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19 avril 2010

Commentaires

Duval Uzan

"La rose est sans pourquoi"

Il paraît que cette phrase est de Rimbaud.
C'est peut-être là la clé.

Duval uzan

Valerie

Rédigé par Monsieur Oursivi le 24 avril 2010 à 22:58

Je m'en vais d'un humble pas, mais qui ne reclame pas le moindre courage, lire le dernier billet de Monsieur Bilger.

Bonne semaine a vous ainsi qu'a tous et toutes.

oursivi@Val

l'air triste et desabuse mais c'est seulement mon humble impression.
Rédigé par: Valerie | 24 avril 2010 à 16:05

Oui, ce sont là deux adjectifs qui siéraient assez à notre ressenti commun.

Mais pourquoi cette formule, "humble impression", souvent associer à "avis", voire à "sentiment". Pourquoi "humble" puisque avez le courage de les affirmer, et qu'il ne s'agit là que d'exprimer du subjectif. Notre ressenti quand il s'agit de soupeser l'impondérable d'un regard sorti des âges ne saurait être humble ou glorieux, il peut au mieux être sincère et personnel ; et c'est justement ce qu'on lui demande.

AO

Valerie

Rédigé par Monsieur Oursivi le 23 avril 2010 à 15:19

Passionnee par la lecture des commentaires sur un autre sujet (celui du Drapeau bafoue) et aussi parce que j'ai suivi hier au soir "le dezinguage" (en regle parait-il !) du Pere Fondateur de la Psychanalyse par un philosophe en vogue (de surcroit valide par Monsieur Cyrulnik), j'en avais oublie les deux "humoristes" qui, pour moi, ne valent pas tripette ni la peine de s'attarder plus longtemps.


"...A bien regarder cette photo, AR semble être le seul à n'y point exprimer une autorité sociale, un contentement. Je fantasme ou le ressentez-vous aussi ainsi ?"

N'etant pas particulierement "rimbaldienne", que dire d'original de la recente decouverte de ce cliche ?

Il est deja difficile d'interpreter une photographie banale sans y projeter un tas d'emotions personnelles qui n'ont rien a y faire, alors se prononcer sur celle d'Arthur Rimbaud...

Sait-on dans quelles conditions cette photo a ete realisee ? Le contexte de cet instant ? Ce pourquoi les protagonistes etaient reunis ? Leurs liens (ou absence de liens, ca arrive aussi parfois !) ? La hierarchie qui prevalait entre eux ou pas ? etc...

Je n'en ai pas la moindre idee...

On peut lui trouver l'air triste et desabuse mais c'est seulement mon humble impression.



 oursivi@ValAvecValSansFont

"affreusement obscene que la decence m'interdit de divulguer."

'Rédigé par: Valerie (d'excellente humeur en cette journee ensoleillee)' ah ces claviers anglais sans accent...

Allez, allez, un effort, on fera semblant de se boucher les oreilles !

Au fait, Font est sorti ?

Peu de chance que son ex copain devenu accro de responsabilité l'engage à FInter, surtout pas dans "l'as-tu lu mon petit loup".

Quand me revient l'éviction du chroniqueur littéraire Polac en 96 de ces mêmes ondes - où Val était aussi en inodeur en sainteté lui qui y faisait chronique dans l'alors "Synergie" du désormais grand patron - éviction alors raillée par le CharlieH dirigé par l'ancien libertaire devenu boss nommé par la présidence... je me dis que la fin de vie d'Arthur, à côté, c'était encore de la littérature...

A bien regarder cette photo, AR semble être le seul à n'y point exprimer une autorité sociale, un contentement. Je fantasme ou le ressentez-vous aussi ainsi ?

AO

Valerie (d'excellente humeur en cette journee ensoleillee)

Rédigé par Monsieur Oursivi@ValAvecFond et Respect le 22 avril 2010 à 12:52

Fidèle... et pas perfide non plus meme si elle a d'autres defauts !

Albion est-elle plus perfide que le Royaume de France et de Navarre ?

Ah, ces prejuges ont la vie dure.

Au fait, Font et Val, je les ai vus sur scene, dans une petite ville de province, il y a plus de trois decennies (ce qui, je l'avoue, ne me rajeunit pas... eux non plus d'ailleurs !).

Ils faisaient reprendre en coeur au public un refrain affreusement obscene que la decence m'interdit de divulguer.

 oursivi@ValSansFont

d'une fidele lectrice.

Rédigé par: Valerie | 21 avril 2010 à 20:33

Fidèle mais perfide !

:o)))

AO

Valerie

Rédigé par Monsieur Oursivi@yves&Savo le 21 avril 2010 à 14:07

"...je ne me souviens point qu'il fût Anglais, quoique qu'assez perfide pour cela..."

Grace a la barre d'outils sur G..gle, le blog de Monsieur Bilger est traduisible aisement... notamment en anglais !

Bonne soiree d'une fidele lectrice.

