Il y a eu d'un coup deux bonnes nouvelles sur le plan de la morale personnelle et de la dignité publique.
Michèle Laroque, compagne de François Baroin notre ministre du Budget, va se rapatrier fiscalement à partir de ce mois de mai (Le Canard enchaîné). Quelles que soient ses motivations dont la principale est facile à deviner, les occasions de se réjouir du respect d'une forme d'éthique sont trop rares pour qu'on s'abandonne à une ironie qui n'a pas lieu d'être. Je me souviens que certains couples politico-médiatiques, sur un autre registre, n'ont pas eu l'élégance de Michèle Laroque !
Louis Gallois continue de surprendre. La rigueur et l'honnêteté lui sont naturelles. Il n'hésite pas sans doute à se faire des ennemis puisqu'il donne le bon exemple -donc le mauvais, pour certains de ses pairs - en se privant de plus d'un million d'euros. Au lieu d'admirer, j'entends déjà les esprits aigres répliquer qu'il lui restera 900 000 euros ! Il n'empêche. (nouvelobs.com, lepoint.fr)
Abordant la morale et les devoirs qu'il convient de s'imposer à soi-même, j'en arrive naturellement à Charles de Gaulle. Même sans l'avoir connu on peut en avoir une idée juste et forte quand on se passionne pour l'Histoire et qu'on a pu lire, par exemple, l'excellent livre de Thierry Desjardins. Celui-ci recueille les multiples témoignages de ceux qui ont travaillé avec de Gaulle et ont apprécié, au fil des jours, ses immenses qualités et ses défauts évidents. Il y a, depuis quelques années et aujourd'hui plus que jamais, une volonté de s'afficher dépositaire de la pensée gaulliste, détenteur d'un morceau de la vraie croix qui serait ridicule si de Gaulle lui-même ne continuait pas de peser, au moins par contraste, sur notre vie politique.
On apprend que Michèle Alliot-Marie veut développer l'action de son club Le Chêne pour amplifier le courant gaulliste au sein de l'UMP. Les sénateurs vont bénéficier de la même sollicitude que les députés. Apparemment, ce désir de monter en puissance serait lié à la création le 19 juin de la structure de Dominique de Villepin. Il s'agirait d'une lutte entre gaullistes ou nostalgiques de de Gaulle pour ne pas laisser déposséder "Le chêne" de ce qui lui reviendrait de droit contre les usurpateurs.
Il est piquant d'entendre l'un des porte-parole du club, le député Nicolas Dhuicq, énoncer sans rire que "l'une des valeurs essentielles du gaullisme était la loyauté". Michèle Alliot-Marie elle-même, au plus fort de la controverse entre le président de la République et Dominique de Villepin, avait déclaré que le gaullisme - je cite de mémoire - aimait les gens. Ces opinions très conjoncturelles n'avaient et n'ont pour but que de montrer que Dominique de Villepin est éloigné de ces qualités. De Gaulle, d'une certaine manière, est privatisé, rapetissé.
Tout de même, dans sa politique et dans son comportement public, en dehors d'une parfaite urbanité personnelle et d'une exemplaire probité au quotidien, il est difficile de prétendre que la transparence et l'idéalisme étaient les vertus fondamentales du créateur de la Vème République. Il s'adaptait à la réalité, n'hésitait pas à justifier les moyens par la fin - sa stratégie pour l'Algérie notamment -, exigeait l'inconditionnalité et la soumission, était tout sauf un tendre et ne brillait pas par une conception très optimiste de la nature humaine et des Français. Loyal quand c'était nécessaire. Aimant quand c'était possible.
En réalité, "la valeur essentielle du gaullisme", voire sa valeur exclusive, c'était de Gaulle lui-même. Qu'on l'ait détesté ou porté aux nues, c'est autour de sa seule personnalité que tout s'ordonnait, se faisait ou se défaisait. Il est peu de politiques aussi indissolublement liées à leur inspirateur. Le gaullisme, c'est un être d'exception refusant de se laisser enfermer dans quoi que ce soit et en ce sens il est absurde de laisser croire que la vraie croix pourrait être encore aujourd'hui légitimement revendiquée par un club ou une faction. Le ton ne suffit pas ! C'est une singularité insaisissable. Ce n'est pas un capital à exploiter.
Pour la classe politique, il est consolant d'accoler au gaullisme des principes si généraux qu'elle peut feindre de les respecter. Mais Charles de Gaulle est mort et il est illusoire de prétendre faire renaître ce qui ne tenait qu'à lui.
On a le droit de le rêver, pas de se l'approprier.
campagne BALLADUR-SARKOZY
Lire la vidéo-interview: la caisse noire du ministère dhttp://www.dailymotion.com/video/x7ymur_la-caisse-noire-du-ministere-de-l-i_newse l'intérieur sur dailymotion
Rédigé par : galli-douani | 21 mai 2010 à 14:49
@Laurent Dingli
"Alors peut-être ne suis-je tout bonnement... rien"
Parlant de rien, autant parler pour ne rien dire :-)
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?
Eh bien, de rien ! De rien !
Car rien ... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple : Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant Une fois rien ... c'est rien
Deux fois rien ... c'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien ! ... Pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose ! ... Et pour pas cher !
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien :
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf !
Oui ... ce n'est pas la peine d'en parler !
Raymon Devos (sketch "parler pour ne rien dire")
Cordialement et c'est pas rien de le dire :-)
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 11 mai 2010 à 19:37
Mon cher Aïssa,
Pour ne pas trop digresser, je vous ai répondu à la première question sur le billet "Hulot, tu nous fatigues".
http://www.philippebilger.com/blog/2009/10/hulot-tu-nous-fatigues-.html
Rédigé par : Laurent Dingli @ Aïssa | 10 mai 2010 à 10:55
Deux questions importantes que je pose ici … Songeant aux grenouilles et autres espèces en danger, je me suis soudain trouvé face à une contradiction que je ne puis, en l'état, résoudre et qui à vrai dire me taraude. La planète est partout polluée, souillée, pillée; les espèces animales et végétales disparaissent à une vitesse à peine croyable; ce que nous bouffons est plus souvent chimique que naturel; l'air que nous respirons regorge de vermine invisible et inodore; l'eau que nous buvons même épurée pour la millionième fois contient encore et toujours ses quantité de pourritures en bactéries et autres et ses métaux lourds et pathogènes; etc., et cependant, la durée de notre vie humaine s'allonge inexorablement … Plus notre environnement ainsi que nos aliments sont pourris, plus nous vivons longtemps. Comment expliquer cela? Un péquin de la populace (dixit Imbert) de chez Louis XV où l'eau était si pure naturellement reviendrait et boirait un verre de notre eau ou mangerait dix cuisses de quelques cinq de nos grenouilles tomberait raide mort empoisonné … A 45 ans, vivant dans cet environnement encore si pur qui était le sien, surtout relativement au nôtre actuel, il était un vieillard, en tout cas à bout de souffle, en fin de vie … Nous aujourd'hui, à 50 ans on galipette et on se reproduit encore ...
