Au moment où j'achetais Le Monde, quelqu'un m'apprend que Charles Pasqua a été condamné conformément aux réquisitions de l'avocat général Yves Charpenel à quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis. Je songe à écrire un billet. Rentrant chez moi, je constate qu'en réalité il a été sanctionné d'une année d'emprisonnement avec sursis pour la seule affaire de la Sofremi, alors que deux autres lui étaient imputées. Je n'ai aucune raison d'abandonner mon projet d'écriture mais hors de question évidemment de dire ce que je pense de cet arrêt même si Charles Pasqua s'est empressé de se féliciter de ses deux relaxes (nouvelobs.com) ! Il a des droits dont un blogueur ne dispose pas...
Le destin, c'est celui de cette personnalité politique inusable, Charles Pasqua qui hier se vantait de "terroriser le terrorisme" et aujourd'hui déclare avoir été trahi par certains de ses collaborateurs qui ont abusé de son nom. Il aurait péché par naïveté et ignorance. Il a été partiellement cru (Le Monde, Le Parisien).
Les trois hommes, ce sont trois magistrats. C'est un bonheur de pouvoir dire du bien de la magistrature au détail alors qu'en général on doit soutenir en gros l'honneur de l'institution, pour le principe en quelque sorte. Quel réconfort de ne pas être contraint à une défense suicidaire de notre passionnant métier devant quelques pratiques désastreuses mais de pouvoir au contraire affirmer sa fierté grâce au comportement exemplaire de certains collègues. Il le demeure, quelle qu'ait été l'issue de la délibération de la Cour de justice. Un magistrat doit être d'abord quelqu'un qui donne une belle et bonne image de la justice. Le reste ne dépend pas de lui seul.
Le président Henri-Claude Le Gall. Un puits de science pour le droit criminel et la procédure de la cour d'assises. Une référence. Sous sa présidence il y a longtemps, j'avais requis contre Yves Chalier, premier chef de cabinet de Christian Nucci. Je garde un souvenir ébloui de ces journées où les débats ont inventé une sorte d'accusatoire à la française avec des jurés multipliant les questions et des parties qu'on ne verrouillait pas dans leur expression mais dont on favorisait les interventions. Ce président n'était pas jaloux de la parole des autres, n'avait pas peur à tout instant d'être débordé puisqu'il ne fixait pas abusivement des limites. Ne caporalisant rien, il était clairement maître de tout. J'ai compris, en lisant tout sur les affaires Pasqua et le cours des audiences, qu'il n'avait pas changé et que des médias prenaient à tort sa retenue pour de l'indifférence et de la mollesse quand elle n'avait pour but que de stimuler les interrogations et les discours des autres. La grande classe, quand on préside, c'est plus de laisser dire que de dire.
L'avocat général Yves Charpenel. J'ai suivi la carrière de ce magistrat. Notamment au cabinet d'un garde des Sceaux puis en charge des dossiers Fourniret avant d'être nommé à la Cour de cassation. Au-delà de son rôle à la Cour de Justice, où confronté à des témoins dont la plupart revenaient sur leurs déclarations à l'instruction il a dû faire valoir avec finesse le point de vue de l'accusation, j'ai apprécié la qualité intellectuelle, l'équilibre et la lucidité de ses réquisitions. Avec netteté et pertinence, il a abordé les problématiques en discussion, ne négligeant pas la part psychologique en ce qui concerne Charles Pasqua. De l'extérieur mais avec une certaine expérience, je salue ce qu'il a été au cours de ce procès.
Le magistrat instructeur Philippe Courroye. C'était devenu une mode que de mettre en cause les méthodes prétendues de ce juge, pour s'exonérer des charges ou contredire les témoignages. On avait parfois l'impression que cette démarche constituait l'unique ressource de prévenus ou de tiers très à court sur le plan de l'argumentation. La condamnation de Charles Pasqua, même partielle, bat heureusement en brèche ces attaques systématiques qui faisaient de Philippe Courroye un bouc émissaire commode, pas si commode que cela, d'ailleurs, si on se souvient du procès de l'Angolagate où il avait été cité comme témoin sans être le moins du monde déstabilisé par la défense.
Trois magistrats. Un destin. Et, je l'espère, la justice pour la Cour de justice.
Je n'avais pas lu votre réponse, mon cher sbriglia. La disparition des espèces animales et végétales n'est-elle pas, au premier chef, une question universelle ? Par ailleurs, vous avez certainement perçu qu'à travers le cas de la grenouille, c'est bien d'une prise de conscience générale qu'il s'agit. Amicalement.
Rédigé par : Laurent Dingli | 05 mai 2010 à 18:20
@sbriglia,
"mais consacrer une journée à la grenouille (que j'entends depuis quinze jours avec bonheur dans les sous-bois autour de chez moi) me semble quelque peu exagéré : une campagne, des émissions, des articles à foison, oui, mais mettre la grenouille sur le même plan que nos causes nationales ou universelles ne vous semble pas excessif ?..."
Mais, quelle chance vous avez, Monsieur, vous, qui durant près de deux mois, oyez de vos fenêtres, nuitamment, les opéras « crapaudiens », en live, de quelques ténors du coassement, vous n’avez ainsi durant cette période de l’amour plus besoin de berceuses humaines !
Ces crapauds là ne se font pas épingler pour des conduites légères, répréhensibles, lorsqu’ils ne se font pas écraser par quelques charges de brigades légères....
