à son goût, parade de sa noblesse moyenâgeuse devant les noblions Empire - qu’il ignore - et restaurés - desquels il ricane et qu’il frappe de ses anathèmes - tout en se maintenant dans la crainte et l’estime de tous ceux qu’il épargne par une conversation brillante et épigrammatique."

Je vous imagine dans quelques années disserter avec Mitterrand sur la vie, les amours et la mort, tous deux vieillis et moroses, dans les jardins du Palais-Royal, comme Delon-Charlus et Irons-Swann dans le film "Un amour de Swann"...

Franck Boizard

«Que celles et ceux qui lui crachent à la figure aient le même courage de rendre publique leur part d'ombre et leur mauvaise vie...»

Faire de l'exhibitionnisme et et de l'impudeur (mercantiles, qui plus est) une variante du courage, on aura tout vu.

Quelle époque !

Aïssa Lacheb-Boukachache

Que celles et ceux qui lui crachent à la figure aient le même courage de rendre publique leur part d'ombre et leur mauvaise vie...

Aïssa.

Jean Reffait

Quand on a le plaisir, Monsieur, de fréquenter votre blog, à moins d'être pathologiquement obtus, on se rend très vite compte qu'il n'est pas fréquenté par des commentateurs dont l'"Internationale" est l'hymne préféré, dont la cause des immigrés est un thème de repentance, et dont l'homme qui s'est trouvé quatorze ans de suite à la tête de notre Nation, François Mitterrand, n'est vraiment pas, mais vraiment pas le "genre".

Aussi m'attendais-je à entendre crépiter plusieurs mitraillettes à la fois quand j'ai lu votre billet. Voici que tous les "moi", haïssables pourtant, s'étalent, y compris ceux qui, de bonne facture, n'ont rien à voir avec Monsieur Frédéric, et qui transportent le niqab nantais dans notre univers culturel.

Ca crépite aussi de la part des tenants de l'actuel pouvoir, même tourmentés par le doute. Si Monsieur Frédéric avait eu pour patronyme Martin, Duval, Dupont ou Durand, ces artilleurs-là n'auraient pas sorti leurs canons.

Qui se soucie des erreurs de jeunesse de Monsieur Besson ? (Il en a peut-être été exempt. Nous héritons de la session de rattrapage !)

Je m'attendais donc à ces inévitables tirs croisés. Dommage. Très dommage. On ne peut plus rien évoquer sans que hurlent les sirènes de toutes sortes d'alerte.

La chair de ma chair ayant noté sur votre blog, dont il est plus familier que moi, un commentaire qui me paraît un peu ambigu, vais-je devoir, comme César aux Ides de Mars, me couvrir le tête d'un pan de ma toge en clamant : "Tu quoque, fili mi !" (1) ?

(1) Et, en plus, je vais faire insulter mon "genre" "prétentieux", comme le dit si aimablement Madame Catherine A., à qui je présente mes hommages.

zenblabla

J'ai mis du temps à comprendre pourquoi l'oncle, sympathique, ne m'était pas antipathique finalement.
Cela, dès le lendemain de sa première élection !

C'est que ses électeurs, eux, m'étaient connus avec un sentiment de sympathie immédiatement intimé en majorité, autant complices par empathie générale, que révélé de suite singulièrement antipathiques !!!

Que se soit réservée, en réserve de ces antipathies, l'édification d'une bibliothèque, cela me reste infiniment sympathique ! Entre autres choses.

Quant au ministre de la Culture, depuis qu'il s'est retiré des médias ordinaires, peut-être œuvre-t-il dans l'extraordinaire.

L'histoire dira... mais je crois pas grand-chose !

Jean-Dominique Reffait

Je n'hésite pas pour ce qui me concerne à assumer pleinement et en toute mauvaise foi mes admirations. La magnifique Marion Cotillard peut énumérer quelques sottises sur le 11 septembre, j'en redemande encore de cette voix souple, de ce sourire. Qu'elle dise n'importe quoi pourvu qu'elle soit là, c'est tout ce qu'il me faut et ce qui sort d'une telle bouche m'apparaît nimbé d'une grâce parfaite qu'aucune intelligence étroite ne peut atteindre.