La seconde question est celle-ci: observant l'Histoire avec une certaine distance, on s'aperçoit que chaque (ou presque) commencement de siècle a porté avec lui ses bouleversements inédits qui modifièrent substantiellement (pour le meilleur ainsi que pour le pire) et pour la durée du siècle le cours des choses … Notre siècle commençant n'échappe pas à cette règle. Les changements radicaux et incontestables qu'on y voit à l'oeuvre en tous domaines et qui ne cessent d'interroger (et d'inquiéter) le commun des mortels échappent-ils ou non à la maîtrise humaine? Plus simplement: les hommes (les élites, mettons pour simplifier, les décideurs politiques ou non ...) ont-ils connaissance de ce qui se passe et le tiennent-ils et le mènent-ils fermement et sûrement (pour le meilleur ainsi que pour le pire, je me répète mais c'est nécessaire ...)? Je vais davantage simplifier (en m'en tenant au pire pour cet exemple) pour expliciter mon questionnement: Hitler a-t-il été tant qu'on a voulu nous le faire croire et jusqu'aujourd'hui encore, une énigme échappant à la raison et à la volonté communes humaines? En m'en tenant à un moins pire qu'on pourra dire un meilleur: Napoléon en autre exemple... Est-ce que le hasard existe qui fait l'Histoire?
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 09 mai 2010 à 19:50
@ Jean-Dominique Reffait,
Je déteste, tout comme vous, les arguments d'autorité et Dieu me garde de me retrancher, comme quelque Diafoirus de l'Histoire, derrière cela : C'est le ton prud'hommesque de cette "bonne Preud'homme" qui m'incommode, cette hargne verbeuse avec laquelle elle a réagi à l'un de mes commentaires, sans avoir cherché à le comprendre. Vous avez remarqué aussi que je lui ai donné quelques exemples précis pour l'inviter à faire ployer sa crête. Finalement, l'argument d'autorité venait d'elle, sauf qu'elle était peut-être mal placée pour donner ce genre de leçons, voilà quel fut mon rappel "énergique" (un euphémisme). L'affaire (microscopique) est close. Et puis, tout le monde n'a pas la chance d'avoir engendré "un cerveau". Je m'incline donc devant tant d'assurance couronnée. Vous, vous êtes un sage, mon cher Jean-Dominique, moi, un sanguin. On ne se refait pas à nos âges pré-canoniques.
@ Catherine A,
Prenez du citrate, le remède est souverain.
@ Merci, mon cher Aïssa, mais je ne suis pas plus à sa droite qu'à sa gauche (de qui, au fait, de Mary Preud'homme ou de Dieu le Père ? On en perd son latin). Tiens, si je voulais plagier ce bon Lévi-Strauss, je dirai que je suis un anarchiste de droite, mais non, cela encore ne collerait pas... Alors peut-être ne suis-je tout bonnement... rien.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 mai 2010 à 15:59
Je ne suis pas forcément d'accord avec le ton employé par Laurent Dingli et l'argument d'autorité ne constitue pas une conclusion décisive.
Je suis cependant d'accord avec lui factuellement. Régine Pernoud a fait de jolis romans mais pour ce qui est de l'histoire médiévale, c'est moyen. Elle s'est enthousiasmée pour le sort des femmes riches au 12ème siècle, elle y a vu une Renaissance avant la lettre et quelques faits lui ont donné raison : des femmes puissantes ont émergé à la faveur des Croisades et de l'éloignement des hommes. Elle généralise cependant ce qui fut très marginal, cantonné géographiquement, peu durable et sans conséquence sur les structures politiques ou économiques. A toute époque, depuis Rome, il y eut des Aliénor d'Aquitaine qui n'ont fait avancer que leur seule cause individuelle, brillamment pour ce qui la concerne, mais sans effet sur le sort politique des femmes. Disons même clairement que beaucoup de ces femmes puissantes d'Ancien Régime ont tout fait pour barrer la route à l'émergence politique des femmes, dans la mesure où il fallait être peu nombreuses dans le cénacle pour être influentes.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 mai 2010 à 13:40
Cher Laurent Dingli ainsi que cher Jean-Dominique Reffait (ne manque plus que ce cher Ludovic au centre), l'un à sa droite, l'autre à sa gauche, c'est joie et plaisir que de vous voir y aller de si bon coeur pour lui infliger sa fessée à cette petite prétentieuse pleine de certitude et de leçons et de morale et de gnagnagna… C'est qu'elle ignore dans quel guêpier elle donne en s'étalant ici ainsi presque sans pudeur ni retenue... Doutez, madame, rongez votre frein et faites fi en substance de toute outrecuidance, vous en serez très aimable. Je vous trouve très violente et insolente, c'est scandaleux…
Sans transition
Sarko ne va pas en Russie aujourd'hui fêter la Victoire, quand des troupes françaises pour la première y défilent… C'est une honte mais n'importe, c'est surtout une grave erreur politique.
Bon dimanche…
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 09 mai 2010 à 12:20
Laurent, on est tous l'imbécile de quelqu'un(e). Quant aux pontifiants, cela ne manque pas. Même ici, hélas. Et je ne suis pas sûre de ne pas en être. Mais j'essaie de me soigner.
Quant à cette culture (appelons ça comme ça par facilité) étalée dans certains commentaires comme de la confiture, elle me donne des indigestions...
Rédigé par : Catherine A la culture c'est comme la confiture | 09 mai 2010 à 12:01
Pour conclure, "Preud'homme", je vous dédie ce commentaire que Cocteau semble avoir écrit tout exprès pour vous (je cite de mémoire, zut où est mon wiki ?)
La faute est aux Encyclopédistes, ils ont dit à tout le monde de penser et, depuis lors, même la bêtise pense, ce qui ne s'était jamais vu.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 mai 2010 à 10:27
Mary Preud'homme,
Eh ! oui, j'ai qualifié vos divagations de "burlesques" et je réitère, je bisse et je trisse. Vous sortez Régine Pernoud du chapeau ; paix à son âme. Je me souviens qu'à la seule évocation de son nom, mon professeur d'histoire médiévale avait de l'urticaire... Et pourquoi pas Max Gallo, ou Stéphane Bern ? Et au fait, qu'en pense Nikos Aliagas ?
Ah ! Bon ? j'aurais dû vous ménager après avoir découvert vos absurdes rodomontades, désolé mais la vanité portée à un tel niveau appelle une réaction énergique.
Pour le reste, si cela vous plaît de croire que je vérifie ce genre de choses sur Wikipédia, libre à vous (il m'arrive d'ailleurs souvent de l'utiliser malgré les nombreuses erreurs et approximations que j'y détecte). Tiens, vous me donnez une idée, je m'en vais de ce pas donner des leçons de droit à ce cher Philippe Bilger, et puis, pendant que j'y suis, je ferai réviser sa pratique de l'infirmerie à ce cher Aïssa, m'a l'air un peu novice le pt'it père, tiens j'oubliais quelques leçons de philosophie à Catherine Jacob (en japonais siouplaît)... et puis encore, quelques rudiments de magouille à Roland Dumas et à Charles Pasqua... eh ! eh ! Heureusement que les (vrais) gens comme vous sont pour moi une source inépuisable d'hilarité. Au fait, "Preud'homme", et si je vous prenais comme personnage d'un futur roman (burlesque) ? Mais non, après Bouvard et Pécuchet, ça ferait un peu "réchauffé"...
