De plus en plus, un mouvement se dessine qui tend apparemment à nous faciliter la vie et à simplifier nos tâches. Alors qu'on n'a rien demandé. Qu'on est prêt à affronter les affres de l'existence si notre humanité en dépend. Que nous n'avons pas peur de nous engluer dans la pâte et la complexité du réel au risque de nous égarer. Qu'on n'a besoin de personne pour nous mâcher le travail. Dans des domaines divers, on veut notre bien contre nous.
Trois exemples.
Dans L'Express, Fabrice Luchini déclare que "soit on assume ses privilèges et on se tait, soit on donne tout à Emmaüs" (nouvelobs.com). Martin Hirsch sur son blog a déjà fait un sort à cette alternative. Derrière son bon sens apparent, elle évacue en réalité tout ce qui constitue l'honneur d'une existence, ses faiblesses et ses tensions, ses avancées et ses démissions, sa générosité comme sa petitesse. Ses envies de grandeur et d'absolu contre ses pesanteurs médiocres. On a le droit de ne pas se taire et de ne pas tout donner à Emmaüs. Bill Gates peut être un exemple ou d'autres des modèles moins éclatants. Juste des hommes, pas des héros ou des saints.
Les sénateurs de la commission des Lois et des Affaires sociales, notamment le sénateur Lecerf (UMP), l'un des rapporteurs, ont énoncé "qu'un grand nombre de détenus souffrant de troubles mentaux ne sont pas pris en charge dans de bonnes conditions, environ 10%, soit 6 000 personnes". C'est un constat et une évidence. Fallait-il aller plus loin en tentant de porter atteinte à la liberté et à la conscience des cours d'assises par l'étrange souhait d'une réduction de peine automatique en cas d'altération du discernement (Le Parisien) ? C'est précisément l'interrogation sur la responsabilité individuelle, ses limites ou sa plénitude, sur l'aptitude du "je" à avoir été maître ou non de ses actes qui représente la charge à la fois éprouvante mais irremplaçable assignée aux magistrats et aux jurés. Alors que pour rien au monde ils ne souhaiteraient être délestés de ce poids, on prétendrait les en priver d'office. Quel est ce besoin qui inspire à ces sénateurs l'envie de rendre mécanique ce qui n'a de sens que par l'incertitude et grâce au doute, par des regards humains portés sur un humain à déchiffrer ? Quelle pitié que de vouloir mettre de "l'automatique" dans ce mystère !
Un arrêté du 28 décembre 2009, pour l'Education nationale, impose à l'oral des épreuves du capes et de l'agrégation un examen d'un type nouveau, destiné à mesurer l'aptitude du candidat "à agir en fonctionnaire de l'Etat de façon éthique et responsable". C'est Alain-Gérard Slama, le premier, qui a attiré l'attention, dans sa chronique du Figaro Magazine, sur le risque de cette "morale d'Etat". Plus de 4 000 enseignants et chercheurs ont dénoncé ce même danger (JDD.fr). Dans cette volonté de rendre explicite ce qui devrait aller de soi, je perçois plus une faiblesse qu'une force. En effet, il me semble que moins un Etat est sûr de lui, plus il légifère. Moins il est capable de contrôler les pratiques des fonctionnaires et de veiller à la neutralité et à la qualité des services publics, plus il éprouve le souci d'expliciter ce qu'une déontologie au quotidien devrait permettre de laisser dans l'implicite. Plus une société est apaisée, moins elle appelle les interventions compulsives de l'Etat. Comme celui-ci s'est trouvé dépassé par certains événements, des déviations regrettables de la part d'enseignants oublieux de leurs devoirs, il croit pouvoir les "organiser" en formalisant un questionnement éthique et civique qui révèle le besoin, par impuissance, de rappeler les principes faute d'avoir su faire respecter leur substance.
Vivre c'est compliqué. Penser, arbitrer, juger c'est difficile. Enseigner, transmettre, être tolérant et responsable c'est dur, c'est exaltant. Personne n'a le droit de nous obliger à faire l'économie de tout ce qui nous fait hommes.
Comme vous dites si bien:
" Vivre c'est compliqué. Penser, arbitrer, juger c'est difficile. Enseigner, transmettre, être tolérant et responsable c'est dur, c'est exaltant. Personne n'a le droit de nous obliger à faire l'économie de tout ce qui nous fait hommes."
Mais parfois c'est si simple alors pourquoi ne pas diffuser ???
http://www.youtube.com/watch?v=rt6-1ZxrB6c&feature=related
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 29 mai 2010 à 18:46
@ M. Ledun et Valérie
Loin de moi l'idée de cautionner les idées généreuses mais complètement naïves de P. Sébastien.
En général ce dernier représente le populisme et la franchouillardise, je suis d'accord avec vous.
Je n'en ai été que plus surpris quand je l'ai vu désarçonner Copé par ces quelques phrases qui sonnent tellement juste:
- En gros le prochain slogan, votre prochain slogan c'est "Finalement, on n'est pas si mal que ça en France". En gros c'est ça (...)
- "Finalement, on n'est pas si mal que ça en France" ? Je suis pas certain... j'oserais pas.
Comme quoi il ne faut pas désespérer des clowns...
P. Sébastien est plus subtil et authentique qu'il n'y paraît, comme déjà le suggérait Albert Dupontel dans une interview.
Rédigé par : Alex paulista | 16 mai 2010 à 18:05
Rédigé par Monsieur Ledun le 16 mai 2010 à 13:00
"Je vous propose de regarder la totalité de la confrontation Sébastien-Copé.
S'il y en a un qui s'est fait atomiser, c’est bien Le Populiste de service, M. Sébastien.
D'ailleurs il s'est fait atomiser par la grande majorité des politiques avec son DARD.
Copé lui a tenu un langage de vérité : il ne signera jamais un document comme il le propose.
Que demander de plus ?"
Monsieur Ledun,
J'ai egalement regarde cette emission soporifique et d'auto-promotion.
Lorsque j'ai entendu Monsieur Cope dire qu'il refuserait le cas echeant de signer un papier produit par Monsieur Sebastien... je me suis reveillee en pensant, un instant, que tout n'etait peut-etre par perdu !
D'autre part, lors de l'intervention de Monsieur Cope aucun mepris de sa part n'etait perceptible. A ce moment-la, j'ai regrette que sur le blog de Monsieur Bilger (au demeurant fort instructif), les commentateurs habituels (intelligents, ecrivant magnifiquement et de surcroit informes) soient rarement en mesure (ces derniers temps surtout !) de confronter leurs avis en affichant la meme assurance sereine. Cela assure un certain respect de l'interlocuteur auquel on peut se heurter sans le "massacrer" !
Il s'agit sans aucun doute d'une question de confiance en soi et en sa capacite de persuasion... mais il en va aussi du savoir-vivre, egalement apprecie virtuellement !
Un bon dimanche a tous et a toutes ainsi qu'une excellente semaine.
Rédigé par : Valerie | 16 mai 2010 à 16:00
En plus, depuis qu'il est toujours plus sérieusement question de supprimer le droit de se cacher tandis que seraient, en schizophrénie généralisée, distribué les rôles comme ils doivent être, on se rend compte à quel point quelques fous islamistes nous rétrécissent en leurs motifs.
Pourquoi marcher avec eux?
En attendant de savoir quel est notre rôle nouveau assigné, Madame cachez ce Saint que je ne saurais voir...
P't'être je s'rai, auto-entrepreneur, trader, rentier, sdf, star, employé, intello-répertorié, fou sans danger, artiste coté, trimardeur du net, hacker, femme mono-parentale, homo-apparenté, bébé délinquant, tueur sans gages, syndicaliste Sncf, gourou, mono-communautarisé, gens du quartier, etc...et, ne sais-je quel autre touriste!
Vraiment, le ridicule ne tue plus, d'un côté et de l'autre du miroir, comme faut y aller gravement, pourvu que sans masques et gaiement cela soit!
Le "proche à proche" ainsi que dans le temps, fait place au "loin en loin"....
Rédigé par : zenblabla | 16 mai 2010 à 13:31
Je vous propose de regarder la totalité de la confrontation Sébastien-Copé.