Marie@Sbriglia

@ Sbriglia,

"Si la bêtise est de vouloir conclure, comme disait Flaubert, j'assume ma turpitude..."

Quelle déception !

Nous vous crûtes... centenaire...
Oh, et... encore bien... vert... !!!
Après ce rafraîchissement !
Eh ben ! ... dommage pour la jument !

Alex paulista

@ Catherine Jacob

J'aimais déjà les étrangères... vous connaissez la chanson.

Ce qui nous ramène à une très belle photo de Rimbaud prise par Verlaine et développée en public en 1969 par Léo:
http://www.youtube.com/watch?v=sHz2uJSNgPg
Texte qui me fait par ailleurs sentir un peu de "saudade" de la France, et me fait marcher en automne sous les marronniers du boulevard d'Auteuil, l'espace de quelques minutes.

Léo a aussi adapté Les Assis, qui montre le mépris de Rimbaud envers les bourgeois, cher JDR:
http://www.youtube.com/watch?v=UNqtpZLXdYY

 oursivi@Mary

Rédigé par: Mary Preud'homme | 20 avril 2010 à 19:56

Votre thèse se tient, je ne saurais tenter de m'aventurer sur ce terrain, connaissant mal la vie d'Arthur (et de grenier, aussi), mais qui nous dit qu'il accordait la moindre importance à ses jeunes écrits, est-ce écrit quelque part ?

Et si il accorda bien quelques sens à ceux-là, est-ce une pensée qu'il maintint, si tard que cette photo le montre ?

Toutes les thèses développées ici ne s'affrontent pas forcément, sans doute se complètent-elles. Tous, nous imaginons juste souvent des raisons d'agir, des raisons à la portée de notre raison, de ce qu'elle voit de nous, de ce qu'elle croit savoir, comprendre, ce dont elle se rassure pour les plus conformistes, et ce dont elle s'oriente pour les autres.

AO

 oursivi@yves&Savo

Rédigé par: yves | 21 avril 2010 à 00:09

C'est possible, il suffit de relire "la poursuite du Kaïpan", je ne me souviens point qu'il fût Anglais, quoique qu'assez perfide pour cela, me revient plutôt qu'il fut sang mêlé, aussi l'ambiance de la visite que Monfreid fit chez cet homme, sorte de figure de proue de la fourberie, comme cet autre qu'il croisa au début du "cimetière des éléphants" et qu'un de ses proches - africain non dévoyé par une fausse compréhension de la culture occidentale et encore dans une pureté d'âme propre à en faire un frère d'aventure d'Henry - alla jusqu'à vouloir éliminer, voire le fit, je ne sais plus.

"Cela pourrait s'appliquer à Lawrence, Rimbaud, Loti, Monfreid..."
Savonarole

Yes, yes, absolument.

Quant au lien vers la sublime émission de Lapouge, je regrette infiniment que celles-ci ne soient plus audibles, d'ici quelques années, peut-être.

Ou peut-être est-il plus beau qu'elles soient comme de ce qui les a nourries, d'une matière évanescente, mortelle, passagère.

Mais plus prosaïquement, j'en ai enregistré quelques-unes...

J'ai toujours rêvé de les livrer à Youtube après un montage photographique, mais n'en ai jamais eu le temps, la recherche iconographique nécessaire au non ridicule de l'entreprise, en sus du montage...

Si quelqu'un en veut la liste brute de coffre et un envoi des mp3 par email, il suffit d'user de l'adresse fournie sur mon site-grenier pour me joindre.

BàV

AO

Pierre-Antoine@Catherine Jacob vs Sbriglia

@Catherine Jacob vs Sbriglia

Notre ami sbriglia, habitué à naviguer en eaux troubles judiciaires, a peut-être usé d'une vieille forme de conjugaison marine.

    Saille est l'impératif archaïque du verbe saillir dans le sens de sauter, s'avancer.
    On dit aussi : "saille la bouline" aux matelots qui vont roidir avec force une bouline.
On dit bouline puisque dans la marine il n'y a aucune corde.

Merci Le Littré.

Cordialement

Pierre-Antoine

Marie

@sbriglia,

On a les admirations que l'on peut... !
J'ai connu un Allemand qui vénérait Bismarck !
Il aurait aimé entendre : "T'as le bonjour d'Otto" !

sbriglia@Catherine Jacob, pour conclure

Si la bêtise est de vouloir conclure, comme disait Flaubert, j'assume ma turpitude...

La licence poétique - à défaut du Robert - vous aurait fait découvrir, Madame, un autre sens du verbe saillir, datant du 13ème siècle et signifiant "déborder, avancer, dépasser" et se conjuguant comme "assaillir".

Dès lors, "je saille" n'a pas la connotation sexuelle que vous vous plaisez (?...) à y voir mais bien le sens de "je déborde, j'avance, je dépasse" et la première personne de l'indicatif présent est donc bien "je saille" et non "je saillis" (conjug: assaillir).