Vous ne connaissez pas votre bonheur, Monsieur, car grâce à eux, vous pouvez vous inscrire et participer « au concours international de coassements en direct de vos marécages ». C’est sans doute trop tard pour 2010… cependant, la première année de ce concours de chants qui eut lieu en 2007, ce fut la Suède qui l’emporta. Les concurrents venaient d'Allemagne, de Lettonie, du Danemark et de Suède.
http://infonatura.over-blog.com/categorie-10322968.html
Sachez, enfin, Monsieur, que ces crapauds sont peut-être le baromètre de votre sécurité.
En effet, c’est après avoir observé des crapauds près d’Aquila, en Italie, en 2009, que des chercheurs de l’Open University ont noté un changement comportemental de ces espèces : cinq jours avant le séisme, 96% des mâles avaient quitté la mare située à 74 kilomètres de l’épicentre. Ces crapauds ayant préféré à leur reproduction, la fuite…
Alors à bon entendeur… !
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/le-crapaud-fuit-les-seismes-a-lavance-meme-en-plein-ebat-amoureux_23228/
Il y a toutefois un bémol : le crapaud buffle. Espèce envahissante et nuisible qui envahit l'Australie. Les sécrétions de sa peau sont toxiques. Il est donc nuisible aux serpents, crocodiles...
http://www.dailymotion.com/video/x72h8i_mini-doc-crapaud-buffle_animals
Rédigé par : Marie@Sbriglia | 05 mai 2010 à 13:06
@Laurent Dingli & sbriglia & Alex paulista
Ne minimisons pas la grande importance du rôle de la grenouille sur notre planète.
Lisez plutôt :
http://www.francvert.org/pages/32dossierlesgrenouillessentinellesdela.asp
En plus, comme moi, vous y apprendrez ce qu'est un ouaouaron !
Si, si, ça existe cette bestiole :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 04 mai 2010 à 12:26
@Laurent Dingli
Tout comme vous je suis foncièrement attaché à la protection des espèces (je contribue au wwf) mais consacrer une journée à la grenouille (que j'entends depuis quinze jours avec bonheur dans les sous-bois autour de chez moi) me semble quelque peu exagéré : une campagne, des émissions, des articles à foison, oui, mais mettre la grenouille sur le même plan que nos causes nationales ou universelles ne vous semble pas excessif ?...
(Ne dites pas à ma mère que je parle de la grenouille sur un blog de magistrat, elle m'imagine jouant Chopin sur mon crapaud !)
Rédigé par : sbriglia@Laurent Dingli | 04 mai 2010 à 07:10
Chers sbriglia et Laurent Dingli
Je suis bien d'accord avec Laurent Dingli : fêter la perereca, c'est encore faire marcher le monde à l'endroit.
Vive la journée mondiale de la perereca !
http://pt.wikipedia.org/wiki/Perereca
Rédigé par : Alex paulista | 04 mai 2010 à 03:59
@Ludovic
Gardez vos suggestions et laissez-moi mon vocabulaire.
Rédigé par : bruno | 03 mai 2010 à 16:16
Vous me décevez, mon cher sbriglia, lorsque vous écrivez : "une planète dont la communauté scientifique déclare la journée du 30 avril consacrée à la grenouille (cf "Le Monde") marche à l'envers".
Vous avez pourtant lu dans le même article que :
"Selon la liste rouge publiée en novembre 2009 par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 30 % des amphibiens connus sur Terre courent actuellement un risque d'extinction. Une autre étude, publiée par la Commission européenne en mai 2009, montre que plus de la moitié des amphibiens d'Europe sont en déclin, soit plus que les mammifères et les oiseaux. Principalement du fait de la destruction de leurs habitats naturels par l'homme, à quoi s'ajoutent les changements climatiques, la pollution et la présence d'espèces envahissantes."
Je dis moi qu'une société humaine, capable de se préoccuper du monde qui l'entoure, va beaucoup mieux.
Rédigé par : Laurent Dingli | 03 mai 2010 à 11:12
@Mary Preud'homme
Je vous laisse juger les « loups » à l’aune de votre ingénuité… ou de votre duplicité.
On est toujours le « vulgaire » de quelqu’un et en matière de vulgarité, Pasqua en connaît un rayon et j’aurais tendance à croire qui se ressemble s’assemble… que ce soit les amis politiques ou les supporters.
Et bien sûr, les grands suppôts politiques à Pasqua, les Balkany sont le comble de la distinction : Balkany l’homme qui obtient ses faveurs d’une jeune femme à l’aide d’un 458 magnum, et dont même BB dit : « Je sais avec qui j'ai couché et certainement pas avec ce gros plouc menteur, goujat et d'une inélégance rare".
Quant au SAC, je ne vous ai pas attendue pour savoir ce qu’il faut sur le SAC et les voyous qui juraient fidélité à De Gaulle… même s’ils se cachaient sous des aspects bien respectables et faisaient faire les sales coups par leurs affidés. Je vous suggère de réviser vos huiles saintes du gaullisme en lisant « L’homme de l’ombre » de Pierre Péan ou « L’histoire du SAC » d’Audigier.