S'il y en a un qui s'est fait atomiser, c’est bien Le Populiste de service, M. Sébastien.
D'ailleurs il s'est fait atomiser par la grande majorité des politiques avec son DARD.
Copé lui a tenu un langage de vérité : il ne signera jamais un document comme il le propose.
Que demander de plus ?
http://vie-privee-vie-publique.france3.fr/index.php?page=article&numsite=4247&id_article=16610&id_rubrique=4250
Rédigé par : jpledun@Alex paulista | 16 mai 2010 à 13:00
L'éthique et le toc, c'est plaisant...
comme si la morale, c'était irrésistiblement englué dans le passé, et absolument alors, il fallait pour dépoussiérer tout cela, ainsi que le présente présente, changer les mots.
La morale délivre, sinon l'autre, à qui elle s'adresserait d'évidence et comme il faudrait le plus longtemps possible.
J'ai lu un romancier anglais, très drôle, qui explique qu'il faut à Paris, opter pour le sac en plastique comme sur-chaussure, afin de s'y promener en ses trottoirs et même ses planchers...
Faudrait que je retrouve son bouquin et le cite, question d'éthique?
Rédigé par : zenblabla | 16 mai 2010 à 12:37
Monsieur, je réponds en bloc aux critiques que je savais devoir essuyer en écrivant mon commentaire d'hier.
D'abord et fortement : je ne suis anti-rien. Je ne suis contre aucun peuple, contre aucune nation, je ne suis anti-rien du tout. Et pas plus anti-américain qu'anti-russe (ce qui me vaudrait ici bien moins de procès d'intentions), qu'anti-chinois, qu'anti-arabe, qu'anti-inuit, etc. La vie est difficile pour tous quel que soit le lieu où le Destin nous a semés. J'ai mes bons ou mauvais souvenirs de tel ou tel séjour mais cela n'influe pas sur le regard amical que je porte sur tout peuple. Il n'en est pas de même pour ce qui concerne les régimes, les systèmes et les dirigeants des pays que je connais. Je souhaite, en général, que mon pays soit lui-même et n'aille pas s'illuminer ailleurs. Je le souhaite créateur et souvent, hélas, en vain. Mais je ne suis pas pour autant enclin à le voir piocher dans le jardin d'autrui. On me dit que tel pays a créé le jazz. Je serais tenté de demander :"Et avant ?" Quand nous brillions à travers Rameau et Couperin ? C'est précisément l'unicité du "modèle" qui m'interpelle. Rien ne vaut s'il ne se coule dans ce moule. Allez donc créer après cela !
La cathédrale de Reims est délabrée après qu'elle a été reconstruite grâce au Fonds Rockefeller. Je peux me tromper mais il me semble que Versailles doit beaucoup aussi à cette même source et j'en suis reconnaissant à ceux qui ont ainsi contribué au maintien d'un de nos trésors nationaux. Le pont Alexandre III qui étonne les visiteurs de Paris a été financé en partie par le Tsar de Russie. Merci à lui aussi et au même titre. Le Liechtenstein s'est fait une spécificité dans la fabrication des dents artificielles. Moi qui supporte plusieurs prothèses dentaires, je ne sépare pas ce tout petit pays du confort de ma mastication. C'est ainsi que je comprends l'univers qui nous porte. Sans exclusive aucune, mais sans indulgence pour ceux qui, selon mes idées (qu'on me reconnaîtra le droit d'avoir), nuisent à l'équilibre et à la paix du monde ou imposent un système qui me semble plus oppressant que libérateur.
Raspoutine-Minc, comme il est ci-dessous nommé plaisamment, penserait sans doute que je suis trop vieux pour être soignable. J'ignore son âge exact mais je pense qu'on attrape plus souvent la vérole au sien qu'au mien. Alors, moi à qui les soins du cancer de mon père n'ont pas coûté, ni à personne, 100.000 euros, je suis indigné par de tels propos. En deviendrais-je de ce fait anti-français ? Je souhaite seulement qu'on change de gourou, comme je le souhaite à de nombreux pays.
Quant à aller visiter des pays dont je puis parler çà ou là, j'ai donné beaucoup déjà. Je me suis amusé, assez récemment, à faire le compte des frontières que j'ai passées (je ne compte que la première fois) de par le monde : il y en a soixante-quatre. Soit pour quelques jours, soit pour quelques mois, quelques années. Si je pense que la difficulté de vivre est partagée, quels qu'en soient les linéaments, je crois avoir payé d'un peu de travaux et de fatigue le droit d'en penser ce que j'en veux à mon aise.
Je suis ravi de la sollicitude apportée à l'état de la cathédrale de Reims . L'état de la mosquée des Ommeyades à Damas m'a préoccupé en son temps. Et je ne vois pas pourquoi un "Aïssa" (qui signifie "Jésus") ne se préoccuperait pas de la situation de ce monument qui abrita le sacre de nos rois (sauf Henri IV).
L'indifférence, écrit l'un de vos commentateurs tue lentement et à coup sûr. Certes. L'homme ne vit pas que de pain, mais il vit aussi de pain. Tout système qui "mégote" dans ce contresens est pour moi à combattre. Sans qu'il soit utile d'être contre sa communauté.
Rédigé par : Jean Reffait | 16 mai 2010 à 10:47
@Aïssa (Messaoud ?)
et Jésus en hébreu veut dire sauveur.
Quel joli prénom que voilà pour un agnostique :-)
Rassurez-vous on ne connaît aucun cas de noyade lors d'un baptême... c'est après que les ennuis commencent !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 16 mai 2010 à 09:08
@ Pierre-Antoine
Ce que j'aime par-dessus tout dans le poème d'Aragon c'est cette grande leçon de choses sur le métier de vivre, au sens de toujours devoir remettre sur le métier ce que nous pensons acquis. Il faut toute une vie pour comprendre et accepter l’idée qu'Aragon a raison.
"Un arrêté du 28 décembre 2009, pour l'Education nationale, impose à l'oral des épreuves du capes et de l'agrégation un examen d'un type nouveau, destiné à mesurer l'aptitude du candidat "à agir en fonctionnaire de l'Etat de façon éthique et responsable"."
Comme si l'être humain était apte dans une copie d'examen à exprimer son éthique intime toujours à recommencer et à remettre sur le métier.
Comme si, comme le signale avec raison Jean-Dominique, des correcteurs avaient la moindre légitimité ou qualité pour juger du métier de vivre.
Alors qu'Aragon nous a dit que rien n'est jamais acquis à l'homme, que nous ne sommes que désarmés et incertains, et que les plus grandes choses que nous accomplissons, nos airs de guitare et nos chansons - même en très petits - ne sont d'abord faites que de chagrins et de regrets.
Parmi ceux qui imaginent et conçoivent les lois il y en a vraiment qui ne doutent de rien...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 mai 2010 à 05:50
@ Herman
C'est idiot ce que vous dites: un Français qui quitte la France reste Français.
Ça me fatigue un peu que l'on identifie la France et son modèle social, qu'on l'approuve ou non.
Ce dernier n'existe que depuis l'après-guerre et avant, la France était tout autant la France.
Mais les gens sont parfois plus attachés aux allocations qu'à la culture qui, elle, leur fait défaut...
PS: si l'intermittence baisse la redevance augmente.
Rédigé par : Alex paulista | 16 mai 2010 à 03:53
@ Véronique Raffeneau
J'ai suivi votre lien.
L'interprétation de Françoise Hardy - que j'aime beaucoup par ailleurs - ne vaut pas grand-chose à côté de celles de Brassens et de Barbara.
Mais vous avez raison de citer le poème jusqu'au bout, et notamment la dernière phrase, systématiquement oubliée alors qu'elle est plus importante :
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux
Sinon, passer à la télé c'est compliqué aussi, au moins pour Copé. Je vous invite à regarder le zapping daté du 15/05 (en lien). Vers 4mn 05, Copé se fait a-to-mi-ser par P. Sébastien dont l'attitude habituelle cache apparemment une sensibilité politique plus fine qu'il n'y paraît. Regardez comment le mépris affiché par Copé se retourne immédiatement contre lui : comme dit PS ce n'est pas si simple que de jouer sur la peur et conclure "Finalement, on n'est pas si mal que ça en France"...
