La passion de l'égalité poussée à l'extrême n'est jamais pure pas plus que la haine obsessionnelle des privilèges. Il entre toujours, dans cette détestation de ce qui dépasse, de ce qui est et a plus, une envie amère, un sombre désir de niveler la société et d'humilier les puissants.
Il n'empêche qu'aujourd'hui la conjoncture, l'inévitable et nécessaire rigueur changent la donne. Il ne s'agit plus de théoriser sur un monde plus juste, des contraintes et des sacrifices à partager équitablement mais de mettre en oeuvre une politique qui tant bien que mal atteindra ces objectifs ou en tout cas manifestera à la communauté nationale qu'ils sont au coeur de l'esprit public et donc de nos élus. Nous sommes confrontés actuellement à une situation qui ne fait plus de l'égalité contre les privilèges, de la modération contre la surabondance un discours de subversion révolutionnaire mais d'harmonie et de justice sociales. Il n'est plus un citoyen qui oserait s'opposer à cette exigence d'élémentaire décence financière. Ce qui était une provocation est devenu une banalité, un impératif clair.
On aurait ainsi pu espérer une nuit du 28 mai comme il y a eu la nuit du 4 août. Le député socialiste René Dosière s'inscrivait en effet dans le mouvement que je viens d'analyser en proposant cet amendement à l'ensemble de ses collègues : "les membres du gouvernement qui sont aussi maire ou élu local ne percevraient au titre de leurs mandats locaux aucune indemnité, aucun avantage". Alors que les ministres peuvent de cette manière ajouter à leurs 14 000 euros mensuels 7 000 euros. Rien de scandaleux, donc, dans la teneur de cet amendement présenté dans le cadre de la réforme des collectivités. Il permettait, selon son auteur, "aux responsables politiques de montrer l'exemple à partir du moment où les Français doivent se serrer la ceinture".
Stupéfaction : cet amendement a été rejeté sans aucun commentaire de la part du gouvernement ni de la majorité.
On devine bien que la source socialiste de la proposition a dû faire frémir la majorité. Facile également d'imputer à René Dosière un antiparlementarisme et un poujadisme que celui-ci a déniés.
Mais comment est-il concevable que dans cette période cet amendement n'ait même pas été discuté ? Etait-il si absurde de suggérer que les ministres puissent accompagner les Français dans leurs difficultés et leurs efforts ? N'était-ce pas une occasion inespérée de rassembler l'ensemble des parlementaires autour d'un acte exemplaire qui aurait envoyé un message et comblé au moins une partie du fossé entre les gouvernés et les gouvernants ? Un vote unanime aurait dû venir consacrer cette démarche. On se demande comment, en insistant à ce point sur la rigueur dans tous les propos publics, on n'a pas senti la formidable opportunité qui s'offrait, et la déconvenue grave qu'il y aurait à ne pas la saisir. Pourtant, on a choisi de tenir pour rien cet amendement. Pourquoi ?
Alors que plusieurs Etats européens ont décidé de réduire le train de vie de leurs ministres à cause du plan de rigueur, on n'a même pas jugé bon de consacrer une seconde à la discussion de cet amendement. Je n'ose penser que cette désinvolture, voire ce mépris aient pu résulter de la crainte de voir les autorités politiques soumises à un contrôle et un précédent s'instaurer. N'est-il pas plus raisonnable de considérer que l'alternative, pour la majorité et le gouvernement, était en effet le refus pur ou simple ou l'acceptation claire ? Engager la discussion, c'était automatiquement se placer dans un étau. Impossible en effet de justifier aujourd'hui, si on s'engage dans le débat, une opposition à la charge équitable de la rigueur. La majorité se "plombait" en se risquant sur ce terrain. Il fallait fuir le débat. C'est ce qu'elle a fait.
Je crains que ce type de réaction, lui, soit de nature à nourrir un véritable antiparlementarisme, un populisme de mauvais aloi. Il n'est pas choquant de solliciter des ministres qu'ils s'appliquent la règle commune, d'exiger d'eux des sacrifices dans une période de rigueur pour tous. Ce qui est choquant, c'est que la démocratie n'ait même pas eu droit, dans cette affaire, à un peu de respect.
Je ne doute pas que certains taxeront de démagogique cet amendement. La démagogie est trop souvent la critique simplette et creuse qui vient au secours du statu quo. Apparemment la rigueur, pour les uns ce doit être un mot, pour les autres une réalité !
@Alex paulista
J'ai transmis ce lien car il me paraissait pertinent... mais je n'y connais rien en économie, si ce n'est la bonne vieille leçon d'Antoine Pinay, un sou qui n'est pas rentré ne peut être dépensé (ou quelque chose comme ça), mais si j'ai bien lu le document, avec votre épouse vous faites de l'exploitation domestique :-)
Promis je ne lui dirai pas...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 juin 2010 à 21:38
C'est simple !
Au lieu de supprimer les cumuls, il suffit de supprimer les mandats !
Sûrement, c'est osé !!!
