A dire le vrai, je ne crois pas que la République soit en péril parce que les humoristes (?) Stéphane Guillon et Didier Porte ont été licenciés. France Inter non plus ne va pas s'effondrer parce que ces deux personnalités ne s'exprimeront plus sur cette antenne. D'autant plus que Patrick Cohen remplacera Nicolas Demorand et qu'il sera associé à Audrey Pulvar. Un double gage d'indépendance et de plus grande diversité. La France adore sonner le tocsin à la suite d'événements somme toute dérisoires - et moi, parfois, écrire des billets ! - comme la débâcle du foot, l'annulation de la garden-party de l'Elysée (il faut savoir : on reproche sa gabegie au Pouvoir et quand il fait un effort d'économie, on se plaint encore !) ou le renvoi de persifleurs politiques (nouvelobs.com, Marianne 2, Le Figaro, Le Parisien). La France s'émeut pour de petites choses et laisse passer, indifférente ou blasée, les grandes.
Quand Jean-Luc Hees officiait sur Radio Classique à la suite de l'inénarrable Claire Chazal, si je reconnaissais son talent et son intelligence, si sa voix de velours grave me touchait, je n'étais pas toujours séduit par ses prestations qui, pour les entretiens, fleuraient bon la gauche mondaine surabondant en stéréotypes. Aucun progressisme de salon ne nous était épargné et on était sûr que révérence serait faite à tout ce qu'il convenait de penser pour être un soir invité. J'aurais hésité à miser sur sa détermination et son courage professionnel. Cet homme de belle allure, absurdement, ne me semblait pas porter en lui des qualités exceptionnelles. Je me suis trompé.
Ceux qui apprécient le président de la République diront que celui-ci naturellement avait effectué le bon choix. Ceux qui ne l'aiment pas auront l'honnêteté de reconnaître que Jean-Luc Hees est bien tout de même ! Certes il a emmené avec lui Philippe Val qui grince et fait grincer (JDD.fr) mais on ne résiste pas aux désirs de la première Dame !
Je ne connais pas bien Didier Porte qui a été licencié par Val. En revanche, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises d'entendre Stéphane Guillon et j'ai même consacré un billet à son type d'humour sans doute trop élogieux puisque j'analysais le "rire républicain" dont il aurait été le représentant selon Nicolas Demorand. J'ai de moins en moins aimé les chroniques de Guillon non pas seulement parce qu'il n'y avait plus d'humour dans son outrance (Emmanuel Beretta dans le Point) mais surtout parce que l'encens déversé sur lui rendait chaque jour plus éclatant le contraste entre une aura fabriquée de toutes pièces et largement pour des motifs politiques, et la réalité de sa pauvre acidité. Ce qui pour moi a représenté le coup de grâce a été sa participation à l'émission de Frédéric Taddéï pour sa "revue de presse" du mardi. A cette occasion, Guillon, malgré la gentillesse empressée de l'animateur, n'a pas été "fichu", en dépit du contentement de soi qu'il exprimait, de formuler la moindre idée, la moindre pensée, le moindre trait réfléchi et sérieux qui aurait pu révéler de sa part une capacité à sortir de ses aigreurs à la longue lassantes. Le pire, c'est que celles-ci ne cessaient pas de reprendre d'anciens contentieux au sujet desquels il se donnait le beau rôle en continuant d'offenser les absents, notamment Eric Besson qu'il avait refusé d'affronter en direct. Il m'est apparu, à cette occasion, clairement surestimé et, pour tout dire, le contraire d'un Bruno Gaccio qui a été capable de montrer, au-delà des Guignols, une alacrité, une curiosité et un esprit rares.
Le licenciement de Stéphane Guillon est tout sauf un drame national. Pour certains, il deviendra un martyr de la liberté d'expression (Mediapart). S'il était tout simplement un salarié renvoyé par un employeur légitimement agacé, à force et à la longue ?
Jean-Luc Hees, déjà, s'était manifesté à plusieurs reprises en n'hésitant pas à présenter ses excuses au nom de Radio France pour la bassesse de certaines attaques intimes ou, pire, sur l'apparence physique. Il faut du courage à notre époque pour se camper sans peur ni complaisance contre le "vent debout" de la démagogie et du rire grossier et dégradant. On sera toujours seul dans cet exercice puisque la multitude n'aime rien tant que le mal qu'on fait aux puissants réels ou prétendus tels même si ce ne sont que des piqûres d'épingle. Encore conviendrait-il que nos "fous de la démocratie" aient un indéniable talent et ne se prennent pas pour des bâtisseurs quand ils ne sont au mieux que des pourfendeurs spirituels.
Je rends hommage à ce patron qui, pour licencier, ne s'est pas caché derrière d'oiseuses considérations. Jean-Luc Hees a expliqué qu'il avait eu de nombreuses conversations avec Stéphane Guillon, qu'il avait tenté de lui faire comprendre que " l'humour ne se résumait pas à l'insulte" et qu'il ne pouvait le tolérer pas plus pour les autres que pour lui-même. Il ajoutait "qu'ayant un certain sens de l'honneur, il ne pouvait accepter qu'on lui crache dessus en direct". Il n'y a que sur un blog consacré notamment à la défense de la liberté d'expression qu'on se sent tenu de publier le pire proféré sur soi par certains commentateurs, pour ne pas se contredire !
Au-delà, Jean-Luc Hees élargissait utilement son point de vue. Soutenant que "l'humour n'avait pas à être confisqué par de petits tyrans" dont je constate qu'ils sont tout étonnés de se voir rendre, parfois, la menue monnaie de leur misérable méchanceté, il déniait toute intervention politique et justifiait sa démarche par le recours aux "valeurs minimales d'éducation et de service public", ce qui n'est pas loin de représenter encore un nouvel exploit, un singulier défi (Le Monde).
J'espère que je ne me trompe pas sur lui aujourd'hui comme j'ai pu m'égarer hier. Il est gratifiant de pouvoir s'interroger sur quelqu'un, dans une actualité où le délitement apparaît comme une fatalité quotidienne, en se demandant : "Et si après tout il était un as" ?
Vous avez raison. Hees est un as… sur le registre de l’illégalité et avec de l’argent parapublic de surcroît.
(http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2011/01/28/radio-france-condamnee-pour-le-licenciement-de-stephane-guillon_1471734_3236.html).
En outre et pour le coup (mais pas pour tout le monde. Attention !), exit la liberté d’expression.
Et cette « France s'émeut pour de petites choses et laisse passer, indifférente ou blasée, les grandes »...
Tout fout le camp !
Rédigé par : GL | 28 janvier 2011 à 16:22
Notre ministre de l'Intérieur a été condamné pour "injure raciale". Un député PS pour "corruption". Christian Blanc fume des cigares avec notre argent, Christine Boutin et bien d'autres cumulent leurs rémunérations. On ne parlera pas des cas Éric Raoult, Frédéric Mitterrand, George Frêche et de tous les politiciens du Royaume de France. Alors oui pour un auditeur qui gagne 9€ brut par heure, les licenciements de Guillon et Porte peuvent être mal interprétés. Ces deux chroniqueurs sont payés (par Radio France) pour nous faire rire et pas pour rester bien sages. Nous font-ils rires? La parole est à vous...
À noter que ces licenciements sont néanmoins instructifs puisqu'ils ne prennent pas en compte l'audimat des deux trublions. Ceci devrait nous rassurer et appeler à une réflexion plus générale sur la toute-puissance de l'audience dans les médias...
