Il n'est pas trop tard. Le tournoi de Roland-Garros a encore une semaine à vivre. La meilleure.
S'il y a une direction des sports à France 2, j'ai une requête à lui présenter. De grâce, qu'elle enjoigne à ses commentateurs des matchs de tennis de se taire durant les échanges. Qu'on admire, qu'on craigne pour son favori ou qu'on soit assuré de sa victoire, quand on regarde, dans tous les cas on a envie de silence. C'est un immense bonheur à la télévision, quand on n'a pas la chance de pouvoir être sur place au milieu de la multitude, d'entendre seulement le bruit des balles. Alors que trop souvent les Chamoulaud, Brabant, Boetsch, Dominguez et autres nous inondent de leurs propos pendant que le jeu se déroule. Nous ne sommes pas, les uns et les autres, à ce point ignares que nous ayons besoin, sans une seconde de répit, de ce flux verbal. Nous réclamons le droit de voir sans être interrompus !
Si ces messieurs veulent s'abandonner à leur logorrhée, je leur suggère de le faire durant la coupure publicitaire - le téléspectateur ne manquera rien d'essentiel ! - ou lors de la pause des joueurs tous les deux jeux.
Mais qu'ils respectent le bruit des balles quand Nadal est sur le court. Ou Federer. Ou Tsonga. Qu'ils ne le troublent pas par leurs oiseuses considérations. Qu'ils nous laissent en paix. Qu'ils n'interposent pas entre nous et le spectacle leur monotone et inutile débit, leurs plaisanteries faciles, leur connivence lassante.
S'il y a un directeur des sports à France 2, dès demain il doit établir une note de service. A l'attention de ces bavards intempestifs. Je ne demande que leur discrétion durant le match lui-même. Ils auront tout loisir, ensuite, d'interviewer le vainqueur ou le vaincu.
Le bruit des balles est si doux. Leur caquetage pas du tout.
Vous avez bien raison !
FAITES-LES TAIRE !!!
Rédigé par : Philippe | 08 juin 2024 à 16:05
Rédigé par : sbriglia @ oursivi | 15 juin 2010 à 11:34
Vous parlez du scénariste parolier ?
Intéressant, en effet. Ses mots me plaisent bien, ceux qu'il a mis dans la bouche pas regardante d'Arletty, qui était assez grande pour s'en trouver seule, la preuve, elle aurait dit face aux tracasseries que ceux scrutant ses copains de lit 40-44 lui avaient faites, "mon coeur est à la France, mon c.. n'a pas de frontière", ou quelque chose comme cela, assez peu poésie française registred trade mark, plutôt cru comme, comme...
Marrant, j'ai croisé M Houellebecq la semaine passée à Paris, pas osé l'aborder, l'ai observé un petit quart d'heure, mais me reviennent ses propos peu amènes sur Prévert, et peut-être Jeanson aussi - à relire - ceux-là louant plutôt, comme on l'attendait, la noirceur d'un Autant-Lara, pas là pour se faire des copains, lui non plus...
Anyway, je jetterai un oeil, voire deux.
AO
Rédigé par : oursivi | 15 juin 2010 à 17:58
Merci Oursivi : je cours me procurer le DVD !
Robin est un formidable acteur !
De votre côté, lisez le "Jeanson par Jeanson" (éditions René Château) vous ne serez pas déçu du voyage !
Rédigé par : sbriglia @ oursivi | 15 juin 2010 à 11:34
Rédigé par : sbriglia | 30 mai 2010 à 21:04
Avez-vous vu "Les triplettes de Belleville", le chef d'oeuvre de Sylvain Chomet* ?
Y écouter attentivement la couverture orale du tour...!
AO
* qui récidive dans le sublime suranné, le génial bougre. Un type capable d'aller cherche la voix lasse de Michel Robin juste pour lui faire dire les trois mots concluant son film, est forcément un Grand.
Rédigé par : oursivi@SbrieUnMot | 14 juin 2010 à 22:33
"Le tournoi de Roland Garros a encore une semaine à vivre. La meilleure."
