Entre le mois de mai 2009 et le mois de mai 2010, le maître d'hôtel de Liliane Bettencourt, héritière du groupe L'Oréal, a fait procéder chez elle, dans la pièce où elle avait l'habitude de recevoir ses proches et ses conseillers, à des enregistrements clandestins. Ceux-ci, sous forme de 28CD-Rom, auraient été remis par le maître d'hôtel à la fille de Liliane, Françoise Bettencourt-Meyers (FBM) qui les a confiés à la justice (Le Monde).
Liliane Bettencourt et François-Marie Banier (FMB), après la révélation par le site Mediapart de ces écoutes et de leurs principaux extraits, ont déposé plainte pour atteinte à la vie privée, faux témoignage et vol.
Le 1er juillet s'ouvrira à Nanterre le procès intenté à FMB par FBM pour abus de faiblesse, la seconde estimant que le premier a bénéficié de prodigalités et de dons seulement rendus possibles par l'état de confusion et de sénilité de sa mère. Ce que cette dernière conteste absolument.
Je ne suis pas persuadé que l'ancien maître d'hôtel ait agi, comme il le prétend, en étant motivé seulement par le désir de sauvegarder les intérêts de Liliane Bettencourt, comme un justicier au quotidien. Je ne doute pas que la polémique judiciaire initiée par les procédures récentes va nous réserver des surprises et donner une dimension supplémentaire aux histoires de cette famille richissime et à l'évidence suivie avec bienveillance par le Pouvoir.
Il a fallu du temps pour que les médias s'emparent de ce que Mediapart avait légitimement placé en première ligne de l'information. Ce qu'on apprenait sur nos moeurs me semblait tellement énorme, hallucinant, que j'imaginais naïvement un scandale républicain, un bouleversement démocratique. C'était oublier, d'une part, que Mediapart était à la source et que d'aucuns préfèrent déplaire à Plenel que favoriser la vérité et, d'autre part, que la France se mobilise infiniment moins pour la morale publique et ses dérives que pour la probable élimination de l'équipe de France dont il faudra bien dire un mot, le moment venu (Le Figaro, Le Point, Le Parisien).
Il n'empêche que maintenant le mouvement est lancé et que même ceux qui se plaisent à se boucher le nez et l'esprit sont obligés de se réveiller. Car elle n'est pas belle, la France de L'Oréal qui nous est offerte au travers de ces écoutes, elle n'inspire pas confiance cette histoire familiale qui, grâce aux liens qu'elle a su tisser et aux puissants soutiens dont elle bénéficie, paraît n'être entravée par rien, sur le plan politique, judiciaire ou fiscal. Les noms mentionnés - Eric Woerth qui a démenti avoir eu le moindre rôle dans cette cuisine de luxe (JDD.fr), son épouse, Patrick Ouart notamment - peuvent laisser penser que pour Liliane Bettencourt et ses conseillers, les règles ordinaires n'ont plus cours, que les influences officieuses et déterminantes sont légitimes et qu'il existe là un royaume qui vaut largement la République française. Pour ne parler que de la justice, son téléguidage, en l'occurrence par l'Elysée, avec la certitude et l'assurance qu'on pourra "compter" sur tel ou tel magistrat, ne laisse pas de troubler et rend encore plus pessimiste sur le caractère équitable des promotions à venir. Ce tableau est réaliste et presque cynique, tant il décape et fait perdre les illusions qu'un idéalisme désespéré cherchait tout de même à maintenir.
La France de L'Oréal, c'est du Balzac, du Zola, du Feydeau aussi, une plongée dans les arcanes du vrai pouvoir, du médiocre et du somptuaire mêlés, une milliardaire fine, intelligente, presque éteinte parfois, tout à coup réveillée, s'étonnant de ce qu'on lui dit qu'elle a fait, généreuse à tout va, soumise et dominatrice, questionnant comme une petite fille et ordonnant comme une reine, Liliane Bettencourt en majesté et en confusion. Une lumière aveuglante projetée sur des pans de notre monde français. Il y a des cités où on n'ose plus entrer et des privilégiés qu'on s'efforce, au contraire, de gâter encore davantage. L'impuissance et le favoritisme. Des réseaux, des sollicitations, des dérivations, des transgressions, des accommodements, des compromis, une démocratie spéciale, un Etat dans l'Etat.
Nous sommes bien en 2010 ?
L'Oreal : Leader en maquillage
33% de Nazisme
33% de Fascisme
33% de Fanatisme
1 % d'ethique
Rédigé par : silvain | 17 juillet 2010 à 22:11
Ce billet repose sur un raisonnement pour le moins partial. En résumé, M. Bilger, vous dites que si Mediapart n'avait pas publié les bandes, on n'aurait rien su des turpitudes de l'entourage de Mme Bettencourt ; ergo, là où il faudrait regarder la lune (la fraude et la corruption), on essaye de faire diversion en montrant le doigt. Mais la prémisse est fausse ! Car si les choses avaient suivi un cours régulier, les bandes remises par la fille de Mme Bettencourt à la police auraient dû finir par nous être connues par voie d'enquête judiciaire. Je dis bien "dû", car c'est évidemment le contraire que craignait la personne qui a fait parvenir les bandes à Mediapart. Pour cette personne (ou ces personnes), il était essentiel que le contenu des bandes ne pût être "évaporé" à coup de procédures, et qu'au contraire, ce contenu fît un bruit si énorme que la justice ne pourrait plus se soustraire à leur examen. Ce faisant, on a commis une action qui n'est pas jolie, jolie, et votre indulgence à cet égard laisse tout de même perplexe. Le procédé qui consiste à jeter d'abord l'opprobre sur de Maistre (au moyen d'écoutes illégales et produites entièrement à charge) pour mieux faire accroire l'histoire de l'enveloppe de 150.000 euros, sans parler d'autres insinuations pour le moment fort douteuses, ce procédé n'est pas digne d'un journalisme honnête. C'est pourquoi j'en suis bien désolé, M. Bilger, mais le bon démocrate pour qui vous écrivez doit aussi bien regarder la lune que le doigt. Car ce doigt est couvert de souillures, pour avoir trempé dans une opération plutôt malodorante. Que les Moreno et les Bertrand aient été trop loin en la critiquant, j'en suis bien d'accord. Cela ne suffit en rien à excuser en face l'usage de conversations volées, de carnets exfiltrés, de déclarations d'impôts fuitées, et de témoignages chancelants. N'êtes-vous donc pas choqué lorsque M. Plenel, quand il parle devant les micros des radios, résume le témoignage de Claire T. sans plus aucun conditionnel, et comme s'il était entièrement véridique, y compris sur l'enveloppe touchée par M. Sarkozy ? La manière dont ont été distillées et réparties les infos dans les quinze premiers jours n'est pas le fruit d'un travail ordinaire d'enquête, mais une campagne de déstabilisation politique aussi efficace que dénuée de scrupules. Je trouve que le prix à payer pour éclairer la lanterne des démocrates aura sérieusement écorné le capital démocratique de l'information. Honte aux fraudes Bettencourt, mais honte aussi à l'info façon Mediapart.
Rédigé par : Jean Robert | 10 juillet 2010 à 18:37
Rien ne m'étonne plus de ce gouvernement dont la vulgarité outrageante n'épargne même pas notre belle langue :
"c'est acté", "tout est under control"...
Pendant ce temps-là, au Québec, on rebaptise une célèbre série américaine : "Beautés désespérées".