Rédigé par : Claude | 09 juillet 2010 à 18:15
A vous de voir une autre analyse, qui n'a pas vocation à venir en contrepoint de celle de l'avocat général Bilger...
http://postmoderne.blog.lemonde.fr/
Rédigé par : Les tribulations d'un imbécile | 02 juillet 2010 à 20:23
L'un de vos coups de coeur hors sujet sur tel ou tel groupe de musique.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 09:38
Avec vous, quand on aime on ne conte pas ?
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juin 2010 à 20:26
Le licenciement de Stéphane Guillon, mais aussi celui de Didier Porte, n'est certes pas un drame national. Ces deux-là se croyaient tout permis et ont oublié que le service public nécessite une certaine éthique.
Les humoristes ont pour mission de nous distraire mais pour être drôle, il n'est pas nécessaire d'être graveleux.
Ces deux personnages ont perdu depuis de nombreux mois le sens de la mesure et leur règlements de comptes quotidiens avec toujours les mêmes cibles devenaient insupportables.
Une cure de silence sur les ondes leur fera le plus grand bien.
Il ne manque pas de confrères de talent qui sans être méchants nous font rire sans être blessants : Jacques Mailhot en est un exemple.
Rédigé par : christian Dulcy | 30 juin 2010 à 19:21
malgré sottises, dérapages et autres méchancetés gratuites ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 10:42
Et si les sottises dérapages et autres vulgarités étaient LA raison ?
J'ai lu pendant des années Charly et bedeau le seul journal gaulliste et clérical tout à la fois, nouvelle aversion du sabre et du goupillon, l'outrance y traversait tout dans une joyeuse démesure, mais encore fallait-il l'acheter, n'était-il point en libre service à la portée de toutes les paires d'yeux ou d'oreilles.
C'est peut-être ce que l'on pourrait reprocher à Guillon, que de vouloir nous doigter à chaque tournant de couloir de métro, du viol au violon, comme de ronronner sur des terrains trop parcourus, toujours là où on l'attend et à la portée des enfants, dans la simplicité de ses attaques comme dans ses lieu et heure de pas sage.
Cela valait-il une éviction, je ne sais, mais son talent valait-il de le maintenir, n'en suis nullement sûr.
N'a pas le génie des dessinateurs de Charlie qui veut, ou des Guignols, en leurs meilleurs moments.
Que Porte l'ait prise est déjà plus étonnant.
Toujours pas un mot quant aux atroces pas drôleries d'Alévêque sur les victimes de la grippe A.
Y a des coups de pied au c.. qui se perdent. Mais c'est vrai que toutes ces pauvres gens n'ont aucun poids dans quelque lieu de pouvoir que ce soit.
Ou alors Carla a avalé la guitare comme nos incapables en short, la trompette.
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juin 2010 à 19:05
Vous n'êtes pas très psychologue, mon cher Aïssa et me connaissez fort mal si vous imaginez une seule seconde que je tente une quelconque "diversion" dans l'affaire Woerth. A vrai dire, c'est est même ridicule. Sachez que j'ai toujours eu l'habitude d'assumer mes idées et n'ai point pour coutume de manigancer ainsi que vous le supposez de manière cocasse, induisant peut-être ce qu'il vous arrive de faire de temps à autre, quand vous dérapez (ce qui arrive tout de même assez fréquemment). J'aime bien votre style et vos digressions fantaisistes qui mettent un peu de sel dans ce blog, mais vraiment, point de vue psy, c'est pas votre vocation, mon cher. Je vous le dis en toute camaraderie et afin que vous évitiez de nouvelles glissades à l'avenir.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 18:52
"l'Oursivi qui lui vous déteste franchement"
Aïssa
Mais comment ça, Aïssa, qui êtes voute pour me caver de la sorte ?
Pas la moindre détestation pour LD, il m'agace de ses critiques sans argument quand il écrit :
"NAVET su faire qu'une grossière et sotte caricature"
là où j'écrivais posément et pour une fois sans tournerouerie de langage l'étayage du qualificatif de "parvenu" que JDR reprit joliment à son compte.
Je l'ai déjà écrit mais le répète puisque c'est nécessaire, ma seule façon de mépriser est de ne même pas répondre, de ne même pas condescendre à répondre.
Dès que je m'adresse à quelqu'un, c'est qu'il existe et qu'il mérite d'être éclairé de ce que je crois être la vérité, ou le juste.
Après, il en fait ce que bon lui semble, je m'en tape.
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juin 2010 à 15:01
M. Bilger, j'ai particulièrement apprécié ce passage, fort bien vu et exprimé :
« je n'étais pas toujours séduit par ses prestations qui, pour les entretiens, fleuraient bon la gauche mondaine surabondant en stéréotypes. Aucun progressisme de salon ne nous était épargné et on était sûr que révérence serait faite à tout ce qu'il convenait de penser pour être un soir invité. »
Quand je tombais sur cette émission, j'étais assez rapidement lassé par cette sorte de guimauve version bonne conscience de gauche, et je finissais par changer de fréquence, malgré l'intérêt que pouvait représenter l'invité. De plus, Hees était relativement bavard, dans mon souvenir.
Rédigé par : OlivierJ | 30 juin 2010 à 14:14
Mes lunettes sont très bien chaussées, Laurent, mon non moins vieux … Les vôtres, par contre, semblent vous faire voir des prismes et kaléidoscopes bien étranges et drôles… Je ne fais pas allusion à Woerth mais à tout ce qui est et serait corruption -vous avez bien vu, lu: CORRUPTION- et en ce tout, puisque vous portez de même des gaffass (lunettes: argot …), changez-les alors car manifestement elles n'y sont plus … Vous êtes arc-bouté sur une défense de ce Président et ce gouvernement qui en devient franchement ridicule et d'autant ridicule que pour plaider vous renvoyez inlassablement à ce qui s'est -se serait- fait sous d'autres temps où la gauche gouvernait … De temps en temps, pour éloigner tout soupçon et quand les choses sont par trop flagrantes, alors vous commettez une discrète critique de ceux-là que vous aimez et admirez ainsi Woerth aujourd'hui et cette sordide affaire … A d'autres, mon cher; c'est usé jusque la corde cette technique de diversion … Soyez pugnace et sans concession avec ce et ceux que vous aimez; on ne vous en accordera que plus de crédit. Jean-Dominique a raison sur bien des points; n'ayez aucune honte d'en prendre acte parfois … Il est dans le discours argumenté; vous -chose singulière car vous connaissant haïssant tout ce qui serait subversion gratuite et révolution sanglante-, vous donnez justement dans cela par cette haine irrationnelle que vous montrez des gens et des idées de gauche … Votre formation d'historien, Robespierre peut-être ... C'est lamentable, je vous l'écris amicalement. En bref: il faut vous calmer, prenez de l'aspirine ou que sais-je … Des choses vous échappent, c'est consternant; restez à droite puisque vous y êtes bien mais de grâce levez le nez de votre guidon ou alors c'est que cette droite bien crasseuse et répugnante par certains d'entre elle (mettez vos lunettes neuves ici: J'AI ECRIT: CERTAINS D'ENTRE ELLE) et par certaines choses (idem, vos lunettes ...) qu'ils font vous convient également … Sur ce, on ne va pas s'entretuer, on se respecte et on s'aime bien, je l'espère bien … (Je n'ai plus votre mail au fait; passez-moi un message si vous chaut pour causer comme l'Oursivi qui lui vous déteste franchement a contrario de Jean-Dominique que vous décevez -j'en suis sûr- par votre attitude péremptoire qui confine parfois (en avez-vous conscience?) au mépris facile ...) ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 juin 2010 à 12:18
En effet Aïssa, rien n'exonère jamais rien.