"A chaque nouvelle peine, je sentais une veine de plus qui saillait..."

Laissez un peu Freud de côté, Madame, et tentez d'imaginer qu'un homme ayant dépassé la soixantaine, contemplant Rimbaud sur son bureau, n'est pas nécessairement un ennemi des femmes ou un adolescent attardé désireux de "saillir" la jument...


(Pardon, cher PB, et que les autres commentateurs acceptent mes excuses pour ce "débordement"... enfin, cette "saillie"...)

Savonarole

@ Oursivi-Rédigé par: oursivi | 20 avril 2010 à 12:15

C'est bien vrai. Quoique vous noterez que j'ai écrit "Monfreid s'y approvisionait", comme on le dit en Seine-Saint-Denis...

Merci pour le lien sur Radio France et la référence à Joseph Conrad.
Pierre Loti, jeune officier de La Royale, devait passer aussi au Caire en chemin vers l'Annan ("Trois jours de guerre en Annan").
A noter qu'en préface de son livre " Au Coeur des Ténèbres", J. Conrad avait choisi Baudelaire : "J'ai vécu les mille passions d'un vaisseau qui souffre !".
Cela pourrait s'appliquer à Lawrence, Rimbaud, Loti, Monfreid...
Mais, quelques années plus tard, Mark Twain devait visiter les Pyramides :
"Quand on voit la forme des Pyramides on réalise que les ouvriers ne veulent plus rien foutre !"...

Plus rien à voir...

yves

@ Oursivi 20 avril 12h 15
Vous pensez peut-être à Tornel, ce capitaine anglais de Maurice découvert par Monfreid à Aden ?
La rencontre entre les deux hommes a été organisée par un négociant français, autodidacte, passionné de lectures
"que d'instinct il a choisies bonnes (....) Stendhal, Gourmont, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud."

Catherine JACOB@sbriglia(2) conjugaison

Au fait, il semble que ce ne soit pas 'je saille' mais 'je saillis', à l'image de 'je jaillis'

Définition du dictionnaire Littré
> SAILLIR
Prononciation : sa-llir ; ll mouillées, et non sa-yir, je saillis, tu saillis, il saillit, nous saillissons, vous saillissez, ils saillissent ; je saillissais ; j'ai sailli, je saillis, nous saillîmes ; je saillirai ; je saillirais ; que je saillisse, qu'il saillît ; saillissant, sailli, v. n.
Sens 1
Sortir avec impétuosité, en parlant d'un liquide. Quand Moïse frappa le rocher, il en saillit une source d'eau.
Citation : Saillir s'emploie au participe sailli, et quelquefois aux troisièmes personnes : les eaux saillissent , CONDIL. , Gramm. Oeuv. t. V, p. 373
En ce sens, on dit aujourd'hui plutôt jaillir."

Catherine JACOB@sbriglia

@sbriglia@Catherine Jacob
"Apprenez donc, Madame,
Qu'avec ou sans adresse
Désormais je ne saille
Que bien loin du virtuel."

Saillie : "accouplement, arête, aspérité, avancée, bec, bossage, console, corniche, côte, coude, dent, ergot, nervure, proéminence, promontoire, protubérance, reproduction, ressaut."

Or donc, vous qui sailliez loin du virtuel, apprenez à votre tour que je ne suis ni une jument, ni une morue, ni de la toile émeri, ni la troupe, ni l'oiseau, ni un mur de pierre, ni une mâchoire, ni du seigle, ni un insecte, ni un bourrelet, ni une langue de terre, ni une photocopie, ni une paroi, juste la destinataire de ce qui se veut parfois trait d'esprit mais qui n'atteint pas systématiquement son but.

Mary Preud'homme

Un peu grosse cette histoire de photo retrouvée, sachant que les photos réalisées sur plaques de verre avant 1885, soit avant l'invention de la pellicule étaient généralement signées. En outre, Rimbaud n'était-il pas lui-même photographe à l'époque et donc à même de juger de la qualité d'une épreuve ? Comment se fait-il donc que les seules photos qu'il ait envoyées à sa famille soient toutes de très mauvaise qualité, alors que la prise de vue qui nous est présentée ici est d'excellente facture, du moins pour l'époque.
Par ailleurs, pour ceux qui seraient avides de signes et de témoignages, rappelons que le poète pas plus que le poème ne nous appartient, comme une chose qu'on jette ou au contraire s'approprie sans vergogne comme un objet que l'on façonne à sa guise, y compris en le déformant. Le poète est un homme libre s'il en est comme le fut Rimbaud, un homme pétri d'imaginaire, de rêve et d'idéal qui réalisa très jeune, trop jeune sans doute que sa parole une fois jetée en pâture au monde ne lui appartenait plus, qu'elle était faite pour être lue, partagée, proclamée, portée à bout de bras, un peu comme celle d'un prophète... Sa parole, mais pas sa personne. De même qu'un médecin fait partager son savoir et profiter de ses connaissances pour guérir ses semblables mais reste libre de sa personne. Et c'est sans doute faute d'être compris, reconnu et donc publié que Rimbaud choisit de partir au loin espérant retrouver ailleurs, dans des voyages lointains, au fil d'une quête inlassable la pierre philosophale censée être la raison de vivre qui lui manquait. Rimbaud, un visionnaire assoiffé d'idéal qui préféra se retirer du monde de ses semblables et garder pour lui son imaginaire et ses rêves au fil d'une longue errance dont il avoua en fin de vie (à sa soeur Isabelle) sortir vaincu, amoindri, blessé et amputé plus que de sa jambe, de tout ce qui avait fait sa raison de poursuivre une vie qui lui paraissait absurde.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Mais qu'est-ce que je fous là ?... Voilà, c'est ça qu'il dit sur la photo : mais qu'est-ce que je fous là ?