PB
Non, PB, la seconde semaine quelque épiphanie qu'elle couronne, ne saurait être la meilleure. Tous les événements trouvent leur plus forte densité dans leurs prémisses, voire leur attente, après cela se linéarise peu à peu jusqu'à tenir dans le chas d'une finale parfois grandiose, cette année minable, faute d'une fraicheur suffisante chez un des deux prétendants.
Roland vibre toujours au plus fort, je veux dire poétiquement, en première semaine, quand - non le meilleur - le tournoi est à venir ou plutôt à faire.
Un peu comme l'enfance ou l'amour, le meilleur de la vie, si on a eu une enfance heureuse, c'est ce qu'on en imagine en observant le monde depuis le fond du jardin, lorsque les traînées d'avion semblent habiter une autre réalité ; plus tard, on est dans une grande boîte climatisée qui fait un bruit entêtant et on vous demande de boucler votre ceinture et votre bec, si on ne veut boucler la première.
La première semaine de Roland, c'est la montée de l'escalier, la seconde plutôt les acrobaties un peu vaines.
Me revient une soirée de 78, Arthur Ashe était l'invité du rendez-vous quotidien télévisuel de fin de soirée - ce qui à cette époque devait aller chercher dans les 22h45... - il s'était débarrassé d'une de ces plaies espagnoles patientes et laborieuses comme un joueur de terre battue (cela tombe bien, c'en est ;o) et il répondait - et en français ! - à feu C Quidet. Il était encore dans le tournoi et était des très rares qui y ajoutaient le touché face au naissant et bientôt omnipotent lift.
Le fait que ce joueur fût encore du tableau (il perdrait trois fois à 2 face à Vilas en huitième) les possibles ouverts de ce fait et les évocations de grandeurs passées qui ne voulaient à travers lui rendre les armes, toutes ces choses implicitement dites par sa présence, en ce début de nuit offraient l'illustration parfaite de ce qui sinon resterait probablement indicible, à moins d'y consacrer beaucoup de lignes, ou de les effacer longtemps avant de trouver celles propres à cerner cela.
AO
PS Vous citez des gens plutôt intelligents, même si parfois trop bavards (on se tait pendant les échanges, c'est la règle absolue) Boetsch, Dominguez... qu'eussiez-vous dit si aviez ouï les infernales brames de l'ineffable et recapilarisé de frais Monfort (le silence c'est pas Mon..., sa devise ?) lorsqu'il débarqua sur le réseau national fin 88 au tournoi de Toulouse !???!!!
Rédigé par : oursivi | 14 juin 2010 à 20:10
Puis-je vous suggérer de suivre les matchs sur Eurosport? Pas de caquetage pendant les échanges, des commentaires qui restent des commentaires et pas des moi-qui-sais-tout-et-vous-rien-je-vais-vous-dire-pourquoi...
Rédigé par : Mécékilui | 04 juin 2010 à 14:50
Cher Philippe,
J'ai la mémoire qui tremble...
C'était l'été dernier.
C'était nuit noire, nuit noire profonde d'été.
Il y eut des litiges, des arbitrages sévères, une nuit de folie, des sommes folles à trouver, une détresse immense.
Une course effarée sous une chaleur écrasante, l'effleurement glacial de la rosée et l'effondrement. Un jardin calme de banlieue où reposent des promesses de grands tournois, des victoires, des prouesses.
J'ai la mémoire troublée du silence de Mat.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 01 juin 2010 à 23:56
Bien d'accord avec vous !
Non seulement les commentaires lassent, mais en plus si les commentateurs s'y mêlent...!!!
Le bruit du vent dans le micro,c'est bien plus parlant pour accompagner le suspense.
Je ne crois pas que les commentateurs puissent entendre les pensées des joueurs...
Pourtant, les joueurs ne tarderont pas à recevoir le flux des commentaires des commentateurs en direct, et tout en jouant, si cela continue !
Rédigé par : zenblabla | 01 juin 2010 à 20:52
Monsieur Bilger, vous avez écrit :
"....Qu'ils n'interposent pas entre nous et le spectacle leur monotone et inutile débit, leurs plaisanteries faciles, leur connivence lassante....