Rédigé par : zenblabla | 01 juin 2010 à 21:00
@ Aïssa Lacheb-Boukachache | 31 mai 2010 à 23:40
Vous est-il déjà venu à l'idée qu'il pouvait y avoir une différence entre «le pur hasard » et « l'occasion qui fait fait le larron », ou encore entre « simple coïncidence » et « mise à profit d'une circonstance, ou d'une information volée et forcément affectée d'une interprétation à la mords-moi-le-nœud, pour nuire de façon quelconque à autrui sans avoir l'air d'y toucher et pouvoir renvoyer la victime dans les cordes d'un très bien commun, bien qu'éminemment perfide : 'Mais vous rêvez très cher (chère); Si vous croyez cela, il faut vous faire aider. »??
Vous est-il déjà venu également à l'idée qu'il y a aussi une différence entre « enfoncer le clou » – ou les banderilles.. – purement gratuitement et « faire fonctionner ses méninges » (quand on en n'est pas dépourvu(e)...), à bon escient ??
Personnellement, et je vous le dis très clairement, je ne le pense pas.
Rédigé par : Catherine JACOB@Aïssa | 01 juin 2010 à 19:01
@ Pierre-Antoine
Cette théorie est boiteuse : sans une empregada à la maison qui s'occupe aussi un peu de ma gamine, mon épouse ne pourrait pas être directrice administrative de mon entreprise depuis la maison.
Je devrais en employer une, que nous devrions payer cher et qui ne travaillerait jamais aussi bien: on fait toujours plus attention à ses sous.
Voilà donc un emploi "non-productif" qui m'économise cinq fois son prix en travail "productif".
Sur votre conclusion qu'il faut créer des emplois d'ouvriers en France... elle est complètement périmée par la mondialisation. Il faut au contraire favoriser les services aux personnes qui ne sont pas délocalisables, et les emplois à haute valeur ajoutée créateurs d'exportations (armement, aéronautique, ingénierie financière mais aussi luxe, agroalimentaire haut de gamme, ingénierie médicale, médicaments, vaccins...). On a besoin des premiers mais ils seront payés par les rentrées des seconds, et c'est là que la théorie de la "création de richesse" prend du sens.
Pour revenir sur le sujet, cette "économie" compliquée du temps et des compétences est aussi un argument des hommes politiques favorables au cumul des mandats: certains cumuls s'expliquent par la connaissance des dossiers au titre de l'autre mandat.
Ce qu'on comprend aisément, mais à ce moment-là c'est l'existence même de ces postes distincts qui devient contestable: voit-on les dirigeants du privé se créer des postes et se distribuer des jetons pour quelques réunions par mois du même club ?
Ah, si, pardon, mauvais exemple...
Rédigé par : Alex paulista | 01 juin 2010 à 16:38
"Il paraît" qu'il y a de l'espoir.
Il semblerait que la vie soit "un combat" (se dont je ne doute pas), en plus "il paraît qu'il y a une secte d'imbéciles qui disent que c'est comme cela qu'il faut faire (j'en fais partie), de surcroît d'autres disent que c'est comme cela qu'il ne faut pas faire (j'en fais partie).
Il paraît que, dans certains contextes, il y en a qui ont le "droit", la légitimité (et plein d'autres choses...) de dire (tais-toi)... D'après moi, il y en a devant lesquel(es) ramper ne me pose pas de problèmes, d'autres pour lesquels cela ne va pas être possible...
En plus "il paraît" qu'il y a des spécialistes de la grammaire et de l'orthographe (entre autres choses, cela ne me rassure pas ; cela me "conforte")... Tant mieux.
Il "paraît" qu'il existe des "cordonniers qui sont mal chaussés" (il semblerait que d'aucuns aient inventé d'autres façons de dire/faire)... Bonnes nouvelles du front...
Tant pis pour moi...
Rédigé par : Thierry L | 01 juin 2010 à 15:34
M.Dosière affirme sur son blog :
"...un député cumulard qui exerce donc son activité parlementaire à temps partiel est mieux rémunéré qu'un député non cumulard qui lui, l'exerce à temps plein, ce qui est, pour le moins choquant..."
---
Pas d’accord. Un député qui cumule deux fonctions emploie généralement plus de trois collaborateurs (entre quatre et cinq) pour le seconder dans son travail de terrain, et donc un au moins qu’il devra payer sur ses propres deniers et souvent des collaborateurs mieux formés que celui du député à mandat unique qui se contente de travailler avec le staff minimum pris intégralement en charge par le budget de l'Assemblée.
---
René Dosière ajoute :
"...Mais, de ce fait, le député cumulard va pouvoir cumuler, lorsqu'il cessera ses fonctions sa pension de député avec sa (ses) pensions d'élu local. Ce cumul est choquant, compte tenu du niveau, satisfaisant, de "l'allocation compensatoire d'inactivité professionnelle.. ACIP. (1)
Il serait donc souhaitable de mettre un terme à ce cumul en supprimant purement et simplement le cumul des indemnités parlementaires avec des indemnités locales..."