Le SAC est la honte du gaullisme et de la démocratie française et de 1959, sa création jusqu’en 1982 date de sa dissolution on peut se poser la question, si comme vous le dites avec une ingénuité navrante, et je cite :
«Car ceux qui parlent du SAC sans l’avoir connu ni s’être renseignés suffisamment à son sujet ignorent bien évidemment que deux tendances coexistaient au sein de ce mouvement, l’une droitière et pro gaulliste qui recrutait ses membres parmi des gens honorables et des notables, dont faisait d’ailleurs partie Pasqua et une autre, une mouvance qui ne s’embarrassait pas de scrupules et enrôlait sans discernement (surtout à partir des années soixante) des hommes de main de l‘OAS, des extrémistes de droite, des aventuriers nostalgiques des colonies et des trafiquants qui avaient essentiellement pour mission d‘espionner les fidèles du gaullisme devenus la bête noire depuis le revirement de la politique algérienne du général et les syndicalistes ouvriers »
on peut donc se demander pourquoi ces « gens honorables , ces notables » n’ont pas mis à profit les 23 ans d’exactions et de crimes du SAC pour tirer leur révérence tant cette promiscuité avec la pègre était puante ?
Quant à savoir si Pasqua est à ranger dans la catégorie de ces «« gens honorables , ces notables » je vous rappelle que dès 1971, les RG avaient leur avis :
http://www.bakchich.info/RG-Pasqua-en-haut-de-la-fiche,09397.html?debut_forums=10#pagination_forums
et depuis, il n’est pas sûr que les innombrables mises en cause qui sont autant de casseroles à ses basques ne soient dues qu’à « sa grande gueule ».
Il y a beaucoup d’habitués des prétoires, lourdement condamnés, dans ses proches comme le rappelait le Canard cette semaine, de nombreuses morts violentes pour que tout ne soit dû qu’à des éclats de voix…
Rédigé par : Admirateur éperdu | 02 mai 2010 à 23:12
@Bruno,
"Charles Pasqua a combattu, les armes à la main, les boches d'alors, à 16 ans !!"
Vous semblez mieux informé que l'historien que je suis. Auriez-vous la gentillesse de me faire connaître avec précision des sources, les fameux faits d'arme auxquels vous faites allusion ?
En attendant, je vous suggère de parler des "nazis" plutôt que des "boches d'alors" à moins que vous ne considériez le peuple allemand comme un ennemi actuel.
Rédigé par : Ludovic | 02 mai 2010 à 21:28
Un peu de mémoire.
Qu'espérer d'autre qu'une extrême indulgence de ces parlementaires qui n'avaient pas hésité il y a quelques mois fin 2008 à honorer d une minute de silence un sinistre criminel (présumé !) sous prétexte qu'il était des leurs ?
La victime s'appelait Karine Albert et avait 2 enfants.
Le député meurtrier était UMP mais c'est UNE présidente de séance SOCIALISTE qui avait décrété cette minute de silence. Cette brillante présidente de séance s'appelait Danièle Hoffman-Rispal (dont je n'ai jamais entendu parler par ailleurs mais son site m'apprend qu'elle soutient Florence Cassez "RETENUE (sic) depuis plus de 1600 jours" et la rénovation de la Bellevilloise (???))
On appréciera le caractère "très elliptique" de sa phrase d'alors: "J'ai la tristesse de faire part du décès de notre COLLEGUE Jean-Marie Demange, député de la neuvième circonscription de Moselle. J'invite l'Assemblée à observer une minute de silence."
Les députés présents pouvaient s'y opposer tout simplement en ne se levant pas, mais tous se sont levés.
Rédigé par : Francois F. | 02 mai 2010 à 20:53
@filesca,
"qui soit... porter une lavallière douteuse..."
gambader grâce à un alpenstock, le lorgnon à l'oeil gauche, l'oignon au gousset, la pochette en dentelle... se déplaçant en jaguar ancienne...
A moins que ce ne soit en Ferrari Scaglietti... ???
Un tombeur, quoi !!!
Rédigé par : Marie@filesca | 02 mai 2010 à 19:10
«Le magistrat instructeur Philippe Courroye. C'était devenu une mode que de mettre en cause les méthodes prétendues de ce juge, pour s'exonérer des charges ou contredire les témoignages. On avait parfois l'impression que cette démarche constituait l'unique ressource de prévenus ou de tiers très à court sur le plan de l'argumentation.»
Certes, mais ne trouve-t-on pas également ceci : «la commission d'instruction a donc refait intégralement les trois enquêtes conduites précédemment par l'ancien juge-star du pôle financier...Et cela a eu quelques effets inattendus, comme le souligne le président de la CJR. « Quand vous ré-entendez les gens, ils ne disent jamais exactement la même chose. Ça donne des contradictions, qui nécessitent des confrontations, etc. En plus, on connaît les méthodes de M. Courroye : il "secoue" un peu les gens et après ils parlent. Or, je sais que devant la commission d'instruction, des témoins se sont rétractés. » Cité sur http://www.mediapart.fr/journal/france/020708/comment-les-dossiers-pasqua-ont-ete-enterres
« On peut aussi imaginer que, dans le décor luxueux et apaisé de la rue de Constantine, avec vue sur les Invalides, où siège la CJR, face à un magistrat issu de la vénérable Cour de cassation, les personnes interrogées soient un peu moins portées à la confidence qu'au sortir de 48 heures de garde à vue dans les vétustes locaux de la brigade financière, dans les griffes de l'élite de la police financière... » Commente le journal.