Trop malin vous êtes ! Frédéric Mitterrand n'était pas votre genre avant et comment confirmez-vous cette antipathie de départ ? En lui reprochant des comportements qui sont justement ceux de personnalités qui étaient alors complètement votre genre ! Pour finir par "Inconditionnel comme les autres" ! Vous espériez secrètement que ce marginal aurait au moins une qualité : celle de n'avoir pas les vices de la fine équipe qui nous gouverne, et non, il leur ressemble en tous points, se coule avec aisance dans tous leurs travers, il est devenu sarkozoïde en moins de temps qu'il n'en faut à un prostitué thaïlandais pour effacer votre portefeuille !

Ah les vilaines nominations de copains ! Il paraît qu'on - on, c'est Mitterrand qui n'est pas notre genre - a même fait voter une réforme constitutionnelle pour ça : le président (par président, entendre Mitterrand, vraiment pas notre genre) nomme, le Parlement valide à la majorité des 3/5... Comment ? La loi organique n'est pas encore rédigée ? Donc pas de validation du Parlement ? On applique donc la moitié : le président nomme et on s'arrête là. Voilà qui est souple, voilà qui est républicain, voilà qui garantit l'exemplarité de l'Etat. Mon petit doigt me dit qu'on va l'attendre longtemps la loi organique.

Finalement, c'est pas mal comme idée, Philippe. Ne disons plus "Sarkozy m'a terriblement déçu" mais "Mitterrand n'est pas mon genre". Hortefeux se prend-il les pieds dans le tapis avec le polygame bourreau des coeurs ? "Mitterrand n'est pas mon genre". Besson réfléchit-il à une nouvelle loi réservée aux bouchers halal, "Mitterrand n'est pas mon genre". Fillon, Premier ministre paraît-il, annonce qu'il s'assoit sur le droit pour faire voter son texte Burqa (eh ho, en France, "c'est comme cela" et le gouvernement s'assied sur le droit, et alors ? ). "Mitterrand n'est pas mon genre".

Définitivement, tous ces Mitterrand-là ne sont pas notre genre.

Franck Boizard

Je partage votre aversion.

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

Nous ne serons décidément jamais d'accord au sujet de Frédéric Mitterrand car ni vous, ni moi, ne sommes objectifs. L'estime ou la détestation que l'on éprouve face à un homme public ne me semblent d'ailleurs relever que de la subjectivité.
Vous détestez viscéralement Frédéric Mitterrand, j'ai beaucoup d'estime et de considération pour l'homme, comme pour le ministre.
Vous rappelez, qui l'ignore encore, ses "péripéties sexuelles tarifées" dans le passé comme une marque d'infamie. Il serait quand même utile de rappeler que personne n'en aurait jamais rien su s'il ne l'avait lui-même relaté dans un ouvrage, non pour s'en glorifier mais pour s'en repentir. Si vous haïssez de la même manière tous ceux qui ont eu recours, au moins une fois dans leur existence, à des prestations sexuelles tarifées, et nul besoin de se rendre en Asie pour cela, eh bien vous allez détester beaucoup de monde. Détestez-vous de la même manière les trois joueurs de l'équipe de France de football, récemment mis en cause pour les mêmes raisons ?
Je ne souhaite pas m'étendre davantage sur cette question mais je ne doute pas que des commentaires aussi haineux qu'ineptes viendront émailler votre billet à ce propos.
J'admire Frédéric Mitterrand, son honnêteté, son courage, son immense culture et sa naturelle gentillesse. Qu'il ait gagné en assurance et en autorité dans le cadre de ses fonctions ministérielles me réjouit. Sa parole n'est ni plus ni moins libre que celle de ses collègues.
Au moins évite-t-il les déclarations démagogiques et populistes comme celles de Brice Hortefeux ce week-end dans l'affaire du conjoint de la conductrice au niqab.
Quelle grandiloquence, on nous a bassiné tout le week-end avec ce salafiste intégriste, polygame et fraudeur aux prestations sociales. On allait voir ce qu'on allait voir, poursuites judiciaires, remboursement des sommes indues, déchéance de la nationalité française et pourquoi pas expulsion du territoire. Tout cela pour apprendre ce lundi qu'il semblerait qu'il n'y ait aucune matière à poursuite, aucun délit constitué et en tout cas rien qui ne permette à ce stade d'envisager une quelconque déchéance nationale, un seul mariage civil ayant été contracté en 1999, les autres "épouses" n'étant que des maîtresses, ce qui n'est pas interdit par la loi. Je n'ai pas de sympathie pour ce type, mais dans le même temps, la mosquée d'Istres était la cible d'un mitraillage (plus de 30 impacts à la kalachnikov) sans que l'ami des Auvergnats ne s'en indigne.
Pourquoi n'attaquez-vous pas Hortefeux ? Serait-ce trop dangereux ?