Rédigé par : clemence66 | 09 juillet 2010 à 14:25
@ filipe
Quelque chose m'intrigue.
J'entends mentionner des dons faramineux au photographe, un yacht pour le gérant de fortune, etc, etc.
Mais la loi française impose énormément les donations. Par exemple, lorsque ma grand-tante, vieille fille et dont nous sommes les plus proches descendants, voulut me donner une vieille grange où elle avait grandi, il a fallu donner 55% de la valeur à l'État. J'ai trouvé cet imposition quasi confiscatoire, car on se retrouve tiraillé entre l'affront de devoir vendre ou refuser le bien reçu, et le besoin de liquidité pour honorer les impôts sur la donation.
J'ai l'impression que les donations faramineuses de LB ont été faites sans honorer ces petits "détails" de 55%... mais il y a sûrement une explication légale...
Si cet impôt sur le capital s'applique aux gens comme moi et pas à Mme Bettencourt, il y a quand même un problème quelque part.
Rédigé par : Alex paulista | 05 juillet 2010 à 16:57
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-07-02-Bettencourt
La valise diplomatique
vendredi 2 juillet 2010
L’Oréal rattrapé par l’affaire Bettencourt et FAVIDEMA ...
Alors que le ministre de l’économie Eric Woerth, soupçonné d’avoir favorisé son évasion fiscale, se trouve au centre d’un scandale qui ne faiblit pas, l’héritière de L’Oréal, Mme Liliane Bettencourt, 87 ans, fait également face à une procédure de sa fille, Mme Françoise Bettencourt-Meyers, qui souhaite la placer sous tutelle. A l’origine de l’affaire, les dons faramineux – 993 millions d’euros – qu’elle a consentis au photographe François-Marie Banier. Comme le remarquent Les Echos (1er juillet 2010), le groupe de cosmétiques, numéro un mondial du secteur, s’efforçait jusqu’ici de se tenir à l’écart de la polémique ; mais Mme Bettencourt, dans un entretien au Monde (21 juin), y a malgré tout impliqué l’entreprise fondée par son père, et dont elle est toujours l’actionnaire principale. Elle estime en effet que les intentions de sa fille seraient de la « remplacer comme première actionnaire de L’Oréal pour céder les titres ».
Ainsi resurgit un vieux serpent de mer : la perspective d’un passage du groupe sous le contrôle du Suisse Nestlé, son deuxième actionnaire (29,6 %). Le chiffon rouge du patriotisme économique peut faire sourire lorsqu’on se rappelle qu’à l’origine, en 1973, l’entrée de Nestlé dans le capital visait à mettre L’Oréal à l’abri d’une éventuelle... nationalisation, après la signature, l’année précédente, du programme commun entre le Parti socialiste et le Parti communiste, comme nous le relations en juin 2009 dans un dossier consacré au géant du cosmétique (lire « Cosmétiques et politique »). L’affaire Banier a aussi mis en lumière les dons reçus de Mme Bettencourt, à hauteur de 160 millions d’euros, par M. Lindsay Owen-Jones, l’emblématique ancien président-directeur général et actuel président du groupe (lire « Un management “cruel envers les faibles” »). Et, si son actionnaire principale est proche du pouvoir, l’entreprise ne l’est pas moins. Elle finance ainsi, à travers sa marque Lancôme, la fondation de l’épouse du président de la République, Mme Carla Bruni-Sarkozy ; quant à l’actuel ministre de l’éducation nationale, M. Luc Chatel, il fut pendant douze ans cadre chez L’Oréal.
Une autre actualité concernant le groupe bénéficie d’une publicité plus limitée : en Espagne, où il a récemment fermé une usine, L’Oréal, qui revendique une « éthique » irréprochable, se voit intenter un procès par l’un de ses sous-traitants, Favidema (84 salariés), mis au bord de la faillite par l’arrêt brutal de relations contractuelles qui remontaient à plus de cinquante ans. L’Oréal représentait environ 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. La direction et les salariés de Favidema, qui auraient souhaité pouvoir au moins bénéficier d’un délai pour se retourner, font valoir que le sous-traitant a procédé au fil des ans à des investissements uniquement destinés à ce client, et que son personnel n’a jamais ménagé sa peine pour s’adapter à ses contraintes et exigences. L’audience a eu lieu le 17 juin dernier au tribunal de grande instance d’Alcobendas, près de Madrid.
Quelques jours plus tôt, le 8 juin, à Paris, L’Oréal recevait le trophée du capital humain 2010. Créé par le cabinet de recrutement Michael Page et parrainé par la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi Christine Lagarde, celui-ci « récompense les meilleures initiatives des entreprises du CAC 40 en matière de capital humain ». L’Oréal a été distingué dans la thématique « Gestion de l’Emploi », pour la « cohérence de ses actions ».
Rédigé par : filipe | 05 juillet 2010 à 14:26
Monsieur,
Cette affaire est à l'évidence un révélateur, au sens chimique du terme, de l'état de la morale et du civisme ambiants.
Certes, la récente interview de Madame Bettencourt semble prouver - c'était d'ailleurs sa raison d'être - que cette dame a encore sa raison et, semble-t-il, une partie de sa lucidité.
Il n'en demeure pas moins que tout dans cet épisode qui mêle âpreté au gain, ambitions en tous genres et règlements de comptes publics et privés, transpire la France balzacienne.
Mais précisément, cette référence à la Comédie Humaine montre bien que ce scandale n'est pas inouï.
Quant à la légèreté de Monsieur et Madame Woerth, si inattendue de la part de personnes qui paraissent honorables et dignes de confiance, mais si symptomatiques de la perte du sens des réalités qui est un mal permanent des élites de notre République, il est vrai que pour un citoyen ordinaire et un observateur impartial, elle paraît proprement invraisemblable.
Rédigé par : Frank-Marie THOMAS | 05 juillet 2010 à 10:04
@ Duval Uzan
Acceptez mes excuses de répondre tardivement à votre post du 01-07. Je viens juste de le lire.
Je pense que nous nous comprenons. Le souci, à mon avis, vient du fait qu'en réalité nous ne parlons pas de la même chose.
Bien entendu je comprends qu'on s'adresse à qui peut aider pour désamorcer et résoudre tel ou tel conflit ou tel ou tel sentiment et désarroi d'injustice.
Tous, à un moment ou à un autre nous avons recours à des médiateurs. Cela va du maire au gendarme, de l'obscur élu à l'ami de l'ami. Tous, nous nous adressons à qui nous pensons que la position pourra assister, nous appuyer et nous aider.
Mais ce dont il s'agit dans la France de L'Oréal n'est pas de cette nature.
Dans ce qu'il ressort des conversations privées de Maistre / Bettencourt c'est tout de même dans l'officieux tout un appareil judiciaire d'Etat - le parquet représentant la puissance publique - encadré, actionné et managé à la seule fin de préserver au mieux les intérêts d'une partie au détriment de l'autre.
Je ne dis pas que la décision du parquet estimant la plainte de Mme Bettencourt fille irrecevable était forcément et obligatoirement attentatoire aux intérêts de la fille de Madame Bettencourt.
D'un point de vue strictement de droit la décision du procureur était peut-être justifiée.
L'avocat de Mme Bettencourt fille a contesté la décision. Maintenant c’est un débat entre juristes qui me dépasse totalement.
Mais ce qui tue dans la France de L'Oréal est le soupçon que cette décision n’aurait été prise par le procureur que dûment inspirée et validée par le conseiller Justice de l’Elysée.