Rédigé par : Alex paulista | 16 mai 2010 à 03:22
Herman, je ne comprends rien á votre histoire de guerre (encore moins á votre histoire de "Quitter").
Souffrez que le pays qui m'accueille soit hautement culturel, que ses habitants soient très á la pointe de ce qui se passe en musique, au théâtre, á l'opéra, en danse et que les artistes ne touchent pas d’allocs !
Souffrez-en. Mais c'est comme ça.
Et cela me plaît. Au cas où vous ne l'auriez pas compris.
Quand je parle culture comprenez culture.
Difficile ?
Rédigé par : jpledun@Herman | 16 mai 2010 à 01:48
Cher Sbriglia, je ne suis ni musulman ni chrétien ni juif ni bouddhiste ni raélien ni ... Agnostique, tout simplement, vous le savez; libre penseur, voltairien ... Et j'écrirais la même chose de la grande mosquée de Paris si elle était laissée dans le même état de quasi abandon que l'est la cathédrale de Reims ... Mais je ne sais dans état est la mosquée. Mais puisqu'il insiste, je veux dire aumônier protestant Pierre-Antoine, je veux lui faire plaisir: Aïssa c'est Jésus en arabe, tout simplement, littéralement ... Hum ... Mais on m'a coupé le prépuce, mon vieux, tout petit, j'ai bien galéré le temps que ça cicatrice, m'en souviens douloureusement comme si c'était hier; j'irai pas maintenant dans le fond baptismal ni le bénitier, juré, trop flippant qu'on m'y noie cette fois ...
J'ai reçu votre ours via Petit, mon cher Sbriglia ...
Allez, bonne nuit les glosateurs ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 16 mai 2010 à 00:58
Je mets une heure pour trouver un paquet de pâtes ou de riz à cuisson normale. Ils sont tous à 5 minutes. Mais qui le leur a demandé ? Je mets une demi-heure pour trouver une brosse à dents normale c'est-à-dire avec un manche droit. Maintenant ils les tordent tous tantôt à droite tantôt à gauche pour nous aider. Qui le leur a demandé ?
Il en est de même pour la lessive elle frotte de plus en plus en profondeur.
L'Ajax ammoniaqué a disparu, il y en a un nouveau.
Il faut le supporter.
Aujourd'hui j'ai mis tout un après-midi pour trouver Enthoven sur France Culture.
Au sujet des tests, je dois avouer qu'il y en a qui sont très bien.Il se font en une semaine. Alors là ce ne sont pas des tests à la Viaux ! C'est une énorme batterie de test Cest, du vrai ! Il faut que tous les ministres y passent avant d'avoir leur poste, et les présidents de la République aussi, et les magistrats.
Voilà je vous laisse, il se fait tard.
Rédigé par : Duval Uzan | 16 mai 2010 à 00:47
JDR,
Je ne serai donc pas navré, juste un peu que vous ne répondiez pas à mes questions.
1/ Votre argumentation est l'une des meilleures que l'on puisse exprimer contre les peines planchers, j'ai bien l'intention de m'en resservir. "Quel est ce besoin qui inspire à ces sénateurs l'envie de rendre mécanique ce qui n'a de sens que par l'incertitude et grâce au doute, par des regards humains portés sur un humain à déchiffrer ? Quelle pitié que de vouloir mettre de "l'automatique" dans ce mystère !" On ne saurait mieux dire, sus aux peines planchers Philippe !
Je crois savoir qu'une certaine automaticité concerne également les remises de peine. Faut-il les remettre en cause ?
S'agissant des peines planchers, j'ai cru comprendre encore qu'elles ne s'appliquaient qu'à la énième récidive, c'est-à-dire à une certaine automaticité du délit (qui lui ne prévient pas).
2/ ...on demeure un tantinet perplexe quant aux qualifications requises pour noter cette épreuve ! C'est bien gentil de sortir de son chapeau une épreuve de ce genre, encore faut-il avoir sous la main les examinateurs de cette éthique publique : qui sont-ils, quels diplômes incontestables, d'où sortent donc ces martiens ?
Rédigé par : MS | 16 mai 2010 à 00:34
Il faut que l'on réponde à cette question importante que vous posez, cher PB et qui va bien au-delà du cas particulier des malades mentaux chroniques condamnés et incarcérés: «Quel est ce besoin qui inspire à ces sénateurs l'envie de rendre mécanique ce qui n'a de sens que par l'incertitude et grâce au doute, par des regards humains portés sur un humain à déchiffrer?» … Ce sentiment (conscient ou non, je ne sais …) d'une terreur judiciaire que vous inspirez; c'est de cela dont il s'agit. Il est réel parmi la population, n'en doutez pas une seconde. Puis il s'accompagne naturellement, instinctivement, d'une défiance non moins grande et d'un sourd mépris. Est-ce l'effet Outreau? A lui seul il ne pourrait expliquer une telle mise à distance. Dills? Machin? Toutes les erreurs judiciaires très médiatisées? Non plus car aussi graves et mises à l'information de toute la population soient-elles, ces affaires sont et demeurent heureusement largement minoritaires en proportion des affaires criminelles à juger chaque année … Je crois que c'est du côté des tribunaux correctionnels qu'il faut chercher la réponse à ce constat qui vous défavorise et ces hiatus et incompréhensions qui vont grandissants et vous nuisent autant qu'à la collectivité et ce parce que la correctionnelle, c'est ce qui touche au plus grand nombre et le plus souvent. Mais paradoxalement le législateur n'est pas en reste qui fait quotidiennement la loi qui pénalise davantage tout et n'importe quoi … S'il vous était accordé une circonstance atténuante, elle serait à cet endroit assurément puisque l'on exige de vous que vous appliquiez la loi. Plus paradoxal encore, cette même population à qui vous inspirez cette terreur judiciaire et qui vous méprise mais qui exige non moins quotidiennement que vous lui rendiez justice et non moins davantage que le législateur quand lui légifère, pour tout et n'importe quoi. Vous-même personnellement qui posez cette question en forme d'étonnement voire d'indignation êtes pris dans ces entrelacs de contradictions. Ainsi un mécanisme légal de condamnation à la hausse (les peines planchers) ne vous choque pas; même, vous y adhérez volontiers. Le même mécanisme mais à la baisse (les peines réduites pour ces malades) vous interroge et vous heurte profondément jusqu'à l'écrire en cette question: «Quel est ce besoin qui inspire … Etc.». Avec de telles contradictions portées par vous, comment ne seriez-vous pas inquiétant? Vous comprendrez naturellement qu'il ne s'agit pas de vous uniquement mais d'un système qui à travers les personnes (ces humains que vous évoquiez) qui le servent, porte et nourrit ses antagonismes et ses contradictions qui souvent, comme c'est le cas ici pour vous en ces exemples des peines planchers à la hausse et systématiques pour certaines catégories de personnes que vous approuvez sans douter et des peines planchers à la baisse et systématiques (mécaniques) pour certaines autres catégories de personnes que vous réprouvez, qui souvent donc sont insupportables. Vous venez de vous condamner, mon cher PB et ce qui caractérise de façon étonnante mais prévisible cette condamnation est moins dans le fait que vous posiez cette question que dans le fait que c'est vous précisément qui la posiez … Etonnante car justement, le problème que vous soulevez, c'est vous, singulièrement et personnellement vous. Et prévisible car c'est vous (les magistrats à cet endroit) qui êtes plus que tous autres pris dans ces rets contradictoires que je décrivais tantôt et qui sont la volonté et le désir d'autres que vous …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 16 mai 2010 à 00:28
Ainsi donc, Philippe, vous êtes favorable aux planchers mais pas aux plafonds : ça doit être confortable chez vous les jours de pluie. Votre argumentation est l'une des meilleures que l'on puisse exprimer contre les peines planchers, j'ai bien l'intention de m'en resservir. Quel est ce besoin qui inspire à ces sénateurs l'envie de rendre mécanique ce qui n'a de sens que par l'incertitude et grâce au doute, par des regards humains portés sur un humain à déchiffrer ? Quelle pitié que de vouloir mettre de "l'automatique" dans ce mystère ! On ne saurait mieux dire, sus aux peines planchers Philippe !