Jean Reffait

Monsieur,

Je ne sais quoi penser de Frédéric Mitterrand.
Au vrai, on ne l'a guère connu avant qu'il ne se trouve propulsé à la Culture et à la Communication, pour avoir bien joué les cartes dont il disposait.

Il a commencé de bonne heure si on en croit les mémoires de son père, frère du défunt ex-Président de la République. Ces Mémoires s'intitulent "Frère de quelqu'un" et il y est raconté, si mes souvenirs sont exacts, comment Frédéric s'est débrouillé pour aller seul à un rendez-vous de "casting" afin de tourner dans "Fortunat" avec Michèle Morgan et Bourvil, un film qui fait peut-être encore pleurer dans les chaumières. Lorsque nous vîmes le film, ma femme et moi, parents de famille presque nombreuse que nous étions, nous eûmes la même réaction : "Tête à claques ! Tu te vois avec un de nos enfants se comportant ainsi ?" La lecture du bouquin paternel, paru opportunément peu de temps après l'élection de François Mitterrand, nous confirma dans l'impression que nous avait faite le film. Je connaissais un peu l'oncle et à l'époque, je l'ai jamais entendu parler de ce neveu-là.

Puis il y a eu la série, fort bien faite pour qui se délecte des ors passés des dynasties impériales européennes disparues (Romanov, Hohenzollern, Habsbourg), ces "tristes aigles bicéphales" sur lesquels soupirait Cocteau (mes excuses pour votre commentateur royaliste, ce que je ne suis pas, mais ce qu'il a parfaitement le doit d'être).

Coup double entre les émissions TV et l'édition d'un gros livre. J'ai travaillé un peu durant ce temps et n'ai pas eu le temps de suivre pas à pas la carrière de ce quidam qui faisait dans les médias pour quartiers comme il faut. J'ai trouvé, me sautant aux yeux, du fait du patronyme, mention du ralliement de Frédéric à Monsieur Sarkozy si ce n'est déjà à Monsieur Chirac. Du côté de la famille de l'Oncle (je connaissais un peu Madame Danielle Mitterrand), cela ne fit pas un rond dans l'eau, ou tout juste. Cette dame, fort différente du neveu, en ce sens que, pour ne citer que cet exemple, elle refusa d'accompagner son mari en voyage officiel en Arabie saoudite, à cause de la condition faite aux femmes, ce qui fut clairement dit en son temps, insoucieuse qu'elle était de ne pas paraître au milieu des ors dont le neveu par alliance faisait son quotidien.

Et ce fut la Villa Medicis à Rome. Pour aller la diriger on eût pu nommer quelqu'un dont on ne disait pas déjà qu'en tant qu'asiatologue, il devait plus à certaines estampes qu'à Lao-Tseu. Je ne sais interpréter ce qu'en ont pensé, dans leur paradis virtuel, Berlioz et Debussy et tant d'autres.

Qu'il ait accepté le ministère de la Culture (pour ce qu'il en reste !...) c'est un coup du sort certainement. L'intégrité de tout ce monde est au-dessus de tout "soupçon" (et des lois aussi sans doute).