....Le bruit des balles est si doux. Leur caquetage pas du tout."
0-0-0
Quelques-uns suggèrent de couper le son du téléviseur, mais nous ne sommes plus au temps du cinéma muet ! C'est comme regarder le patinage artistique sans la musique parce que là aussi les commentateurs gâtent le spectacle...
S'ils pouvaient nous entendre et cesser enfin ce bourdonnement incontrôlé et ce besoin compulsif de jeux de mots d'une platitude...
Rédigé par : Lisa | 31 mai 2010 à 11:21
Ce soir (Tunisie - France) j'ai même entendu ce commentaire époustouflant :
"La balle est passée á droite de la cage"
Je suis sur le c..
Rédigé par : jpledun | 31 mai 2010 à 01:59
@PB
Ce que je trouve EXTRAORDINAIRE sur votre blog, c'est cette culture issue de la diversité :-)
Mais ce que je trouve d'encore plus FORMIDABLE, c'est la capacité des commentateurs à rebondir sur un billet dans lequel vous réclamez le silence...
Suivez la balle... elle part de l'angle droit du cours pour aller s'amortir sur la raquette de Catherine, qui smashe en direction de Aïssa, qui d'un revers la renvoie à Laurent qui la rate... Ah Laurent vous avez manqué de répartie sur ce coup-là...
Ah bon... c'est pas ça... vous êtes sûr ?
Me serais-je trompé de chaîne ? zut, il va falloir que je change les piles de ma zapette :-)
Heureusement que la pluie a interrompu le jeu, ça me laisse un peu de temps pour le faire...
Vous ne trouvez pas qu'il fait froid pour un printemps qui en est aux deux tiers ?
Ah ma brave dame Michu, paraît-il que la planète se réchauffe... si, si ils l'ont dit à la télé... j'ai pas entendu... j'avais dû couper le son alors...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 mai 2010 à 23:09
Il y a pire : les commentaires de "gland benêt gros dard" sur le tour de France
"Absolument, nous abordons effectivement la montée de ce col énormément difficile où les coureurs vont, indiscutablement, devoir effectivement donner le meilleur, c'est un fooormidable suspens, Gérard !"
Rédigé par : sbriglia | 30 mai 2010 à 21:04
Puisque personne ne vous l’apprend, Monsieur Bilger, j’ai pitié de vous et sachez que votre commande TV dispose d’une touche "silence" ! Vous savez, un haut-parleur barré !
Ca peut ressembler à cela :
Mais en fait, ce n’est pas cela !
Ce que je vous conseille, par ailleurs, c’est de couper le son et de vous installer dans votre banquette en vous mettant en bruit de fond une jolie musique reposante et délassante. Votre plaisir des yeux n’en sera pas gâché ! Comme par exemple : Chopin… ou encore Mozart : le Concerto pour Clarinette…
http://www.youtube.com/watch?v=BxgmorK61YQ&feature=related
Mais vous pouvez aussi donner du mouvement à votre oreille en écoutant Wagner...
Maintenant monsieur Bilger, que diriez-vous si vous suiviez les matchs à la radio ! Certaines retransmissions de matchs de foot par exemple ne sont pas tristounettes !
Cependant je concède volontiers que ce que vous dénoncez se retrouve partout.
Voyez par exemple, lors d’une émission pour une commémoration, une célébration, une cérémonie quelconque… systématiquement, les commentaires couvrent la partie intéressante de ce qui est retransmis. Madame Drucker est une spécialiste ! Alors lorsque c’est une traduction en direct... c’est merveilleux !
Comme le relève très justement Madame Preud'homme, il n’y a rien de plus frustrant que de suivre une explication d’un spécialiste envers qui le chroniqueur n’a eu en somme qu’un semblant de courtoisie en lui posant la question à laquelle on ne lui laisse pas le temps de répondre, soit en le bombardant d’autres questions, soit en lui coupant la parole pour la donner à un autre interlocuteur... Très et trop courant !