Nonobstant, je m'interroge malgré tout en tant que citoyenne lambda, sur la façon dont des « témoins » peuvent être « secoués » dans les locaux de la police française au point qu'un vénérable magistrat au parcours exemplaire estime utile de reprendre lui-même l'enquête, ou les enquêtes, à zéro, puis s'exprime ainsi sur des dossier pourtant déclarés « surgelés prêts à réchauffer » par magistrat instructeur dessaisi à son profit: « Je ne suis pas certain que ces instructions très fouillées, dans lesquelles on a tendance à tout contrôler deux fois, soient les meilleures. »
D'où ces trois questions: « Qu'est-ce qu'un dossier surgelé prêt à réchauffer et y appose-t-on une date de péremption au-delà de laquelle il deviendrait périlleux de les servir? Enfin, qu'est-ce qui se passe en cas de décongélation/recongélation de tels dossiers, dits Picard, et que serait susceptible de nous apprendre l'étude taphonomique approfondie de leur perminéralisation quand à la qualité de la maintenance des congélateurs de la république? »
«Sous sa présidence il y a longtemps, j'avais requis contre Yves Chalier, premier chef de cabinet de Christian Nucci. Je garde un souvenir ébloui, etc. »
S'agissant de souvenirs, l'arrière-fond de ma mémoire me titille à propos de ce nom « Yves Chalier » mais j'ai du mal à en tirer une image claire et nette et la chose m'intrigue d'autant plus qu'ayant découvert que c'était un personnage auquel il était arrivé que la SDT fournisse de faux papiers, je me suis dit : « Tiens, tiens, tiens... » mais, pas davantage! Ah mémoire, mémoire au carrefour des souvenirs et de l'oubli, «A mote it is to trouble the mind's eye» et l'on a beau dire « Stay, illusion! If thou hast any sound, or use of voice, Speak to me.»-HORATIO- Comme à cet instant je comprends la moire changeante des témoignages....!
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 mai 2010 à 14:32
Il convient de rappeler que Charles Pasqua effectivement l’un des cinq ou six fondateurs du SAC n’était pas en odeur de sainteté au sein de ce mouvement, dont il fut d’ailleurs exclu par Foccart, un raciste de triste mémoire en Françafrique. Car ceux qui parlent du SAC sans l’avoir connu ni s’être renseignés suffisamment à son sujet ignorent bien évidemment que deux tendances coexistaient au sein de ce mouvement, l’une droitière et pro gaulliste qui recrutait ses membres parmi des gens honorables et des notables, dont faisait d’ailleurs partie Pasqua et une autre, une mouvance qui ne s’embarrassait pas de scrupules et enrôlait sans discernement (surtout à partir des années soixante) des hommes de main de l‘OAS, des extrémistes de droite, des aventuriers nostalgiques des colonies et des trafiquants qui avaient essentiellement pour mission d‘espionner les fidèles du gaullisme devenus la bête noire depuis le revirement de la politique algérienne du général et les syndicalistes ouvriers. Une fidélité au général que semble-t-il certains n’ont toujours pas fini de faire payer au vieux grognard ChP.
Par ailleurs, n’oublions pas non plus que c’est grâce aux initiatives et aux patients efforts de Pasqua que le mouvement terroriste Action Directe fut démantelé. Et pour qui a connu l’une de leur victime lâchement assassinée en pleine rue comme le fut Georges Besse, un homme juste, droit et très apprécié de ses collaborateurs, ce n’est pas rien.
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En définitive, on a l'impression que Pasqua paie davantage aujourd'hui le prix de sa grande gueule et de sa surexposition que celui des fautes ou des abus qu'il a pu commettre ici ou là en tant qu'élu du peuple. Alors que c'est justement son culot, sa pugnacité et son audace qui lui valurent d'être toujours réélu et très apprécié par les hommes et femmes qu'il côtoyait ou dirigeait.
Ceci étant rappelé, je suis loin d'être une inconditionnelle de Pasqua, mais je n'aime pas hurler avec les loups, d'autant plus quand ils sont anonymes et vulgaires.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 mai 2010 à 13:40
Charles Pasqua a combattu, les armes à la main, les boches d'alors, à 16 ans !!
Rien que pour cela, il a droit à ma bénédiction éternelle !!!
Rédigé par : bruno | 02 mai 2010 à 13:16
Chers frères et soeurs amis de ce blog,
J'irai de mon sermon dominical pour inciter certains commentateurs (je pense surtout aux commentateurs de commentaires) à rester dans le propos du billet d'origine de PB. La tâche est ardue pour le lecteur qui doit remonter le fil des commentaires destinés à l'un ou à l'autre. On risque de voir se développer des règlements de comptes à Ok Corral sous forme de forums privés dans l'espace public de discussion. Aux "delenda
Carthago" préférons "dignitas et gravitas" sans le besoin d'ostraciser quiconque des commentaires. Monsieur Bilger nous donne dans son blog du grain à moudre, pas du poivre à s'envoyer sous le nez. Pour lui en savoir gré, relisons Saint-François:
« Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer et aimer votre créateur : il vous a donné des plumes pour vous vêtir et des ailes pour
voler et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre ; il vous a dévolu pour champ l’espace et sa limpidité ; vous n’avez ni à semer, ni à
moissonner : il vous donne le vivre et le couvert sans que vous ayez à vous en inquiéter »
Rédigé par : Dioscure | 02 mai 2010 à 09:04
@ filesca
L'odeur de réfectoire n'a rien à envier à celle des salles d'audience.
Rédigé par : Alex paulista | 02 mai 2010 à 07:56
@François F.
Enfin ! Depuis que je rêve de moucher ce cuistre, qui doit sentir l'odeur aigre des salles d'audience, porter une lavallière douteuse et des chaussures à l'avenant, se complaisant dans un pitoyable almanach Vermot, fiente de son esprit décati, distribuant ses vaines louanges et ses charlusseries insipides, que j'imagine dans la poussière d'une terreuse bibliothèque, j'avoue que votre "saillie" (!) à son égard me réjouit au plus haut ! Faisons front commun, cher François, boutons le malfaisant sycophante hors de notre paysage ! "Delendum est sbriglia !"