Erratum : dans le commentaire précédent lire évidemment "Ce poids de la bien-pensance" (inutile de perdre du temps à corriger dans le texte). Merci.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 mai 2010 à 10:20
@Mary Preud'homme
Votre fille, qui est un cerveau, quittera-t-elle la France ?
Les miennes, qui aussi en ont un, le feront.
Revenons aux faits !!!
Rédigé par : zenblabla | 09 mai 2010 à 00:01
Pour l'internaute pontifiante et peu au fait des choses historiques, cet extrait à méditer :
"Les institutions civiles et politiques de l’ancienne France reposaient sur des principes profondément différents de ceux qui régissent notre démocratie républicaine.
Les comparaisons, les assimilations même les plus spécieuses qu’il serait facile d’établir pécheraient toujours par la base. Elles plaideraient sans doute a fortiori en faveur du suffrage féminin, puisque nous le verrions reconnu, dans certains cas, même en
pleine féodalité. Mais elles ne doivent pas faire oublier que le vote était attaché alors, non à la personne, mais à la propriété ou à certaines formes de propriété.
On a cité, par exemple, avec une légitime complaisance, la « loy et coutume de Beaumont en Argonne », qui dès 1182 donnait
aux veuves, aux filles tenant un ménage et aux femmes mariées en l’absence du mari le droit de participer aux délibérations du
bourg ou de la paroisse. D’où cette formule des procèsverbaux : « … Lesquels, tous et toutes, firent, ordonnèrent et
devisèrent entre eux… »
Quelque extension qu’ait pu prendre cette coutume dans une certaine partie des provinces du Nord-Est, il serait téméraire de
lui attribuer une portée générale (2).
On ne peut guère arguer davantage du fait que dans certains États provinciaux, parfois même aux États généraux, la titulaire d’un grand fief avait droit de présence et de suffrage. Il s’agit toujours là d’un droit inhérent à la propriété. Priver une grande
maison féodale de la représentation, garantie de ses prérogatives, à cause du sexe de l’occupant actuel, eût été une
infraction beaucoup plus grave à l’ordre social d’alors que ne pouvait l’être la singularité de voir une « haulte et puissante
dame » délibérer avec les nobles dont elle était l’égale, parfois la suzeraine (3)".
RAPPORT
FAIT
AU NOM DE LA COMMISSION DU SUFFRAGE UNIVERSEL, SUR LA
PROPOSITION DE LOI DE M. DUSSAUSSOY tendant à accorder
aux femmes le droit de vote dans les élections aux Conseils
municipaux, aux Conseils d’arrondissement et aux Conseils
généraux,
PAR M. FERDINAND BUISSON
(2) « Les femmes ont été considérées par les lois du Moyen Âge comme de condition
inférieure aux hommes. C’est là un fait incontestable et qui subsiste encore dans nos
lois civiles. De cette idée d’infériorité adoptée par les doctrines canoniques sont
résultées toutes ces dispositions soi-disant protectrices qui ont fait de la femme un
mineur perpétuel » (Laboulaye. — Recherches sur la condition civile et politique des
femmes, p. 440).
(3) La France a eu, dans le régime féodal, des femmes jouant le même rôle que les
hommes, à la tête des fiefs, rendant la justice, investies enfin des attributs de la
souveraineté tout comme dans les pays voisins. Et quand le régime féodal a cédé
devant l’extension de pouvoir royal, cette situation n’a pas été modifiée au fond,puisque le système représentatif qu’a comporté notre ancienne France (en ébauche au
centre, mais bien plus complet dans les provinces) était étendu aux deux sexes, ou du
moins les deux sexes y trouvaient place. Nous savons tout ce qu’on peut dire sur le
rôle prépondérant que l’un d’entre eux y jouait ; mais au moins la base était posée, la reconnaissance du droit était formelle, quoique dans un cercle limité. Et cela est
énorme, mis en comparaison de ce qui a suivi. (Léon Giraud, De la condition des
femmes au point de vue de l’exercice des droits publics et politiques, p. 170, 171).
Souvent l'ignorance, qui se pique d'érudition, se double d'arrogance, ce n'est pas la première fois que je le remarque.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 mai 2010 à 19:51
Mary Preud'homme,
Il n'y a jamais eu de droit de vote institutionnel des femmes en France avant 1944. Ce que vous évoquez n'a rien à voir avec un quelconque droit de vote. La vie institutionnelle d'Ancien Régime était largement privatisée et des groupes constitués se donnaient les règles qu'ils voulaient, règles fluctuantes au gré des circonstances et des consensus. Le rôle des femmes dans ces "assemblées" rendait davantage compte de leur générosité financière : les veuves fortunées, en effet, héritières de leurs maris ou de leurs pères, pouvaient avoir un rôle décisif dans la mesure où même une assemblée municipale (les échevins du Nord par exemple mais sans règle générale) fonctionnaient davantage comme un conseil d'administration de société ou un syndicat de copropriétaires. Celui ou celle qui apportait beaucoup d'argent avait une influence décisive. Ce fut le cas dans les corporations où les veuves non remariées possédaient souvent les maisons et les outils. On ne votait pas pour tel ou tel, on cooptait ou écoutait une personnalité utile au groupe ou que l'importance patrimoniale rendait incontournable.
Là où il existait un embryon de suffrage institutionnel (Parlements - Paris, Bretagne, Aquitaine, etc. -, Etats-Généraux), les femmes n'avaient aucun droit de vote et l'on eut bien ri à l'époque d'une telle idée.
Ne confondez pas Etats Généraux et cahier de doléances, cela n'a rien à voir. Les Etats Généraux étaient des instances officielles dont les membres étaient élus par les seuls hommes et par ordre. Les cahiers de doléances sont une consultation informelle avant les Etats Généraux, sorte de débat public organisé le plus souvent sous la férule des curés locaux, avec les paroissiens et paroissiennes du coin. Tous les habitants de plus de 25 ans et inscrits au rôle d'imposition étaient convoqués. Malgré cela, la proportion de femmes signataires est extrêmement faible. Il n'y avait aucune conséquence élective ou politique dans ce processus.
En instituant les conseils municipaux et en supprimant les corporations, la Révolution a nationalisé ce qui était privé. Elle a réduit la pression de l'argent dans le pouvoir et supprimé le principe de cooptation (dont pouvait parfois bénéficier de généreuses donatrices).