Aïssa.

sbriglia@Catherine Jacob

"si j'en juge par certaines de vos saillies à mon adresse..."

Apprenez donc, Madame,
Qu'avec ou sans adresse
Désormais je ne saille
Que bien loin du virtuel.

Catherine JACOB@Alex paulista&sbriglia

@Alex paulista | 20 avril 2010 à 04:49

"Adulte, il a sûrement vécu des choses extraordinaires.
Ceux qui ont eu la chance de faire escale à Djibouti savent que la douceur et la beauté des femmes au réveil moite de la sieste, c'est Les Fleurs du Mal qu'on sert en tasse.
On n'en sort pas indemne, toute la vie les odeurs, le toucher vous ramènent à cet instant sans jamais pourtant parvenir à l'atteindre."

Dites-nous tout, qu'est-ce que les femmes d'ici vous ont fait pour que, par un biais ou par un autre, vous en produisiez toujours une critique indirecte.

@sbriglia | 19 avril 2010 à 16:38

"(la photo, fameuse, mystérieuse par sa beauté, de Rimbaud par Carjat, ne quitte pas mon bureau depuis mes dix-sept ans...)"

"On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans [] Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade." mais à l'âge qui est visiblement le vôtre, allons...!

Ceci étant, j'ai cru remarquer que les amoureux de Rimbaud étaient souvent cruels avec les femmes et, si j'en juge par certaines de vos saillies à mon adresse, vous ne faites pas exception...

 oursivi

"C'est dans un mouchoir de poche qu'ils ont évolué."
Savo

"Mouchoir de poche" "mouchoir de poche", c'est vite écrit, au moins concernant Monfreid.
Si avez lu la bio de Grandclément, savez que l'Henry (un y américanisant, et un de² pacotille, tendant deux pistes prestigieuses et contradictoires pour esquisser le père de son père) est souvent revenu en France, que c'est lors d'une de ces traversées en paquebot qu'il connut Teilhard, qu'il allait ou plutôt alla (avec et sans hasch ou h) parfois vers le Caire justement "fourguer" de cela qu'il était allé parfois chercher jusqu'aux Indes et qu'il avait poursuivi jusqu'aux Seychelles le voleur de cela (de mémoire, un nommé Trenel ?), qu'il fut exilé du Harrar au Kenya où vécut avec quelque qu'ampleur, et que ses pérégrinations terrestres ou maritimes, entre 1911 et 1944 (de mémoire
date de son retour en France) Éthiopiennes et Somaliennes ou Érythréennes, n'avaient rien de déplacements de banlieue à banlieue...


"Quelle drôle de rencontre c'eut été !"

Une autre rencontre merveilleuse et possiblement marseillaise d'Arthur avec un Polonais marin et fort prosateur, cette fois, est évoquée là...

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/etrange_pays/archives.php?annee=2003

AO

Laurent Dingli

Non, Jean-Dominique Reffait, croire un seul instant qu'Arthur Rimbaud ait pu "jouer la comédie de la damnation", c'est ne rien comprendre au personnage. Qu'il n'ait plus eu envie de renouer avec ce qui lui rappelait sa douleur, notamment sa propre poésie, n'a rien de très étonnant. Songez notamment aux conséquences de sa relation avec "maman-fléau".

Savonarole

Lawrence d'Arabie, Rimbaud, Henry de Monfreid, étranges correspondances entre ces trois bidouilleurs.
C'est dans un mouchoir de poche qu'ils ont évolué. A peine quelques kilomètres les séparaient. Rimbaud est passé au Consulat de France au Caire pour un visa, Lawrence y a pris ses ordres, qu'il ne tiendra pas, et Monfreid s'y est approvisionné avant de descendre plus bas...
A quelques années près...
Quelle drôle de rencontre c'eut été !

sbriglia

Aïssa, la loi Gayssot est une hérésie, qui est la honte de notre système juridique et je vous suis pleinement dans votre commentaire... Mais ne digressons pas ici... plus tard, vous et moi, autour d'un verre d'"absente"...