(1) Allocation compensatrice d’inactivité professionnelle, dont les modalités de calculs et le montant sont fixés par le bureau de l’Assemblée et dont le financement est prélevé sur le budget global de l’Assemblée, qu’il s’agisse du financement par le biais de l’indemnité parlementaire, ou du financement complémentaire de l’Assemblée.
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Vous avez bien lu : allocation compensatrice d'inactivité !!! Cette formulation que n'aurait pas reniée feu Desproges, il fallait quand même la trouver !
-----------
Ce qui est bien plus que choquant que ce que se plaît à dénoncer RD de Laon, c’est l’assistanat galopant, devenu la panacée et qui tend à gagner les plus hautes sphères de l’Etat. A quand une caisse de secours ou des parachutes dorés pour aider les anciens Premiers ministres et… les présidents de la République non réélus, à survivre !
Et ne serait-il pas plus logique et plus honnête d’utiliser intégralement les fonds de l’Assemblée pour rémunérer des personnes en activité, tout en faisant cotiser les parlementaires sur le même mode que celui des contractuels engagés le temps d'une législature.
Néanmoins, ce qui est plus choquant encore, mais dont M. Dosière semble ne s’être jamais ému, sans doute pour éviter quelques mauvaises notes au PS, c’est que près de la moitié des députés, tant socialistes que de la majorité, ne reversent pas le reliquat de l’indemnité parlementaire à leurs collaborateurs (2) arguant du fait que selon une disposition scélérate, ils ont la faculté, soit d’en faire profiter directement leurs collaborateurs, soit de la reverser à leurs partis politiques respectifs. Ce que nombre d'entre eux s'empressent de faire au grand dam de leurs collabos, à moins que les plus futés ne conservent tout simplement le reliquat par devers eux comme argent de poche. Allez savoir !
---
(2) Ce qui ne serait que justice eu égard à la somme de travail et aux horaires imposés aux collaborateurs des élus. Sans compter que nombre d’entre eux sont embauchés en CDD, le temps d’une législature et peuvent donc être virés du jour au lendemain sans indemnités, voire en leur sucrant quelques mois au passage, n'est-ce pas Mme Royal ?
Rédigé par : Mary Preud'hommme | 01 juin 2010 à 14:42
@- Marie...
« Pour que dans le cerveau d'un couillon, la pensée fasse un tour, il faut qu'il lui arrive beaucoup de choses et de bien cruelles. » Louis-Ferdinand Céline.
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Enfin les grands auteurs !... Bravo Marie.
Rédigé par : Savonarole | 01 juin 2010 à 12:36
Je sais, mon cher Jean-Paul, je suis sans pitié … Mais souriez, que diable! ce n'est pas la fin du monde … Quoique … Je vais vous dire et ce dans le droit fil du billet de ce cher PB: ce qui est pénible plus que nombre de choses et de faits, c'est cette impression sourde mais prégnante qui nous prend de voir la démocratie -la notre- muer peu à peu en une sorte singulière d'oligarchie hétéroclite ou plus personne ne ressemble à rien de valable et plus rien de valable (au sens de valeur autre que financière) qui n'est plus porté par personne … Vous comprenez ce que je veux dire? Il en est ainsi de même en nombre de situations de la société civile, reflet naturel de la société professionnelle politique … Ainsi, voyez quelques exemples concrets que je connais bien: le groupe hospitalier privé des polycliniques Courlancy de Reims (je balance sans scrupule …) refuse de me recruter car sachant (forcément et je n'y puis rien, j'aime écrire, publier et dans ce cas on est parfois "tué" parce qu'on est libre et exige de le rester et connu …) qu'il y a très longtemps de cela j'ai été condamné, incarcéré, bref vous savez tout … Ceci ne serait ma foi pas grand'chose si dans le même temps toute cette direction, depuis le PDG jusqu'aux directeurs généraux, de ces polycliniques n'était actuellement mise gravement en examen sous les accusations très fondées de pillage, vols et escroquerie de la Sécurité Sociale à raison de plusieurs millions d'euros, leur manège bien organisé en cette chose durant depuis des années … Avouez qu'il y a de quoi se marrer franchement de se voir ainsi faire la morale et refuser par plus truand que soi quand on l'était à ses 20 ans ... Ainsi encore, la Mairie de Reims (socialiste, allez, ainsi vous ne m'accuserez pas de partialité ..) claironne via toute la presse locale une grande campagne de recrutement de personnes handicapées. Je suis handicapé, je postule donc, tout sourire, tout frais … Ils gardent