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 mai 2010 à 19:14
J'ajoute ceci : l'Histoire n'est pas la Morale, mais la tentative, forcément imparfaite, de comprendre une période révolue, de saisir la vision du monde de ceux qui l'ont vécue. Notre époque croit nécessaire de tout considérer par le prisme de l'éthique, au risque de l'anachronisme et sans songer que l'obligation tacite de porter un regard bienveillant sur toute chose, la contrainte morale de penser Spartakus, l'Inquisition, les guerres de religion, le nationalisme ou le colonialisme avec l'esprit farci d'amour universel, d'antiracisme, de droit-de-l'hommisme, de charité chrétienne, de revendications musulmanes ou de crise identitaire de petits enfants d'indigènes, cette poids de la bien-pensance absolue et dictatoriale assèche notre pensée, appauvrit notre vision du monde et déforme ce que fut la réalité forcément différente, forcément choquante du temps passé.
Les réactions que je lis ici sont trop manichéennes, trop tranchées. La réalité historique n'est jamais ainsi. N'en faisons pas la Vulgate de Touche pas à mon pote. La Révolution française ne fut pas cet amas d'échecs et d'horreurs que nous brosse une internaute atrabilaire ; et, même si ma morale en souffre, pourquoi ne pas imaginer que la Révocation de l'Edit de Nantes ne fut pas qu'une expérience funeste ? Pourquoi s'interdire de penser, quitte à choquer, que la France toute catholique de 1700 (du moins officiellement) ne s'est pas si mal relevée de l'émigration forcée de ceux de la RPR, comme on disait alors ? Cela s'appelle une démarche scientifique. Car enfin, si on voulait se contenter du champ moral, il serait facile d'énumérer les exemples ou l'attitude des protestants fut très éloignée des préceptes pleins de sagesse et de tolérance qu'ils professaient, des guerres de religion en France, au bûcher des sorcières de Salem ou de Michel Servet, en passant par les enlèvements d'enfants indiens ou aborigènes, contraints d'être élevés par les évangélistes du Canada, des Etats-Unis ou d'Australie, sans oublier le pays de l'apartheid... Mais, tout à nos condamnations qu'aurait-on appris sur les événements et les hommes qui les ont vécus ? Non, mon cher Pierre-Antoine, l'Histoire n'a rien à voir avec la Morale.
PS : pardon à mes amis latinistes distingués pour la coquille dont je ne me suis aperçu qu'une fois le texte envoyé.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 mai 2010 à 18:48
Mon fils qui est un cerveau mais n'a pas pour autant la grosse tête vient de m'apprendre (avec humour) que Régine Pernoud était décédée ! Cela m'a fait un choc ! On est bien peu de choses quand même mon bon Dingli !
Bref, vous l'avez échappé belle, mais vous pouvez toujours lire les oeuvres de cette dame !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 mai 2010 à 15:32
La fréquentation des archives de l’Ancien régime vous a visiblement rendu l’esprit poussiéreux et ne vous a certes pas appris les bonnes manières, même pas la politesse élémentaire, Dingli.
Par ailleurs, lorsqu’on est une personne qui fait autorité dans un domaine précis, on préfère démontrer à un intervenant qu’il se trompe, en argumentant poliment, plutôt que de lui opposer avec force goujaterie sa prétendue notoriété ou ses diplômes. Ce qui serait risible mais acceptable s'agissant d'un adolescent, mais venant d'une personne qui se présente comme "historien" c'est assez cocasse, avouez-le. Et reconnaissez aussi que concernant la prétention, j'ai certes trouvé mon maître en votre auguste personne !
Quant à votre comptabilité "de mémoire" que vous avez d’ailleurs pompée sur Wikipedia, elle n’a aucun intérêt, d’autant qu’elle ignore délibérément les centaines de milliers de morts de Saint-Domingue. Il est vrai que l’Histoire (et donc les historiens) les a longtemps ignorés aussi et n’en parle aujourd’hui qu’avec des prudences de nonne et en minorant, voire falsifiant les faits pour ne pas jeter d’ombre sur la mémoire napoléonienne.
Auriez-vous cher Monsieur Dingli la grosse tête ? Auquel cas "je vous conseille de vous acheter une petite casquette et l’essayer tous les soirs" comme l'a écrit et chanté Yves Duteil.
Et quand vous aurez déchanté et repris vos esprits, adressez-vous donc à Régine Pernoud qui est incollable sur le vote des femmes, et beaucoup plus qualifiée que moi pour argumenter. Et pendant que vous y êtes révisez aussi votre histoire médiévale, notamment le chapitre sur la régence d’Anne de Beaujeu où il est bien question du vote des femmes.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 mai 2010 à 14:28
Mary Preud'homme,
Votre prétention confine au ridicule. Merci de faire des copier-coller pour donner des leçons d'histoire à un historien qui a notamment travaillé pendant dix ans sur les archives d'Ancien Régime. Comme tous les ignorants prétentieux de votre espèce, vous ne doutez vraiment de rien. Vous ne soupçonnez même pas le ridicule qu'il y a à comparer l'éventualité (très théorique) de participer à des élections communales (je présume que vous ne savez même pas ce que cela signifiait sous l'Ancien Régime), et des élections visant à élire des représentants de la Nation. Je vous laisse donc à votre comique arrogance et à votre si burlesque fatuité (sans parler des deux millions de morts que vous avez inventés).
Mon cher Pierre-Antoine,
Je sais bien tout cela, mais, encore une fois, je vous le répète, il ne s'agit pas de porter un jugement a posteriori mais de vous faire comprendre ce qu'étaient les mentalités au XVIIème siècle et à l'orée du siècle suivant. Quand je parle d'hérésie calviniste, j'adopte volontairement le regard des contemporains en France. Vous aurez donc compris qu'il ne s'agissait pas de mon opinion personnelle (bis repetita).
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 mai 2010 à 11:27
Dommage que certains n'aient pas la simplicité de reconnaître leurs "lacunes" et préfèrent tourner en dérision leur informatrice plutôt que de se renseigner un minimum sur une question qui leur échappe :
--------
"Sous l'ancien régime, il existait une certaine forme de droit de vote universel masculin, mais élargi dans certains cas aux femmes, notamment aux veuves, pour des conseils communaux, de corporations, des assemblées provinciales ou pour les États généraux (cahiers de doléances) par exemple. Lequel droit de vote fut restreint par la constitution de 1791 et dès lors, seuls les hommes de plus de 25 ans payant un impôt direct (un cens) égal à la valeur de trois journées de travail eurent le droit de voter, etc. Ce droit réservé aux citoyens dits actifs fut par la suite étendu aux citoyens dits passifs par les Conventionnels, mais pas aux "citoyennes"---------
Et pas besoin d'avoir fait sciences po pour savoir cela, L.Dingli !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 mai 2010 à 23:35
@Laurent Dingli
Cher ami, c'est vous qui qualifiez le calvinisme d'hérésie. Il reste à prouver que votre analyse corresponde à la réalité biblique, livre de référence des deux parties antagonistes en présence.
Quant au déclin du prestige et le malaise qui ont découlé de cette révocation, il suffit de voir l'essor qu'on connu les pays qui ont hébergé les "hérétiques".
Selon le vieux principe des vases communicants, en quittant la France "contre leur gré", c'est leur intelligence et leur capacité qui enrichissant dans de nombreux domaines leur pays d'accueil, ont appauvri la France dans les mêmes domaines.