Si j'en crois mon chat, vivre ne paraît pas si compliqué. L'être humain a une capacité qui me confond à compliquer outrageusement les choses pour prétendre ensuite les simplifier. Il s'agit d'organiser la complexité que l'on a soi-même créée. Ma femme, qui ne porte pas un dixième des chiffons qu'elle accumule, est toujours en quête du Saint Graal : le placard idéal.
Nous vivons encombrés, matériellement et spirituellement. Nous nous refusons à envisager de grands espaces dégagés : nous nous rassurons dans une rue parisienne où il faut se faufiler entre un réverbère, un panneau d'interdiction, un horodateur, une enseigne mobile et une crotte de chien. Il est interdit d'avancer droit.
Alors puisqu'il est obligatoire d'avancer de travers dans les sinuosités inutiles d'une société, il semble nécessaire à cet Etat incapable de l'essentiel d'organiser au printemps sa brocante morale. Ce qui est burlesque dans cette initiative, c'est que même si, aveuglé par les moeurs idiotes du temps, on souscrit à cet examen d'éthique, on demeure un tantinet perplexe quant aux qualifications requises pour noter cette épreuve ! C'est bien gentil de sortir de son chapeau une épreuve de ce genre, encore faut-il avoir sous la main les examinateurs de cette éthique publique : qui sont-ils, quels diplômes incontestables, d'où sortent donc ces martiens ?
Je vous donne donc en avant-première les résultats de la prochaine session d'examen : parce qu'on ne saurait risquer des annulations massives de l'épreuve devant le Conseil d'Etat au motif qu'elles auraient été notées par des personnels fatalement incompétents en la matière, les candidats seront tous magnifiquement notés. Le gadget ajoutera donc le ridicule à l'inutilité : c'est bien dans l'air du temps.
Pour exemple, je vous livre un exemple de sujet "zéro" sur cet examen visant les professeurs des écoles. Ou de l'art d'enfoncer les portes ouvertes.
Cliquer ici
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 15 mai 2010 à 20:53
Cher JPledun, la France, on l'aime ou on la quitte (dixit l'homme aux petits pieds...) !
Sans doute à la subvention culturelle, préféreriez-vous plus de subvention pour la guerre !
Rédigé par : Herman | 15 mai 2010 à 19:51
Vivre c’est compliqué certes, et mourir c’est pas facile (dixit Nicolas Sarkozy).
Bref c’est pas simple tout ça. On ne sait plus comment faire...
Rédigé par : Achille | 15 mai 2010 à 17:12
Cher Philippe,
Même en période post soixante-huitarde, faut-il se réjouir que nos vénérables sénateurs se mettent à fumer la moquette ?
Quelle mouche les pique ? Ils manient le paradoxe ? Si quelqu'un est fou et criminel, la première idée de bon sens est d'allonger et pas de diminuer la peine (même si ce n'est pas du tout la mode, la société a le droit de penser aussi aux victimes passées et futures et de protéger les 64 999 999 autres français, en admettant que nous soyons bien 65 000 000).
Le projet exposé par Aïssa hier à 20h21 est une réponse plus intéressante que ce premier réflexe sommaire. Encore faut-il y ajouter, c'est une évidence mais il a oublié de le préciser, que ces établissements de soins devraient être hermétiquement clos, parce que la sécurité de la population le demande, et que la durée de la présence dans ces établissements devrait être au minimum celle décidée, librement bien sûr, par la justice et au-delà conditionnée par un retour à un état psychique non dangereux, c'est-à-dire peut-être une perpétuité au sens du dictionnaire et pas au contresens que cherchent à nous refiler les juristes.
Rédigé par : Jiel | 15 mai 2010 à 11:55
@sbriglia
Autre symbole de la chrétienté, même pour un mécréant le ciel peut s'ouvrir !
@dame Véronique
il y a donc de l'espoir de vivre heureux... :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 15 mai 2010 à 11:47
Pour vivre un peu plus tranquille, quand on veut on peut !
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/05/14/01002-20100514ARTFIG00568-hortefeux-s-en-prend-au-tresor-des-trafiquants-de-drogue.php
Reste à savoir si cette chasse n'est pas sélective et ne laisse pas passer de gros, très gros requins !
Et le pire serait que cette arme une fois bien rodée ne serve à autre chose de liberticide !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 15 mai 2010 à 10:40
Ce matin je me suis senti plein d'espoir : heureuse terre, heureux pays où un Aïssa se désole de l'état d'une cathédrale, symbole de la chrétienté !
Merci l'ami !
Vivre ne sera pas compliqué aujourd'hui.
Rédigé par : sbriglia | 15 mai 2010 à 08:24
Philippe, en écho à votre billet.
En cliquant sur mon nom, l'interprétation de Françoise Hardy que j'aime beaucoup.
"Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux"
Louis Aragon "Il n'y a pas d'amour heureux"
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 15 mai 2010 à 07:50
"On n'en dira pas autant de chez nous où les subventions de ce ministère pleuvent pour des «créateurs» qui ne créent rien..."
Vous avez mille fois raison.
Quand je rencontre des collègues artistes français, la première chose qu'ils me demandent :
"Et toi, tu es sous quel statut ici" ?
Ils ont beaucoup de mal á croire que je n'ai aucun statut, pas d'intermittence du spectacle, rien !
« Tu travailles c'est très bien, tu fous rien ne viens pas te plaindre ».
Ainsi parle l’Autriche, pays hautement culturel, à ses artistes.
La France est vraiment un pays de brutes ! Aller donner des allocations á ses "artistes", non mais vraiment... Cela devient invivable :-)
Rédigé par : jpledun@Aïssa | 15 mai 2010 à 01:29
Faut passer par Colmar, où pour Bartholdi gloire colmarienne, a récemment été conçue par l'inénarrable municipalité actuelle une statue semblable à celle du Maître, de 7 à 15 mètres de haut.
Cela s'est fait du simple au double c'est pareil, sur un des multiples ronds-points autrement signifiants en circulation qu'en le temps de l'émigration américaine pour se réconforter en des motifs locaux !
Rédigé par : Zenblabla | 15 mai 2010 à 01:04
Une question indiscrète pour M. Jean Reffait:
y êtes-vous allé souvent, aux États-Unis d'Amérique, avez-vous communiqué avec ce peuple que vous méprisez tant ?
Leur démocratie est à beaucoup d'égards remarquable, comme dit Aïssa ils sont très dynamiques et créatifs, pour le meilleur et parfois pour le pire. En tout cas la richesse principale de ce pays c'est ce dont son peuple est capable.
Moi, je suis assez fier de voir trôner à l'entrée de New York la statue de la Liberté offerte par la France.
Être anti-américain est à peu près aussi bête qu'être antisémite ou anti-franc-maçon. Juste un peu à la mode en France et dans certains pays arabes.
Mais vous qui détestez les modes... je vous en prie, allez-y et jugez sur pièces avec un regard bienveillant.
Rédigé par : Alex paulista | 14 mai 2010 à 23:59
Vivre était simple avant. Quand, superstition et rituels aidant, tout avait une explication, car tout venait d'ailleurs. La récolte avait été bonne, on le devait à la bonne humeur des dieux. La guerre avait été perdue, c'est qu'on n'avait pas fait les offrandes qu'il fallait quand il fallait. Tout était explicable et simple.
Il n'en est plus ainsi. Les pensées hébraïque, grecque, évangélique sont passées par là. Nous sommes maîtres de notre destin et nous le savons. C'est beaucoup plus compliqué de vivre dans ces conditions.
D'autant plus compliqué que nous avons une fâcheuse tendance à oublier d'où nous venons, à oublier à qui nous devons notre liberté, pardon, notre responsabilité.
L'oubliant, nous érigeons en fragiles idoles, un jour l'argent, le lendemain la réussite, un autre jour la loi, on encore la planète, et d'autres aussi... idoles sans pouvoir, alternativement adorées et brûlées, car nous ne croyons pas vraiment en elles...