Alex paulista

Moi je ne vois pas un tel changement radical entre l'adolescent et l'homme.
Et surtout pas un plongeon dans la banalité, puisqu'il fut un des premiers européens à s'implanter dans cette partie de l'Afrique où les femmes sont si belles, et ce après l'avoir traversée à pied de long en large.
Adolescent, il n'a jamais écrit pour la postérité, apparemment il écrivait pour lui et parce que cela trompait son ennui.

Adulte, il a sûrement vécu des choses extraordinaires.
Ceux qui ont eu la chance de faire escale à Djibouti savent que la douceur et la beauté des femmes au réveil moite de la sieste, c'est Les Fleurs du Mal qu'on sert en tasse.
On n'en sort pas indemne, toute la vie les odeurs, le toucher vous ramènent à cet instant sans jamais pourtant parvenir à l'atteindre.

Rimbaud était solitaire et ne vivait pour personne d'autre que lui-même. Sa vie est son plus beau poème, il en est le seul lecteur.

Poincaré, Einstein, Rimbaud...
Lorsque ceux-là décèdent, des mondes entiers s'éteignent avec eux.

Zenblabla

C'est toujours plus difficile d'oublier la poésie des autres, poignante et venue du dehors, que rejeter la propre sienne...

Peut-être, quand on est un grand poète, est-ce qu'on la rejette très très loin sa poésie, et même jusque dans sa jeunesse?
Comme si par avance..., cet au dehors..., qui n'appartient qu'à...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Pardonnez-moi cette parenthèse, cher PB, je serai bref ... Mais comme je me doute bien que cela n'a pu être que parce que j'ai longtemps écrit ici ...

En consultant mon dossier Google comme le font les employeurs avant qu'ils ne m'invitent jamais à un entretien ou avant qu'ils me virent, etc. Je veux bien que l'on m'apprécie et m'aime à l'Elysée et les environs mais enfin pas à ce point de rendre public mon courrier. Ainsi à ce (ou cette) fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur (car cela n'a pu être que par ce biais) qui ouvrit un blog à mon nom et mon insu pour y publier une longue lettre que j'avais envoyée à Nicolas Sarkozy en 2005 alors ministre de l'Intérieur, je dis car je ne doute pas une seconde qu'il (ou elle) m'est un lecteur (lectrice) ici assidu(e), que c'est pas sympa cette façon de faire ... En plus, pas moyen pour moi de supprimer cette page singulière chez cet hébergeur. N'importe, mais tout de même ...

Voilà.


Aïssa.

Jean-Dominique Reffait

@Laurent Dingli

Non je suis sérieux sans avoir de réponse. Je me demande ce qu'il y avait déjà de commerçant installé chez le jeune poète. Parce que si la démarche naturelle consiste à imaginer la parcelle du génie dans l'adulte ordinaire, il ne me semble pas idiot de chercher l'ordinaire dans le génie.

Il vous suffit d'imaginer cela, que Rimbaud fut, au fond et dès l'origine, un petit bourgeois capricieux et fugueur doté d'un immense talent et reconsidérez l'oeuvre sous cet angle : c'est assez cohérent, jusqu'à sa conclusion.

Pierre-Antoine

@Aïssa Lacheb-Boukachache

Un fait peut être contesté... il peut être historique ou légendaire.
La guerre de Troie a-t-elle réellement eu lieu ?

Mais ne confondez pas guerre avec crimes
et massacre avec génocide !

Bien qu'exécutés par les mêmes, Oradour et la Shoah ne sont pas du même ordre.

Que vous le vouliez ou non, l'extinction des juifs a été pensée, décidée et exécutée comme la volonté de rayer de la surface de la terre le peuple qui se disait "élu de Dieu" et c'est uniquement à ce titre que le nier est condamnable.

Il ne s'est pas agi comme avec les Arméniens de tuer des habitants d'une région, fussent-ils tous d'un même peuple. Les Turcs ne sont pas allés chercher les Arméniens habitant ailleurs qu'en Turquie.
Ou comme au Rwanda, de liquider les membres d'une tribu tutsi lors d'une guerre civile "génocidaire".

Avec les juifs il s'est agi d'aller traquer partout dans le monde des hommes, des femmes et des enfants pour les faire périr uniquement parce qu'ils étaient circoncis de l'alliance que Dieu avait faite avec ce peuple... Même s'ils ne croyaient pas en Lui.

Cordialement

Pierre-Antoine

Aïssa Lacheb-Boukachache

Faurisson est un professeur de Lettres, mon cher Sbriglia; à ce titre, il a autant qualité voire plus que d'aucuns, nous compris, pour éditer des stupidités «rimbaldiennes» … Rimbaud, c'est de la musique, c'est tout; il n'y a rien d'autre à comprendre; il faut simplement écouter … Chacun fera ensuite ce qu'il voudra des lettres et des mots.