Et s'il plaît à Alex Paulista de traiter la Simone de tricoteuse, c'est quand même le droit qu'à la porte on achète en entrant, non ?
Rédigé par : filesca | 01 mai 2010 à 21:14
Cher JDR
Sur l'affaire Pasqua, c'est notre hôte que je serais curieux d'entendre. Lui dont le frère a été bien ennuyé (pour être poli) dans cette histoire de siège d'Alsthom, qui a refusé des millions qu'il avait gagnés honnêtement pour qu'il soit bien clair que son honneur n'avait jamais été en vente.
À côté de cela, voyez comment l'ancien mentor de notre actuel président se sort de toutes les instructions qui convergeaient inéluctablement vers l'homme et le système qu'il avait mis en place.
Business as usual pour le haut magistrat, mais qu'en pense le frère de Pierre Bilger ?
Nous ne pourrons qu'imaginer, car notre hôte n'a pas le droit de s'exprimer sur le fond de l'affaire.
Les Hauts-de-Seine sentent vraiment la vase.
Rédigé par : Alex paulista | 01 mai 2010 à 20:41
@Jean-Dominique Reffait@Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 18:57
"Pierre-Antoine, c'est bien de préciser que le blog de Philippe Bilger n'est pas une copropriété, ce serait mieux encore d'éviter d'en faire un forum décousu avec une litanie de dialogues concernant Simone Veil et l'avortement"
Je pense que c'est le couffin remplacé par le destin qui le perturbe. Quel est/a été le destin du couffin nous demande-t-il via ce que vous appelez une litanie. Mais peut-être aussi récite-t-il simplement une litanie pour le couffin ; va savoir, Charles ! Tout ce qu'on peut lui dire en effet, c'est que Charles n'est pas dans le couffin si en revanche il est probablement aux anges... vu la destinée de son procès.
Rédigé par : Catherine JACOB@Jean-Dominique Reffait&Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 20:23
@Mary Preud'homme
Votre contribution est un régal : l’histoire de France pour les nuls (et par les nuls ?)...
Passons sur Pasqua « résistant à 15 ans » : je connais au moins une dizaine de jeune gens qui ont porté des courriers pour la résistance et qui n’en ont pas fait un laissez-passer permanent qu’ils ont exhibé chaque fois qu'il se sont fait prendre la main dans la confiture.
Que croyez-vous qu'on confiait comme responsabilité à un gamin de 15 ans dans la résistance ? Soyons un peu sérieux...
Et quand bien même Pasqua aurait été un résistant héroïque… en culottes courtes : Jean Augé, grand truand lyonnais s'il en est a fait de la résistance, les Guerrini, truands marseillais aussi : faut-il pour autant en faire des saints du calendrier ? Faut-il passer sous silence tous leurs crimes parce qu'ils ont fait de la résistance ? Soyons sérieux une fois de plus…
Et même si Pasqua a été résistant à 15 ans, à 30 ans il évoluait au milieu des voyous et des truands en créant le SAC. C'est quand même ce que Pasqua a donné à la France : le Sac et les crimes des voyous du SAC + ses amis Marchiani, Léandri, Balkany, etc. tout ce clan Pasqua qui truste les condamnations dans les prétoires et dont la France et la démocratie peuvent s’enorgueillir, n’est-ce pas ? C'est ce qu'on appelle le gaullisme palermitain…
Et quand il s'est avisé de faire de la politique, il s'est planté quasiment sur tout : il a voulu faire de Chirac un président et il s'est fâché avec lui avant que celui-ci ne le devienne, avant de devenir un ennemi intime. Il a rallié le camp Balladur et a contribué à le planter avec le complot qu’il a monté en 1995 contre le juge Halphen (affaire Schuller-Maréchal) et qui a fait dire à Lionel Jospin : «Pasqua nous fait une grosse rechute ». Il s'est avisé de créer une université privée, le pôle Léonard de Vinci qui est le plus beau fiasco que l'on ait jamais vu en la matière : demandez au conseil général des Hauts-de-Seine combien coûte tous les ans la danseuse à Pasqua…
Quand il s'est avisé pour le compte de Chirac de gérer le dossier des otages du Liban, ses magouilles et ses promesses non tenues ont abouti aux nombreux attentats des années 86 à 88 et à l'explosion de l'avion d'UTA (179 morts) comme Pierre Péan l'a démontré dans son ouvrage « Manipulations africaines » et comme l'ont corroboré la plupart des responsables des services français.
Quant à votre référence à l’ultra-gaullisme de Pasqua et à ses modèles Pierre Juillet et Marie-France Garaud, il faudrait mettre à jour vos fiches. En effet, si l’on en croit Jean Mauriac, voilà ce que Pierre Juillet déclarait le 19 février 1970 à propos de de Gaulle : « A travers Pierre Juillet, l'Élysée a brutalement jeté le masque. Pour la première fois à l'Élysée on me parle mal du Général. Pour la première fois on l'attaque franchement, pas d’insinuation, de sous-entendu. C'est lui qui a voulu se débarrasser de M. Pompidou (commentaire : au moment de l’affaire Markovic). Et pourquoi ? Les déclarations de Rome et de Genève n'ont rien à voir avec l'affaire, m’explique Juillet. La rupture date de mai 68, la vérité la voici. De Gaulle ne pardonne pas à M. Pompidou, de Gaulle ne pardonnera jamais à M. Pompidou d'avoir tenu en mai 68, alors que lui avait lâché. Il lui a dit, il a reconnu : il a lâché. Il a cru que tout était foutu, que le couvercle de la marmite sautait. (Commentaire : il s’agit du départ à Baden)…/…
Suivent de longues considérations sur l'homme de Gaulle, machiavélique, retors, mesquin, petit. Juillet a plus particulièrement reproché au général le choix des hommes : il met à des postes importants des personnalités contre lesquelles on le mettait en garde, les gens les plus antigaullistes. Il n'agissait que par défi... ».