Pour moi si un c.. dit une connerie il reste surtout un c.. Qu'il soit de droite, de gauche ou d'ailleurs.
Rédigé par : [email protected]ïssa | 30 juin 2010 à 12:14
M. Reffait vous en remettez une tonne sur Sarko. Le sujet ici était : caricature ou non caricature.
Je m'étonne que vous digressiez á ce point. Vous qui êtes toujours prompt á rappeler vos petits camarades de blog á l'ordre.
Je ne sais pas où vous avez lu que je regrettais d'avoir voté pour Sarko !?
S'il se représente, ma voix lui appartient. J'ai voté non pour l’homme (il ne me plaît pas des masses) mais pour son programme (que j'ai lu et relu). Non pas pour qu'il fasse les bouquinistes du quai de Seine, non pas pour qu’il me parle comme une élite intouchable.
Sarko n'a pour l'instant pas rempli son contrat loin de là. Ca on peut le lui reprocher. Ce n'est pas une raison pour moi pour lui cracher dessus á tous les coins de rue, comme la Ségo hier.
Votre point de vue ne me dérange pas. Je tique seulement quand vous appelez de vos vœux "une bourgeoisie de droite sincère" (encore une technique de Schopenhauer).
Vous aviez placé tous vos espoirs dans un gouvernement de gauche. C'est un gouvernement de droite qui dirige votre pays. C'est frustrant je le conçois mais il me semble que c'est la règle démocratique.
Je souhaite vraiment que l'opposition trouve un autre angle d'attaque. Il en faudra quand même plus que des fautes de goûts et de dictions pour renverser le bonhomme.
Ce n'est pas votre angle qui fera changer d'avis bon nombre de Français.
A mon "humble" avis.
Rédigé par : jpledun | 30 juin 2010 à 12:07
Je me pose tout de même une question, Philippe. Je n'ai jamais écouté de chroniques de Porte et de Guillon : mais leurs propos sont-ils moins acceptables que ceux de Zemmour (dans un registre très différent, il est vrai) et la liberté d'expression, qui vaut pour l'un, ne serait-elle pas valable pour les autres, malgré sottises, dérapages et autres méchancetés gratuites ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 10:42
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 09:38
Sacré LD, même les portugaises et les doigts ensablés, au sortir des épreuves du bac, il bouge encore !
Junior, BRAVO pour vos posts récents, le sujet vous transcende, comme quoi NS a bien une utilité dans ce pays, même si vous vous donnez ainsi un peu tort...
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juin 2010 à 10:36
Et moi je dis, Jean-Dominique Reffait, que votre haine du personnage vous aveugle ainsi que votre énième philippique l'indique. Mais bon, vous n'êtes pas Demosthène et Sarkozy n'est pas le roi de Macédoine.
Aïssa, chaussez vos lunettes, mon vieux, au lieu d'écrire que je campe sur mes positions : j'ai écrit depuis quelques billets déjà qu'il était irresponsable de la part du président de la République d'écarter l'affaire Woerth d'un revers de phrase, à tel point que l'inénarrable J. P. Ledun me qualifie de "gauchiste primaire" (après tout, pourquoi pas, si ça lui fait plaisir).
Pardon, Oursivi, de n'avoir pas lu toutes les subtiles pensées que vous avez publiées sur ce blog. J'ai dû m'égarer entre l'un de vos jeux de mots hilarants (eh, à propos de bac à sable !) et l'un de vos coups de coeur hors sujet sur tel ou tel groupe de musique.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 09:38
Dire que ce n'est pas grave d'une chose qui est grave, c'est de la soumission. Votre Suffisance M. Bilger inspire un esprit à la hauteur du bouffon de LouisXIV. Guillon et Porte ne sont que des caricaturistes de notre société. Chacun est libre d'aimer ou de détester. Le service public, France Inter offrait justement l'opportunité d'entendre un autre discours ce qui est tout d'abord son vrai rôle. Hees a vraiment la mémoire courte et que dire de Val qui placardait dans tout Paris son image en train de sodomiser Léotard alors ministre. Je suis sûr Monsieur Bilger, que devant Coluche ou Desproges vous auriez fait semblant de sourire. Non, ce qui se passe est grave. Hees et Val sont devenus les chèvres du pouvoir et les soutenir vous nomme bouffon du roi. Il suffit simplement d'assumer...
Rédigé par : paterzan | 30 juin 2010 à 00:04
"Je ne connais pas bien Didier Porte qui a été licencié par Val."
Apparemment, Didier Porte a bien été viré par Hees, alors que Val aurait au contraire donné des garanties à Stéphane Bern qu'il pourrait le conserver comme chroniqueur, avant d'être désavoué.
Il est amusant de voir comment la manifestation de l'autorité suffit à séduire notre hôte.
Rédigé par : Alex paulista | 29 juin 2010 à 23:54
JP Ledun, je n'aurais pas joué aux citations si vous n'aviez pas naïvement cité N. Sarkozy sur l'excès de caricature et, dans le coeur d'un billet consacré à des amuseurs de mauvaise foi, je peux m'amuser à cela en toute mauvaise foi. "Ils se batturent" n'est pas le résultat très excusable d'une langue qui fourche : le malheureux Woerth vient d'en faire les frais en annonçant qu'il allait "renforcer la fraude fiscale" (Il y a des jours comme ça où la grâce fait défaut).
"Ils se batturent" est dans le texte primitif du discours transmis aux journalistes, ce qui signifie que, pour un événement aussi symbolique que celui-ci, il y a un gus qui a écrit un discours avec cette faute, une autre personne qui l'a éventuellement tapé, admettons que quelqu'un le relise, on ose espérer que le président y jette un oeil avant, eh bien non : en bout de chaîne il prononce la bourde, le 18 juin, à Londres. Pas beaucoup d'excuses.
Et cela me gêne, moi, cela me dérange d'être représenté par un "parvenu", par un "inculte". Je passerais encore là-dessus si j'étais ébloui par une politique originale et décoiffante, mais non, c'est du pompidolisme de la vieille école que l'on nous sert, une politique qui sent le rance et qui plastronne en Rolex. Ca n'est définitivement pas mon monde, j'y suis allergique. Cela n'a rien à voir avec la droite ou la gauche, pas du tout : la répulsion que m'inspire ce régime de jean-foutre est en dehors de tout clivage idéologique, j'aspire, vous ne pouvez pas imaginer combien je suis sincère, à l'émergence d'une droite bourgeoise fidèle à une droiture morale certes un peu lourde mais honorable et qui n'insulte pas l'effort des plus humbles. Il faudrait séparer le fond et la forme quand l'un comme l'autre traduisent cette médiocrité des ambitions politicardes d'un homme qui annonce tout de go qu'après son mandat, il ira gagner de l'argent, ah la sale race que cela, ah le peu de considération où il tient la fonction présidentielle à n'être que l'examen préparatoire au brevet de consultant international surpayé. Chaque jour du mandat de cet homme est une purge pour la noblesse et l'idéal de ce vieux pays et partout où l'on se tourne, ce ne sont que rodomontades, prévarications cyniques, prébendes sur fond d'insulte à Vaugelas et quel bénéfice pour le peuple ? Rien, que dalle, nada, que tchi. De la droite ? De la vraie ? J'en appelle à Mme Merkel qui mène une vraie politique, qui sait où elle veut aller, qui n'hésite pas à interdire l'hyper-spéculation financière sous l'oeil timide et effrayé du locataire de l'Elysée. Mais non, ni élégance, ni efficacité, ni courage politique - ah, ça, ne me parlez pas de quelques roulements de tambour en lieu et place de courage politique ni de cette courageuse réforme des retraites qui n'accouche que de l'ajustement d'une seule et unique variable, ah non ! Quoi alors ? Des ministres qu'aucun manquement ne saurait réduire au départ tant ils sont - je ne l'aurais pas immédiatement parié - indispensables au salut du pays ?