C’est comme si le parquet de Nanterre - le Parquet tout court = Le Procureur de la République - n’existait plus.
Pour revenir à nos modestes niveaux.
Comme je l’ai écrit plus haut, tous, nous sollicitons à un moment ou à un autre untel ou untel.
Mais je pense que ce qui différencie est le fait que sauf à se faire honte soi-même, jamais nous ne tordons la volonté, la déontologie et la conscience professionnelle d’autrui.
Il y a ce qui peut être fait ET ce qui ne peut pas être fait.
Je sais bien que tout cela va faire pouffer et se tordre de rire les cyniques. Mais je pense qu’il existe encore des hommes et des femmes qui ont besoin de faire leur métier ou de remplir leur mission et leur fonction en se respectant eux-mêmes.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 juillet 2010 à 07:49
@ Véronique Raffeneau
Décidément on se comprend toujours mal vous et moi !
On ne s'adresse pas à Philippe Bilger pour détourner la loi mais pour tout le contraire comme par exemple dénoncer une injustice.. Vous me direz qu'il y a le Médiateur de la République pour cela.
Mais si le citoyen a le sentiment tout à fait subjectif d'être mieux "entendu" pourquoi pas ?
Vous savez ce genre de blog crée une relation imaginaire avec l'hébergeur qui a quelque ressemblance avec la relation psychanalytique...
Bonne journée
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 01 juillet 2010 à 14:23
La vieillesse est un naufrage, le coeur est à gauche et Saint-Just a plein de descendants. Je vais finir par m'intéresser au foot !
Rédigé par : catherine A la vieillesse, le coeur et la vertu | 24 juin 2010 à 18:57
Laurent, vous déformez la pensée de JDR : celui-ci a écrit "petite frappe" en parlant de notre Président, ce qui, dans le contexte footballistique actuel est assez... bien vu, tout en étant, je vous l'accorde, injurieux et constitutif, selon moi, d'un étonnant dérapage au regard du style habituellement châtié de notre ami.
Rédigé par : sbriglia@Laurent Dingli | 24 juin 2010 à 14:53
Jean-Dominique Reffait | 24 juin 2010 à 12:13
Laurent Dingli | 24 juin 2010 à 00:06
___________________________________________
Allons, allons, mes beaux Messieurs ! Cessez cette querelle ! Rangez vos sabres !
Être de "gauche" ou de "droite" n'a plus aucun sens de nos jours.
Attendez que DSK débarque sur les plages de Normandie.
- L'un de vous votera pour DSK , persuadé qu'il est de gauche...
- L'autre se résignera à voter DSK, car c'est le plus à droite !
Vous serez vite réconciliés !
" Et tout ça, ça fait d'excellents français ! "...
Rédigé par : Savonarole | 24 juin 2010 à 14:44
Je vous remercie, Laurent Dingli, de réduire en quatre lignes l'ensemble de mes commentaires. Que n'ai-je ce talent de ne pas gaspiller des mots inutiles alors que vous cernez si bien en quatre lignes ma pensée de pithécanthrope. Vous savez si bien lire que vous ne lisez qu'une ligne sur dix, j'ai des leçons à prendre, en effet.
C'est une vraie révélation que d'être démasqué par votre esprit si subtil et toujours si nuancé.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 24 juin 2010 à 12:13
"La parlotte... otte,
la parlotte... otte,
La parlotte !"
Jacques Brel "La parlotte"
Rédigé par : jpledun | 24 juin 2010 à 11:50
Mais si, je sais très bien lire : les policiers sont des gros cons, ceux de la BAC des cow-boys, le président de la république un gros nul vulgaire et tous les riches des voleurs... Assumez au moins vos appréciations subtiles (je ne les ai pas toutes en tête, vous m'excuserez).
Rédigé par : Laurent Dingli | 24 juin 2010 à 00:06
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 23 juin 2010 à 09:28
Tres bien vu...que d'authenticite ; c'est rafraichissant !
Un style fluide mais pas glacial !
Ah ! Moi aussi j'ai secretement aime le fameux "coup de boule"... la, j'ai vibre !
Eh oui... d'avoir ete, en certaines circonstances, capable d'en faire autant !
Le geste etait magnifique de technicite ; juste ce qu'il faut pour "remettre les choses en place".
Rédigé par Monsieur Jean-Yves Bouchicot le 23 juin 2010 à 15:47
C'est egalement ce que je comprends.
Rédigé par : Valerie | 23 juin 2010 à 19:46
Laurent Dingli, vous ne savez pas lire.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 juin 2010 à 17:54
Je me réjouis de constater que Bill Gates est cité dans ce blog comme exemple d'une fortune acquise sans avoir recours au vol... C'est énorme, dirait Luchini. Certes, on n'a jamais surpris Bill Gates braquant une supérette ni une banque. Mais n'importe quel expert en informatique, et en particulier les concepteurs "open source" (logiciels libres) vous dira que les trois quarts des virus et logiciels malveillants répandus dans les ordinateurs PC sous Windows viennent de développeurs et concepteurs abusés et exploités par Microsoft et Gates tout au long de sa carrière, et qui n'ont jamais pu avoir de recours contre le VOL de leur travail, puisque le Lobby Microsoft est suffisamment puissant pour bloquer toutes les procédures et, m'a-t-on dit, pour refuser la propriété intellectuelle aux inventions concernant le software informatique... Il y a vol et vol, en col blanc et en col bleu, c'est selon. Les plus naïfs ne sont pas forcément ceux qu'on pense...
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 23 juin 2010 à 15:47
@VT
En l'occurrence ce qui semble suggéré dans ces écoutes c'est que le pouvoir fait pencher la balance "en faveur de" LB dans cette affaire. En pratique cela veut dire valider le photographe en tant que légataire universel, ce qui du point de vue de l'intérêt général me semble catastrophique...
Rédigé par : Philippe | 23 juin 2010 à 15:26
@Jean-Dominique Reffait.
Je ne suis pas, pour une fois, dans une agréable sensibilité vers une intelligence comme vous pouvez chez moi l'intimer généralement, à la lecture de vos billets.
Cela vient de chez vous, comme vous dites.
Je pense que vous jetez le charlatan, le marchand, Bill Gates donc, avec ce qui détonne dans l'œuvre marchande.
L'affaire est compliquée!
Cette affaire me rappelle les sempiternelles discussions entre partisans du Mac et partisans du PC.
Comme avec l'imprimerie, il me semble certain que l'informatique, surtout pour ce qui est de l'extension des possibilités de l'échange, c'est la question d'une élargie diffusion contre celle d'une noble réservation.
Je pense que la noble réservation, elle est toujours possible.
Ainsi je crois, vous le rappelez billets après billets.
Pourquoi les marchands gêneraient-ils en cela alors?
Bill Gates, il a réellement étendu le domaine de l'information et de l'accessibilité aux réseaux, auprès ceux qui étaient généralement marginaux pour beaucoup, mais confits en totale extériorité bien plutôt.
Il n'a d'abord pas empêché à promouvoir ceux qui ne savaient pas qu'en mode d'imprimerie, tout s'écrivait entre soi et entre sachants dans les marges des ouvrages imprimés, comme dans ceux qui avant étaient copiés, comme les marges réservaient de l'espace.
C'était entre quelques-uns, et fort heureux.
La démocratisation du fait, avec Bill Gates comme un temps avec Ford, faut-il la jeter ?