Vous amenez Faurisson sur le tapis et cela m'amène en retour à poser une question qui me taraude depuis peu … Ainsi, il fut condamné pour négationnisme des chambres à gaz sous la Shoah, on le sait tous. Mais soudain, comme une illumination, je m'interroge durement: En quoi le fait de refuser de croire une chose peut constituer un délit? Si par exemple je publie que, tiens, Jeanne d'Arc n'a jamais existé, que la guerre de cent ans c'était du pipeau, que 14-18 macache walou c'était une hallucination comme une saison en enfer, etc., en quoi serais-je condamnable? On a le droit de croire ou pas ce que l'on veut et, liberté d'expression étant, de l'affirmer. Aurait-on condamné Faurisson s'il avait clamé et publié que le massacre des Vendéens par les armées de la République sous la Révolution étaient un leurre, une falsification? Nous sommes, je veux le croire désormais, suffisamment intelligents et instruits objectivement de ces choses pour ne pas prêter plus d'attention que cela aux propos des Faurisson de toutes sortes … Quel nécessité impérieuse de le faire condamner? Plus généralement, quel besoin de faire condamner qui s'oppose, même au nom de sa liberté d'adhérer à ce qu'il veut, de croire en ce qu'il veut, de le dire, à cette période de l'Histoire? Je ne comprends pas … Me condamnera-t-on si je nie le génocide des Rwandais par d'autres Rwandais en 1994? N'est-ce pas mon droit le plus absolu de dire: non, je n'y crois pas du tout, cela n'a jamais eu lieu, les images qu'on a vu ont été fabriquées en studio pour une raison qui m'échappe et de laquelle je me fiche infiniment... Condamnera-t-on l'athée qui, comme cette qualification l'indique, ne croit pas ni en Dieu ni en Diable? Jadis oui, l'Eglise les brûlait vif, ces hérétiques et non croyants, les garrotait, les découpait en morceaux … Mais c'était il y a longtemps. Aujourd'hui le Pape a bien d'autres soucis plus prosaïques que de faire condamner un Michel Onfray pour ses blasphèmes ... Pénaliser le négationnisme de la Shoah, c'est en vérité reconnaître la faiblesse de l'Histoire, ses lacunes, c'est condamner les historiens qui n'ont pas fait correctement leur travail, c'est condamner l'Etat qui a écarté des programmes scolaires cette Histoire ou l'a à peine survolée en quelques lignes par ses manuels … L'Etat s'est racheté et donné bonne conscience en s'attaquant à une liberté absolue et pénalisant ce fait mais je crains fort que ce qu'il a cru un remède soit pire que l'amnésie coupable et ô combien plus dévastatrice de la connaissance collective d'une Histoire commune dont il a fait preuve durant plus de quarante ans.

J'ai digressé? Pas du tout ou alors c'est la faute à Maître Sbriglia qui m'a entrainé ... tenez: «Comme je descendais un fleuve impassible, je me suis senti tiré par un haleur; un Peau-rouge criard qui m'a pris pour cible ...» … Là, exactement là.

Cher Maître, j'ai reçu ce matin votre envoi … Merci infiniment.

En lien … Les premières images du clip sont celles des lieux où Arthur rédigea une grande partie de son oeuvre dont les Illuminations (près le lavoir). J'étais là et à côté hier matin … Quant à Patti Smith, il y a une vingtaine d'années, bourrée, elle fut arrêté par les flics de Charleville quand elle escaladait en pleine nuit les murs du cimetière pour aller dormir sur la tombe de l'Arthur et passa la nuit en cellule … Anecdote vraie. De même, il existe à Charleville une boîte à lettres qui recueille chaque année, aujourd'hui encore, des centaines de missives et autres plis envoyés depuis le monde entier à Rimbaud. La Poste les remet régulièrement et sans les décacheter au musée consacré au poète … Ils ne seront jamais ouverts sauf dans mille ans peut-être ...


Aïssa.

Véronique Raffeneau

Juste pour signaler un très joli livre de Philippe Besson :

"Les jours fragiles"

C'est le Rimbaud de la photo retrouvée qui rentre en France pour y mourir.

Isabelle, sa soeur, tient le journal intime de ce retour sans retour qui durera six mois.

Quand nous lisons Philippe Besson, c'est bien entendu l'adolescent du portrait de Carjat que nous avons en tête.

Isabelle a trente ans, Arthur en a trente-sept. Nous pensons qu'Isabelle veille son petit frère adolescent. La photo exhumée du temps nous apprend qu'en réalité c'est un homme qui a vieilli de vingt ans qui rejoint sa petite soeur.

Laurent-Dingli

@ Jean-Dominique Reffait :

"Ne s'est-il pas joué la comédie de la damnation, jusqu'à ces coups de feu, histoire de tromper son ennui bourgeois...?"

Rassurez-moi, vous n'étiez pas sérieux en écrivant cela, c'était pour rire, hein ? vieux farceur !

@ Oursivi,

Vous nous aviez habitués à mieux, cher ami... Que se passe-t-il ? La fatigue, l'indolence printanière ?