Le « gaullisme » de Juillet s’exprime donc dans ces attribut du Général : « machiavélique, retors, mesquin, petit ». On a connu mieux comme gaullisme orthodoxe.
Extraits de « l'après De Gaulle » par Jean Mauriac notes confidentielles 1969-1989, Fayard page 47.
Quant à Pompidou il avait un mépris souverain pour Pasqua. Je cite l'ouvrage de Nicolas Beau « la maison Pasqua » page 33 : « Que Charles Pasqua soit nommé à la tête de l'association présence action du gaullisme, et Pompidou entre dans une colère noire : ouvriers mais je n'ai pas compris comment cela puisse faire, c'est ridicule proteste-t-il auprès du fidèle de Jacques Foccart, son conseiller particulier, vous auriez dû m'en parler. Vous voyez ce type, s'il prend la parole, mettons pour l'anniversaire du général de Gaulle à Colombey il va faire rigoler la terre entière. Vraiment c'est lamentable ».
Une suggestion : revoyez vos références…
Rédigé par : Admirateur éperdu | 01 mai 2010 à 20:19
@Jean-Dominique Reffait
Bien d'accord avec vous, d'autant plus que je n'ai envoyé aucun com sur ces sujets :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 19:18
Pierre-Antoine, c'est bien de préciser que le blog de Philippe Bilger n'est pas une copropriété, ce serait mieux encore d'éviter d'en faire un forum décousu avec une litanie de dialogues concernant Simone Veil et l'avortement, ce qui, à première vue du moins, est assez éloigné de Charles Pasqua et de la Cour de Justice...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 18:57
@Jean Reffait
Votre texte est assez incompréhensible et de surcroît, fort limité quant aux institutions que vous considérez comme dignes de respect. Pourquoi se limiter à l'enseignement, à la magistrature et à la médecine ?
Les autres fonctions et ceux qui les assument ne seraient-ils pas également dignes de respect ?
Rédigé par : Polochon | 01 mai 2010 à 16:47
@narcivernav
Bienvenue, bien que ce blog ne soit pas une copropriété, on s'y sent à l'aise pour parler "librement".
Alors au plaisir de vous lire...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine @narcivernav | 01 mai 2010 à 14:37
Concernant ce que Charles Pasqua a donné à la France, il semble y avoir plus à mettre à son actif qu'à son passif. Et si l'on devait un jour comparaître devant des "juges populaires", à l’image de ceux qui s’expriment aujourd’hui librement dans les médias et plus encore sur la toile, gageons que beaucoup de têtes tomberaient, tant à droite qu’à gauche, au seul énoncé de leur nom, de leur appartenance à un parti ou de leurs malversations (vraies ou supposées) et cela sans aucun examen des faits reprochés. Et donc seraient cloués au pilori tous ceux qui peu ou prou déplairaient, déchoiraient, tomberaient en disgrâce après avoir connu jadis les faveurs du peuple et les flagorneries de collaborateurs souvent plus dociles et hypocrites que scrupuleux. Mais fort heureusement nous sommes en démocratie et les magistrats n'en sont pas encore à prononcer des jugement expéditifs en s’alignant sur les sondages pour rendre leur verdict. Ce faisant, ils n’ignorent certes pas le poids, les contraintes, les aléas et les impondérables du pouvoir et ont conscience qu’un homme politique si haut placé fût-il, ne détient pas toutes les clés et reste forcément tributaire de son entourage, lequel est inévitablement complice (actif ou passif) à un moment ou à un autre des petites combines ou des coups qui se pratiquent au sein de toutes les officines politiques sans exception. Pour s’en convaincre, il n’est que de constater le nombre d’affaires politico judiciaires qui ont défrayé la chronique depuis une trentaine d’années et qui touchent toutes les instances (ministères, conseils généraux et régionaux, mairies, etc.) et les leaders des différents partis politiques, sans parler du milieu associatif qui n‘est pas davantage à l‘abri des escroqueries en chaînes. Tout cela pour rappeler que le chef politique ou le dirigeant d’un parti ou d’une entreprise quelconque n’est donc nullement à l’abri d’une erreur ou d’un carence commise en dehors de sa volonté ou de sa présence. Dans ce cas, ne conviendrait-il pas de lui laisser le bénéfice du doute en admettant qu’il ait pu être (partiellement) abusé par un ou plusieurs de ses collaborateurs. Une faute qui relativiserait par conséquent sa propre culpabilité mais dont il devrait néanmoins répondre en sa qualité de responsable et de donneur d’ordre ou signataire d’un document compromettant (même par délégation).