Oui, c'est compliqué de vivre en faisant table rase du passé de notre pensée.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 14 mai 2010 à 23:00
J'aime ce billet,
Moi, j'trouve qu'y a plein d'choses dans c' billet, au sujet des choses comme elles tournent aujourd'hui.
Morale/éthique, formalisme/réalisme, arts/culture, etc, etc,...
Je ne crois pas que l'Histoire nous rencardera, au-delà de nous rassurer moins loin que demain, si fait qu'il y a sorte de panne du désir, car il s'est déclaré intemporel le désir, partiel en peu de monde, comme il est naturellement dans l'action au plan des "vouloirs", autant qu'il s'annonçait renouvelable à l'infini.
Le poids des attachements surgit, contredisant, et tellement fort, qu'en morale l'inflation conséquente des lois qui sauraient en rendre compte est autant importante que faute de moyen, se botte en mots l'éthique plutôt que la morale, et aussi le connu plutôt que l'inconnu, le patrimoine plutôt que la culture, etc...
Le vouloir, avant même le pouvoir, s'intime injustement en délégation.
Comme vous le dites, spécialement.
Moi, les attachements, j'balayerais pas.
Non pas qu'ils gênent, les attachements, l'autre ou que les attachements des autres me gêneraient, mais que les attachements, ils sont si forts là en chacun, qu'il 'y a que le moyen de l'autre pour certifier qu'ils ne sont pas comme il faudrait, par l'altérité voire l'étrangeté...
Ils sont pourtant quasi-matériels, incontournables, inscrits en morphologie et même biologie des connexions neuronales, et nulle objectivité encore en cours ne sait en rendre compte, par les moyens de l'objectivité.
L'objectivité rejoint la temporalité, alors en subjectivité mais en quelques formes.
Et puissent cela être autant...en subjectivité.
C'est du simplisme si on comprend, mais le compliqué ne s'exprime pas sans biais.
Alain-Gérard Slama, par exemple, il fut d'une incroyable verve dans l'expression de la joie de la victoire du camp présidentiel à l'époque proche de l'événement, puis il constate quelles façons pour l'Etat c'est depuis la victoire...
Effectivement, il n'a pas tort, et au-delà comme il dit désormais.
Le "vouloir" en délégation, effectivement fait préférer pour moi, comme toujours, être l'artiste, celui qui prétend faire apparaître quelques formes habitables soient-elles et se planterait-il.
Peu de chance que cela, un investisseur le comprenne, relayé d'un banquier qui n'envisage que côte, quand c'est déjà trop tard, alors que d'autres formes doivent déjà apparaître, alors qu'à peine les financiers ne savent et ne proposent rien d'autre que confort.
Que de relatives bêtises, car attachées bêtises moralement enceintes, pour l'inconnu bébé remis aux mains de tant d'incompétents !
De mon côté, ce n'est pas en éthique mais plus loin en morale que, s'il faut un jugement, je ne condamnerais pas l'incompétence.
De nouvelles formes justes, il faut, pour que de la place soit, tandis qu'elles s'attendent, et non benoîtement, bêtement comme un financier est bête.
Rédigé par : Zenblabla | 14 mai 2010 à 22:56
Bonjour Philippe Bilger,
Je ne peux que souscrire à l'idée générale de votre billet. Nous devons être responsables de nous et de nos actes sans que cela ne soit précisée par une quelconque loi contraignante pour tous.
Mais chacun doit aussi jouer le jeu et prendre ses responsabilités. Je connais un inspecteur d'académie qui, malgré les ordres de son ministre, n'a pas, justement, eu ce comportement. Bien au contraire, devant l'exaction prouvée (et archivée par la gendarmerie du Net) d'un enseignant de son académie, il n'a pas hésité à vilipender la victime au lieu de convoquer le fautif et lui demander, ne serait-ce que s'expliquer sur son comportement. A ce niveau-là, que faut-il faire ? Légiférer ? Non, nous venons de le dire. Laisser faire ? C'est se rendre complice de la déliquescence de notre société. D'un naturel primaire je n'entrevois plus qu'une chose : "Il y a des coups de pieds au derrière qui se perdent !"
Mais il vrai qu'il est interdit de faire justice soi-même...
Rédigé par : Michel PETROCCHI | 14 mai 2010 à 22:27
Monsieur Jean Reffait, la cathédrale de Reims, depuis sa reconstruction durant les années 1920 grâce à l'intervention unique de donateurs privés américains, notamment Rockefeller c'est vous dire, depuis sa reconstruction donc et jusqu'aujourd'hui est dans un tel état de délabrement pour ne pas écrire pourrissante et perdant et sa toiture et ses pierres, noire de crasse et j'en passe, que je ne doute pas une seconde que comme moi vous serez d'avis que ces millions d'euros joyeusement accordés à des artistes de boulevard et autres quasi fonctionnarisés devenus par ce singulier biais tels des rentiers seraient plus utiles là qu'auprès d'eux et ces oeuvres qu'ils jouent qu'ils ne se donnent même pas la peine d'imaginer et de créer…
Quant au reste, les Américains ne regardent personne et ils créent… Nous, depuis des lustres, nous regardons les Américains et nous ne créons riens. Là est toute la différence qui nous met plutôt minables en comparaison… Dans le registre des plus significatifs actuels : le hip-hop et toutes ses émanations, jusqu'au rap et au slam… Dans les banlieues sordides de Détroit et New-York, je puis vous jurer qu'ils n'ont obtenu ni de l'Etat fédéral ni de chacun de ces Etats aucune subvention publique ces Gangsta-rap's et autres 50 cent… Ainsi d'hier le jazz, etc. On n'en dira pas autant de chez nous où les subventions de ce ministère pleuvent pour des «créateurs» qui ne créent rien, se contentant de reproduire et d'imiter pâlement et pour finir, d'être prétentieux et arrogants.
Que chacun fasse artistiquement ce qu'il veut, son petit théâtre de boulevard comme son terrible ou mielleux rap, d'accord, mais avec son propre fric… Le public sera là ou pas, c'est la règle ; il appréciera ou pas, le rendra bien à l'artiste ou non, c'est ainsi... En attendant, un appel d'offre vient d'être lancé par ce ministère : 4, 5 millions euros pour le chanteur (ou la chanteuse) qui fera l'ambiance au Champ de Mars le 14 juillet. En attendant également, la cathédrale de Reims va s'effondrer et cette fois ce ne sera pas la faute des soldats allemands …
Allez, bonne nuit… J'ai rien fait aujourd'hui, absolument rien et j'aime ça...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 mai 2010 à 22:18
Quant aux détenu(es) souffrant de troubles mentaux et ayant été condamné(es) par une Cour d'assises, il est entendu qu'il s'agit de ceux et celles qui n'ont pas commis leur acte criminel sous la contrainte d'une démence quelconque et avérée (l'irresponsabilité leur aurait été accordée dans ce cas; ils n'auraient ni été jugés ni condamnés), mais qui n'en sont pas moins (et cela constaté médicalement) atteints d'une pathologie mentale peu ou prou sévère et chronique. A partir de là, si le constat triste de cette situation est fait légitimement et plutôt objectivement par certains parlementaires, la réponse apportée qui consisterait en une réduction systématique de la condamnation au moment de celle-ci (c'est ainsi que je le comprends et non au moment de l'accomplissement de cette dernière par un jeu qui serait automatique et plus favorisant de réduction de la peine; davantage de remise de peine, en somme, durant son accomplissement), la réponse apportée donc n'en est pas une en vérité; pire: elle enfonce ce clou judiciaire et tend à rendre moralement acceptable et juridiquement légitime une situation qui ne l'est foncièrement pas. Pourquoi? Pour la raison simple et évidente qu'une prison n'est pas un lieu de soin, un hôpital en somme … Or on reste encore dans la prison par ces propositions singulières et dans l'accomplissement d'une peine strictement carcérale; condamnation moins lourde ou non et/ou davantage de remise de peine ou non, la situation demeure la même. Si le détenu est malade mental chronique, sa place est à l'hôpital; nulle part ailleurs … Oui mais lequel? Je veux dire: quel hôpital? Car il est entendu là aussi que nous discutons de ceux ayant commis un crime mais également de ceux ayant commis un (ou plusieurs) délits; ces derniers étant par ailleurs beaucoup plus nombreux que les précédents et il faut que l'on dise et sache que lorsqu'on évoque ces malades mentaux incarcérés et condamnés, il s'agit davantage de ceux dont la condamnation est correctionnelle et non d'assises. Il ne s'agit pas d'évoquer alors Cadillac ou Sarreguemine; les personnes qui s'y trouvent n'ont pas été (et ne le seront jamais) condamnées par un tribunal ou une Cour quelconque quand bien même les crimes qu'elles ont commis sont pour certains des plus atroces et graves. C'est pourquoi je pose la question essentielle : Quel hôpital? Cet hôpital n'étant ni une prison ni Sarreguemines ou Cadillac ni encore moins (pour cause: la donnée cardinale «crime et/ou délit(s) commis suivis de condamnation(s)» conditionne la conduite à proposer et tenir qui ne saurait relever dans ce cas d'une hospitalisation classique), ni encore moins donc un établissement classique de soins de santé mentale.