Ceci étant, j'apporte ici (à l'heure où j'écris aucun commentateur de votre billet ne s'est manifesté sur mon écran) ma modeste contribution qui ne peut être qu'une question issue de votre conclusion personnelle : de qui Frédéric Mitterrand est-il le genre ?

Pierre-Antoine

FM est comme l'autre FM

Tous deux sont dans l'objétisation de ce que leur pouvoir leur permet de posséder.

Je me sers des leviers de l'Etat pour ma personne, mes projets, mes plaisirs et mes désirs... mon ego !

Et si vous n'êtes pas d'accord, c'est pareil !

C'est aussi bien le style de FM que de FM, sauf que l'un a moins de leviers du pouvoir entre les mains.

Alors on ose le dire... et peut-être même le dire plus comme pour compenser une frustration intellectuelle (?).
FM servirait donc d'exutoire au silence imposé par l'autre FM.

Cordialement

Pierre-Antoine

Un musulman antisecte

Je suis moi-même musulman, médecin spécialiste, et j’ai sûrement pratiqué l’islam avant ce Monsieur (l'époux de la dame avec niqab), y engageant même ma vie, ayant connu une guerre et ayant été armé à l’âge de 12 ans. Alors ces mouvements pseudo-islamistes d’apparition récente n’ont rien à nous apprendre sur la pratique de notre religion.
Je note qu’ils se comportent de façon sectaire en s’attaquant aux plus faibles (femmes occidentales en rupture familiale) à la recherche de repères.
Ceci est en tout point assimilable à un mouvement sectaire et démontrable par les points ci dessous :
- ils choisissent les faibles, isolées, en rupture familiale pour intégrer leurs causes
- dans la grande majorité des cas ils ne veulent aider que les femmes (pourquoi ? contrepartie sexuelle nécessaire ?)
- ils leurs font des enfants afin d’augmenter leur nombre et leur propagande sectaire (sans oublier les allocations)
- si leur but est vraiment d’aider les plus faibles et de faire connaître l’Islam à un nombre important de personnes, pourquoi ne s’occupent-ils pas des SDF ou autres vieillards en difficulté mais de préférence les jeunes femmes ?
- afin de constituer leurs harems financés par les allocations familiales et l’argent du contribuable ils se cachent derrière le pseudo-islam profitant de la méconnaissance des Français en matière d’islam !
- ce comportement qu’ils ont en France, ils n’oseraient pas le centième dans leurs pays d’origine et aucune femme musulmane ni sa famille n'accepte à ce jour la polygamie ; et même dans un pays musulman à ce jour il y a beaucoup de couples qui divorcent pour adultère, alors qu’ils ne viennent pas nous dire qu’avoir plein de maîtresses pour un homme marié c’est la norme en Islam
- la preuve en est que les vraies musulmanes nées musulmanes et éduquées n’accepteraient jamais cela et du coup ils s’attaquent aux françaises ne connaissant pas l’Islam et les forment à la manière qui les arrange
- leurs premiers bénéfices sont avant tout d’ordre sexuel puis financier, profitant des allocations en France.
Leur façon de se comporter me fait honte et ne nous représente en aucune manière. Et comme contribuable je ne supporte pas que mes efforts et les économies faites pour pouvoir payer mes impôts dans les temps servent à financer ces harems (via les allocations) pseudo musulmans montés de toute pièce par des gourous modernes.
Ils se servent d'un pseudo islam qu'ils sont seuls à pratiquer de cette façon pour assouvir leurs instincts les plus basiques.
En tant que musulman je suis le premier à les rejeter et à demander des sanctions judiciaires à la hauteur des plus grands gourous manipulateurs de l'esprit.
Amicalement
Musulman antisecte

Pierre-Antoine

@PB
"(..) mécontente la majorité des musulmans qui respectent nos lois et les usages de notre démocratie"

Pourquoi ne pas dire que poursuivre les prêtres pédophiles mécontente la majorité des ecclésiastiques qui respectent nos lois et les enfants qu'ils côtoient ?

On peut aussi rajouter que poursuivre des jeunes délinquants mécontente la majorité des jeunes qui vivent dans le respect des autres et de leurs biens.