Par ailleurs, que penser des collaborateurs qui après avoir longtemps mangé dans la même gamelle que leur chef, fermé les yeux (souvent pour garder leur emploi précaire) sur des affaires opaques, quand ils n’ont pas été jusqu’à en prendre l’initiative ou en profiter directement, en viennent à balancer à tour de bras par lettres anonymes pour se couvrir quand le vent tourne, tant pour se protéger et détourner l’attention que (parfois) pour se venger lorsqu‘il est mis fin brusquement à leur contrat, notamment à l‘issue d‘élections qui se sont soldées par une modification de la carte électorale… Il faut dire aussi que dans sa longue carrière, ce fils du peuple qui n’avait au départ qu’une licence en droit, ainsi que du courage et du bagout à revendre ne s’est pas fait que des amis, y compris parmi des surdiplômés et fils de famille qui n’ont eu de cesse que de museler et humilier jusqu’au bout ce vieux roublard gaulliste, patriote jusqu’au bout des ongles. D’autant que le bougre a parfois été à contre-courant y compris de son propre parti, certainement davantage par conviction que par calcul politique, notamment quand il a déposé un projet de loi pour le rétablissement de la peine de mort, un autre tendant à durcir l’acquisition de la nationalité et qu’il a affiché ostensiblement son hostilité au traité de Maastricht. Autant de positions sur lesquelles il s’est montré intraitable en se ralliant contre vents et marées à des positions résolument droitières et ultra gaulliste de la première heure (à l’image de Marie-France Garaud et de Pierre Juillet), deux autres fidèles parmi les fidèles à un de Gaulle mythique, comme si le jeune Charles Pasqua résistant à quinze ans n’avait jamais perdu de vue à la fois le modèle et le mentor de son adolescence bouleversée et humiliée par l’occupation allemande.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 mai 2010 à 13:42
Bonjour
Je viens de découvrir ce blog et je l'ai tout de suite mis parmi mes favoris...
Je vous remercie pour sa qualité.
narcivernav
Rédigé par : http narcivernav | 01 mai 2010 à 11:52
@Monsieur l'Avocat Général,
Comment peut-on être innocenté de complicité dans un délit dont on a déjà été reconnu coupable et condamné ?
«1- La cour vous déclare non-coupable du délit de corruption passive dans le dossier du casino d'Annemasse,
2- non-coupable du délit de complicité d'abus de biens sociaux dans le dossier Gec-Alsthom.
3- La cour vous déclare coupable complicité d'abus de biens sociaux et complicité de recel dans l'affaire de la Sofremi.
4- En répression, la cour vous condamne à un an de prison, dit que cette peine sera en totalité assortie du sursis,
5- ordonne sa confusion avec la peine de dix-huit mois de prison avec sursis prononcée pour faux et financement illégal de campagne électorale dans le dossier du casino d'Annemasse.»
Décidément il y a des circuits intellectuels qui m'échappent dans le fonctionnement de notre justice.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 mai 2010 à 11:16
Dés que l'on touche au politiquement correct, ici Simone Veil, les mêmes mots de la part des bien-pensants : "scandaleux","ça ne vous honore guère", "dérapage"...
Une vraie caricature du genre, ce sbriglia qui a toujours à la main sa boîte rouillée de bons et mauvais points jaunis sentant le moisi et les distribue avec une application un peu plus ridicule à chaque fois. Cette fois, c'est Philippe Bilger qui a droit au fameux bon point (il n en demandait pas tant !) et Alex Paulista récolte la réprimande.
Si je dis que "Clenche de bastille" est sûrement la meilleure contrepèterie que j'ai entendue et témoigne d'un humour rare et digne de vénération, serai-je récompensé moi aussi ?
Rédigé par : Francois F. @sbriglia @Alex paulista | 01 mai 2010 à 11:13
@ sbriglia
Je ne suis pas pour l'interdiction de l'IVG, mais que cette femme se glorifie de cela alors que 250000 IVGs sont pratiqués par an est une horreur incommensurable.
Cette femme est mise sur un piédestal pour cette loi. Elle n'a rien fait d'autre, se drape dans une dignité indigne, dit une c... dès qu'elle ouvre la bouche.
Pour tout vous dire, je viens d'aider une amie brésilienne à avorter dans des conditions clandestines correctes. Elle avait été abusée par une sorte de gourou mythomane qui prétendait être médecin mais surtout avoir subi une vasectomie...
Moi qui ne dors pas depuis cette histoire concomitante avec la naissance de ma fille, voir cette politicarde autant glorifiée sans jamais essayer de limiter cette pratique qui est presque devenue une contraception en France...
ARGGGH
Au lieu de cela, pour favoriser la natalité par les grossesses accidentelles et bien sûr les labos, la politique familiale depuis 30 ans est de pousser à prendre la pilule. On déconseille le stérilet sans aucune raison médicale depuis 20 ans (aujourd'hui le stérilet est chimique, sans mécanisme infectieux), on limite au maximum l'implantation de diffuseurs sous-cutanés au dosage bien plus respectueux du corps de la femme.
Mais je sais qu'elle sera attendue... comme nous tous probablement.
Juste un peu plus d'anges.
Rédigé par : Alex paulista | 01 mai 2010 à 06:25
"Parturient montes, nascetur ridiculus mus
Les montagnes seront en travail, il en naîtra une souris ridicule". Entre l'instruction de Philippe Courroye malgré tout plus connu de l'homme de la rue comme tireur de roquettes que comme magistrat impartial et le réquisitoire d'Yves Charpenel dont il ne restera que le glaive de la Justice s'enfonçant dans l'eau, ces cocasseries judiciaires nous confortent dans l'idée qu'une montagne ne saurait effectivement accoucher que d'une souris, sinon quoi d'autre?