ma candidature sous le coude, c'est ce qu'ils m'ont répondu par lettre-type; ils me recontacteront plus tard, éventuellement, si un poste se libère, etc.; bref, que je pouvais rêver et me le mettre (le doigt) profond là où vous devinez ... Je leur ai retourné leur lettre-type en y griffonnant que je comprenais, certes, mais qu'alors il serait décent et honnête de n'en pas faire une tartine médiatique de leur minable et fausse campagne de recrutement des personnes handicapées; c'est se moquer d'elles, ce n'est pas jolie de se moquer ainsi d'elles, ces personnes fragiles et vulnérables, plus que souvent incapables de se défendre et faire face … Pendant ce temps, immédiatement élue, la maire Adeline Hazan s'est offert pour 40 000 euros ou dans ces eaux-là un bureau style art moderne car le vieux bureau historique presque centenaire de la ville ne lui plaisait pas et s'est augmentée ses émoluments de je ne sais plus combien mais c'est revérifiable aisément (je crois qu'elle émarge, tous cumuls confondus à plus de 8000 euros mensuels ...) … L'Assemblée Nationale rate le coche … Mais il n'y a pas qu'elle qui rate le coche, qu'on se rassure ou pleure, c'est selon … C'est pourquoi, mon cher, préférant vous savoir rire, je vous remet «Ah si j'avais un franc cinquante!..» …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 01 juin 2010 à 12:32
"catherine A : hara-kiri à l'Assemblée, mais vous n'y pensez pas | 31 mai 2010 à 12:22"
« Pour que dans le cerveau d'un couillon, la pensée fasse un tour, il faut qu'il lui arrive beaucoup de choses et de bien cruelles. »
Louis-Ferdinand Céline
Alors, allez consulter les sites suivants pour en déduire dans quelle catégorie classer votre cerveau :
* Sauvegarde-retraites :
http://www.sauvegarde-retraites.org/tracts-et-brochures-retraite.php
* Régime spéciaux des politiques, voir :
http://rene.clementi.free.fr/accueil/indemnisation_deputes/indemnisation_deputes.htm
http://www.dailymotion.com/video/k1OKFCwHQUkigxlAoP#from=embed?start=21
Ensuite vous comprendrez pourquoi le cumul est tellement intéressant pour les politiques, cumuls qu'ils ne VEULENT pas abandonner, interdisant d'y toucher, EVIDEMMENT, EVIDEMMENT, (chante F. Gall), parce qu’ils ne veulent pas se faire hara-kiri dixit Catherine A, ils préfèrent être des aras qui rient… !!!! sur la bêtise des Français !!! qui continuent de les réélire !
Un petit exemple :
Il faut un mandat de 5 ans et le fonctionnaire député à partir de 60 ans touche une retraite de 1548 €/m
1548 € correspond à quelqu'un du privé qui a travaillé 40 ans !
2 mandats : 3.000€/m
etc...
Pour la retraite du Président Jacques Chirac :
Ancien Président : 5.250 €/m
+ Ancien député : 5.031 €/m
+ Magistrat Cour des Comptes : 3.500 €/m
+ ancien Conseiller Gal et Maire de Paris : 5.000 €/m
Total : 18.800 €/m
+ Membre du Conseil Constitutionnel : 12.000 €/m
Total : 30.800 €/m
http://www.ipol.fr/index.php?2007/09/28/473-retraite-des-lus-une-dpute-ump-nous-rpond
Rédigé par : Marie | 01 juin 2010 à 12:15
"Que c'est dur de dire du mal de ses amis !
Ne vous inquiétez pas, personne ici ne vous en voudra...!"
Ah bon ! Alors je peux me lâcher !
I LOVE SARKOOOOOOOO !!!!!!!!!!
Blague á part, Herman, je ne comprends rien á vos insinuations. Une fois de plus.
Parlez donc directement.
Ne vous inquiétez pas, je n'ai encore frappé personne (même pas un Protecteur des animaux extrémiste).
Rédigé par : jpledun@Herman | 01 juin 2010 à 10:36
@Aïssa et ceux que l'emploi intéresse
Cher ami,
Connaissiez-vous cette approche du travail productif ?
http://www.pise.info/eco/productif.htm
Créer des emplois de service ne suffit pas à créer des richesses, il faut créer des emplois ouvriers et non pas des emplois domestiques...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 juin 2010 à 09:42
@jpledun
Que c'est dur de dire du mal de ses amis !
Ne vous inquiétez pas, personne ici ne vous en voudra...!
Rédigé par : Herman | 01 juin 2010 à 08:27
Eh oui, cher Philippe, il faut que tout change pour que rien ne change...
Rédigé par : Herman | 01 juin 2010 à 08:19
"....triste qu'on en soit arrivé là: préférer surveiller et punir (ça va de soi ...) plutôt qu'aider et soigner ..."
Avant c'était mieux. C'est sûr :
"poissons morts protégés par les boîtes
boîtes protégées par les vitres
vitres protégées par les flics
flics protégés par la crainte..."
C'est deux francs qu'il vous faut.
"...deux francs
soit un café arrosé
zéro franc soixante-dix
deux tartines beurrées
et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon."