Achille

Curieux cet intérêt pour une photographie de Rimbaud à l’âge de 32 ans. Le poète a cessé d’écrire à 20 ans. Pourquoi ? je l’ignore. Toujours est-il que ce qu’il a fait après ne rentre pas dans le cadre de son œuvre poétique et donc ne présente pas grand intérêt en soi.

Rimbaud à 32 ans n’avait sans doute plus rien de l’adolescent génial. Alors inutile de rechercher dans une photo l’étincelle qui brillait dans ses yeux d’adolescent et qui s’est sans doute éteinte bien des années auparavant.

Il arrive parfois que l’inspiration créatrice quitte un poète, un musicien, un peintre sans même qu’il ne s’en aperçoive. Alors celui qui a eu la chance de disposer de ce don si précieux redevient un homme ou une femme comme les autres.

Sans doute Rimbaud l’avait-il compris et l’expression de son visage sur cette photo en est-il le meilleur témoignage.

sbriglia

Mon cher Aïssa,

Je ne résiste pas, dans le droit fil de cet éloge rimbaldien, à vous renvoyer sur ce lien :http://membres.multimania.fr/antonzec/etudes-voyelles.html

...où le chantre du négationnisme se livre à une hilarante comparaison du sonnet des voyelles et de l'anatomie féminine...

(la photo, fameuse, mystérieuse par sa beauté, de Rimbaud par Carjat, ne quitte pas mon bureau depuis mes dix-sept ans...)

Jean-Dominique Reffait

Cette photo je l'ai évidemment scrutée sans essayer d'y dénicher la trace du génie que le Rimbaud de l'époque rejetait. En vérité, plutôt que de rechercher vainement le Rimbaud jeune dans le Rimbaud de la maturité, il me semble plus abordable de chercher le commerçant ordinaire chez l'auteur de la Saison en Enfer. Si le poète est devenu étranger à l'adulte, les choix effectués par Rimbaud en tant qu'adulte ne pouvaient être totalement absents de l'adolescent.

Que Rimbaud se soit voulu petit bourgeois, moins aventurier qu'on ne l'a longtemps cru, moins trafiquant d'esclaves ou d'armes qu'honorable correspondant de maisons de commerce officielles, voilà qui éclaire bien autrement l'oeuvre. Ne s'est-il pas joué la comédie de la damnation, jusqu'à ces coups de feu, histoire de tromper son ennui bourgeois. Alors, ce ne seraient qu'affèteries géniales, dandysme du désespoir d'être simplement né pour ne rien faire. Et si cette photo nous révélait tout bonnement qu'il y avait beaucoup de ce commerçant bourgeois dans l'oeuvre de Rimbaud ?

J.A

Oui Rimbaud comme formule 1. Suffisamment de mots au compteur pour s'en aller ailleurs ! De mots en maux et tout fut réglé à 37 ans ; Comme Gérard Philipe, alias le Cid. Mais vous monsieur Bilger vous aimez, vous sculptez, vous scrutez dans la langue de Molière et rien ne presse que l'attente de vos lecteurs dont je suis ! Il est des mots que l'on s'attache ! Il est des maux que l'on s'arrache... et vous ici c'est du panache !

 oursivi

Il est d'ailleurs amusant que l'on cherche à comprendre un mécanisme aussi intime - qualificatif déjà parfaitement idiot, la création transcendante n'a rien d'intime en ce qu'elle semble se connecter à un grand tout qui ne saurait être que partout - que cette oeuvre d'invention, à une enveloppe dont l'expressivité est sottement jugée reflet de l'intime.

Echenoz avait superbement démontré en tournant et retournant autour d'un autre génie absolu (probablement encore plus altier), Ravel, que l'on peut bien tourner et tourner encore, il n'y a tout simplement rien à voir, qui donnerait quelque clef que ce soit, que la lumière est ailleurs, en un dedans indémontable, parce que nulle part.

AO

oursivi

Sur le site du Monde est une page où un Ribery aux abois surplombe une pub où Canto (le copain de PAP1) invite à "rester cool"...

http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/04/19/enquete-sur-un-reseau-de-proxenetisme-ribery-risque-une-mise-en-examen_1338290_3242.html#ens_id=1245881

La communication dans toute son horreur.

AO

oursivi

"Ce visage de trente ans offre une clé mais laquelle ?"
PB

Que justement, la littérature et l'art en général, par opposition aux autres oeuvres de l'esprit, ont du souffle à mesure qu'elles ouvrent sans clore, qu'elles doivent être au summum de la suggestion, de l'esquisse, être un tremplin là où sciences sont pures fondations d'elles-mêmes et des techniques qu'elles rendront réelles, que l'art à justement la charge de n'avoir que celle d'esquisser des pistes des directions des horizons des peut-être, qu'il convient surtout de ne jamais circonscrire.