Regardez encore, à l’occasion du défilé du 14 juillet, on vous annonce que la Patrouille de France va ouvrir ledit défilé, qu'aujourd'hui les conditions climatiques sont excellentes... et une fois sur deux lorsque le plan se porte sur la patrouille, on ne voit que les fumigènes !!!
Sans parler des plans sur les décolletés ou autres endroits etc…. Beaucoup de recherches en fait !!! Souvent on se demande le rapport avec le thème !!!
Et Savonarole a également raison lorsqu’il dénonce l’antipathie d’un journaliste envers son invité(e). Madame Ockrent était très coutumière avec monsieur Le Pen… Combien de fois l’ai-je entendu lui répondre, qu’elle ne lui laissait pas le temps de répondre !
Et vive le cri du bûcheron !
Rédigé par : Marie | 30 mai 2010 à 20:13
@Savonarole | 30 mai 2010 à 13:47
Les cordages en boyau sont fabriqués en séchant des fibres d'une partie de l'intestin du bœuf appelé séreuse. Elle contiennent du collagène pouvant résister aux étirements et aux contractions de l'intestin. Cette élasticité rend ces fibres parfaitement adaptés pour du cordage de tennis. Bien que les boyaux de moutons aient aussi été utilisés par le passé pour fabriquer du cordage, l'utilisation de boyaux de chat reste une légende.
Votre raquette rappelle le violon (voir extrait ci-dessous), mais il est vrai que quand tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, racket et violon vont de compagnie...
Pendant une très longue période, les cordes étaient en boyaux et seule la corde de sol était entourée d'un fil d'argent ou de cuivre (elle était dite « filée »). Le boyau employé n'était pas de chat comme le veut une idée très populaire. Cette erreur est par exemple reprise dans la définition humoristique du violon[21] donnée par Ambrose Bierce dans son Dictionnaire du Diable de 1911 : « Violon : instrument destiné à chatouiller les oreilles de l'homme par le frottement de la queue d'un cheval sur les boyaux d'un chat ».
L'erreur pourrait provenir d'une compréhension trop littérale de catgut (angl. pour cordes rigides en boyau de mouton), utilisées en chirurgie. En réalité, on emploie pour fabriquer les cordes en boyau la tunique médiane de l'intestin grêle du mouton, dont les fibres sont résistantes. Plusieurs fils obtenus par découpage dans le sens de la longueur sont tordus ensemble, et la tunique médiane est si fine que les intestins grêles de quatre à cinq moutons sont nécessaires pour faire environ vingt-cinq cordes de la. - extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Violon#Les_cordes -
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 mai 2010 à 18:59
Bon, c'est pas aujourd'hui que je serai riche … Remember rose le tenant du titre et favori s'est cassé la gueule et c'est Polar du Rochelais l'inattendu qui fit l'arrivée bien devant comme un grand … Le Grand Steeple Chase de Paris m'échappe et j'essuie une perte sèche de 6 euros! Voilà, c'est ça mon dada, ma baballe à moi …
Mon cher PB, le titre de votre billet «tennis» juste après le mitraillage à balles d'acier et laiton cette fois de Villiers … Hum … J'ai cru que vous l'aviez fait exprès que cette ironie noire mais non, je me trompe, vous n'auriez pas osé une telle offense ni moquerie … Je vous propose de le modifier ainsi, pour la décence et la clarté, contre le malentendu: VIVE LE BRUIT DES HAN ET DES AAARGH! Mais vous ferez ce que vous voudrez; moi, le tennis, m'en balance comme de la paire de chaussette blanche que je porte maintenant car il fait frais et humide dans l'appart' ce depuis tantôt …