Jacques Prévert
Rédigé par : jpledun@Aïssa | 01 juin 2010 à 01:38
"La sécurité recrute 100 000 personnes d'ici 2015". Aujourd'hui quelque 160 000 salariés travaillent dans la sécurité privée. De la sécurité incendie des sites industriels à celle des zones aéroportuaires, en passant par le contrôle d’accès des musées, ou encore la télésurveillance, la sécurité privée est aujourd’hui un secteur d’avenir, qui voit croître son champ d’activité et la technicité de ses métiers. En 2009, une convention a été signée entre le Gouvernement et l’Union des entreprises de sécurité privée. Son objectif ? Créer 100 000 nouveaux emplois d’ici à 2015.
Zoom sur le secteur de la sécurité avec Catherine, conseillère Pôle emploi.
- Voix off : Alors Catherine, il y a de l’emploi dans la sécurité ?
- Catherine – Conseillère à l’emploi : C’est un secteur qui recrute beaucoup puisqu’il y a des prévisions de recrutement de 100 000 postes d’ici 2015.
- Et je dois avoir quoi comme qualités ?
- Le sens de l’observation, la maîtrise de soi, l’écrit minimum pour pouvoir remplir des rapports de ronde et la capacité à respecter les consignes.
- Bon d’accord, et je fais comment maintenant ?
- Pôle emploi propose votre candidature à une entreprise et, sur une promesse d’embauche, nous aidons à la fois le candidat à se former et l’entreprise à recruter.
- Et c’est pour qui ces aides ?
- Si le candidat est jeune, s’il habite en ZUS, s’il est bénéficiaire de minima sociaux ou si c’est quelqu’un qui a plus de 50 ans.
- Et mon avenir, vous le voyez comment ?
- Avec une formation, on peut devenir maître-chien ou on peut basculer sur de la sûreté aéroportuaire. On peut aussi créer son entreprise… Les conseillers de Pôle emploi sont là également pour accompagner les créateurs à toutes les étapes de leur création.
Publié le 31 May 2010
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J'ai extrait à l'instant ce petit topo copié-collé de la page d'accueil du site Pôle-emploi ... "Apparemment la rigueur, pour les uns ce doit être un mot; pour les autres, une réalité", avez-vous écrit, cher PB ... Et quelle réalité, mazette! Pendant qu'on refuse de recruter à l'hôpital public pour y faire des économies dit-on, à l'hôpital privé également mais cette fois pour y faire certains davantage de bénéfice; pendant qu'on n'y remplace plus les départs en retraite de ses infirmières (je cause encore du public), augmentant (forcément, c'est arithmétique ...) de fait la charge de travail à celles qui restent jusqu'à les rendre malade d'épuisement, on recrute dans la sécurité tous azimuts ... Ah la belle société que nous faisons!... Je gage dix contre un qu'à l'Assemblée Nationale et au Sénat aussi non mais! ils ne manquent pas personnel soignant pour les soigner, nos représentants, quand bobo ailleurs ou dans l'escalier ... Si j'y postulais, m'y recruteraient-ils malgré Google qui m'a tuer ... Ou bien rigueur oblige ... Mais enfin! je ne sais pas faire vigile, moi et puis je refuse, quoi! est-on en état de guerre permanent ... Rigueur, oui, mais pas armée ... Tout de même ... On sourit mais c'est quand même triste qu'on en soit arrivé là: préférer surveiller et punir (ça va de soi ...) plutôt qu'aider et soigner ...
Ah si j'avais un franc cinquante!...
Allez, bonne nuit ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 31 mai 2010 à 23:40
Il y a tant à dire, néanmoins il suffit de mettre en exergue la volonté de certains cumulards comme Christian Estrosi qui veulent supprimer les allocations familiales aux mères dépassées par leurs adolescents revêches qui sèchent les cours. Si seulement on supprimait les indemnités de ces innombrables élus locaux, nationaux européens qui brillent par leur absence dans les assemblées.
Rédigé par : SR | 31 mai 2010 à 22:49
Demander aux parlementaires de montrer l'exemple ?!?
Mais vous voulez rire ?!
Avez-vous vu leur régime très très spécial de retraite ?...
Non... Soyons sérieux !
Rédigé par : thrasymaque | 31 mai 2010 à 20:55
Ceci est l'exemple symbolique, s'il en fallait un, de l'état de décrépitude avancée de notre démocratie, le cumul des mandats - avec ses indemnités - en étant une des sources. République sclérosée.
Ici il n'y aura point de scandales à la mode anglaise (dont la Monarchie est plus saine que notre République, cet exemple le prouvant) car de justificatifs de notes de frais, point n'est besoin. Qu'on songe à l'exemplarité scandinave où lesdites notes sont publiquement disponibles sur internet... chez nous, c'est la République bananière en comparaison ; vous avez vu toutes ces grosses berlines (avec chauffeur) dans la cour de l'Elysée ?
On s'étonne après les élections d'un taux élevé d'abstention ? A mon sens l'étonnement est que tant de Français aillent encore voter. Je mets cela sur le compte de la naïveté ou de l'ignorance.
Moi, je n'y vais plus en tout cas. Sans regret.