Parce que tout le monde a bien conscience que le personnage est formellement crasse, il faudrait s'interdire de fustiger la vulgarité et l'inculture du président comme s'il s'agissait de ne pas moquer un handicapé irresponsable de son état. Je comprends bien toute la déception qu'il y a à s'apercevoir que l'on a voté, en vérité, pour Sganarelle quand on s'imaginait assez futé pour choisir Scapin. Et moi je dis que cette crasse formelle, ces phrases sans verbe et sans syntaxe, ces inélégances répétitives sont constitutives d'une idéologie brouillonne et moralement incertaine.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 juin 2010 à 23:51
Je crois que cette polémique telle qu'elle est menée par vous Jean-Dominique ainsi que Laurent et Jean-Paul (pour ne citer que les plus passionnés et campés sur leurs positions) ne mènera à rien sinon qu'à exacerber les attitudes pour finir dans le n'importe quoi et ça commence déjà … Le plus étonnant cependant est que chacune de ces choses vue par chacun de vous est juste et incontestable. Cela ressemble pour tout dire à une guerre de tranchée et on vu comment cela (les tranchées 14-18) à pourri longtemps et pour n'en sortir personne vainqueur … Le 11 novembre est tous les aboutissements sordides que l'on voudra sauf une victoire, qu'on ne s'y trompe pas. Vous posez chacun à votre façon la même équation et vous vous affrontez de ne pas conclure au même résultat, c'est drôle … Moi je prend chacune de vos équations, tous leurs termes et je n'en fais qu'une d'où je sors un résultat qu'aucun de vous ne contestera et qui vous unira enfin dans la même indignation contre cette même chose que vous dénoncez en vous affrontant lamentablement. Ainsi il faut poser déjà que la corruption (mettez dans ce terme tous ce que vous dénoncez chez votre adversaire politique) d'hier (sous la gauche puisqu'il s'agit de cela (équation de Laurent Dingli, Jean-Paul Ledun) …) n'exonère pas celle d'aujourd'hui (sous la droite puisqu'il s'agit de cela aussi (équation de Jean-Dominique Reffait) …). Il faut poser également que depuis mettons trente ans voire trente-cinq, elle va grandissant, par trop flagrante et méprisante, semble impunissable … Plus le temps passe, moins elle régresse; c'est de cela dont il s'agit. Plus le temps passe, plus elle est ostensible. Et naturellement, plus le temps passe, moins elle est supportable par le peuple qui in fine la subit et en souffre. La droite, la gauche, devraient mener le même combat contre ce fléau; il n'y a là rien de saugrenu ni de contradictoire … La corruption n'a pas de parti ni d'idéologie ni de convictions politiques et sociales. A partir de là, chacun de vous trois pourra sans peine, sans renier ses choix et son appartenance politiques, trouver de la justesse et de la pertinence dans les dénonciations des autres et même y ajouter sa voix … Autrement, c'est de stupidité obstinée dont vous faites montre, d'immaturité politique et pire de vanité et d'orgueil … «C'est pas moi, m'dame Marianne République, c'est lui qui l'a fait, j'l'ai vu, j'm'en souviens ...», vos discours ressemblent à ça ... Et encore, celle qui prospèrera plus que jamais de vos divisions en cette chose qui la concerne est précisément elle, la corruption. Elle rit de vous lire ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 29 juin 2010 à 23:11
Mais où ai-je donc la tête ? Eh ben, oui, justement à mes épreuves !
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 21:08
Ahh, parce que vous en avez une...? Petit prétentieux, va !
Corrigez vos coloriages, y a du laisser-aller depuis quelque temps, on ne reconnaît plus les personnages...
AO
PS : pour votre gouverne si savez ce que c'est, je rappelle qu'ai même été jusqu'à faire cadeau à JPL d'une note où je disais tout le bien qu'il convient de penser de CERTAINS traits de caractères de NS. Mais vous deviez encore tendre la langue pour peaufiner vos coloriages, ou mettre un coup de pelle à un de vos condisciples de bac à sable...
Rédigé par : oursivi | 29 juin 2010 à 22:25
Oui, Herman, que l'on critique le président de la République sur le fond, il y a matière, mais de grâce, laissons les petites phrases et les attaques personnelles sur le "parvenu", "l'inculte", que sais-je encore, c'est médiocre, c'est même minable. Oui, je préfère encore les attaques de gauche franche à la Mélenchon, que les petites vapeurs et les traits mesquins des bobos: ça, vraiment, c'est le niveau zéro de la politique...
Ah ! voilà que je suis un représentant de la gauche primaire, d'après ce bon J. P. Ledun. On aura vraiment tout entendu...
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 21:44
Peu m'importe, Oursivi, que vous soyez du centre, de gauche ou de droite, vous méprisez un homme dont vous n'avez toujours su faire qu'une grossière et sotte caricature. Il mérite mieux que des petits découpages de phrases et des insultes de collégiens. Parvenu toi-même ! C'est celui qui l'a dit qui l'est ! etc, etc.
Vous avez bien raison Alexandre pour le neutre : cqfd ! J'ai fait la sottise de corriger la première version qui était la bonne. Enfin, je suis un parfait exemple de ce que j'avance, n'est-ce pas rassurant ? Vous nous aviez déjà rappelé cette règle. Mais où ai-je donc la tête ? Eh ben, oui, justement à mes épreuves !
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 21:08
Vous avez sans doute raison, cher Laurent, au sujet des attaques de l'opposition sur la seule forme du pouvoir en place, ce qui permet de camoufler un temps la détresse, ou le savoir de l'impuissance de cette dite opposition à régler les difficultés du moment. Par contre un certain Mélenchon y arrive très bien, et vous ne pourrez pas lui reprocher d'attaquer sous la ceinture...!
Mais franchement, J.P.Ledun, vous, vous êtes ridicule!
Question, façon Jean-Dominique :
Qui a porté plainte contre un manifestant portant une pancarte où était inscrite la phrase: "Sarkozy je te vois !" devant un gendarme?
Je vous laisse un indice :
Le même qui a dit : "Je préfère un excès de caricature à l'absence de caricature".
Un deuxième indice ?
Celui-ci est rusé comme un renard...
A vous de jouer ! comme vous aimez cela...
Rédigé par : Herman | 29 juin 2010 à 20:55
Merci Epaminondas pour votre commentaire.
Par contre je ne crois pas, comme J.D.Reffait, que le licenciement de Porte soit une conséquence de le jalousie de Val, mais tout simplement celle de la collaboration du chroniqueur à Siné Hebdo.
Voir à ce sujet "l'affaire Pommier", du nom de l'ex teneur de la revue de presse de la station "Val-Inter"...
S'il y a des heureux de la nomination du "Kim Jong-Il de la rue de Turbigo" à la présidence de cette station, c'est bien à Charlie qu'on peut les trouver...
Rédigé par : Herman | 29 juin 2010 à 20:19
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 14:03
Dans les yeux, je le maintiens.
Traiter Sarkozy de "parvenu" ne saurait être une insulte, c'est la plus nue la plus crue la plus drue des vérités.
Ce type a déclaré un jour, le jeu des petites phrases vous agace, alors continuons, qu'il avait fait de la politique parce que cela lui "semblait le plus rapide moyen de parvenir socialement" (ou quelque formulation équivalente).