Tiens, puisque sport, j'ai appris que Benzema et Ben-Arfa éloignés de la sélection française pour le Mondial ont fait en cela les frais de ce comportement de ces si nombreux voire tous jeunes Français si peu enclins à soutenir leur drapeau pour un autre dont pour la plupart ils ignorent tout et qui les ignore tout aussi puissamment … Je trouve cette décision plus politique que Domenech très subtile et pour tout dire juste. Ainsi, pas un seul Beur -et pourtant, ils sont de grands joueurs les ci-devants cités, peut-être même les meilleurs attaquants français actuellement; ils pourraient faire changer à l'avantage de leur équipe plus d'un tour donné à un match- dans l'équipe de France cette année … Mais ne rêvons plus; il est fort probable qu'ils reviennent du Cap avant les Algériens … N'importe, je m'en fiche là encore; je ne regarderai qu'à partir des quarts de finale et quels qu'ils soient alors, que les meilleurs et plus méritants gagnent … C'est au moins ça qui est beau, ce n'est pas comme en la société, la vie civile quoi, sociale, ce que vous voulez ... Les commentateurs du sport télévisuel, bah ... Il faut bien que tout le monde travaille, mon cher ... Tenez, concentrez-vous sur la baballe, fixez-là dans ses longues et précises évolutions, ne la quittez pas une seconde de vos yeux fixes et plissés, ne regardez rien autre, ni les joueurs ni le public, ni le ciel qu'il fait, oubliez le monde, ne quittez pas l'écran, approchez-vous tout près au besoin, touchez-le, pointez en louchant presque ce petit objet jaune et rond bondissant élégamment, vous les oublierez vite ces blablateurs qui vous ennuient ... Ne songez pas qu'à vous, cher PB ... Même si les commentaires de ceux-là sont nullissimes et s'ils ne gênent jamais les sourds, ils sont néanmoins très utiles aux non voyants et aux mal voyants ...
Allez, vais faire un peu de sport, moi aussi … J'ai un banc de muscul, faut que je le dépoussière …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 mai 2010 à 18:21
J'abonde, mais il faut surtout que France 2 vire ses journalistes, classés à 30, qui n'y connaissent rien, et qu'elle laisse aux commentaires Boetsch, Dominguez ou Mauresmo !!!
Rédigé par : bruno | 30 mai 2010 à 18:08
Il suffit d'entraîner un peu sa capacité d'abstraction, et son oreille sélective.
Le fait de mettre les commentaires dans une langue autre que sa langue maternelle aide, bien sûr.
Les femmes peuvent s'entraîner en lançant leur mari dans une discussion sur les bienfaits de l'injection électronique.
Moi, je lance mon épouse sur ses oncles et tantes. Elle en a une vingtaine, donc très vite mon attention n'est qu'apparente.
Rédigé par : Alex paulista | 30 mai 2010 à 16:07
Sans oublier leur parti pris pour tel ou tel. Hier les deux bavardeurs de France2 étaient tellement pro-Nadal ("Rafa") qui jouait contre Hewitt ("Hewitt") que c'en était insupportable.
Et quand il y a un Français, je n'en parle même pas...
J'étendrais volontiers ce post à tous les autres sports. Pourquoi diable infliger au téléspectateur d'inutiles et épuisants bavardages ? Dans un stade, nous n'avons pas de "commentateurs", et cela ne nous empêche pas (je dirais : au contraire !) d'apprécier le spectacle.
Plus les fautes de français. Prenez Galtier, pas mal par ailleurs, pour le rugby, je n'en peux plus des ses innombrables "de suite" en lieu et place de "tout de suite".
Rédigé par : bob | 30 mai 2010 à 15:16
Merci à jpledun d'avoir rappelé ce qu'il convient de faire pour profiter d'un match au top sans se sentir agressé par des commentaires intempestifs, voire à ras des pâquerettes. Dommage que l'on ne puisse agir de même lors d'un documentaire qui nous intéresse, où un animateur mal élevé et infatué de sa personne coupe sans vergogne la parole à ses invités au beau milieu d'une explication intéressante, si bien que la rage au coeur, vous restez sur votre faim et ne saurez jamais ce que ledit invité, spécialiste de la question (mais malheureusement évincé, voire bâillonné par un ignare mal embouché) avait voulu dire.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 30 mai 2010 à 14:06
Le tennis est un scandale !
Les cordes des raquettes sont faites en boyau de boeufs et moutons !
Signez ma pétition !
Wikipedia : "Le boyau naturel a été le premier matériau employé comme cordage de tennis. C'est Pierre Babolat qui mettra en œuvre un tel procédé en 1875, alors que ce sport en est à ses balbutiements.