Les mots de Rimbaud comme cette photo sont les échos lointains du rêve éternel qui ceint la vie de tous, la matière qui vivifie l'imaginaire, le début des possibles, la fin des inéluctables, un des trous de serrure qui ouvrent sur l'ailleurs, le passé, le pas cernable, le pas certain, le passé outre et le passé pas simple, où tout se lâche et s'évanouit, une fois enfermé.

AO

Savonarole

"Le bouleversement qu'on éprouve à tenter de percer les mystères de ce visage..", écrivez-vous.

Le mot n'est pas trop fort.
C'est vrai, cette photo est très émouvante . Et même si le le cliché ne nous offre que la vision d'un visage, somme toute assez commun, d'un employé de bureau au milieu de collègues, c'est nous qui cherchons à tout prix à vouloir saisir dans ce regard un "message" de l'au-delà .
Hélas, le mystère demeurera entier.
C'est peut-être mieux ainsi.
Quelle déception n' éprouve-t-on pas à regarder sur You Tube les consternantes interviews de Louis-Ferdinand Céline, ou bien la voix nasillarde et péremptoire de Sartre ? Sans évoquer les blémitudes d'un Albert Camus, beau gosse maître-nageur, déjà très soucieux de son profil à l'écran...
Pourtant, chacun d'eux a eu un moment de génie créatif, et la vue de leur enveloppe charnelle est souvent une déception.
D'où peut-être le mystère Salinger ?

Quelle leçon que cette photo !

Dioscure

Quand on regarde cette photo prise à Aden, on ne peut s'empêcher de penser au tableau "le coin de table" de Fantin-Latour; c'est presque la même mise en scène, quelques personnages de la photo fuient l'objectif comme dans le tableau certains fuient le regard du peintre. Mais là on a le vrai Rimbaud, l'homme accompli, pas l'adolescent des llluminations, mais plutôt une sorte d'aïeul d'Henry de Monfreid.

Pierre-Antoine @ Ludovic

@PB
"Ce visage de trente ans offre une clé mais laquelle ?"

L'homme éperdu semble nous dire le regard vide...

Surtout n'attache pas d'importance à ce que l'insolent que j'étais a écrit. Regarde où cela m'a conduit !

De ce que j'ai semé, dans la force de l'âge, je n'ai pu récolter autre chose que solitude, maladie et la mort la plus vénéneuse des fleurs du mal !

Ne t'y attache pas, tu risques toi aussi d'y perdre ton âme !

Cordialement

Pierre-Antoine

mike

Peut-être a-t-il vécu trop vite, trop tôt, trop d'expériences et en a-t-il tiré les conclusions auxquelles nous aboutirons éventuellement après des décennies ; c'est souvent le propre des génies. C'est quelquefois leur "mauvais génie".
Il est sûr que cette photo retrouvée donne à penser au-delà d'Arthur Rimbaud.

Catherine JACOB

« Il n'est décidément pas comme les autres.
Ou bien écrit-on sur son visage notre propre interrogation ? »
Voulez-vous dire qu'il fonctionne comme un Rorschach en somme, mer d'encre où tel un bateau ivre vous voguez vous-même à travers les méandres que dessine au fond de votre tasse, le marc d'un café bien tassé? Quelle page écrivez-vous alors? Celle du temps passé ou celle de l'à venir...?

Savonarole

Pour les cinéphiles :

" Una Stagione All'Inferno" ( Une Saison en Enfer, du réalisateur Nelo Risi-1970).

Le film n'est pas un chef d'oeuvre, mais le choix des acteurs était excellent : Terence Stamp dans le rôle de Rimbaud et JC Brialy dans celui de Verlaine.

Terence Stamp venait de terminer "Théorème", de Pier Paolo Pasolini, ou il incarnait déjà un archange du Mal.

Achille

Bonjour Philippe Bilger

Vous nous dites : « Ceux qui ont sué sang et eau sur les textes de Rimbaud me comprendront. Cette obscurité mais jamais précieuse ni inutile. Cette puissance, cette sensualité quand il "embrassait l'aube d'été", ces "Illuminations" qui éclairaient et, on ne sait pourquoi, laissaient pressentir que derrière notre quotidienneté il n'y avait qu'à puiser pour devenir riches et singuliers. »


Le souvenir que je garde de Rimbaud ce sont d’abord les poèmes à apprendre par cœur pendant les heures de colle quand j’étais ado. Mais il n’était pas le seul. Je me souviens que le pion appréciait particulièrement Emile Verhaeren et Alphonse Lamartine ou encore Alfred de Vigny.

Alors le bonjour d’Arthur, d’Emile, d’Alphonse et même le bonjour d’Alfred, j’ai connu.

Ceci étant et bien malgré moi, j’ai appris à les aimer ces poètes du XIXème siècle, même si souvent je les ai maudits.

Ah le XIXème siècle ! Sans doute une des périodes les plus riches de la littérature française.

Savonarole

Interrogé sur l'art poétique grandiloquent de Victor Hugo, Arthur avait sifflé cette vacherie :

"Victor Hugo ? Trop de Yaveh ! Trop de colonnes !"

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