Si ce n'est là faire de soi un portrait de parvenu absolument parfait et d'une superbe impudence, qu'est-ce ?
Allez mon LD que j'ai, faites-vous son avocat et comme lui, laissez-vous aller à un, "je vais vous le dire", un peu passé de mode, j'en conviens.
Je ne me suis jamais embarrassé de trop de précaution quant à savater ce qui semble, à vos yeux, être ma famille politique, au point que ladite famille me réserverait si jamais folie me prenait d'aller y faire un tour et d'en attendre quoi que ce soit, pas davantage qu'une vague paillasse au fond du couloir à gauche si la place n'en est déjà prise.
Alors, je ne vais quand même pas me gêner pour dire le vrai en disant de notre président qu'il est l'archétype du Rastignac ?
Me voilà très honoré de votre... "se limite souvent à composer de bons mots sur les blogs".
Tout est dans le souvent...
AO
Rédigé par : [email protected] | 29 juin 2010 à 18:07
@ Laurent Dingli
"lui reprocher une faute de français (qui n'en a pas faite)"
Accord avec un pronom neutre. Excellent !
Rédigé par : Alex paulista | 29 juin 2010 à 17:12
Assurément vous avez raison mais aurait-on eu polémique si Hees avait été nommé autrement ?
Rédigé par : fred | 29 juin 2010 à 16:06
Oursivi, on pourrait trouver bien d'autres perles, au sujet dudit Jospin comme d'un certain nombre de ses camarades (les socialistes ne sont pas avares de sottises !). Et puis, traiter le président de "parvenu" ou lui reprocher une faute de français (qui n'en a pas fait) constitue l'argument du pauvre, une sorte de délit de sale gueule répétitif et lassant. Si je critique sévèrement Nicolas Sarkozy sur certains sujets, je me réjouis qu'il déplaise aux petits intellos de gauche dont les plus grandes prouesses se limitent souvent à composer de bons mots sur les blogs. C'est plutôt bon signe.
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 14:03
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 11:15
Oui et non.
Evoquer les perles de la couronne vous courrouce peut-être, mais si vous cherchez à établir un match Sarko-Jospin - à ce que crois entendre de votre propre citation - je crains que le parvenu ne surdomine par trop le combat dans le domaine perlier, qualitativement et quantitativement.
Choisissez-lui un adversaire à sa mesure en matière de grotesque, sa copine de second tour (2007), par exemple.
Un peu de pertinence ne saurait nuire.
AO
Rédigé par : [email protected] | 29 juin 2010 à 12:30
J'ajoute que le romantisme allemand n'y est pour rien. Je suis trop sur les routes dans d'autres pays, pour qu'il m'influence.
Je reste toujours très bien informé.
Même dans un boui-boui de Trzin, près de Ljubljana, il y a Internet (gratuit et sans fil)...
Le monde bouge M.Reffait, c'est fou !
Rédigé par : [email protected] Reffait | 29 juin 2010 à 12:22
Jean-Dominique, toujours aussi grand amateur de M. Schopenhauer. Vous noyez le poisson dans un flot de vérités pour fuir le sujet donné (stratagème 7 si mes souvenirs sont bons).
Mais bon j'aime les jeux (de société), alors jouons.
Les phrases que vous citez, je les crois honnêtes, dites avec conviction.
Il est comme ça, il parle comme ça. Laissez-le donc sur la forme et attaquez le fond. Pourquoi toujours vouloir changer ou refuser la nature des hommes. Vous n'allez quand même essayer de nous en faire un petit Hollande.
"Batturent.“ Dans le feu de l'action il peut m'arriver de faire la même erreur. Vous non ? Est ce que je perds alors toutes mes qualités, qui vous émeuvent ici !?
Le temps d'un billet je fus anti Sarko. C'est très jouissif et gratifiant... mais mon coach sbriglia est venu me remettre dans le droit chemin (merci coach).
M. Reffait, moi je ne vous ferai pas l'affront de lister ici toutes les citations ennuyeuses de vos amis politiques.
Trop facile et cela ne répondrait pas á la question initiale.
"Ha vous 2 jou hé" (bof).
PS : Je n'aime pas quand il parle génétique.
Rédigé par : [email protected] Reffait | 29 juin 2010 à 12:13
Le jeu des petites phrases est puéril, Jean-Dominique Reffait, on peut d'ailleurs le pratiquer avec tous les responsables politiques.
Tiens, au hasard, qui a dit sans rire qu'il n'y avait pas d'insécurité en France, mais seulement un sentiment d'insécurité ? Ce à quoi une partie de l'électorat a répondu en votant pour le Front National. Je vous le donne en mille. Non, ce n'est pas un comique...
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 11:15
Anne,
Mon propos était d'ordre général, bien au-delà du cas Guillon.
Je crois que le rôle d'un artiste est de tenter de s'approcher de la vérité du fond par la beauté de la forme, même lorsque la vérité est si peu belle qu'elle ressemble au mensonge. Ça n’ouvre alors aucun droit à la facilité mais impose un surcroît d’exigence, et probablement de talent.
Quant à savoir qui peut juger du résultat et comment, évidemment tous les goûts sont dans la nature...
Mais on décerne des Molière.
Rédigé par : MS | 29 juin 2010 à 09:20
@Savonarole
Savonarole, mon coco !
Pourquoi t'acharnes-tu à faire baisser le niveau du blog de Monsieur Bilger ?
Là on y apprend plein de trucs et M. Bilger, entre autres intervenants, il mouille sa chemise !
Je doute que tu sois un avatar de M. Bilger !
Le doute ferait merveilleuse promesse...
Pourquoi M. Bilger te reconduit-t-il ?
Bizarre.
Et l'ennui qui se pointe, comment l'expliquer ?
S'il te plaît, comprends que M. Bilger est très réceptif, et fais le feu plutôt que jeter de l'huile.
Beaucoup sur ce blog sont à "l'intérieur", et c'est déjà beaucoup.
Tu ne dis, avec tes dires, que d'être à "l'extérieur".
Cela convient-il ?
Rédigé par : zenblabla | 29 juin 2010 à 01:28
"on découvre un pan de personnalité insoupçonné."
Rédigé par : Savonarole | 28 juin 2010 à 21:00
Si vous saviez le nombre de paons qui sommeillent en moi...
AO
Rédigé par : [email protected] | 29 juin 2010 à 01:12
JP Ledun, sans rire, vous êtes émouvant. Est-ce le romantisme allemand qui vous éloigne du climat français ? Ainsi donc vous seriez le dernier Français à citer N. Sarkozy en imaginant clouer le bec pantois du contradicteur ?
"Qui a dit : "Je préfère trop de caricature á pas de caricature" ?
Si vous avez la réponse, vous ne pouvez que me donner raison sur ce coup-ci."
On joue, Jean-Paul ?
Qui a dit : "Travailler plus pour gagner plus" ?
Qui a dit : "Il n'y aura pas de privatisation de GDF, c'est clair, c'est simple et c'est net" ?
Qui a dit : "Chaque fois que quelqu’un est humilié, est persécuté, est opprimé, il devient automatiquement Français" ?
Qu'est-ce qu'on rigole ! On continue ?
Qui a dit : "Il faut nettoyer certaines cités. Et quand je dis qu’il faut les nettoyer au Kärcher, cela veut dire qu’il faut les nettoyer en profondeur" ?
Qui a dit : "Il faut en finir avec les pratiques monarchiques dans la Vème République" ?
Qui a dit : "les jeunes qui se sont suicidés, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable" ?