Les cordages en boyau sont fabriqués en séchant des fibres d'une partie de l'intestin du bœuf appelé séreuse. Elle contiennent du collagène pouvant résister aux étirements et aux contractions de l'intestin. Cette élasticité rend ces fibres parfaitement adaptés pour du cordage de tennis. Bien que les boyaux de moutons aient aussi été utilisés par le passé pour fabriquer du cordage, l'utilisation de boyaux de chat reste une légende."
Rédigé par : Savonarole | 30 mai 2010 à 13:47
Concernant la conversation Badiou / Finkielkraut je suis assez d'accord avec le post de Jean-Benoît Henriet.
Regardant également en différé l'émission, j'ai carrément zappé les reportages dits d'actualité pour n'écouter que les deux intellectuels.
Evidemment pour le tennis, je conçois bien que pour vous, Philippe, zapper le son n'est pas du tout une solution satisfaisante.
Maintenant la question est de comprendre pourquoi la télé est envahie par les bavardages incessants des animateurs, des journalistes et des commentateurs.
Je pense très simplement que ces animateurs, ces journalistes et ces commentateurs ne sont qu'à l'image des directeurs de chaîne qui les emploient.
Et que ces directeurs ne sont plus à même aujourd'hui de distinguer l'essentiel du très accessoire et de l'inutile.
La banalité est leur lieu et leur référence communs.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 mai 2010 à 12:47
Bonjour Philippe Bilger,
Manifestement vous êtes un grand amateur de sport, le football, le tennis...
Mais là franchement en ce qui concerne le tennis, je crois qu’il n’existe pas de sport plus soporifique à regarder. Alors si vous retirez les âneries des commentateurs uniquement pour écouter le bruit des balles, franchement, je ne vous suis plus !
Rédigé par : Achille | 30 mai 2010 à 11:32
Cela fait longtemps que le bruit des balles est couvert par les braiments des joueurs. La bande son d'un match de tennis ressemble de plus en plus à un mauvais porno moldave.
Mais sur le fond je suis d'accord avec vous, à quand l'arrêt des commentateurs lors de la retransmission de rencontres sportives. A minima, les chaînes pourraient retransmettre sur un canal audio séparé (comme pour la diffusion en VO) le son brut du stade.
Rédigé par : Aurelien | 30 mai 2010 à 10:49
Cher Monsieur,
Vous regardez trop la télévision. C’est dommage. Pire, c’est dangereux : vos critères d’exigence ne peuvent qu’en être tirés vers le bas.
Bien sûr, vous avez raison. Hier soir mon fils regardait Roland-Garros. Je passe dans la pièce où est relégué le poste. Je n’ai pas voulu couper le son : j’ai tenu vingt secondes. Ces commentateurs sportifs sont détestables, insupportables. Il n’y a pas qu’eux : les mouvements de caméra eux aussi sont exaspérants, un sur deux est inutile : du bougisme permanent, du zapping forcé. Mais pourquoi faire un sort spécifique au sport vu à la télévision ?
Votre « Rencontre au sommet » m’a conduit sur Internet pour écouter en différé Badiou et Finkielkraut. Leur échange était intéressant, stimulant. Toutefois, j’aurais largement préféré que l’animateur se dispense des petites séquences d’actualité qui n’apportaient rien, absolument rien, au débat. Vous allez me dire : « c’est le principe de l’émission » (c’est en effet ce que j’ai cru comprendre en lisant les commentaires apportés à votre billet). Eh bien, ce principe est mauvais, tout au moins quand il conduit à retirer près de quinze minutes de parole à Badiou et Finkielkraut. « Il faut ménager des pauses pour ne pas fatiguer le téléspectateur ». Mais pourquoi donc prêter une telle paresse intellectuelle à ceux qui ont choisi de s’intéresser à ce débat ? S’il y en a qui décrochent au bout de dix minutes, peu importe ! D’ailleurs, cet animateur, vous l’encensez de façon excessive, à mon avis : il n’a rien que de très banal. Laisser parler ses invités sans se pousser du col ou tomber dans la gaudriole comme nombre de ses confrères, à ce qu’on m’a dit, me paraît simplement normal. Mais voilà, la télévision est un média globalement si nul que, les rares fois où il est normal, les louanges arrivent par tombereaux (toujours la question du degré d’exigence qui se dégrade inévitablement, tant l’ordinaire est mauvais).