Il y a des principes moraux qui ne font pas défaut dans la théologie, mais qui font défaut dans l'exercice du pouvoir religieux. C'est cela que Luther et Calvin ont dénoncé en proclamant (protestare) la vérité biblique !
Et bien avant eux, Wiclitf (1324-84) et Jean Huss (1369-1415) pour ne citer que ces deux là.
Ne pas oublier que Luther en affichant sur la porte de Wittenberg ses "95 proclamations" en opposition à la doctrine des indulgences prêchée par le moine dominicain TRETZEL, ne faisait que dénoncer l'emprise d'un pouvoir temporel sous couvert d'espérance éternelle. Et tout ça pour avoir du fric pour construire la cathédrale de St. Pierre de Rome parce que son évêque ne supportait pas que Ste. Sophie à Constantinople la plus grande de la chrétienté soit devenue une mosquée.
Si l'intention était louable, les moyens utilisés pour le financement étaient eux "hérétiques".
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 mai 2010 à 21:21
Sur de Gaulle et sa philosophie, je vous invite à lire deux livres de Philippe de Saint Robert :
> De Gaulle et ses témoins. C'est une tentative d'interprétation philosophique. De Gaulle était essentialiste (d'où son expression récurrente «les choses étant ce qu'elles sont» et ses déclinaisons «Fécamp, port de pêche qui entend le rester» - ce qui n'apparaît plus si idiot après quarante ans de déclin de la pêche française). A contrario, notre époque est existentialiste : elle fait croire aux imbéciles qu'ils peuvent être ce qu'ils décident d'être (tromperie mercantile destinée à vendre les instruments de transformation).
> Le secret des jours. Saint-Robert raconte la Vème République sans De Gaulle et, par contraste, on obtient une image instructive de De Gaulle.
On attribue au général Lee cette phrase : «Le mot devoir est le plus sublime de notre langue».
Elle irait bien à De Gaulle.
En notre époque maternaliste, peuplée de grands enfants qui n'ont plus que des droits et aucun devoir, cette citation n'est pas horrible, elle est incompréhensible.
Rédigé par : Franck Boizard | 07 mai 2010 à 19:19
PS : Mary Preud'homme,
Je ne comprends pas non plus à quoi vous faites référence quand vous évoquez la suppression du vote des femmes sous la Révolution. Pardon, mais c'est vraiment burlesque !
Rédigé par : Laurent Dingli | 07 mai 2010 à 16:10
Mary Preud'homme,
D'où sortez-vous ce chiffre de 2 millions de morts en 20 ans ? De mémoire, et sans avoir vérifié, je dirai : 1 million de morts pendant les guerres révolutionnaires et de l'Empire ; environ 250 000 morts au cours des guerres de Vendée (comprenant les morts des deux camps) et enfin entre 40 et 50 000 morts dus à la Terreur légale et extra-légale. Désolé de faire cette comptabilité macabre, mais il y a un déficit de 700 000 personnes !
Surtout, il ne s'agissait pas, dans mon évocation, de porter un jugement de valeur sur tel ou tel événement, mais de constater seulement qu'à des titres différents, Louis XIV, les philosophes des Lumières, les constituants, Napoléon Bonaparte, et même ce bon vieux Charles de Gaulle ont contribué au prestige de la France. Je suis d'autant plus à l'aise pour le dire qu'il y en a un certain nombre dans la liste que je n'apprécie pas personnellement, mais il n'était pas question de mon opinion ni de jugement moral - d'ailleurs anachronique : qu'on les apprécie ou pas, qu'on le veuille ou non, ces événements et ces hommes ont contribué au prestige de la France (vous aurez remarqué que je n'ai mentionné ni Marat ni Robespierre). C'est ainsi.
Pierre-Antoine,
Je ne crois pas du tout que le malaise français commence par son trop grand attachement à un projet catholique de société comme vous le prétendez : il ne faut pas oublier que tous les pays de l'époque recherchaient l'unité religieuse, garante à leurs yeux de stabilité politique. Même les tolérantes Provinces-Unies pensaient ainsi. Après la Révocation de l'Edit de Nantes, il n'y a aucun "malaise français" dû à la répression de l'hérésie calviniste : tout le monde au contraire, à part Vauban, l'applaudit. La France s'est privée ainsi de précieux concours, il est vrai, mais son prestige n'en n'a pas été durablement écorné pour autant. Pendant la centaine d'années qui sépare la Révocation de la Révolution, l'élite de l'Europe parle français, admire son art, sa littérature et ses grands esprits.
Rédigé par : Laurent Dingli | 07 mai 2010 à 16:06
A ma précédente intervention concernant les méfaits de la révolution, je pourrais ajouter l'abolition du droit de vote des femmes en 1791 qui existait pourtant depuis le 14ème siècle, du moins pour le vote aux municipales.
Et ne l'oublions pas, c'est en grande partie grâce au général de Gaulle que les femmes purent enfin redevenir des citoyennes à part entière, à compter de mars-avril 1944.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 mai 2010 à 14:22
Ceux qui aiment vanter les mérites de la révolution et de la période napoléonienne oublient souvent hélas de citer à son passif :
.Le bilan de la Terreur, génocidés de Bretagne et Vendée, guillotinés sans jugement compris, plus ceux des guerres révolutionnaires et napoléoniennes... soit au bas mot 2.000.000 de morts (civils et militaires) en 20 ans sur une population française d’environ 28.000.000 à l’époque.
. Ajouté à cela un tiers de notre patrimoine national détruit en quelques années, dont les plus beaux fleurons de notre héritage religieux systématiquement saccagés et pillés.
. Des milliers d’intellectuels et savants réduits au silence et à la misère ou forcés de s’exiler.
. L’Europe entière liguée contre nous et notre réputation de régicides, d’assassins, de despotes et d’escrocs parvenus qui nous colla longtemps aux basques.
. La révolte de St Domingue (actuelle Haïti) et la perte de cette colonie que l’on doit à Napoléon qui y fit rétablir l’esclavage, lequel avait pourtant été aboli quelques années plus tôt par la révolution. Ce qui se solda par une insurrection généralisée et la défaite calamiteuse du corps expéditionnaire français, toujours à cause des calculs tortueux de Napoléon qui plutôt que de négocier loyalement avec le général Toussaint Louverture, le fit enlever par traîtrise, via le général Brunet et déporter sans jugement au Fort de Joux, alors que celui-ci venait parlementer (seul, dans l’honneur et sans armes) avec l'état-major français.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 mai 2010 à 14:05
@Savonarole
La France est en déficit commercial, pourtant c'est la championne de l'exportation des cerveaux
Savez-vous que Werner Von Bron aurait dit "si l'Edit de Nantes n'avait pas été révoqué, le premier homme sur la Lune aurait été français" !
Le malaise français commence par là, son trop fort attachement à la conception catholique d'un projet de société !
CdG l'avait bien compris quand il a dit "les français sont dévots". Contredisait-il en cela ce que Pétain avait dit "les français ont la mémoire courte" ?
PS : je ne suis nostalgique de Pétain ni de de Gaulle.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 mai 2010 à 14:04
@L. Dingli : "Or, dans tous les domaines, nous grignotons davantage l'héritage que nous ne l'alimentons.