Les convenus du Mac en conviennent en trouble élégance...
Cette trouble élégance, c'est le motif marchand, et cela ne démarque pas Bill Gates aux vertus de la philanthropie "advenue par après" pour cause d'argent.
Je cherche quelque philanthropie du côté de chez Steve Job!
Cela viendra peut-être s'il devient assez plus que riche, si assez de ses clients - contempteurs - consommateurs y savent coloration, ce qui ne sera pas...
De là à apprécier, conforter et ravauder le thème de la philanthropie pour qui en pourrait hourdir financement, il y a un pas, que dis-je une falaise, qu'à franchir je ne saurais pas mieux que de considérer.
Là, avant et encore après le procès fait au marchand, je vous accompagne en infranchissement !
En effet, que sont et qui sont ces marchands qui actuellement hurlent à la mort avoir "les autres" leur fournir quelque chose à vendre, comme si bien ils s'y entendraient ?
Rédigé par : zenblabla | 23 juin 2010 à 13:59
Si vous pensez que toutes les fortunes des entreprises sont édifiées sur la tricherie et le vol, c'est que vous avez une vision bien déformée et pour tout dire assez simpliste du système économique dans lequel nous vivons. Et d'ailleurs, si ce sont tous des voleurs, alors vous êtes un receleur doublé d'un profiteur hypocrite, car vous prenez l'avion modernisé par des voleurs, vous tapez vos superbes idées sur des ordinateurs mis au point par un pays de très grands voleurs et vous roulez dans une automobile ou un train créés par d'autres ladres enrichis. J'ai répondu la même chose à ce cher Nicolas Hulot, lorsqu'il nous prêchait du Besancenot tout en étant sponsorisé par les plus grands groupes capitalistes français. Votre remarque est typique de cet intellectualisme de gauche, toujours très vertueux, en paroles...
Rédigé par : Laurent Dingli | 23 juin 2010 à 10:02
Vous donnez, vous aussi, Oursivi, dans les mêmes banalités populistes. Le comptoir, vous dis-je, le comptoir.
Rédigé par : Laurent Dingli | 23 juin 2010 à 09:32
Ludovic, j'avais compris la taquinerie.
Laurent Dingli, il vous est loisible de croire naïvement que l'on peut faire fortune en toute honnêteté, pour ma part je sais que cela est impossible. Bill Gates n'est pas un mauvais bougre et j'ai beaucoup d'estime pour son action humaniste actuelle, mais Bill Gates n'a rien inventé, il a piqué quelques idées, repiqué d'autres idées et su trouver le chemin d'IBM pour implanter son mauvais clone de Steve Jobs sur tous les ordinateurs de la planète. Tous ceux qui connaissent l'histoire de la naissance de la micro-informatique des années 80 vous le diront. C'est ainsi que le plus mauvais système d'exploitation (Windows) est devenu leader. Par la suite, la gestion d'une grande entreprise suppose des tricheries quotidiennes avec les règles sociales et fiscales. C'est tout simplement inévitable tant les impératifs d'un dirigeant sont divergents, contraint qu'il est de conjuguer l'investissement, la trésorerie, les dividendes, les dettes et l'enrichissement personnel : pour satisfaire tout cela, il faut tricher. Enfin la tentation humaine est de puiser dans la caisse lorsque celle-ci est à disposition et qui ne le ferait pas avec la meilleure conscience de celui qui a rendu possible cette manne ? C'est la règle fondamentale du capitalisme - le prêt à intérêt - augmentée de son corollaire diabolique - la spéculation boursière - qui constituent le vol, dans la mesure où la richesse produite par beaucoup est distribuée à quelques-uns qui ne produisent pas, trichant au passage sur les obligations fiscales ou sociales.
Cependant, dans un monde moderne qui nécessite des investissements considérables, je ne vois pas d'autres moyens que le capitalisme pour récupérer de l'argent. J'en accepte la nécessité mais je persiste à appeler un chat un chat. Le vol est constitutif de la fortune. Je ne dis pas pour autant que toutes les personnes fortunées sont de dangereux gangsters infréquentables, loin de là, il y a des mécènes généreux, des humanistes, des citoyens conscients parmi elles. Cela peut vous paraître étrange mais chaque fois que l'occasion me fut donnée d'obtenir plus d'argent que mes collaborateurs, je n'étais pas fier du tout. Mais je prenais les sous quand même et mes scrupules s'évaporaient vite dans un bon verre de vin.
Aucune détestation de Junior, vraiment aucune. Je pointe seulement l'étrangeté d'un investissement d'oligarques russes à La Défense présenté comme une conquête économique quand on sait d'où provient ce fric douteux. J'aurais bien vu deux tours géantes construites à Nantes, Lyon, Marseille ou Bordeaux, voire à l'est de Paris, mais non, ce sera, comme le fruit d'une heureuse bénédiction, La Défense, ce pré carré si bien défendu par le président de tous les Français.
Junior n'est pas fautif, il fait comme d'habitude, il attend la becquée, sans autre compétence que celle-ci.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 juin 2010 à 09:28
@ Duval Uzan
J'espère que vous avez compris que mon idée n'était pas de dire que Philippe Bilger, s'il était sollicité en qualité de magistrat du Parquet pour conforter les intérêts privés de tel ou tel justiciable, serait évidemment grossier et offensant vis-à-vis du solliciteur.
Mon idée était de dire qu'un magistrat du Parquet peut choisir l'option de répondre que les intérêts qu'il défend, excusez du peu, ne sont que ceux de la société, et qu’ils ne se confondent pas avec les intérêts de l'exécutif.
En même temps cela ne demande aucun effort intellectuel aux Philippe Bilger et n'entraîne pour eux aucune forme de dilemme et de déchirement.
Prenez n'importe quel Que sais-je ou n'importe quel guide - du plus succinct au plus élaboré - décrivant les fonctions et les rôles de chacun des acteurs de l’administration et de l’organisation de la Justice de notre pays, ce que j'écris n’est juste que du très banal et du très basique.
Alors je veux bien admettre que toute cette littérature ne soit que du flan.
Mais bon, je pense quand même que la vie en société n'est viable qu'à partir du moment où les pratiques de ceux qui représentent un pouvoir et une autorité respectent un minimum les règles fondamentales qui structurent l’organisation sociale.
S'il n'y a pas cela, de quelle autorité les Philippe Bilger pourraient-ils se prévaloir quand ils poursuivent avec toutes les rigueurs et toutes les sévérités ceux qui transgressent sans pouvoir compter sur les bienveillances et les soutiens des puissants ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 23 juin 2010 à 07:20
Mais bien sûr : toutes les grandes fortunes sont bâties sur le vol. Que dire ? C'est tout simplement navrant de sottise.
LD
Toutes, non, mais la plupart, oui !
Pour un Bill Gates qui a effectivement senti et accompagné l'Histoire, l'orientant en son sens comme au nôtre que d'aider à ce qu'échangions en quasi temps réel des commentaires alors que des milliers de kilomètres nous séparent, pour ce genre de démiurge que d'aucuns un peu trop béatement qualifieraient de thaumaturge, combien de Bébéar et de Bettencourt ?
Qu'il y ait aussi à la racine de certaines d'immenses fortunes, des créateurs singuliers, c'est l'évidence, que leur fortune ait par la suite pour leur descendance encore prospéré du seul fait des vieux adages, "on ne prête qu'aux riches" ou "l'argent attire l'argent", l'est tout aussi implacablement.