Autres constatations en vrac, portant sur la forme : quelle est la valeur ajoutée par le public qui suit le débat ? (tout ce qu’on a trouvé à me répondre sur ce point est « mais toutes les émissions sont comme cela » -un peu court comme justification...). Pourquoi un tel décor, chargé, surchargé ? Pourquoi ces quatre écrans assemblés, tournant au-dessus des interlocuteurs ? Qu’est-ce que cela apporte au téléspectateur de regarder Badiou non pas tel qu’il est assis sur son fauteuil, mais filmé par une première caméra puis projeté sur un écran (qui tourne !), lequel est filmé par une deuxième caméra. De grâce, ne me répondez pas que la composition en abyme est un classique. Ma question est simplement : qu’apportent le public, le décor, les écrans, sinon une distraction de celui qui tente de prêter attention aux propos de Badiou et Finkielkraut, et un gaspillage de moyens non seulement inutile mais nuisible ? Ce qui, soit dit en passant, n’empêche pas les syndicats de France Télévisions de se plaindre continuellement du « manque de moyens »...
Le fait que l’émission ait pu conduire cent personnes de plus à lire le bouquin ne change rien...
Rédigé par : Jean-Benoît Henriet | 30 mai 2010 à 08:48
Au moins ça a le mérite d'être clair, quand bien même c'est irréaliste...
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 mai 2010 à 08:35
C'est exactement comme pour toutes les compétitions sportives pour lesquelles les commentateurs s'évertuent depuis 60 ans à décrire ce que l'on voit sur l'écran.
Ils n'ont pas dû s'apercevoir qu'ils travaillent pour la télévision et non la radio...
Rédigé par : Cinquo | 30 mai 2010 à 07:56
Au retour de l'expédition d'Egypte, un vieux grognard de Napoléon raconte à ses enfants ses souvenirs au coin du feu :
- "Alors Père, tu as vu les pyramides ?
- Non, l'état-major me les cachait".
C'est ce qui se passe aujourd'hui : le chroniqueur est plus important que l'invité ou que l'événement.
Il s'agit pour lui de "tenir à l'antenne" le plus longtemps possible. "Moi d'abord", l'invité après. L'événement, c'est moi...
- Quand Antoine de Caunes rencontre Paul McCartney, c'est Antoine qui inonde l'antenne, c'est lui qui a les meilleurs plans, la meilleure photo, les prises de vues les plus flatteuses.
- Quand Jean-Michel Aphatie interroge un ministre, il convient de lui couper la parole systématiquement, au point d'empêcher tout développement du moindre raisonnement.
- Quand Nicolas Demorand interview Marine Le Pen, il affiche un prognathisme effarant, mâchoires serrées, afin que le téléspectateur soit rassuré sur les convictions républicaines de... Demorand.
- Le narcissisme de Denise Glaser est resté célèbre dans les annales de l'ORTF, elle énonçait très lentement ses questions idiotes, en regardant le ciel, se moquant éperdument de son invité.
Une exception toutefois : BHL !
Lui bénéficie de plans à la Visconti dans "Le Guépard". BHL c'est Burt Lancaster, le chroniqueur s'efface, s'écrase sur son siège, courbe l'échine, disparaît sous le flot puissant de la pensée de l'invité.
Enfin bref, le plus dramatique c'est qu'après s'être cogné les fadaises des chroniqueurs, il faut se taper les crétineries des joueurs.
Rédigé par : Savonarole | 30 mai 2010 à 06:58
Joli coup de g... !
Vous parlez au nom d'une majorité de spectateurs !
J'ai trouvé un truc quand je regarde un événement sportif á la TV : je coupe le son.
(Sauf pour le rugby)
Rédigé par : jpledun | 30 mai 2010 à 01:19