A vous, JP Ledun, encore, encore ! On ne s'en lasse pas.
Une dernière pour la route : "Ils se batturent..."
Rédigé par : Jean-Dominique [email protected] Ledun | 29 juin 2010 à 00:39
L'injure qui fait rire doit-elle être élevée au rang de liberté d'expression ?
Hees a tranché (pour l'instant) ce sera non.
A 1750 euros quelques minutes par jour sur le service public, je dirais que ça valait la peine de s'interroger.
Le niveau de réflexion de bon nombre ici ne m'est pas accessible, pourtant je souhaite vous faire part de ce que l'on trouve sur Guillon ici et là. Cela permet de mieux juger la décision de Hees.
En particulier à ceux qui se jettent sur notre hôte pour dénoncer ici et presque partout l'atteinte à la liberté d'expression, voyez ce que disent les crabes de leurs semblables :
http://www.jeanmarcmorandini.com/article-24865-stephane-bern-regle-ses-comptes-avec-stephane-guillon.html
On y cite des montants de 18 000 euros à l'époque et 9 000 aujourd'hui pour le seul Guillon en guise de salaire... hebdomadaire à Canal. Mais ceci vient de Stéphane Bern (autre crabe du même panier) qui l'a fait travailler sur Canal avant de se brouiller avec lui. Pourquoi ? Monsieur Guillon n'a semble-t-il pas supporté que l'autre vire sa compagne Muriel Cousin. Copinage Monsieur Guillon ?!
Pas beau tout ça pour un humoriste qui a comme carburant les piqûres de morale du snipeur. Sorte de moraliste de la Doxa.
Comme je le dis ailleurs Guillon est en train de dépasser ses cibles et ses propres fantasmes.
Mais au-delà il y a quelque chose de très intéressant dans tout ça, c'est la défense des commentateurs de blogs farouchement pro Guillon. Je résume : "ben comme c'est bien ce qu'il fait y'a pas de raison qu'il ne touche pas 9 keur par semaine, et critiquer ça c'est très populiste, et y'en a assez d'avoir honte de gagner beaucoup d'argent en France". Bon...
Quand on imagine la sensibilité politique de son auditoire… ça fait doucement rire.
Qui sait ! le web arrivera-t-il à surpasser l'unanimité ambiante pour montrer qui est Guillon ? Pour moi c'est un gars sympathique (sans aucun doute) mais qui n’a pas encore prouvé son talent une foi délesté de sa morgue, son mépris et ses propres contradictions. Un gars qui pourrait bien voler la vedette de ses propres cibles.
Mais, au final, comment reprocher à Guillon de cracher (aussi) dans la soupe...
Rédigé par : podarcis | 29 juin 2010 à 00:11
Tiens, à propos de ceux que l'as all forgot to mention (all parce que sont deux, entre autres), me revient que j'avais projet de m'occuper de leur cas dans une série consacrée aux duos magiques de la Pop, série qu'un formidable producteur de FMus voulait produire avec mézigues sur FCul après avoir déjà offert en cette même terre fertile une première série en vingt fois vingt minutes détaillant avec une rare intelligence l'histoire complète de la meilleure musique populaire, d'Elvis aux plus récents groupes du milieu des années 2000...
Un vrai feu d'artifice, ce boulot !
Mais on s'est fait retoquer, David H avait dû déjà saturer les oreilles de Voinchet ou de la môme Adler, à moins que ce fût déjà Kessler*, qu'avait rien d'une caisse claire, ustensile réservé au Jazz ou au Rock, probablement pas son truc.
AO
* quoique FCult, sous sa présidence comme avant et après elle, reste ce lieu magique, unique, de la pensée et du savoir, gloire à ceux qui en gardent ou en ont gardé l'esprit !
Rédigé par : oursivi | 29 juin 2010 à 00:02
Pour ceux qui ne connaissent pas, commencez par "Can't Buy a Thrill" (1972).
Rédigé par : Savonarole | 28 juin 2010 à 21:00
Peuvent bien commencer par quelque bout que ce soit - même les 4 albums solo sont monstrueux - ils ne risquent pas de s'égarer, on ne s'égare pas au paradis, que diable.
Un chef d'oeuvre parmi tant d'autres
http://www.youtube.com/watch?v=ylr2D4Pwn58
Avec une petite pépite clin d'oeil à notre hôte
"Clean this mess up else we'll all end up in jail
Those test tubes and the scale
Just get them all out of here "
Deux génies dans un même groupe, Mc Cartney-Lennon, Jagger-Richards, Shorter-Zawinul, et bien sûr Fagen-Becker...
AOnarole
Rédigé par : oursivi | 28 juin 2010 à 23:21
Et bien pour écrire des âneries pareilles, il y a des matins où il faudrait mieux rester couché. Quelle prose, quelle verve, quel écrivain, le centre du monde vient de se déplacer là devant mes yeux, c'est Bilger. Et alors là j'ai vraiment pas l'impression qu'on vit dans le même monde, chèèèèèr Monsieur. Et propre sur lui en plus à en voir la photo
Rédigé par : Maunoir Charbonnel | 28 juin 2010 à 23:17
@MS
Vous abordez là le problème de l'insuffisance professionnelle.
Laquelle ne se confond pas avec la faute disciplinaire. Les deux notions sont même incompatibles: c'est soit l'un, soit l'autre.
Mais Monsieur Hees, et avec lui M. Bilger, se sont clairement placés sur le terrain disciplinaire.
Et puis, les goûts et les couleurs...
Moi, je trouvais Guillon très drôle (vous devriez écouter sa chronique des élections du parti socialiste, ou celle du Prince Jean, ou celle de l'enterrement de Sarko) et j'adorais celles de Didier Porte. Sans lui, qu'aurait-on su de l'affaire de Tarnac ?
C'est la perte de ce dernier qui va être dure à vivre, surtout, car les chroniqueurs d'extrême gauche, de surcroît drôles, ne courent pas les rues et ne sont pas "recasables" dans le privé.
Il restera l'émission de Mermet.
Jusqu'à quand ?
Moi, je trouve la publicité qui commence à envahir France Inter beaucoup plus abrutissante et vulgaire que nos deux humoristes !
PS: Quand Desproges a dit, à propos de Michel Droit, «c'est une vieille chose fripée qui devrait aller prendre sa retraite sur la tombe du général de Gaulle (...) Il ne va jamais aux toilettes sans éteindre la lumière. Alors quelquefois il se trompe et s'essuie la figure. Les gens disent qu'il a mauvaise haleine, mais ce sont de mauvaises langues», il se moquait bien de son physique, non ?
Rédigé par : anne | 28 juin 2010 à 22:55
Monsieur Bilger,
S’il est inacceptable de voir une antenne publique confisquée au nom d’intérêts partisans, que penser de la mainmise grandissante de Philippe Val sur France Inter ? Ce garçon ne cesse de m’inquiéter. Voilà des années que nous voyons ce Machiavel des Prisunic se boursouffler. Pour ceux d’entre nous qui ont encore un peu de mémoire, le pseudo-débat contradictoire qui fût organisé entre lui et un Jean-Marie Messier au faîte de sa gloriole avait jeté une lumière crue sur une ambition effarante. Qui des deux a emmené l’autre avec lui dans ses bagages à Radio France, Jean-Luc Hees ou Philippe Val ? Lecteur de Charlie Hebdo, j’ai assisté à la mise en coupe réglée de l’hebdomadaire par monsieur Val. Quelques courageux collaborateurs avaient alors brisé l’omerta, révélant une ambiance en rédaction tout aussi guillerette que celle des couloirs de la Loubianka…
La pantomime ayant présidé à l’éviction de Didier Porte n’a trompé personne au sein du personnel de France Inter : du grand Philippe Val, en pleine imitation du Génie des Carpathes, du Danube de la pensée. Je conçois que sa jalousie face au talent du chroniqueur remercié puisse engendrer de l’amertume, mais tant d’aigreur fait froid dans le dos !