Des pistes peuvent être envisagées, c'est indiscutable. Celle proposée par ces parlementaires n'en est pas une, c'est non moins indiscutable. Ces personnes sont malades chroniques (ce n'est pas rien) avant d'être criminelles et/ou délinquantes. Or si elles ont été reconnues médicalement responsables de leurs actes qui a permis la condamnation pénale, cela signifie en même temps que si elles sont accessibles à une sanction, elles le sont pareillement à une thérapeutique (je veux dire en cela: une thérapeutique moins lourde et longue qu'on le ferait, par exemple, à Cadillac). Il y a, on le voit bien, une structure à créer à cet endroit … 6000, mettons 10 000 personnes, réparties sur l'ensemble du territoire, cela ferait sans peine des établissements inédits qui accueilleraient chacun quelques dizaines de ces personnes condamnées et dont l'avenir mental et social, plus que celui de n'importe qui, ne se résoudra certainement pas en prison. Avec un personnel de santé et un personnel social formés et volontaires qui ne serait en aucun cas des ersatz de surveillants d'une quelconque nouvelle prison, un travail sérieux et porteur devrait pouvoir être accompli … Le temps de la condamnation devient alors à ce moment une véritable chance plutôt qu'une calamité. Mon opinion est et demeure inébranlable en ce domaine (comme pour les maisons de retraite en un autre registre qui lui a tendance singulièrement à devenir carcéral pour des personnes qui elles n'ont commis aucun crime ni délit sinon ceux (hélas, c'est devenu pénalisant) d'être vieux et dépendants), que cela ne pourra avoir d'effet positif pour tous, la société comme le malade mental, à terme, que si ces structures nouvelles sont et demeurent à taille humaine, c'est-à-dire n'accueillant chacune pas davantage qu'une trentaine de personnes ainsi qu'un nombre adapté de ces professionnels de la santé et du social...
Reste la volonté politique, mais c'est une autre histoire ... Tant qu'il y aura de ces Raspoutine Minc pour conseiller et suggérer à nos Présidents de notre République que (c'est sa dernière trouvaille et nouvelle marotte) les vieux coûtent cher et ne rapportent rien; qu'en conséquence, il faudrait tailler économiquement (ou autre, je ne sais, il faudrait lui demander d'expliciter sa pensée) dans ce vif, on n'en sortira pas ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 mai 2010 à 20:21
Bravo pour votre démonstration monstre !
Il y a ainsi mille sujets, en France, qui sont critiqués, contestés, recalés, avant même d'avoir pris forme.
Ils ont bien du courage les politiques de ne pas baisser les bras.
Rédigé par : jpledun@Catherine JACOB | 14 mai 2010 à 18:05
Je n'aime pas, personnellement, Luchini. Il doit être odieux pour en jouer le rôle aussi souvent et aussi parfaitement.
Je n'aime pas, vous l'aurez peut-être remarqué, Monsieur, les modes. Depuis que sous la monarchie finissante, nous sommes allés traîner nos guêtres aux Amériques, dans le but d'effacer les revers ayant conduit au traité de Paris, nous avons commencé à admirer ce qui se construisait là-bas. A commencer par la Constitution des Etats-Unis d'Amérique, laquelle fut, pour une grande part, rédigée dans des Loges françaises sous la houlette de Benjamin Franklin. Et, depuis, l'attrait de la richesse renforçant le culte de cette Liberté que nous statufiâmes et qui préside encore à l'entrée de New-York, nous avons monnayé La Fayette autant que faire se pouvait. Je ne crois pas que nous ayons de grands exemples à tirer de cet immense pays, dont je ne suis pas assez fou pour déclarer qu'il ne compte pour rien dans l'avenir du monde.
Mais le domaine de la Culture est d'une toute autre essence. Sauf si l'on me démontre que les deux piliers de la Culture sont le Fric et Babitt, ce qui n'est pas mon opinion.
Aussi bien, suis-je d'accord avec votre titre : c'est compliqué. Mais nous sommes ici en France et j'y tiens. Je m'y tiens aussi. Que d'aucuns rêvent d'un avenir ailleurs c'est leur affaire. Et malgré toutes les complications que mon pays m'a faites, c'est à lui que je suis attaché comme Camus à sa Mère.
De plus, l'exemple extérieur qu'on nous propose trop souvent ne se dissocie pas, pour moi, du fait qu'un pourcentage important de la population de cet exemple vit au dessous du seuil de la pauvreté, que l'on abrège encore beaucoup la vie des condamnés et je suis de ceux qui ont sauté de joie quand chez nous la honte de la peine de mort a cessé, que l'hypocrisie règne aux niveaux des secteurs subventionnés, finalement plus important, me dit-on, que chez nous. Nous avons vu et sommes en train de renforcer la vision de notre course après le "modèle" USA.
Vivre est difficile. Et parce que vous exercez une certaine profession, Monsieur, vous citez, parmi les difficultés, celle de juger. C'est difficile et le système d'outre-Atlantique ne me semble plus équitable que le nôtre que par le fait que la Défense y a de vrais droits et non des caresses sur son rabat.
Je suis, pour ce qui concerne ce billet, en accord très largement avec vous (avec les réserves importantes de Monsieur Pierre-Antoine, quant à la manière de parler certaines catégories de parias - autant aller au bout de la pensée de la "populace" (dixit Imbert, et, sur citation, dixit Monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache)).
Concernant l'"exemple" proposé par ce dernier je citerai quelqu'un de là-bas, Mark Twain, humoriste fort sage qui écrivait : "Ce fut admirable de découvrir l'Amérique, mais il l'eût été plus encore de passer à côté".
Rédigé par : Jean Reffait | 14 mai 2010 à 17:57
Cette propension que vous avez, cher PB à vous laissez impressionner par des comédiens et autres artistes m'attendrit à votre égard, en vérité ... Luchini ou un autre, Arditi par exemple; ce n'est pas parce que l'on récite si bien son Racine et son Corneille qu'on est intelligent ... Tiens, Luchini, puisqu'il s'agit de lui qui vous émeut; tenez, lisez comment en une phrase je l'invite à retourner dans sa loge s'y faire maquiller ... Ainsi puisqu'il n'a pas tout donné à Emmaüs (cela se saurait), puisqu'il assume ses privilèges, alors qu'il se taise dans ce cas en lieu de sortir des stupidités pareilles. N'invite-t-il pas à se taire ...
Vous avez vu, c'est pas compliqué ... C'est déjà assez qu'ils travaillent et vivent et plutôt plus que bien des subventions publiques pour qu'en sus ils se posent publiquement en penseurs et de haute volée s'il vous plaît, en donneurs de leçon, en conscience morale ... Il serait temps de tailler sévère dans les comptes de ce singulier par son existence ministère de la Culture ... Il y a là plus que des économies que l'on pourrait faire voire transférer à Emmaüs ... Grand temps! Suffit l'escroquerie intellectuelle et la culture facile et sans risque, quasi fonctionnarisée! Aux USA (c'est l'exemple par excellence), ils se portent très bien sans ministère de la Culture grand dispensateur et dilapideur d'argent public ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 mai 2010 à 15:41
@Alex Paulista
"Êtes-vous un terroriste ? Oui/Non
Heureusement qu'ils ont d'autres techniques d'anti-terrorisme."