Rédigé par : bob | 31 mai 2010 à 18:58
Il ne s'agit pas seulement de symboles. Certes les sommes engagées dans la rémunérations des responsables politiques ne cotisent pas beaucoup dans la dette publique. Mais au-delà des sommes, il s'agit également de gouvernance et de l'assurance pour les citoyens d'être gouvernés selon l'intérêt général et non en fonction de calculs très privés.
J'entends bien les sénateurs qui, élus des collectivités locales, tiennent à conserver une base élective de terrain. Mais le cumul des mandats entraîne un cumul de rémunération et c'est là que le doute sur l'impartialité de l'élu s'installe.
Un plafond de rémunération me semblerait propre à éliminer la tentation réelle de certains de servir prioritairement leurs intérêts privés. Il existe des grilles de rémunération de la haute fonction publique qui permettraient, sans transformer les élus et gouvernants en miséreux, de créer une rémunération plafonnée incluant indemnités et traitements de tous ordres. Il n'est pas sain que la course à l'échalote se transforme en course au camion d'échalotes. La gourmandise est un péché véniel, la goinfrerie est une tare.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 31 mai 2010 à 18:23
Cher Philippe Bilger,
je joins, ô combien, ma déconvenue à la vôtre. Plus qu'égalité, équité ou même modération, j'emploierais volontiers le mot "exemplarité".
Que nos gouvernants soient de droite ou de gauche, il semble que nombre d'entre eux aient renoncé à cette vertu de l'exemple, pourtant si efficace quand on demande aux Français d'accepter les sacrifices que l'on sollicite d'eux, qu'il s'agisse de retraite, de train de vie, d'avantages ou d'autres privilèges.
Nos politiques ont même déniché un qualificatif bien commode pour stigmatiser leurs concitoyens quand on évoque cette exemplarité : populisme.
Il y a près de trente ans déjà, Coluche disait : ils nous prennent pour des c... et ils voudraient qu'on soit intelligent ? Ben comment on ferait ?
Rédigé par : Christian C | 31 mai 2010 à 18:09
"Critique simplette et creuse..", comme vous y allez M. Bilger !
---
Juste quelques remarques :
Sauf erreur 7.000 euros et quelque est l'indemnité brute que touche un député, ce qui ramené au net après déductions diverses fait plutôt 5500 euros auxquels s'ajoutent le remboursement des frais de fonctionnement divers, comprenant l'emploi justifié de trois collaborateurs. En réalité, les députés qui ont une grosse activité de terrain peuvent employer jusqu'à cinq personnes, auquel cas les deux personnes supplémentaires seront rémunérées sur les fonds propres du parlementaire en question.
Il ne faut pas oublier non plus que depuis la récente réforme sur le cumul des mandats et par le jeu de l'écrêtement, l'indemnité initiale du parlementaire est réduite de façon notable...
Des remarques qui valent aussi pour les maires, conseillers généraux etc. avec leurs règles respectives évidemment.
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En résumé, proposer un tel amendement, c'est effectivement de la démagogie pure teintée de populisme de mauvais aloi et l'on ne voit guère, sauf à ajouter de l'hypocrisie à la démagogie, quel serait l'intérêt de la majorité actuelle de discuter d'une proposition qui n'a aucune chance d'être retenue au final, y compris par des élus de gauche qui veulent seulement donner l’illusion de la générosité en se la jouant "mira bobo"... En réagissant de cette manière, les parlementaires de la majorité se sont surtout montrés pragmatiques et économes du temps (public) qui doit être consacré essentiellement à débattre de vraies questions et non à jouer aux petits vertueux sans risques. Car rivaliser de promesses irréalistes et donner avec grand tapage dans une sorte de "charity business organisée" et de solidarité codifiée à la petite semaine qui n'auraient finalement aucun impact sur la crise réelle, c’est typiquement faire de la politique fiction. Comment en effet imaginer que des "privés d’indemnités" garderaient le même rythme d’activité sur le terrain, ce qui serait évidemment tout bénéfice pour les petits malins socialistes qui auraient ainsi les coudées franches pour étendre leur influence. Des socialistes donneurs de leçons quand ils ne sont pas aux manettes, passés maîtres dans l’art de la mystification, de la fumisterie et des grosses ficelles et dont la devise inscrite sur le fronton de toutes leurs permanences devrait être : "demain on rase gratis et après nous le déluge..."
En écoutant ainsi pérorer tous ces papys et mamies de la politique sur des sujets de cafés du commerce, et jouer au petit élu "plus démago que moi tu meurs", bien calés sur leurs confortables matelas de voix populaires, Jaurès et même Mendès France doivent se retourner dans leurs tombes !
Rédigé par : Mary Preud'hommme | 31 mai 2010 à 14:52
René Dosière devrait méditer sur la célèbre phrase d'un député socialiste de la IVe République (qui ne manquait pas d'humour) :
"Mourir pour le Peuple ? Toujours !
Vivre avec lui ? ..Jamais !"