Afin de mieux cerner Didier Porte, je vous recommande la lecture d’un de ses opuscules : « les pipoles à la porte », publié aux éditions La Découverte, en collaboration avec… France Inter. Pour la modique somme de quatorze euros, il vous sera permis de constater que la grande majorité des écrits de monsieur Porte contiennent un esprit et un vocabulaire autrement plus riches que ceux que la caricature véhiculée par tous les paresseux de service s’est complu à dépeindre.
Bien cordialement.
Rédigé par : Epaminondas | 28 juin 2010 à 22:11
@Anne
La liberté d'expression de l'artiste est donc totale, ce qui signifie qu'il peut rire de tout, s'il est humoriste, les seules limites étant celles du code pénal, à savoir l'injure et la diffamation.
Certainement pas. Ce que vous décrivez est la limite de la liberté d'expression de tout citoyen.
Le cadre d'expression d'un artiste est formellement plus contraint. C'est l'art du métier, lequel a ses règles et exigences, donc ses limites, de l'humoriste au dentiste. Le rire gras et le ricanement sont ceux d’un bridge de travers, une injure à l'élégance d’un travail proprement accompli.
Rédigé par : MS | 28 juin 2010 à 22:06
@-oursivi | 28 juin 2010 à 19:10
"Steely Dan", ça alors !
Bravo Oursivi !
Sur un blog on avance à tâtons, on devine des profils, on ne sait jamais très bien à qui on cause, puis soudain au détour d'une phrase on découvre un pan de personnalité insoupçonné.
Pour ceux qui ne connaissent pas, commencez par "Can't Buy a Thrill" (1972).
Rédigé par : Savonarole | 28 juin 2010 à 21:00
Recevoir d'urgence T.Henry, je l'ai dit, était ridicule et abusif.
JPL
Comment cela, Thierry Handy aurait reçu Sarkozy ?
Mais on le paie à faire quoi, celui-là ?
AO
Rédigé par : oursivi | 28 juin 2010 à 20:42
Oui, quel parcours amusant que celui de PV, attention le V et le B sont proches, la glissade est interdite sous peine d'un contresens majeur à en être vague Siné !
Passer de la détestation la plus radicale et affichée du pouvoir à l'intronisation que l'on sait à ce poste exposé et bouffi de pouvoirs régaliens, quelle tartuferie !
Guillon est un amuseur à peine mieux que médiocre, mettons moyen pour ne pas s'auto emballer, son fond de commerce n'étant que faiblement renouvelé, les occasions de s'enthousiasmer de son pensé contre soi, rarissimes...
Porte est un peu plus fou et créatif, même s'il part inutilement dans le décor, quelquefois, en l'occurrence de trop.
Hees... que dire de Hees qu'eus un certain plaisir à écouter quand il était correspondant à Washington, je crois, puis au début de "Synergie" sur FI, déjà parce qu'il avait choisi - ou qu'on lui avait - pour indicatif l'intro d'un des plus géniaux opus de Steely Dan, jusqu'à ce que, les années passant sans que jamais il en nomme les auteurs pas davantage que n'en passe l'intégralité ni aucun autre morceau qui changeât le train-train de ses propos veloutés et mondains comme le choix des sempiternels Joe Cocker Tina Turner et autres FM classics de stations services qui complétaient 'fédérativement' ses soulantes rondeurs, bref, jusqu'à ce, comment dire, que je finisse par le trouver un peu con, le Jean-Luc.
Drucker avait les chiens, lui les chevaux, et tous deux l'incapacité à se faire de vrais ennemis, ce sans quoi on n'est rien.
Val reste le plus drôle, avec son côté vieille précieuse que l'on imaginerait sans peine en costume teuton pointu du casque dans un bal masqué ; pas si masqué que cela d'ailleurs et avec un monocle, aussi.
Mais déjà je dérape et vais passer sous les fourches qu'on dit caudines de l'ami PB, alors à vous les studieux.
AO
Rédigé par : oursivi | 28 juin 2010 à 19:10
Recevoir d'urgence T.Henry, je l'ai dit, était ridicule et abusif.
Vous êtes fan de M. Porte, vous allez pouvoir continuer á écouter ses chroniques.
Je ne vois vraiment pas l'intérêt de Sarko de se mêler de ca. Je ne vois aucune pertinence dans vos propos, si ce n'est de tomber sur cet homme que vous ne sauriez voir.
Hess, Val : hommes de gauche. C'est bien la peine de pratiquer l'ouverture... Quoi qu'il fasse, vous trouverez toujours que cela ne va pas dans VOTRE direction.
Question á 1000 Zlotys.
Qui a dit : "Je préfère trop de caricature á pas de caricature" ?
Si vous avez la réponse, vous ne pouvez que me donner raison sur ce coup-ci.
Au sujet de Woerth. J'espère qu'il va porter plainte contre Montebourg et Mamère.
Mamère : l'homme politique le plus inutile de France. Il ne sort que pour remuer la m...
M. Woerth s’escrime depuis une semaine á l’Assemblée, á la télé, á la radio, à répondre á toutes les questions que certains se font un malin plaisir de répéter á l’envi.
On ne peut pas dire, sauf à être de mauvaise foi, qu’il balaye le problème d’un revers de main...
Rédigé par : [email protected] | 28 juin 2010 à 17:25
Le divertissement fait aussi partie des mission de France Inter. Mission que remplissaient parfaitement Guillon et Porte, à en croire leurs audiences et les avalanches de protestations que la station a reçues depuis l'annonce de leur licenciement.
Etes-vous vous-même un auditeur de FI Monsieur Bilger ?
J'ai le sentiment que la plupart des personnes se félicitant de l'éviction de ces deux humoristes ne le sont pas et n'ont comme connaissance de la situation que l'écoute des chroniques "scandaleuses" dont les florilèges pullulent sur un grand nombre de sites de presse.
Pour reprendre les mots de JL Hees, Stéphane Guillon me faisait rire une fois sur deux et c'était déjà beaucoup. Je suis effaré par le pouvoir de bienfaisance ou de nuisance qui a pu lui être prêté, quel besoin d'indignations grandiloquentes pour quelques ego froissés, quand le silence et l'indifférence suffisaient lorsqu'il tirait sur la corde de l'outrance pour masquer certains manques d'inspiration.
Mais le sort de S. Guillon m'indiffère au regard de celui de D. Porte. Je regrette la suppression de la "case humour" de la matinale. Son licenciement du Fou du Roi, contre la volonté de son animateur et producteur, Stéphane Bern, me scandalise. Il est la preuve flagrante d'un acharnement de la direction contre une figure de la station, et il n'y a absolument pas matière ici à faire l'éloge de Hees.
Rédigé par : oyoyo | 28 juin 2010 à 17:24
Et si Philippe était un as ?
As du blog, c’est certain, mais as du plaidoyer ?
Ce n’est pas la première fois que je termine la lecture d’un billet en me disant : non seulement c’est bien écrit et convaincant, mais encore je partage pour l’essentiel les arguments avancés…et pourtant, la conclusion me va mal. C’était déjà un peu le cas avec François Morel ; et cette défense de JL Hees me met mal à l’aise. Beaucoup de choses sont justes, mais il manque tellement de grands pans de réflexion à charge !