La gloire militaire ? Elle n'est plus un critère et il faut s'en réjouir.
Le modèle politique ? Aucun des derniers présidents n'a su se hisser au niveau de l'universel.
La littérature ? Elle est aux mains d'un quarteron de peigne-culs télévisuels"
------------------
Tout cela est bien vu, on pourrait y ajouter un phénomène d'émigration de nos compatriotes. Une nouvelle vague Huguenote, en quelque sorte, qui quitte la France.
On compte 400.000 français au Royaume Uni, dont bon nombre sont des "Bac+5"...
Rédigé par : Savonarole | 07 mai 2010 à 12:54
Merci pour votre soutien, mon cher Aïssa, il est de poids.
Sans transition (comme vous dites), qu'est-ce qui faisait, autrefois, le prestige de la France en Europe et dans le monde ? Le rayonnement de la cour de Louis XIV, les arts et les lettres, les valeurs de la Révolution française, la gloire militaire de Napoléon Bonaparte, le génie industriel, l'indépendance nationale préservée par Charles de Gaulle, etc.
Je lis actuellement l'ouvrage d'un indien, Pankaj Mishra, "Temptation of the West. How to be modern in India, Pakistan and beyond". L'auteur y raconte comment la lecture de l'Education sentimentale l'a bouleversé et à quel point il s'est identifié au héros du roman de Flaubert. Voilà la France : c'est le fait qu'un jeune indien de Bénarès puisse se pâmer devant le personnage d'un roman français du XIXème siècle ; c'est que la Déclaration de l'homme et du citoyen fasse vibrer tous ceux qui aspirent à davantage de liberté et d'égalité, ce sont les châteaux de nos rois que l'on vient visiter depuis le monde entier, c'est enfin ce que les étrangers appellent le "savoir-vivre" à la française.
Or, dans tous les domaines, nous grignotons davantage l'héritage que nous ne l'alimentons.
La gloire militaire ? Elle n'est plus un critère et il faut s'en réjouir.
Le modèle politique ? Aucun des derniers présidents n'a su se hisser au niveau de l'universel.
La littérature ? Elle est aux mains d'un quarteron de peigne-culs télévisuels et radiophoniques, d'absolus médiocres qui se disputent les places comme de vulgaires marchands à la foire d'empoigne.
Le talent créatif de nos industriels et de nos ingénieurs ? Il est souvent éclipsé par l'appétit des requins de la finance et surtout mis à mal par la concurrence des pays émergents.
Mais heureusement ! Il nous reste la cuisine…
Rédigé par : Laurent Dingli | 07 mai 2010 à 10:27
Cher Monsieur Bilger,
Je ne soumettrai comme épitaphe à votre juste appréciation quant à la bienveillance du général pour « nous autres les pieds-noirs » que ma reconnaissance à votre égard pour la justesse de votre jugement et le sentiment d'une réhabilitation.
Rédigé par : Lcaggini | 07 mai 2010 à 02:54
Un cheminement de la pensée sur la morale et les devoirs peut bien mener à De Gaulle mais là où je ne suis plus très bien le raisonnement c'est quand on arrive à Villepin ! Jouer les rebelles à l'ONU avec "la poésie pour les nuls" sous le bras n'est pas lancer l'appel du 18 juin. Surtout que depuis lors il se trimbale les dossiers de Clearstream autrement plus lourds à porter. Laroque, MAM... j'aimerais bien qu'on y aille doucement avec les comparaisons.
Rédigé par : Dioscure | 07 mai 2010 à 02:19
"Abordant la morale et les devoirs qu'il convient de s'imposer à soi-même..." Comment peut on encore lire de tels propos, de telles vieilleries, alors que le penseur-oracle de la culture médiatique contemporaine proclame urbi et orbi, du Nouyvel Observateur au Point en passant par Libération et Le Monde, que "chacun dot être à soi-même sa propre norme"...
Rédigé par : Guzet | 06 mai 2010 à 23:06
@Catherine, Laurent, sbriglia, Marie, sans oublier Aïssa,
CdG n'était pas un gland, il était militaire ! ce qui pourrait expliquer une certaine rigueur intellectuelle et morale, non que l'armée vaccine ses soldats pour en faire des héros, mais commander des hommes sous le drapeau français ça renforce certaines valeurs... les bonnes comme les mauvaises.
Pourtant quand je dis ça, je sais ce que disait Clemenceau : "Quand les talons claquent, l'esprit se vide".
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 06 mai 2010 à 23:01
@Yves
Vous ne déchiffrez pas très bien mes propos, et j'en suis heureux.
Évidement, la participation, thème gaullien, pressentait la nécessité que soient présents corporations et syndicats aux destinées de la nation. Ce fut malheureusement un bide avec l'incompréhension (partielle) pour l'élection de 69 car il y eut le rejet par les urnes.
C'est ce que je voulais, par constat, dire!
Alors ensuite, l'idée gaullienne de la "participation", toujours elle me séduit, comme mon billet la pose en balance, et le dit.
Quant au rire, il s'épuise beaucoup plus qu'on ne le voudrait, surtout quand chez l'autre on le constate, et que chez l'autre on le voudrait pérenne, pour d'obscures raisons.
Le rire de l'époque, c'est pour moi une réminiscence, une bienheureuse nostalgie, la nostalgie du bébé...
Mais,
qu'en fut-il ensuite, au sujet de la "participation"?
Aujourd'hui, les corporations sont omniprésentes par l'activité du lobbyisme, et les syndicats font de la pantomime, mais pas plus l'un que l'autre ne sont en participation autant qu'à l'œuvre avec l'Etat, comme on pouvait et pourrait encore l'espérer, car ils ne sont pas symboliquement intégrés au sujet du bien public, des résultats, comme possiblement avec de feu le plan cela était "naturellement".
L'autogestion d'alors pourrait-elle être apparentée à la "dem-part" d'aujourd'hui?
Là, je subodore comme vous pensez et c'est pour le blog, car au fond je n'en sais rien du tout, et en général je n'ose pas ce genre d'introspection faite à l'autre autrement qu'en tentatives!
Ainsi, De Gaulle n'osait pas traiter ses administrés de "clampins", c'étaient des veaux, espèces en devenir.
Comme dans le temps, ce bon vieux temps, c'était encore là pour un évitement du panurgisme, avec une foncière générosité, à traduire comme responsabilité.
Alors, si vous ne comprenez pas mes propos, c'est qu'ils se prouvent suffisamment nostalgiques, même si pour moi étant si petit, nous ne pouvons mettre en partage nos nostalgies, alors que ces nostalgies furent pour moi au rire enfantin ce qu'elles furent pour vous une œuvre, tandis qu'il me reste à œuvrer.
Comme vous m'avez inventé, je n'hésite pas à être hypothétique (c'est pour le lecteur!)
Je ne saurais vous accusez de ne pas grandir, sur la foi d'un malentendu.
J'ai profité du Gaullisme tout petit et au-delà.