Rédigé par : Savonarole | 31 mai 2010 à 12:52
Philippe, mais si les parlementaires avaient voté - voire même examiné - un tel amendement il leur aurait fallu évidemment balayer devant leur porte. Nombre d'entre eux, grâce au cumul des mandats auquel ils s'accrochent sous des prétextes bidons (il faut avoir un ancrage territorial pour ne pas être déconnecté ce qui est au passage une drôle de conception du travail d'un législateur censé faire la loi pour une nation dans son ensemble en se gardant des intérêts et des lobbys locaux) ont des revenus largement plus élevés que bien des ministres. Se faire hara-kiri c'était bon pour les pilotes japonais imbibés de saké. Mais le Japon c'est loin...
Rédigé par : catherine A : hara-kiri à l'Assemblée, mais vous n'y pensez pas | 31 mai 2010 à 12:22
Pourquoi ne s'attaquer qu'aux indemnités des ministres ?
Je proposerais plutôt une mesure générale simple et applicable à tous les hommes politiques :
"Pas plus de 2 indemnités, pour tout homme politique, quel que soit le nombre de ses mandats"
Cela aurait en outre l'intérêt de limiter le cumul des mandats.
Rédigé par : Polochon | 31 mai 2010 à 11:44
Comme vous avez bien commencé "la passion de l'égalitarisme n'est jamais pure..." et comme vous cédez immédiatement aux sirènes du marketing politique de bien vendre la rigueur. Mais je crois qu'il y a plus important.
La valeur d’une classe politique est essentielle pour le bon fonctionnement de la démocratie. Deux exemples dans l’actualité récente sont significatifs. En Grèce, un monde politique indigne, incompétent et populiste a précipité le pays vers la ruine. En Belgique, aux dires de la population, la médiocrité de la classe politique conduira le pays à l’éclatement. Et ce sont pourtant deux démocraties ! Pour restaurer la valeur de la classe politique française il serait bon de mettre en place les instruments nécessaires :
- ils doivent être bien payés, bien logés,
- les règles de non-cumul doivent être renforcées et appliquées,
- des règles de non renouvellement pour un même mandat doivent être instaurées (elles n’existent, je crois, que pour le mandat de Président de la République),
- toutes les règles de discrimination positive doivent être interdites,
Le coche qui a été loupé est celui de la réforme du statut des élus.
Rédigé par : olivier seutet | 31 mai 2010 à 11:05
@Aïssa
Quoi d'étonnant de la part de privilégiés que de défendre leur pré carré ?
Pas chiche qu'on rende publique la déclaration d'impôt des élus et de leur famille directe, épouse et enfants ?
Et j'y ajouterai bien les dirigeants des syndicats et des partis politiques... ben oui tant qu'à faire qu'on voie vraiment qui est privilégié et qui se bat pour quoi...
Rédigé par : Pierre-Antoine | 31 mai 2010 à 10:59
Bonjour M. Bilger,
La rigueur? Mais quelle rigueur? C'est bien la peine que le gouvernement s'échine à nous seriner qu'il n'y a pas de rigueur puisqu'il n'y a pas d'augmentation des impôts.Et voilà que vous employez le mot tabou.
Alors puisqu'il n'y a pas de rigueur, puisque paraît-il nous aurions la situation la plus saine des pays de la zone Euro, pourquoi diable voudriez-vous que nos ministres se serrent la ceinture et renoncent à leurs émoluments d'élus locaux. Certains sont déjà si mal logés que ça fait peine à voir, et vous voudriez en plus amputer leurs revenus de 7000 euros par mois?
Rédigé par : Ludovic | 31 mai 2010 à 10:58
Très bon billet Monsieur Bilger ! Avec ces mots de la politique du coeur, celle qui devrait rassembler les droites, les gauches, pour aller à l'essentiel et ne pas plier genoux devant les Dieux du fric ! L'arrogance de cette drogue aujourd'hui est la principale ennemie de notre démocratie ! Vous êtes au coeur de la justice Monsieur Bilger, merci pour cette démarche.
Rédigé par : J.A | 31 mai 2010 à 10:00
Pourquoi feindre d'oublier que notre douce France est le pays de Richelieu et de Clemenceau, celui de l'aimable prévarication aristocratique transposée intacte en république ? Le vrai pouvoir du prince et de ses vassaux est d'abord le pouvoir de se servir, de piocher à sa guise, c'est la règle du jeu capétienne qui n'a jamais subi d'amendement et pour un Cincinnatus il y a cent Catilina.
Mais surtout, vous vous méprenez sur l'avidité de nos gouvernants : il s'agit moins de garder le pognon pour eux que de gérer efficacement une pompe clientéliste. Disposer, pour reprendre votre exemple, de 7000 euros mensuels d'indemnités électives en sus du traitement ministériel, c'est s'assurer de la soumission absolue de 5 ou 6 personnes au niveau local à qui l'on fera cadeau d'un petit ou gros millier d'euros, en espèces de préférence. Adjoints dévoués et méritants aussi bien qu'amis nécessaires de la politique locale, il faut arroser. Pour être bien servi, pour surveiller, contenir, assouplir, il faut arroser. Et le ministre sera d'autant mieux soutenu par sa fédération politique locale que le secrétaire fédéral touchera son enveloppe mensuelle. Pour les très proches, les fidèles, il y a les présidences de fromages, les syndicats mixtes de collecte des ordures ménagères ou de transports scolaires. Pour les autres, il y a ces recettes de poche, ces indemnités reparties au gré des fidélités et des intérêts du moment.