1- si tout ceci se passait sur RTL ou Europe 1, votre papier serait en béton ! Mais on est sur Radio France et notre Président a eu l’idée d’en nommer lui-même le Responsable. Ca change considérablement la donne. S. Guillon affirme (Grand journal de C+) que Hees et Val ont été nommés avec pour contrepartie l’élimination de Guillon et Porte. On ne saura jamais si c’est vrai, mais c’est tellement crédible ! Peyrefitte passait les messages du Président à ceux qui devaient exécuter les indésirables. Pourquoi Hees n’en ferait-il pas autant ? Quelle preuve avancer ? On réfléchit sûrement à toutes ces contraintes avant d’accepter une nomination dans un tel contexte. On remarquera au passage la manœuvre particulièrement sotte de NS : tous ses opposants lui reprochent d’avoir mis la radio d’Etat à sa botte et tous ses partisans se demandent pourquoi la radio d’Etat est sa plus dure critique !
2- Alors JL Hees nous aurait déjà donné des gages de sa fermeté d’esprit ? Non, vous le décrivez (en creux) comme un arriviste opportuniste et mou. Pour lui avoir écrit du temps où il était patron de France Inter afin de mettre en cause l’absence de pluralisme des points de vue (c’était l’époque où JM Sylvestre était bien le seul à ne pas pencher à gauche…), j’ai obtenu une réponse de bottage en touche mi-chèvre mi-chou qui prouve qu’il avait autour de lui au moins un énarque et un élève des jésuites, mais qu’en tant que signataire il avait surtout le désir de ne pas se mouiller. Un chef d’œuvre de salmigondis !
3- Et puis la méthode ! quel courage ! JL Hees évoque des conversations (fréquentes ?) avec les intéressés. Porte et Guillon ne semblent pas avoir la même version et prétendent que leur licenciement ne leur a pas été annoncé les yeux dans les yeux, ni par Val ni par Hees. Zut ! Qui croire ? (à Radio France, il doit y avoir des micros partout, on aura des preuves !
4- Val/Siné, Hees/Winckler ; il s’agit de marcher droit chez ces grands progressistes ! Des révolutionnaires plutôt tendance 1793 que 1789, comme dirait Philippe Nemo !
Voila pourquoi je suis bien en peine d’adhérer à la partie « à décharge » qu’est votre billet en faveur de JL Hees, (qui me surprendrait s’il prouvait un jour être un AS) !
Mais mon désaccord est catégorique avec votre phrase : « D'autant plus que Patrick Cohen remplacera Nicolas Demorand et qu'il sera associé à Audrey Pulvar. Un double gage d'indépendance et de plus grande diversité ». France Inter est depuis longtemps une radio exclusivement de gauche ou vaguement ectoplasmique (de Mermet à Bern…). Et vous voulez nous dire que les deux nouveaux incarneront différents courants du PS ? Audrey Pulvar en choisissant pour compagnon A. Montebourg, montre tout le prix qu’elle attache à la finesse, aux nuances et son effroi face aux excès et aux jugements à l’emporte-pièce. Et donc selon vous ce serait, pour la « diversité » P. Cohen le représentant de la droite ?
Vous galéjez, cher Philippe ?
Rédigé par : Jiel | 28 juin 2010 à 16:52
@ Savonarole
"Le Droit du Travail et la Liberté d'Expression, c'est sans doute sur ce point que JL Hees a été le plus pertinent.
A plusieurs reprises il a rappelé dans son interview au Monde : "je suis chef d'entreprise"".
Non, justement, c'est là où sa défense est le moins crédible.
- D'abord parce que le contrat de travail d'une artiste de spectacle (c'est le statut de Porte et Guillon) a la particularité, contrairement aux autres contrats de travail, de ne pas être assujetti au "lien de subordination. C'est son originalité, consacrée par l'article L 7121-4 du code du travail.
La liberté d'expression de l'artiste est donc totale, ce qui signifie qu'il peut rire de tout, s'il est humoriste, les seules limites étant celles du code pénal, à savoir l'injure et la diffamation.
Bref, ce que dit un artiste, et plus encore un humoriste, dans le cadre d'une chronique d'humour, ne peut en aucun cas motiver son licenciement.
- ensuite parce que Jean-Luc Hees n'est pas le "patron" de France Inter. Ni Sarkozy d'ailleurs, qui n'en est pas "l'actionnaire", contrairement au terme malheureux employé par Philippe Val, qui s'était pris un retour de volée (mérité) de Guillon dans une chronique hilarante de janvier dernier -celle que Hees estime insultante.
France Inter est une radio de service public, qui appartient à l'ensemble des Français. C'est donc la satisfaction et le respect des auditeurs qui doit guider les choix d'un directeur.
Que je sache, ces chroniques étaient très appréciées, et, contrairement à ce que je peux lire ici où là, elles éveillaient notre conscience politique et nous "élevait" (je parle en tout cas de Didier Porte, que j'appréciais beaucoup). Et Stéphane Guillon était parfois très drôle.
Peut-être n'est-il pas sympathique dans la vie réelle... mais cela m'est égal, car ce n'est pas ce qu'on lui demande.
Hees a par exemple menti à des millions d'auditeurs en prétendant avoir eu autant de lettres de soutien que de critiques au limogeage de Porte et Guillon, alors que le service auditeur de France Inter dit le contraire (plus de 10 000 lettres d'auditeurs furieux en 1 journée). Ce n'est pas une grande marque de respect pour les auditeurs, mais il n'est pas licencié pour cela.
A noter qu'un fonctionnaire peut parfaitement critiquer son ministre, et même dire du mal de lui en se présentant contre lui à des élections. Justement parce qu'il n'est pas son "patron". Il existe certes un devoir de réserve propre à certaines professions particulières (magistrats, hauts fonctionnaires) mais ce n'est évidemment pas le cas de celle des humoristes, qui, comme artistes, doivent jouir de leur liberté d'expression.
- Juridiquement enfin, Didier Porte avait reçu officiellement un avertissement écrit pour sa chronique sur Villepin (qu'il avait d'ailleurs très honnêtement reconnue comme ratée, non à cause des mots utilisés, mais parce qu'il ne la considérait pas très drôle).
Selon le principe «non bis in idem», une même faute ne peut faire l'objet de deux sanctions successives (Cass. soc., 12 mars 1981, no 79-41.110). Un licenciement motivé par les seuls griefs déjà sanctionnés sur le plan disciplinaire est illégitime (Cass. soc., 19 juin 2002, no 00-42.813, no 2118 F-D).
Le prononcé de la première sanction « épuise » le pouvoir disciplinaire de l'employeur (Cass. soc., 19 juin 2002, no 00-42.813, no 2118 F-D).
Et l'avertissement étant intervenu juste avant le licenciement, sans que l'intéressé ait eu la possibilité de réitérer les faits qualifiés de fautifs (aucune autre chronique n'a donné lieu au moindre incident) la rupture du contrat doit s'analyser en un licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Car Didier Porte, qui était à France Inter depuis 10 à 15 ans, obtiendra sans problème la requalification de son contrat de travail en CDI.
Bref, par son incompétence, Hees nous prive non seulement d'un chroniqueur talentueux, qui ne sera jamais récupéré par le privé (il s'est fait trop d'ennemis chez Lagardère, Dassault avec les Arthur et autres Morandini), mais en plus il va nous coûter de l'argent en tant que contribuables.
C'est Hees qu'on devrait virer pour insuffisance professionnelle !
Rédigé par : anne | 28 juin 2010 à 16:50