Votre détestation de Junior vous aveugle parfois.
AO
Rédigé par : oursivi | 23 juin 2010 à 00:31
"Le sujet était qu'il monopolise même pour n'importe quoi tous les médias"
Aïssa,
Vous êtes sûr qu'il ne tient pas une chronique raciale dans l'Equipe, une judiciaire dans National Hebdo, voire une dans la Gazette du rail qu'il a choisie à dessein pour parler des Noirs resquilleurs et des Maghrébins fraudeurs, non ?
Bon, moi aussi il m'agace parfois un brin, le Croque, à ne jamais élargir le champ de sa critique avec saine et humaine lucidité, à viser toujours dans le même sens... mais n'est-il pas l'utile voire l'indispensable contrepoids à toutes ces sottes bien-pensances - qui m'agacent encore plus que lui - à tous ces faux-semblants, à ces arrangements avec le vrai qui se vautrent dans le spectacle le plus debordien qui soit, celui de la complaisance aux valeurs les plus factices, celles du froid business, qu'il soit ancré dans le pseudo culturel ou dans le sordide deal de quartier, celles des potentats petits ou grands qui assoient leur autorité de nuisible sur l'image et l'arbitraire.
Il est à la mode depuis toujours de dire le mal que les plus parvenus ont dû faire pour cumuler tant, eux qui n'ont rien créé ou si peu, JDR l'a rappelé et très bien.
Mais il est rare que ce que les pouvoirs publiques ou la population, alors plus crument et violemment si les institutions ne s'en chargent, chassent à raison, à savoir les nuisibles anonymes et épars, soient aussi les cibles de figures médiatiques, encore moins d'intellectuels, toute l'intelligentsia post WW2 leur ayant toujours trouvé toutes les excuses possibles et imaginables ; alors il se trouve qu'entendre un fin lettré célèbre à défaut de célébré, s'offusquer de ce qui amusait, vu de si loin, de ses nombreux congénères, nommément les troubles et violences ressentis par les plus modestes en ces banlieues où pourtant lui pas plus que ceux-là ne mit ni ne mettra jamais les pieds, a quelque chose de rassérénant, et qu'il dise avec courage la réalité de cela n'est pas pour déplaire à beaucoup ; moi déjà, PB peut-être, pas mal de ceux qui viennent ici le lire, aussi, très probablement.
Moi, je n'ai jamais eu peur de vomir un Blanc comme je sais vomir des Noirs ou des Arabes si ce sont des malfaisants, et réciproquement ; beaucoup s'interdisent plus facilement de désigner les derniers cités, car l'étiquette de raciste leur paraîtrait plus infamante que celle de lâche ou de crétin.
C'est ainsi.
Et si dans l'examen froid des situations, je dois conclure qu'il est plus souvent raisonnable de mépriser DE ces derniers du fait leurs bas agissements, je ne me censurerais jamais de le penser, les faits seuls et la vérité qui en découle m'intéressant, les contorsions à visée sympathoches ne sont plus de mon âge.
Maintenant, ok, les puissants malfaisants qu'ils soient fripouilles milliardaires d'apparence proprissime ou petites frappes basanées, il faut les traiter avec la même sévérité.
Mais, je me répète, si sont déjà nombreux ceux judicieux et en cela populaires que de décrier à raison les premiers, combien d'illustres pour railler ceux qui n'ont pas eu à souffrir du moindre racisme tant que se comportaient décemment et qui mettent avec une rare lâcheté les sanctions issues de leurs actes sur le compte d'a priori ontologiques aussi fantasmés que pratiques ?
Finkie en est, j'en suis content.
AO
Rédigé par : oursivi | 23 juin 2010 à 00:12
@ Véronique Raffeneau
Philippe Bilger n'envoie foutre personne, vous pouvez en être certaine pour tout ce qui est licite.
Il connaît ses devoirs.
@ Catherine Jacob
Tout à fait d'accord avec vous sur la maltraitance psychologique que peut constituer non seulement la mise sous écoute mais le fait de le faire savoir.
- Enfin je me pose toujours la question concernant l'avocat de Mme L.B au cas où la faiblesse et la vulnérabilité seraient constituées.
Je suppose qu'il sera dessaisi par la fille !
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 22 juin 2010 à 22:44
JDR : En tant qu'homme de gauche (... et je ne saurais...)
Il en va du mot homme comme du verbe aimer, tout ce qu'on y ajoute retranche.
C'est sans doute pour cela...
Rédigé par : MS | 22 juin 2010 à 20:49
@Jean-Do,
Rassurez-vous nous sommes d'accord, je voulais juste vous taquiner amicalement.
Rédigé par : Ludovic@JDR | 22 juin 2010 à 17:48
Si on désire comprendre au moins en partie le fonds ce qui se trame en France il faut se rendre sur les médias à l'étranger (Suisse pe).
La télé y traite de ces moeurs depuis plusieurs jours...
Aujourd'hui je m'aperçois que Mediapart en était la source ; et découvre MP.
Je m'abonne à MP.
Rédigé par : jc H | 22 juin 2010 à 14:46
Il est trop tôt, me semble-t-il, pour se prononcer sur cette nouvelle affaire. En revanche, si les faits sont avérés, ce n'est pas Madame Woerth qui doit démissionner, mais son mari.
Votre premier commentaire, Jean-Dominique Reffait, relève du café du commerce : ces propos de comptoir, que vous saupoudrez de vos habituelles minauderies d'intellectuel de gauche, sont en vérité d'une affligeante banalité. Nous sommes ravis d'apprendre que vous vous situez entre Cincinnatus et Catilina, que vous prenez Clemenceau en référence et corrigez les fautes du président de la République... Mais bien sûr : toutes les grandes fortunes sont bâties sur le vol. Que dire ? C'est tout simplement navrant de sottise.
Mary Preud'homme,
Quand vous nous expliquez que les médecins des hôpitaux sont des assassins en blouse blanche parce qu'ils pratiquent l'avortement, que la Révolution française a supprimé le vote des femmes et que vous renvoyez un historien à... wikipedia (comme votre soeur en humanité Catherine Jacob), on ne peut pas dire que le discernement et l'objectivité soient vos qualités premières.
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 juin 2010 à 14:21
Contrairement a ceux qui s'indignent, je trouve tres bien que l'affaire Bettencourt soit regardee de plus pres par l'Elysee, ou quiconque qui pourrait avoir des liens avec le pouvoir. Ca parait rien comme ca, mais L'Oreal c'est 50 milliard d'euros de capitalisation boursiere, et pres de 65 000 emplois dans le monde. Alors soyons tout a fait objectifs, il faut que ce type d'affaire ait un traitement special. Le monde economique n'est pas le royaume des bisounours. Avez-vous lu les dialogues reportes dans la presse entre LB et son notaire, suggerant FMB comme legataire universel ? Avez-vous une idee de ce que cela veut dire en terme economique, dans un systeme de pacte avec Nestle qui rend en realite L'Oreal deja assez vulnerable au deces de LB ? Imaginez-vous un instant un photographe fantasque a la tete de cette entreprise ? Allons, que l'Elysee s'en mele est une bonne chose. Il y a des situations ou ne pas frayer avec la justice du commun est une necessite.