Les premiers à s'en scandaliser localement sont les premiers à en croquer lorsque l'occasion se présente, le féodalisme français est extraordinairement vivace et vous voudriez qu'un amendement vienne ruiner des siècles de pratiques aussi juteuses ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 31 mai 2010 à 09:56
Ne désespérez, Monsieur Bilger, il y a encore du temps avant la nuit du 4 août.
Rédigé par : JM | 31 mai 2010 à 09:43
Voilà ce qui arrive quand on ne sait pas dire ce que l'on fait.
Le gouvernement met en oeuvre des mesures de rigueur mais il ne le dit pas. Il refuse en effet de toutes ses forces le mot "rigueur".
Il était donc normal qu'il refuse cet amendement visant à instituer une mesure de rigueur.
Le mot d'ordre de l'exécutif est "faire ce qu'on a dit". Terrible erreur ! Quand on veut à tout prix "faire ce qu'on a dit" on ne sait plus s'adapter aux circonstances et aux contraintes extérieures. On s'enferme. On ne sait même plus dire ce que l'on fait.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 31 mai 2010 à 08:47
Bonjour Philippe Bilger,
Cette réaction de la part des élus est bien compréhensible car un tel amendement peut se comparer à un fil qui dépasse de la veste. En tirant dessus, vous risquez de dérouler tout le maillage qui a permis à nos ministres et élus de se confectionner de solides revenus mensuels.
Et dans ce genre de circonstance droite et gauche sont tous à mettre dans le même sac. On l’a vu avec la « rébellion » des sénateurs de gauche face à l’idée de Martine Aubry de reconsidérer le cumul des mandats.
A noter aussi que lorsqu’il a été envisagé de réduire le salaire des ministres, certains d’entre eux se sont retranchés derrière un argument d’un jésuitisme confondant, celui qui consistait à dire qu’en réduisant le salaire de ministres on réduisait aussi du même coup tous ceux de leurs subordonnés.
Ceci ne semble pas poser de problème aux autres pays de l’U.E. pourtant.
Encore une exception bien française... le menu « Buffet à volonté » ne sera pas encore supprimé de la carte de sitôt...
Rédigé par : Achille | 31 mai 2010 à 08:32
Peut-être a-t-on considéré en effet que 7 000 € multipliés par le nombre de ministres concernés, cela n'atteignant pas les frais de jet privé de 116.500 euros de Joyandet simplement justifiés par des contraintes d'agenda et que donc, ces montants purement symboliques ne valaient pas la peine qu'on en parle, en particulier dans un contexte de nette augmentation de frais de déplacement présidentiels.
Que voulez-vous, l'insensibilité à toute autre forme de symbolique que celle évoquée ci-dessus est symptomatique d'une forme de maladie dont paraissent manifestement affectées un plus grand nombre de personnalités politiques que je l'aurais pensé de prime abord, ce qui explique qu'ayant glissé sur la peau de banane de ce petit malin de René Dosière, elles aient en effet loupé ce coche. Tout le monde n'a pas la vocation d'un Saint Martin !
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 mai 2010 à 08:21
Vous avez bien raison, cher Monsieur, de rappeler la responsabilité des élites qui ont le devoir impérieux de donner l'exemple.
Nos responsables doivent se sentir concernés par les difficultés liées à la crise que nous subissons tous.
Je lis chaque jour vos chroniques édifiantes avec un grand plaisir.
Ch.Dulcy
Rédigé par : christian Dulcy | 31 mai 2010 à 07:08
Cher Philippe,
La discussion porte sur la Réforme des collectivités territoriales.
Pas sur les retraites ni sur les émoluments des ministres.
M. Dosière est un habitué de cette noble cause du contrôle des dépenses de l'Etat.
Il n'est pas démagogique, il est dans la symbolique.
Le projet de loi sur les retraites va bientôt être présenté par le gouvernement. Je suis de l'avis que cette symbolique va réapparaître sous la signature de celui-ci.
Voilà peut-être pourquoi il n'y a pas eu de grand soir du 28 mai et que l'amendement
n° 194 présenté en fin de séance n'a pas été adopté.
Par contre l'article 1a et l'article 1 premier eux l'ont été. Voilà une bonne nouvelle.
Ceci étant dit je suis pour que les ministres et les parlementaires donnent l’exemple.
Je suis persuadé qu’ils vont le faire.
Nous sommes d’accord, cela ne suffira pas.
Rédigé par : jpledun | 31 mai 2010 à 02:43
C'est étonnant qu'un parlementaire et qui plus est président de l'Assemblée Nationale de la qualité de Bernard Accoyer n'ait pas mis au moins cette discussion à l'ordre du jour...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 31 mai 2010 à 01:00