C'est moins idiot qu'il y paraît, surtout si la scène est enregistrée en vidéo ou si un bon comportementaliste le regarde.
Sans compter que le délit de parjure est sévèrement sanctionné aux USA et traqué de manière obsessionnelle.
www.erudit.org/revue/etudfr/2002/v38/n1/008390ar.pdf (page 7 §3).
Si c'était le cas en France, il y aurait peut-être plus de sérieux chez certains fonctionnaires qui prêtent serment avant d'entrer en fonction !
Imaginez aussi le sort des politiques qui s'engagent avec des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient...
Pourtant cela faciliterait aussi la vie... le respect de la parole donnée et celui du serment prononcé.
Mais ce n'est pas le cas, il y a une différence de fond culturel.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 14 mai 2010 à 13:38
"Ma chère petite, le bonheur de ceux qui ont de la fortune consiste á venir en aide á ceux qui sont dans le besoin"
Karen Blixen "Tempêtes" (in "Le festin de Babette" conseillé par Finkie...)
L'idée n'est pas nouvelle donc. Mais il me semble qu'elle a été souvent raillée.
Le vrai bienfaiteur est invisible et inconnu.
Donc n'accusons pas á tort et á travers.
Rédigé par : jpledun | 14 mai 2010 à 12:51
«On a le droit de ne pas se taire et de ne pas tout donner à Emmaüs. »
Tout à fait d'accord.
« On n'a besoin de personne pour nous mâcher le travail. Dans des domaines divers, on veut notre bien contre nous. »
Encore tout à fait d'accord.
Par ex. On n'a pas vraiment besoin que la bonne âme à laquelle, pour quelque motif de commodité , des clefs ont été confiées, appelle les Emmaüs pour déménager les lieux à l'insu de leurs légitimes propriétaires, ou encore un antiquaire et fasse alors don, sans le secret des bonnes actions toujours, du produit recueilli à une quelconque institution charitable dans le but d'accomplir la bonne action, que le précédents n'auraient sans doute pas manqué d'accomplir s'ils avaient été correctement informés de la situation qui lui est apparu le commander....!
« Quel est ce besoin qui inspire à ces sénateurs l'envie de rendre mécanique ce qui n'a de sens que par l'incertitude et grâce au doute, par des regards humains portés sur un humain à déchiffrer ? »
Et surtout, sans doute, un humain singulier extrait d'une tranche de vie aux circonstances particulières qui seraient alors gommées d'office par un ordinateur statuant automatiquement dans un sens ou dans un autre une fois qu'une main humaine aurait glissé dans sa mangeoire la fiche réputée correctement remplie du présumé humain, comme le traducteur automatique dans lequel on a rentré les structures et le vocabulaire d'une langue donnée, est présumé restituer le texte à traiter de façon compréhensible dans une langue d'arrivée elle aussi réputée correctement encodée.
« Un arrêté du 28 décembre 2009, pour l'Éducation nationale, impose à l'oral des épreuves du capes et de l'agrégation un examen d'un type nouveau, destiné à mesurer l'aptitude du candidat "à agir en fonctionnaire de l'État de façon éthique et responsable". C'est Alain-Gérard Slama, le premier, qui a attiré l'attention, dans sa chronique du Figaro Magazine, sur le risque de cette "morale d'État". »
J'ai jeté un œil sur l'arrête aux annexes interminables auquel vous faites référence, à savoir: « L'arrêté du 28 décembre 2009 fixant les sections et les modalités d'organisation des concours de l'agrégation. » - NOR: MENH0931284A - Version consolidée au 07 janvier 2010 -
Annexes : Article Annexe I :
ÉPREUVES DU CONCOURS EXTERNE DE L'AGRÉGATION
J'ai constaté au passage que ni le swahili, ni le japonais ne figurait dans les options de langues vivantes qu'il est désormais possible de choisir lors des épreuves d'agrégation de Lettres modernes dont voici le point :
6° Version, au choix du candidat, dans l'une des langues vivantes étrangères suivantes : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, hébreu, italien, polonais, portugais, roumain, russe, tchèque (durée : quatre heures ; coefficient 5).
L'usage du dictionnaire latin-français est autorisé pour l'épreuve de latin. Pour les langues vivantes, seul est autorisé l'usage du dictionnaire unilingue dans la langue choisie, à l'exception des épreuves d'arabe et d'hébreu pour lesquelles l'usage du dictionnaire bilingue est admis.
On se demande bien pourquoi l'arabe et l'hébreu bénéficient de facilités inaccessibles à une langue à idéogrammes comme le chinois, à savoir un dictionnaire bilingue.
S'agissant des agrégations de Langues vivantes,
Le choix de l'option s'effectue au moment de l'inscription.
On observe que le choix de l'Option C est différente pour l'Allemand et l'Anglais et que ce dont vous nous faites part et qui pose problème ici, c'est l'Option C de l'agrégation d'Anglais. Faut-il comprendre que la fréquentation de la rigueur germanique a paru rendre inutile l'exigence posée par l'Option C des épreuves d'Anglais?
Le programme des options A et B est constitué par le programme des épreuves d'admissibilité auquel s'ajoute, pour chaque candidat, le programme correspondant à l'option A ou B qu'il a choisie.
Allemand
Pour l'option C : linguistique, l'exposé consiste en l'application à un texte allemand d'une question de linguistique inscrite au programme ou d'une partie de celle-ci (durée de la préparation : quatre heures ; durée de l'épreuve : quarante minutes maximum [exposé : trente minutes maximum ; entretien : dix minutes maximum] ; coefficient 4).
4° Explication en allemand d'un texte, suivie d'un entretien en allemand.
Le texte est extrait d'un des ouvrages du programme (partie commune ou partie optionnelle) (durée de la préparation : deux heures ; durée de l'épreuve : quarante-cinq minutes maximum [explication : trente minutes maximum ; entretien : quinze minutes maximum] ; coefficient 4).
Anglais :
L'option C porte sur un programme spécifique.
3° L'épreuve se déroule en deux parties. La première partie est notée sur 15 points, la seconde sur 5 points ; coefficient 3 (préparation de la seconde partie de l'épreuve : quinze minutes ; durée totale des deux prestations orales : cinquante minutes).
Première partie : épreuve sans préparation de compréhension et restitution.
Le candidat écoute un document authentique en langue anglaise d'une durée de trois minutes maximum. Après une seconde écoute fragmentée, il propose la restitution orale de ce contenu en français.
Cet exercice est suivi d'un entretien en français avec le jury (durée de la première partie de l'épreuve : trente minutes maximum).
Seconde partie : interrogation en français portant sur la compétence Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable . (présentation : dix minutes ; entretien avec le jury : dix minutes).
Le candidat répond pendant dix minutes à une question, à partir d'un document qui lui a été remis au début de l'épreuve, question pour laquelle il a préparé les éléments de réponse durant le temps de préparation de l'épreuve. La question et le document portent sur les thématiques regroupées autour des connaissances, des capacités et des attitudes définies, pour la compétence désignée ci-dessus, dans le point 3 les compétences professionnelles des maîtres de l'annexe de l'arrêté du 19 décembre 2006.
On peut aussi penser dès lors qu'il s'agit d'une question se rapportant à la connaissance de la culture étatique des pays anglophones??? En tout état de cause, l'entrée en vigueur est précisée à la session de 2011.
Fait à Paris, le 28 décembre 2009.
Le ministre de l'éducation nationale, porte-parole du Gouvernement, Pour le ministre et par délégation : La directrice générale des ressources humaines, J. Théophile
Le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, Pour le ministre et par délégation : Par empêchement du directeur général de l'administration et de la fonction publique : Le directeur, adjoint au directeur général, F. Aladjidi
NOTA:
Arrêté du 28 décembre 2009 article 16 : Les dispositions du présent arrêté prennent effet à compter de la session de l'année 2011 des concours.