Quant au deuxieme volet de l'affaire, on decouvre que LB a un compte en Suisse. Moi ce qui m'a choque c'est qu'il ne soit credite que de 80 millions d'euros, une paille compte tenu de son patrimoine. C'est bien d'en faire etat, maintenant ca ne me semble pas l'essentiel. LB acquitte ses impots en France, je la trouve finalement plus citoyenne que Johnny Hallyday (qui soit dit en passant, doit lui aussi avoir un compte en Suisse, ou alors il est vraiment mal conseille).
Rédigé par : VT | 22 juin 2010 à 14:05
Allons allons ! Qui s'étonne encore de ces manigances ? Pas la majorité des Français, qui savent très bien qu'elles sont vieilles comme le monde et pas prêtes à disparaître. Les Français savent bien que le monde politique et celui de la finance ne font qu'un car inter-dépendants. Pourquoi se rendre dans un bureau de vote lorsque ceux qui sont élus cautionnent par leur silence les fraudes et abus d'une certaine classe ? Cela continuera à moins que ces riches soient traités comme le commun des mortels et soient condamnés à des peines qu'encourt normalement le commun des mortels. Le pouvoir judiciaire porte aussi une grande responsabilité dans l'état de notre République.Le sursis pour les uns, les peines fermes pour les autres.
Rédigé par : Daniel S. | 22 juin 2010 à 13:46
Bonjour,
Je pense important de distinguer dans cette affaire l’abus de faiblesse du problème fiscal.
Le problème que je me pose c’est celui du rôle de l’avocat.
Si Madame Liliane Bettencourt est en état de faiblesse qui a donc a missionné Maître Kiejman pour défendre ses « intérêts » ?
Si l’expertise établit l’abus de faiblesse, quel rôle joue Maître Kiejman dans cette affaire ?
Peut-on parler de complicité d’abus de faiblesse ??
En effet l’article 313 du code pénal ne distingue pas la faiblesse définitive que l’on appelle sénilité due à l’âge de l’état de faiblesse transitoire et totalement REVERSIBLE qui lui est dû à un choc émotionnel, conséquence d’un accident ou du décès d’un proche ou tout autre drame, etc.
Dans le premier cas la personne victime ne peut elle-même saisir la justice car elle ne prendra jamais conscience des abus dont elle fut victime. Elle n’a pour ainsi dire plus de personnalité juridique et ne la recouvrera jamais.
Dans ce cas comment peut-elle charger un avocat ?
Si les tests psychologiques ne sont pas très fiables pour décider de la responsabilité de la personne au moment des faits ils sont par contre tout à fait fiables pour apprécier l’état de sénilité, de détérioration ou de vulnérabilité de la personne examinée.
Si l’âge joue un grand rôle dans la survenance de la sénilité ou la vulnérabilité il est des cas où la personne conserve toute ses facultés. Pour ne citer que quelques-uns : Monsieur Paul Ricoeur qui donnait encore des conférences à l’âge de 95 ans, Monsieur Levi-Strauss, et Monsieur Jean Carbonnier qui garda toutes ses facultés jusqu’à l’âge de 99 ans !
Un examen psychologique approfondi est en mesure d’apprécier le degré de détérioration de la personne.
Cela est très pénible pour les enfants qui effectuent cette démarche. Mais ce sont des mesures de sauvegarde de la personne qui dans certains cas extrêmes peuvent devenir dangereux pour eux-mêmes ainsi que pour leur entourage.
J’ai l’impression que cette affaire est devenue celle de Maître Kiejman et de Maître Metzner c’est ce qui est le plus révoltant !
OU EST PASSEE MADAME LILIANE BETTENCOURT ?
JE PENSE URGENT DE SE LE DEMANDER !
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 22 juin 2010 à 13:46
Un petit coucou à la mémoire des petits cochons de L'Oréal, lorsque ces petites bêtes en cours offraient leurs dos aux prémices de la cosmétique et les grands savants de la grande Maison se penchaient sur leur soie ! Ils le valaient bien ! Et de savoureuses histoires me sont restées en leur rencontre pour l'amour des animaux ! Grâce à eux mesdames ! grâce a eux...
Rédigé par : J.A | 22 juin 2010 à 13:25
@ Jean-Marie (votre commentaire du 21-06 à 15h59)
"Que l'Elysée suive l'affaire, quel scoop ! Il s'agit d'un des fleurons de l'économie française, de savoir qui va en détenir le contrôle, et s'il va être cédé à un concurrent. Voilà des préoccupations légitimes pour un gouvernement, l'inverse serait de l'irresponsabilité et même de la trahison."
En même temps, si j'ai bien saisi ce qui motive M. de Maistre à actionner le levier procureur Courroye via Patrick Ouart ce n'est pas une préoccupation pour des intérêts d'ordre général et national, mais bien le souci de l’assurance du soutien appuyé de l'Elysée dans une procédure privée qui oppose une mère et sa fille.
Philippe Bilger n'ignore rien des relations parfois étroites, même des amitiés sincères, qui peuvent exister entre des magistrats - ou des conseillers pour la justice de l'Elysée - et des gérants de fortune et de patrimoine privés, comme par exemple une amitié entre M. Ouart et M. de Maistre.
Du reste, personne ne l'ignore ou ne fait semblant de l'ignorer.
Un conseiller à la Justice de l'Elysée, comme des procureurs ou des juges, peuvent parfaitement dîner en ville.
L'idée est de dire que cela ne doit pas les contraindre par exemple à :
"estim(er) que la fille de Liliane Bettencourt n'avait "aucun intérêt à agir" dans l'affaire des dons pour près d'un milliard d'euros consentis par sa mère au photographe François-Marie Banier et a demandé au tribunal de statuer en ce sens." (Le Figaro - 03-09-2009)
Peut-être que la position du Parquet estimant la plainte de la fille de Mme Bettencourt irrecevable était fondée en droit et en équité, auquel cas on ne voit pas bien pourquoi M. Ouart devait absolument s'en assurer auprès de M. Courroye, ni pourquoi ce dernier devait rassurer M. de Maistre via M. Ouart.
Imaginez qu'un conflit vous oppose à X ou à Y et que l'audience pour apprécier de l'irrecevabilité de la plainte vous concernant soit imminente, téléphoneriez-vous à Philippe Bilger pour vous assurer que le Parquet de Paris va bien apprécier l’affaire dans le sens qui convient à vos intérêts ?
Je pense sincèrement, et pardon d’être brutale, que Philippe Bilger vous enverrait vous faire foutre.
Avec les formes sûrement. Mais il vous enverrait vous faire foutre quand même.
C’est ce que pouvait faire M. Ouart sans pour autant se déconsidérer aux yeux de son ami.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 juin 2010 à 13:16
"Les enregistrements téléphoniques effectués chez Liliane Bettencourt étaient légitimes puisqu'ils ont permis de mettre au jour un mode particulier du fonctionnement de la république française. "
Ce n'est pas vous qui gu.. en son temps contre la loi qui permet les écoutes et dénonciez en même temps un Etat fliqué ?
Ce n'est pas vous ?
Veuillez m'excuser.
Rédigé par : jpledun@Laboca | 22 juin 2010 à 12:37
Mon père, encore lui, m'a appris á ne pas être envieux ou jaloux du voisin. Mon père a bien gagné sa vie par son seul engagement personnel et en sachant transmettre son enthousiasme á ses ouvriers.
Il n’a pas eu besoin de malhonnêteté pour cela. M. Reffait, vos propos á ce sujet sont minables et blessants.
Ce que je lis ici de nos plus belles plumes, jusqu'á celle-ci, ironique á deux balles, me dépite.