Si j'étais musulman je condamnerais de tels agissements au lieu de hurler avec les loups.

Cordialement

Pierre-Antoine

Catherine JACOB

«je me suis interrogé sur ma passion des personnalités et mon goût, autant que je peux, d'entrer dans des univers intimes pour déchiffrer des mystères, analyser mes engouements ou expliquer mes hostilités.»

«On trouve toujours, quand on n'aime pas immédiatement quelqu'un, de quoi argumenter pour se prouver que son instinct a raison et l'inverse est vrai aussi: la sympathie viscérale et instantanée n'a pas de mal à se démontrer, sur le fond, qu'elle est légitime.»

« Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : parce que c’était lui; parce que c’était moi.» Michel de Montaigne, Essais, Livre I, XXVIII, «De l’amitié»

A l'inverse, je ne saurais, pour ma part, dire le pourquoi de certaines de mes inimitiés. C'est comme ça. C'est juste non pas un sentiment mais plutôt une sensation, de danger, ou encore de dégoût, qui se laisse tout à fait analyser comme telle, mais qui ne saurait en produire a priori de motifs raisonnables, je sais juste que je dois me tenir à distance et j'ai régulièrement regretté d'avoir passé outre sous prétexte de combattre l'irrationnel de ma conduite. Et c'est vrai aussi des politiques pour lesquels j'ai pu voter en m'efforçant de ne me fonder que sur leurs idées.
S'agissant de ce qui peut m'attirer, j'ai eu davantage le loisir, de par la fréquentation qui s'en est suivie, d'analyser le pourquoi du comment au travers d'une introspection plus ou moins poussée selon les cas, et qui m'a permis de faire la part de l'illusion et de la réalité. J'ai ainsi pu observer que lorsque nous sommes attirés par ce qui s'avérera pure illusion, cela finit toujours aussi immanquablement mal que lorsqu'on passe outre un premier sentiment négatif. D'où je conclus qu'il faut les deux, et l'attirance irraisonnée et l'adhésion réfléchie. Malgré tout, je pense que l'illusion est parfois un mal nécessaire et que la vérité n'est bonne à connaître que lorsqu'elle pourra faire sens et qu'on sera devenu capable de le décrypter et de le supporter. Je suis toutefois nettement plus douée pour déchiffrer la conduite d'autrui que la mienne propre. Ceci dit, quand je réussis à mettre des mots et du sens sur ce qui m'irrite profondément chez autrui tant que je n'en saisis pas vraiment la raison, je cesse souvent d'en éprouver de l'irritation et je parviens même parfois à me découvrir de la compassion, même si je m'abstiens la plupart du temps d'en faire état.

S'agissant de l'illustre neveu de l'illustre tonton, je suis à peu près au fait des sentiments qu'ils m'inspirent l'un et l'autre et je me les explique assez bien.

Mary Preud'homme

Un iconoclaste bavard et touche-à-tout, courtisan jusqu'à la moelle, chouchou de la première dame sans doute et propulsé on ne sait par quelle obscure tractation ou complaisance occulte ministre de la (culture), comme si l'on avait les moyens par les temps qui courent d'entretenir ce genre de "danseuse" au gouvernement.

Duchnock

A moi non plus et il y a longtemps.

mike

Encore un invité à vos dîners de têtes.
Je vous avoue que j'en suis un peu lassé ; veillez à ne pas gâcher votre talent en faisant concurrence aux psy.
Cordialement
PS J'avoue que j'ai infiniment plus de sympathie pour Alain Finkielkraut que pour le neveu.

Laurent Dingli

Je ne vais pas répéter ce que je vous ai déjà dit, mon cher Philippe, mais je trouve que votre portrait au vitriol ne correspond nullement à l'homme curieux, sincèrement modeste et très aimable que j'ai rencontré.

Monik

Il n'est pas votre "genre" simplement parce qu'il est "homo".

Marie

"Je sais pourquoi, d'emblée, il n'était pas mon genre."

(:o)- (:o)- (:o)-

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