Plus sérieusement, les motifs de la "participation" ont évolué, et il apparaît désormais un motif opposé, celui de la "viscosité", depuis l'attendu mais sans doute post-compris motif de l'action voire corporatiste, voire syndicale....
Et reste que pour moi, l'idée de participation reste entière, voire gaullienne !
Bien à vous donc.
Rédigé par : zenblabla | 06 mai 2010 à 22:23
@Laurent Dingli,
Peut-être que sbriglia vous offrira le portrait de Charles de Gaulle en bonus !
Ce soir "Le vieux fusil", avec la magistrale Romy Schneider.
Film qu'un ami, officier allemand, m'avait emprunté, avant la chute du mur, pour le faire visionner à ses hommes de troupes !
Rédigé par : Marie@Laurent Dingli | 06 mai 2010 à 20:45
Eh oui, mazette ! Marie, puisque sbriglia finance le WWF me voici contraint d'entrer dans la sainte religion de Charles de Colombey et d'ingurgiter toute son hagiographie en guise de pénitence. Bigre ! Une vie n'y suffirait pas !
Rédigé par : Laurent Dingli | 06 mai 2010 à 19:40
Comme dit Catherine A avec humour, de Gaulle n'était pas un gland, lui.
Toutefois on regrettera qu'après guerre il se soit empressé d'aller serrer la paluche à Staline au lieu d'aller se recueillir au cimetière de Colville et de faire fusiller un écrivain égaré.
Rédigé par : Savonarole | 06 mai 2010 à 19:34
"En réalité, la valeur essentielle du gaullisme, voire sa valeur exclusive, c'était de Gaulle lui-même."
Je crois que vous faites là, M. Bilger, un contresens.
Paraphrasant une célèbre formule de de Gaulle, il me semble qu'on peut dire : "le gaullisme a une apparence, celle d'un personnage hors du commun, et il a une réalité, l'alliance dans la pensée comme dans l'action de la foi et de la raison".
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 06 mai 2010 à 17:17
@Herman,
"M.Laroque et F.Baroin... Il a du succès auprès des femmes médiatiques ce Baroin, après M.Drucker, voilà M.Laroque... Décidément, les riches tendent à se reproduire...!"
Eh oui ! Tout le monde ne peut pas draguer en avançant : "Je t'offre un pot ?"
Et puis, il faut payer la solidarité à la Grèce, avant de balayer devant notre porte !
http://www.wat.tv/video/rapetout-inconnus-ha2e_aqvi_.html
Rédigé par : Marie@Herman | 06 mai 2010 à 16:43
Blabla 1h 15
Selon vous, la "participation" de 1969 a été "....un bide....mais bien plus tard....c'est devenu actif".
Si je déchiffre bien, la "dem' part' " à la Royal serait la résurgence d'une proposition gaulliste qui avait tourné court.
On imagine volontiers de Gaulle attendant patiemment, en précurseur visionnaire, les conseils et suggestions de millions de clampins, avant d'élaborer une politique pour la France !
Malheureusement pour cette analyse, elle est fondée sur un malentendu.
Les Français de 1969 savaient que la "participation" était une vieille idée gaullienne voulant associer les salariés à la marche et aux résultat de leurs entreprises. Seulement cela et c'était beaucoup. Quelques enfants, surtout ceux qui ont grandi dans une famille anti-gaulliste et rieuse, sont peut-être restés dans l'ignorance; depuis lors, ils auraient pu se rattraper.
Le projet de participation progressait non sans mal depuis des décennies et, disait de Gaulle, il fallait le développer. De solides réalisations concrètes avaient cependant été mises en place par les ordonnances de 1959 et 1967.
Le signataire de ces lignes, témoin et bénéficiaire, vous remercie de votre attention.
La "participation" du Général ? pas tout à fait un bide, pas du tout l'ancêtre de la contemporaine "démocratie participative".
Rédigé par : yves | 06 mai 2010 à 16:11
@Laurent Dingli,
"Mon cher sbriglia, je lirai tous les de Gaulle que vous voudrez quand vous célèbrerez avec coeur la journée de la grenouille...
Rédigé par: Laurent Dingli | 05 mai 2010 à 18:06"
Pardon pour cette immixtion dans une discussion privée, mais monsieur Dingli, là, vous voici pris au piège de votre propre propos.
En effet, après le commentaire que j'ai adressé à monsieur sbriglia, après le vôtre sur les batraciens, ce dernier ne manquera pas vous prendre aux mots et je pense que vous pouvez, de ce fait, acheter, de suite, le gros chariot pour y placer tous les ouvrages qui concernent notre "De Gaulle", que vous ne manquerez pas d'acquérir, pour vous jeter à corps perdu dans la lecture de sa vie, après ce que vous avez avancé !!!! Sans invoquer d'autres maux !
Monsieur Bilger procèdera à une interrogation pour rattrapage !
http://www.youtube.com/watch?v=bP2DG4eoZnM&feature=player_embedded#!
Ainsi que l'autre lien.
Rédigé par : Marie@Aïssa | 06 mai 2010 à 13:23
Moi, je trouve plutôt bien que la compagne du ministre du Budget fasse preuve d’exemplarité au point de quitter sa position d’exilée fiscale pour venir payer ses impôts en France. L’amour peut parfois conduire à des actes magnifiques... même si par la suite on peut les regretter.
Je pense qu’il serait souhaitable qu’un jour Johnny et les autres célébrités exilés dans un paradis fiscal s’éprennent d’une femme ministre (il y a peut-être encore des cœurs à prendre parmi les femmes du gouvernement) et puissent aussi faire preuve d’un tel patriotisme.
Quant à Louis Gallois, je ne peux que lui rendre hommage. Je connais peu de capitaines d’industrie qui, aujourd’hui, soient capables de faire ce geste qui, vu le montant de la somme n’est pas si « symbolique » que certains veulent bien le laisser entendre.
Rédigé par : Achille | 06 mai 2010 à 13:19
Alors là, si enfin les valeurs du gaullisme revenaient, ce serait une pierre blanche pour le pays qui en a tant besoin !
La première bonne nouvelle depuis la disparition de "Jours de France" (le seul journal à n'annoncer que des bonnes nouvelles !)
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 06 mai 2010 à 13:08
Alex paulista a écrit :
"Ce sont d'abord les événements qui font les grands hommes."
Il semble que ce seraient plutôt les grands hommes qui font l'histoire en imprimant les événements de leur marque, de leur charisme, de leur talent exceptionnel ou de leur génie.
Quelques exemples pris au hasard parmi nos contemporains du 20ème siècle : Gandhi, Mustapha Kemal, W. Churchill, Ch. de Gaulle, Nehru, Indira Gandhi, Juan et Eva Peron, Patrice Lumumba, Ho Chi Mihn, Martin L King, John Kennedy, Fidel Castro, Shimon Peres, Anouar el Sadate, Jean-Paul II, Mère Teresa, Soljenitsyne, Aimé Césaire, Soeur Emmanuelle, etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 mai 2010 à 12:51
L'enquête judiciaire a établi que le tir ayant causé la mort de Florent Lemaçon, le skipper du voilier Tanit capturé par des pirates somaliens, est bien d'origine militaire, vient d'annoncer le procureur de la République de Rennes. Les conclusions de l’expertise balistique demandée par le juge d'instruction, déterminent en effet que le projectile qui a tué Florent Lemaçon le 10 avril 2009 a été tiré par un militaire français.