Tout vos propos dégoulinent de jalousie, ça pue la haine mal cachée, c'est d'une hypocrisie totale (eh oui M. Ludovic).
Rien n'est jugé, rien n'est prouvé et voyez ce que cela génère comme commentaires présomptueux et définitifs. Votre bible c’est Mediapart (mort de rire) et le Canard ! Je suis vraiment fier d'avoir des "amis blogueurs" aussi respectueux des lois.
Vous, tous autant que vous êtes, vous êtes les premiers á demander le respect de nos lois, vous êtes les premiers á les bafouer pour blesser ou pour faire un bon billet. Vous êtes dans le sectarisme total. JDR aussi sur ce coup-là.
Vous auriez un membre de votre famille dans ce genre de structure (L'Oréal) on ne vous entendrait pas (jalousie, je vous dis) !
Continuez á nous faire croire que ce système est nouveau, très récent (disons 2007) et continuez á cacher vos propres crottes sous le tapis.
Moi je ne sais pas causer mais je connais le mot qui qualifie cette attitude :
Allez Ludovic, en cœur avec moi : HYPOCRISIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Rédigé par : jpledun | 22 juin 2010 à 12:21
Mon ironie ne doit pas tromper : je préfère mille fois le gentleman cambrioleur Villepin à la petite frappe Sarko.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 22 juin 2010 à 10:23
D'accord sur la forme mais pas sur le fond. Que DdV soit plus châtié que NS c'est presque un vilain truisme que de l'écrire, mais c'est aussi l'homme des coups tordus, l'homme capable de piloter une réforme du droit du travail stipulant qu'un employé peut être viré sans même que l'on ait à lui expliquer ce qu'on lui reproche... (CEP, printemps 2006, hier en fait)
Une (la ?) des pires abominations que les politiques aient récemment produites.
On pouvait sans déchoir se vouloir l'héritier de de Gaulle, se vouloir l'héritier de Chirac ne cessera jamais de nous faire nous esclaffer.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 juin 2010 à 12:06
Oursivi, ce n'est pas moi qui fais cet amalgame … J'écris simplement qu'il est plus bas qu'eux de le faire et de nous bassiner avec ça à longueur d'ondes. La présence de quelques Blancs dans cette équipe nuancerait par trop son propos assurément sans nuance et définitif qu'il se fait violence à regret de les inclure tous dans cette dénomination «racaille» ou «caillera», il préfère le verlan, le Finkielkraut … Sans aucun doute que cela l'eut davantage satisfait si tous, y compris staff et entraîneur, étaient noirs mais bref … Cette petite puanteur dans la bouche de ce philosophe à deux balles qui inclut rapidement dans son propos nauséabond -autrement, celui-ci n'aurait plus de destination- jusque des personnes telles Lloris, Gourcuff, Gignac dont on démontrera encore plus difficilement que pour les autres, qu'ils sont eux aussi, ainsi qu'il l'a dit, des «racailles de banlieue indignes de la France» … Pour faire bonne mesure cependant et éloigner tout ce qui lui tomberait par trop violemment le masque, il invoque à décharge un Noir, un seul, Boumsong qui, dit-il, a de l'honneur, des idées décentes, un beau parler français, un amour de la France, un bon Noir de la banlieue celui-là, c'est ainsi qu'il faut l'entendre … Allons, il la fera aux naïfs en adoration devant sa petite personne, le sinistre professeur de Polytechnique maître de la rhétorique douteuse et propagandiste nauséeux à ses heures de délire mystiques … Allez, Finkielkraut, dis-le, dis-le partout puisque partout tu es et articule, clairement, les télés, les radios, que le petit Hugo Lloris de cette équipe de France est aussi une racaille puisqu'il appartient à cette (je te cite) «racaille équipe de France", dis-le puisque tu ne le penses pas, ose encore ta connerie monumentale … C'est dérangeant, ça, quand même, qu'il soit blanc, trop blanc, le grand gardien de but, qu'il soit de plus longtemps peut-être plus français que toi, ça fout en l'air toute ta théorie glauque … On te connaît plus sensible et intelligent en d'autres sujets … De quelle haine folle es-tu donc parfois le nom?!
N'importe Oursivi, ce n'était pas le sujet … Le sujet était qu'il monopolise même pour n'importe quoi tous les médias et ceci au nom de quel droit?! qu'il y répand ses insignifiances du matin au soir, empêchant qu'on (d'autres qui en ces choses auraient d'autres choses à dire) s'attarde sur le plus important tel par exemple cette France de L'Oréal … Il y a ici quelque chose de foncièrement répugnant et ce davantage à l'endroit de ces médias, surtout ceux du public, qu'au sien …
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 22 juin 2010 à 11:51
N'aurait-on pas pu accuser le maître d'hôtel de complice d'abus de faiblesse s'il n'avait rien fait ?
Et encouragé la lâcheté du témoin d'une action délictueuse, qui n'aurait "rien vu, rien entendu" ?
Ne peut-on plaider l'existence d'un devoir de désobéissance pour sauver la démocratie (on n'est pas très loin du 18 juin) ?
Rédigé par MIM'7 le 22 juin 2010
Rédigé par : MIM'7 | 22 juin 2010 à 11:29
Bon il est vrai que la femme la plus riche de France avait la femme du ministre du Budget qui gérait sa fortune. Mais elle le vaut bien, non ?
Rédigé par : Achille | 22 juin 2010 à 10:46
"Ce qu'on apprenait sur nos moeurs me semblait tellement énorme, hallucinant,"
C'est ça qui fait tout votre charme, cher Philippe, cette candeur pour un homme qui fréquente les allées de la justice, du pouvoir et les maîtres d'oeuvre de l'économie boursière, à l'occasion, depuis tant d'années... Toujours prêt à être surpris. Personnellement, sans être résigné le moins du monde, je veux vous faire part d'un modeste témoignage. En 1981, en dernière année de l'Ecole d'Architecture, un cours de "gestion d'agence" nous était imposé, à juste titre d'ailleurs. Un enseignant que j'estimais réellement, excellent professeur et témoin, nous expliqua lors du premier cours : "Débarrassons-nous tout de suite des trucs de base, afin de ne pas faire de gaffes de débutant. Quelques codes : quand vous avez un déjeuner d'affaires avec un élu, un maître d'ouvrage ou un entrepreneur soumissionnaire, s'il oublie en face de vous son attaché-case, ne lui dites surtout pas "Monsieur vous oubliez votre mallette". Vous auriez l'air d'un idiot. Cela veut dire que dedans il y a une enveloppe pour vous. Vous la prenez ou pas. C'est le code."
Voilà pourquoi, entre autres j'ai refusé de passer mon diplôme d'architecte, de cotiser à l'Ordre, organisation fondée par Philippe Pétain, et d'exercer mon métier sous forme libérale pendant de nombreuse années. J'étais jeune alors. Mais c'est une bonne école de désabusement.
J'ai bien dit désabusé, pas résigné.
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 22 juin 2010 à 10:24
Ludovic : "Magnifique commentaire,c'est tellement beau qu'on dirait du Dominique de Villepin."
Hum... comment dois-je le prendre ?!