J'ai passé rapidement ensuite sur les concours internes, ou les spécialités d'arts plastiques ou les disciplines sportives qui ne font rien apparaitre de tel non plus, mais bon, l'arrêté est très long. Ceci dit, il suffit que la directive ne figure pas partout pour qu'il s'agisse d'une épreuve de qualification faisant référence à des connaissances relatives à une discipline donnée, plutôt qu'à un état d'esprit particulier qui pourrait être exigé du candidat.
« C'est Alain-Gérard Slama, le premier, qui a attiré l'attention, dans sa chronique du Figaro Magazine, sur le risque de cette "morale d'État". Plus de 4 000 enseignants et chercheurs ont dénoncé ce même danger (JDD.fr).
Je constate qu'une fois de plus, on critique sans avoir véritablement ni lu les textes, ni posé préalablement à qui de droit les bonnes questions, celles qui permettraient de ne pas faire de contre-sens; Et s'agissant des enseignants et des chercheurs, je constate également qu'une fois de plus eux aussi rouspètent sans avoir vérifié, en n'ayant des choses qu'une connaissance indirecte via les rumeurs syndicalistes et je ne m'étonne plus du nombre de fois où je me suis fait jeter par des gens qui n'avaient pas lu les textes (ce qui n'était pas mon cas), et s'imaginaient qu'une fois intégré dans le corps de l'Éducation nationale par la voie royale de l'agrégation, ils ne pouvaient plus en sortir qu'éventuellement les pieds devant, et que quoiqu'ils fassent ils étaient les dieux du Stade, les principes socratiques aux orties et "Bons pour Nickel", à peine l'encre de la nomination était-elle sèche!
On notera accessoirement que les gens qui pensent qu'il est de leur devoir de lire les textes avant de réclamer sont des emmerdeurs et traités comme tels dans la majorité des cas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 mai 2010 à 11:17
Bonjour Philippe Bilger,
Vous nous dites : « Vivre c'est compliqué. Penser, arbitrer, juger c'est difficile. Enseigner, transmettre, être tolérant et responsable c'est dur, c'est exaltant. Personne n'a le droit de nous obliger à faire l'économie de tout ce qui nous fait hommes. »
La vie est, en effet, de plus en plus compliquée. Les phénomènes de société se multiplient : port de la burqa, rave party, apéros géants organisés sur facebook, etc. Le tout sur fond de crise, d’avenir précaire pour les jeunes, sauf bien sûr pour nos milliardaires qui font la « chouille » sur le Croisette en ce moment et qui dépensent en une soirée ce qu’un salarié moyen gagne dans toute une vie (voir à ce sujet l’article intitulé « la folie des milliardaires » http://www.lexpress.fr/actualite/societe/ assez édifiant sur le sujet.
Peut-être que ces phénomènes sont les effets secondaires d’une société de plus en plus structurée au point d’en devenir inhumaine. On attend toujours cette fameuse politique « de civilisation » dont nous avait parlé notre Président en 2008.
Apparemment le projet n’est plus d’actualité. D’ailleurs l’a-t-il vraiment été, on peut se poser la question. En fait nous sommes dans un monde où tout est conçu pour et par l’argent, l’avenir de l’Homme devant irrémédiablement passer par ce point obligé.
Le siècle des Lumières nous a montré le chemin « mieux être », le réalisme économique nous a montré celui du « plus avoir ». Tout montre que nous avons pris cette dernière voie. Dommage !
Rédigé par : Achille | 14 mai 2010 à 10:30
@PB
""qu'un grand nombre de détenus souffrant de troubles mentaux ne sont pas pris en charge dans de bonnes conditions, environ 10%, soit 6000 personnes".
Et si l'on commençait par dire "personne détenue" cela donnerait une autre dimension humaine.
"Détenu" ça claque comme une porte de prison qui se ferme dans le dos.
C'est bien plus que d'enfermer, c'est réduire l'être humain à un simple format A4 avec une signature et un tampon dessus.
Ceux qui sont dans des situations difficiles de précarité, de liberté ou de santé, ne demandent qu'un geste, un regard, une parole.
Donner c'est d'abord "se" donner ! Quand je donne de l'argent, je donne du superflu, quand je donne ce qui est de ma personnalité, je donne l'essentiel !
Et ça me coûte bien plus que d'ouvrir un tant soit peu (ou beaucoup) mon compte en banque...
Quand on voit la précarité de la monnaie, on se rend compte de la solidité d'un geste, d'un regard, d'une parole !
L'indifférence tue aussi facilement qu'une balle, mais avec plus de cruauté car elle fait durer l'agonie.
On aurait peut-être besoin d'ajouter un module à la formation de citoyen pour l'enseigner "agir en citoyen de façon éthique et responsable".
Et soudain, ce serait bien plus facile de vivre !
Oui, je sais, je rêve...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 14 mai 2010 à 09:32
Dans la célèbre collection "Pour les nuls", je vous annonce la parution prochaine de "Comment Vivre" (traduction - et adaptation, différences culturelles obligent ! - du livre paru il y a quelques mois aux Etats-Unis, où il connaît un succès phénoménal).
NB : Le titre exact n'est pas encore décidé mais l'éditeur penche pour "Comment Vivre pour les Nuls".
Rédigé par : Jean-Benoît Henriet | 14 mai 2010 à 09:20
Philippe,
Je pense que vous touchez là un point fondamental de notre société, qui est le manque de confiance - en soi et en les autres. Pourquoi vouloir prévoir, imposer, formater nos destins à l'avance, alors que le piment de la vie réside justement dans l'incertitude et les surprises.
Trop prévoir, c'est mourir un peu...
Rédigé par : Thierry Grenot | 14 mai 2010 à 08:49
Désolé, je n'ai pas lu l'interview de Luchini dans L'Express mais si je m'en tiens à la phrase que vous citez, je lui donne entièrement raison. Rien de plus indécent que l'étalage par les privilégiés de leurs accès de générosité, sous le prétexte hypocrite de l'exemplarité, ou, pire encore, de leurs interrogations existentielles et de leurs complexes de culpabilité. L'honnête homme riche se doit d'être généreux, et s'il a un peu de lucidité il reconnaîtra la part de chance dans sa bonne fortune, mais il doit veiller à le faire avec discrétion ou, du moins, avec un minimum de retenue. C'est trop facile de s'arroger la supériorité morale quand la vie vous a épargné la nécessité de composer avec vos idéaux de vertu.
Rédigé par : F-Cat | 14 mai 2010 à 08:12
Monsieur l'avocat général, cher Philippe Bilger,
Bien que n'étant pas avocat pénaliste, je suis étonné par votre désaccord avec la possibilité envisagée de réduire les peines encourues par les délinquants atteints de troubles mentaux.
La loi fixe bien des peines maximales pour chaque type d'infraction et même, maintenant, des peines planchers pour les récidivistes.
Entre ces limites, les magistrats et les jurés ont toute liberté pour fixer le quantum des condamnations en fonction des éléments de l'affaire, de la personnalité du délinquant, de ses antécédents familiaux, etc.
En quoi serait-il choquant que la loi fixe des limites particulières pour les délinquants qui, sans être au moment des faits dans un état de démence assurant leur impunité, présentent néanmoins des troubles de nature à atténuer leur responsabilité pénale ?
Rédigé par : Gérard DELALOYE | 14 mai 2010 à 02:33
Amusant que je vous trouve à écrire ceci ce soir !
Moi, même si c'est une version incomplète, je suis passé sur le même sujet en quelque sorte...
http://ldtsocioblogue.over-blog.fr/article-devoir-de-frousse-50382613.html
C'est abordé d'un autre angle mais c'est un peu la même histoire.
Rédigé par : LD.T | 14 mai 2010 à 01:29
"Moins il [l État] est capable de contrôler les pratiques des fonctionnaires et de veiller à la neutralité et à la qualité des services publics, plus il éprouve le souci d'expliciter ce qu'une déontologie au quotidien devrait permettre de laisser dans l'implicite."
Ça me fait penser au questionnaire à remplir en rentrant aux États-Unis, qui commence par
Êtes-vous un terroriste ? Oui/Non
Heureusement qu'ils ont d'autres techniques d'anti-terrorisme.
Rédigé par : Alex paulista | 14 mai 2010 à 00:36