Rédigé par : Dioscure | 01 mai 2010 à 05:43
Super destin de la cour de justice avec de super clients :
tous les garde des Sceaux qui, depuis 1995 assurent l’impunité à cet homme de presse bien connu !
Et futurs clients du Csm , les nombreux magistrats qui se sont assis sur leur serment !!!
Pendant la réforme de la procédure pénale, les affaires enterrées, ça continue !!!
http://www.lepost.fr/article/2010/04/30/2055367_affaires-enterrees-ca-continue.html
Rédigé par : Papi émerveillé pour l'éternité par la justice | 30 avril 2010 à 21:19
Un homme qui, au soir de sa carrière, rend hommage ainsi à ses pairs est digne d'estime : bravo, cher PB !
Alex Paulista : je suis loin d'être un thuriféraire de l'IVG ; une planète dont la communauté scientifique déclare la journée du 30 avril consacrée à la grenouille (cf "le Monde") marche à l'envers. Pour autant le qualificatif dont vous affublez Madame Veil est scandaleux et ne vous honore guère. Dérapage ?
Rédigé par : sbriglia | 30 avril 2010 à 20:41
La liberté de l'avocat général s'arrête là où commence la servitude de l'avocat général. J'aime bien cette phrase que j'ai inventée (Droits réservés sauf pour PB en introduction à son prochain livre avec obligation de citer l'auteur d'icelle)… Quel constat amer de votre condition vous faites, cher PB… Mais jusque quand et comment tiendrez-vous encore ? Quand vous ne serez plus magistrat (et non syndiqué qui plus est), serez-vous encore asservi ? Paraphrasant (j'ose) Pascal, j'écris que le silence éternel de ces espaces judiciaires m'effraie… Ce n'est pas incontournable ; du seul fait d'écrire que vous n'avez pas ici la liberté de certains droits, c'est dire déjà tout de la situation de droit qui emprisonne cette liberté et alors l'essentiel interdit devient dit sans qu'il soit dit, en une seule petite phrase.
Sur le reste, je n'ai pas grand'chose à avouer…
Un peu de musique...
Bonne soirée…
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 avril 2010 à 19:51
J'ai constaté avec grand étonnement que tous les membres de la Cour de Justice siégeaient en robe de magistrat, parlementaires compris. C'est très étrange et je ne sais que penser de cette confusion du judiciaire et du législatif sous un même statut temporaire.
Il aura donc fallu attendre tout ce temps pour apprendre que Charles Pasqua n'était que le ravi de la crèche, un fada, l'idiot du ministère dont tout le monde abuse, qui ne s'aperçoit de rien et dont le compte bancaire est approvisionné à son insu. C'est attendrissant. Enfin il y a encore des institutions qui sont solides et respectées dans notre République, c'est rassurant de savoir que la mafia corse tient bon le cap contre vents et marées. Le parrain naïf, les témoins amnésiques, les traditions ont quand même du bon.
Que peuvent ainsi trois magistrats professionnels, soucieux du droit comme vous les décrivez, aux côtés de magistrats de circonstances qui restent des parlementaires avant tout et dont on devine qu'il faut une grue de chantier pour soulever les arrière-pensées. Autant s'en passer : la Cour de Justice de la République est, au sens propre, un justice de classe conçue comme telle, admettons-le et ne mêlons pas les magistrats professionnels à ces petits arrangements entre amis. C'est juste ridicule.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 30 avril 2010 à 19:46
Je comprends très bien que vous admiriez la compétence et l'intelligence du Président Le Gall.
Pour les gens qui connaissent les choses, c'est un Breton.
Ceci explique cela.
Quant à Monsieur Pasqua, je ne sais ce que vaut toute cette affaire.
Je déplore pour la Magistrature qu'elle ne sorte de l'ombre que pour les rubriques "faits divers" et "people".
C'est en train de se dessiner pour la médecine.
C'est-à-dire que tout ce qui mériterait respect et considération dans notre société (l'Enseignement, on l'a déjà enterré dans les rubriques ci-dessus) est éliminé dans l'esprit de nos contemporains en tant qu'objet de respect et de considération.
Ou alors, c'est cela le vrai critère du respect et de la considération : "faits divers" et "people".
Inutile, dès lors, de chercher, pour revenir à votre précédent billet, ce qui, cause ET conséquence, constitue l'explication aux malaises français.
Rédigé par : Jean Reffait | 30 avril 2010 à 16:52
Bonjour Philippe Bilger,
Il n’en demeure pas moins qu’il y a quand même un écart « significatif » entre le réquisitoire de l’avocat général Yves Charpenel qui demandait 4 ans de prison dont 2 avec sursis, plus une amende 200.000 euros d'amende et une interdiction d'exercer ses droits électifs et le verdict qui relaxe le « prévenu » sur deux affaires et le condamne à un an de prison avec sursis, sans aucune amende.
On peut raisonnablement s’interroger sur les arguments qui ont conduit à une telle « indulgence » envers Charles Pasqua.
Est-ce pour ses états de service en temps que ministre de la République, son action dans la Résistance ou bien les menaces de ses révélations susceptibles de faire « sauter la République ». Le saura-t-on jamais ?
Tout ceci me rappelle la morale de la fable de La Fontaine intitulée Les animaux malades de la peste : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
Enfin, Charles Pasqua est un personnage sympathique, haut en couleur, comme les Français les aiment bien. Alors ne revenons pas sur la chose jugée comme l’on dit et laissons-lui vivre paisiblement le reste de son âge.
Rédigé par : Achille | 30 avril 2010 à 16:49