Vu de loin, il m’est difficile d’apprécier cette péripétie : pourquoi la Justice fait-elle écho a l’attitude incompréhensible de cette famille ? Leur deuil n’excuse pas tout.
Des citoyens peuvent attaquer l’Etat lorsque celui-ci met en oeuvre des moyens militaires ou autres pour les sortir d’un mauvais pas, et lorsque ce mauvais pas est une conséquence de leur seul libre arbitre ?
Si quelques dizaines de milliers d’entre nous choisissent de courir l’aventure, c’est à nos seuls risques et périls. Je trouve hallucinant que des individus reprochent ensuite à la Collectivité les modalités de l‘assistance portée en cas de pépin. Et je ne comprends pas bien pourquoi la Justice, et même l’Etat, donnent ensuite crédit a ces attitudes indignes de citoyens immatures, devenus obsédés de protection, d’assurance, de sécurité : une offre d’indemnité de 400 000 euros ? Des excuses des intervenants ? Des excuses de l’Etat ? Cette brave dame et les parents du défunt s’égarent. Attitude bizarre, qui participe de la vindicte imbécile de vacanciers qui, retardés par les cendres d’une éruption volcanique, s’en prennent ensuite violemment aux fonctionnaires des consulats de France qui les écoutent poliment.
J’espère que ce fait divers ne dissuadera pas, à l‘avenir, les autorités publiques françaises de continuer à porter assistance à mes concitoyens en réelle détresse.
Pour ma part je vis depuis 30 ans, en mer, les avantages énormes de cette tradition française qui nous vaut une certaine sécurité, ou considération spontanée - enviées par d’autres nationalités -, dans les recoins du vase monde et les situations parfois… « extrêmes », ou notre saine curiosité nous emmènent, par choix libre et assumé.
J’attends votre billet sur le sujet avec impatience. J’en profite pour vous remercier de ce blog de haute tenue, qui me permet de maintenir un lien intellectuel supplémentaire avec mon beau pays.
Rédigé par : Hugo | 06 mai 2010 à 12:11
Vu la représentation dans l'imaginaire collectif de de Gaulle, et l'effectivité de sa valeur, pas étonnant que tant d'hommes politiques tente de "se l'approprier". Mais personne dans ce petit monde ne se pose la seule question qui vaille: que ferait un de Gaulle aujourd'hui ? Et pour cause...
M.Laroque et F.Baroin... Il a du succès auprès des femmes médiatiques ce Baroin, après M.Drucker, voilà M.Laroque... Décidément, les riches tendent à se reproduire...!
L'attitude de Gallois me paraît noble, et je ne ferai pas partie des "esprits aigres" qui répliqueront qu'il lui restera 900 000 euros ! Il aurait pu s'appeler Gaulois...
Rédigé par : Herman | 06 mai 2010 à 11:47
Que Michèle Laroque revienne payer ses impôts en France c'est tout de même la moindre des choses. Quant à Louis Gallois il y a longtemps qu'il fait preuve non seulement d'un grand sens moral mais aussi de ses qualités de gestionnaire. De quoi en faire pour certains un pisse-froid. C'est pratique.
Et pour MAM : "c'est vrai que je suis un chêne" aurait dit de Gaulle, "j'ai fait des glands"..............
Rédigé par : Catherine A Un chêne ça fait quoi ????? | 06 mai 2010 à 10:26
Savonarole, si vous courez aussi vite que les francs-maçons vous emm..., vous êtes qualifié haut la main pour les jeux olympiques.
François Baroin n'est pas franc-maçon.
Pas de bol, faudra recycler votre dicton de café du commerce quand vous serez mieux renseigné.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@Savonarole | 06 mai 2010 à 10:09
Baroin :
"Les avantages pour mes amis, la justice pour les autres", vieux dicton franc-maçon...
Rédigé par : Savonarole | 06 mai 2010 à 08:49
Ce sont d'abord les événements qui font les grands hommes.
Dominique de Villepin est un bon exemple: il a montré une certaine envergure à l'occasion de la controverse sur les supposées armes de destruction massive et la guerre en Irak. Avant, après, il a fait son quotidien de la petite politique. De passage au ministère de l'Intérieur, il ne voulut surtout pas être en reste. Il appliqua sans vergogne les circulaires et les quotas absurdes de Sarkozy, rajouta parfois sa touche internationale pour expulser arbitrairement un étudiant ivoirien qui manifestait un peu trop contre l'intervention de la France pour décider des dirigeants de son pays.
Aujourd'hui, DdV s'oppose aux "méthodes Sarkozy" en prenant la pose républicaine.
Le grand Dominique de Villepin a bien rétréci au lavage.
Et c'est tant mieux: mieux vaut la paix et sa politique de bas niveau.
Rédigé par : Alex paulista | 06 mai 2010 à 04:41
@ Aïssa
Je ne suis pas comptable (pas même de mes sous: j'en paye un !), pour autant je suis aussi entre deux pays et en cette période de déclarations françaises je confirme ce que vous avez dit plus bas:
- lorsqu'on vit entre deux pays, on peut choisir sa résidence fiscale là où on gagne de l'argent (centre d'intérêt économique) ou bien là où on vit le plus. Je ne sais pas où se situent les affaires de ML, ni le temps qu'elle passe dans chaque pays. Peut-être qu'un changement dans la répartition est à l'origine du rapatriement du foyer fiscal.
- les USA ne sont pas un paradis fiscal. L'impôt sur le revenu y est moins exponentiel mais en moyenne bien plus important qu'en France, les charges sociales bien moindres mais il faut contracter des assurances privées qui ont un coût indépendant du salaire mais ne sont pas gratuites. Quelqu'un qui veut fuir les impôts n'ira pas en priorité s'installer aux USA, ou du moins pas dans cet État. Ni au Brésil.
Les Français ont tendance à oublier la loyauté que l'on doit aussi au pays qui nous accueille !
Rédigé par : Alex paulista | 06 mai 2010 à 03:25
Je ne sais rien du conceptuel ni du spirituel.
Tout comme vous je ne spécule donc pas sur lequel de nos politiciens a l'ex général-président pour ange-gardien.
Mais la pratique dans le pouvoir est plus évidente à voir.
S'il y avait eu du gaullisme après lui la pratique du référendum serait encore approuvée et ses conséquences assumées. Cela semblait manifestement être un devoir.
L'évasion fiscale (on touche un point où je ne fais plus beaucoup de distinctions) est une toute autre croix à porter, si je peux détourner vos expressions.
Cependant, respecter les ancêtres est une chose, les pleurer et ne voir que par eux est bien malheureux.
La crise politique m'est plutôt limpide, mais qu'est-ce qui vous rend si amer ?
Rédigé par : Cyril | 06 mai 2010 à 01:21