En tant qu'homme de gauche (Marc Servera va encore me demander ce que cela signifie et je ne saurais lui répondre), je suis pour le retour d'une vraie droite bourgeoise et je me réjouis qu'il puisse se créer un courant de droite, Villepin mâtiné de Bayrou, ancrée dans une véritable bourgeoisie de terroir. La droite populiste qui nous gouverne est une hideuse caricature, dont la vulgarité crasse comme les cheveux huileux de Frédéric Lefebvre rivalise avec un cynisme forcené. Le droite bourgeoise a des manières, elle sait tenir sa tasse de thé, elle passe l'aspirateur après les parties fines et dispose toujours d'un gros pot de vaseline pour atténuer les douleurs vives.
Mon ironie ne doit pas tromper : je préfère mille fois le gentleman cambrioleur Villepin à la petite frappe Sarko.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 22 juin 2010 à 10:23
Toute information parcellaire étant par définition non fiable, je pense qu'il convient aussi de préciser ceci: «J'ai décidé de faire procéder à la régularisation de l'ensemble des avoirs familiaux qui seraient encore aujourd'hui à l'étranger, en collaboration avec l'administration fiscale », a dit Liliane Bettencourt dans un communiqué, ajoutant « Il s'agit notamment du compte ancien que nous possédions en Suisse et (que) j'ai transféré sur un contrat d'assurance-vie au bénéfice de l'un de mes petits-fils. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liliane_Bettencourt nous apprend en effet que : « Femme la plus riche de France, elle partage notamment le capital de L'Oréal avec le groupe suisse Nestlé dont elle est aussi actionnaire depuis un échange de capital réalisé peu avant la mort de Georges Pompidou, intime des Bettencourt. Cette participation était depuis 1974 au travers d'un holding dénommé Gesparal, elle est en direct depuis février 2004. »
Il n'agit donc pas dans ce cas d'une tentative d'échapper au fisc vu qu'à travers un échange de capital et à moins que je n'y comprenne goutte, ce qui est mon dieu bien possible vu que je n'ai aucune compétence en la matière, loin s'en faut, le capital Nestlé, suisse au départ, s'est donc pour sa part, domicilié en France !!
D'où question bête : est-ce que le rapatriement en France des avoirs suisses de la dame va avoir pour corollaire le même rapatriement mais en Suisse pour Nestlé ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 juin 2010 à 09:55
Ne vivons-nous pas la fin d'un régime ?
Sous la IVème République, ce type d'affaires était courant mais provoquait presque toujours des démissions. Au nom de la présomption d'innocence, ce minimum de morale a été balayé. Quand reviendrons-nous à un principe tout simple :
LA FEMME DE CESAR NE DOIT MEME PAS ETRE SOUPCONNEE ?
N.B. : Ne voir aucune allusion à l'actualité.
Rédigé par : Jean JONATHAN | 22 juin 2010 à 09:27
Oui, d'accord pour l'origine des fortunes. Personne ne parle de celle de la famille Bettencourt, et pourtant... Si je me souviens bien, il y avait collusion avérée des Bettencourt avec la Cagoule, non ?
Félix
Rédigé par : Montesquiou | 22 juin 2010 à 09:21
"à donner aux joueurs de cette équipe de foot, ceux qu'à son tour tombant bien bas lui davantage que ceux-là, il appelle «la racaille» …
Aïssa
"Plus bas que ceux-là", ai-je bien lu ou est-ce la midnight session d'il y a une heure et l'absence complète de nuit en ce cercle polaire qui m'égare un peu plus que du Nord ?
Certes, Finkie, mon croquemitaine que j'ai, est d'une partialité sans faille, tapant encore et toujours dans les mêmes directions, incapable de dire du mal de la fosse d'aisance qu'est la chaîne française que le foot et les plus grasses bêtises font vivre, et si grassement, là où il vilipende sans relâche mais parfois à raison les désormais fausses audaces de Canal ; certes, certes, voilà un homme auquel manque avec la dernière des cruautés la vertu qui nous réjouit tant chez PB, cet art de penser contre lui-même, d'inclure la moindre part d'autodérision dans son panorama mental, certes, certes, certes encore, mais de là à le mêler à cette marée de nullards sans faille, cette escouade de dévoyés, cette cohorte de médiocres, ce ramassis d'illettrés, ce microcosme de maxi crétins, cette pléthore de mercenaires sans foi ni loi ni vrai chez soi, ce paquet de cartes de cartomancienne hagarde, ce tas de riens montés en tout, comme la neige montée seule aux sommets des montagnes alentours ou plutôt descendue, comme l'image de la France dont de pudiques conférenciers étrangers me demandaient ce jour quand elle retrouverait ses esprits...?
De là, donc, à s'égarer, à tout mélanger, à mettre Finkie dans le monte-plat comme un vulgaire caïd de bac à sable banlieusard, faut-il avoir abusé de l'écoute des sketchs de Jamel pour en arriver là ?
Une seule sortie de ce pantin sans tchao lue ce jour a suffi à me dégoûter un peu plus de cette France-là, à côté de laquelle celle de Finkie paraîtra bientôt idyllique. Peu manchot, eussent risqué quelques esprits pédants et peu regardant au politiquement correct, dont le mien, vous l'aurez noté, sa contradiction aussi.
Petite sortie people pour nous dire que c'est Lizarazu - un des rares types vraiment intelligents et droits de ce (qui devient un) milieu - qui a tort, est insultant, est à montrer du doigt...
Mais ses copains caïds, rien à redire, entre people, on se comprend, on se serre les coudes, on se passe des petits mots doux par presse interposée, celle qui n'a d'yeux que pour ce mauvais coucheur de Finkie, vous savez, cet homme étrange qui aime les livres et ne sait même pas conduire une Ferrari, pffff, passer autant à la télé et ne même pas avoir une super bagnole à 150.000 euros... tu parles d'un con !
AO
Rédigé par : oursivi | 22 juin 2010 à 01:31
Pour sbriglia
A ce que je sache, il n'y a pas eu mort d'homme dans l'affaire Bettencourt : des enregistrements même effectués sans l'autorisation d'un juge ne tuent personne !
Le parallèle que vous faites avec l'affaire du célèbre convoyeur de fonds de Lyon n'est pas pertinent.
J'ai posé une question relativement à deux sportifs dopés : ça me plairait bien de connaître votre réponse!
Celui qui n'a pas d'arguments sur le fond cherche une échappatoire dans la procédure.
Les nullités de procédure, c'est bien. Mais prouver qu'on n'a pas commis une infraction, c'est mieux, c'est noble.
La vérité est au-dessus de la procédure.
Je viens d'apprendre que Liliane Bettencourt a pris la décision de rapatrier ses fonds cachés à l'étranger : les enregistrements par vous critiqués ont donc servi à quelque chose.
Rédigé par : LABOCA | 22 juin 2010 à 00:06
@Jean-Do
Magnifique commentaire,c'est tellement beau qu'on dirait du Dominique de Villepin.
Rédigé par : Ludovic@JDR | 21 juin 2010 à 19:43
Sous couvert de morale républicaine, une incise est révélatrice dans votre prose amphigourique de vos pseudo-états d'âme : (vous êtes) "plus pessimiste sur le caractère équitable des promotions à venir". Telle est, au-delà de vos éructations poujadistes, votre lancinante obsession de "petit pois". Vous-a-t-il échappé que le sort de L'Oréal ne saurait légitimement être indifférent à l'Etat, eu égard au contexte juridique et aux visées de Nestlé, eu égard au pacte d'actionnaires existant, pas plus que celui de Mme Bettencourt, dont l'époux défunt a été plusieurs fois Ministre, y compris du Général et qui se trouve être la première contribuable privée de France.
Rédigé par : alain | 21 juin 2010 à 18:53